Vers un retour à un régime civil au Gabon: présidentielle le 12 avril

L’élection présidentielle au Gabon se tiendra le 12 avril, a annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement, étape décisive vers le retour à un régime civil promis par la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’Etat de 2023 qui a chassé la dynastie Bongo. “Le collège électoral est convoqué le samedi 12 avril 2025” a annoncé Séraphin Akuré Davain, porte-parole du gouvernement de transition dans la nuit de mercredi à jeudi à l’issu d’un conseil des ministres.Porté au pouvoir par la junte qui a renversé le président Ali Bongo en août 2023, le général Brice Oligui Nguema a promis de rendre le pouvoir aux civils au terme de deux ans de transition, mais ne cache pas ses ambitions présidentielles, selon les médias locaux.Le 30 août 2023, une heure après l’annonce officielle de l’élection d’Ali Bongo Ondimba pour un troisième mandat depuis 2009, la junte militaire baptisée “Comité pour la transition et la restauration des institutions” (CTRI) avait proclamé la “fin du régime Bongo” en dénonçant un scrutin frauduleux. Les militaires ont dissout les institutions avant de nommer 98 députés et 70 sénateurs d’un parlement de transition, membres de partis politiques ou de la société civile issus de l’ex-opposition au régime Bongo mais aussi de sa majorité.- Calendrier anticipé -Jusqu’à présent, le calendrier de la transition a été rigoureusement suivi voire anticipé. Le régime militaire a annoncé procéder à la révision des listes électorales du 2 au 31 janvier, soit trois mois plus tôt que le calendrier initial. Lundi, un nouveau code électoral a été adopté autorisant notamment les magistrats et militaires à se présenter sous conditions aux élections.Une disposition vivement critiquée par certains opposants, qui craignent qu’elle ne permettre à ces professions de s’ingérer dans le processus politique via les armes ou des décisions judiciaires.Ils dénoncent également une disposition taillée sur mesure pour permettre au général Oligui de se maintenir au pouvoir après la transition. Une nouvelle Constitution, approuvée en septembre dernier par le Parlement de transition avait été votée par référendum avec 91,64% de “oui” en novembre.Les 173 articles de la nouvelle loi fondamentale, fruit de contributions récoltées au printemps lors d’un dialogue national, consacrent entre autres un mandat de sept ans renouvelable une seule fois, avec un régime présidentiel doté d’un pouvoir exécutif fort, sans Premier ministre et l’impossibilité d’une transmission dynastique du pouvoir.Son deuxième article grave dans le marbre l’accession au pouvoir de la junte menée par le général Oligui le 30 août 2023, avec l’instauration d’une “fête de la libération”.L’article 170 exonère de poursuites et de condamnation “les acteurs des événements allant du 29 août 2023 à l’investiture du président de la transition”, le 4 septembre.  Plusieurs dispositions ne pourront faire l’objet d’aucune révision future. Parmi elles: la limite de deux mandats présidentiels successifs, le mode d’élection au suffrage universel direct ou encore le mariage réservé à deux individus de sexes opposés.

Most Asian markets rise after Wall Street’s AI-fuelled rally

Asian equities mostly rose Thursday, cheered by another tech-fuelled run-up on Wall Street after Donald Trump’s huge AI investment announcement, as traders assessed the outlook for the next four years under the new president.Shanghai was among the main winners, eating into year-to-date losses after China unveiled a fresh batch of measures aimed at boosting the country’s stock markets as part of Beijing’s moves to provide support to the stuttering economy.Global investors have largely welcomed the first few days of Trump 2.0 as he held off immediately returning to the hardball trade policies of his first term, having pledged to impose stiff tariffs on key partners within hours of returning to the Oval Office.However, warnings that China, the European Union, Canada and Mexico could be hit as soon as February 1 have given cause for concern.Tech titans including Nvidia, Microsoft and Arm helped lead a surge in New York, pushing the S&P 500 to within a whisker of a record, after Trump announced a new $500-billion venture to build infrastructure for artificial intelligence in the United States.Tokyo-listed SoftBank was named in the venture along with cloud giant Oracle and ChatGPT-maker OpenAI and soared more than 10 percent on the news Wednesday. It extended the rally Thursday, piling more than five percent even after key Trump ally and world’s richest man Elon Musk cast doubt on the scheme and said the main investors “don’t actually have the money”.The advance in SoftBank helped Tokyo build on this week’s gains, while Singapore, Wellington, Manila, Mumbai and Jakarta also rose.Shanghai advanced after authorities unveiled measures to steady the market and unblock bottlenecks, including allowing pension funds to invest in listed companies and push firms to boost share purchases.However, Hong Kong gave up early gains to end lower while there were also losses in Sydney and Bangkok.Seoul shed more than one percent after South Korea’s central bank said the economy grew in the fourth quarter at its slowest pace of 2024 as the country was hit by the fallout from impeached President Yoon Suk Yeol’s brief declaration of martial law.It also expanded less than expected through the entire year as the political chaos hit consumer confidence.The dollar edged up against the yen ahead of the Bank of Japan’s Friday policy decision, with observers widely expecting it to hike interest rates for the third time since March.”Economic data continues to support the BoJ’s case for a rate hike,” said Gregor Hirt at Allianz Global Investors, pointing to upward momentum in core consumer prices.”Wage growth remains a crucial factor. While governor (Kazuo) Ueda previously indicated the need for ‘one more notch of information’ before hiking, deputy governor (Ryozo) Himino recently noted strong wage momentum in BoJ branch managers’ assessments.”This may encourage action before actual Shunto wage data becomes available in March,” he said, referring to annual wage negotiations with unions in the spring. “The yen’s renewed weakness adds pressure to act.”London dropped at the open after ending Wednesday at a record high, though Frankfurt hit a new peak and Paris also rose.- Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.8 percent at 39,958.87 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.4 percent at 19,700.56 (close)Shanghai – Composite: UP 0.5 percent at 3,230.16 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 8,536.05Euro/dollar: DOWN at $1.0400 from $1.0425 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.2300 from $1.2313Dollar/yen: UP at 156.52 yen from 156.45 yenEuro/pound: UP at 84.55 pence from 84.48 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.2 percent at $75.28 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.2 percent at $78.88 per barrelNew York – Dow: UP 0.3 percent at 44,156.73 (close)

Les morts solitaires, témoins de l’isolement extrême de personnes âgées

Deux jours avant Noël, Camille* a trouvé les services d’urgence avec un brancard devant son immeuble. Ils emportaient le corps de sa voisine sexagénaire, retrouvée décédée seule dans son appartement. “Nous étions inquiets, nous avions vu des grosses mouches dans l’escalier, nous avions demandé de ses nouvelles aux voisins et au gardien mais personne ne savait rien. C’était une divorcée très discrète”, raconte la Parisienne de 40 ans.En 2024, plus de 30 personnes âgées ont été retrouvées mortes chez elles, des semaines voire des années après leur décès, d’après un décompte effectué par les Petits Frères des Pauvres, à l’occasion de la journée mondiale des solitudes jeudi.Morlaix, Carpentras, Beauvais, La Ciotat, Albertville, Dijon, Angers… l’association a décompté ces morts solitaires à partir de faits divers relatés dans les journaux régionaux.Un décompte “sous-évalué”, selon l’association, qui appelle les pouvoirs publics à créer un “observatoire de la mort solitaire”, pour recenser les cas et mieux mesurer la solitude extrême.Le nombre de personnes âgées qui décèdent seules, sans proches à leur côté, est “bien plus élevé”, assure Boris Callen, délégué général de Monalisa, la Mobilisation Nationale contre l’Isolement des Agés, un réseau de 550 associations soutenu par les pouvoirs publics. “Il y a des personnes âgées qui meurent dans une solitude tellement absolue que leurs corps ne sont demandés par personne”.En général, ce sont les voisins qui signalent au maire ou aux forces de l’ordre: des prospectus qui s’amoncèlent dans la boîte aux lettres, des volets qui n’ont pas bougé depuis longtemps les alertent, ou pire une odeur, voire des larves.En France, 530.000 personnes âgées sont en état de “mort sociale”, selon Les Petits Frères des Pauvres. Elles n’ont pas ou peu d’interaction avec les cinq réseaux de sociabilité: la famille, les amis, le monde du travail, l’associatif et le voisinage.Quelque 13% des résidents de l’UE se sentent seuls la plupart du temps, selon une enquête “Solitude en Europe” commandé par la Commission européenne, en 2022.- “Envies de suicide” -L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé en 2023 une Commission sur le lien social. Le Royaume-Uni en 2017 et le Japon en 2021 ont créé des “ministères de la Solitude”.La dislocation des familles, l’éloignement géographique des enfants qui vont s’installer loin des parents, le recul des appartenances religieuses, l’individualisme contribuent à cet isolement. Et au grand âge, le conjoint, les amis peuvent être décédés, laissant les survivants isolés.Habitant dans le Jura, Liliane, 75 ans, ne voit plus ses deux filles, aujourd’hui quinquagénaires et habitant la région parisienne, qu’elle a élevées seule. “L’hôpital me demande de désigner une personne de confiance. Qui choisir?”, explique-t-elle. “Je ne vois personne à part du personnel médical. La solitude, c’est la douleur, on est face à soi-même, les murs ne vous répondent pas. J’ai parfois des envies de suicide”, confie-t-elle.Les interactions ordinaires avec des étrangers semblent plus compliquées qu’autrefois: “Aujourd’hui, la norme semble être de ne pas parler à l’autre pour ne pas le déranger. Les gens ont peur d’aller vers l’autre, ils craignent une rebuffade ou d’entrer dans une discussion potentiellement conflictuelle. Sourire à un inconnu, c’est prendre le risque d’être considéré comme un benêt”, relève Alexandre Jost, délégué général de la Fabrique Spinoza.Les associations appellent à une “mobilisation de tous” pour développer à nouveau des “solidarités du voisinage”, très fortes autrefois.Des villes organisent des campagnes de sensibilisation en informant sur les signaux d’alerte et en conseillant de contacter la mairie ou des associations, selon Monalisa. Ce réseau compte 900 équipes mettant en lien des professionnels – soignants, travailleurs sociaux – et bénévoles ou jeunes en Service Civique Solidarité Seniors pour veiller aux personnes isolées.”Une infirmière à domicile repère une personne seule, mais n’a pas le temps de rester: elle fait le relais avec des bénévoles formés, qui rendent visite et écoutent la personne seule. Au besoin ils peuvent faire le lien avec le médecin ou les services sociaux”, explique M. Callen. “Un jardin pas entretenu, une lumière constamment allumée, une boîte aux lettres qui déborde: il faut s’inquiéter et s’autoriser à frapper à la porte”, dit Yves Lasnier, délégué général des Petits Frères des Pauvres, qui ont créé un kit “chasseur de solitude” disponible sur internet.* prénom modifié

How things stand in China-US trade tensions with Trump 2.0

Donald Trump is back in the White House, promising to use the United States’s vast economic weight to hit back at China for its alleged unfair trade practices and role in the deadly American fentanyl crisis.This week, the mercurial magnate said 10 percent tariffs on all Chinese imports could kick in on February 1 — and on the campaign trail touted a levy as high as 60 percent.China has warned that there are “no winners” in a trade war and vowed to defend its economic interests.Here’s where the China-US trade relationship stands:- How much trade is at stake? -Trade between China and the United States — the world’s two largest economies — is vast, totalling more than $530 billion in the first eleven months of 2024, according to Washington.Over that same period, sales of Chinese goods to the United States totalled more than $400 billion, second only to Mexico.According to the Peterson Institute of International Economics (PIIE), China is the dominant supplier of goods from electronics and electrical machinery, to textiles and clothing. But a yawning trade imbalance — $270.4 billion for January to November last year — has long raised hackles in Washington.As has China’s vast state support for its industry, sparking accusations of dumping, as well as its perceived mistreatment of US firms operating in its territory.But China’s economy remains heavily reliant on exports to drive growth despite official efforts to raise domestic consumption — making its leaders reluctant to change the status quo.- What happened during Trump’s first term? -Trump stormed into the White House in 2016 vowing to get even with China, launching a trade war that slapped significant tariffs on hundreds of billions of dollars of Chinese goods.China responded with retaliatory tariffs on American products — particularly affecting US farmers.Key US demands were greater access to China’s markets, broad reform of a business playing field that heavily favours Chinese firms, and a loosening of heavy state control by Beijing.After long, fraught negotiations the two sides agreed what became known as the “phase one” trade deal — a ceasefire in the nearly two-year-old trade war.Under that agreement, Beijing agreed to import $200 billion worth of US goods, including $32 billion in farm products and seafood.But in the face of the pandemic and a US recession, analysts say Beijing fell well short of that commitment.”In the end, China bought only 58 percent of the US exports it had committed to purchase under the agreement, not even enough to reach its import levels from before the trade war,” PIIE’S Chad P Brown wrote.”Put differently, China bought none of the additional $200 billion of exports Trump’s deal had promised.”- How did things change under Biden? -Trump’s successor Joe Biden did not roll back increases imposed by his predecessor, but took a more targeted approach when it came to tariff hikes.Under Biden, Washington expanded efforts to curb exports of state-of-the-art chips to China — part of a broader effort to prevent sensitive US technologies being used in Beijing’s military arsenal. His administration has also used tariffs to take aim at what it called China’s “industrial overcapacity” — fears the country’s industrial subsidies for green energy, cars and batteries could flood global markets with cheap goods.Last May, Biden ordered $18 billion worth of imports from China be slapped with tariffs, accusing Beijing of “cheating” rather than competing.Under the hikes, tariffs on EVs quadrupled to 100 percent, while the tariff for semiconductors will surge from 25 percent to 50 percent.The measures also targeted strategic sectors such as batteries, critical minerals and medical products.Both sides have also launched investigations into the others’ alleged unfair trade practices with probes into dumping and state subsidies.- What happens next? – With Biden gone, all eyes are on whether Trump will follow through on these threats — or if the rhetoric was an opening gambit in negotiations. Trump has long viewed tariffs as a bargaining tool — an “all-purpose bludgeon”, according to a Wall Street Journal editorial.He has also tied tariffs to the fate of Chinese-owned social media app TikTok — warning of retaliation if a deal cannot be struck to sell it. Many breathed a sigh of relief when a “shock and awe” blitz of executive orders signed on Trump’s first day in office did not feature tariffs on Chinese goods. But Trump did order a sweeping review by top officials into a number of Chinese trade practices — with reports due by April 1.”Although no immediate tariff hike is an upside surprise, extended uncertainty may still weigh on confidence,” HSBC economists wrote in a note Wednesday.”That said, the lack of concrete tariffs at this juncture may suggest that Trump is open to further negotiations with China,” they added.

Vote sans suspense au Sénat pour le budget de Bayrou, toujours sous pression

Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, le projet de budget de l’Etat pour 2025 est enfin soumis dans son ensemble au vote du Sénat, jeudi, un scrutin sans suspense pour un gouvernement qui cherche encore à négocier sa survie avec les socialistes.Initié par Michel Barnier au mois d’octobre, rejeté par l’Assemblée nationale en première lecture, suspendu après la censure de l’ex-Premier ministre et finalement repris par François Bayrou, ce projet de loi de finances (PLF) a connu un parcours chaotique au Parlement…Même si c’est un autre texte budgétaire, le budget de la Sécurité sociale, qui a précipité la chute du gouvernement Barnier, rien n’assure que les oppositions laisseront passer ce projet de loi de finances (PLF) sans sourciller, bien au contraire.Crucial pour de l’Etat qui tourne actuellement au ralenti sous le régime exceptionnel d’une loi spéciale votée en fin d’année, ce budget représente une équation quasi-insoluble pour l’exécutif, privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale mais sommé par Bruxelles de redresser les finances publiques.”C’est un exercice extrêmement difficile, très exigeant, mais qui est obligatoire. Une France sans budget, c’est une France à l’arrêt et qui creuse en plus son déficit”, a martelé mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, jugeant “impératif” que le texte puisse être promulgué avant la fin février.Bercy vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.- Redressement -Pour arriver à ses fins, le gouvernement peut compter sur un Sénat globalement bienveillant. Dominée par une alliance droite-centristes qui le soutient et privilégie elle aussi une logique de réduction des dépenses, la chambre haute devrait adopter le projet de budget très largement.”Ce budget entame l’effort de redressement des comptes. Nous sommes dans une situation d’extrême urgence et il est temps d’en prendre conscience, sans sacrifier nos convictions ni aligner nos lignes rouges”, résume le rapporteur général du budget Jean-François Husson (LR), qui pilote les débats budgétaires au palais du Luxembourg.Pour le gouvernement, la donne risque de se compliquer par la suite, avec la convocation le 30 janvier d’une commission mixte paritaire (CMP), réunion de sept sénateurs et sept députés chargés d’aboutir à un texte de compromis.S’ils y parviennent, la version commune devra passer le filtre de l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février pour un ultime vote, ou un possible retour du 49.3, sans doute suivi d’une nouvelle motion de censure.Après avoir convaincu les socialistes de ne pas le censurer sur sa déclaration de politique générale, François Bayrou espère prolonger cet ébauche d’accord sur son budget, avec des renoncements comme sur la suppression de 4.000 postes d’enseignants et le passage à trois jours de carence dans la fonction publique, ainsi que la renégociation de la réforme des retraites de 2023.Mais le compte n’y est toujours pas pour les socialistes, qui voteront contre le budget jeudi comme toute la gauche. – “Faire bouger les lignes” -“La CMP sera le juge de paix. D’ici au 30 janvier, il y a la possibilité de faire bouger les lignes. Le budget ne sera pas bon, on le sait, mais on souhaite qu’il soit le moins mauvais possible”, assume auprès de l’AFP le président des sénateurs PS Patrick Kanner, qui réclame d’autres avancées.Censure ou non-censure ? Au sein du Nouveau Front populaire, les Insoumis ont haussé le ton face aux socialistes mercredi: s’ils rééditaient leur choix de ne pas censurer, les députés PS “rompraient définitivement” avec le NFP, selon LFI.Encore faudrait-il que les accords Bayrou-PS figurent dans le budget… Et la droite ne les laissera pas passer si facilement: dans la nuit, les LR ont fait rejeter la plupart des concessions faites aux socialistes, refusant le rétablissement des 4.000 postes d’enseignants, de 500 postes pour France Travail,et la création de 924 postes pour le ministère de la Justice. Cela pourrait néanmoins être réintégré en CMP.Autre signe de tension sur la dernière ligne droite de l’examen budgétaire, la présentation par le gouvernement de multiples “coups de rabot” supplémentaires proposées à la dernière minute sur la quasi-totalité des ministères.Quelque 800 millions d’euros sur l’aide au développement, plus d’un milliard sur le logement et sur l’écologie, 600 millions sur la recherche et l’enseignement supérieur et une réduction hautement symbolique sur le budget du sport en année post-JO… Autant d’économies qui ont ulcéré le PS.

Vote sans suspense au Sénat pour le budget de Bayrou, toujours sous pression

Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, le projet de budget de l’Etat pour 2025 est enfin soumis dans son ensemble au vote du Sénat, jeudi, un scrutin sans suspense pour un gouvernement qui cherche encore à négocier sa survie avec les socialistes.Initié par Michel Barnier au mois d’octobre, rejeté par l’Assemblée nationale en première lecture, suspendu après la censure de l’ex-Premier ministre et finalement repris par François Bayrou, ce projet de loi de finances (PLF) a connu un parcours chaotique au Parlement…Même si c’est un autre texte budgétaire, le budget de la Sécurité sociale, qui a précipité la chute du gouvernement Barnier, rien n’assure que les oppositions laisseront passer ce projet de loi de finances (PLF) sans sourciller, bien au contraire.Crucial pour de l’Etat qui tourne actuellement au ralenti sous le régime exceptionnel d’une loi spéciale votée en fin d’année, ce budget représente une équation quasi-insoluble pour l’exécutif, privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale mais sommé par Bruxelles de redresser les finances publiques.”C’est un exercice extrêmement difficile, très exigeant, mais qui est obligatoire. Une France sans budget, c’est une France à l’arrêt et qui creuse en plus son déficit”, a martelé mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, jugeant “impératif” que le texte puisse être promulgué avant la fin février.Bercy vise un effort de 32 milliards d’économies et 21 milliards de recettes pour ramener le déficit public à 5,4% du PIB en 2025, contre un niveau de 6,1% attendu pour 2024.- Redressement -Pour arriver à ses fins, le gouvernement peut compter sur un Sénat globalement bienveillant. Dominée par une alliance droite-centristes qui le soutient et privilégie elle aussi une logique de réduction des dépenses, la chambre haute devrait adopter le projet de budget très largement.”Ce budget entame l’effort de redressement des comptes. Nous sommes dans une situation d’extrême urgence et il est temps d’en prendre conscience, sans sacrifier nos convictions ni aligner nos lignes rouges”, résume le rapporteur général du budget Jean-François Husson (LR), qui pilote les débats budgétaires au palais du Luxembourg.Pour le gouvernement, la donne risque de se compliquer par la suite, avec la convocation le 30 janvier d’une commission mixte paritaire (CMP), réunion de sept sénateurs et sept députés chargés d’aboutir à un texte de compromis.S’ils y parviennent, la version commune devra passer le filtre de l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février pour un ultime vote, ou un possible retour du 49.3, sans doute suivi d’une nouvelle motion de censure.Après avoir convaincu les socialistes de ne pas le censurer sur sa déclaration de politique générale, François Bayrou espère prolonger cet ébauche d’accord sur son budget, avec des renoncements comme sur la suppression de 4.000 postes d’enseignants et le passage à trois jours de carence dans la fonction publique, ainsi que la renégociation de la réforme des retraites de 2023.Mais le compte n’y est toujours pas pour les socialistes, qui voteront contre le budget jeudi comme toute la gauche. – “Faire bouger les lignes” -“La CMP sera le juge de paix. D’ici au 30 janvier, il y a la possibilité de faire bouger les lignes. Le budget ne sera pas bon, on le sait, mais on souhaite qu’il soit le moins mauvais possible”, assume auprès de l’AFP le président des sénateurs PS Patrick Kanner, qui réclame d’autres avancées.Censure ou non-censure ? Au sein du Nouveau Front populaire, les Insoumis ont haussé le ton face aux socialistes mercredi: s’ils rééditaient leur choix de ne pas censurer, les députés PS “rompraient définitivement” avec le NFP, selon LFI.Encore faudrait-il que les accords Bayrou-PS figurent dans le budget… Et la droite ne les laissera pas passer si facilement: dans la nuit, les LR ont fait rejeter la plupart des concessions faites aux socialistes, refusant le rétablissement des 4.000 postes d’enseignants, de 500 postes pour France Travail,et la création de 924 postes pour le ministère de la Justice. Cela pourrait néanmoins être réintégré en CMP.Autre signe de tension sur la dernière ligne droite de l’examen budgétaire, la présentation par le gouvernement de multiples “coups de rabot” supplémentaires proposées à la dernière minute sur la quasi-totalité des ministères.Quelque 800 millions d’euros sur l’aide au développement, plus d’un milliard sur le logement et sur l’écologie, 600 millions sur la recherche et l’enseignement supérieur et une réduction hautement symbolique sur le budget du sport en année post-JO… Autant d’économies qui ont ulcéré le PS.

Il faut “des mesures de rétorsion” en cas de surtaxes douanières par Trump, estime le ministre français du Commerce extérieur

Le ministre français chargé du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a appelé jeudi sur RTL l’Union européenne à se “préparer” à des “mesures de rétorsion” si Donald Trump mettait à exécution ses menaces de hausses de droits de douane à son encontre.”L’Europe ne doit pas se laisser faire”, a déclaré M. Saint-Martin. “Les Etats-Unis resteront un pays allié, mais nous devons nous préparer” à des “mesures de rétorsion”, a-t-il ajouté.Avant d’être réélu, Donald Trump avait menacé d’imposer des droits de douane sur les produits européens, sauf si l’UE augmentait ses achats en pétrole et gaz américains.Mardi, il a réaffirmé que les pays européens étaient “bons pour des droits de douane”, sans donner plus de précision sur le calendrier, la nature des produits visés, et les taux envisagés.Pour Laurent Saint-Martin, des surtaxes douanières vis-à-vis de l’UE “serait d’abord une mauvaise nouvelle pour les États-Unis : cela créerait un effet inflationniste.””Si Donald Trump n’a pas présenté dans ses premiers décrets” depuis son investiture lundi “des mesures d’augmentation de tarifs douaniers, c’est aussi parce qu’il sait (…) que cela aura d’abord des conséquences pour les États-Unis”, a-t-il également estimé.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, avait souligné lundi soir le commissaire européen à l’Economie Valdis Dombrovskis.Quand les Etats-Unis avaient augmenté les droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021), les Européens avaient répondu par des surtaxes sur des produits américains comme les motos Harley-Davidson et le Bourbon.Selon un responsable européen, les 27 sont encore divisés entre une approche simplement “défensive” – acheter des produits américains comme du gaz naturel liquéfié ou des armes pour tenter d’échapper à un conflit commercial avec Trump- ou plus “offensive” avec de possibles mesures de rétorsion.L’Union européenne n’est pas la seule dans le viseur du président américain.Dès son retour à la Maison Blanche lundi, Donald Trump a également dit vouloir imposer des droits de douane de 25% aux produits venant des voisins canadien et mexicain, et ce dès le 1er février. 

Il faut “des mesures de rétorsion” en cas de surtaxes douanières par Trump, estime le ministre français du Commerce extérieur

Le ministre français chargé du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin a appelé jeudi sur RTL l’Union européenne à se “préparer” à des “mesures de rétorsion” si Donald Trump mettait à exécution ses menaces de hausses de droits de douane à son encontre.”L’Europe ne doit pas se laisser faire”, a déclaré M. Saint-Martin. “Les Etats-Unis resteront un pays allié, mais nous devons nous préparer” à des “mesures de rétorsion”, a-t-il ajouté.Avant d’être réélu, Donald Trump avait menacé d’imposer des droits de douane sur les produits européens, sauf si l’UE augmentait ses achats en pétrole et gaz américains.Mardi, il a réaffirmé que les pays européens étaient “bons pour des droits de douane”, sans donner plus de précision sur le calendrier, la nature des produits visés, et les taux envisagés.Pour Laurent Saint-Martin, des surtaxes douanières vis-à-vis de l’UE “serait d’abord une mauvaise nouvelle pour les États-Unis : cela créerait un effet inflationniste.””Si Donald Trump n’a pas présenté dans ses premiers décrets” depuis son investiture lundi “des mesures d’augmentation de tarifs douaniers, c’est aussi parce qu’il sait (…) que cela aura d’abord des conséquences pour les États-Unis”, a-t-il également estimé.L’Union européenne est “prête à défendre ses intérêts économiques” si nécessaire, avait souligné lundi soir le commissaire européen à l’Economie Valdis Dombrovskis.Quand les Etats-Unis avaient augmenté les droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens lors du premier mandat de Donald Trump (2017-2021), les Européens avaient répondu par des surtaxes sur des produits américains comme les motos Harley-Davidson et le Bourbon.Selon un responsable européen, les 27 sont encore divisés entre une approche simplement “défensive” – acheter des produits américains comme du gaz naturel liquéfié ou des armes pour tenter d’échapper à un conflit commercial avec Trump- ou plus “offensive” avec de possibles mesures de rétorsion.L’Union européenne n’est pas la seule dans le viseur du président américain.Dès son retour à la Maison Blanche lundi, Donald Trump a également dit vouloir imposer des droits de douane de 25% aux produits venant des voisins canadien et mexicain, et ce dès le 1er février. 

Le chef de la diplomatie américaine promet un “soutien inébranlable” à Israël

Le nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a promis un “soutien inébranlable” à Israël sur fond de fragile cessez-le-feu à Gaza et d’intervention de l’armée israélienne à Jénine en Cisjordanie occupée.Alors que cette ville se trouvait visée par des tirs nourris, le secrétaire d’Etat s’est entretenu mercredi avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour “souligner que le maintien du soutien inébranlable des Etats-Unis à Israël est une priorité absolue pour le président Donald Trump”, a affirmé la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, dans un communiqué.M. Rubio a également “félicité le Premier ministre pour les succès remportés par Israël contre le Hamas et le Hezbollah et s’est engagé à travailler sans relâche pour aider à libérer tous les otages encore détenus à Gaza”, a-t-elle souligné.Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont commencé à mettre en Å“uvre dimanche dernier un cessez-le-feu dans la guerre qui les oppose depuis 15 mois dans la bande de Gaza et qui prévoit un échange d’otages et de prisonniers.Cet accord en plusieurs temps avait été esquissé en mai par Joe Biden, le prédécesseur démocrate de Donald Trump, puis finalement conclu grâce aux efforts conjoints des équipes diplomatiques de l’un et de l’autre.Le nouveau président américain a cependant révélé lundi, quelques heures après son investiture, qu’il n’était “pas sûr” que la trêve à Gaza tienne.- Bulldozers israéliens -Dans l’une de ses premières décisions, le président Trump a par ailleurs mis fin aux sanctions imposées par Joe Biden à des colons israéliens extrémistes de Cisjordanie, occupée depuis 1967, en raison de leurs attaques contre les Palestiniens.En 2020, lors de son premier mandat, le républicain avait proposé un “deal du siècle” pour le conflit israélo-palestinien qui prévoyait l’annexion par Israël de pans de la Cisjordanie, mais n’avait jamais abouti. Son retour a donc ravivé en Israël le débat sur cette question ultrasensible.Dans ce contexte, dès le lendemain de son investiture et deux jours après l’entrée en vigueur de la trêve à Gaza, l’armée israélienne a “lancé une opération antiterroriste” à Jénine, ville du nord de la Cisjordanie.”La situation est très difficile. L’armée d’occupation a rasé au bulldozer toutes les routes menant au camp de Jénine et à l’hôpital”, a déclaré à l’AFP le gouverneur de la ville, Kamal Abu Rub.”Il y a des tirs et des explosions. Un avion survole la zone”, a-t-il ajouté, évoquant de nombreuses arrestations.L’armée israélienne a indiqué de son côté avoir “frappé plus de dix terroristes” au cours de l’opération.- Arrestations -Le dernier bilan des combats de l’opération “Mur de Fer”, qui remonte à mardi soir, faisait état de dix morts et 35 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.Jénine, notamment son camp de réfugiés, est régulièrement la cible d’opérations militaires israéliennes contre les groupes armés, dont le Hamas, le Jihad islamique et d’autres mouvements plus ou moins en lien avec eux.Ces derniers mois, les opérations se sont succédé, laissant des quartiers coupés les uns des autres, notamment parce que l’asphalte de certaines routes a été éventré par des bulldozers israéliens. L’armée dit avoir recours à ces engins pour se prémunir de dispositifs explosifs.Un journaliste de l’AFP a constaté qu’un dispositif vidéo avait été installé sur une artère de Jénine, devant lequel passaient des dizaines d’habitants. Certains d’entre eux étaient interpellés par les forces israéliennes.La chaîne qatarie Al Jazeera a indiqué que son journaliste Mohammed Al-Atrash avait été arrêté à son domicile par les forces palestiniennes “pour l’empêcher de couvrir l’opération israélienne”.Le ministre de la Défense, Israël Katz, a justifié l’opération dans le camp de réfugiés de Jénine par “un changement dans l’approche de sécurité” de l’armée en Cisjordanie: “Nous frapperons de manière décisive les tentacules de la pieuvre jusqu’à ce qu’ils soient sectionnés”. Benjamin Netanyahu a placé l’opération dans le cadre d’une stratégie plus large visant l’Iran, “quel que soit l’endroit où elle envoie ses armes – à Gaza, au Liban, en Syrie, au Yémen” et en Cisjordanie. La France a exprimé mercredi “ses vives préoccupations concernant l’accroissement des tensions sécuritaires” en Cisjordanie et appelé “les autorités israéliennes à faire preuve de retenue”, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.Les violences en Cisjordanie ont explosé depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud d’Israël, et qui fait l’objet d’une trêve fragile depuis dimanche.Depuis, au moins 848 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par l’armée israélienne ou par des colons, selon le ministère palestinien de la Santé.Dans le même temps, au moins 29 Israéliens, dont des soldats, y ont péri dans des attaques palestiniennes ou dans des opérations militaires, selon Israël.