Starmer pushes Trump for Ukraine guarantees against Putin

British Prime Minister Keir Starmer will meet Donald Trump on Thursday to plead for a US backstop to any Ukraine ceasefire, insisting it would be the only way to stop Russia’s Vladimir Putin from invading again.Starmer arrived in Washington late Wednesday to build on a visit by French President Emmanuel Macron, amid growing concerns in Europe that the US leader is about to sell Kyiv short in negotiations with Putin.London and Paris are spearheading proposals to send a European peacekeeping force to Ukraine if Trump’s shock decision to pursue talks with Russia’s president brings a deal to end the war.But they are calling for US security guarantees in return, amid spiraling concerns in Europe that Trump is taking Russia’s side and will sever the decades-old transatlantic alliance.”The security guarantee has to be sufficient to deter Putin,” Starmer told reporters on the plane to Washington.”If there is a ceasefire without a backstop, it will simply give him the opportunity to wait and to come again, because his ambition in relation to Ukraine is pretty obvious.” The Europeans are seeking possible US contributions like air cover, intelligence and logistics to support any troops sent to monitor a ceasefire.The Oval Office meeting promises to be a clash of styles between the mild-mannered Labour leader, a former human rights lawyer, and the brash Republican tycoon.Starmer, who will also hold a joint press conference with the US president, has pitched himself as a “bridge” between Trump and Europe on Ukraine.The British premier also comes bearing a gift for Trump.His announcement Tuesday that UK defense spending will rise to 2.5 percent by 2027 was particularly aimed at the American leader, who has regularly badgered European countries to pay more towards NATO.- ‘Nice guy’ -Starmer will meanwhile be hoping to avoid sweeping tariffs that Trump has promised to slap on the European Union.But like Macron on Monday, he will have his work cut out to persuade Trump on Ukraine.Last week Trump called Starmer a “very nice guy” — but complained that he and Macron had done “nothing” to end the war in Ukraine.The US president stunned allies when he began negotiations with Russia, without including Ukraine or its European allies.Concerns deepened when Trump attacked Ukrainian President Volodymyr Zelensky as a “dictator” and echoed Moscow talking points blaming Kyiv for Russia’s February 2022 invasion.Despite that, there have been growing signs of movement on a deal to end more than three years of bloody fighting.Zelensky is due at the White House on Friday to sign a deal giving Washington access to Ukraine’s rare minerals, which Trump has demanded as payback for US military aid.The Ukrainian president is hoping the deal will provide a guarantee of future US support.Starmer is then hosting Zelensky, Macron and other European leaders in Britain on Sunday as momentum grows.With Britain and France proposing peacekeepers, the shape of a possible deal has begun to emerge — but now it will be up to Moscow and Washington to seal it.Trump has appeared cool on US support for any backstop.”I hope we have that problem where we can worry about peacekeeping. We’ve got to get there first,” Trump told reporters on Wednesday.

Panama AG agrees Hong Kong firm’s canal concession is ‘unconstitutional’

Panama’s attorney general said Wednesday that concession granted to a Hong Kong-based firm to operate ports on either end of the Panama Canal should be scrapped for being “unconstitutional.”The contract held by CK Hutchison Holdings, owned by Hong Kong billionaire Li Ka-shing, has been at the root of US President Donald Trump’s concerns for Chinese influence over the waterway.The Panama Ports Company, a subsidiary of CK Hutchison, manages two of the canal’s five ports, an arrangement in place since 1997 via a concession from the Panama government. Last week, Panama’s Supreme Court agreed to consider a request filed by a lawyer to nullify the contract — the second such challenge before it.On Wednesday, Attorney General Luis Carlos Gomez filed a submission in support of the suits and asking the court to find the contract “unconstitutional” for “improperly agreeing to transfer exclusive rights of the Panamanian State.”Panama Ports Company manages the ports of Cristobal on the canal’s Atlantic side and Balboa on the Pacific side. The arrangement was renewed in 2021 for 25 years.The plaintiffs in the case argue that the company benefited from undue tax breaks and other benefits.The legal challenge came after Trump threatened to take back the canal — built by the United States and handed over to Panama in 1999 — claiming China was effectively “operating” the vital waterway. Following Trump’s charges, Panama also announced it would audit the Panama Ports Company. CK Hutchison Holdings is one of Hong Kong’s largest conglomerates, spanning finance, retail, infrastructure, telecoms and logistics.

Amazon réinvente son assistant vocal Alexa pour se relancer sur un marché encombré

Amazon a présenté mercredi une version modernisée de son assistant vocal Alexa, baptisée Alexa+, qui s’appuie sur les avancées majeures effectuées ces dernières années dans l’intelligence artificielle (IA).La bataille de l’IA se joue en grande partie sur le terrain de son utilisation au quotidien et Amazon peut compter sur un parc de plus de 600 millions d’appareils déjà équipés d’Alexa.Révolutionnaire, au même tire que son équivalent Apple, Siri (2011), à son lancement, en 2014, Alexa apparaît, dans sa version originelle, limité au regard des derniers développements de l’IA.Le lancement de ChatGPT en novembre 2022 a ouvert un nouveau champ pour l’utilisation de l’IA dite générative, c’est-à-dire à même de produire des réponses et du contenu sur simple requête en langage courant.Dans le domaine des assistants vocaux, Microsoft propose désormais une version audio de son Copilot, OpenAI de ChatGPT et Google de son nouveau logiciel d’IA générative Gemini.Avec Alexa+, Amazon veut repositionner son assistant vocal dans ce marché en complet bouleversement.”Je ne suis pas seulement un assistant”, a expliqué Alexa+ lors d’une démonstration à New York, “je suis votre meilleur ami dans le monde numérique. Je peux faire de l’humour, j’ai des connaissance et aussi un vrai désir de rendre votre vie plus facile et plus divertissante.”L’ancien Alexa était surtout utilisé pour des tâches relativement simples, comme jouer un morceau de musique ou régler l’heure d’une alarme.Les capacités d’Alexa+ se rapprochent davantage de celle d’un agent virtuel, capable d’effectuer des actions sur commande.Il peut notamment réserver un taxi et une table dans votre restaurant préféré ou trouver les concerts susceptibles de vous intéresser à un festival et chercher des billets.- “Etre naturel” -Amazon a aussi travaillé sur les interactions entre l’utilisateur et l’assistant, pour les rendre plus fluides, a expliqué Panos Panay, vice-président en charge des appareils et services.”La façon dont vous parlez n’a pas d’importance”, a-t-il dit. “C’est fait pour être naturel. Vous n’avez pas à réfléchir. Il n’y a pas de +langage Alexa+.”Alexa+ va être lancé progressivement dans les semaines à venir à 19,99 dollars par mois mais sera gratuit pour les abonnés à Amazon Prime, le service qui offre déjà livraisons gratuites ou accès à la plateforme de streaming Prime Video.”La tarification est brillante”, a réagi Avi Greengart, analyste du cabinet Techsponential.”Ils l’incluent dans Prime, (…) pas besoin d’abonnement supplémentaire, et ils pourront augmenter le prix de Prime plus tard si les gens y trouvent de l’utilité”, a-t-il développé.”Avec l’IA générative et cet Alexa complètement réimaginé, on est en train de passer du monde des chatbots (les robots conversationnels sur internet) à quelque chose d’entièrement nouveau”, a insisté Panos Panay.Un chatbot tel que ChatGPT ou Gemini “est sur des rails”, “répond à des questions” mais “ne peut pas faire beaucoup plus”, a souligné à l’AFP Daniel Rausch, vice-président en charge d’Alexa.”C’est aussi intimidant pour beaucoup, qui se demandent si c’est vraiment fait pour eux”, a-t-il ajouté.Bénéficiant des nouvelles fonctionnalités de l’IA générative, Alexa+ peut créer, sur demande d’un enfant, un conte avec les personnages de son choix, ou produire une chanson en hommage à votre animal de compagnie.La nouvelle interface d’Amazon s’appuie, par ailleurs, sur des partenariats déjà conclus avec plus de 10.000 entreprises tierces, telles Uber ou Samsung.Daniel Rausch a expliqué que si quelques éléments de l’ancien Alexa avaient été conservés, Alexa+ relevait d’une “construction totalement nouvelle, qui n’a jamais été effectuée à cette échelle”, a affirmé le dirigeant.Numéro un mondial de l’informatique à distance (cloud), Amazon dispose d’infrastructures inégalées pour l’IA, ce qui lui a permis d’avoir accès, pour concevoir Alexa+, à de nombreux modèles développés sur ses plateformes.Le groupe de Seattle a notamment travaillé avec la start-up Anthropic, en pointe sur l’IA générative avec son interface Claude, concurrent de ChatGPT.Pour Paolo Pescatore, analyste du cabinet PP Foresight, le nouveau Alexa “amène l’IA au plus grand nombre”.”La grande question, c’est de savoir si les consommateurs sont prêts (à utiliser Alexa+), compte tenu des réserves en termes de sécurité et de confiance” quant aux données personnelles, a-t-il ajouté.”Ces facteurs demeurent de vraies barrières à l’adoption élargie” de ces assistants vocaux.”La confiance est essentielle” pour Amazon, a assuré Daniel Rausch. “Il y a une transparence totale sur vos données, vous avez le contrôle” de leur partage et de leur utilisation, a-t-il assuré.

Procès Le Scouarnec: l’ex-épouse n’a rien vu et ne veut toujours rien voir

L’ex-épouse de Joël Le Scouarnec, ex-chirurgien jugé depuis trois jours à Vannes pour des violences sexuelles sur 299 patients, souvent mineurs, ne se doutait pas des penchants pédophiles de son mari, n’a rien vu et ne veut toujours rien voir.Au cours d’une très longue audition parfois difficilement audible en raison de problèmes respiratoires, cette femme de 71 ans a été soumise mercredi à un feu roulant de questions par la cour criminelle du Morbihan.Confrontée aux extraits de carnets de Joël Le Scouarnec laissant penser qu’elle était avertie dès 1996 de son attirance sexuelle pour les enfants, Marie-France maintient n’avoir jamais rien su avant 2017, quand son mari, dont elle était séparée à l’époque, a été interpellé pour le viol d’une fillette de six ans. Le divorce a été prononcé en 2023.Pressée de questions, l’ex-épouse, vêtue de sombre et visiblement coiffée d’une perruque, persiste, s’agace et se plaint d’être malmenée: “je ne sais pas”, “je ne me souviens pas”…”C’est facile après de dire, vous auriez dû faire ça”, s’emporte-t-elle.”Il n’y a rien qui pouvait me laisser le penser. Rien, rien, rien (…) Je n’ai jamais eu de doutes”, a lancé la septuagénaire, accusant même certaines de ses nièces de “mentir” sur des violences sexuelles commises par l’ex-chirurgien.”Jusqu’à l’âge adulte, elle était toujours pendue au cou de mon mari”, a-t-elle déclaré à propos de l’une d’elles, la qualifiant de “petite fille tortueuse”.- Démentis -Elle a aussi assuré ne “jamais” avoir entendu que M. Le Scouarnec avait été condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques à quatre mois de prison avec sursis, malgré plusieurs affirmations en ce sens auprès des enquêteurs en 2017, lors de l’arrestation de M. Le Scouarnec.Comme les trois petits singes, elle ne voit rien, n’entend rien et ne dit rien non plus.”Je n’ai jamais dit ça”, a-t-elle assuré, disant même avoir été menacée à l’époque par un gendarme. La cour insiste pour lui montrer des photos d’une jeune nièce nue endormie, prises par Joël Le Scouarnec, ou encore un photomontage à caractère sexuel avec le visage d’un de ses fils, effectué là encore par l’ex-chirurgien. Il faut “la mettre en face de certaines réalités”, appuie l’avocat général, Stéphane Kellenberger.Marie-France refuse de les regarder, comme elle refuse de prendre connaissance de certains écrits de sa main relatant les violences sexuelles qu’il inflige à des enfants. “J’ai envie de dormir la nuit”, a-t-elle dit, affirmant avoir été elle-même violée deux fois par des oncles dans son enfance et une fois par un conjoint à l’âge adulte.”C’est abject”, s’exclame-t-elle un peu plus tard, en entendant son ex-mari écrire comme il s’est exhibé devant leur petite-fille âgée de deux ans.Comment n’a-t-elle rien vu ? Marie-France cite d’abord son “hyperactivité”, puis tente “je crois que je ne vois pas le mal”. “C’est tellement énorme, c’est impensable, inconcevable que mon mari puisse avoir fait tout ça”, explique-t-elle. Si elle avait su, elle jure qu’elle aurait traîné son mari “directement à la gendarmerie”. Mais elle rejette la responsabilité sur les autres, comme la mère des nièces violentées par son époux: “si ma belle soeur avait parlé, on n’en serait pas là!”Invitée à avoir un mot de compassion pour les victimes, elle répond en mentionnant les viols dont elle-même dit avoir été victime, enfant puis avec un compagnon en 2013. Elle parle aussi des viols commis sur l’un de ses fils par le père de Joël Le Scouarnec quand il avait entre 5 et 10 ans. Dans le box, son ex-mari, crâne chauve entouré de cheveux blancs et lunettes cerclées, baisse souvent les yeux, le visage fermé, en écoutant les débats.”Je crois qu’il faut qu’il reste en prison (…) après tout ce qu’il a fait”, dit Marie-France, qui dit ne plus l’aimer mais a continué à lui rendre visite en prison.A l’issue de son audition, son ex-mari s’adresse à elle et lui demande pardon, comme à chacun des membres de sa famille jusque-là.- Maison insalubre -En début d’audience, le frère de Joël Le Scouarnec, Patrick Le Scouarnec avait accusé Marie-France d’avoir été “au courant” des agissements pédocriminels de son mari “et elle n’a rien fait”.Elle “aurait pu faire en sorte que mon frère soit interpellé” avant 2017, date de son interpellation, avait affirmé le frère cadet de Joël Le Scouarnec, sans toutefois en avoir de “preuves”.L’ex-chirurgien a été condamné par les assises de Saintes en 2020 à 15 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont deux nièces. D’autres violences sexuelles, dont certaines sur une autre nièce, n’ont pas été jugées car prescrites.A Jonzac (Charente-Maritime), avant son interpellation en 2017 pour le viol de sa voisine de six ans -qui a mené à la saisie de carnets et fichiers où le médecin notait scrupuleusement le nom de ses victimes et les violences sexuelles qu’il leur avait imposées entre 1989 et 2014 dans différents hôpitaux-, le médecin “dormait sur un canapé” dans une maison insalubre, assure son frère.

Procès Le Scouarnec: l’ex-épouse n’a rien vu et ne veut toujours rien voir

L’ex-épouse de Joël Le Scouarnec, ex-chirurgien jugé depuis trois jours à Vannes pour des violences sexuelles sur 299 patients, souvent mineurs, ne se doutait pas des penchants pédophiles de son mari, n’a rien vu et ne veut toujours rien voir.Au cours d’une très longue audition parfois difficilement audible en raison de problèmes respiratoires, cette femme de 71 ans a été soumise mercredi à un feu roulant de questions par la cour criminelle du Morbihan.Confrontée aux extraits de carnets de Joël Le Scouarnec laissant penser qu’elle était avertie dès 1996 de son attirance sexuelle pour les enfants, Marie-France maintient n’avoir jamais rien su avant 2017, quand son mari, dont elle était séparée à l’époque, a été interpellé pour le viol d’une fillette de six ans. Le divorce a été prononcé en 2023.Pressée de questions, l’ex-épouse, vêtue de sombre et visiblement coiffée d’une perruque, persiste, s’agace et se plaint d’être malmenée: “je ne sais pas”, “je ne me souviens pas”…”C’est facile après de dire, vous auriez dû faire ça”, s’emporte-t-elle.”Il n’y a rien qui pouvait me laisser le penser. Rien, rien, rien (…) Je n’ai jamais eu de doutes”, a lancé la septuagénaire, accusant même certaines de ses nièces de “mentir” sur des violences sexuelles commises par l’ex-chirurgien.”Jusqu’à l’âge adulte, elle était toujours pendue au cou de mon mari”, a-t-elle déclaré à propos de l’une d’elles, la qualifiant de “petite fille tortueuse”.- Démentis -Elle a aussi assuré ne “jamais” avoir entendu que M. Le Scouarnec avait été condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques à quatre mois de prison avec sursis, malgré plusieurs affirmations en ce sens auprès des enquêteurs en 2017, lors de l’arrestation de M. Le Scouarnec.Comme les trois petits singes, elle ne voit rien, n’entend rien et ne dit rien non plus.”Je n’ai jamais dit ça”, a-t-elle assuré, disant même avoir été menacée à l’époque par un gendarme. La cour insiste pour lui montrer des photos d’une jeune nièce nue endormie, prises par Joël Le Scouarnec, ou encore un photomontage à caractère sexuel avec le visage d’un de ses fils, effectué là encore par l’ex-chirurgien. Il faut “la mettre en face de certaines réalités”, appuie l’avocat général, Stéphane Kellenberger.Marie-France refuse de les regarder, comme elle refuse de prendre connaissance de certains écrits de sa main relatant les violences sexuelles qu’il inflige à des enfants. “J’ai envie de dormir la nuit”, a-t-elle dit, affirmant avoir été elle-même violée deux fois par des oncles dans son enfance et une fois par un conjoint à l’âge adulte.”C’est abject”, s’exclame-t-elle un peu plus tard, en entendant son ex-mari écrire comme il s’est exhibé devant leur petite-fille âgée de deux ans.Comment n’a-t-elle rien vu ? Marie-France cite d’abord son “hyperactivité”, puis tente “je crois que je ne vois pas le mal”. “C’est tellement énorme, c’est impensable, inconcevable que mon mari puisse avoir fait tout ça”, explique-t-elle. Si elle avait su, elle jure qu’elle aurait traîné son mari “directement à la gendarmerie”. Mais elle rejette la responsabilité sur les autres, comme la mère des nièces violentées par son époux: “si ma belle soeur avait parlé, on n’en serait pas là!”Invitée à avoir un mot de compassion pour les victimes, elle répond en mentionnant les viols dont elle-même dit avoir été victime, enfant puis avec un compagnon en 2013. Elle parle aussi des viols commis sur l’un de ses fils par le père de Joël Le Scouarnec quand il avait entre 5 et 10 ans. Dans le box, son ex-mari, crâne chauve entouré de cheveux blancs et lunettes cerclées, baisse souvent les yeux, le visage fermé, en écoutant les débats.”Je crois qu’il faut qu’il reste en prison (…) après tout ce qu’il a fait”, dit Marie-France, qui dit ne plus l’aimer mais a continué à lui rendre visite en prison.A l’issue de son audition, son ex-mari s’adresse à elle et lui demande pardon, comme à chacun des membres de sa famille jusque-là.- Maison insalubre -En début d’audience, le frère de Joël Le Scouarnec, Patrick Le Scouarnec avait accusé Marie-France d’avoir été “au courant” des agissements pédocriminels de son mari “et elle n’a rien fait”.Elle “aurait pu faire en sorte que mon frère soit interpellé” avant 2017, date de son interpellation, avait affirmé le frère cadet de Joël Le Scouarnec, sans toutefois en avoir de “preuves”.L’ex-chirurgien a été condamné par les assises de Saintes en 2020 à 15 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur quatre enfants, dont deux nièces. D’autres violences sexuelles, dont certaines sur une autre nièce, n’ont pas été jugées car prescrites.A Jonzac (Charente-Maritime), avant son interpellation en 2017 pour le viol de sa voisine de six ans -qui a mené à la saisie de carnets et fichiers où le médecin notait scrupuleusement le nom de ses victimes et les violences sexuelles qu’il leur avait imposées entre 1989 et 2014 dans différents hôpitaux-, le médecin “dormait sur un canapé” dans une maison insalubre, assure son frère.

Retour en prison pour Mohamed Amra, soumis à un régime strict d’isolement

Mohamed Amra, le narcotrafiquant remis à la France mardi après neuf mois de cavale et son arrestation en Roumanie, a passé une première journée mercredi dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne) à l’issue de sa mise en examen dans l’enquête sur sa sanglante évasion.L’homme âgé de 30 ans y est confronté à “des consignes d’extrême fermeté”, a assuré à la presse le ministre de la Justice Gérald Darmanin.Il est soumis à une “heure de promenade par jour, seul, sans jamais croiser un autre détenu” et “deux heures de communication téléphoniques” qui seront “écoutées par les services de renseignement”. Pour ses proches ou son avocat, il a le droit à “trois visites par semaine, extrêmement contrôlées, avec des fouilles systématiques”.Présentées comme exceptionnelles par le ministre, la plupart de ces mesures sont toutefois déjà appliquées aux autres détenus à l’isolement, ont souligné auprès de l’AFP des sources proches du dossier.Arrêté sous mandat d’arrêt européen, Mohamed Amra a été transféré de Roumanie en France mardi sous haute sécurité, avant d’être mis en examen dans la soirée au tribunal de Paris pour meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol, le tout en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs.- “Dignité” -Dans des affaires judiciaires, “l’isolement peut être justifié, mais il doit se faire dans le respect d’une dignité qu’on doit maintenir”, avait déclaré dans la foulée à la presse l’avocat de Mohamed Amra, Hugues Vigier.Depuis son évasion, le cas Amra a sans cesse été invoqué par le garde des Sceaux pour justifier la création d’une nouvelle prison en juillet, destinée aux trafiquants de stupéfiants et fondée sur un nouveau régime carcéral d’isolement inspiré de la lutte anti-mafia en Italie.Premier objectif: mieux surveiller et comprendre le degré de dangerosité des “17.000 narcotrafiquants” qui dorment “aujourd’hui dans les prisons françaises et “isoler de l’extérieur les 600-700 détenus les plus dangereux”, a réaffirmé mercredi M. Darmanin.Le ministre veut par exemple que ces détenus considérés particulièrement sensibles, déjà mis à l’écart à l’isolement, ne puissent plus être extraits de prison pour être interrogés ou signer des documents, mais aient recours à la visioconférence.Ceux qui gravitent autour de ces criminels d’envergure sont aussi dans la ligne de mire des forces de l’ordre.- Complices “extrêmement différents” -Dans le dossier de Mohamed Amra, une vingtaine de complices présumés étaient toujours en garde à vue mercredi soir.Trois personnes ont été remises en liberté dans la soirée, portant à 19 le nombre de personnes en garde à vue, a affirmé à l’AFP une source proche du dossier. En début de soirée, interviewée sur France 5, la procureure de Paris Laure Beccuau avait de son côté indiqué que 22 gardes à vue étaient encore en cours.Une première vague de suspects – “une dizaine” selon le parquet – doit ainsi être présentée jeudi aux trois magistrats instructeurs en vue de leur éventuelle mise en examen.Par ailleurs, deux personnes ont été arrêtées au Maroc et une en Espagne ces derniers jours. Les formalités d’extradition ou de remise à la France “sont en cours”, selon le parquet. Parmi les personnes arrêtées, se trouvent “une partie des suspects” des meurtres des deux agents pénitentiaires à Incarville (Eure) en mai 2024 lors de l’évasion de Mohamed Amra, a indiqué Laure Beccuau.Les personnes interpellées ont des “profils extrêmement différents”, a souligné la procureure. “On peut considérer qu’autour de lui, M. Amra a su recruter une équipe de fidèles qui ont su recruter des gens avec des spécialisations: vol de véhicules, maquillage, téléphonie…”, a-t-elle détaillé.”Chacun a eu un moment ou à un autre son rôle dans cette fuite, cette évasion”, a-t-elle ajouté. Au cours des neuf mois d’investigations, les enquêteurs, avec en premier rang l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) ont cherché à identifier l’ensemble des personnes ayant pu aider à la préparation, à l’évasion puis à la dissimulation de M. Amra. L’évasion datait du 14 mai 2024, lorsque le détenu multirécidiviste avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en avait alors profité pour attaquer, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville pour le libérer, tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres.La France avait alors découvert l’existence de Mohamed Amra: adolescent voyou, condamné pour la première fois à 13 ans pour vols aggravés et qui a progressivement “dérivé vers la violence”, pour rejoindre la grande criminalité organisée, d’après un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ).Avant son évasion, il était déjà poursuivi dans deux informations judiciaires criminelles. Et d’après l’IGJ, la justice le soupçonnait aussi d’être “impliqué dans cinq autres procédures” judiciaires.clw-mk-tll-edy-mby/vgu

Retour en prison pour Mohamed Amra, soumis à un régime strict d’isolement

Mohamed Amra, le narcotrafiquant remis à la France mardi après neuf mois de cavale et son arrestation en Roumanie, a passé une première journée mercredi dans la prison ultra-sécurisée de Condé-sur-Sarthe (Orne) à l’issue de sa mise en examen dans l’enquête sur sa sanglante évasion.L’homme âgé de 30 ans y est confronté à “des consignes d’extrême fermeté”, a assuré à la presse le ministre de la Justice Gérald Darmanin.Il est soumis à une “heure de promenade par jour, seul, sans jamais croiser un autre détenu” et “deux heures de communication téléphoniques” qui seront “écoutées par les services de renseignement”. Pour ses proches ou son avocat, il a le droit à “trois visites par semaine, extrêmement contrôlées, avec des fouilles systématiques”.Présentées comme exceptionnelles par le ministre, la plupart de ces mesures sont toutefois déjà appliquées aux autres détenus à l’isolement, ont souligné auprès de l’AFP des sources proches du dossier.Arrêté sous mandat d’arrêt européen, Mohamed Amra a été transféré de Roumanie en France mardi sous haute sécurité, avant d’être mis en examen dans la soirée au tribunal de Paris pour meurtres, tentative de meurtres, évasion, vol et recel de vol, le tout en bande organisée, ainsi que pour association de malfaiteurs.- “Dignité” -Dans des affaires judiciaires, “l’isolement peut être justifié, mais il doit se faire dans le respect d’une dignité qu’on doit maintenir”, avait déclaré dans la foulée à la presse l’avocat de Mohamed Amra, Hugues Vigier.Depuis son évasion, le cas Amra a sans cesse été invoqué par le garde des Sceaux pour justifier la création d’une nouvelle prison en juillet, destinée aux trafiquants de stupéfiants et fondée sur un nouveau régime carcéral d’isolement inspiré de la lutte anti-mafia en Italie.Premier objectif: mieux surveiller et comprendre le degré de dangerosité des “17.000 narcotrafiquants” qui dorment “aujourd’hui dans les prisons françaises et “isoler de l’extérieur les 600-700 détenus les plus dangereux”, a réaffirmé mercredi M. Darmanin.Le ministre veut par exemple que ces détenus considérés particulièrement sensibles, déjà mis à l’écart à l’isolement, ne puissent plus être extraits de prison pour être interrogés ou signer des documents, mais aient recours à la visioconférence.Ceux qui gravitent autour de ces criminels d’envergure sont aussi dans la ligne de mire des forces de l’ordre.- Complices “extrêmement différents” -Dans le dossier de Mohamed Amra, une vingtaine de complices présumés étaient toujours en garde à vue mercredi soir.Trois personnes ont été remises en liberté dans la soirée, portant à 19 le nombre de personnes en garde à vue, a affirmé à l’AFP une source proche du dossier. En début de soirée, interviewée sur France 5, la procureure de Paris Laure Beccuau avait de son côté indiqué que 22 gardes à vue étaient encore en cours.Une première vague de suspects – “une dizaine” selon le parquet – doit ainsi être présentée jeudi aux trois magistrats instructeurs en vue de leur éventuelle mise en examen.Par ailleurs, deux personnes ont été arrêtées au Maroc et une en Espagne ces derniers jours. Les formalités d’extradition ou de remise à la France “sont en cours”, selon le parquet. Parmi les personnes arrêtées, se trouvent “une partie des suspects” des meurtres des deux agents pénitentiaires à Incarville (Eure) en mai 2024 lors de l’évasion de Mohamed Amra, a indiqué Laure Beccuau.Les personnes interpellées ont des “profils extrêmement différents”, a souligné la procureure. “On peut considérer qu’autour de lui, M. Amra a su recruter une équipe de fidèles qui ont su recruter des gens avec des spécialisations: vol de véhicules, maquillage, téléphonie…”, a-t-elle détaillé.”Chacun a eu un moment ou à un autre son rôle dans cette fuite, cette évasion”, a-t-elle ajouté. Au cours des neuf mois d’investigations, les enquêteurs, avec en premier rang l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) ont cherché à identifier l’ensemble des personnes ayant pu aider à la préparation, à l’évasion puis à la dissimulation de M. Amra. L’évasion datait du 14 mai 2024, lorsque le détenu multirécidiviste avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en avait alors profité pour attaquer, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville pour le libérer, tuant deux agents pénitentiaires et en blessant trois autres.La France avait alors découvert l’existence de Mohamed Amra: adolescent voyou, condamné pour la première fois à 13 ans pour vols aggravés et qui a progressivement “dérivé vers la violence”, pour rejoindre la grande criminalité organisée, d’après un rapport de l’Inspection générale de la justice (IGJ).Avant son évasion, il était déjà poursuivi dans deux informations judiciaires criminelles. Et d’après l’IGJ, la justice le soupçonnait aussi d’être “impliqué dans cinq autres procédures” judiciaires.clw-mk-tll-edy-mby/vgu