Trump, qui sature déjà l’espace médiatique, sur Fox News mercredi soir

Après avoir menacé la Russie de sanctions, et entrepris de démanteler le programmes fédéraux de promotion de la diversité, Donald Trump, qui s’emploie à saturer l’espace médiatique, sera mercredi soir sur Fox News.Le président américain sera l’invité de l’un des animateurs vedettes de la chaîne préférée des conservateurs américains, Sean Hannity, dont l’émission doit être diffusée à 21h heure de Washington (02h00 GMT jeudi).Il n’a pas attendu cette première interview depuis son investiture pour s’exprimer abondamment.Et en particulier sur son réseau Truth Social, sur lequel il a affirmé mercredi que si Moscou ne concluait pas d’accord avec l’Ukraine “maintenant”, il n’aurait “pas d’autre choix que d’imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux Etats-Unis et à d’autres pays”.- DEI -Alors que les journalistes accrédités à la Maison Blanche attendent toujours le premier point presse de la porte-parole de la nouvelle administration, Karoline Leavitt, ils ont déjà eu largement accès au républicain de 78 ans lui-même.Alors que son prédécesseur démocrate Joe Biden évitait au maximum les échanges improvisés avec la presse, Donald Trump a déjà mené depuis son investiture deux longues sessions de questions-réponses avec un petit groupe de reporters, balayant les sujets les plus divers.L’ancien animateur de téléréalité, comme pendant son premier mandat, a visiblement décidé qu’il était le mieux placé pour promouvoir ses premières et fracassantes annonces.Par exemple celle de mettre en congé forcé d’ici mercredi soir toutes les personnes employées par l’administration fédérale dans des programmes de DEIA (Diversité, Équité, Inclusion  et Accessibilité).Le terme “DEI”, qui dans le vocabulaire des ressources humaines désigne les efforts de recrutement de personnes issues de minorités raciales ou sexuelles, est devenu l’un des épouvantails de la droite dure américaine.Pendant la campagne, les trumpistes ont attaqué la candidate démocrate Kamala Harris, femme noire et d’origine indienne, en affirmant que l’ancienne vice-présidente était un “recrutement DEI”, c’est-à-dire en sous-entendant qu’elle n’avait été choisie que pour son identité et non pour ses qualités.Dans un communiqué mardi soir, la Maison Blanche a invoqué “la promesse constitutionnelle d’une égalité indifférente à la race” et la promotion du “mérite”.- Evêque -A peine investi lundi, le républicain a signé un décret limitant à deux, “masculin et féminin”, les genres reconnus par l’Etat, en niant donc l’existence officielle de personnes transgenres.L’évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, s’est émue de ce virage ultra-conservateur face à lui mardi. Pendant un service religieux auquel assistait le nouveau président, elle s’est inquiétée de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBT+. Donald Trump est resté impassible pendant le prêche, qui a été repris ensuite par les médias du monde entier. Mais le milliardaire, qui n’a jamais supporté d’être critiqué ou moqué publiquement, a finalement répondu par un message agressif sur sa plate-forme Truth Social.”Cette pseudo-évêque (…) était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement”, s’est-il indigné. “Elle et son église doivent des excuses au public !”.Après l’élection de Donald Trump, plusieurs grandes entreprises américaines ont mis fin à leurs programmes de diversité et d’inclusion, en particulier Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp), McDonald’s, le constructeur Ford ou les supermarchés Walmart.Le gouvernement du président républicain, si toutes ses nominations sont confirmées au Sénat, ne devrait compter au départ que trois ministres issus de minorités ethniques: deux hispaniques (Affaires étrangères et Travail) et un Afro-américain (Logement et urbanisme). C’est beaucoup moins que le gouvernement qu’avait constitué Joe Biden.Les partisans de Donald Trump soulignent toutefois que son ministre des Finances désigné deviendrait le premier homosexuel déclaré à ce poste, tandis que le rôle très stratégique de directrice de cabinet a pour la première fois été confié à une femme.

Trump, qui sature déjà l’espace médiatique, sur Fox News mercredi soir

Après avoir menacé la Russie de sanctions, et entrepris de démanteler le programmes fédéraux de promotion de la diversité, Donald Trump, qui s’emploie à saturer l’espace médiatique, sera mercredi soir sur Fox News.Le président américain sera l’invité de l’un des animateurs vedettes de la chaîne préférée des conservateurs américains, Sean Hannity, dont l’émission doit être diffusée à 21h heure de Washington (02h00 GMT jeudi).Il n’a pas attendu cette première interview depuis son investiture pour s’exprimer abondamment.Et en particulier sur son réseau Truth Social, sur lequel il a affirmé mercredi que si Moscou ne concluait pas d’accord avec l’Ukraine “maintenant”, il n’aurait “pas d’autre choix que d’imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux Etats-Unis et à d’autres pays”.- DEI -Alors que les journalistes accrédités à la Maison Blanche attendent toujours le premier point presse de la porte-parole de la nouvelle administration, Karoline Leavitt, ils ont déjà eu largement accès au républicain de 78 ans lui-même.Alors que son prédécesseur démocrate Joe Biden évitait au maximum les échanges improvisés avec la presse, Donald Trump a déjà mené depuis son investiture deux longues sessions de questions-réponses avec un petit groupe de reporters, balayant les sujets les plus divers.L’ancien animateur de téléréalité, comme pendant son premier mandat, a visiblement décidé qu’il était le mieux placé pour promouvoir ses premières et fracassantes annonces.Par exemple celle de mettre en congé forcé d’ici mercredi soir toutes les personnes employées par l’administration fédérale dans des programmes de DEIA (Diversité, Équité, Inclusion  et Accessibilité).Le terme “DEI”, qui dans le vocabulaire des ressources humaines désigne les efforts de recrutement de personnes issues de minorités raciales ou sexuelles, est devenu l’un des épouvantails de la droite dure américaine.Pendant la campagne, les trumpistes ont attaqué la candidate démocrate Kamala Harris, femme noire et d’origine indienne, en affirmant que l’ancienne vice-présidente était un “recrutement DEI”, c’est-à-dire en sous-entendant qu’elle n’avait été choisie que pour son identité et non pour ses qualités.Dans un communiqué mardi soir, la Maison Blanche a invoqué “la promesse constitutionnelle d’une égalité indifférente à la race” et la promotion du “mérite”.- Evêque -A peine investi lundi, le républicain a signé un décret limitant à deux, “masculin et féminin”, les genres reconnus par l’Etat, en niant donc l’existence officielle de personnes transgenres.L’évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, s’est émue de ce virage ultra-conservateur face à lui mardi. Pendant un service religieux auquel assistait le nouveau président, elle s’est inquiétée de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBT+. Donald Trump est resté impassible pendant le prêche, qui a été repris ensuite par les médias du monde entier. Mais le milliardaire, qui n’a jamais supporté d’être critiqué ou moqué publiquement, a finalement répondu par un message agressif sur sa plate-forme Truth Social.”Cette pseudo-évêque (…) était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement”, s’est-il indigné. “Elle et son église doivent des excuses au public !”.Après l’élection de Donald Trump, plusieurs grandes entreprises américaines ont mis fin à leurs programmes de diversité et d’inclusion, en particulier Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp), McDonald’s, le constructeur Ford ou les supermarchés Walmart.Le gouvernement du président républicain, si toutes ses nominations sont confirmées au Sénat, ne devrait compter au départ que trois ministres issus de minorités ethniques: deux hispaniques (Affaires étrangères et Travail) et un Afro-américain (Logement et urbanisme). C’est beaucoup moins que le gouvernement qu’avait constitué Joe Biden.Les partisans de Donald Trump soulignent toutefois que son ministre des Finances désigné deviendrait le premier homosexuel déclaré à ce poste, tandis que le rôle très stratégique de directrice de cabinet a pour la première fois été confié à une femme.

Lancement d’importants travaux pour rendre au Rhône un peu de naturel

Rendre au Rhône ses bras, ses sédiments et ses castors: un vaste programme de travaux, estimé à 8,2 millions d’euros a été lancé mercredi pour favoriser le renouveau de la biodiversité autour du fleuve.Le chantier, cofinancée par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) et l’Agence régionale de l’eau, s’étend sur une dizaine de kilomètres au sud de Lyon et doit durer trois ans. Il s’agit de “la plus importante restauration écologique jamais engagée pour un fleuve en France”, a déclaré devant la presse Mathieu Stortz directeur général de la CNR, une société d’intérêt général concessionnaire du Rhône.”Un fleuve, ce n’est pas seulement de l’eau qui coule, c’est un éco-système en permanente évolution. Il faut redonner sa dynamique au Rhône”, a ajouté Nicolas Chantepie, directeur-adjoint de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.Cette opération vise à recréer des bras du fleuve, arracher des plantes invasives et replanter 5.400 arbres et arbustes, afin de permettre au Rhône de retrouver des voies de passages obturées au fil des siècles d’interventions humaines. Ce programme va notamment démanteler “les épis et les casiers Girardon”, des constructions en roches imaginées à la fin du 19e siècle par l’ingénieur en chef Henri Girardon pour dompter le cours du fleuve. Progressivement recouverts par la végétation, ces ouvrages rocheux ont rétréci le lit du fleuve.Plus de 80.000 m3 d’enrochements vont être retirés, la profondeur de plusieurs chenaux va être accentuée pour restaurer le lit du Rhône, fleuve le plus artificialisé de France avec ses 19 barrages. La CNR estime que cette restauration des berges va permettre à terme de restituer au fleuve plus de 200.000 m3 de sédiments fins de sables et de limons par le jeu du courant et des crues. Ce qui devraient permettre le retour d’une végétation diversifiée et de nombreuses espèces, comme le castor ou le martin-pêcheur, mais aussi des poissons comme le brochet ou l’ablette. “Cette opération est la plus significative dans l’histoire de la restauration du fleuve”, selon M. Stortz. Depuis 2000, la CNR a déjà restauré 77 lônes (des bras secondaires ou des méandres du fleuve) et 120 kilomètres de rives.

Yemeni migrant found dead on French channel beach: official

French officials said Wednesday the body of a young man from Yemen had been found on a beach in northern France from where many migrants seek to cross the channel in small boats to England.The body was not far from the water on the sandy beach in Sangatte outside the northern port of Calais, surrounded by about 10 police officers, an AFP photographer saw.”It is a young man aged around 20 of Yemeni nationality,” the regional prefecture told AFP.Bodies have been found washed up repeatedly on the beaches around Calais in recent months. The small boats used by migrants to cross the Channel often capsize or suffer from chaotic embarkations during which some passengers are left in the water.After a record year for deaths in the Channel, clandestine crossings have continued in the middle of winter, despite sometimes freezing temperatures.Fifty-nine migrants aboard a boat in difficulty were rescued Tuesday at sea in French waters, local officials said.At least 77 migrants died in 2024 while trying to reach England on board small boats, a record since the start of this type of crossing in 2018. On January 11, a 19-year-old Syrian died during an attempted crossing, “probably crushed” by other migrants during departure, according to the authorities.Both London and Paris have vowed to crack down on the people smugglers who are paid sometimes thousands of euros by migrants to organise the crossing to England.But the issue has also repeatedly caused tensions between the French and British governments. Paris has claimed that London’s lax enforcement of employment rules attracts migrants.There have been high-profile arrests of people smugglers, but activists say the traffickers are now trying to pack more people into the small boats, making the crossings even more dangerous.sad-cnp-etb-sjw/jj

Hamas back on Gaza streets after war with Israel

After more than a year hiding in tunnels and dodging air strikes, uniformed Hamas fighters returned to the ruined streets of Gaza hours into a ceasefire, defying Israel’s vow to crush them.With the world watching on Sunday as Hamas handed over three Israeli hostages to the Red Cross, dozens of balaclava-wearing fighters in the group’s signature green headbands were seen at the packed Gaza City square marshalling the chaotic events.The day after, Hamas’s deputy interior minister for the territory was out and about in Gaza City, declaring that Gazans were “living in a moment of victory”.While Hamas was back on the streets, Israeli forces were withdrawing from the territory’s densely populated areas. The destruction they left behind was staggering, yet Hamas appears to have survived, in spite of Israel’s stated objective from the outset of the war of eradicating the group once and for all.”When you set yourself complete elimination (as a goal), if there is one man standing it can be regarded as failure,” said Yossi Mekelberg, a Middle East expert at Chatham House.- ‘Fiercest bombardment’ -This could prove a problem for Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, who pledged in the aftermath of Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel to destroy the group.”They were under the fiercest bombardment that such an organisation could ever sustain and they are still there and they are still recruiting,” Mekelberg said. Israel decimated Hamas’s ranks and killed many of its top leaders, including Ismail Haniyeh and his successor Yahya Sinwar. On Tuesday, Israel’s army chief said its campaign had killed “nearly 20,000 Hamas operatives”.Mekelberg cautioned that it was too early to assess Hamas’s overall condition, and acknowledged it had suffered heavy losses, but “on your TV, you see that they are still there, with their bandanas and all their masks”.Muhammad Shehada, of the European Council on Foreign Relations, said Israel had specifically targeted civil servants, police and ministers, as part of its efforts to dismantle Hamas’s governing ability.  “The continued presence of these officials and forces represents a symbol of defiance, showing they remain operational despite the onslaught,” he said.On Monday, Hamas presented itself as triumphant for having survived, saying in a statement that “Gaza, with its great people and its resilience, will rise again to rebuild what the occupation has destroyed and continue on the path of steadfastness until the occupation is defeated”.- ‘Game of whack-a-mole’ -The ceasefire is in its infancy and many questions remain about the future of the Gaza Strip and Hamas. Michael Horowitz, a Middle East analyst at the security consultancy Le Beck, said Hamas had made a show of strength both to deter rivals within the Palestinian ranks and to show Israel “that any additional rounds of fighting won’t lead anywhere”.That Hamas was not defeated was down to “one key reason”, he said, namely that Israel “hasn’t tried to replace Hamas as a governing entity in Gaza”. Netanyahu has repeatedly insisted that the Ramallah-based Palestinian Authority have no role in the Gaza Strip. This “solely security-focused” vision, said Horowitz, meant “Israel has been stuck in a game of whack-a-mole”.Eva Koulouriotis, an independent Middle East analyst, said Hamas retained “overwhelming popularity” in Gaza, while “attempts… to provide a popular base for the Palestinian Authority and to reject Hamas’s rule have failed”.The destruction brought by the war did breed resentment towards Hamas among Gazans, said Shehada, but many were conflicted.People “also feel a sense of pride” that Hamas’s armed wing, the Ezzedine al-Qassam Brigades, defied Israel’s might, he noted.”It revolves around the fact that people have been humiliated… And then it brings a source of pride”.The humanitarian cost of the war for the people of Gaza has been immense. The health ministry in the Hamas-run territory has put the death toll at more than 47,100, the majority civilians, figures the UN considers reliable.That devastation was in retaliation for Hamas’s October 7 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,210 people, mostly civilians, according to an AFP tally of official Israeli figures.Horowitz said the scale of destruction was among the worst of any urban battle in recent memory, adding it eclipsed the damage done to Mosul in Iraq during the campaign to dislodge the Islamic State group.But ultimately, said Mekelberg, Israel’s military campaign didn’t “deal with the root causes of the conflict”, echoing a call by UN chief Antonio Guterres for the ceasefire to be a “first step” towards a long-term political settlement between Israel and the Palestinians.Only in that way, Mekelberg said, can Israel “create space between (Hamas) and the rest of the (Palestinian) people”.bur-az-dcp-lba/jd/smw

Conversion de la centrale thermique de Saint-Avold: le temps presse pour les salariés

De longs mois après les premières mobilisations des employés, l’avenir de la centrale à charbon Emile-Huchet de Saint-Avold (Moselle) est toujours suspendu à des décisions politiques, alors que les contrats de travail des salariés prennent fin en avril, ont-il rappelé dans une pétition mercredi.Dans cette pétition consultée par l’AFP, qui a déjà obtenu plus d’un millier de signatures, le syndicat CFDT de la centrale appelle à “une réponse rapide et favorable de l’Etat pour convertir la centrale”, sans quoi elle devra fermer ses portes “en avril prochain”, date de fin du contrat de travail pour les salariés.Grosse émettrice de CO2, elle devait déjà fermer ses portes en mars 2022, mais entre guerre en Ukraine et déboires du parc nucléaire, elle a repris du service et assure un rôle de sécurisation de l’approvisionnement en hiver.Néanmoins les quelque 150 employés de la centrale regrettent que “l’Etat ne daigne se pencher sur son avenir”.Son propriétaire, GazelEnergie, est pourtant “prêt à investir 100 millions d’euros pour pérenniser le site, à travers la conversion de l’unité 6 au biogaz”, rappelle le texte, qui fait aussi état du soutien de “tous (les) représentants politiques régionaux” en faveur d’une conversion.Celle-ci permettrait “de prolonger la durée de vie de la Centrale Emile-Huchet, en décarbonant sa production d’électricité”.En septembre 2023, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé la conversion des deux dernières centrales à charbon du pays, à Saint-Avold et Cordemais (Loire-Atlantique), d’ici à 2027.Le projet de conversion au biogaz, lui, “avance techniquement”, déclare à l’AFP Thomas About, délégué CFDT à la centrale. “On va toujours plus loin dans les propositions techniques” et des chaudiéristes ou équipementiers sont sollicités pour étudier cette faisabilité.Une telle conversion serait “une première en Europe, mais pas dans le monde”, les Etats-Unis l’ayant déjà fait, selon Thomas About.A Cordemais, EDF, dont l’Etat français est l’unique actionnaire, avait annoncé fin septembre l’abandon du projet Ecocombust visant à convertir à la biomasse la centrale, qui cessera donc de produire de l’électricité à l’horizon 2027.En interne à Emile-Huchet, le syndicat a également engagé des négociations pour prolonger la durée des contrats de travail des employés.”Le devenir de la centrale au charbon de Saint-Avold est suivi depuis plusieurs années par les services de l’Etat, plusieurs projets de reconversion ont été proposés afin de prendre la suite de la centrale actuelle”, a indiqué en réaction le cabinet du ministre en charge de l’Industrie et de l’Energie, Marc Ferracci.”Le projet proposé par Gazel a été actualisé ce jour afin d’en améliorer le modèle économique, il est en cours d’analyse afin de pouvoir répondre au plus vite aux inquiétudes des salariés et des élus locaux”, poursuit le ministère.

Conversion de la centrale thermique de Saint-Avold: le temps presse pour les salariés

De longs mois après les premières mobilisations des employés, l’avenir de la centrale à charbon Emile-Huchet de Saint-Avold (Moselle) est toujours suspendu à des décisions politiques, alors que les contrats de travail des salariés prennent fin en avril, ont-il rappelé dans une pétition mercredi.Dans cette pétition consultée par l’AFP, qui a déjà obtenu plus d’un millier de signatures, le syndicat CFDT de la centrale appelle à “une réponse rapide et favorable de l’Etat pour convertir la centrale”, sans quoi elle devra fermer ses portes “en avril prochain”, date de fin du contrat de travail pour les salariés.Grosse émettrice de CO2, elle devait déjà fermer ses portes en mars 2022, mais entre guerre en Ukraine et déboires du parc nucléaire, elle a repris du service et assure un rôle de sécurisation de l’approvisionnement en hiver.Néanmoins les quelque 150 employés de la centrale regrettent que “l’Etat ne daigne se pencher sur son avenir”.Son propriétaire, GazelEnergie, est pourtant “prêt à investir 100 millions d’euros pour pérenniser le site, à travers la conversion de l’unité 6 au biogaz”, rappelle le texte, qui fait aussi état du soutien de “tous (les) représentants politiques régionaux” en faveur d’une conversion.Celle-ci permettrait “de prolonger la durée de vie de la Centrale Emile-Huchet, en décarbonant sa production d’électricité”.En septembre 2023, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé la conversion des deux dernières centrales à charbon du pays, à Saint-Avold et Cordemais (Loire-Atlantique), d’ici à 2027.Le projet de conversion au biogaz, lui, “avance techniquement”, déclare à l’AFP Thomas About, délégué CFDT à la centrale. “On va toujours plus loin dans les propositions techniques” et des chaudiéristes ou équipementiers sont sollicités pour étudier cette faisabilité.Une telle conversion serait “une première en Europe, mais pas dans le monde”, les Etats-Unis l’ayant déjà fait, selon Thomas About.A Cordemais, EDF, dont l’Etat français est l’unique actionnaire, avait annoncé fin septembre l’abandon du projet Ecocombust visant à convertir à la biomasse la centrale, qui cessera donc de produire de l’électricité à l’horizon 2027.En interne à Emile-Huchet, le syndicat a également engagé des négociations pour prolonger la durée des contrats de travail des employés.”Le devenir de la centrale au charbon de Saint-Avold est suivi depuis plusieurs années par les services de l’Etat, plusieurs projets de reconversion ont été proposés afin de prendre la suite de la centrale actuelle”, a indiqué en réaction le cabinet du ministre en charge de l’Industrie et de l’Energie, Marc Ferracci.”Le projet proposé par Gazel a été actualisé ce jour afin d’en améliorer le modèle économique, il est en cours d’analyse afin de pouvoir répondre au plus vite aux inquiétudes des salariés et des élus locaux”, poursuit le ministère.

Sarajevo encore une fois sur le podium mondial de la pollution

La région de Sarajevo a déclaré mercredi l’état d’alerte, la capitale de Bosnie étant une nouvelle fois sur le podium des villes les plus polluées au monde avec une concentration en particules fines 47 fois supérieure au seuil de l’OMS.Dans l’après-midi, l’indice de qualité de l’air était de 320, selon les données de la société suisse IQ Air qui mesure la pollution aérienne dans le monde, faisant de Sarajevo la 2e ville la plus polluée au monde derrière Dacca. Au dessus de 300, la situation est considérée comme dangereuse.Les pics de pollution sont fréquents à Sarajevo, ville de plus de 400.000 habitants entourée de montagnes où les températures plongent en hiver.”Le plus grand problème c’est le chauffage individuel”, explique Anes Podic, président de l’association écologiste Eko-akcija, “30.000 à 40.000 foyers utilisent des combustibles solides, essentiellement du bois. Ils brûlent le bois humide dans des poêles de très mauvaise qualité, et nous avons alors des émissions très importantes”.Mais le gouvernement “ne veut pas régler le problème”, affirme-t-il, “en conséquence, nous sommes souvent en tête des listes noires [de la pollution] à côté de villes beaucoup plus grandes qui ont 10, 20 ou 30 millions d’habitants”. Les effets sur les populations sont connus: selon une étude de l’ONU publiée en 2019, la pollution de l’air est responsable de 20% des morts prématurées dans 19 villes des Balkans, et les habitants des Balkans perdent jusqu’à 1,3 année de vie à cause de la pollution atmosphérique.”A Sarajevo, un décès sur douze est provoqué par le cancer des poumons”, explique M. Podic.”Je ressens des symptômes, mais je me suis tellement habitué, c’est quasiment quotidien”, explique à l’AFP Ognjen Grujic, 46 ans, masque sur le nez.Accentuée par le changement climatique, la pollution de l’air accroît le risque de maladies respiratoires, d’accidents cardiovasculaires, de diabète ou de cancers et a, selon certains experts, des effets comparables, voire supérieurs, à ceux du tabac ou de l’alcool.A Sarajevo, le seul échappatoire se trouve dans les montagnes.”C’est très difficile de respirer et de vivre à Sarajevo durant ces périodes de smog”, explique Senada Dzaka, une retraitée de 66 ans. “Parfois c’est comme ça pendant plusieurs jours d’affilée et ça rend des gens dépressifs. Ce serait vraiment difficile de vivre si nous n’avions pas la possibilité d’aller à la montagne”, ajoute-t-elle depuis le haut du Mont Trebevic en regardant la ville enveloppée d’un épais nuage de pollution.