Feu vert environnemental pour la création d’un parc éolien en mer près de Dunkerque

Le préfet du Nord a donné son autorisation environnementale à la création et l’exploitation d’un important parc éolien en mer prévu au large de Dunkerque, qui suscite des oppositions en France et en Belgique, selon un arrêté préfectoral consulté mercredi par l’AFP.Ce parc éolien permettra de répondre “à l’urgence liée à la transition énergétique” et “à l’augmentation de la demande d’électricité à venir pour permettre d’atteindre les objectifs de politique énergétique et en particulier de neutralité carbone en 2050″, peut-on lire dans cet arrêté signé le 14 février. Un autre arrêté préfectoral publié le 2 janvier autorisait le raccordement de ce parc d’une quarantaine d’éoliennes sur une superficie de 50 km2, situé à environ 10 km de la côte française et longeant la frontière belge.”La production électrique attendue (…), pour une puissance installée maximale de 600 MW, est aujourd’hui estimée à 2,3 TWh par an”, selon ce document. La puissance installée de ce parc dépasserait celle de chacun des trois parcs éoliens offshore déjà en service en France, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et Fécamp (Seine-Maritime). Mais ce projet inquiète aussi en France et en Belgique, en raison de son impact visuel et de ses conséquences potentielles sur le tourisme, la pêche et l’environnement. En Belgique, le port d’Ostende a saisi la justice pour tenter “d’interdire la poursuite des préparatifs et la construction du parc éolien à l’emplacement actuel”, a expliqué à l’AFP son PDG Dirk Declerck.Côté français, l’association Vent Debout 59 et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) s’opposent notamment au projet, dénonçant le choix de l’implanter dans une zone Natura 2000.”Les promoteurs vont avoir l’autorisation de détruire 31 espèces protégées, au cÅ“ur d’un entonnoir migratoire où des millions d’oiseaux passent tous les ans, sans parler des grands cétacés qui peuvent être déboussolés par les éoliennes”, s’indigne Florent Caulier, président de Vent Debout 59, qui compte contester ce projet en justice. L’enquête publique a recueilli 94,4% d’avis défavorables au projet l’an dernier. La commission d’enquête a néanmoins rendu un avis favorable, assorti de neuf recommandations, comme “mettre en place un suivi acoustique en temps réel pendant les phases de travaux bruyants”. Outre les trois parcs éoliens en mer déjà en service au large des côtes françaises, six autres, dont celui de Dunkerque, doivent l’être dans les prochaines années. Dix autres projets sont en phase de mise en concurrence ou de développement.  str-mad-bj-zl/etb/abl

Roumanie : inculpation du candidat d’extrême droite Calin Georgescu

Soupçonné d’avoir bénéficié d’une ingérence russe pendant l’élection présidentielle roumaine en novembre, finalement annulée, le candidat d’extrême droite arrivé en tête du premier tour Calin Georgescu a été inculpé mercredi et placé sous contrôle judiciaire.”Le procureur a ordonné l’ouverture de poursuites pénales” à son encontre au titre de fausses déclarations sur le financement de sa campagne et sur son patrimoine, ainsi que pour de multiples autres chefs, a annoncé le parquet.Tandis que ses partisans se massaient devant les locaux du parquet en criant “Georgescu président !”, des perquisitions ont eu lieu aux quatre coins de la Roumanie. La police avait interpellé Calin Georgescu plus tôt dans la journée, interceptant sa voiture pour le conduire sous bonne escorte au bureau du procureur général.Selon le communiqué du parquet, il doit désormais faire face à toute une liste d’accusations. Parmi celles-ci figurent l’incitation à des actions anticonstitutionnelles, la communication de fausses informations, l’organisation d’un groupe raciste et l’apologie de crimes de guerre.- “Inventions” -Autant d'”inventions”, selon Calin Georgescu, 62 ans, qui visent à “justifier le vol des élections” et à l’empêcher de se présenter à nouveau au scrutin, prévu pour avoir lieu en mai prochain. A sa sortie dans la soirée, il a fustigé un “système corrompu à l’agonie”, dont “l’initiative désespérée” de l’inculper a été décidée “avec Bruxelles”. Il a dit compter sur le soutien des États-Unis. Placé sous contrôle judiciaire, selon une source judiciaire, il a désormais les obligations suivantes : il ne doit pas quitter la Roumanie, utiliser ses comptes sur les réseaux sociaux ni porter une arme et devra pointer régulièrement auprès de la police.Le milliardaire américain Elon Musk a écrit sur X que “la personne” qui avait “recueilli le plus de voix à l’élection” venait d’être “arrêtée”. “C’est n’importe quoi”, a-t-il tranché. Il avait déjà à plusieurs reprises pris position pour Calin Georgescu ces dernières semaines.L’inculpation a fait aussi dire au Premier ministre social-démocrate roumain Marcel Ciolacu sur X que dans l’actuel contexte électoral, la justice a “le devoir de présenter au public des preuves extrêmement solides”, un “candidat potentiel” étant “impliqué”.Dans le camp de M. Georgescu, l’autre figure nationale de l’extrême droite roumaine, George Simion, réclame des Roumains qu’ils ne “restent pas les bras croisés” devant ce “coup d’État” et affluent devant les locaux du parquet. Jusqu’alors peu connu, Calin Georgescu était arrivé en tête du premier tour à l’élection présidentielle du 24 novembre. Fait rare dans l’Union européenne (UE), la Cour constitutionnelle avait annulé ce scrutin à la suite d’allégations d’ingérence russe.Il est soupçonné d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête.En janvier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait refusé de suspendre l’annulation du scrutin après sa requête.

La Réunion sous la menace d’un cyclone, alerte rouge attendue jeudi

La Réunion devrait être placée en alerte cyclonique rouge jeudi en raison de l’arrivée imminente de la tempête tropicale Garance, qui devrait atteindre le stade de cyclone intense, a annoncé mercredi le préfet du département français de l’océan Indien.”La trajectoire et la puissance de Garance affinées dans la nuit détermineront l’heure du déclenchement de l’alerte rouge”, a précisé le préfet Patrice Latron au cours d’une conférence de presse.Ce niveau d’alerte, le troisième sur une échelle de quatre, impose un confinement de la population, seuls les services de secours et les forces de l’ordre pouvant circuler.À 17H00 locales (14H00 à Paris), le phénomène se trouvait à 370 km de l’île. En phase d’intensification, Garance “va amorcer un virage et se diriger vers La Réunion”, a prévenu Céline Jauffray, directrice interrégionale de Météo France, lors de la conférence de presse.Garance doit devenir un cyclone mercredi et son pic d’intensité est attendu jeudi “en fin de journée, voire en soirée”, a précisé l’organisme météorologique dans un bulletin publié à 16H00. Météo-France qualifie de “dangereux” le système en approche.Le “scénario privilégié est un impact direct sur La Réunion”, a souligné Céline Jauffray, tout en précisant que l’évolution du phénomène restait incertaine quant à son intensité et sa chronologie.Des rafales de plus de 150 km/h sont attendues sur les hauteurs, accompagnées de fortes pluies et d’une houle importante.Les 24 communes de l’île ont annoncé l’ouverture de centres d’hébergement dès l’activation de l’alerte rouge. L’aéroport Roland-Garros fermera ses portes jeudi à 10H30 locales, tandis que toutes les manifestations sportives et culturelles prévues ce jour-là ont été annulées.Les établissements scolaires et l’université ont fermé dès mercredi midi. Les autorités envisagent une fermeture totale de la route du littoral, axe routier majeur en partie construit sur la mer, reliant le nord à l’ouest.Dans les commerces, les files d’attente s’allongent alors que les habitants s’approvisionnent en piles, bougies, eau, café et conserves, comme à chaque alerte cyclonique.La dernière alerte cyclonique à La Réunion remonte à janvier 2024. L’île avait été placée en alerte violette, dernier niveau du dispositif, interdisant tout déplacement y compris pour les forces de l’ordre et les services de secours.Le cyclone Belal avait provoqué la mort de quatre personnes et des dégâts matériels estimés à 100 millions d’euros par France assureurs.

La Réunion sous la menace d’un cyclone, alerte rouge attendue jeudi

La Réunion devrait être placée en alerte cyclonique rouge jeudi en raison de l’arrivée imminente de la tempête tropicale Garance, qui devrait atteindre le stade de cyclone intense, a annoncé mercredi le préfet du département français de l’océan Indien.”La trajectoire et la puissance de Garance affinées dans la nuit détermineront l’heure du déclenchement de l’alerte rouge”, a précisé le préfet Patrice Latron au cours d’une conférence de presse.Ce niveau d’alerte, le troisième sur une échelle de quatre, impose un confinement de la population, seuls les services de secours et les forces de l’ordre pouvant circuler.À 17H00 locales (14H00 à Paris), le phénomène se trouvait à 370 km de l’île. En phase d’intensification, Garance “va amorcer un virage et se diriger vers La Réunion”, a prévenu Céline Jauffray, directrice interrégionale de Météo France, lors de la conférence de presse.Garance doit devenir un cyclone mercredi et son pic d’intensité est attendu jeudi “en fin de journée, voire en soirée”, a précisé l’organisme météorologique dans un bulletin publié à 16H00. Météo-France qualifie de “dangereux” le système en approche.Le “scénario privilégié est un impact direct sur La Réunion”, a souligné Céline Jauffray, tout en précisant que l’évolution du phénomène restait incertaine quant à son intensité et sa chronologie.Des rafales de plus de 150 km/h sont attendues sur les hauteurs, accompagnées de fortes pluies et d’une houle importante.Les 24 communes de l’île ont annoncé l’ouverture de centres d’hébergement dès l’activation de l’alerte rouge. L’aéroport Roland-Garros fermera ses portes jeudi à 10H30 locales, tandis que toutes les manifestations sportives et culturelles prévues ce jour-là ont été annulées.Les établissements scolaires et l’université ont fermé dès mercredi midi. Les autorités envisagent une fermeture totale de la route du littoral, axe routier majeur en partie construit sur la mer, reliant le nord à l’ouest.Dans les commerces, les files d’attente s’allongent alors que les habitants s’approvisionnent en piles, bougies, eau, café et conserves, comme à chaque alerte cyclonique.La dernière alerte cyclonique à La Réunion remonte à janvier 2024. L’île avait été placée en alerte violette, dernier niveau du dispositif, interdisant tout déplacement y compris pour les forces de l’ordre et les services de secours.Le cyclone Belal avait provoqué la mort de quatre personnes et des dégâts matériels estimés à 100 millions d’euros par France assureurs.

L’état du pape François connaît une “nouvelle légère amélioration”, selon le Vatican

L’état de santé du pape François, hospitalisé pour une pneumonie aux deux poumons, est en “légère amélioration”, a annoncé mercredi soir le Vatican dans un bulletin de santé à la tonalité rassurante, précisant toutefois que le pronostic du pontife de 88 ans reste “réservé”.”Les conditions cliniques du Saint-Père ont enregistré ces dernières 24 heures une nouvelle légère amélioration”, a indiqué le Saint-Siège au 13e jour de son hospitalisation.”Il a passé l’après-midi à travailler”, a-t-il ajouté, tenant visiblement à montrer que le chef de l’Église catholique tient toujours la barre. Le pape avait reçu lundi la visite de son secrétaire d’État, le cardinal italien Pietro Parolin, et d’Edgar Peña Parra, respectivement N°2 et N°3 du Saint-Siège. Au cours de leur première visite depuis son admission à l’hôpital Gemelli de Rome, le pape a autorisé deux canonisations et convoqué un consistoire (assemblée de cardinaux), dont la date n’a pas été précisée.”La légère insuffisance rénale observée ces derniers jours a disparu”, souligne aussi ce dernier bulletin de santé. Cette insuffisance rénale pouvait faire craindre un début de septicémie, c’est-à-dire un passage dans le sang de l’infection présente dans les poumons.L’annonce de cette “amélioration” intervient alors que l’état de santé du chef de l’Église catholique, qui suscite l’inquiétude à travers le monde, s’était dégradé samedi avec “une crise asthmatique prolongée” et des problèmes hématologiques ayant requis une transfusion sanguine.En outre, le Vatican met en avant mercredi le résultat d’un scanner réalisé mardi, “qui a montré une évolution normale de l’inflammation pulmonaire”. Les examens réalisés mercredi, notamment sanguins, ont confirmé “l’amélioration observée” mardi.Par ailleurs, Jorge Bergoglio, qui continue à recevoir “de l’oxygène à haut débit”, poursuit sa “physiothérapie respiratoire”.François avait été initialement hospitalisé le 14 février pour une bronchite mais celle-ci a évolué en double pneumonie.Cette hospitalisation, la quatrième mais aussi la plus longue depuis le début de son pontificat en 2013, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher.L’hospitalisation du pontife, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques et chef de l’État de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité.Elle relance également les conjectures sur la possible démission de François, qui a cependant dit plusieurs fois que ce moment n’était pas arrivé.

Au procès Nemmouche, Hollande répète que “la France ne verse pas de rançons”

Cité comme témoin par la défense du jihadiste Mehdi Nemmouche, accusé d’avoir été un geôlier du groupe Etat islamique, l’ancien président François Hollande a répété mercredi que “la France ne verse pas de rançons” pour obtenir la libération d’otages.L’ex-chef de l’Etat, qui avait déjà témoigné aux procès des attentats du 13-Novembre et de Nice, s’avance à la barre de la cour d’assises spéciale de Paris. “Je suis député de Corrèze et j’habite à Tulle.”De l’aveu même de Me Francis Vuillemin, à qui il doit sa présence, l’audition de l’ancien président n’a “aucune incidence sur le sort judiciaire” de Mehdi Nemmouche. Identifié par les ex-otages français retenus pendant 10 mois par l’EI en Syrie entre 2013 et 2014, ce dernier conteste le rôle de geôlier et de tortionnaire dont il est accusé.”Chaque fois que je suis appelé à témoigner, je m’y plie, alors que je ne suis pas obligé”, note François Hollande.Tantôt solennel, tantôt plein d’humour, il revient sur la mobilisation immédiate des services de renseignement qui oeuvreront “24 heures sur 24” pendant toute la captivité des otages, qu’il accueillera lui-même sur le tarmac de Villacoublay (Yvelines) le 20 avril 2014.Pendant tout ce temps, il tient à témoigner que les services français “ont été particulièrement efficaces et courageux”.Ils ont su où se trouvaient les lieux de détention successifs des otages, mais il n’y a eu “aucune collaboration avec les services syriens”, Paris estimant que le “régime syrien” de Bachar al-Assad “a agi cyniquement avec un certain nombre de terroristes” dont il avait “besoin pour justifier la répression”.- La France “visée” -“Si nous avons été victimes de terrorisme”, si la France a été ciblée par des attentats, postérieurs à ces enlèvements, c’est parce que des “terroristes voulaient nous attaquer nous la France”, insiste François Hollande.”Si nous avons été attaqués”, “s’ils ont été enlevés”, “c’est parce que c’est la France qui était visée”.Sur les 24 otages occidentaux, la moitié “ne sont jamais revenus”, souligne l’ancien président socialiste. “Il s’en est fallu de peu”, pour que les quatre Français subissent le même sort, “quelques semaines plus tard ils auraient été assassinés”.Le président de la cour, Laurent Raviot, s’attache à déminer les questions de la défense qui s’annoncent, autour de l’hypothèse de rançons. Un élément évoqué par l’un des “Beatles” de l’EI, Alexanda Kotey, membre d’un groupe ainsi nommé en raison de l’accent britannique de ses membres.”Je ne viole rien, je ne fais rien de grave en abordant cette question dont tout le monde connaît la réponse en réalité”, lance Me Vuillemin en préambule.François Hollande l’assure: “la France ne verse pas de rançons, je n’en dirai pas davantage”. “Sauf s’il a dit qu’il a reçu quoi que ce soit !”, complète l’ex-chef de l’Etat en désignant Mehdi Nemmouche assis dans son box, suggérant que l’avocat devrait dans ce cas s’interroger sur l’origine de ses honoraires. La salle rit.- Tout faire, ne rien dire -“Nous avons tout fait pour aller au contact” des ravisseurs, “cherché le contact”, raconte l’ancien chef de l’Etat, et “s’il y avait eu une possibilité d’intervention, elle aurait été engagée”, “des agents de la DGSE ont risqué leur vie dans cette opération”.Il révèle qu'”à un moment donné, nous avons pensé” que la captivité des otages “durerait une semaine”.Me Vuillemin rebondit sur la question de ses honoraires qui sont pris en charge par l’aide juridictionnelle, si bien qu’il ne touche “presque rien”.Réponse de François Hollande: “ça me rassure”. Nouveaux rires.Retour du sérieux. “Les modalités opératoires” des services français “restent ce qu’elles doivent être, c’est-à-dire secrètes”, insiste l’ex-président. Si aucune rançon n’a été versée, quid d’un quelconque “avantage d’ordre économique, financier, matériel” qui serait consenti “de manière directe ou indirecte” ?L’ancien président ne révèlera rien: “j’invoque ce qui doit être gardé secret pour notre intérêt collectif”, “c’est une garantie d’efficacité pour l’action de l’Etat”.Questionné par les avocats des parties civiles, François Hollande raconte aussi la difficulté face aux interrogations des familles, et la seule réponse qui peut leur être faite: “Nous faisons tout mais nous ne pouvons rien vous dire”, “nous faisons tout pour les libérer”.

Agriculture: Wauquiez conseille à Pannier-Runacher “d’écouter” les agriculteurs sur l’OFB

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez, candidat à la présidence de son parti, a lancé mercredi depuis le Salon de l’agriculture à Paris une nouvelle charge contre l’Office français de la biodiversité (OFB) et conseillé à la ministre Agnès Pannier-Runacher de se rendre “plus sur le terrain (pour) écouter”. Cherchant à se distinguer de son adversaire à la tête de LR, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, tout en refusant d’évoquer d’autres sujets que l’agriculture, le député de Haute-Loire a mis en avant sa “force de ne pas être à l’intérieur du gouvernement”, situation qui lui permet d’avoir “une parole libre et claire”.Lors d’un point presse en marge de sa visite au salon, il a dénoncé l’OFB comme un “organisme qui vient contrôler nos agriculteurs avec un pistolet à la ceinture”.Les agents de l’OFB, cibles d’attaques récentes du monde agricole et politique, sont notamment chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse. Une circulaire de décembre impose un “port d’arme discret” à cette police de l’environnement.”On a affaire à un organisme qui est pour nous sorti de ce qui est sa raison d’être initiale et qui est devenu un organisme militant, idéologique, dans le harcèlement de l’agriculture au lieu de la soutenir et de la protéger”, a-t-il affirmé.Laurent Wauquiez a réagi à de récentes déclarations de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, dont dépend l’OFB, qui l’avait accusé de “jouer les shérifs” en attaquant cet organisme.”Cela ferait du bien à certains de nos ministres d’aller plus sur le terrain et d’écouter. Je propose à Mme Pannier-Runacher de faire ça”, a-t-il répliqué. “Quand on n’a pas d’argument de fond, il y a l’argument d’autorité: la déconnexion du terrain!”, a réagi la ministre de la Transition écologique.- “Aller voir un psy” -“Les agriculteurs méritent mieux que d’être instrumentalisés par des postures politiques qui ne leur apporteront ni revenus ni solutions” a déclaré Agnès Pannier-Runacher, rappelant avoir “réalisé plusieurs dizaines de visites de terrain aux côtés des agriculteurs durant la seule année 2024” et “participé à des centaines d’heures de réunion avec eux sur leurs sujets”.Quant aux agents de l’OFB, “ils font le travail que leur demandent les parlementaires”, a répondu la ministre.”Rappelons que moins de 1% des exploitations agricoles font l’objet d’un contrôle administratif chaque année, soit un contrôle tous les 120 ans par ferme” et “seuls 0,045% de contrôles problématiques ont été recensés depuis la création de l’OFB”, a-t-elle souligné. Avant d’ajouter que “non, les agriculteurs ne demandent pas dans leur très large majorité la suppression de la police de l’eau”.En fin de journée, M. Wauquiez s’est entretenu avec des cadres de la Coordination rurale, acquis à sa cause puisque le deuxième syndicat agricole a plusieurs fois demandé la suppression de l’OFB. “On est sur la même longueur d’ondes”, a déclaré à l’AFP son secrétaire général Christian Convers. Plus tôt dans l’après-midi, il avait rencontré, comme les autres syndicats, la direction de l’OFB au Salon de l’agriculture.”C’était un instant de dialogue (…) mais il y a toujours des choses pas entendables. On nous a dit que si on avait un problème avec les armes, il fallait aller voir un psy, c’est pas possible”, a-t-il déploré.La FNSEA, syndicat historique qui a “des échanges réguliers” avec l’OFB et a appelé à un dialogue apaisé sur les contrôles de l’office, n’a pas souhaité commenter sa rencontre avec les dirigeants de l’organisation.arz-dep-mdz-sb/myr/abl

Agriculture: Wauquiez conseille à Pannier-Runacher “d’écouter” les agriculteurs sur l’OFB

Le patron des députés LR Laurent Wauquiez, candidat à la présidence de son parti, a lancé mercredi depuis le Salon de l’agriculture à Paris une nouvelle charge contre l’Office français de la biodiversité (OFB) et conseillé à la ministre Agnès Pannier-Runacher de se rendre “plus sur le terrain (pour) écouter”. Cherchant à se distinguer de son adversaire à la tête de LR, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, tout en refusant d’évoquer d’autres sujets que l’agriculture, le député de Haute-Loire a mis en avant sa “force de ne pas être à l’intérieur du gouvernement”, situation qui lui permet d’avoir “une parole libre et claire”.Lors d’un point presse en marge de sa visite au salon, il a dénoncé l’OFB comme un “organisme qui vient contrôler nos agriculteurs avec un pistolet à la ceinture”.Les agents de l’OFB, cibles d’attaques récentes du monde agricole et politique, sont notamment chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse. Une circulaire de décembre impose un “port d’arme discret” à cette police de l’environnement.”On a affaire à un organisme qui est pour nous sorti de ce qui est sa raison d’être initiale et qui est devenu un organisme militant, idéologique, dans le harcèlement de l’agriculture au lieu de la soutenir et de la protéger”, a-t-il affirmé.Laurent Wauquiez a réagi à de récentes déclarations de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, dont dépend l’OFB, qui l’avait accusé de “jouer les shérifs” en attaquant cet organisme.”Cela ferait du bien à certains de nos ministres d’aller plus sur le terrain et d’écouter. Je propose à Mme Pannier-Runacher de faire ça”, a-t-il répliqué. “Quand on n’a pas d’argument de fond, il y a l’argument d’autorité: la déconnexion du terrain!”, a réagi la ministre de la Transition écologique.- “Aller voir un psy” -“Les agriculteurs méritent mieux que d’être instrumentalisés par des postures politiques qui ne leur apporteront ni revenus ni solutions” a déclaré Agnès Pannier-Runacher, rappelant avoir “réalisé plusieurs dizaines de visites de terrain aux côtés des agriculteurs durant la seule année 2024” et “participé à des centaines d’heures de réunion avec eux sur leurs sujets”.Quant aux agents de l’OFB, “ils font le travail que leur demandent les parlementaires”, a répondu la ministre.”Rappelons que moins de 1% des exploitations agricoles font l’objet d’un contrôle administratif chaque année, soit un contrôle tous les 120 ans par ferme” et “seuls 0,045% de contrôles problématiques ont été recensés depuis la création de l’OFB”, a-t-elle souligné. Avant d’ajouter que “non, les agriculteurs ne demandent pas dans leur très large majorité la suppression de la police de l’eau”.En fin de journée, M. Wauquiez s’est entretenu avec des cadres de la Coordination rurale, acquis à sa cause puisque le deuxième syndicat agricole a plusieurs fois demandé la suppression de l’OFB. “On est sur la même longueur d’ondes”, a déclaré à l’AFP son secrétaire général Christian Convers. Plus tôt dans l’après-midi, il avait rencontré, comme les autres syndicats, la direction de l’OFB au Salon de l’agriculture.”C’était un instant de dialogue (…) mais il y a toujours des choses pas entendables. On nous a dit que si on avait un problème avec les armes, il fallait aller voir un psy, c’est pas possible”, a-t-il déploré.La FNSEA, syndicat historique qui a “des échanges réguliers” avec l’OFB et a appelé à un dialogue apaisé sur les contrôles de l’office, n’a pas souhaité commenter sa rencontre avec les dirigeants de l’organisation.arz-dep-mdz-sb/myr/abl