En 2024, seulement 59.000 logements créés en France, moitié moins que la normale

En 2024, la France a créé 59.000 nouveaux logements, moitié moins que deux ans auparavant, une nouvelle illustration de la grave crise qui secoue l’immobilier neuf.  Hors année du Covid, environ 125.500 logements ont été mis en vente par an en moyenne entre 2017 et 2022. En 2024, ce chiffre n’atteint plus que 59.014, soit 29% de moins que l’année précédente et presque moitié moins qu’en 2022, selon les données publiées mercredi par le ministère de l’Aménagement du territoire.Les particuliers ont réservé 67.906 nouveaux logements l’année passée, 5% de moins qu’en 2023, année déjà catastrophique pour la production de nouveaux logements en raison de la hausse des coûts de construction et des taux d’intérêt qui ont bloqué les projets d’achat immobilier de nombreux ménages. Le nombre de réservations est près de 40% inférieur au niveau de 2022, et est moitié moins que le niveau moyen 2017-2022. “Tout est à jeter en 2024, c’est la pire année depuis plus de 50 ans et le début de nos statistiques”, a réagi auprès de l’AFP Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers. “La crise a nourri la crise : comme on ne vendait pas, on n’a pas produit (de nouveaux logements, NDLR), donc on n’a pas acheté de terrains et on a moins de collaborateurs”, poursuit-il. Optimiste pour 2025, Pascal Boulanger s’inquiète néanmoins du redémarrage “de la machine” qui pourrait provoquer des hausses de prix : en raison de salaires plus importants “pour faire revenir les 5.000 collaborateurs qui ont quitté le métier” et de surenchères sur les terrains à vendre si tous les promoteurs se remettent “tous à acheter du foncier”. Au quatrième trimestre, le prix moyen au mètre carré des appartements neufs commercialisés a été de 4.756 euros, en légère hausse de 0,5%, par rapport au trimestre précédent. – 2 à 3 ans pour se remettre -Le nombre de nouveaux logements commercialisés entre octobre et décembre a légèrement rebondi de 6,4% par rapport au trimestre précédent, à 14.335. Ce sont surtout des appartements qui ont été mis en vente au dernier trimestre (+8,1% sur un trimestre), tandis que le nombre de maisons commercialisées a continué de ralentir, de 15,5%. Les réservations de logements par des individus ont reculé de 4,2% au dernier trimestre, par rapport au précédent, à 17.122. Ce sont surtout des appartements que les particuliers ont réservé (16.331 logements). Concernant les maisons, 791 réservations ont été enregistrées au dernier trimestre, soit 8,9% de moins que lors des trois mois précédents. Le nombre de maisons réservées tombe à un nouveau plus bas depuis au moins 2019.Le stock de logements proposés à la vente, qui atteint un plus haut au milieu de l’année 2023, se résorbe très lentement : 117.472 logements étaient disponibles au dernier trimestre, 3% de moins que lors des trois mois précédents. “On a plein de stock car on n’a plus du tout de réservations, mais si les réservations reprennent à une vitesse normale, on a deux fois moins d’offres que lors d’une année normale”, souligne Pascal Boulanger.Les mesures inscrites dans le budget 2025 de l’Etat pourraient relancer l’achat de logements chez les particuliers, selon le porte-parole des promoteurs, même s’il ne s’attend pas à “atteindre des sommets en 2025″.”Il faudra entre deux et trois ans pour remettre la machine en route”, prévient Pascal Boulanger.Sur le territoire, les zones les plus tendues en matière de logements disponible (Paris, une grande partie de l’Île-de-France, la Côte d’Azur et la zone frontalière avec la Suisse) ont concentré 50,7% des réservations et 47,2% des mises en vente comptabilisées au quatrième trimestre. Les autres grandes agglomérations de plus de 250.000 habitants ont représenté 40,4% des réservations et 39,4% des mises en vente

En 2024, seulement 59.000 logements créés en France, moitié moins que la normale

En 2024, la France a créé 59.000 nouveaux logements, moitié moins que deux ans auparavant, une nouvelle illustration de la grave crise qui secoue l’immobilier neuf.  Hors année du Covid, environ 125.500 logements ont été mis en vente par an en moyenne entre 2017 et 2022. En 2024, ce chiffre n’atteint plus que 59.014, soit 29% de moins que l’année précédente et presque moitié moins qu’en 2022, selon les données publiées mercredi par le ministère de l’Aménagement du territoire.Les particuliers ont réservé 67.906 nouveaux logements l’année passée, 5% de moins qu’en 2023, année déjà catastrophique pour la production de nouveaux logements en raison de la hausse des coûts de construction et des taux d’intérêt qui ont bloqué les projets d’achat immobilier de nombreux ménages. Le nombre de réservations est près de 40% inférieur au niveau de 2022, et est moitié moins que le niveau moyen 2017-2022. “Tout est à jeter en 2024, c’est la pire année depuis plus de 50 ans et le début de nos statistiques”, a réagi auprès de l’AFP Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers. “La crise a nourri la crise : comme on ne vendait pas, on n’a pas produit (de nouveaux logements, NDLR), donc on n’a pas acheté de terrains et on a moins de collaborateurs”, poursuit-il. Optimiste pour 2025, Pascal Boulanger s’inquiète néanmoins du redémarrage “de la machine” qui pourrait provoquer des hausses de prix : en raison de salaires plus importants “pour faire revenir les 5.000 collaborateurs qui ont quitté le métier” et de surenchères sur les terrains à vendre si tous les promoteurs se remettent “tous à acheter du foncier”. Au quatrième trimestre, le prix moyen au mètre carré des appartements neufs commercialisés a été de 4.756 euros, en légère hausse de 0,5%, par rapport au trimestre précédent. – 2 à 3 ans pour se remettre -Le nombre de nouveaux logements commercialisés entre octobre et décembre a légèrement rebondi de 6,4% par rapport au trimestre précédent, à 14.335. Ce sont surtout des appartements qui ont été mis en vente au dernier trimestre (+8,1% sur un trimestre), tandis que le nombre de maisons commercialisées a continué de ralentir, de 15,5%. Les réservations de logements par des individus ont reculé de 4,2% au dernier trimestre, par rapport au précédent, à 17.122. Ce sont surtout des appartements que les particuliers ont réservé (16.331 logements). Concernant les maisons, 791 réservations ont été enregistrées au dernier trimestre, soit 8,9% de moins que lors des trois mois précédents. Le nombre de maisons réservées tombe à un nouveau plus bas depuis au moins 2019.Le stock de logements proposés à la vente, qui atteint un plus haut au milieu de l’année 2023, se résorbe très lentement : 117.472 logements étaient disponibles au dernier trimestre, 3% de moins que lors des trois mois précédents. “On a plein de stock car on n’a plus du tout de réservations, mais si les réservations reprennent à une vitesse normale, on a deux fois moins d’offres que lors d’une année normale”, souligne Pascal Boulanger.Les mesures inscrites dans le budget 2025 de l’Etat pourraient relancer l’achat de logements chez les particuliers, selon le porte-parole des promoteurs, même s’il ne s’attend pas à “atteindre des sommets en 2025″.”Il faudra entre deux et trois ans pour remettre la machine en route”, prévient Pascal Boulanger.Sur le territoire, les zones les plus tendues en matière de logements disponible (Paris, une grande partie de l’Île-de-France, la Côte d’Azur et la zone frontalière avec la Suisse) ont concentré 50,7% des réservations et 47,2% des mises en vente comptabilisées au quatrième trimestre. Les autres grandes agglomérations de plus de 250.000 habitants ont représenté 40,4% des réservations et 39,4% des mises en vente

En 2024, seulement 59.000 logements créés en France, moitié moins que la normale

En 2024, la France a créé 59.000 nouveaux logements, moitié moins que deux ans auparavant, une nouvelle illustration de la grave crise qui secoue l’immobilier neuf.  Hors année du Covid, environ 125.500 logements ont été mis en vente par an en moyenne entre 2017 et 2022. En 2024, ce chiffre n’atteint plus que 59.014, soit 29% de moins que l’année précédente et presque moitié moins qu’en 2022, selon les données publiées mercredi par le ministère de l’Aménagement du territoire.Les particuliers ont réservé 67.906 nouveaux logements l’année passée, 5% de moins qu’en 2023, année déjà catastrophique pour la production de nouveaux logements en raison de la hausse des coûts de construction et des taux d’intérêt qui ont bloqué les projets d’achat immobilier de nombreux ménages. Le nombre de réservations est près de 40% inférieur au niveau de 2022, et est moitié moins que le niveau moyen 2017-2022. “Tout est à jeter en 2024, c’est la pire année depuis plus de 50 ans et le début de nos statistiques”, a réagi auprès de l’AFP Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers. “La crise a nourri la crise : comme on ne vendait pas, on n’a pas produit (de nouveaux logements, NDLR), donc on n’a pas acheté de terrains et on a moins de collaborateurs”, poursuit-il. Optimiste pour 2025, Pascal Boulanger s’inquiète néanmoins du redémarrage “de la machine” qui pourrait provoquer des hausses de prix : en raison de salaires plus importants “pour faire revenir les 5.000 collaborateurs qui ont quitté le métier” et de surenchères sur les terrains à vendre si tous les promoteurs se remettent “tous à acheter du foncier”. Au quatrième trimestre, le prix moyen au mètre carré des appartements neufs commercialisés a été de 4.756 euros, en légère hausse de 0,5%, par rapport au trimestre précédent. – 2 à 3 ans pour se remettre -Le nombre de nouveaux logements commercialisés entre octobre et décembre a légèrement rebondi de 6,4% par rapport au trimestre précédent, à 14.335. Ce sont surtout des appartements qui ont été mis en vente au dernier trimestre (+8,1% sur un trimestre), tandis que le nombre de maisons commercialisées a continué de ralentir, de 15,5%. Les réservations de logements par des individus ont reculé de 4,2% au dernier trimestre, par rapport au précédent, à 17.122. Ce sont surtout des appartements que les particuliers ont réservé (16.331 logements). Concernant les maisons, 791 réservations ont été enregistrées au dernier trimestre, soit 8,9% de moins que lors des trois mois précédents. Le nombre de maisons réservées tombe à un nouveau plus bas depuis au moins 2019.Le stock de logements proposés à la vente, qui atteint un plus haut au milieu de l’année 2023, se résorbe très lentement : 117.472 logements étaient disponibles au dernier trimestre, 3% de moins que lors des trois mois précédents. “On a plein de stock car on n’a plus du tout de réservations, mais si les réservations reprennent à une vitesse normale, on a deux fois moins d’offres que lors d’une année normale”, souligne Pascal Boulanger.Les mesures inscrites dans le budget 2025 de l’Etat pourraient relancer l’achat de logements chez les particuliers, selon le porte-parole des promoteurs, même s’il ne s’attend pas à “atteindre des sommets en 2025″.”Il faudra entre deux et trois ans pour remettre la machine en route”, prévient Pascal Boulanger.Sur le territoire, les zones les plus tendues en matière de logements disponible (Paris, une grande partie de l’Île-de-France, la Côte d’Azur et la zone frontalière avec la Suisse) ont concentré 50,7% des réservations et 47,2% des mises en vente comptabilisées au quatrième trimestre. Les autres grandes agglomérations de plus de 250.000 habitants ont représenté 40,4% des réservations et 39,4% des mises en vente

BP fait volte face sur le climat et remet plein gaz sur les hydrocarbures

Le britannique BP a enterré mercredi une stratégie climatique autrefois ambitieuse et annoncé un recentrage sur la production et les investissements dans le pétrole et le gaz, avec l’espoir de doper ses bénéfices en berne et ses redistributions aux actionnaires.”Nous allons accroître nos investissements et notre production (d’hydrocarbures) pour pouvoir produire de l’énergie à forte marge dans les années à venir” et “nous serons très sélectifs dans nos investissements dans la transition”, a résumé dans un communiqué le directeur général Murray Auchincloss.BP, qui s’était distingué à partir de 2020 par un ambitieux plan de neutralité carbone, est déjà largement revenu depuis deux ans sur ses objectifs climatiques, et avait assuré en décembre vouloir réduire “de manière significative” ses investissements dans les énergies renouvelables.Il dévoile mercredi une “remise à zéro” de sa stratégie lors d’une journée dédiée aux investisseurs. M. Auchincloss s’exprimera en début d’après-midi lors d’une présentation en ligne.Parmi les annonces détaillées en amont dans un communiqué, le groupe affirme notamment qu’il augmentera sa production d’hydrocarbures d’ici 2030, là où il visait précédemment une diminution de 25% en 2030 par rapport à 2019 (un objectif déjà revu à la baisse en 2023).Il compte aussi augmenter ses investissements dans le pétrole et le gaz à 10 milliards de dollars par an, soit les deux tiers des investissements prévus en 2025, tout en réduisant de 5 milliards de dollars par an ses investissements dans ses projets de transition (qui pèseront désormais de 1,5 à 2 milliards par an).BP a aussi annoncé un objectif de 20 milliards de dollars de cessions d’ici 2027, qui pourraient notamment concerner sa filiale de lubrifiants moteurs Castrol.L’entreprise est sous pression d’investisseurs activistes, qui plaidaient pour des changements importants de stratégie: c’est notamment le cas du fonds Bluebell, qui appelle depuis plus d’un an le groupe à revoir à la baisse ses ambitions jugées “irrationnelles” sur les énergies propres.Des informations de presse ont aussi fait état ces dernières semaines d’une prise de participation “significative” du fonds d’investissement activiste Elliott Management, connu pour demander des changements stratégiques au sein des groupes dans lesquels il investit.

BP fait volte face sur le climat et remet plein gaz sur les hydrocarbures

Le britannique BP a enterré mercredi une stratégie climatique autrefois ambitieuse et annoncé un recentrage sur la production et les investissements dans le pétrole et le gaz, avec l’espoir de doper ses bénéfices en berne et ses redistributions aux actionnaires.”Nous allons accroître nos investissements et notre production (d’hydrocarbures) pour pouvoir produire de l’énergie à forte marge dans les années à venir” et “nous serons très sélectifs dans nos investissements dans la transition”, a résumé dans un communiqué le directeur général Murray Auchincloss.BP, qui s’était distingué à partir de 2020 par un ambitieux plan de neutralité carbone, est déjà largement revenu depuis deux ans sur ses objectifs climatiques, et avait assuré en décembre vouloir réduire “de manière significative” ses investissements dans les énergies renouvelables.Il dévoile mercredi une “remise à zéro” de sa stratégie lors d’une journée dédiée aux investisseurs. M. Auchincloss s’exprimera en début d’après-midi lors d’une présentation en ligne.Parmi les annonces détaillées en amont dans un communiqué, le groupe affirme notamment qu’il augmentera sa production d’hydrocarbures d’ici 2030, là où il visait précédemment une diminution de 25% en 2030 par rapport à 2019 (un objectif déjà revu à la baisse en 2023).Il compte aussi augmenter ses investissements dans le pétrole et le gaz à 10 milliards de dollars par an, soit les deux tiers des investissements prévus en 2025, tout en réduisant de 5 milliards de dollars par an ses investissements dans ses projets de transition (qui pèseront désormais de 1,5 à 2 milliards par an).BP a aussi annoncé un objectif de 20 milliards de dollars de cessions d’ici 2027, qui pourraient notamment concerner sa filiale de lubrifiants moteurs Castrol.L’entreprise est sous pression d’investisseurs activistes, qui plaidaient pour des changements importants de stratégie: c’est notamment le cas du fonds Bluebell, qui appelle depuis plus d’un an le groupe à revoir à la baisse ses ambitions jugées “irrationnelles” sur les énergies propres.Des informations de presse ont aussi fait état ces dernières semaines d’une prise de participation “significative” du fonds d’investissement activiste Elliott Management, connu pour demander des changements stratégiques au sein des groupes dans lesquels il investit.

Assurance: Munich Re maintient ses objectifs malgré le coût record des incendies de Los Angeles

Le premier réassureur mondial Munich Re a indiqué mercredi que les incendies record qui ont frappé la Californie en janvier pourraient lui coûter 1,2 milliard d’euros, mais sans que cela ne remette en cause ses objectifs annuels.Cette estimation du coût d’assurance pour les incendies ayant touché Los Angeles et ses environs est jugée “raisonnable”, bien que “l’incertitude demeure élevée” quant au montant final, a déclaré Christoph Jurecka, directeur financier du groupe, lors d’une conférence téléphonique.Le groupe munichois, spécialisé dans la couverture des risques financiers des assureurs, considère cet événement comme le plus grand sinistre lié aux feux de forêt jamais enregistré par l’industrie de l’assurance. “Nous estimons les dommages pour le marché entre 35 et 40 milliards de dollars”, selon M. Jurecka.La part supportée par ce géant du secteur, qui est aussi assureur primaire en Californie, semble ainsi limitée.”Nous avons pris des décisions réfléchies ces dernières années concernant le risque d’incendie de forêt en Californie, et avons certainement réduit le risque par rapport à il y a 5 ans”, a expliqué le directeur financier.En d’autres termes, pour se protéger contre des pertes importantes dans cette région à haut risque d’incendie, Munich Re a pu jouer sur la taille de son portefeuille de clients ou modifier les conditions dans les contrats.La société météorologique privée AccuWeather avait estimé plus tôt les pertes économiques globales à entre 250 et 275 milliards de dollars, sans préciser la part des pertes assurées. Munich Re va ressentir l’impact de cette catastrophe sur le premier trimestre de 2025. – “Appétit” pour le risque -Malgré tout, Munich Re continue de prévoir un bénéfice net en hausse en 2025, à 6 milliards d’euros, comme communiqué en décembre. “L’année est encore longue”, mais la catastrophe en Californie “s’intègre parfaitement dans notre budget réservé pour les grands sinistres cette année”, a affirmé M. Jurecka.Pour l’année 2024, il a fait état d’un bénéfice net de 5,7 milliards d’euros en 2024, meilleur que les 5 milliards prévus mais conforme aux attentes des analystes interrogés par FactSet.Au quatrième trimestre, le résultat net est en léger retrait de 3% sur un an, à 979 millions d’euros, en deçà des attentes des analystes.Le groupe munichois a néanmoins décidé d’augmenter le dividende à 20 euros par action (contre 15 euros au titre de l’exercice 2023) et va lancer un programme de rachat d’actions de 2 milliards d’euros, portant le retour aux actionnaires à 4,6 milliards d’euros, selon un communiqué distinct publié mardi soir.Les sinistres majeurs ont coûté en tout l’an dernier 3,89 milliards d’euros, dont 2,64 milliards d’euros liés aux catastrophes naturelles, le plus coûteux étant l’ouragan Helene qui a frappé le sud-est des Etats-Unis (0,5 milliard d’euros).Au quatrième trimestre, l’ouragan Milton, dans la même région, a généré des pertes de 400 millions d’euros.Munich Re garde de “l’appétit pour couvrir les risques de grande envergure”, soit les ouragans, typhons ou tremblements de terre, y compris les incendies de forêt, tant que la “rémunération du risque est adéquate”, a expliqué le patron du groupe, Joachim Wenning.

Assurance: Munich Re maintient ses objectifs malgré le coût record des incendies de Los Angeles

Le premier réassureur mondial Munich Re a indiqué mercredi que les incendies record qui ont frappé la Californie en janvier pourraient lui coûter 1,2 milliard d’euros, mais sans que cela ne remette en cause ses objectifs annuels.Cette estimation du coût d’assurance pour les incendies ayant touché Los Angeles et ses environs est jugée “raisonnable”, bien que “l’incertitude demeure élevée” quant au montant final, a déclaré Christoph Jurecka, directeur financier du groupe, lors d’une conférence téléphonique.Le groupe munichois, spécialisé dans la couverture des risques financiers des assureurs, considère cet événement comme le plus grand sinistre lié aux feux de forêt jamais enregistré par l’industrie de l’assurance. “Nous estimons les dommages pour le marché entre 35 et 40 milliards de dollars”, selon M. Jurecka.La part supportée par ce géant du secteur, qui est aussi assureur primaire en Californie, semble ainsi limitée.”Nous avons pris des décisions réfléchies ces dernières années concernant le risque d’incendie de forêt en Californie, et avons certainement réduit le risque par rapport à il y a 5 ans”, a expliqué le directeur financier.En d’autres termes, pour se protéger contre des pertes importantes dans cette région à haut risque d’incendie, Munich Re a pu jouer sur la taille de son portefeuille de clients ou modifier les conditions dans les contrats.La société météorologique privée AccuWeather avait estimé plus tôt les pertes économiques globales à entre 250 et 275 milliards de dollars, sans préciser la part des pertes assurées. Munich Re va ressentir l’impact de cette catastrophe sur le premier trimestre de 2025. – “Appétit” pour le risque -Malgré tout, Munich Re continue de prévoir un bénéfice net en hausse en 2025, à 6 milliards d’euros, comme communiqué en décembre. “L’année est encore longue”, mais la catastrophe en Californie “s’intègre parfaitement dans notre budget réservé pour les grands sinistres cette année”, a affirmé M. Jurecka.Pour l’année 2024, il a fait état d’un bénéfice net de 5,7 milliards d’euros en 2024, meilleur que les 5 milliards prévus mais conforme aux attentes des analystes interrogés par FactSet.Au quatrième trimestre, le résultat net est en léger retrait de 3% sur un an, à 979 millions d’euros, en deçà des attentes des analystes.Le groupe munichois a néanmoins décidé d’augmenter le dividende à 20 euros par action (contre 15 euros au titre de l’exercice 2023) et va lancer un programme de rachat d’actions de 2 milliards d’euros, portant le retour aux actionnaires à 4,6 milliards d’euros, selon un communiqué distinct publié mardi soir.Les sinistres majeurs ont coûté en tout l’an dernier 3,89 milliards d’euros, dont 2,64 milliards d’euros liés aux catastrophes naturelles, le plus coûteux étant l’ouragan Helene qui a frappé le sud-est des Etats-Unis (0,5 milliard d’euros).Au quatrième trimestre, l’ouragan Milton, dans la même région, a généré des pertes de 400 millions d’euros.Munich Re garde de “l’appétit pour couvrir les risques de grande envergure”, soit les ouragans, typhons ou tremblements de terre, y compris les incendies de forêt, tant que la “rémunération du risque est adéquate”, a expliqué le patron du groupe, Joachim Wenning.

La grande distribution veut écouler les produits des agriculteurs en difficulté, avec l’aide des médias

Plusieurs enseignes de grande distribution, rassemblées au Salon de l’agriculture mercredi à l’initiative de l’animatrice Karine Le Marchand, ont dit vouloir aider les producteurs agricoles en difficulté à écouler leur production et appelé les médias à relayer des “alertes” quand le prix d’un fruit ou légume en surproduction est trop bas.”Les agriculteurs qui se déclarent en difficulté et qui emploient 2 salariés hors saisonniers pourront aller voir tous les magasins partenaires à moins de 100 kilomètres de chez eux”, a expliqué l’animatrice de l’émission L’Amour est dans le pré, où les agriculteurs cherchent l’amour.”Le prix ne sera pas négocié, il n’y aura pas d’intermédiaire” et ils seront payés sous 30 jours, a-t-elle assuré, précisant en outre que le dispositif est “réservé” aux producteurs qui ne vendent pas déjà en grandes surfaces.Le PDG de Carrefour et patron de la fédération patronale des supermarchés (FCD), Alexandre Bompard, a par ailleurs présenté une “alerte surproduction”, devant aider “les filières qui se retrouvent en surproduction”, notamment en raison de la multiplication des aléas climatiques.”Cela entraîne des déséquilibres de marché et le prix s’effondre”, dégradant ainsi le revenu des agriculteurs, a-t-il exposé.”Il faut une alerte et ce sera le rôle de France Agrimer” établissement public spécialiste des produits de l’agriculture et de la mer, “qui, quand il voit un prix en baisse de 15 à 20% pendant plusieurs jours pourra alerter sur un état de surproduction”, a-t-il poursuivi. “Il faut aussi des consommateurs qui aient envie du produit, qui comprennent qu’on est dans un moment de surproduction”, a exposé M. Bompard. L’idée est alors “de se tourner vers les patrons de médias ou de presse pour demander à accompagner pour ces moments d’alerte”, a-t-il indiqué. “Nous avons besoin que les grands organes de presse déclenchent des alertes surproduction. Dès lors qu’ils s’engagent, les consommateurs vont comprendre et on a la conviction qu’ils vont s’engager”, a encore détaillé le patron du seul distributeur du Cac 40.”On va demander aux médias d’être partenaires, on aura besoin d’eux”, a précisé Karine Le Marchand, qui a en outre indiqué que les produits concernés sont “essentiellement les fruits et légumes”.Dernier point annoncé mercredi par les patrons, outre Carrefour, des Mousquetaires/Intermarché Thierry Cotillard, de Coopérative U Dominique Schelcher, d’Auchan Guillaume Darrasse et de Casino et Monoprix Philippe Palazzi, la création d’un “observatoire des filières d’avenir” devant aider à la structuration de filières agricoles qui en auraient besoin.Le leader du secteur, E.Leclerc, et son médiatique représentant Michel-Edouard Leclerc ne font pas partie de l’initiative. Les magasins Leclerc “seront là demain”, veut croire Alexandre Bompard, tandis que Karine Le Marchand a estimé que “les consommateurs en tireront les conséquences”.”L’absence de Leclerc peut être problématique parce qu’au départ on avait un quatrième pilier, qu’on a dû abandonner parce qu’il n’était pas là. C’était de mettre la pression sur les industriels tous ensemble pour qu’ils soient sur la transparence de l’origine France”, a détaillé Mme Le Marchand.