Après l’attentat de Mulhouse, le gouvernement français met la pression sur Alger

Deux jours après l’attentat de Mulhouse, François Bayrou a lancé lundi une charge contre l’Algérie, jugeant “inacceptable” son refus de reprendre l’assaillant et mettant en avant la “détermination” de la France, qui pourrait engager des mesures de rétorsion, notamment sur les visas.Les semaines se suivent et les tensions entre Paris et Alger ne cessent de s’aggraver.Lundi, le ton est encore monté d’un cran: le Premier ministre a jugé “inacceptable” le refus d’Alger de reprendre son ressortissant, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, avant qu’il ne tue un homme et en blesse sept autres samedi à Mulhouse.”Il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour que son pays d’origine accepte que nous le renvoyions chez lui. Les dix fois, la réponse a été non”, a dénoncé François Bayrou en marge d’une visite au Salon de l’agriculture à Paris.Pourtant le suspect, interpellé en plein passage à l’acte, n’était pas à son premier fait d’arme: “arrivé illégalement” en France en 2014 selon le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cet homme de 37 ans avait récemment purgé une peine d’emprisonnement pour apologie du terrorisme.”Imaginez la situation si elle était inversée (…) Qu’est-ce que diraient les autorités algériennes?”, a insisté le Premier ministre.”Je n’admets pas que la France soit humiliée”, a martelé M. Retailleau lundi soir. “Qui en France peut soutenir que la dureté n’est pas du côté du régime algérien ?”, s’est-il interrogé, pointant du doigt le cas de l’écrivain Boualem Sansal emprisonné en Algérie.François Bayrou a, lui, mis en avant “la détermination de la France” dans ce dossier promettant de prochaines “décisions”.Allusion au conseil interministériel de contrôle de l’immigration prévu mercredi. Une réunion programmée avant l’attentat, où l’Algérie devrait désormais s’imposer comme le sujet central.La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a évoqué certaines des mesures de rétorsion envisagées: “On n’est pas obligé d’avoir des visas en quantité aussi importante”, a-t-elle estimé sur RTL, suggérant aussi de “cibler un certain nombre de personnes qui sont importantes dans les relations (franco-algériennes) et ne plus leur donner de visas”.- Couac et surenchère -Abondant dans le même sens, le député macroniste David Amiel a estimé sur franceinfo que “la priorité absolue à court terme” était de “remettre en cause l’accord de 2007 qui prévoit que les dignitaires algériens peuvent se rendre en France sans visa”. Il s’agit de “faire pression sur le régime” en ciblant “la nomenklatura algérienne, pas les citoyens ordinaires”.Mais dans ce domaine, l’exécutif doit aussi composer avec la surenchère du Rassemblement national. Le parti considère qu’on pourrait envisager de ne plus du tout délivrer de visas, comme l’a fait savoir Sébastien Chenu sur BFMTV et RMC.Le vice-président du parti d’extrême droite a évoqué d’autres leviers concernant “les transferts de fonds, le fait de soigner des dirigeants algériens dans notre pays”, ainsi que la révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie – réclamée par le président Abdelmadjid Tebboune.Le président du parti, Jordan Bardella, réclame “un bras de fer diplomatique avec Alger”.Dès samedi soir à Mulhouse, Bruno Retailleau s’était prononcé pour “le rapport de force”.Mais des dissonances se font entendre au sein du gouvernement.”La diplomatie, c’est toute une palette d’outils”, a répliqué le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dimanche sur CNews et Europe 1. Et le locataire du Quai d’Orsay d’enfoncer le clou: “Ce qui nous intéresse, c’est la sécurité des Français, ce n’est pas le rapport de force pour le rapport de force”.Un couac que François Bayrou s’est empressé de minimiser lundi: “le gouvernement français est un” et “n’a qu’une ligne”. Celle-ci doit normalement être tracée par le chef de l’Etat, mais Emmanuel Macron ne s’est pour l’heure pas exprimé sur le sujet.Les relations entre Paris et Alger se sont détériorées depuis l’été 2024 avec l’annonce de l’appui de la France au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental.Et les rapports se sont encore tendus ces dernières semaines avec la détention en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et l’arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens pour apologie de la violence.Le déplacement, mardi, du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara occidental, ne devrait pas apaiser la colère d’Alger.gbh-bur-arz-sde/pab/dsa

Après l’attentat de Mulhouse, le gouvernement français met la pression sur Alger

Deux jours après l’attentat de Mulhouse, François Bayrou a lancé lundi une charge contre l’Algérie, jugeant “inacceptable” son refus de reprendre l’assaillant et mettant en avant la “détermination” de la France, qui pourrait engager des mesures de rétorsion, notamment sur les visas.Les semaines se suivent et les tensions entre Paris et Alger ne cessent de s’aggraver.Lundi, le ton est encore monté d’un cran: le Premier ministre a jugé “inacceptable” le refus d’Alger de reprendre son ressortissant, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, avant qu’il ne tue un homme et en blesse sept autres samedi à Mulhouse.”Il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour que son pays d’origine accepte que nous le renvoyions chez lui. Les dix fois, la réponse a été non”, a dénoncé François Bayrou en marge d’une visite au Salon de l’agriculture à Paris.Pourtant le suspect, interpellé en plein passage à l’acte, n’était pas à son premier fait d’arme: “arrivé illégalement” en France en 2014 selon le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cet homme de 37 ans avait récemment purgé une peine d’emprisonnement pour apologie du terrorisme.”Imaginez la situation si elle était inversée (…) Qu’est-ce que diraient les autorités algériennes?”, a insisté le Premier ministre.”Je n’admets pas que la France soit humiliée”, a martelé M. Retailleau lundi soir. “Qui en France peut soutenir que la dureté n’est pas du côté du régime algérien ?”, s’est-il interrogé, pointant du doigt le cas de l’écrivain Boualem Sansal emprisonné en Algérie.François Bayrou a, lui, mis en avant “la détermination de la France” dans ce dossier promettant de prochaines “décisions”.Allusion au conseil interministériel de contrôle de l’immigration prévu mercredi. Une réunion programmée avant l’attentat, où l’Algérie devrait désormais s’imposer comme le sujet central.La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a évoqué certaines des mesures de rétorsion envisagées: “On n’est pas obligé d’avoir des visas en quantité aussi importante”, a-t-elle estimé sur RTL, suggérant aussi de “cibler un certain nombre de personnes qui sont importantes dans les relations (franco-algériennes) et ne plus leur donner de visas”.- Couac et surenchère -Abondant dans le même sens, le député macroniste David Amiel a estimé sur franceinfo que “la priorité absolue à court terme” était de “remettre en cause l’accord de 2007 qui prévoit que les dignitaires algériens peuvent se rendre en France sans visa”. Il s’agit de “faire pression sur le régime” en ciblant “la nomenklatura algérienne, pas les citoyens ordinaires”.Mais dans ce domaine, l’exécutif doit aussi composer avec la surenchère du Rassemblement national. Le parti considère qu’on pourrait envisager de ne plus du tout délivrer de visas, comme l’a fait savoir Sébastien Chenu sur BFMTV et RMC.Le vice-président du parti d’extrême droite a évoqué d’autres leviers concernant “les transferts de fonds, le fait de soigner des dirigeants algériens dans notre pays”, ainsi que la révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie – réclamée par le président Abdelmadjid Tebboune.Le président du parti, Jordan Bardella, réclame “un bras de fer diplomatique avec Alger”.Dès samedi soir à Mulhouse, Bruno Retailleau s’était prononcé pour “le rapport de force”.Mais des dissonances se font entendre au sein du gouvernement.”La diplomatie, c’est toute une palette d’outils”, a répliqué le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dimanche sur CNews et Europe 1. Et le locataire du Quai d’Orsay d’enfoncer le clou: “Ce qui nous intéresse, c’est la sécurité des Français, ce n’est pas le rapport de force pour le rapport de force”.Un couac que François Bayrou s’est empressé de minimiser lundi: “le gouvernement français est un” et “n’a qu’une ligne”. Celle-ci doit normalement être tracée par le chef de l’Etat, mais Emmanuel Macron ne s’est pour l’heure pas exprimé sur le sujet.Les relations entre Paris et Alger se sont détériorées depuis l’été 2024 avec l’annonce de l’appui de la France au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental.Et les rapports se sont encore tendus ces dernières semaines avec la détention en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et l’arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens pour apologie de la violence.Le déplacement, mardi, du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara occidental, ne devrait pas apaiser la colère d’Alger.gbh-bur-arz-sde/pab/dsa

Après l’attentat de Mulhouse, le gouvernement français met la pression sur Alger

Deux jours après l’attentat de Mulhouse, François Bayrou a lancé lundi une charge contre l’Algérie, jugeant “inacceptable” son refus de reprendre l’assaillant et mettant en avant la “détermination” de la France, qui pourrait engager des mesures de rétorsion, notamment sur les visas.Les semaines se suivent et les tensions entre Paris et Alger ne cessent de s’aggraver.Lundi, le ton est encore monté d’un cran: le Premier ministre a jugé “inacceptable” le refus d’Alger de reprendre son ressortissant, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, avant qu’il ne tue un homme et en blesse sept autres samedi à Mulhouse.”Il avait été présenté dix fois aux autorités algériennes pour que son pays d’origine accepte que nous le renvoyions chez lui. Les dix fois, la réponse a été non”, a dénoncé François Bayrou en marge d’une visite au Salon de l’agriculture à Paris.Pourtant le suspect, interpellé en plein passage à l’acte, n’était pas à son premier fait d’arme: “arrivé illégalement” en France en 2014 selon le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cet homme de 37 ans avait récemment purgé une peine d’emprisonnement pour apologie du terrorisme.”Imaginez la situation si elle était inversée (…) Qu’est-ce que diraient les autorités algériennes?”, a insisté le Premier ministre.”Je n’admets pas que la France soit humiliée”, a martelé M. Retailleau lundi soir. “Qui en France peut soutenir que la dureté n’est pas du côté du régime algérien ?”, s’est-il interrogé, pointant du doigt le cas de l’écrivain Boualem Sansal emprisonné en Algérie.François Bayrou a, lui, mis en avant “la détermination de la France” dans ce dossier promettant de prochaines “décisions”.Allusion au conseil interministériel de contrôle de l’immigration prévu mercredi. Une réunion programmée avant l’attentat, où l’Algérie devrait désormais s’imposer comme le sujet central.La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a évoqué certaines des mesures de rétorsion envisagées: “On n’est pas obligé d’avoir des visas en quantité aussi importante”, a-t-elle estimé sur RTL, suggérant aussi de “cibler un certain nombre de personnes qui sont importantes dans les relations (franco-algériennes) et ne plus leur donner de visas”.- Couac et surenchère -Abondant dans le même sens, le député macroniste David Amiel a estimé sur franceinfo que “la priorité absolue à court terme” était de “remettre en cause l’accord de 2007 qui prévoit que les dignitaires algériens peuvent se rendre en France sans visa”. Il s’agit de “faire pression sur le régime” en ciblant “la nomenklatura algérienne, pas les citoyens ordinaires”.Mais dans ce domaine, l’exécutif doit aussi composer avec la surenchère du Rassemblement national. Le parti considère qu’on pourrait envisager de ne plus du tout délivrer de visas, comme l’a fait savoir Sébastien Chenu sur BFMTV et RMC.Le vice-président du parti d’extrême droite a évoqué d’autres leviers concernant “les transferts de fonds, le fait de soigner des dirigeants algériens dans notre pays”, ainsi que la révision de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie – réclamée par le président Abdelmadjid Tebboune.Le président du parti, Jordan Bardella, réclame “un bras de fer diplomatique avec Alger”.Dès samedi soir à Mulhouse, Bruno Retailleau s’était prononcé pour “le rapport de force”.Mais des dissonances se font entendre au sein du gouvernement.”La diplomatie, c’est toute une palette d’outils”, a répliqué le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, dimanche sur CNews et Europe 1. Et le locataire du Quai d’Orsay d’enfoncer le clou: “Ce qui nous intéresse, c’est la sécurité des Français, ce n’est pas le rapport de force pour le rapport de force”.Un couac que François Bayrou s’est empressé de minimiser lundi: “le gouvernement français est un” et “n’a qu’une ligne”. Celle-ci doit normalement être tracée par le chef de l’Etat, mais Emmanuel Macron ne s’est pour l’heure pas exprimé sur le sujet.Les relations entre Paris et Alger se sont détériorées depuis l’été 2024 avec l’annonce de l’appui de la France au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental.Et les rapports se sont encore tendus ces dernières semaines avec la détention en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et l’arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens pour apologie de la violence.Le déplacement, mardi, du président du Sénat, Gérard Larcher, au Sahara occidental, ne devrait pas apaiser la colère d’Alger.gbh-bur-arz-sde/pab/dsa

Islamic Jihad says Israeli tanks part of ‘plans to annex West Bank by force’

Palestinian militants said on Monday that an unusual deployment of Israeli tanks in the occupied West Bank, part of a major offensive that has displaced tens of thousands, may be a step toward annexation.The torn-up streets surrounding the Jenin refugee camp in the territory’s north were empty on Monday, an AFP journalist reported, as three Israeli Merkava tanks stationed at higher vantage points overlooked the area.Displaced camp residents occasionally entered through a back alley to retrieve belongings from their homes.”We go back in to get things, whatever we can. We take the risk because we have to,” said 52-year-old Ahmad al-Qahrawi.”We had nothing when we left, no clothes, nothing. We go back to get clothes because it’s cold.”Israeli leaders have repeatedly pledged to annex at least parts of the West Bank, which has been occupied since 1967, but any such proposal has been met with strong opposition from Palestinians and much of the international community.In a weeks-long military operation in the north of the territory, launched around the time a truce took hold in the Israel-Hamas war in the Gaza Strip, Israeli forces looking for militants have cleared three refugee camps and deployed tanks in Jenin.Militant group Islamic Jihad said that the mass evacuations and first deployment of Israeli tanks in the territory since the early 2000s “confirms the occupation’s plans to annex the West Bank by force”.The group, which has fought alongside Hamas in Gaza and has a strong presence in the northern West Bank, denounced “a new act of aggression” which it said was “aimed at uprooting our people from their land”.The International Committee of the Red Cross said many residents who fled have taken shelter in “crowded mosques and schools”.The damage has hampered displaced residents’ “access to basic needs such as clean water, food, medical care and shelter”, and the winter cold “has made it more difficult to survive”, it added in a statement.- UN, EU concerned -The United Nations’ humanitarian agency OCHA said the military offensive “appears to exceed law enforcement standards” and has had severe consequences.”The continued use of lethal war-like tactics in residential areas is extremely concerning,” OCHA said.Throughout the Gaza war, violence in the West Bank — a separate Palestinian territory — has soared, as have calls to annex it, most notably by Israel’s far-right Finance Minister Bezalel Smotrich.Since the start of the war in October 2023, Israeli troops or settler attacks have killed at least 900 Palestinians, including many militants, according to the Palestinian health ministry.Palestinian attacks and clashes during military raids have killed at least 32 Israelis over the same period, according to official figures.UN chief Antonio Guterres on Monday rejected “calls for annexation” and said he was “gravely concerned by the rising violence”.EU foreign policy chief Kaja Kallas said that “we are closely watching developments, and cannot hide our concern when it comes to the West Bank.”Israel said on Sunday that its troops would remain for many months in the evacuated refugee camps in the northern West Bank — Jenin, Tulkarem and Nur Shams — aiming to “prevent the return of residents and the resurgence of terrorism”, according to Defence Minister Israel Katz.He put the number of displaced Palestinians at 40,000, the same figure provided by the United Nations which said the offensive has killed at least 51 Palestinians including seven children, and three Israeli soldiers.Islamic Jihad accused Israel of attempting to consolidate “military domination by creating settler corridors that reinforce the separation of West Bank cities and their camps”.The West Bank, excluding Israeli-annexed east Jerusalem, is home to around three million Palestinian as well as nearly half a million Israelis who live in settlements that are illegal under international law.Israeli tanks have not operated there since the end of the second Palestinian intifada, or “uprising”, in 2005.- Bus bombs -Last week, Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu ordered the army to step up its operations in the West Bank, after bombs had exploded on several empty buses in Israel, causing no injuries.Israeli officials said the explosives resembled those used by West Bank militants.Israeli government spokesman David Mencer said on Monday that dozens of “terrorists have been eliminated, hundreds of wanted terrorists arrested and multiple terror infrastructure attacked” across the West Bank.In both Tulkarem and Jenin, the army has demolished dozens of homes with explosives, opening up new access routes into the densely built camps.Armoured bulldozers have wreaked havoc, upturning tarmac, cutting water pipes and tearing down roadside facades.The military says the bulldozers are meant to clear roads of explosives.bur-az-lba-jd/ami

A Mulhouse, le temps du recueillement après “la folie terroriste”

“Debouts, solidaires et résilients”: des centaines de Mulhousiens ont rendu hommage lundi soir à Lino Sousa Loureiro, tué samedi dans un attentat, et salué “l’intervention exemplaire” des policiers, qui ont permis l’interpellation de l’assaillant sans faire usage d’arme à feu.”Samedi, notre ville a été meurtrie en son sein. La folie terroriste a frappé”, a dénoncé la maire, Michèle Lutz, sous une large banderole “Mulhouse, unis contre le terrorisme”, accrochée à l’hôtel de ville.Elle s’est associée à la peine des proches de Lino Sousa Loureiro, 69 ans, mortellement blessé samedi, à proximité du marché couvert, lorsqu’il a été pris pour cible par Brahim A., l’auteur de l’attaque.”Ma préoccupation principale reste la sécurité. La sécurité de tous n’est pas une option”, a-t-elle poursuivi.Elle a remercié l’ensemble des agents publics et des forces de sécurité: les agents chargés du stationnement, dont deux ont été grièvement touchés samedi, les policiers municipaux, qui comptent cinq blessés dans leurs rangs, ainsi que la police nationale, les sapeurs-pompiers, et les professionnels de santé.”Unis, nous ferons face”, a assuré Michèle Lutz, rappelant qu’une cellule de soutien psychologique avait été mise en place.A son tour, le préfet du Haut-Rhin, Thierry Queffélec, a dénoncé la “violence haineuse d’un déséquilibré”, et applaudi “le courage et le professionnalisme” des forces de sécurité qui “honorent la tenue qu’ils portent”. “Grâce à eux, le bilan n’est pas autrement plus lourd”, a-t-il souligné.Le rassemblement s’est conclu par une minute de recueillement, suivie par une Marseillaise reprise par la foule.- “L’Etat de droit est attaqué” -“D’habitude je ne participe jamais à des manifestations. Mais là je viens parce que l’Etat de droit est attaqué de toutes parts”, a déclaré à l’AFP Catherine Forestier, traductrice de 62 ans. “Je voulais rendre hommage à la personne qui s’est interposée, au prix de sa vie, et à la police municipale, qui a tout fait pour que ça ne dégénère pas encore plus. N’oublions pas que dans l’Etat de droit, il y a la police à laquelle on confie la mission de contenir la violence”, a-t-elle ajouté.Le parquet national antiterroriste, qui s’est saisi de l’enquête, a annoncé lundi soir la prolongation, pour 48 heures, des gardes à vue des quatre personnes interpellées, l’assaillant, son logeur et deux de ses frères.La police nationale du Haut-Rhin, elle, a invité toutes les personnes disposant d’informations relatives à l’attentat à se manifester pour aider la progression des investigations.Le principal suspect, né en Algérie, est en situation irrégulière en France et est fiché au FSPRT, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. L’attaque a été qualifiée “d’attentat terroriste” par le président de la République Emmanuel Macron.- “Pour le vivre ensemble” -Le Groupe culturel et folklorique des Portugais de Mulhouse a lui aussi exprimé, via Facebook, son deuil, après le décès de l’un de ses membres.”C’était un garçon merveilleux, un homme sociable, qui adorait sa femme et ses deux enfants”, a dit de lui Fernando da Costa, son ami, présent au rassemblement une rose blanche à la main. “Je l’ai encore vu une demi-heure avant, on jouait à la belote. C’est un choc terrible”, a-t-il confié, ému.Sur les lieux de l’attaque, un nouveau marché doit se tenir mardi. Dans ce quartier populaire à la population métissée, les habitants espèrent que cette séquence ne viendra pas perturber le “vivre ensemble”.”On est tous ensemble face à ce qui s’est passé. Nos convictions sont claires, on est pour le vivre ensemble, pour la paix, pour la République”, témoigne Abdallah, étudiant musulman de 23 ans, présent au rassemblement, qui ne souhaite pas donner son nom de famille. “On se doit de montrer l’exemple et rester unis face à ce qui arrive.”

A Berlin, des milliers de manifestants pour le maintien du soutien à l’Ukraine

Des milliers de personnes ont manifesté lundi à Berlin pour demander à l’Allemagne de maintenir son soutien à l’Ukraine, trois ans après le début de l’offensive russe contre ce pays, et au lendemain d’élections législatives où la cause de Kiev a été un thème de campagne important. “La Russie est un Etat terroriste”, scandaient les manifestants, dont beaucoup portaient un drapeau ukrainien sur les épaules. Les participants ont défilé devant l’ambassade de Russie, avant de se rassembler devant la Porte de Brandebourg toute proche, illuminée aux couleurs bleue et jaune de l’Ukraine. Sur les banderoles et affiches, les manifestants affichaient des slogans hostiles aux récentes ouvertures du président américain Donald Trump vis-à-vis de Vladimir Poutine: “Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine”, ou “Pas de paix sous occupation russe”, pouvait-on lire.Avec les autres alliés européens de l’Ukraine, l’Allemagne – qui depuis trois ans a accueilli plus d’un million de réfugiés ukrainiens et a été l’un des plus importants soutiens de Kiev, après les Etats-Unis – a été déconcertée par la volonté de M. Trump d’envisager des négociations avec Moscou au détriment de Kiev, et par son hostilité à l’égard du président ukrainien Volodymyr Zelensky.”Etant donné que les Etats-Unis retirent leur soutien et vu la situation politique en Allemagne, c’est d’autant plus important d’être aux côtés de l’Ukraine”, a dit à l’AFP l’une des manifestantes, Katja Grote, 46 ans, qui travaille dans les relations publiques. Le conflit entre Kiev et Moscou ne concerne pas seulement l’Ukraine, mais “l’avenir de l’Europe et de chacun d’entre nous”, a-t-elle ajouté.Le soutien allemand à l’Ukraine a été un thème de campagne important en amont des élections législatives de dimanche, qui se sont conclues par la victoire des conservateurs de Friedrich Merz – soutien affiché de Kiev – et par la percée spectaculaire du parti d’extrême droite AfD, aux positions pro-Kremlin.Le chancelier social-démocrate sortant, Olaf Scholz, est également un fervent soutien de l’Ukraine. Afin d’éviter tout conflit direct entre la Russie et l’Otan, il a cependant refusé de fournir à Kiev des missiles Taurus capables de frapper en profondeur le territoire russe. M. Merz, probable futur chancelier, s’est en revanche montré favorable à cette option.Un débat qu’évoquaient lundi soir plusieurs pancartes dans la manifestation à Berlin, dont l’une réclamant simplement: “des Taurus, maintenant”.

DR Congo PM says ‘more than 7,000 dead’ in war-torn eastMon, 24 Feb 2025 19:59:20 GMT

DR Congo’s prime minister said Monday that “more than 7,000″ people have been killed in the east of the country since January, when the Rwanda-backed M23 group seized two major cities.A weeks long advance in a region rich in cultural resources but blighted by various conflicts over the past 30 years, has seen the M23 …

DR Congo PM says ‘more than 7,000 dead’ in war-torn eastMon, 24 Feb 2025 19:59:20 GMT Read More »