Le Kremlin se dit prêt à un dialogue “dans le respect mutuel” avec Trump

Le Kremlin s’est dit jeudi prêt à un dialogue “dans le respect mutuel” avec le président américain Donald Trump, qui a menacé de nouvelles sanctions si la Russie ne conclut pas d’accord avec l’Ukraine pour mettre fin au conflit.Depuis sa réélection, le monde occidental, la Russie et l’Ukraine attendent de voir quelle position adoptera l’imprévisible dirigeant américain, notamment sur l’aide militaire cruciale pour l’Ukraine, et quelles concessions il réclamera de Moscou et Kiev, d’autant qu’il se vante d’avoir une bonne relation avec le président russe Vladimir Poutine. Après plusieurs jours de silence, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a dit jeudi ne voir “rien de particulièrement nouveau” dans les premiers propos du milliardaire sur le sujet.Donald Trump, déjà à la Maison Blanche de 2017 à 2021, “a été le président américain qui a le plus eu recours à ces méthodes de sanctions”, a-t-il ajouté.”Nous restons prêts au dialogue, à un dialogue sur un pied d’égalité et dans le respect mutuel”, a néanmoins assuré M. Peskov.”Lors de sa première présidence, il y avait eu un tel dialogue entre Poutine et lui”, a estimé le porte-parole russe, selon lequel le Kremlin attend toujours “des signaux” en ce sens de la Maison Blanche.Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises qu’il se préparait à parler au président russe, mais sans donner de date.Vladimir Poutine s’est lui aussi dit prêt à une entrevue ou une discussion avec son homologue américain.Donald Trump a cependant menacé mercredi la Russie de nouvelles sanctions si elle ne conclut pas “maintenant” un accord avec l’Ukraine, pour mettre fin au conflit lancé par Moscou il y a bientôt trois ans.”Si nous ne parvenons pas à un accord, rapidement, je n’aurai pas d’autre choix que d’augmenter les taxes, droits de douane et sanctions contre tout ce qui peut être vendu par la Russie aux États-Unis, ainsi que dans les différents pays qui s’y associeront”, a insisté le président américain.- Intentions floues -Et lundi, jour de son investiture, Donald Trump avait sommé Vladimir Poutine de trouver un “accord” de paix, car selon lui le président russe “est en train de détruire la Russie en ne trouvant pas un règlement” au conflit.Pendant sa campagne, Donald Trump avait promis de mettre fin au conflit en Ukraine “en 24 heures”, sans jamais expliquer comment.Il a nommé l’ex-général Keith Kellogg, qui a appelé Kiev à plusieurs concessions, comme émissaire chargé du dossier.Le retour au pouvoir de M. Trump est perçu comme un tournant potentiel pour le conflit, même si ses intentions restent floues. Les États-Unis sont le premier soutien militaire de l’Ukraine. Donald Trump avait critiqué cette aide pendant sa campagne, mais depuis son investiture il n’a pas signifié clairement s’il entendait la maintenir ou y mettre fin.L’Ukraine craint néanmoins d’être poussée à la table des négociations en position défavorable, car elle est en difficulté sur le front, et d’être contrainte à céder ses territoires occupés par la Russie.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dans une publication sur Telegram jeudi résumant son interview avec l’agence Bloomberg, a posé comme condition aux pourparlers l’obtention de réelles garanties de ses alliés.”La question est de savoir si l’Ukraine sera seule (…) ou si l’Ukraine sera avec ses alliés”, a-t-il dit, jugeant que c’était sur cela que reposait la tenue “de négociations équitables”.Volodymyr Zelensky a notamment évoqué plus tôt cette semaine la présence d’un contingent de troupes occidentales en cas de trêve.L’armée russe ne cesse d’avancer dans l’est de l’Ukraine, face à des troupes ukrainiennes épuisées et moins bien équipées.Le ministère russe de la Défense a revendiqué jeudi la prise du petit village de Soloné, dans la région de Donetsk où se concentrent les combats.Les États-Unis ont déjà imposé plusieurs salves de sanctions et d’embargos sur les importations depuis la Russie, qui se sont très nettement réduites, passant de 4,3 milliards de dollars de janvier à novembre 2023, à 2,9 milliards sur la même période l’an dernier, soit désormais moins de 0,1% des importations entrant dans le pays.Parmi les produits importés aux États-Unis figurent en particulier des engrais et des métaux.

Jean-Emmanuel Casalta, nouveau PDG de Public Sénat

Jean-Emmanuel Casalta, ex-directeur du réseau de radios locales France Bleu, est le nouveau PDG de la chaîne de télévision Public Sénat, a annoncé jeudi le Bureau du Sénat, qui l’a préféré à l’autre candidat en lice, Olivier Galzi.M. Casalta succède à Christopher Baldelli, nommé en septembre à la tête de T18, la future chaîne lancée par le groupe du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, CMI France.”Le Bureau s’est prononcé, par un vote à bulletin secret, en faveur de la candidature de M. Jean-Emmanuel Casalta. Son mandat prendra effet à compter du 24 janvier”, a-t-il indiqué dans un communiqué, après avoir entendu les deux candidats.Leurs candidatures avaient été retenues le 10 décembre et ils avaient été entendus une première fois le 13 janvier par la commission de sélection, qui avait décidé de proposer leurs deux noms au Bureau pour le choix ultime.M. Casalta a dirigé France Bleu, le réseau des radios locales publiques de Radio France, de septembre 2018 à avril 2023. Il avait alors été remplacé par Céline Pigalle, venue de BFMTV. France Bleu a été renommé Ici début janvier.Jean-Emmanuel Casalta a par ailleurs été directeur des antennes et des programmes de la chaîne de télévision France 3 Corse ViaStella entre 2011 et 2015, avant de travailler pour un autre groupe public, France Médias Monde (qui contrôle les médias internationaux France 24 et RFI).Public Sénat partage pour l’instant le canal 13 de la TNT (télévision numérique terrestre) avec la chaîne LCP, qui dépend de l’autre chambre du Parlement, l’Assemblée nationale. Elles basculeront sur le canal 8 en juin, en vertu d’un changement de numérotation annoncé le 13 janvier par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.LCP a également changé de PDG en mai 2024 et est désormais dirigée par Emmanuel Kessler, ancien patron de Public Sénat.

Saudi crown prince promises Trump $600bn trade, investment boost

Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman promised on Thursday to pile $600 billion into US trade and investments as he congratulated Donald Trump on his return to the White House.Prince Mohammed, de facto leader of the world’s biggest oil exporter, made the pledge in a phone call following Trump’s inauguration on Monday, state media said.Trump forged close relations with Riyadh in his first term and is now expected to push Saudi Arabia, home of Islam’s holiest sites, towards normalising ties with Israel as a major foreign policy objective.”The crown prince affirmed the kingdom’s intention to broaden its investments and trade with the United States over the next four years, in the amount of $600 billion, and potentially beyond that,” the Saudi Press Agency reported.It did not give details of the source of the funds, which represent more than half of Saudi GDP, or how they are expected to be used.Prince Mohammed, 39, also passed on congratulations from his father, King Salman, during the call with Trump.Trump’s first visit as president in 2017 was to Saudi Arabia, and this week he joked that a major financial commitment could persuade him to do the same again.”I did it with Saudi Arabia last time because they agreed to buy $450 billion worth of our product,” he said.Trump quipped he would repeat the visit “if Saudi Arabia wanted to buy another 450 or 500 (billion dollars) — we’ll up it for all the inflation”.During Trump’s first term, the United Arab Emirates, Bahrain and Morocco broke with longstanding Arab policy to recognise Israel under the Abraham Accords.The new Trump administration is expected to try to repeat the process with Saudi Arabia, following similar efforts under president Joe Biden.- Iran threats -Saudi Arabia broke off talks with US officials about ties with Israel early in the Gaza war, and has repeatedly insisted it will not recognise Israel without the existence of a Palestinian state.However, a long-awaited ceasefire in Gaza and a possible easing in regional tensions could pave the way for a resumption of dialogue.In exchange for recognising Israel, the Arab world’s richest country hopes to secure a US defence pact and Washington’s help with a civil nuclear programme.In his own call with the crown prince on Thursday, new US Secretary of State Marco Rubio discussed Syria, Lebanon, Gaza and “the threats posed by Iran and its proxies”, according to a statement.”They also discussed the benefits of the US-Saudi economic partnership and the opportunities to grow their economies in a variety of fields including AI,” a spokesperson for Rubio said. Trump actively courted Saudi Arabia, long an important energy and security partner for Washington, during his first term.When he arrived in Riyadh in 2017, he was treated to an elaborate welcome involving a sword dance and a fly-past of air force jets.Relations later cooled with Prince Mohammed faulting Trump for failing to respond more aggressively after a 2019 attack widely blamed on Iran halved the Gulf kingdom’s crude output.Riyadh and Trump’s team nevertheless sought to boost ties after his departure from the White House, in particular through investments and construction deals for his privately owned conglomerate the Trump Organization. Trump’s son-in-law, Jared Kushner, has defended receiving a Saudi investment in his private equity firm that reports put at $2 billion.

Saudi crown prince promises Trump $600bn trade, investment boost

Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman promised on Thursday to pile $600 billion into US trade and investments as he congratulated Donald Trump on his return to the White House.Prince Mohammed, de facto leader of the world’s biggest oil exporter, made the pledge in a phone call following Trump’s inauguration on Monday, state media said.Trump forged close relations with Riyadh in his first term and is now expected to push Saudi Arabia, home of Islam’s holiest sites, towards normalising ties with Israel as a major foreign policy objective.”The crown prince affirmed the kingdom’s intention to broaden its investments and trade with the United States over the next four years, in the amount of $600 billion, and potentially beyond that,” the Saudi Press Agency reported.It did not give details of the source of the funds, which represent more than half of Saudi GDP, or how they are expected to be used.Prince Mohammed, 39, also passed on congratulations from his father, King Salman, during the call with Trump.Trump’s first visit as president in 2017 was to Saudi Arabia, and this week he joked that a major financial commitment could persuade him to do the same again.”I did it with Saudi Arabia last time because they agreed to buy $450 billion worth of our product,” he said.Trump quipped he would repeat the visit “if Saudi Arabia wanted to buy another 450 or 500 (billion dollars) — we’ll up it for all the inflation”.During Trump’s first term, the United Arab Emirates, Bahrain and Morocco broke with longstanding Arab policy to recognise Israel under the Abraham Accords.The new Trump administration is expected to try to repeat the process with Saudi Arabia, following similar efforts under president Joe Biden.- Iran threats -Saudi Arabia broke off talks with US officials about ties with Israel early in the Gaza war, and has repeatedly insisted it will not recognise Israel without the existence of a Palestinian state.However, a long-awaited ceasefire in Gaza and a possible easing in regional tensions could pave the way for a resumption of dialogue.In exchange for recognising Israel, the Arab world’s richest country hopes to secure a US defence pact and Washington’s help with a civil nuclear programme.In his own call with the crown prince on Thursday, new US Secretary of State Marco Rubio discussed Syria, Lebanon, Gaza and “the threats posed by Iran and its proxies”, according to a statement.”They also discussed the benefits of the US-Saudi economic partnership and the opportunities to grow their economies in a variety of fields including AI,” a spokesperson for Rubio said. Trump actively courted Saudi Arabia, long an important energy and security partner for Washington, during his first term.When he arrived in Riyadh in 2017, he was treated to an elaborate welcome involving a sword dance and a fly-past of air force jets.Relations later cooled with Prince Mohammed faulting Trump for failing to respond more aggressively after a 2019 attack widely blamed on Iran halved the Gulf kingdom’s crude output.Riyadh and Trump’s team nevertheless sought to boost ties after his departure from the White House, in particular through investments and construction deals for his privately owned conglomerate the Trump Organization. Trump’s son-in-law, Jared Kushner, has defended receiving a Saudi investment in his private equity firm that reports put at $2 billion.

Corée du Sud: les enquêteurs demandent l’inculpation du président Yoon

Les enquêteurs sud-coréens ont recommandé jeudi l’inculpation pour rébellion et abus de pouvoir du président Yoon Suk Yeol, détenu et suspendu de ses fonctions, pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale qui a plongé le pays dans une grave crise.M. Yoon est détenu depuis le 15 janvier pour avoir, à la surprise générale la nuit du 3 au 4 décembre, proclamé la loi martiale et envoyé l’armée au parlement, avant d’être contraint de faire marche arrière sous la pression des députés et de la foule. Au terme de 51 jours d’enquête, le Bureau d’enquête sur la corruption (CIO), l’agence anticorruption qui centralise les investigations criminelles sur M. Yoon, a remis ses conclusions au parquet.Cet organe y déclare avoir “décidé de demander au parquet du district central de Séoul d’engager des poursuites contre le président en exercice, Yoon Suk Yeol, dans le cadre d’allégations portant notamment sur la conduite d’une rébellion”.Le parquet a désormais 11 jours pour décider de lancer ou non les poursuites demandées. La rébellion est un crime passible de la peine de mort.Dans une procédure distincte, celle de son procès en destitution, M. Yoon, qui est suspendu de ses fonctions depuis mi-décembre, a comparu dans l’après-midi devant la Cour constitutionnelle.- “Laissons tomber” -Entendu comme témoin, le ministre de la Défense au moment des faits, Kim Yong-hyun, a assuré que le chef de l’Etat n’avait décrété la loi martiale qu’à contre-coeur.M. Yoon lui-même a reconnu avoir alors vu de nombreuses failles juridiques dans le projet de loi martiale qu’avait préparé le ministre à sa demande. “Nous avons ri quand j’ai dit +laissons tomber vu que ce n’est pas faisable+”, a-t-il évoqué à la barre.Son avocat, Yoon Kab-keun, a indiqué à la presse que M. Yoon honorerait les quatre prochaines convocations, à moins que ne surgissent des “circonstances spéciales”.Mais le député Choi Ki-Sang, qui était présent au tribunal, a estimé que les questions posées à M. Yoon pourraient “influencer les témoins et exercer sur eux une pression psychologique”.Elu président en 2022, cet ancien procureur-star a jusqu’à présent toujours justifié son recours à la loi martiale, accusant le Parlement — contrôlé par l’opposition — de bloquer ses projets de loi, et évoquant des “éléments hostiles” menaçant le pays.Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont jusqu’à la mi-juin pour démettre définitivement M. Yoon ou le rétablir dans ses fonctions. Six voix sont requises pour éventuellement confirmer sa déchéance. Une prochaine audience est prévue le 2 février.Malgré sa suspension et son incarcération, un fait sans précédent pour un président sud-coréen en exercice, M. Yoon reste officiellement le chef de l’Etat dans l’attente de la décision de la Cour constitutionnelle.- Obstruction -M. Yoon conteste la légalité de l’enquête pénale le visant et n’a cessé de repousser les convocations du CIO, qui l’accuse d’attitude “non-coopérative”. Le service de sécurité de M. Yoon a notamment “entravé les perquisitions et les saisies, y compris l’accès à des dispositifs de communication sécurisés tels que des téléphones confidentiels”, a relevé Lee Jae-seung, le chef adjoint du CIO.Le CIO espère désormais une inculpation formelle de la part du ministère public. En réponse, les défenseurs de M. Yoon ont exhorté jeudi le parquet à “mener une enquête qui respecte la légitimité juridique et les procédures régulières”.Dans les conclusions de son enquête, le CIO a estimé que M. Yoon avait “abusé de son autorité en obligeant les policiers de l’unité de garde de l’Assemblée nationale et les forces de la loi martiale à accomplir des tâches qui dépassaient leurs obligations”.En envoyant l’armée au parlement, M. Yoon a également “entravé l’exercice du droit des législateurs à exiger la levée de la loi martiale”, selon les enquêteurs. M. Yoon dément avoir ordonné à l’armée de “faire sortir” les députés du parlement pour les empêcher de voter contre la loi martiale.La crise qui se prolonge a poussé la Banque centrale sud-coréenne à abaisser lundi ses prévisions de croissance économique pour 2025, à 1,6%-1,7%.Au quatrième trimestre 2024 déjà, la croissance du PIB de la quatrième économie d’Asie a ralenti à 0,1%, son taux le plus faible de l’année.

Corée du Sud: les enquêteurs demandent l’inculpation du président Yoon

Les enquêteurs sud-coréens ont recommandé jeudi l’inculpation pour rébellion et abus de pouvoir du président Yoon Suk Yeol, détenu et suspendu de ses fonctions, pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale qui a plongé le pays dans une grave crise.M. Yoon est détenu depuis le 15 janvier pour avoir, à la surprise générale la nuit du 3 au 4 décembre, proclamé la loi martiale et envoyé l’armée au parlement, avant d’être contraint de faire marche arrière sous la pression des députés et de la foule. Au terme de 51 jours d’enquête, le Bureau d’enquête sur la corruption (CIO), l’agence anticorruption qui centralise les investigations criminelles sur M. Yoon, a remis ses conclusions au parquet.Cet organe y déclare avoir “décidé de demander au parquet du district central de Séoul d’engager des poursuites contre le président en exercice, Yoon Suk Yeol, dans le cadre d’allégations portant notamment sur la conduite d’une rébellion”.Le parquet a désormais 11 jours pour décider de lancer ou non les poursuites demandées. La rébellion est un crime passible de la peine de mort.Dans une procédure distincte, celle de son procès en destitution, M. Yoon, qui est suspendu de ses fonctions depuis mi-décembre, a comparu dans l’après-midi devant la Cour constitutionnelle.- “Laissons tomber” -Entendu comme témoin, le ministre de la Défense au moment des faits, Kim Yong-hyun, a assuré que le chef de l’Etat n’avait décrété la loi martiale qu’à contre-coeur.M. Yoon lui-même a reconnu avoir alors vu de nombreuses failles juridiques dans le projet de loi martiale qu’avait préparé le ministre à sa demande. “Nous avons ri quand j’ai dit +laissons tomber vu que ce n’est pas faisable+”, a-t-il évoqué à la barre.Son avocat, Yoon Kab-keun, a indiqué à la presse que M. Yoon honorerait les quatre prochaines convocations, à moins que ne surgissent des “circonstances spéciales”.Mais le député Choi Ki-Sang, qui était présent au tribunal, a estimé que les questions posées à M. Yoon pourraient “influencer les témoins et exercer sur eux une pression psychologique”.Elu président en 2022, cet ancien procureur-star a jusqu’à présent toujours justifié son recours à la loi martiale, accusant le Parlement — contrôlé par l’opposition — de bloquer ses projets de loi, et évoquant des “éléments hostiles” menaçant le pays.Les huit juges de la Cour constitutionnelle ont jusqu’à la mi-juin pour démettre définitivement M. Yoon ou le rétablir dans ses fonctions. Six voix sont requises pour éventuellement confirmer sa déchéance. Une prochaine audience est prévue le 2 février.Malgré sa suspension et son incarcération, un fait sans précédent pour un président sud-coréen en exercice, M. Yoon reste officiellement le chef de l’Etat dans l’attente de la décision de la Cour constitutionnelle.- Obstruction -M. Yoon conteste la légalité de l’enquête pénale le visant et n’a cessé de repousser les convocations du CIO, qui l’accuse d’attitude “non-coopérative”. Le service de sécurité de M. Yoon a notamment “entravé les perquisitions et les saisies, y compris l’accès à des dispositifs de communication sécurisés tels que des téléphones confidentiels”, a relevé Lee Jae-seung, le chef adjoint du CIO.Le CIO espère désormais une inculpation formelle de la part du ministère public. En réponse, les défenseurs de M. Yoon ont exhorté jeudi le parquet à “mener une enquête qui respecte la légitimité juridique et les procédures régulières”.Dans les conclusions de son enquête, le CIO a estimé que M. Yoon avait “abusé de son autorité en obligeant les policiers de l’unité de garde de l’Assemblée nationale et les forces de la loi martiale à accomplir des tâches qui dépassaient leurs obligations”.En envoyant l’armée au parlement, M. Yoon a également “entravé l’exercice du droit des législateurs à exiger la levée de la loi martiale”, selon les enquêteurs. M. Yoon dément avoir ordonné à l’armée de “faire sortir” les députés du parlement pour les empêcher de voter contre la loi martiale.La crise qui se prolonge a poussé la Banque centrale sud-coréenne à abaisser lundi ses prévisions de croissance économique pour 2025, à 1,6%-1,7%.Au quatrième trimestre 2024 déjà, la croissance du PIB de la quatrième économie d’Asie a ralenti à 0,1%, son taux le plus faible de l’année.

Trump to take virtual centre stage in Davos

Donald Trump will star in an eagerly-anticipated online appearance at the World Economic Forum in Davos on Thursday, addressing global elites whose annual gabfest has been consumed by the US president’s days-old second term.Trump’s name has come up in almost every conversation in the Swiss Alpine village this week — in formal panel discussions, in shuttles ferrying people up and down the mountain, and in exclusive parties along the promenade.Davos will finally hear from the man himself during a live video appearance, with banking and oil industry CEOs given the chance to lob questions at Trump, himself a businessman who made his fortune in real estate.One of the Republican president’s biggest cheerleaders on the world stage, Argentina’s libertarian President Javier Milei, took the stage hours before Trump, delivering a fiery speech against “the mental virus of woke ideology”.Milei said Argentina was “re-embracing the idea of freedom” and “that is what I trust President Trump will do in this new America”.He praised like-minded leaders such as Trump, Italian Prime Minister Giorgia Meloni, Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu, Hungarian Prime Minister Viktor Orban and El Salvador’s President Nayib Bukele.”Slowly an international alliance has been formed of all those nations that want to be free and that believe in the ideas of freedom,” he said.He also defended his “dear friend” Elon Musk.The US billionaire and Trump ally caused a stir this week by making hand gestures at an inauguration event for the US president that drew comparisons to the Nazi salute.Milei said Musk, the CEO of Tesla and SpaceX, has been “unfairly vilified by wokeism in recent hours for an innocent gesture that only means… his gratitude to the people”.- ‘A new day’ -Trump has already given Davos a taste of what is to come since his inauguration on Monday, which coincided with the WEF’s first day — tariff warnings against Mexico and Canada, the US withdrawal from the Paris climate pact and a threat to take the Panama Canal, just to name a few.His plans to cut taxes, reduce the size of the US federal government and deregulate industries may find a sympathetic ear amongst many businesses, though economists warn the policies could rekindle inflation.One of his backers in the business world, Marc Benioff, the chief executive of US tech firm Salesforce, was enthusiastic at a Bloomberg event on Wednesday.”I’m very positive,” he said. “I’m just looking forward to seeing what’s going to happen. And it’s a new day and, it’s an exciting moment.”Trump will be quizzed by Bank of America chief executive Brian Moynihan, Blackstone investment firm boss Stephen Schwarzman, Spanish group Banco Santander executive chairwoman Ana Botin and the head of French oil and gas giant TotalEnergies, Patrick Pouyanne.- ‘No winners’ -US trade partners and rivals already had a chance to react in Davos earlier this week, as they brace for a second round of his America First policies.Without invoking Trump’s name, Chinese Vice Premier Ding Xuexiang warned: “There are no winners in a trade war.”European Commission president Ursula von der Leyen said Brussels was ready to negotiate with Trump. But she also underscored the European Union’s diverging policy with him on climate, saying the bloc would stick by the Paris accord.Julie Teigland, a managing partner at EY consulting firm, told AFP: “Trump has been running America like America Inc. He’s been very focused on getting the best advantage for the US in any way that he can.””He knows that he needs trade partners to do that. He does. And so I expect him to give messages along these lines,” she said.

Actions visant l’OFB: la ministre Pannier-Runacher appelle à “l’apaisement”

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a appelé jeudi près de Rennes à “l’apaisement” au lendemain de dégradations et actions ayant visé des sièges de l’Office français de la biodiversité (OFB), cible de la colère de syndicats agricoles depuis plusieurs semaines.Mercredi, l’OFB a été une nouvelle fois ciblé, son siège départemental de l’Aude ayant été dégradé à Trèbes, près de Carcassonne, et son centre de formation dans le Loiret bloqué.”Ce sont des agents publics qui sont chargés notamment de missions de police, de l’environnement et de l’eau, qui appellent le même respect et qui ont la même dignité que les agents de police, les gendarmes, les agents de la répression des fraudes”, a déclaré Mme Pannier-Runacher lors d’un point presse en marge d’un déplacement sur la thématique de l’eau à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine). “Il est inacceptable que ces agents fassent l’objet de menaces, que ces agents fassent l’objet parfois de sabotages. Et je trouve qu’aujourd’hui, les responsables politiques doivent appeler à l’apaisement et à un vrai travail pour dissiper le malentendu qui existe et qui est entretenu par un certain nombre de positions syndicales, politiques, qui font de la petite politique sur un sujet majeur”, a ajouté la ministre. Les plus de 3.000 agents de l’OFB, dont 1.700 sur le terrain, sont chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d’espèces protégées.Les relations se sont envenimées avec le monde agricole depuis la crise qui a secoué la profession l’an dernier, certains se plaignant de contrôles jugés intimidants.”Nous travaillons pour que les contrôles que peuvent faire les agents de l’Office français de la biodiversité soient compris. Ces contrôles ont un sens, la réglementation environnementale est complexe, elle peut parfois paraître incompréhensible. Elle peut conduire à des procédures pénales qui sont violentes pour ceux qui les vivent, qui peuvent ensuite déboucher sur des non-lieux (…)”.”Je préfère privilégier sur des infractions mineures la sanction administrative, c’est plus rapide, c’est plus clair. On évite cette dimension qui est extraordinairement intrusive d’une procédure pénale où on a l’impression d’être un grand délinquant. Lorsque vous garez mal votre voiture, vous avez une amende, lorsque vous faites mal une procédure environnementale, sans qu’il y ait un impact majeur sur l’environnement, vous avez une amende. Cela paraît raisonnable”, a dit Mme Pannier-Runacher.Les syndicats de l’OFB dénoncent pour leur part “des attaques répétées, orchestrées par une grande majorité de syndicats agricoles”, ayant “reçu une écoute gouvernementale plus que bienveillante”.

Actions visant l’OFB: la ministre Pannier-Runacher appelle à “l’apaisement”

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a appelé jeudi près de Rennes à “l’apaisement” au lendemain de dégradations et actions ayant visé des sièges de l’Office français de la biodiversité (OFB), cible de la colère de syndicats agricoles depuis plusieurs semaines.Mercredi, l’OFB a été une nouvelle fois ciblé, son siège départemental de l’Aude ayant été dégradé à Trèbes, près de Carcassonne, et son centre de formation dans le Loiret bloqué.”Ce sont des agents publics qui sont chargés notamment de missions de police, de l’environnement et de l’eau, qui appellent le même respect et qui ont la même dignité que les agents de police, les gendarmes, les agents de la répression des fraudes”, a déclaré Mme Pannier-Runacher lors d’un point presse en marge d’un déplacement sur la thématique de l’eau à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine). “Il est inacceptable que ces agents fassent l’objet de menaces, que ces agents fassent l’objet parfois de sabotages. Et je trouve qu’aujourd’hui, les responsables politiques doivent appeler à l’apaisement et à un vrai travail pour dissiper le malentendu qui existe et qui est entretenu par un certain nombre de positions syndicales, politiques, qui font de la petite politique sur un sujet majeur”, a ajouté la ministre. Les plus de 3.000 agents de l’OFB, dont 1.700 sur le terrain, sont chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d’espèces protégées.Les relations se sont envenimées avec le monde agricole depuis la crise qui a secoué la profession l’an dernier, certains se plaignant de contrôles jugés intimidants.”Nous travaillons pour que les contrôles que peuvent faire les agents de l’Office français de la biodiversité soient compris. Ces contrôles ont un sens, la réglementation environnementale est complexe, elle peut parfois paraître incompréhensible. Elle peut conduire à des procédures pénales qui sont violentes pour ceux qui les vivent, qui peuvent ensuite déboucher sur des non-lieux (…)”.”Je préfère privilégier sur des infractions mineures la sanction administrative, c’est plus rapide, c’est plus clair. On évite cette dimension qui est extraordinairement intrusive d’une procédure pénale où on a l’impression d’être un grand délinquant. Lorsque vous garez mal votre voiture, vous avez une amende, lorsque vous faites mal une procédure environnementale, sans qu’il y ait un impact majeur sur l’environnement, vous avez une amende. Cela paraît raisonnable”, a dit Mme Pannier-Runacher.Les syndicats de l’OFB dénoncent pour leur part “des attaques répétées, orchestrées par une grande majorité de syndicats agricoles”, ayant “reçu une écoute gouvernementale plus que bienveillante”.