Le gouvernement taliban annonce un échange de prisonniers avec les Etats-Unis
Le gouvernement taliban a annoncé mardi la libération par les Etats-Unis d’un détenu afghan en échange de deux prisonniers américains, au terme de “longues discussions” facilitées par le Qatar.L’échange a été approuvé par le président américain sortant, Joe Biden, et a eu lieu après l’investiture lundi de Donald Trump, a expliqué une personne proche des négociations à Washington.Le ministère des Affaires étrangères afghan a annoncé sur X qu’un “+combattant+ afghan, Khan Mohammed, emprisonné en Amérique, (avait) été libéré en échange de citoyens américains et renvoyé au pays”.Il purgeait une peine de prison à perpétuité en Californie après avoir été arrêté “il y a près de deux décennies” à Nangarhar, dans l’est de l’Afghanistan, d’après cette source.Accueilli mardi à Jalalabad (est) avec des couronnes de fleurs, Khan Mohammed s’est dit “très heureux”.”De nombreux innocents sont en prison, je demande à ce qu’ils soient tous libérés et puissent rentrer chez eux”, a-t-il déclaré à des journalistes.D’après une note du ministère de la Justice américain datant de 2008, Khan Mohammed, “membre d’une cellule talibane”, a été arrêté en 2006 et condamné pour “narcoterrorisme”.Le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, a précisé à l’AFP que deux ressortissants américains avaient été libérés au cours de cet échange.La famille de l’Américain Ryan Corbett, détenu par les talibans depuis 2022, a annoncé dans un communiqué sa libération. Elle a exprimé son “immense gratitude”, remerciant les équipes de Joe Biden et de Donald Trump, ainsi que le Qatar.Elle a appelé à la libération de deux autres citoyens américains encore emprisonnés en Afghanistan.La source américaine proche des négociations a déclaré que le second Américain libéré était William McKenty. On ne sait pas ce qu’il faisait en Afghanistan et sa famille a demandé à ce que son intimité soit respectée.Le principal négociateur qatari, Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al-Khulaifi, a confirmé dans un communiqué le rôle joué par son pays, toutes les personnes libérées ayant transité par Doha.- “Longues discussions” -En juillet, le gouvernement taliban avait fait état de discussions portant sur l’échange de deux Américains détenus en Afghanistan, contre des Afghans emprisonnés dans le centre de détention de Guantanamo. La réunion avec des représentants américains avait été organisée par l’ONU au Qatar.Le ministère afghan a fait état mardi de “longues discussions” ayant permis l’échange de détenus, saluant “un bon exemple de résolution d’un problème par le dialogue, surtout grâce à l’aide du Qatar, pays frère ayant joué un rôle efficient”.Des dizaines d’étrangers ont été arrêtés par les autorités talibanes depuis leur retour aux commandes en août 2021.Au moins un Afghan est emprisonné à Guantanamo: Mohammed Rahim, accusé par la CIA d’être un associé proche de l’ex-chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden. Sa famille a appelé à sa libération en novembre 2023.”Ces mesures des Etats-Unis sont positives et aident à la normalisation et au développement des relations entre les deux pays”, s’est félicité mardi le ministère afghan des Affaires étrangères.Après la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche en novembre, les autorités talibanes, qui ne sont reconnues par aucun pays au monde, avaient dit vouloir entretenir de bonnes relations avec lui dans l’espoir d’ouvrir “un nouveau chapitre”.En février 2020, les Etats-Unis, alors présidés par le républicain, avaient signé au Qatar l’accord de Doha qui avait ouvert la voie au retrait des troupes américaines d’Afghanistan, après 20 ans de présence.L’année suivante, les talibans s’emparaient du pays après avoir mis en déroute les forces de la République islamique soutenue par la communauté internationale.Les républicains américains n’ont cessé de critiquer le retrait chaotique des Américains d’Afghanistan en 2021, ensanglanté notamment par un attentat-suicide à l’aéroport de Kaboul ayant tué 13 soldats américains.Joe Biden a été régulièrement visé pour avoir poursuivi le processus de retrait sans imposer de conditions aux talibans, notamment un cessez-le-feu entre eux et le gouvernement de Kaboul finalement renversé.L’une des principales pommes de discorde entre les autorités talibanes et la communauté internationale reste la question des droits des femmes en Afghanistan, où l’ONU affirme que le gouvernement taliban impose un “apartheid de genre”.
Le gouvernement taliban annonce un échange de prisonniers avec les Etats-Unis
Le gouvernement taliban a annoncé mardi la libération par les Etats-Unis d’un détenu afghan en échange de deux prisonniers américains, au terme de “longues discussions” facilitées par le Qatar.L’échange a été approuvé par le président américain sortant, Joe Biden, et a eu lieu après l’investiture lundi de Donald Trump, a expliqué une personne proche des négociations à Washington.Le ministère des Affaires étrangères afghan a annoncé sur X qu’un “+combattant+ afghan, Khan Mohammed, emprisonné en Amérique, (avait) été libéré en échange de citoyens américains et renvoyé au pays”.Il purgeait une peine de prison à perpétuité en Californie après avoir été arrêté “il y a près de deux décennies” à Nangarhar, dans l’est de l’Afghanistan, d’après cette source.Accueilli mardi à Jalalabad (est) avec des couronnes de fleurs, Khan Mohammed s’est dit “très heureux”.”De nombreux innocents sont en prison, je demande à ce qu’ils soient tous libérés et puissent rentrer chez eux”, a-t-il déclaré à des journalistes.D’après une note du ministère de la Justice américain datant de 2008, Khan Mohammed, “membre d’une cellule talibane”, a été arrêté en 2006 et condamné pour “narcoterrorisme”.Le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid, a précisé à l’AFP que deux ressortissants américains avaient été libérés au cours de cet échange.La famille de l’Américain Ryan Corbett, détenu par les talibans depuis 2022, a annoncé dans un communiqué sa libération. Elle a exprimé son “immense gratitude”, remerciant les équipes de Joe Biden et de Donald Trump, ainsi que le Qatar.Elle a appelé à la libération de deux autres citoyens américains encore emprisonnés en Afghanistan.La source américaine proche des négociations a déclaré que le second Américain libéré était William McKenty. On ne sait pas ce qu’il faisait en Afghanistan et sa famille a demandé à ce que son intimité soit respectée.Le principal négociateur qatari, Mohammed bin Abdulaziz bin Saleh Al-Khulaifi, a confirmé dans un communiqué le rôle joué par son pays, toutes les personnes libérées ayant transité par Doha.- “Longues discussions” -En juillet, le gouvernement taliban avait fait état de discussions portant sur l’échange de deux Américains détenus en Afghanistan, contre des Afghans emprisonnés dans le centre de détention de Guantanamo. La réunion avec des représentants américains avait été organisée par l’ONU au Qatar.Le ministère afghan a fait état mardi de “longues discussions” ayant permis l’échange de détenus, saluant “un bon exemple de résolution d’un problème par le dialogue, surtout grâce à l’aide du Qatar, pays frère ayant joué un rôle efficient”.Des dizaines d’étrangers ont été arrêtés par les autorités talibanes depuis leur retour aux commandes en août 2021.Au moins un Afghan est emprisonné à Guantanamo: Mohammed Rahim, accusé par la CIA d’être un associé proche de l’ex-chef d’Al-Qaïda, Oussama Ben Laden. Sa famille a appelé à sa libération en novembre 2023.”Ces mesures des Etats-Unis sont positives et aident à la normalisation et au développement des relations entre les deux pays”, s’est félicité mardi le ministère afghan des Affaires étrangères.Après la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche en novembre, les autorités talibanes, qui ne sont reconnues par aucun pays au monde, avaient dit vouloir entretenir de bonnes relations avec lui dans l’espoir d’ouvrir “un nouveau chapitre”.En février 2020, les Etats-Unis, alors présidés par le républicain, avaient signé au Qatar l’accord de Doha qui avait ouvert la voie au retrait des troupes américaines d’Afghanistan, après 20 ans de présence.L’année suivante, les talibans s’emparaient du pays après avoir mis en déroute les forces de la République islamique soutenue par la communauté internationale.Les républicains américains n’ont cessé de critiquer le retrait chaotique des Américains d’Afghanistan en 2021, ensanglanté notamment par un attentat-suicide à l’aéroport de Kaboul ayant tué 13 soldats américains.Joe Biden a été régulièrement visé pour avoir poursuivi le processus de retrait sans imposer de conditions aux talibans, notamment un cessez-le-feu entre eux et le gouvernement de Kaboul finalement renversé.L’une des principales pommes de discorde entre les autorités talibanes et la communauté internationale reste la question des droits des femmes en Afghanistan, où l’ONU affirme que le gouvernement taliban impose un “apartheid de genre”.
Davos: face à Trump, l’UE tend la main à la Chine qui dénonce les guerres commerciales
Face au retour de Donald Trump, la présidente de la Commission européenne a affiché mardi à Davos sa volonté de coopérer avec de nouveaux alliés, tendant notamment la main à la Chine qui a mis en garde contre des guerres commerciales ne faisant “pas de vainqueur”.”Nous nous montrerons pragmatiques” vis-à-vis de la nouvelle administration américaine, “mais nous ne renoncerons pas à nos principes” et veillerons à “protéger nos intérêts”, a déclaré Ursula von der Leyen, qui tenait l’un des discours d’ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial en Suisse.Elle n’a pas cité nommément Donald Trump, qui doit intervenir jeudi en visioconférence à Davos, pas plus que le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang qui lui a succédé à la tribune. Mais elle a notamment pris la défense de l’accord de Paris sur le climat, qui “demeure le meilleur espoir de l’humanité toute entière”. Tout juste de retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a enclenché la sortie des États-Unis de cet accord, remettant en péril les efforts mondiaux pour ralentir le réchauffement de la planète.En attendant de savoir comment évolue la relation avec M. Trump, Ursula von der Leyen a annoncé la couleur: “l’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date (…) mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs.” – Multilatéralisme et “dialogue” -“Le message que nous adressons au reste du monde est simple: nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques”, a-t-elle encore souligné.Elle a en particulier annoncé un voyage en Inde, et assuré que l’UE était prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin.Après elle, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé à “défendre le libre-échange”, “fondement de prospérité”, contre le principe de “l’isolement” commercial.Ding Xuexiang n’a pas directement répondu aux propositions d’Ursula von der Leyen. Mais dans son discours, il a défendu le multilatéralisme, appelant à “résoudre les disputes et les différends par le dialogue”.”Le protectionnisme ne mène nulle part, et il n’y a pas de vainqueur dans les guerres commerciales”, a-t-il affirmé.Des guerres commerciales dans lesquelles Donald Trump a ouvert un nouveau front lundi en promettant des surtaxes “de l’ordre de 25%” pour les produits mexicains et canadiens, précisant qu’il pensait à une entrée en vigueur au 1er février.M. Trump avait envisagé pendant la campagne d’appliquer aux Chinois des droits de douane de 60%, voire davantage. Il a toutefois dit lundi qu’il n’était pas “encore prêt” à prendre de telles dispositions et qu’il échangerait avec le président chinois Xi Jinping.Les relations commerciales sont aussi tendues entre l’UE et la Chine, la dernière emblématique ayant été l’an dernier l’imposition par Bruxelles de surtaxes sur les voitures fabriquées en Chine.- Quelle paix en Ukraine? -Si l’Europe et la Chine sont parmi ceux qui ont le plus à perdre face à la politique isolationniste proclamée par Trump, son positionnement sur la scène internationale aura aussi un impact important pour l’Ukraine qui s’approche de trois ans de guerre avec la Russie.Alors que Washington fournit un soutien militaire et économique vital à Kiev, Donald Trump a critiqué cette aide et promis de résoudre rapidement le conflit. Mais le gouvernement ukrainien craint d’être forcé à des concessions majeures.”Nous avons besoin d’une politique européenne de sécurité et de défense unie”, a martelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Davos mardi, affirmant que “l’Europe doit savoir se défendre seule”, et tout en qualifiant les Etats-Unis d'”allié indispensable”. Interrogé en marge du forum par des journalistes, M. Zelensly a affirmé par l’intermédiaire d’un interprète que Kiev et Washington travaillaient à une réunion avec Donald Trump, mais “pour l’instant nous n’avons pas de date”.Les conflits au Moyen-Orient, à l’heure où une trêve vient d’entrer en vigueur à Gaza, ont aussi été abordés par Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani déclarant qu’Israël et le Hamas devraient faire preuve de “bonne foi” pour une paix durable, au troisième jour d’une trêve fragile dans la bande de Gaza.
Davos: face à Trump, l’UE tend la main à la Chine qui dénonce les guerres commerciales
Face au retour de Donald Trump, la présidente de la Commission européenne a affiché mardi à Davos sa volonté de coopérer avec de nouveaux alliés, tendant notamment la main à la Chine qui a mis en garde contre des guerres commerciales ne faisant “pas de vainqueur”.”Nous nous montrerons pragmatiques” vis-à-vis de la nouvelle administration américaine, “mais nous ne renoncerons pas à nos principes” et veillerons à “protéger nos intérêts”, a déclaré Ursula von der Leyen, qui tenait l’un des discours d’ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial en Suisse.Elle n’a pas cité nommément Donald Trump, qui doit intervenir jeudi en visioconférence à Davos, pas plus que le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang qui lui a succédé à la tribune. Mais elle a notamment pris la défense de l’accord de Paris sur le climat, qui “demeure le meilleur espoir de l’humanité toute entière”. Tout juste de retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a enclenché la sortie des États-Unis de cet accord, remettant en péril les efforts mondiaux pour ralentir le réchauffement de la planète.En attendant de savoir comment évolue la relation avec M. Trump, Ursula von der Leyen a annoncé la couleur: “l’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date (…) mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs.” – Multilatéralisme et “dialogue” -“Le message que nous adressons au reste du monde est simple: nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques”, a-t-elle encore souligné.Elle a en particulier annoncé un voyage en Inde, et assuré que l’UE était prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin.Après elle, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé à “défendre le libre-échange”, “fondement de prospérité”, contre le principe de “l’isolement” commercial.Ding Xuexiang n’a pas directement répondu aux propositions d’Ursula von der Leyen. Mais dans son discours, il a défendu le multilatéralisme, appelant à “résoudre les disputes et les différends par le dialogue”.”Le protectionnisme ne mène nulle part, et il n’y a pas de vainqueur dans les guerres commerciales”, a-t-il affirmé.Des guerres commerciales dans lesquelles Donald Trump a ouvert un nouveau front lundi en promettant des surtaxes “de l’ordre de 25%” pour les produits mexicains et canadiens, précisant qu’il pensait à une entrée en vigueur au 1er février.M. Trump avait envisagé pendant la campagne d’appliquer aux Chinois des droits de douane de 60%, voire davantage. Il a toutefois dit lundi qu’il n’était pas “encore prêt” à prendre de telles dispositions et qu’il échangerait avec le président chinois Xi Jinping.Les relations commerciales sont aussi tendues entre l’UE et la Chine, la dernière emblématique ayant été l’an dernier l’imposition par Bruxelles de surtaxes sur les voitures fabriquées en Chine.- Quelle paix en Ukraine? -Si l’Europe et la Chine sont parmi ceux qui ont le plus à perdre face à la politique isolationniste proclamée par Trump, son positionnement sur la scène internationale aura aussi un impact important pour l’Ukraine qui s’approche de trois ans de guerre avec la Russie.Alors que Washington fournit un soutien militaire et économique vital à Kiev, Donald Trump a critiqué cette aide et promis de résoudre rapidement le conflit. Mais le gouvernement ukrainien craint d’être forcé à des concessions majeures.”Nous avons besoin d’une politique européenne de sécurité et de défense unie”, a martelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Davos mardi, affirmant que “l’Europe doit savoir se défendre seule”, et tout en qualifiant les Etats-Unis d'”allié indispensable”. Interrogé en marge du forum par des journalistes, M. Zelensly a affirmé par l’intermédiaire d’un interprète que Kiev et Washington travaillaient à une réunion avec Donald Trump, mais “pour l’instant nous n’avons pas de date”.Les conflits au Moyen-Orient, à l’heure où une trêve vient d’entrer en vigueur à Gaza, ont aussi été abordés par Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani déclarant qu’Israël et le Hamas devraient faire preuve de “bonne foi” pour une paix durable, au troisième jour d’une trêve fragile dans la bande de Gaza.
Davos: face à Trump, l’UE tend la main à la Chine qui dénonce les guerres commerciales
Face au retour de Donald Trump, la présidente de la Commission européenne a affiché mardi à Davos sa volonté de coopérer avec de nouveaux alliés, tendant notamment la main à la Chine qui a mis en garde contre des guerres commerciales ne faisant “pas de vainqueur”.”Nous nous montrerons pragmatiques” vis-à-vis de la nouvelle administration américaine, “mais nous ne renoncerons pas à nos principes” et veillerons à “protéger nos intérêts”, a déclaré Ursula von der Leyen, qui tenait l’un des discours d’ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial en Suisse.Elle n’a pas cité nommément Donald Trump, qui doit intervenir jeudi en visioconférence à Davos, pas plus que le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang qui lui a succédé à la tribune. Mais elle a notamment pris la défense de l’accord de Paris sur le climat, qui “demeure le meilleur espoir de l’humanité toute entière”. Tout juste de retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a enclenché la sortie des États-Unis de cet accord, remettant en péril les efforts mondiaux pour ralentir le réchauffement de la planète.En attendant de savoir comment évolue la relation avec M. Trump, Ursula von der Leyen a annoncé la couleur: “l’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date (…) mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs.” – Multilatéralisme et “dialogue” -“Le message que nous adressons au reste du monde est simple: nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques”, a-t-elle encore souligné.Elle a en particulier annoncé un voyage en Inde, et assuré que l’UE était prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin.Après elle, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé à “défendre le libre-échange”, “fondement de prospérité”, contre le principe de “l’isolement” commercial.Ding Xuexiang n’a pas directement répondu aux propositions d’Ursula von der Leyen. Mais dans son discours, il a défendu le multilatéralisme, appelant à “résoudre les disputes et les différends par le dialogue”.”Le protectionnisme ne mène nulle part, et il n’y a pas de vainqueur dans les guerres commerciales”, a-t-il affirmé.Des guerres commerciales dans lesquelles Donald Trump a ouvert un nouveau front lundi en promettant des surtaxes “de l’ordre de 25%” pour les produits mexicains et canadiens, précisant qu’il pensait à une entrée en vigueur au 1er février.M. Trump avait envisagé pendant la campagne d’appliquer aux Chinois des droits de douane de 60%, voire davantage. Il a toutefois dit lundi qu’il n’était pas “encore prêt” à prendre de telles dispositions et qu’il échangerait avec le président chinois Xi Jinping.Les relations commerciales sont aussi tendues entre l’UE et la Chine, la dernière emblématique ayant été l’an dernier l’imposition par Bruxelles de surtaxes sur les voitures fabriquées en Chine.- Quelle paix en Ukraine? -Si l’Europe et la Chine sont parmi ceux qui ont le plus à perdre face à la politique isolationniste proclamée par Trump, son positionnement sur la scène internationale aura aussi un impact important pour l’Ukraine qui s’approche de trois ans de guerre avec la Russie.Alors que Washington fournit un soutien militaire et économique vital à Kiev, Donald Trump a critiqué cette aide et promis de résoudre rapidement le conflit. Mais le gouvernement ukrainien craint d’être forcé à des concessions majeures.”Nous avons besoin d’une politique européenne de sécurité et de défense unie”, a martelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Davos mardi, affirmant que “l’Europe doit savoir se défendre seule”, et tout en qualifiant les Etats-Unis d'”allié indispensable”. Interrogé en marge du forum par des journalistes, M. Zelensly a affirmé par l’intermédiaire d’un interprète que Kiev et Washington travaillaient à une réunion avec Donald Trump, mais “pour l’instant nous n’avons pas de date”.Les conflits au Moyen-Orient, à l’heure où une trêve vient d’entrer en vigueur à Gaza, ont aussi été abordés par Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani déclarant qu’Israël et le Hamas devraient faire preuve de “bonne foi” pour une paix durable, au troisième jour d’une trêve fragile dans la bande de Gaza.
Trump fires first woman to lead a US military service
President Donald Trump has removed Admiral Linda Fagan — the first woman to lead one of the six US military services — as the head of the Coast Guard, with an official citing alleged “leadership deficiencies.””She served a long and illustrious career, and I thank her for her service,” acting Department of Homeland Security (DHS) secretary Benjamine Huffman said in a message Tuesday to the Coast Guard.But a senior official from the DHS — which oversees the service — was far more critical, saying Fagan was dismissed “because of her leadership deficiencies, operational failures, and inability to advance the strategic objectives of the US Coast Guard.”The admiral failed to address border security threats, mismanaged acquisitions, including helicopters, and put “excessive focus” on diversity, equity and inclusion programs, the official said on condition of anonymity.There was also an “erosion of trust” in the Coast Guard due to its handling of an investigation into sexual assault allegations.”The failure to adequately address the systemic issues exposed by this investigation has underscored a leadership culture unwilling to ensure accountability and transparency,” the official added.- Review of senior officers -Trump and other Republicans have long railed against government programs aimed at fostering diversity, and border security is a key priority for the president, who declared a national emergency at the US frontier with Mexico on Monday, the first day of his new term.Trump has had a contradictory relationship with America’s armed forces, at times lauding their power but also claiming they were depleted and in need of rebuilding.He has clashed with former top US military officer Mark Milley, with the retired general’s portrait at the Pentagon removed on the same day that Trump was sworn in for his second term.Pete Hegseth, Trump’s as-yet-unconfirmed nominee to head the Defense Department, said last week that senior officers “will be reviewed based on meritocracy, standards, lethality and commitment to lawful orders,” indicating that further dismissals are possible.Fagan had led the Coast Guard since 2022, and previously held posts including vice commandant of the service.She “served on all seven continents, from the snows of Ross Island, Antarctica to the heart of Africa, from Tokyo to Geneva, and in many ports along the way,” according to an archived version of her biography, which is no longer available on the Coast Guard website.
Disparition de Lydie Logé: Monique Olivier emmenée au domicile de la jeune femme dans l’Orne
Monique Olivier, qui a avoué son implication dans la disparition de Lydie Logé que son ex-époux Michel Fourniret est soupçonné d’avoir tuée, est arrivée mardi en fin d’après-midi devant le domicile où vivait la jeune femme dans l’Orne en 1993.Selon un journaliste de l’AFP présent sur les lieux, Monique Olivier est arrivée dans un convoi d’au moins six véhicules vers 16H45 devant la maison où vivait Lydie Logé à Saint-Christophe-le-Jajolet, entourée d’une bonne dizaine de gendarmes, et en présence de la juge d’instruction du pôle des crimes sériels et non élucidés de Nanterre (Hauts-de-Seine) Sabine Khéris.Il s’agit de localiser le corps, plus de 30 ans après la disparition de Lydie Logé, alors âgée de 29 ans, et que le tueur en série Michel Fourniret est soupçonné d’avoir tuée.La pavillon étroit, entouré d’un jardin, se situe dans un cadre champêtre, face à un champ à la sortie de ce village de 240 habitants, au sud d’Argentan. Une quinzaine de journalistes étaient sur place.Mme Olivier a été mise en examen depuis janvier 2021 pour complicité d’arrestation, d’enlèvement, de détention ou de séquestration arbitraire dans l’enquête concernant la disparition de cette femme de 29 ans en décembre 1993. Me Corinne Herrmann, avocate de la famille de la victime, a déclaré sur RTL mardi matin toute l’importance de ces fouilles.”Il existe des cas où on a retrouvé des corps plus de trente ans après les faits. Sur les indications de Monique Olivier, c’est plus difficile parce qu’elle se repère mal. Mais il faut toujours tout tenter”, a-t-elle dit.”Les familles ont besoin de réponses. La famille de Lydie Logé a besoin de pouvoir lui donner une sépulture digne. Ils ont besoin de retrouver le corps de Lydie. Il faut tenter le tout pour le tout”, a ajouté Me Herrmann.Lydie Logé, mère d’un garçon de sept ans, a disparu le 18 décembre 1993 dans le village de Saint-Christophe-le-Jajolet, dans l’Orne, où elle habitait. Après avoir fait ses courses de Noël avec une amie, dernière personne à l’avoir vue vivante, elle était rentrée chez elle. Alors que deux enquêtes de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, avaient abouti à des non-lieux, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l’ADN de la mère de Lydie Logé.Le 22 décembre 2020, le tueur en série avait été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Son ex-épouse, Monique Olivier, est quant à elle poursuivie pour complicité.L'”Ogre des Ardennes” est décédé quelques mois plus tard, en mai 2021.Près de trente ans après les faits, en juin 2023, les sœurs de la jeune femme avaient lancé un appel à témoins sur RTL pour tenter d’obtenir des informations sur cette disparition.
Le prince Harry et le Sun “très proches” d’un accord financier, selon un avocat du groupe
Le prince Harry et le propriétaire du tabloïd The Sun sont “très proches” d’un accord financier pour mettre fin aux poursuites judiciaires engagées par le fils cadet du roi Charles III, a affirmé mardi un avocat du groupe News Group Newspapers (NGN).”Les avocats des deux parties sont engagés dans des négociations très intenses depuis ces derniers jours et la réalité est que nous sommes très proches” d’un accord, a déclaré Anthony Hudson, l’avocat du groupe NGN de Rupert Murdoch, devant la Haute Cour de Londres où devait débuter mardi matin un procès sur cette affaire.L’ouverture des débats n’a cessé d’être repoussée dans la journée à la demande des avocats des deux camps, pour la plus grande exaspération du juge, Timothy Fancourt. Les parties doivent se retrouver devant le tribunal mercredi.Un accord financier permettrait à Harry et au groupe NGN, propriétaire du Sun et du défunt News of the World, d’éviter un procès. Quelques dizaines d’autres plaignants ont déjà opté pour des règlements à l’amiable dans cette affaire.Les publications sont accusées par Harry d’avoir recouru, notamment par le biais de détectives privés, à des procédés illégaux pour recueillir des informations destinées à nourrir des articles le concernant il y a plus d’une décennie.Il s’agit d’un nouvel épisode dans le combat judiciaire engagé par le prince Harry, 40 ans, contre la puissante presse à scandale britannique. Le duc de Sussex, désormais en retrait de la famille royale, vit en Californie avec sa femme Meghan et leurs deux enfants.Il a toujours tenu les paparazzi pour responsables de la mort de sa mère Diana en 1997 à Paris.Il avait remporté en 2023 une victoire majeure contre la presse tabloïd en obtenant la condamnation de l’éditeur du Daily Mirror pour des articles issus du piratage de messageries téléphoniques.Les poursuites intentées par Harry devant la Haute Cour de Londres ne portent pas sur les écoutes téléphoniques, le juge Timothy Fancourt ayant estimé que le délai pour agir sur ce point était dépassé.- “Réfuter la plainte” -Outre Harry, un ancien dirigeant du parti travailliste, Tom Watson, désormais membre de la Chambre des Lords, poursuit également le groupe NGN. Les deux plaignants accusent aussi les dirigeants du groupe d’avoir étouffé les agissements illégaux de leurs employés en supprimant des courriels.Le groupe a rejeté ces accusations, qualifiées de “fausses” et “non étayées”.Un porte-parole avait indiqué lundi que NGN allait appeler lors du procès “un certain nombre de témoins, notamment des experts de la technologie, des juristes et de hauts responsables (de l’entreprise) pour réfuter la plainte”.En 2023, Harry avait témoigné contre l’éditeur du Daily Mirror (MGN), devenant le premier membre de la famille royale à déposer ainsi à la barre d’un procès en plus de cent ans.Le juge, qui était également Timothy Fancourt, avait tranché en sa faveur. Il avait estimé que le piratage des boîtes vocales de célébrités était “une pratique très répandue” chez les titres du groupe MGN à la fin des années 1990. Il avait aussi précisé que la messagerie du téléphone portable du prince Harry avait été piratée “dans une modeste mesure”.La presse britannique a été secouée à la fin des années 2000 par la révélation de plusieurs scandales d’écoutes illégales.- “Maléfique” -Le groupe de Rupert Murdoch avait présenté des excuses en reconnaissant des pratiques illégales au News of the World, fermé précipitamment en 2011, mais démenti l’existence d’agissements similaires au Sun et nié toute tentative d’étouffer le scandale.Depuis, quelque 1.300 plaignants ont conclu, dans différents dossiers, des accords financiers avec le groupe de médias. Ce dernier a payé selon les médias britanniques environ un milliard de livres (1,18 milliard d’euros), s’évitant ainsi jusqu’à présent tout procès.Le frère aîné de Harry et héritier au trône, le prince William, fait partie de ceux qui ont opté pour de tels accords ces dernières années, de même que l’acteur Hugh Grant. Ce dernier a expliqué qu’un procès lui aurait coûté dix millions de livres (11,8 millions d’euros) en frais de justice, même en cas de victoire.La procédure judiciaire menée par Harry contre le groupe de Rupert Murdoch a été comparée en octobre par le juge Fancourt à une bataille “entre deux armées obstinées mais dotées de ressources suffisantes”.Harry avait indiqué lors d’un événement organisé par le New York Times en décembre qu’il entendait faire “rendre des comptes” aux tabloïds. Dans son autobiographie de 2023, “Le Suppléant”, il avait qualifié Rupert Murdoch de “maléfique”.
EU, China warn against trade friction after Trump’s return
EU, German and Chinese leaders took turns defending global cooperation in Davos on Tuesday as the spectre of new trade wars looms following Donald Trump’s return to the White House.Trump will make an online appearance at the World Economic Forum in Switzerland this week, but he has been the elephant in the room for the executives and leaders hobnobbing at the annual conference in the Swiss Alps.In their speeches, European Commission President Ursula von der Leyen, Chinese Vice Premier Ding Xuexiang and German Chancellor Olaf Scholz offered visions of the world that are mirror opposites to those of the self-professed tariff-loving Trump.”Protectionism leads nowhere and there are no winners in a trade war,” Ding said, without mentioning Trump directly.Trump threatened Monday to impose tariffs if Beijing rejected his proposal to keep Chinese-owned app TikTok online on condition that half of it is sold off. Meanwhile, von der Leyen took a conciliatory tone, saying the EU’s “first priority will be to engage early” and “be ready to negotiate” with Trump.”We will be pragmatic but we will always stand by our principles, to protect our interests and uphold our values,” she said.The European Commission president also said that Europe “must engage constructively with China -– to find solutions in our mutual interest” despite escalating trade tensions between the two.Brussels has provoked Beijing’s ire with a raft of probes targeting state subsidies in the green tech sector, as well as imposing tariffs on Chinese electric cars.Ding warned against “erecting green barriers that could disrupt normal economic and trade cooperation”.- More trade deals -Trump has threatened to impose extra customs duties on allies including the EU, as well as on China.After his inauguration, he raised the possibility of imposing 25 percent tariffs on Canada and Mexico.Von der Leyen reiterated her commitment to free trade during her speech, pointing to recent EU deals with Switzerland, Mexico and the South American bloc Mercosur.She also said she and Indian Prime Minister Narendra Modi wanted to “upgrade” their partnership.Scholz vowed to “defend free trade” with other partners, warning that “isolation comes at the expense of prosperity”.”President Trump says ‘America First’ and he means it. There is nothing wrong with keeping your own country’s interests in mind,” Scholz said. “It’s just that cooperation and understanding with others are usually in your own interest as well.”It was probably Scholz’s last speech in Davos as chancellor ahead of German elections next month. Scholz used his speech to take another shot at Tesla and X owner Elon Musk, who has angered the chancellor with his support of Germany’s far-right AfD party.”We have freedom of speech in Europe and in Germany,” Scholz said.”Everyone can say what he wants even if he is a billionaire. What we do not accept is if this is supporting extreme right positions.”- War and climate change -Aside from tariffs, Trump has also rattled the world with his decision to withdraw from the Paris climate agreement.Von der Leyen defended the climate pact as the “best hope for all humanity” and vowed that “Europe will stay the course”.Ukraine is also keeping a very close eye on what Trump’s second term will involve.Speaking in Davos, Ukrainian President Volodymyr Zelensky questioned whether Trump was committed to NATO and European security.”Will President Trump even notice Europe? Does he see NATO as necessary? And will he respect EU institutions?” he said.Zelensky told reporters later he was working on meeting Trump but there was no date yet.”We want to finish the war and President Trump says that he also really would like to finish the war, and I believe he will help us with this,” he said.Middle East conflicts are likewise high on the agenda.Qatar’s prime minister said a lasting peace in Gaza would depend on Israel and Hamas acting in “good faith”, days into a fragile truce in the Palestinian territory mediated by the Gulf state.”If they are embarking in this in good faith, this will last and hopefully will lead to phase two, will lead to a permanent ceasefire,” Prime Minister Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani told the forum.