Despite truce, Lebanese from devastated Naqura cannot go home
All signs of life have disappeared from the bombed-out houses and empty streets of the Lebanese border town of Naqura, but despite a fragile Hezbollah-Israel ceasefire that has held since November, no one can return.The Israeli military is still deployed in parts of Lebanon’s south, days ahead of a January 26 deadline to fully implement the terms of the truce.The deal gave the parties 60 days to withdraw — Israel back across the border, and Hezbollah farther north — as the Lebanese army and UN peacekeepers redeployed to the south.The Lebanese military has asked residents of Naqura not to go back home for their own safety after Israel’s army issued similar orders, but in spite of the danger, Mayor Abbas Awada returned to inspect the destruction.”Naqura has become a disaster zone of a town… the bare necessities of life are absent here,” he said in front of the damaged town hall, adding he was worried a lack of funds after years of economic crisis would hamper reconstruction.”We need at least three years to rebuild,” he continued, as a small bulldozer worked to remove rubble near the municipal offices.Lebanese soldiers deployed in coastal Naqura after Israeli troops pulled out of the country’s southwest on January 6, though they remain in the southeast.The Israelis’ withdrawal from Naqura left behind a sea of wreckage.Opposite the town hall, an old tree has been uprooted. Empty, damaged houses line streets filled with rubble.Most of the widespread destruction occurred after the truce took hold, Awada said.”The Israeli army entered the town after the ceasefire” and “destroyed the houses”, he said.”Before the ceasefire, 35 percent of the town was destroyed, but after the truce, 90 percent of it” was demolished, he added, mostly with controlled explosions and bulldozers.- Smell of death -Under the November 27 ceasefire deal, which ended more than a year of hostilities between Israel and Hezbollah, the Lebanese army has 60 days to deploy alongside UNIFIL peacekeepers in south Lebanon as Israel withdraws.At the same time, Hezbollah is required to pull its forces north of the Litani River, around 30 kilometres (20 miles) from the border, and dismantle any remaining military infrastructure it has in the south.Both sides have accused each other of violations since the truce began.Around the nearby UNIFIL headquarters, houses are still intact, but almost everywhere else in Naqura lies destruction.Facades are shorn from bombed-out houses, while others are reduced to crumpled heaps, abandoned by residents who had fled for their lives, leaving behind furniture, clothes and books.AFP saw a completely destroyed school, banana plantations that had withered away and unharvested oranges on trees, their blossoming flowers barely covering the smell of rotting bodies.On Tuesday, the civil defence agency said it had recovered two bodies from the rubble in Naqura. Lebanese soldiers who patrolled the town found an unexploded rocket between two buildings, AFP saw.In October 2023, Hezbollah began firing across the border into Israel in support of its ally Hamas, a day after the Palestinian group launched its attack on southern Israel that triggered the Gaza war.An Israeli army spokesperson told AFP that its forces were committed to the ceasefire agreement in Lebanon.They said the army was working “to remove threats to the State of Israel and its citizens, in full accordance with international law”.- ‘We want the wars to end’ -On the coastal road to Naqura UNIFIL and the Lebanese army have set up checkpoints.Hezbollah’s yellow flags fluttered in the wind, but no fighters could be seen.Twenty kilometres to the north, in Tyre, Fatima Yazbeck waits impatiently in a reception centre for the displaced for her chance to return home.She fled Naqura 15 months ago, and since then, “I haven’t been back”, she said, recounting her sadness at learning her house had been destroyed.Ali Mehdi, a volunteer at the reception centre, said his home was destroyed as well.”My house was only damaged at first,” he said. “But after the truce, the Israelis entered Naqura and destroyed the houses, the orchards and the roads.”In the next room, Mustafa Al-Sayed has been waiting with his large family for more than a year to return to his southern village of Beit Lif. He had been forced to leave once before, during the previous war between Israel and Hezbollah in 2006.”Do we have to take our families and flee every 20 years?” he asked. “We want a definitive solution, we want the wars to end.”
Pour son premier déplacement, Trump en Californie, bastion démocrate
Donald Trump fait vendredi son premier déplacement de 47e président, en Caroline du Nord (sud-est) et dans ce bastion démocrate qu’est la Californie, deux Etats éprouvés par des catastrophes naturelles dont il a fait des sujets de bagarre politique.La partie la plus suivie de ce voyage, qui doit ensuite l’emmener au Nevada (ouest), se déroulera dans le grand Etat de l’Ouest dont le gouverneur veut mener la “résistance” face au président républicain, lequel a en retour menacé de couper les aides fédérales pour lutter contre les incendies à Los Angeles.La Caroline du Nord avait elle été touchée en octobre, en pleine campagne électorale pour la présidentielle, par l’ouragan Hélène qui y a fait 104 morts.Le milliardaire de 78 ans avait critiqué avec virulence la gestion de crise du président Joe Biden et de la vice-présidente Kamala Harris, sa rivale démocrate malheureuse.Christy Edwards, 55 ans, a vu son atelier d’artisanat détruit. Jointe par téléphone, elle a dit “espérer qu’avec la venue de Trump, nous aurons plus de ressources, plus d’équipements pour déblayer”.- “Abandonnés” -“Nous avons été abandonnés”, affirme cette fervente partisane du républicain, qui vit dans une petite vallée isolée et que l’AFP avait rencontrée peu après l’ouragan.Donald Trump a affirmé sans preuves que certaines zones de l’Etat avaient été lésées dans l’organisation des secours, car votant majoritairement républicain.Dans le viseur du président: la FEMA, une agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles.Cet organisme “va faire l’objet d’une grosse discussion sous peu, parce que je préférerais voir les Etats (fédérés) s’occuper de leurs propres problèmes”, a dit le président américain, mercredi dans une interview avec la chaîne Fox News.Dans ce même entretien, il a aussi répété ses menaces à l’encontre des autorités californiennes: “Je ne pense pas que nous devrions donner quoi que ce soit à la Californie jusqu’à ce qu’ils laissent l’eau couler du nord au sud” de l’Etat pour lutter contre les feux à Los Angeles.Ce climato-sceptique a plusieurs fois dit que la Californie manquait d’eau à cause des politiques environnementales démocrates qui détourneraient l’eau de pluie pour protéger un “poisson inutile”, des affirmations contestées par les experts.En réalité, la plupart de l’eau utilisée par Los Angeles provient du fleuve Colorado, et est utilisée en priorité par le secteur agricole.- “Idiot” -Reste que la rapidité et l’intensité des incendies ont mis à l’épreuve les infrastructures de lutte contre le feu et suscité des questions sur la préparation de l’État. Selon la presse, le président sera accueilli à sa descente d’avion, comme c’est d’ailleurs l’usage, par le gouverneur de l’Etat Gavin Newsom.Cet espoir du Parti démocrate est l’une des cibles privilégiées du républicain, qui a détourné en injure son patronyme pour en faire “Newscum” avec le mot “scum”, signifiant “rebut”. Il l’a aussi traité d'”idiot” dans son interview de mercredi.Le gouverneur s’est positionné comme l’un des grands animateurs de l’opposition face à Donald Trump.”Nous avons l’intention de nous tenir aux côtés des Etats de tout le pays pour défendre notre Constitution et faire respecter l’Etat de droit”, avait-t-il averti au lendemain de la victoire du républicain.Donald Trump a nettement perdu en Californie face à Kamala Harris, mais a enregistré des gains dans certaines circonscriptions.L’Etat, avec ses politiques progressistes en matière de moeurs et ses initiatives de lutte contre le changement climatique, est depuis longtemps dans le viseur de la droite dure.
Pour son premier déplacement, Trump en Californie, bastion démocrate
Donald Trump fait vendredi son premier déplacement de 47e président, en Caroline du Nord (sud-est) et dans ce bastion démocrate qu’est la Californie, deux Etats éprouvés par des catastrophes naturelles dont il a fait des sujets de bagarre politique.La partie la plus suivie de ce voyage, qui doit ensuite l’emmener au Nevada (ouest), se déroulera dans le grand Etat de l’Ouest dont le gouverneur veut mener la “résistance” face au président républicain, lequel a en retour menacé de couper les aides fédérales pour lutter contre les incendies à Los Angeles.La Caroline du Nord avait elle été touchée en octobre, en pleine campagne électorale pour la présidentielle, par l’ouragan Hélène qui y a fait 104 morts.Le milliardaire de 78 ans avait critiqué avec virulence la gestion de crise du président Joe Biden et de la vice-présidente Kamala Harris, sa rivale démocrate malheureuse.Christy Edwards, 55 ans, a vu son atelier d’artisanat détruit. Jointe par téléphone, elle a dit “espérer qu’avec la venue de Trump, nous aurons plus de ressources, plus d’équipements pour déblayer”.- “Abandonnés” -“Nous avons été abandonnés”, affirme cette fervente partisane du républicain, qui vit dans une petite vallée isolée et que l’AFP avait rencontrée peu après l’ouragan.Donald Trump a affirmé sans preuves que certaines zones de l’Etat avaient été lésées dans l’organisation des secours, car votant majoritairement républicain.Dans le viseur du président: la FEMA, une agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles.Cet organisme “va faire l’objet d’une grosse discussion sous peu, parce que je préférerais voir les Etats (fédérés) s’occuper de leurs propres problèmes”, a dit le président américain, mercredi dans une interview avec la chaîne Fox News.Dans ce même entretien, il a aussi répété ses menaces à l’encontre des autorités californiennes: “Je ne pense pas que nous devrions donner quoi que ce soit à la Californie jusqu’à ce qu’ils laissent l’eau couler du nord au sud” de l’Etat pour lutter contre les feux à Los Angeles.Ce climato-sceptique a plusieurs fois dit que la Californie manquait d’eau à cause des politiques environnementales démocrates qui détourneraient l’eau de pluie pour protéger un “poisson inutile”, des affirmations contestées par les experts.En réalité, la plupart de l’eau utilisée par Los Angeles provient du fleuve Colorado, et est utilisée en priorité par le secteur agricole.- “Idiot” -Reste que la rapidité et l’intensité des incendies ont mis à l’épreuve les infrastructures de lutte contre le feu et suscité des questions sur la préparation de l’État. Selon la presse, le président sera accueilli à sa descente d’avion, comme c’est d’ailleurs l’usage, par le gouverneur de l’Etat Gavin Newsom.Cet espoir du Parti démocrate est l’une des cibles privilégiées du républicain, qui a détourné en injure son patronyme pour en faire “Newscum” avec le mot “scum”, signifiant “rebut”. Il l’a aussi traité d'”idiot” dans son interview de mercredi.Le gouverneur s’est positionné comme l’un des grands animateurs de l’opposition face à Donald Trump.”Nous avons l’intention de nous tenir aux côtés des Etats de tout le pays pour défendre notre Constitution et faire respecter l’Etat de droit”, avait-t-il averti au lendemain de la victoire du républicain.Donald Trump a nettement perdu en Californie face à Kamala Harris, mais a enregistré des gains dans certaines circonscriptions.L’Etat, avec ses politiques progressistes en matière de moeurs et ses initiatives de lutte contre le changement climatique, est depuis longtemps dans le viseur de la droite dure.
‘I rip out my lashes to ease pain’: Eye disease afflicts EthiopiaFri, 24 Jan 2025 02:51:00 GMT
Scheicho Scheifa is haunted by the fear of going blind. A disease called trachoma has turned his eyelids inwards, causing his eyelashes to scar his corneas so badly that one has already turned opaque.The 35-year-old farmer and baker, who blinks frequently and suffers in sunshine, said the pain is so fierce he has now “stopped working …
Asian markets build on Trump rally, yen steady ahead of BoJ
Asian markets rose Friday after a record day on Wall Street in response to Donald Trump’s tax-cut pledge, while the yen weakened slightly ahead of an expected interest rate hike by the Bank of Japan later in the day.In a much-anticipated speech via video link at the Davos World Forum in Switzerland, the new president pushed for lower interest rates and said he would cut taxes for companies investing in the United States while imposing tariffs on those who do not.He also called on Saudi Arabia and OPEC to lower oil prices, adding that “when the oil comes down, it’ll bring down prices” and in turn bring interest rates down. His comments come after he said on the campaign trail that he would slash taxes, regulations and immigration while hitting key trading partners with tariffs.That fuelled worries among some economists that he could reignite inflation and cause the Federal Reserve to pause its recent run of rate cuts, or even increase them.US traders appeared to welcome the speech, with the S&P 500 hitting a record high, while the Dow and Nasdaq also advanced.Asia mostly followed suit, with Tokyo, Hong Kong, Shanghai, Sydney, Seoul and Singapore all up, though Shanghai and Manila slipped with Manila barely changed.Markets have enjoyed a broadly positive start to the president’s second term amid relief that while he has warned about imposing big tariffs on key partners, he has so far been less abrasive than his first four years.Matt Burdett and Adam Sparkman at Thornburg Investment Management said that could be due to circumstances.”Eight years ago, Trump’s aggressive trade policies were implemented against a backdrop of low inflation and low rates, creating room for bold actions,” they said in a commentary. “Today, elevated price levels are a key concern for voters and policymakers alike. Given this reality, we question if Trump’s tariff posturing may now be aimed more at pressuring China and other foreign countries into negotiating favourable trade terms for the US.”The yen was slightly down on the dollar, with a rate hike largely priced in when the Bank of Japan ends its meeting Friday, with data showing another jump in inflation last month reinforcing expectations.The forecast increase to 0.5 percent would mark the highest level since 2008.”With no market turbulence after Trump’s inauguration,” conditions for the BoJ to hike its policy rate have been met, said Ko Nakayama, chief economist of Okasan Securities Research.”Raising just 25 basis points to 0.5 percent won’t cool the economy,” he said. Analysts are tipping the lift even as the economy struggles, but Moody’s Analytics said “the weak yen is a key reason”, along with a run of forecast-beating inflation prints.The yen has come under pressure against the dollar in recent months after the Fed dialled back its expectations for rate cuts this year and the concerns over Trump’s impact on inflation.The BoJ decision comes ahead of the Fed’s meeting next week, which will be closely watched for its views on the outlook under the new president.Oil prices extended Thursday’s losses after Trump’s call to Riyadh and OPEC, with a recent build in US stockpiles adding to the weakness.- Key figures around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.6 percent at 40,192.85 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.7 percent at 20,032.67Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,237.43Dollar/yen: UP at 156.31 yen from 156.03 yen on ThursdayEuro/dollar: DOWN at $1.0413 from $1.0415Pound/dollar: UP at $1.2354 from $1.2352Euro/pound: DOWN at 84.30 pence from 84.31 penceWest Texas Intermediate: DOWN 0.4 percent at $74.34 per barrelBrent North Sea Crude: DOWN 0.4 percent at $77.99 per barrelNew York – Dow: UP 0.9 percent at 44,565.07 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,565.20 (close)
Un juge suspend la remise en cause du droit du sol ordonnée par Trump
Un juge américain a suspendu temporairement jeudi la remise en cause du droit du sol ordonnée par Donald Trump, signe que l’offensive anti-immigration voulue par le milliardaire républicain est promise à une longue bataille judiciaire.”Il s’agit d’un ordre manifestement inconstitutionnel”, a estimé le magistrat fédéral John Coughenour, cité par des médias locaux lors d’une audience à Seattle. Joint par téléphone, un greffier du tribunal a confirmé la suspension à l’AFP.Dans la foulée de son investiture présidentielle lundi, Donald Trump a signé un décret revenant sur le droit du sol, un principe consacré par le 14e amendement de la constitution américaine et appliqué depuis plus de 150 ans aux Etats-Unis. Cette mesure a immédiatement été contestée en justice par 22 États américains, dont la Californie et New York, et plusieurs associations. Ils ont intenté plusieurs procédures pointant son inconstitutionnalité.”Franchement, j’ai du mal à comprendre comment un membre du barreau peut affirmer sans équivoque qu’il s’agit d’un ordre constitutionnel”, a ajouté le juge Coughenour, en suspendant le décret. “Cela me laisse perplexe.”Le décret devait interdire au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux Etats-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse carte verte.M. Trump a annoncé jeudi que son administration ferait “évidemment” appel de cette décision. Le ministère de la Justice a assuré de son côté que le décret présidentiel “interprète correctement” le 14e amendement. L’affaire est susceptible de remonter jusqu’à la Cour suprême.En signant le décret, le président avait lui-même reconnu s’attendre à des contestations devant les tribunaux. Il avait également jugé que le droit du sol est un principe “ridicule”, et avait faussement affirmé que les Etats-Unis seraient “les seuls” à l’appliquer. En réalité, des dizaines de pays reconnaissent le droit du sol, dont le Canada, le Mexique et la France.- “Antiaméricain” -La procédure jugée jeudi à Seattle était portée par les procureurs généraux de quatre Etats: celui de Washington, l’Arizona, l’Oregon et l’Illinois.Ils soulignaient que ce décret pourrait priver de droit 150.000 nouveaux-nés chaque année aux Etats-Unis, et risquaient de rendre certains d’entre eux apatrides.”Il faut espérer que ce décret anticonstitutionnel et antiaméricain n’entrera jamais en vigueur”, a estimé le procureur général de l’Etat de Washington, Nick Brown, dans un communiqué saluant la suspension.”La citoyenneté ne peut pas être conditionnée par la race, l’appartenance ethnique ou l’origine des parents”, a ajouté le démocrate. “C’est la loi de notre nation, reconnue par des générations de juristes, de législateurs et de présidents, jusqu’à l’action illégale du président Trump.””Le droit du sol est aussi américain que la tarte aux pommes”, a réagi Ted Lieu, élu de Californie, sur les réseaux sociaux. “Si vous êtes nés aux Etats-Unis, vous êtes Américain”, a-t-il ajouté.La procureure générale d’Arizona, Kris Mayes, a de son côté salué “une victoire pour l’État de droit””Aucun président ne peut modifier la Constitution sur un coup de tête et la décision d’aujourd’hui l’affirme”, a ajouté cette élue démocrate dans un communiqué.Selon elle, cette décision “est la première de nombreuses victoires à venir (…) contre les cas d’excès de pouvoir de l’exécutif”.Outre la remise en cause du droit du sol, M. Trump a signé d’autres décrets lundi pour lancer une vaste offensive anti-immigration, qu’il a érigée en priorité absolue de son retour au pouvoir.Il a notamment déclaré l’état d’urgence à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, et y a envoyé l’armée pour en assurer la surveillance. Il compte également s’attaquer au droit d’asile.”L’administration va vraiment essayer de repousser les limites” et voir si ses mesures “survivent aux tribunaux”, avait expliqué lundi à l’AFP Cris Ramon, de l’ONG UnidosUS, en rappelant que le rôle de l’armée est lui aussi circonscrit par la loi.Le premier mandat du président républicain avait déjà été marqué par de nombreuses passes d’armes judiciaires sur l’immigration avec plusieurs Etats dirigés par des démocrates et les associations de défense des migrants.
Un juge suspend la remise en cause du droit du sol ordonnée par Trump
Un juge américain a suspendu temporairement jeudi la remise en cause du droit du sol ordonnée par Donald Trump, signe que l’offensive anti-immigration voulue par le milliardaire républicain est promise à une longue bataille judiciaire.”Il s’agit d’un ordre manifestement inconstitutionnel”, a estimé le magistrat fédéral John Coughenour, cité par des médias locaux lors d’une audience à Seattle. Joint par téléphone, un greffier du tribunal a confirmé la suspension à l’AFP.Dans la foulée de son investiture présidentielle lundi, Donald Trump a signé un décret revenant sur le droit du sol, un principe consacré par le 14e amendement de la constitution américaine et appliqué depuis plus de 150 ans aux Etats-Unis. Cette mesure a immédiatement été contestée en justice par 22 États américains, dont la Californie et New York, et plusieurs associations. Ils ont intenté plusieurs procédures pointant son inconstitutionnalité.”Franchement, j’ai du mal à comprendre comment un membre du barreau peut affirmer sans équivoque qu’il s’agit d’un ordre constitutionnel”, a ajouté le juge Coughenour, en suspendant le décret. “Cela me laisse perplexe.”Le décret devait interdire au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux Etats-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse carte verte.M. Trump a annoncé jeudi que son administration ferait “évidemment” appel de cette décision. Le ministère de la Justice a assuré de son côté que le décret présidentiel “interprète correctement” le 14e amendement. L’affaire est susceptible de remonter jusqu’à la Cour suprême.En signant le décret, le président avait lui-même reconnu s’attendre à des contestations devant les tribunaux. Il avait également jugé que le droit du sol est un principe “ridicule”, et avait faussement affirmé que les Etats-Unis seraient “les seuls” à l’appliquer. En réalité, des dizaines de pays reconnaissent le droit du sol, dont le Canada, le Mexique et la France.- “Antiaméricain” -La procédure jugée jeudi à Seattle était portée par les procureurs généraux de quatre Etats: celui de Washington, l’Arizona, l’Oregon et l’Illinois.Ils soulignaient que ce décret pourrait priver de droit 150.000 nouveaux-nés chaque année aux Etats-Unis, et risquaient de rendre certains d’entre eux apatrides.”Il faut espérer que ce décret anticonstitutionnel et antiaméricain n’entrera jamais en vigueur”, a estimé le procureur général de l’Etat de Washington, Nick Brown, dans un communiqué saluant la suspension.”La citoyenneté ne peut pas être conditionnée par la race, l’appartenance ethnique ou l’origine des parents”, a ajouté le démocrate. “C’est la loi de notre nation, reconnue par des générations de juristes, de législateurs et de présidents, jusqu’à l’action illégale du président Trump.””Le droit du sol est aussi américain que la tarte aux pommes”, a réagi Ted Lieu, élu de Californie, sur les réseaux sociaux. “Si vous êtes nés aux Etats-Unis, vous êtes Américain”, a-t-il ajouté.La procureure générale d’Arizona, Kris Mayes, a de son côté salué “une victoire pour l’État de droit””Aucun président ne peut modifier la Constitution sur un coup de tête et la décision d’aujourd’hui l’affirme”, a ajouté cette élue démocrate dans un communiqué.Selon elle, cette décision “est la première de nombreuses victoires à venir (…) contre les cas d’excès de pouvoir de l’exécutif”.Outre la remise en cause du droit du sol, M. Trump a signé d’autres décrets lundi pour lancer une vaste offensive anti-immigration, qu’il a érigée en priorité absolue de son retour au pouvoir.Il a notamment déclaré l’état d’urgence à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, et y a envoyé l’armée pour en assurer la surveillance. Il compte également s’attaquer au droit d’asile.”L’administration va vraiment essayer de repousser les limites” et voir si ses mesures “survivent aux tribunaux”, avait expliqué lundi à l’AFP Cris Ramon, de l’ONG UnidosUS, en rappelant que le rôle de l’armée est lui aussi circonscrit par la loi.Le premier mandat du président républicain avait déjà été marqué par de nombreuses passes d’armes judiciaires sur l’immigration avec plusieurs Etats dirigés par des démocrates et les associations de défense des migrants.