A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Comment la prévision des tempêtes et des canicules fait des bonds grâce à l’IA

Des prévisions de canicules ou de tempêtes plus fiables, plus précises et moins gourmandes en énergie, tel est le rêve de toutes les agences météo, désormais alimenté par les progrès fulgurants des modèles d’intelligence artificielle (IA), cruciaux pour affronter les catastrophes accentuées par le changement climatique.Après une première percée en 2023 d’un modèle d’apprentissage de Huawei, Google et Microsoft ont à leur tour développé des IA capables d’obtenir, en quelques minutes, de meilleures prévisions que celles produites en quelques heures par les puissants calculateurs traditionnels des grandes agences internationales.Ces performances, expérimentales et non encore disponibles pour le grand public ou même les professionnels, illustrent toutefois les progrès rapides de la recherche.Selon Google en décembre, son modèle GenCast, entraîné sur des données historiques, s’est montré capable de prévoir la météo et des événements extrêmes sur une période de 15 jours avec une précision inégalée. Si GenCast avait été opérationnel en 2019, il aurait, pour plus de 1.300 désastres climatiques, dépassé dans 97% des cas les prévisions de la référence mondiale, le Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF, en anglais).Un autre modèle baptisé Aurora et développé par un laboratoire de Microsoft à Amsterdam, toujours sur des données historiques, est devenu le premier modèle IA à systématiquement mieux prédire la trajectoire à cinq jours de cyclones que ne l’avaient fait sept centres de prévisions étatiques, selon des résultats publiés mercredi dans la revue scientifique de référence Nature.Pour Doksuri en 2023, le plus coûteux typhon du Pacifique à ce jour (plus de 28 milliards de dollars de dégâts), Aurora a été capable de déterminer avec quatre jours d’anticipation que la tempête allait frapper les Philippines alors que les prévisions officielles de l’époque le voyaient se diriger au nord de Taïwan.”Dans les cinq à dix prochaines années, le Saint Graal consistera à construire des systèmes capables de travailler directement avec des observations”, satellites ou autres, “afin de générer des prévisions à haute résolution partout où nous le souhaitons”, alors que nombre de pays sont dépourvus à ce jour de système d’alertes fiables, a déclaré Paris Perdikaris, l’auteur principal d’Aurora, dans une vidéo publiée par Nature.Il était prévisible que les modèles d’IA rivaliseraient un jour avec les modèles physiques classiques, mais “on ne pensait pas que ça arriverait aussi tôt”, raconte à l’AFP Laure Raynaud, chercheuse IA à Météo-France, en plein développement de la déclinaison IA de ses modèles Arpège et AROME.- Toujours des prévisionnistes -Les modèles dits “physiques”, développés depuis des dizaines d’années, consistent à injecter dans de puissants ordinateurs les myriades de données d’observations ou d’archives météo, puis d’y appliquer les lois de la physique transformées en équations mathématiques, pour en déduire les prévisions.Inconvénient: cela requiert des heures de calculs sur des ordinateurs surpuissants et énergivores.Un modèle d’apprentissage IA engrange ces mêmes données, mais son réseau neuronal s’auto-alimente et en déduit ses prévisions de façon “complètement statistique”, sans tout recalculer, explique Laure Raynaud.Grâce aux gains de rapidité et de qualité, “on va peut-être pouvoir calculer plus souvent par jour nos prévisions”, notamment pour les orages, dévastateurs et très difficiles à prévoir, explique la chercheuse. Météo-France vise des prévisions avec IA à une échelle de quelques centaines de mètres.Le centre européen ECMWF développe aussi son modèle IA, “à peu près 1.000 fois moins coûteux en temps calcul que le modèle physique” traditionnel, dit à l’AFP Florence Rabier, directrice générale du centre qui fournit des prévisions à 35 pays d’Europe.Ce modèle d’IA produit pour l’heure des prévisions à une échelle d’environ 30 km2, certes moins fine que celles d’Aurora (environ 10 km2), mais sa première version est déjà une réalité opérationnelle, entre les mains depuis février des prévisionnistes nationaux, chargés d’établir les alertes pour les populations.Et qui ne sont pas près de disparaître, souligne Laure Raynaud: “on aura toujours besoin de prévisionnistes pour expertiser la donnée”.”Quand il s’agit de la protection des personnes et des biens, je ne pense pas qu’on puisse se priver de l’expertise humaine”, abonde Florence Rabier.

Comment la prévision des tempêtes et des canicules fait des bonds grâce à l’IA

Des prévisions de canicules ou de tempêtes plus fiables, plus précises et moins gourmandes en énergie, tel est le rêve de toutes les agences météo, désormais alimenté par les progrès fulgurants des modèles d’intelligence artificielle (IA), cruciaux pour affronter les catastrophes accentuées par le changement climatique.Après une première percée en 2023 d’un modèle d’apprentissage de Huawei, Google et Microsoft ont à leur tour développé des IA capables d’obtenir, en quelques minutes, de meilleures prévisions que celles produites en quelques heures par les puissants calculateurs traditionnels des grandes agences internationales.Ces performances, expérimentales et non encore disponibles pour le grand public ou même les professionnels, illustrent toutefois les progrès rapides de la recherche.Selon Google en décembre, son modèle GenCast, entraîné sur des données historiques, s’est montré capable de prévoir la météo et des événements extrêmes sur une période de 15 jours avec une précision inégalée. Si GenCast avait été opérationnel en 2019, il aurait, pour plus de 1.300 désastres climatiques, dépassé dans 97% des cas les prévisions de la référence mondiale, le Centre européen de prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF, en anglais).Un autre modèle baptisé Aurora et développé par un laboratoire de Microsoft à Amsterdam, toujours sur des données historiques, est devenu le premier modèle IA à systématiquement mieux prédire la trajectoire à cinq jours de cyclones que ne l’avaient fait sept centres de prévisions étatiques, selon des résultats publiés mercredi dans la revue scientifique de référence Nature.Pour Doksuri en 2023, le plus coûteux typhon du Pacifique à ce jour (plus de 28 milliards de dollars de dégâts), Aurora a été capable de déterminer avec quatre jours d’anticipation que la tempête allait frapper les Philippines alors que les prévisions officielles de l’époque le voyaient se diriger au nord de Taïwan.”Dans les cinq à dix prochaines années, le Saint Graal consistera à construire des systèmes capables de travailler directement avec des observations”, satellites ou autres, “afin de générer des prévisions à haute résolution partout où nous le souhaitons”, alors que nombre de pays sont dépourvus à ce jour de système d’alertes fiables, a déclaré Paris Perdikaris, l’auteur principal d’Aurora, dans une vidéo publiée par Nature.Il était prévisible que les modèles d’IA rivaliseraient un jour avec les modèles physiques classiques, mais “on ne pensait pas que ça arriverait aussi tôt”, raconte à l’AFP Laure Raynaud, chercheuse IA à Météo-France, en plein développement de la déclinaison IA de ses modèles Arpège et AROME.- Toujours des prévisionnistes -Les modèles dits “physiques”, développés depuis des dizaines d’années, consistent à injecter dans de puissants ordinateurs les myriades de données d’observations ou d’archives météo, puis d’y appliquer les lois de la physique transformées en équations mathématiques, pour en déduire les prévisions.Inconvénient: cela requiert des heures de calculs sur des ordinateurs surpuissants et énergivores.Un modèle d’apprentissage IA engrange ces mêmes données, mais son réseau neuronal s’auto-alimente et en déduit ses prévisions de façon “complètement statistique”, sans tout recalculer, explique Laure Raynaud.Grâce aux gains de rapidité et de qualité, “on va peut-être pouvoir calculer plus souvent par jour nos prévisions”, notamment pour les orages, dévastateurs et très difficiles à prévoir, explique la chercheuse. Météo-France vise des prévisions avec IA à une échelle de quelques centaines de mètres.Le centre européen ECMWF développe aussi son modèle IA, “à peu près 1.000 fois moins coûteux en temps calcul que le modèle physique” traditionnel, dit à l’AFP Florence Rabier, directrice générale du centre qui fournit des prévisions à 35 pays d’Europe.Ce modèle d’IA produit pour l’heure des prévisions à une échelle d’environ 30 km2, certes moins fine que celles d’Aurora (environ 10 km2), mais sa première version est déjà une réalité opérationnelle, entre les mains depuis février des prévisionnistes nationaux, chargés d’établir les alertes pour les populations.Et qui ne sont pas près de disparaître, souligne Laure Raynaud: “on aura toujours besoin de prévisionnistes pour expertiser la donnée”.”Quand il s’agit de la protection des personnes et des biens, je ne pense pas qu’on puisse se priver de l’expertise humaine”, abonde Florence Rabier.

Cannes: idylle queer et tourments familiaux en compétition

Au lendemain du film choc du dissident iranien Jafar Panahi, le Festival de Cannes accueillait mercredi les stars montantes Paul Mescal et Josh O’Connor, réunies dans une romance gay, et faisait entendre la voix du fondateur de Wikileaks Julian Assange.En lice pour la Palme d’or, “The History of Sound” du Sud-Africain Oliver Hermanus, 41 ans, raconte l’idylle entre deux jeunes hommes dans l’Amérique rurale alors qu’éclate la Première Guerre mondiale en Europe.Après “Gladiator 2”, l’Irlandais Paul Mescal, 29 ans, change de registre et partage l’affiche avec le Britannique Josh O’Connor, 35 ans, qui incarnait le prince Charles dans la série “The Crown” et figure au générique d’un autre film en compétition, “The Mastermind” de l’Américaine Kelly Reichardt.Entrée dans sa dernière ligne droite, la course à la Palme voyait deux autres films explorant de douloureuses histoires familiales prendre le départ mercredi. Avec “Romeria”, l’Espagnole Carla Simon suit une jeune Catalane partant en voyage en Galice sur la trace de ses parents toxicomanes morts du sida, en écho à sa propre histoire. La réalisatrice de 38 ans a été récompensée par l’Ours d’or à Berlin en 2022 pour “Nos soleils”.Tête de pont du cinéma norvégien, Joachim Trier, 51 ans, présente lui son troisième film en compétition, “Sentimental Value”, avec l’Américaine Elle Fanning et son actrice fétiche, sa compatriote Renate Reinsve. Le palmarès sera délivré samedi par le jury présidé par l’actrice française Juliette Binoche, qui était invité par la mairie de Cannes à déguster un traditionnel aïoli mercredi midi. L’occasion de les “remercier” et de “montrer que Cannes est une ville qui ne s’arrête pas à la Croisette”, a commenté le maire David Lisnard.- “Monde nouveau” -Sur un versant plus politique, le festival a de nouveau fait entendre la voix de l’Iranien Jafar Panahi, qui fait figure de favori avec “Un simple accident”, nouvelle charge contre la République islamique. Incarcéré à deux reprises en Iran et frappé d’une interdiction de filmer, le réalisateur a expliqué lors d’une conférence de presse avoir nourri son film de récits de prisonniers politiques.”Comment peut-on mettre un artiste en prison et ne pas comprendre ce que cela signifie ?”, s’est-il interrogé en farsi, selon la transcription simultanée réalisée par le festival. “Quand on le met en prison, on lui tend une perche, on lui donne une matière, des idées, on lui ouvre un monde nouveau.””+Un simple accident+, ce n’est pas nous qui l’avons fait, c’est la République islamique”, a poursuivi le cinéaste de 64 ans.”Lorsque la République islamique emprisonne un artiste, elle doit en assumer les conséquences. Avec les possibilités technologiques qui existent aujourd’hui, aucun pouvoir ne peut empêcher un artiste de travailler”, a-t-il ajouté, soulignant que son co-scénariste Mehdi Mahmoudian, actuellement détenu, ressortirait “de prison avec des dizaines d’idées de scénarios”.”Je suis vivant tant que je fais des films. Si je ne fais pas de films, alors ce qui m’arrive n’a plus d’importance”, avait déclaré mardi à l’AFP Jafar Panahi, présent lors d’un grand festival international de cinéma pour la première fois en 15 ans.- Documentaire sur Assange -Invité surprise du festival, Julian Assange, 53 ans, est lui à Cannes pour accompagner un documentaire qui lui est consacré, “The six billion dollar man”.Le film retrace la vie du célèbre activiste australien, dont le gouvernement américain souhaitait l’extradition depuis la Grande-Bretagne. Assange a y passé deux ans en liberté surveillée, cinq derrière les barreaux et sept autres reclus dans l’ambassade d’Équateur à Londres, avant d’être libéré en juin 2024.”Julian Assange s’est sacrifié au nom du droit d’informer le public sur ce que les entreprises et les gouvernements font en secret”, a déclaré le documentariste américain Eugene Jarecki à l’AFP.L’intéressé, libéré après avoir plaidé coupable d’obtention et de divulgation d’informations sur la défense nationale, a choisi de ne pas s’exprimer publiquement à Cannes. “Il parlera quand il se sentira prêt”, a commenté son épouse Stella Assange.À la Quinzaine des réalisateurs était, enfin, diffusé le documentaire “Militantropos”, sur la vie quotidienne dans l’Ukraine en guerre depuis l’invasion russe de février 2022. L’équipe du film a posé devant les marches du Palais des Festivals dans des tenues symboliquement couvertes de miroirs. “Ce n’est pas qu’un film. Ce n’est pas qu’un geste. C’est un appel à l’action. Le miroir est devant vous. Que voyez-vous?”, ont-il commenté dans un communiqué.

Rapport sur “l’entrisme” des Frères musulmans: Macron demande de nouvelles propositions au gouvernement

Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de formuler de “nouvelles propositions” au vu de la “gravité des faits” établis dans un rapport sur les Frères musulmans et l’islamisme politique en France, qui a fait l’objet mercredi d’un Conseil de défense à l’Elysée.Le président avait convoqué autour de lui François Bayrou mais aussi plusieurs de ses ministres en charge des Affaires étrangères, des Finances, ainsi que de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et des Sports, “trois secteurs particulièrement visés par cet entrisme par le bas”, précise-t-on à l’Élysée.Compte tenu de “la gravité des faits établis” par ce rapport, le chef de l’Etat a jugé insuffisantes les propositions examinées mercredi et a donc demandé au gouvernement d’en formuler de nouvelles en vue “d’un prochain Conseil de défense au début du mois de juin”, a indiqué l’Elysée. Il a aussi promis de rendre public un rapport assez détaillé “d’ici la fin de la semaine”, une communication rarissime pour un Conseil de défense.Au même moment, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a esquissé de premières pistes devant le Sénat, à savoir “une meilleure organisation de l’État”  avec “un vrai chef de file en matière de renseignement” et “un parquet administratif au ministère de l’Intérieur” pour “diligenter des dissolutions” et “des entraves administratives”. Il a également évoqué une “formation” des fonctionnaires et des élus locaux, et une “stratégie de sensibilisation du grand public”, soulignant “des trous dans la raquette” concernant les “circuits financiers” de cette mouvance. Le rapport, dont l’AFP a obtenu copie, fait état d’une “menace pour la cohésion nationale” avec le développement d’un islamisme “par le bas” de la part des Frères musulmans.- “Confusion préjudiciable” -Le Conseil s’est aussi penché sur la question des réseaux sociaux, “vecteur pour les islamistes qui surfent sur des éléments d’actualité et remettent en cause ce que la République défend en matière de laïcité, notamment pour essayer de démontrer que l’État est islamophobe”.Présentée comme “la branche nationale des Frères musulmans en France”, la Fédération des Musulmans de France a vivement dénoncé dans un communiqué des “accusations infondées” et mis en garde contre des “amalgames dangereux”.”Nous rejetons fermement toute allégation qui tenterait de nous associer à un projet politique étranger, ou à une stratégie d’+entrisme+. Cette lecture idéologique ne reflète ni notre réalité institutionnelle ni notre action de terrain”, a-t-elle assuré.Le Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l’islam tombée en disgrâce en 2021, a lui aussi exprimé sa “profonde inquiétude face aux possibles dérives et instrumentalisations des données rendues publiques”. Il a notamment critiqué “l’absence de définitions claires des concepts” dans le rapport. Il “entretient une confusion préjudiciable” pour les “citoyens musulmans” qui ont “aujourd’hui le sentiment de ne plus être à l’abri d’une suspicion permanente”.”L’islamophobie franchit un seuil”, a tonné sur X Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, que la droite et le RN accusent de relayer l’argumentaire islamiste. “Un Conseil de défense autour du président accrédite les thèses délirantes de Retailleau et de Le Pen. Ça suffit ! Vous allez détruire notre pays”, a-t-il dénoncé, s’inquiétant d’un “déchaînement d’inquisitions cruelles”. – Attal monte au créneau -Avant même sa publication officielle, la classe politique a rivalisé de réactions et de propositions. Le président du RN Jordan Bardella a demandé que “les Frères musulmans soient interdits” et que “l’ensemble de ses relais soit combattus sur le plan administratif”. “Il faut remettre en cause notre convention fiscale avec le Qatar qui est l’un des premiers fournisseurs financiers des Frères musulmans”, a-t-il ajouté.Mais l’idée qui a fait le plus réagir vient de Renaissance. Son secrétaire général Gabriel Attal, à l’origine de l’interdiction de l’abaya à l’école, a souhaité interdire le voile dans l’espace public pour les mineures de moins de quinze ans, sans toutefois faire l’unanimité au sein du bloc central.Le rapport “montre une offensive organisée, coordonnée pour défier nos valeurs, nos règles républicaines”, a argué M. Attal dans les couloirs de l’Assemblée nationale.”L’opportunisme de Gabriel Attal (…) fait le jeu des islamistes”, a critiqué en outre le député ex-LFI François Ruffin, qui juge néanmoins que le rapport “contient des choses intéressantes à la fois dans ses points de vigilance et dans ses recommandations”.

Procès Kardashian: 10 ans de prison requis contre quatre braqueurs présumés de la superstar

Pas des vieux “pieds nickelés” aux “rides rassurantes”, mais des malfrats “chevronnés”. L’accusation a estimé mercredi que les “papys braqueurs” présumés de Kim Kardashian étaient “tous coupables”, et requis 10 ans de prison contre quatre hommes soupçonnés d’être entrés arme au poing dans son hôtel cette nuit d’octobre 2016.Huit des dix accusés “clament leur innocence”, mais l’avocate générale en a “l’intime conviction”: ils sont “tous coupables”, déclare-t-elle dès le début de ses réquisitions.Aux magistrats professionnels et surtout aux jurés populaires de la cour d’assises de Paris, Anne-Dominique Merville demande de ne pas se fier aux apparences, à ces “vieux messieurs et dame” aux “rides rassurantes” comparaissant tous libres sur le banc des accusés.”Aujourd’hui, on vous les présente comme des pieds nickelés”. Mais il y a neuf ans, au moment des faits, ce sont “des braqueurs chevronnés du grand banditisme” au casier judiciaire chargé, martèle encore la magistrate. “La réalité, c’est qu’ils ont monté un coup et qu’ils ont réussi”.En pleine Fashion week parisienne, “entre 2H59 et 3H15” la nuit du 2 au 3 octobre 2016, la star américaine était seule dans sa chambre d’hôtel au moment du “braquage éclair”.”Ils sont cagoulés, gantés, ils vont séquestrer, ligoter. Ils n’ont aucune empathie pour Kim Kardashian, pour le réceptionniste”, affirme l’avocate générale. Et ont “une cible”: la fameuse bague estimée à 3,5 millions d’euros que la reine des influenceuses exhibe sur les réseaux sociaux comme le reste de sa vie.Dans ce coup “minutieusement préparé” où l’on s’est recruté “entre voleurs”, “ils sont venus pour cette bague, ils la récupèrent, ils savent exactement ce qu’ils font”, insiste encore la magistrate.- “Vérité à facettes” -Les quatre hommes identifiés par l’accusation comme les “braqueurs” (le cas d’un cinquième, souffrant d’Alzheimer, a été disjoint) encourent 30 ans de réclusion ou la perpétuité pour ceux en récidive, mais la peine réclamée en est bien éloignée: 10 ans, car malgré la “gravité” et les casiers chargés, il faut prendre en compte l’état de santé et l’âge avancé de la plupart d’entre eux, affirme l’avocate générale.Dans le prétoire, celui qu’elle identifie comme le “commanditaire”, Aomar Aït Khedache, 69 ans, suit les réquisitions en les lisant sur un ordinateur: il est désormais complètement sourd et quasiment muet en plus de souffrir de diabète et du dos – il se déplace avec une canne.Il est celui qui “recrute”, “donne les ordres”, part en Belgique revendre les 9 millions d’euros de butin jamais retrouvé, et “minimise la violence” même s’il a reconnu être l’un des hommes montés dans la chambre de Kim Kardashian, soutient l’avocate générale. “Le risque de récidive n’existe pas”, reconnaît-elle, mais il doit “payer pour ses crimes”.Même raisonnement pour Didier Dubreucq, 69 ans, monté également dans la chambre selon l’accusation mais qui clame lui son “innocence”. Il est absent à l’audience, “hospitalisé”, dit la magistrate, alors qu’il suit une chimiothérapie en marge du procès. “Il a déjà été soigné en détention” et pourrait l’être à nouveau, précise-t-elle.Ainsi que Yunice Abbas, 71 ans, opéré du coeur pendant sa détention provisoire et atteint de la maladie de Parkinson. Il a reconnu être arrivé avec deux complices à vélo sur les lieux du braquage, pour y “faire le guet”. Pour lui aussi, “la vérité a beaucoup de facettes”, grince la magistrate. Contre le dernier membre de l’équipe, le seul jeunot – 26 ans à l’époque -, elle réclame 10 ans également, vu ses dénégations, son casier et le “risque de récidive” dans son cas. Huit ans sont réclamés contre le fils d’Aomar Aït Khedache, Harminy, qui a fait office de “chauffeur” le soir du braquage.Contre les “taupes” Gary Madar (frère du chauffeur de Kim Kardashian) et son ami Florus Heroui qui ont selon elle obtenu et “transmis” de précieuses informations sur le calendrier de Kim Kardashian à Paris, des peines de sept ans sont requises. Et six ans enfin contre la “secrétaire criminelle” Cathy Glotin, personnage “central”, chargée d’organiser les rendez-vous entre son compagnon Aomar Aït Khedache et les complices.La défense plaide dans l’après-midi et jeudi, verdict vendredi.

Au procès de Le Scouarnec, pas de pardon des victimes mais de la “colère”

Les victimes ne “pardonneront jamais” au pédocriminel Joël Le Scouarnec dont les excuses sont considérées comme une “grande sérénade”, ont affirmé mercredi les avocats des parties civiles au deuxième jour des plaidoiries devant la cour criminelle du Morbihan à Vannes.Devant une cinquantaine de victimes, une cour parfois émue aux larmes et un accusé toujours impassible, une trentaine d’avocats ont défilé à la barre pour porter, une dernière fois, la parole de leurs clients.Tour à tour, ils ont dessiné ces “vies cabossées”, raconté comment une femme, jeune mère, a vu son couple exploser lorsque les enquêteurs lui apprennent qu’elle a subi des violences sexuelles, comment une autre a manqué de s’effondrer lorsque l’accusé, face à elle, a appuyé “avec délectation” sur le mot viol.Comme chaque jour depuis le début du procès, la sincérité des excuses répétitives de Joël Le Scouarnec, déclamées à des victimes même si elles indiquaient les refuser, a été mise en doute.”Il nous a été martelé votre grande repentance, la grande sérénade de +j’ai changé+”, s’agace Me Delphine Caro. “Mais à qui ferez-vous croire que vous avez changé?””Vous êtes le pire pédophile de masse qui ait jamais existé (…) la bombe atomique de la pédophilie”, lance Me Thomas Delaby.Quand se pose la question de “pardonner” Joël Le Scouarnec, sa voix se durcit. “Jamais”, assène-t-il. “Ils ne vous pardonneront jamais.”- “Maître du jeu” -Si plusieurs avocats louent la “défense bienveillante” incarnée par Me Maxime Tessier et Me Thibaut Kurzawa, qui ont aidé le médecin à reconnaître le 20 mars l’ensemble des faits dont il est accusé, d’autres ont vu dans ce moment fort du procès un “aveu utilitaire”, comme Me Iannis Alvarez.Ces “aveux n’en sont pas vraiment. Ce sont juste un nouvel outil de contrôle et une manière d’apparaître honorable”, accuse-t-il.Pour Me Giovanni Bertho-Briand, “reconnaître tout, c’est ne rien reconnaître. Et reconnaître des faits sans s’en souvenir, ça ne fait aucun sens.”Car tout au long du procès, Joël Le Scouarnec a opposé aux questions de la cour et des parties civiles une amnésie presque totale sur son enfance dans une famille hantée par les non-dits et l’inceste.Il a aussi constamment répété “ne pas se souvenir” des agressions sexuelles et viols commis.”Oublier, c’est s’interdire de se souvenir”, estime Me Théo Barrière. “Votre parole est inaudible”.Me Anne Gastine, elle, rapporte le ressenti d’un de ses clients, “humilié”, “souillé” lors de sa déposition, face à un accusé resté tout au long du procès “maître du jeu”.- “Colère” -A l’issue de trois mois d’audience, les victimes éprouvent “beaucoup de colère, de frustration, de déception”, résume Me Delphine Caro.Il aurait fallu “davantage bousculer” Joël Le Scouarnec pour “accéder à la vérité”, affirme Me Bertho-Briand, puisqu’aujourd’hui, “on ne sait toujours pas beaucoup plus qui est Joël Le Scouarnec, ce qui l’a poussé à agir ainsi”, selon sa consoeur Me Séverine Nivault.Et les institutions médicales n’ont pas pris leur part de responsabilité alors qu'”il suffisait qu’un seul parle pour que tout s’arrête”, assure Me Jean-Sébastien Le Saux.Jugé depuis le 24 février pour viols et agressions sexuelles sur 299 patients, majoritairement mineurs au moment des faits, Joël Le Scouarnec avait été condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques, sans interdiction d’exercer.Sa titularisation en août 2006 comme chef du service de chirurgie à Quimperlé (Finistère) avait été validée quelques mois plus tard par le Conseil départemental de l’Ordre des médecins (CDOM) de ce département breton.L’accusé avait ensuite exercé à partir de 2008 à l’hôpital de Jonzac (Charente-Maritime) bien que la directrice ait été informée, par le chirurgien lui-même, de sa condamnation. Le CDOM de Charente-Maritime avait également donné son feu vert.Le Conseil national de l’Ordre des médecins a dit mercredi, par la voix de son avocate Me Negar Haeri, “regretter” ces “dysfonctionnements” et assuré avoir mis en oeuvre des mesures pour “réparer non pas le passé mais l’avenir”.Une promesse dont doutent ses confrères.”Est-ce qu’un nouveau Joël Le Scouarnec pourrait avoir lieu? La réponse est oui”, affirme Me Alvarez. “Tout reprendra comme avant.”Suspendue, l’audience reprendra jeudi pour des plaidoiries qui se prolongeront jusqu’à vendredi. Les réquisitions sont attendues dans la foulée et le verdict sera rendu le 28 mai. Joël Le Scouarnec risque 20 ans de prison.

Macron urges action on Muslim Brotherhood movement

President Emmanuel Macron on Wednesday ordered the government to draw up proposals to tackle the influence of the Muslim Brotherhood movement and the spread of political Islamism in France, the Elysee said.The French presidency made the announcement after Macron chaired a security meeting to examine a report sounding the alarm about the Muslim Brotherhood and saying the movement poses “a threat to national cohesion” in France.”Given the importance of the subject and the seriousness of the facts established, he has asked the government to draw up new proposals that will be examined at a forthcoming Defence Council meeting in early June,” the Elysee Palace said.In a rare move, Macron has also decided to make the report public by the end of the week. AFP obtained a copy of the report on Tuesday.The Elysee Palace has said that some measures will be announced, while others will be classified.The report into the movement, which was founded in Egypt in 1928, was commissioned by the government and prepared by two senior civil servants. It “clearly establishes the anti-republican and subversive nature of the Muslim Brotherhood” and “proposes ways to address this threat”, the presidency said ahead of the meeting.France and Germany have the biggest Muslim populations among European Union countries. Authorities are eager to prevent any spread of extremist Islamist ideas in a country that has been rocked by a string of deadly jihadist attacks.Religious radicalisation has become a hot-button issue as the far-right is becoming increasingly popular in France. The report sparked heated reactions.Far-right leader Marine Le Pen accused the government of inaction, saying on X that she has long proposed measures to “eradicate Islamist fundamentalism”. Jordan Bardella, the leader of her National Rally party, said on France Inter radio: “If we come to power tomorrow, we will ban the Muslim Brotherhood.”But critics have condemned what they call the rise of Islamophobia in France.”Islamophobia has crossed a line,” hard-left firebrand Jean-Luc Melenchon said on X. He accused officials of endorsing “the delusional theories” of Le Pen and France’s hardline Interior Minister, Bruno Retailleau.The report pointed to the spread of Islamism “from the bottom up”, adding the phenomenon constituted “a threat in the short to medium term”.At the same time, the presidency stressed, “we are all perfectly aligned in saying that we must not lump all Muslims together”. “We are fighting against Islamism and its radical excesses.”The report zeroed in on the role of Muslims of France (Musulmans de France), which it identified as “the national branch of the Muslim Brotherhood in France.”- ‘Subtle but subversive aim’ – The Federation of Muslims of France denounced “unfounded accusations” and warned against “dangerous” conflation between Islam and radicalism.”We firmly reject any allegation that attempts to associate us with a foreign political project or an ‘entryism’ strategy,” said Muslims of France, warning against “a stigmatisation of Islam and Muslims.”The “constant accusation shapes minds, fuels fears and, sadly, contributes to violent acts,” it added, pointing to the death of Aboubakar Cisse, a 22-year-old Malian who was stabbed dozens of times while praying in a mosque in southern France.Conservative daily Le Figaro, which first published excerpts of the “shocking” report on Tuesday, said the Muslim Brotherhood “wants to introduce Sharia law in France”.The report said however that “no recent document demonstrates the desire of Muslims in France to establish an Islamic state in France or to enforce Sharia law there”.But the threat was real, the authors said.”We are not dealing with aggressive separatism” but a “subtle… yet no less subversive aim for the institutions.”Macron’s party proposed banning minors under 15 from wearing the Muslim headscarf in public spaces, saying the hijab “seriously undermines gender equality and the protection of children”.The party also wants to introduce a “criminal offence for coercion against parents who force their underage daughters to wear the veil”.In 2023, France banned pupils in public schools from wearing the abaya, a loose-fitting garment worn by Muslim women.cg-grd-mep-vl-as/phz

S.Africa’s Ramaphosa woos Trump, Musk after tensionsWed, 21 May 2025 15:10:02 GMT

South African President Cyril Ramaphosa will seek to reset ties with Donald Trump and Elon Musk Wednesday after Washington’s unfounded claims of “genocide” against white Afrikaners sent relations plunging.Ramaphosa is bringing two of South Africa’s top golfers, Ernie Els and Retief Goosen, and its richest man Johann Rupert, to the Oval Office in a bid …

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Une femme et un enfant meurent en tentant de traverser la Manche

Une femme et un enfant sont décédés au large de Calais dans la nuit de mardi à mercredi en tentant de traverser la Manche clandestinement, portant à cinq le nombre de décès ces dix derniers jours dans ces périlleuses traversées vers la Grande-Bretagne.L’embarcation est partie de Gravelines (Nord) avec environ 80 passagers à bord, et un navire de la marine française, le Rhône, a aussitôt été engagé pour la surveiller, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar).Au cours de la surveillance, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez est informé que deux personnes, une femme et un enfant, sont inconscientes, et les militaires français interviennent pour leur porter secours.Les deux victimes sont déclarées décédées par une équipe médicale et ramenées à Calais, ainsi que dix autres passagers qui ont demandé assistance, poursuit la Prémar dans un communiqué. Leur embarcation a continué sa route vers la Grande-Bretagne.De nombreux départs ont été enregistrés en raison “d’une fenêtre météo favorable aux départs, et nous avons reçu neuf messages d’alerte” de candidats à l’exil en déroute entre 23H30 mardi et mercredi à la mi-journée, a rapporté un coordinateur de l’association d’aide aux migrants Utopia 56, Célestin Pichaud.Parmi eux, un message vocal en anglais signalant avec désarroi “au moins deux personnes mortes à bord” d’un bateau en difficulté, a-t-il ajouté, déplorant “une politique de non-accueil qui entraîne des mises en danger”.Les petits bateaux à moteur utilisés par les passeurs pour faire traverser la Manche aux candidats à l’exil sont parfois tellement surchargés que des passagers meurent étouffés ou piétinés dans le chaos du départ.Les victimes seraient un garçon de 8 ans et une femme de 40 ans de nationalité turque, ont rapporté les secours, indiquant que les personnes prises en charge ont indiqué être de nationalité turque en majorité, mais aussi Iraniens, Irakiens ou Soudanais.Ces nouveaux décès interviennent après une série de naufrages et incidents meurtriers. Au total, au moins 15 personnes sont mortes dans la Manche depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels.Lundi déjà, la Prémar avait annoncé qu’un naufrage avait fait un mort et un disparu après qu’une embarcation surchargée s’est disloquée.Et le 11 mai, une personne migrante est morte et plusieurs ont été blessées lors d’un naufrage au large d’Hardelot, près de Boulogne-sur-Mer (nord) “suite à la perte du tableau arrière où était fixé le moteur”.Les décès se produisent parfois à terre également. Mi-mai, un Érythréen est mort à Marck (Pas-de-Calais), après avoir été percuté par un poids lourd sur lequel il tentait d’embarquer en direction du Royaume-Uni.Signe de la multiplication des départs à la faveur d’une météo clémente, 200 migrants ont été secourus dans le détroit pour le seul weekend du 17 et 18 mai.En 2024, 78 migrants sont morts dans ces dangereuses traversées de la frontière franco-britannique, un record depuis le début de ce phénomène dans la région en 2018.Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé mi-mai envisager des “centres de retour” hors du Royaume-Uni pour les demandeurs d’asile déboutés, une formule comparable à celle envisagée par l’UE.Sous pression avec la progression du parti d’extrême droite Reform UK, le travailliste s’est engagé à réduire l’immigration régulière comme irrégulière au Royaume-Uni.Quelque 36.800 migrants ont gagné l’Angleterre l’an dernier, essentiellement des Afghans, Syriens et Iraniens. Et près de 13.000 depuis janvier, plus que l’an dernier sur la même période

Third time lucky? South Africa presents revised budgetWed, 21 May 2025 14:44:30 GMT

South Africa’s finance minister presented Wednesday a third version of the 2025 budget after being forced to backtrack on a proposed increase in value-added tax that threatened to split the coalition government. Africa’s most industrialised nation will now look towards hiking fuel prices to cover the budget deficit, minister Enoch Godongwana told parliament. Tax revenue projections had …

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