Le chef d’état-major israélien démissionne après “l’échec du 7-Octobre”

Le chef de l’armée israélienne Herzi Halevi a démissionné mardi en reconnaissant sa responsabilité dans “l’échec” à empêcher l’attaque du Hamas palestinien le 7 octobre 2023, au troisième jour d’un fragile cessez-le-feu à Gaza.Après l’entrée en vigueur dimanche de la première phase de la trêve qui a permis la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens, le mouvement islamiste Hamas a annoncé qu’il libérerait samedi quatre autres Israéliennes captives dans la bande de Gaza.Selon l’armée israélienne, “trois ou quatre otages” supplémentaires doivent être libérés chaque semaine, lors de cette phase qui doit durer 42 jours.Celle-ci a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre en principe fin à la guerre, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.”Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre” 2023 dans le sud d’Israël, “je demande à mettre fin à mes fonctions”, a écrit le général Halevi dans sa lettre de démission.Mais il admis que “les objectifs de la guerre (n’avaient) pas tous été atteints”, en soulignant que “l’armée continuera de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas” et pour “le retour de (tous les) otages”.Dans la foulée, le chef de l’opposition Yaïr Lapid a réclamé la démission du Premier ministre Benjamin Netanyahu. “Maintenant, il est temps qu’ils assument leurs responsabilités et démissionnent, le Premier ministre et tout son gouvernement catastrophique.”- “20.000 agents du Hamas tués” -L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 sont encore otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.En représailles, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans la bande de Gaza assiégée, qui a fait au moins 47.107 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, et a provoqué un désastre humanitaire.D’après le général Halevi, quelque “20.000 agents du Hamas” ont été tués pendant la guerre, de même que “la majorité” de sa direction.Après un an de négociations laborieuses, le Qatar et les Etats-Unis, deux pays médiateurs avec l’Egypte, ont annoncé le 15 janvier un accord de cessez-le-feu, quelques jours avant le retour à la Maison Blanche de Donald Trump.- Prudence -Après son investiture lundi, M. Trump a néanmoins déclaré qu’il n’était “pas sûr” que la trêve tienne.Le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani a appelé lui Israël et le Hamas à faire preuve de “bonne foi” pour appliquer l’accord. Toute violation ou décision politique “pourrait évidement conduire” à son “effondrement”, a dit le porte-parole de la diplomatie qatarie.”Je reste optimiste” quant au “succès” de la trêve, a déclaré à Jérusalem Yitzhak, un chauffeur de bus de 59 ans. “Les choses vont changer maintenant que Trump est au pouvoir.”- “Ordre et sécurité” -En félicitant lundi Donald Trump, Benjamin Netanyahu a répété vouloir “détruire les capacités militaires du Hamas et mettre un terme à son pouvoir politique à Gaza”, après avoir dit qu’il se réservait le droit de reprendre la guerre.Le Hamas a affirmé que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël.Considérablement affaibli, ce mouvement est toutefois encore loin d’être anéanti, selon des experts. Après la trêve, des combattants du Hamas armés et cagoulés ont été vus dans des secteurs de Gaza, alors que des membres des  forces de sécurité, en uniforme, ont été déployés dans plusieurs rues, selon des images de l’AFP.”Ce que nous voulons c’est l’ordre et la sécurité”, a déclaré Abdelrahmane al-Bardawil à Gaza-ville (nord). “Le gouvernement s’est déployé en force”, s’est-il félicité.- Camions d’aides -Durant la première phase de la trêve, 33 otages israéliens doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer de zones de Gaza.Pendant la même période, 600 camions d’aide humanitaire doivent entrer chaque jour dans le territoire palestinien. Lundi, 915 camions y sont entrés, selon l’ONU.Entretemps, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire, sont retournés au milieu de montagnes des décombres chez eux pour retrouver des ruines. A Jabalia (nord), des habitants ont installé des tentes devant leurs maisons détruites.Selon l’ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu’à 15 ans.- Dix Palestiniens tués à Jénine -La suite du calendrier concernant l’accord de trêve reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir.Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, l’armée israélienne a annoncé avoir lancé une opération militaire à Jénine pour y “éradiquer le terrorisme”Dix Palestiniens ont été tués selon l’Autorité palestinienne.Et à Tel-Aviv, quatre personnes ont été blessées, dont une grièvement, dans une attaque au couteau, ont annoncé les secours. L’assaillant, qualifié de “terroriste” par la police, a été tué.

Panosyan suggère que certains retraités contribuent au financement de la protection sociale

La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a suggéré mardi que certains retraités contribuent au financement de la protection sociale, une proposition accueillie avec intérêt par le patronat mais qui ne fait pas l’unanimité dans le bloc centriste.  La contribution au financement de la protection sociale “peut porter effectivement sur les personnes qui travaillent”, a-t-elle dit sur TF1 où elle était interrogée sur la proposition du Sénat de faire travailler tous les actifs 7 heures de plus par an sans rémunération pour renflouer la Sécurité sociale. “Mais ça peut porter aussi sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre”, a-t-elle ajouté, en précisant que “ça ne doit pas concerner tous les retraités (…), ça peut être 40% des retraités”. A Matignon, on souligne que la proposition de Mme Panosyan-Bouvet est à ce stade “une position personnelle”.”Il y a différentes taxes et cotisations qui pourraient être envisagées sur les retraités qui peuvent se le permettre (…) en fonction du niveau de pension”, a développé Mme Panosyan-Bouvet. “C’est à discuter, ça peut être 2.000 euros, ça peut être 2.500”.Pour la ministre du Travail et de l’Emploi, “le financement de la protection sociale aujourd’hui incombe trop aux entreprises et aux travailleurs.””Il y a un moment donné où il faut que cette charge soit mieux répartie sur l’ensemble de la population, surtout pour un risque qui est celui de la dépendance, qui concerne très principalement les personnes âgées, celles qui vont rentrer en situation de dépendance et en perte d’autonomie”, a-t-elle souligné.Interrogé sur la proposition de la ministre du Travail, le président du Medef Patrick Martin a répondu: “Pourquoi pas? Temporairement, de manière ciblée, en protégeant les petites retraites et en répartissant l’effort d’une manière équitable”.- “Idées anti-travail” -“Si tout le monde doit participer à l’effort de guerre, pourquoi pas”, a-t-il ajouté, rappelant que la retraite était “un système par répartition et donc ce sont les salariés et les entreprises qui paient pour les retraites”.”A minima, l’effort demandé aux entreprises au titre des budgets 2025, c’est 12 à 13 milliards d’euros. En regard, le taux abattu de CSG pour les retraités, c’est 11,5 milliards par an”, a relevé celui qui a demandé début janvier de supprimer l’abattement pour frais professionnels des retraités et aligner leur taux de CSG sur celui des actifs.Concernant la piste des 7 heures de travail supplémentaires par an sans rémunération, “il faut qu’on regarde avec les partenaires sociaux parce que ça peut être 10 minutes par semaine (…) il y a différentes applications en fonction des branches”, a affirmé Astrid Panosyan-Bouvet, écartant l’idée de la suppression “d’un jour périodique”.Le gouvernement cherche à éviter la dérive des comptes de la Sécurité sociale et la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin avait réactivé la piste des 7 heures de travail supplémentaires par an sans rémunération dans un entretien au JDD ce week-end. Celle-ci avait été abandonnée sous le gouvernement Barnier.Cette “forme de contribution à l’effort national du financement pour la dépendance et la branche autonomie” devrait générer “deux milliards d’euros”, a-t-elle indiqué. “Si on rajoute effectivement une contribution des retraités qui peuvent se le permettre, on serait sur peut-être 500, 800 millions d’euros de plus en fonction justement du seuil qui est décidé”.Vice-président du groupe des députés macronistes à l’Assemblée nationale, le député Mathieu Lefèvre a fustigé sur X “deux idées anti-travail”.”Travailler sept heures de plus sans salaire supplémentaire, taxer les retraités qui ont travaillé toute leur vie, non et trois fois non ! Le travail doit payer”, a-t-il réagi.Interrogée sur Europe 1, la ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations Aurore Bergé a estimé que son homologue du Travail avait “raison” d’engager la “réflexion” sur “un effort partagé dans la société dans un moment très contraint en termes de finances publiques”.  

Panosyan suggère que certains retraités contribuent au financement de la protection sociale

La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a suggéré mardi que certains retraités contribuent au financement de la protection sociale, une proposition accueillie avec intérêt par le patronat mais qui ne fait pas l’unanimité dans le bloc centriste.  La contribution au financement de la protection sociale “peut porter effectivement sur les personnes qui travaillent”, a-t-elle dit sur TF1 où elle était interrogée sur la proposition du Sénat de faire travailler tous les actifs 7 heures de plus par an sans rémunération pour renflouer la Sécurité sociale. “Mais ça peut porter aussi sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre”, a-t-elle ajouté, en précisant que “ça ne doit pas concerner tous les retraités (…), ça peut être 40% des retraités”. A Matignon, on souligne que la proposition de Mme Panosyan-Bouvet est à ce stade “une position personnelle”.”Il y a différentes taxes et cotisations qui pourraient être envisagées sur les retraités qui peuvent se le permettre (…) en fonction du niveau de pension”, a développé Mme Panosyan-Bouvet. “C’est à discuter, ça peut être 2.000 euros, ça peut être 2.500”.Pour la ministre du Travail et de l’Emploi, “le financement de la protection sociale aujourd’hui incombe trop aux entreprises et aux travailleurs.””Il y a un moment donné où il faut que cette charge soit mieux répartie sur l’ensemble de la population, surtout pour un risque qui est celui de la dépendance, qui concerne très principalement les personnes âgées, celles qui vont rentrer en situation de dépendance et en perte d’autonomie”, a-t-elle souligné.Interrogé sur la proposition de la ministre du Travail, le président du Medef Patrick Martin a répondu: “Pourquoi pas? Temporairement, de manière ciblée, en protégeant les petites retraites et en répartissant l’effort d’une manière équitable”.- “Idées anti-travail” -“Si tout le monde doit participer à l’effort de guerre, pourquoi pas”, a-t-il ajouté, rappelant que la retraite était “un système par répartition et donc ce sont les salariés et les entreprises qui paient pour les retraites”.”A minima, l’effort demandé aux entreprises au titre des budgets 2025, c’est 12 à 13 milliards d’euros. En regard, le taux abattu de CSG pour les retraités, c’est 11,5 milliards par an”, a relevé celui qui a demandé début janvier de supprimer l’abattement pour frais professionnels des retraités et aligner leur taux de CSG sur celui des actifs.Concernant la piste des 7 heures de travail supplémentaires par an sans rémunération, “il faut qu’on regarde avec les partenaires sociaux parce que ça peut être 10 minutes par semaine (…) il y a différentes applications en fonction des branches”, a affirmé Astrid Panosyan-Bouvet, écartant l’idée de la suppression “d’un jour périodique”.Le gouvernement cherche à éviter la dérive des comptes de la Sécurité sociale et la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin avait réactivé la piste des 7 heures de travail supplémentaires par an sans rémunération dans un entretien au JDD ce week-end. Celle-ci avait été abandonnée sous le gouvernement Barnier.Cette “forme de contribution à l’effort national du financement pour la dépendance et la branche autonomie” devrait générer “deux milliards d’euros”, a-t-elle indiqué. “Si on rajoute effectivement une contribution des retraités qui peuvent se le permettre, on serait sur peut-être 500, 800 millions d’euros de plus en fonction justement du seuil qui est décidé”.Vice-président du groupe des députés macronistes à l’Assemblée nationale, le député Mathieu Lefèvre a fustigé sur X “deux idées anti-travail”.”Travailler sept heures de plus sans salaire supplémentaire, taxer les retraités qui ont travaillé toute leur vie, non et trois fois non ! Le travail doit payer”, a-t-il réagi.Interrogée sur Europe 1, la ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations Aurore Bergé a estimé que son homologue du Travail avait “raison” d’engager la “réflexion” sur “un effort partagé dans la société dans un moment très contraint en termes de finances publiques”.  

Trump tests whether bulldozer can also be peacemaker

President Donald Trump has vowed to be a peacemaker in his new term, but his aggressive early actions threaten to alienate US friends in a way that could hinder his ambitions, experts say.In an inaugural address on Monday, Trump said that his “proudest legacy will be that of a peacemaker and a unifier” and pointed to his support for a new ceasefire in Gaza.Speaking to reporters as he returned to the White House after four years, Trump also suggested he would press Russia to make a deal to end its three-year invasion of Ukraine, quipping that President Vladimir Putin — with whom he had famously warm relations in the past — knows he is “destroying” his own country.But in the throwback to the bedlam of his 2017-2021 term, Trump’s return was also consumed by rage over grievances at home, and the most memorable foreign-policy line of his inaugural address was a vow to take back the Panama Canal, which the United States returned in 1999 but where Trump charges that China has gained too strong a foothold.Trump has also spoken of seizing Greenland from NATO ally Denmark, moved to send the military to the Mexican border to stop migration, vowed tariffs even against close allies and announced the withdrawal of the United States from the World Health Organization and Paris climate accord, both home to almost every other country.”Trump’s worldview seems to be contradictory. He has a streak that is pro-peace and another streak which seems more confrontational and militarist,” said Benjamin Friedman, policy director at Defense Priorities, which advocates restraint.During his first stint in power, Trump ordered a strike that killed senior Iranian commander Qassem Soleimani and vowed confrontation with China, although he also boasted of keeping US troops out of new wars and sought diplomacy with North Korea.”In the first term, the more confrontational and militarist streak won out more often than not” on tension spots such as Iran, Friedman said.This time, he said, at least on Ukraine and the Middle East, Trump appears to have shifted to a more progressive stance.But on Latin America, and in his selection of aides with hawkish views on China, Trump remains hawkish, Friedman said.He said that Trump essentially had a 19th-century philosophy in line with populist president Andrew Jackson, feeling a comfort with threatening the use of force to achieve national interests.Such a way of thinking, for Trump, “isn’t consistent necessarily with being a peacemaker or a warmonger” but rather is a mix.- Lesson from China? -Trump made no clear mention of US allies on his inaugural day. In the past he has described NATO allies as freeloaders and pushed them to pay more for their own security.However, Secretary of State Marco Rubio was meeting Tuesday with counterparts from Japan, India and Australia — the so-called Quad of democracies which China sees as an effort to contain its rise.Jon Alterman, a senior vice president at the Center for Strategic and International Studies, said that Trump should be mindful of lessons from China, whose assertive “Wolf Warrior” diplomacy brought together a number of Asian countries on the receiving end.”It would be a profound shift if the United States went from being seen as the principal provider of security to being the principal source on uncertainty,” Alterman said.Trump, as he seeks to negotiate deals, “has an interest in keeping friendly countries on his side,” Alterman said.Kori Schake, who served in senior defense planning roles under former president George W. Bush, said it was too early to tell the impact of Trump’s “chaos” on peacemaking and said that early actions could have been even more severe.”But the actions he did take are still damaging. Withdrawing from the World Health Organization will give us less warning of emergent disease,” she said.”Antagonizing Panama is counterproductive and will fan anti-Americanism throughout the hemisphere,” she said.

Airbags Takata: Citroën étend son rappel massif de C3 à toute l’Europe

Citroën va étendre à toute l’Europe les rappels des très populaires Citroën C3 et DS3, rendues dangereuses par des airbags défaillants de marque Takata, a annoncé mardi la marque du groupe Stellantis.Une première vague de rappels est prévue dès la fin janvier, portant sur 98.000 de ces véhicules fabriqués entre 2009 et 2019, dont 73.000 en France.Les airbags du fabricant japonais Takata — qui a fait faillite entre-temps — secouent le secteur de l’automobile depuis 2014: ils ont causé plusieurs décès dans le monde en projetant des pièces dangereuses au visage du conducteur, à cause d’un gaz qui vieillit mal dans les climats chauds et humides.En France, 29 accidents liés à ces airbags ont été recensés, provoquant 11 décès en outremer et un en métropole, a précisé le ministère des Transports.Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux, avec des campagnes encore en cours aujourd’hui.- Outremer -La particularité de la campagne lancée par Citroën et DS au printemps 2024 est qu’elle demandait aux conducteurs — dans le sud de l’Europe et outremer — d’immobiliser leurs véhicules jusqu’à ce qu’ils soient réparés. Le constructeur a donc mobilisé en urgence son réseau de concessionnaires, assailli de demandes d’automobilistes redoutant un accident, prêter des milliers de voitures en remplacement et doper la production de nouveaux airbags adaptés.La décision de commencer les rappels par le sud de la France et de l’Europe avait été prise “sur la base de critères de chaleur et d’humidité des climats sur le long terme”, soit les deux facteurs qui endommagent ces airbags, a rappelé Stellantis.Stellantis souligne avoir déjà fait réparer les voitures de “plus de 94% des clients enregistrés dans le sud de l’Europe”, soit 400.000 véhicules.Volkswagen a lancé une campagne similaire — appelée “stop drive” — mais seulement en Guadeloupe, Martinique et Guyane française pour des modèles Golf, Polo et Fox concernés. L’accent est en effet mis sur les Outremer, Polynésie et Réunion comprises, où les airbags se sont désagrégés plus vite et ont provoqué plus d’accidents. “Le rythme (des réparations) constaté en Outremer n’était pas suffisant”, a souligné le ministère des Transports à l’AFP.Les campagnes de rappel ont plus de mal à y convaincre les automobilistes de passer au garage, selon le ministère.  Le service de surveillance des véhicules et des moteurs (SSMVM), l’autorité nationale chargée de contrôler la conformité des véhicules, avait demandé en décembre 2024 à l’ensemble des constructeurs et importateurs dans les zones d’outre-mer de rappeler avant le 15 février l’ensemble des véhicules concernés et de mettre en place un “stop drive” pour certains véhicules.Les préfectures y ont aussi lancé en janvier des campagnes d’information, notamment dans les stations-service.- Rappels au nord -En métropole, le SSMVM a également demandé aux constructeurs de fournir une liste exhaustive des véhicules concernés, ainsi que de justifier des absences de rappel à ce jour.L’Etat n’exclut pas des “mesures additionnelles éventuelles” si les rappels ne sont pas assez efficaces.Parallèlement, plusieurs propriétaires de C3 ont déposé des plaintes contre Stellantis pour “mise en danger de la vie d’autrui” et “pratiques commerciales trompeuses”, demandant notamment des compensations financières. L’UFC-Que choisir a également annoncé dans un communiqué son intention de déposer plainte.Cette nouvelle campagne de rappels va s’étendre progressivement au nord de la France et à l’Allemagne, à l’Autriche, la Hongrie, la Moldavie, la Suisse, l’Ukraine et l’Irlande, puis dans les autres pays européens dans les semaines à venir, concernant au total plus de 869.000 véhicules dont 400.000 en France, a précisé le groupe dans un communiqué.S’il s’agit d’une campagne de rappel standard et non un “stop-drive”, c’est parce que “les données actuellement disponibles indiquent un niveau de risque considérablement plus faible que dans la région du Sud”, explique le constructeur.La première vague de cette nouvelle campagne, qui s’échelonnera jusqu’au mois de juin, a été lancée par des courriers envoyés depuis ce lundi 20 janvier qui s’adressent d’abord aux propriétaires des véhicules datant de 2009 et 2010. Ils sont priés de prendre un rendez-vous en concession pour faire changer leurs airbags.L’échelonnement des rappels permettra de “tenir compte de la disponibilité des pièces et de la capacité du réseau pour effectuer la réparation”, a assuré Stellantis.

Airbags Takata: Citroën étend son rappel massif de C3 à toute l’Europe

Citroën va étendre à toute l’Europe les rappels des très populaires Citroën C3 et DS3, rendues dangereuses par des airbags défaillants de marque Takata, a annoncé mardi la marque du groupe Stellantis.Une première vague de rappels est prévue dès la fin janvier, portant sur 98.000 de ces véhicules fabriqués entre 2009 et 2019, dont 73.000 en France.Les airbags du fabricant japonais Takata — qui a fait faillite entre-temps — secouent le secteur de l’automobile depuis 2014: ils ont causé plusieurs décès dans le monde en projetant des pièces dangereuses au visage du conducteur, à cause d’un gaz qui vieillit mal dans les climats chauds et humides.En France, 29 accidents liés à ces airbags ont été recensés, provoquant 11 décès en outremer et un en métropole, a précisé le ministère des Transports.Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux, avec des campagnes encore en cours aujourd’hui.- Outremer -La particularité de la campagne lancée par Citroën et DS au printemps 2024 est qu’elle demandait aux conducteurs — dans le sud de l’Europe et outremer — d’immobiliser leurs véhicules jusqu’à ce qu’ils soient réparés. Le constructeur a donc mobilisé en urgence son réseau de concessionnaires, assailli de demandes d’automobilistes redoutant un accident, prêter des milliers de voitures en remplacement et doper la production de nouveaux airbags adaptés.La décision de commencer les rappels par le sud de la France et de l’Europe avait été prise “sur la base de critères de chaleur et d’humidité des climats sur le long terme”, soit les deux facteurs qui endommagent ces airbags, a rappelé Stellantis.Stellantis souligne avoir déjà fait réparer les voitures de “plus de 94% des clients enregistrés dans le sud de l’Europe”, soit 400.000 véhicules.Volkswagen a lancé une campagne similaire — appelée “stop drive” — mais seulement en Guadeloupe, Martinique et Guyane française pour des modèles Golf, Polo et Fox concernés. L’accent est en effet mis sur les Outremer, Polynésie et Réunion comprises, où les airbags se sont désagrégés plus vite et ont provoqué plus d’accidents. “Le rythme (des réparations) constaté en Outremer n’était pas suffisant”, a souligné le ministère des Transports à l’AFP.Les campagnes de rappel ont plus de mal à y convaincre les automobilistes de passer au garage, selon le ministère.  Le service de surveillance des véhicules et des moteurs (SSMVM), l’autorité nationale chargée de contrôler la conformité des véhicules, avait demandé en décembre 2024 à l’ensemble des constructeurs et importateurs dans les zones d’outre-mer de rappeler avant le 15 février l’ensemble des véhicules concernés et de mettre en place un “stop drive” pour certains véhicules.Les préfectures y ont aussi lancé en janvier des campagnes d’information, notamment dans les stations-service.- Rappels au nord -En métropole, le SSMVM a également demandé aux constructeurs de fournir une liste exhaustive des véhicules concernés, ainsi que de justifier des absences de rappel à ce jour.L’Etat n’exclut pas des “mesures additionnelles éventuelles” si les rappels ne sont pas assez efficaces.Parallèlement, plusieurs propriétaires de C3 ont déposé des plaintes contre Stellantis pour “mise en danger de la vie d’autrui” et “pratiques commerciales trompeuses”, demandant notamment des compensations financières. L’UFC-Que choisir a également annoncé dans un communiqué son intention de déposer plainte.Cette nouvelle campagne de rappels va s’étendre progressivement au nord de la France et à l’Allemagne, à l’Autriche, la Hongrie, la Moldavie, la Suisse, l’Ukraine et l’Irlande, puis dans les autres pays européens dans les semaines à venir, concernant au total plus de 869.000 véhicules dont 400.000 en France, a précisé le groupe dans un communiqué.S’il s’agit d’une campagne de rappel standard et non un “stop-drive”, c’est parce que “les données actuellement disponibles indiquent un niveau de risque considérablement plus faible que dans la région du Sud”, explique le constructeur.La première vague de cette nouvelle campagne, qui s’échelonnera jusqu’au mois de juin, a été lancée par des courriers envoyés depuis ce lundi 20 janvier qui s’adressent d’abord aux propriétaires des véhicules datant de 2009 et 2010. Ils sont priés de prendre un rendez-vous en concession pour faire changer leurs airbags.L’échelonnement des rappels permettra de “tenir compte de la disponibilité des pièces et de la capacité du réseau pour effectuer la réparation”, a assuré Stellantis.

Rodrigue Petitot, leader du mouvement contre la vie chère, de nouveau face aux juges

Le procès de Rodrigue Petitot, leader du mouvement de protestation contre la vie chère en Martinique, interpellé le 12 novembre après une altercation avec le préfet à son domicile, s’est ouvert mardi devant le tribunal correctionnel de Fort-de-France.A l’ouverture du procès, très attendu dans le territoire ultra-marin et qui devrait durer deux jours, des manifestants se sont massés devant les grilles du tribunal, scandant des slogans en soutien au président du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), collectif à l’initiative du mouvement de protestation qui a débuté en septembre dernier. A la mi-journée, une source policière recensait 550 manifestants.La justice reproche à M. Petitot, surnommé “Le R” par ses soutiens, de s’être introduit sans autorisation dans la résidence préfectorale le 11 novembre, “d’abord à l’aide d’un véhicule, puis à pied”, a énoncé Thomas Lamorelle, le président du tribunal, en début d’audience.Le leader du RPPRAC est également poursuivi pour “menaces et actes d’intimidation” envers le représentant de l’État, a ajouté le magistrat.”On veut incarcérer le symbole de la vie chère (…). Tout est fait pour éteindre le vrai combat”, a indiqué le prévenu, qui comparaît détenu. “Je ne reconnais pas être auteur de violation de domicile. Je suis arrivé, la barrière était ouverte”, a-t-il soutenu devant le tribunal.Le président a ordonné le renvoi au 31 mars du procès de trois autres membres du collectif qui avaient accompagné M. Petitot devant la résidence préfectorale en filmant la scène pour la diffuser en direct sur les réseaux sociaux.Les quatre militants avaient tenté de rencontrer le ministre chargé des Outre-mer, qui effectuait un déplacement de quatre jours en Martinique, au terme de deux mois de tensions et plusieurs nuits d’émeutes en marge des manifestations contre le coût élevé des denrées alimentaires sur l’île. Après un face-à-face tendu devant la porte de sa maison, le préfet avait refusé d’accéder à la demande du RPPRAC.”Ce qu’on fait au +R+, c’est une injustice”, s’est indignée Christiane, une manifestante de 69 ans venue de Rivière-Pilote (sud), durant une suspension d’audience. “La vie est très chère”, a ajouté cette retraitée, qui a fait part de son intention de revenir manifester devant le tribunal mercredi.