Deforestation in S.Leone national park threatens chimps, humans alikeTue, 17 Jun 2025 06:28:11 GMT
Esther and Rio, two orphaned baby chimpanzees, clung tenderly to their caregiver’s chest at a sanctuary inside one of Sierra Leone’s flagship national parks, where unprecedented deforestation and illegal urban encroachment pose a risk to both primates and humans.The young apes, who arrived at the Tacugama Chimpanzee Sanctuary when they were just three months old, …
En Sierra Leone, un sanctuaire pour les chimpanzés menacé par l’alarmante déforestation
Le regard intimidé, Esther et Rio, deux bébés chimpanzés orphelins, se blottissent avec tendresse contre la poitrine de leur soigneuse. Ces rescapés ont trouvé refuge dans un sanctuaire unique en Sierra Leone mais dont l’avenir est à son tour menacé par une alarmante déforestation et l’empiètement illégal sur les terres d’un précieux parc national.Hawa Kamara prend soin depuis un an d’Esther et de Rio, arrivés au sanctuaire pour chimpanzés orphelins de Tacugama à l’âge de seulement trois mois. Calés sur ses hanches, les orphelins s’agrippent à son cou dans des gestes infiniment doux, guettant avec des yeux écarquillés les cris aigus d’autres primates du site. A Tacugama, la touffeur, la densité végétale, le crissement métallique des insectes de la précieuse forêt tropicale humide sont saisissants, dans ce pays à la biodiversité spectaculaire abritant plusieurs espèces protégées. Situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Freetown, au sein du Parc national de la Péninsule de la Région Ouest (WAP-NP), le sanctuaire accueille des chimpanzés de moins de cinq ans, dont la famille a été tuée et auxquels il faut apprendre à survivre. Ils y arrivent mal-nourris, handicapés ou blessés par balle ou à la machette, traumatisés, souvent après avoir été vendus par les braconniers et gardés comme animaux domestiques dans des villages…  Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest est considéré comme une espèce “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature, menacée notamment par la disparition de son habitat et le braconnage pour sa viande.  Les orphelins de Tacugama passent par des parcs de réhabilitation, puis vivent dans les dizaines d’hectares sauvages protégés du sanctuaire, qui abrite actuellement 122 primates. “Depuis deux à trois ans, nous constatons une augmentation du nombre des chimpanzés sauvés car il y a beaucoup de dégradations au sein du parc où vit la population sauvage” de ces primates, explique à l’AFP Bala Amarasekaran, un infatigable défenseur des chimpanzés et fondateur du sanctuaire en 1995. “Nous avons récemment fait face à beaucoup de déforestation et d’empiètement illégal sur les terres du parc”, notamment des constructions de maisons. Des pièges sont aussi régulièrement découverts près du sanctuaire. – Cri d’alarme -La menace est telle que les responsables de ce projet emblématique ont lancé un cri d’alarme : depuis le 26 mai, le sanctuaire est fermé aux visiteurs, pour tenter d’infliger un électrochoc au gouvernement.Depuis 2000, la Sierra Leone a perdu 39% de sa couverture forestière, selon l’observatoire de référence Global Forest Watch.Sur les 18.000 hectares de forêts du WAP-NP, presque un tiers ont été perdus ou gravement dégradés depuis 2012.A six kilomètres au sud du sanctuaire, les activités illégales et le grignotage au sein du parc menacent aussi l’avenir d’un barrage vital pour les deux millions d’habitants de Freetown – une ville surpeuplée – et ses alentours, d’où ils tirent leur seul approvisionnement en eau.Après un trajet en pick-up sur une piste à fort dénivelé, l’immense barrage de Guma apparaît, entouré d’une forêt primaire vert étincelant.   Mais en contrebas, on peut voir à l’oeil nu la vallée grignotée par l’urbanisation. La sécurité sanitaire du barrage est menacée, la déforestation favorisant l’envasement et la sédimentation dans le réservoir, alimenté pendant la longue saison des pluies. “Ce quartier n’existait pas il y a encore trois ans”, déplore Maada Kpenge, le directeur exécutif de la compagnie générale des eaux de la vallée de Guma. “Chaque année, il y a de nouvelles maisons, dont les propriétaires affirment qu’ils possèdent la terre légalement… Chaque année, nous perdons des milliers d’hectares de forêts; à ce rythme-là , dans 10 ou 15 ans, il ne restera presque rien”.La forêt participe activement au cycle de l’eau grâce à l’évapotranspiration et permet aussi de capter et de retenir l’eau. Si rien n’est fait et si le niveau du barrage baisse drastiquement, “il sera quasiment impossible de vivre à Freetown…”, prévient-il.Le gouvernement déplore des pratiques opaques et corrompues d’attribution des terres par de précédentes autorités et met en avant les nouvelles lois plus sévères votées concernant la propriété de la terre. Mais activistes et experts estiment qu’elles ne sont pas assez appliquées sur le terrain. L’AFP a pu suivre une équipe de gardes forestiers qui sous-payés et sous-équipés, tentent d’intervenir au cours de raids.”Dans ce parc, il y a de la production illégale de marijuana, de charbon de bois, de l’exploitation forestière et des gens qui construisent des maisons et s’accaparent les terrains…”, énumère Alpha Mara, le commandant des gardes forestiers au sein de l’Autorité nationale des aires protégées (NPAA).- Erosion -Ce jour-là , lui et une vingtaine de gardes juchés sur un pick-up foncent à travers la région. Ils s’attaqueront à six sites situés soit à l’intérieur même du parc, soit dans la zone tampon. Ne disposant ni d’armes ni d’équipements pour se défendre face à des trafiquants ou des occupants illégaux, ils abattent à mains nues des murs de maisons ou des piliers délimitant des terrains gagnés sur le parc. Un garde lacère comme il le peut à l’aide d’une machette la tôle de cabanes érigées sur ces terrains. La tension monte d’un cran quand des gardes frappent une de ces constructions d’où sort terrorisée une jeune femme, son nourrisson en pleurs dans les bras.Famata Turay explique que son mari est employé en tant que gardien du terrain par un riche propriétaire vivant à l’étranger.  “Ici, nous sommes dans le parc : ces constructions sont illégales !”, lui lance Ibrahim Kamara, le garde rédigeant un rapport. “Je ne suis pas au courant, Monsieur”, réplique Famata. “Je n’ai aucun autre endroit où vivre….”, confie-t-elle en sanglotant après le départ des gardes, face à sa cabane à moitié détruite.  En raison de cette déforestation, les températures déjà régulièrement extrêmes pourraient devenir insupportables pour la majorité des habitants de Freetown et de cette région, soulignent les experts. L’érosion des sols est aussi accentuée pendant la saison des pluies en Sierra Leone, le pays ayant connu le glissement de terrain le plus meurtrier en Afrique : une coulée de boue sur les hauteurs de Freetown qui a entraîné la mort de 1.141 personnes en 2017. Dans le sanctuaire de Tacugama, Bala Amarasekaran ne décolère pas contre les défaillances des institutions. “Si quelqu’un enfreint les lois sur la faune sauvage, il devrait y avoir des amendes, des poursuites, ce n’est pas le cas”. “Tacugama est la destination d’écotourisme numéro un du pays : vous ne pouvez pas vous targuer d’avoir un sanctuaire de classe mondiale et être incapable en tant que gouvernement de le protéger”, dit-il. “Ce problème d’empiètement sur les terres du parc doit être réglé pour que Tacugama puisse continuer d’exister…”.
En Sierra Leone, un sanctuaire pour les chimpanzés menacé par l’alarmante déforestation
Le regard intimidé, Esther et Rio, deux bébés chimpanzés orphelins, se blottissent avec tendresse contre la poitrine de leur soigneuse. Ces rescapés ont trouvé refuge dans un sanctuaire unique en Sierra Leone mais dont l’avenir est à son tour menacé par une alarmante déforestation et l’empiètement illégal sur les terres d’un précieux parc national.Hawa Kamara prend soin depuis un an d’Esther et de Rio, arrivés au sanctuaire pour chimpanzés orphelins de Tacugama à l’âge de seulement trois mois. Calés sur ses hanches, les orphelins s’agrippent à son cou dans des gestes infiniment doux, guettant avec des yeux écarquillés les cris aigus d’autres primates du site. A Tacugama, la touffeur, la densité végétale, le crissement métallique des insectes de la précieuse forêt tropicale humide sont saisissants, dans ce pays à la biodiversité spectaculaire abritant plusieurs espèces protégées. Situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Freetown, au sein du Parc national de la Péninsule de la Région Ouest (WAP-NP), le sanctuaire accueille des chimpanzés de moins de cinq ans, dont la famille a été tuée et auxquels il faut apprendre à survivre. Ils y arrivent mal-nourris, handicapés ou blessés par balle ou à la machette, traumatisés, souvent après avoir été vendus par les braconniers et gardés comme animaux domestiques dans des villages…  Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest est considéré comme une espèce “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature, menacée notamment par la disparition de son habitat et le braconnage pour sa viande.  Les orphelins de Tacugama passent par des parcs de réhabilitation, puis vivent dans les dizaines d’hectares sauvages protégés du sanctuaire, qui abrite actuellement 122 primates. “Depuis deux à trois ans, nous constatons une augmentation du nombre des chimpanzés sauvés car il y a beaucoup de dégradations au sein du parc où vit la population sauvage” de ces primates, explique à l’AFP Bala Amarasekaran, un infatigable défenseur des chimpanzés et fondateur du sanctuaire en 1995. “Nous avons récemment fait face à beaucoup de déforestation et d’empiètement illégal sur les terres du parc”, notamment des constructions de maisons. Des pièges sont aussi régulièrement découverts près du sanctuaire. – Cri d’alarme -La menace est telle que les responsables de ce projet emblématique ont lancé un cri d’alarme : depuis le 26 mai, le sanctuaire est fermé aux visiteurs, pour tenter d’infliger un électrochoc au gouvernement.Depuis 2000, la Sierra Leone a perdu 39% de sa couverture forestière, selon l’observatoire de référence Global Forest Watch.Sur les 18.000 hectares de forêts du WAP-NP, presque un tiers ont été perdus ou gravement dégradés depuis 2012.A six kilomètres au sud du sanctuaire, les activités illégales et le grignotage au sein du parc menacent aussi l’avenir d’un barrage vital pour les deux millions d’habitants de Freetown – une ville surpeuplée – et ses alentours, d’où ils tirent leur seul approvisionnement en eau.Après un trajet en pick-up sur une piste à fort dénivelé, l’immense barrage de Guma apparaît, entouré d’une forêt primaire vert étincelant.   Mais en contrebas, on peut voir à l’oeil nu la vallée grignotée par l’urbanisation. La sécurité sanitaire du barrage est menacée, la déforestation favorisant l’envasement et la sédimentation dans le réservoir, alimenté pendant la longue saison des pluies. “Ce quartier n’existait pas il y a encore trois ans”, déplore Maada Kpenge, le directeur exécutif de la compagnie générale des eaux de la vallée de Guma. “Chaque année, il y a de nouvelles maisons, dont les propriétaires affirment qu’ils possèdent la terre légalement… Chaque année, nous perdons des milliers d’hectares de forêts; à ce rythme-là , dans 10 ou 15 ans, il ne restera presque rien”.La forêt participe activement au cycle de l’eau grâce à l’évapotranspiration et permet aussi de capter et de retenir l’eau. Si rien n’est fait et si le niveau du barrage baisse drastiquement, “il sera quasiment impossible de vivre à Freetown…”, prévient-il.Le gouvernement déplore des pratiques opaques et corrompues d’attribution des terres par de précédentes autorités et met en avant les nouvelles lois plus sévères votées concernant la propriété de la terre. Mais activistes et experts estiment qu’elles ne sont pas assez appliquées sur le terrain. L’AFP a pu suivre une équipe de gardes forestiers qui sous-payés et sous-équipés, tentent d’intervenir au cours de raids.”Dans ce parc, il y a de la production illégale de marijuana, de charbon de bois, de l’exploitation forestière et des gens qui construisent des maisons et s’accaparent les terrains…”, énumère Alpha Mara, le commandant des gardes forestiers au sein de l’Autorité nationale des aires protégées (NPAA).- Erosion -Ce jour-là , lui et une vingtaine de gardes juchés sur un pick-up foncent à travers la région. Ils s’attaqueront à six sites situés soit à l’intérieur même du parc, soit dans la zone tampon. Ne disposant ni d’armes ni d’équipements pour se défendre face à des trafiquants ou des occupants illégaux, ils abattent à mains nues des murs de maisons ou des piliers délimitant des terrains gagnés sur le parc. Un garde lacère comme il le peut à l’aide d’une machette la tôle de cabanes érigées sur ces terrains. La tension monte d’un cran quand des gardes frappent une de ces constructions d’où sort terrorisée une jeune femme, son nourrisson en pleurs dans les bras.Famata Turay explique que son mari est employé en tant que gardien du terrain par un riche propriétaire vivant à l’étranger.  “Ici, nous sommes dans le parc : ces constructions sont illégales !”, lui lance Ibrahim Kamara, le garde rédigeant un rapport. “Je ne suis pas au courant, Monsieur”, réplique Famata. “Je n’ai aucun autre endroit où vivre….”, confie-t-elle en sanglotant après le départ des gardes, face à sa cabane à moitié détruite.  En raison de cette déforestation, les températures déjà régulièrement extrêmes pourraient devenir insupportables pour la majorité des habitants de Freetown et de cette région, soulignent les experts. L’érosion des sols est aussi accentuée pendant la saison des pluies en Sierra Leone, le pays ayant connu le glissement de terrain le plus meurtrier en Afrique : une coulée de boue sur les hauteurs de Freetown qui a entraîné la mort de 1.141 personnes en 2017. Dans le sanctuaire de Tacugama, Bala Amarasekaran ne décolère pas contre les défaillances des institutions. “Si quelqu’un enfreint les lois sur la faune sauvage, il devrait y avoir des amendes, des poursuites, ce n’est pas le cas”. “Tacugama est la destination d’écotourisme numéro un du pays : vous ne pouvez pas vous targuer d’avoir un sanctuaire de classe mondiale et être incapable en tant que gouvernement de le protéger”, dit-il. “Ce problème d’empiètement sur les terres du parc doit être réglé pour que Tacugama puisse continuer d’exister…”.
En Sierra Leone, un sanctuaire pour les chimpanzés menacé par l’alarmante déforestation
Le regard intimidé, Esther et Rio, deux bébés chimpanzés orphelins, se blottissent avec tendresse contre la poitrine de leur soigneuse. Ces rescapés ont trouvé refuge dans un sanctuaire unique en Sierra Leone mais dont l’avenir est à son tour menacé par une alarmante déforestation et l’empiètement illégal sur les terres d’un précieux parc national.Hawa Kamara prend soin depuis un an d’Esther et de Rio, arrivés au sanctuaire pour chimpanzés orphelins de Tacugama à l’âge de seulement trois mois. Calés sur ses hanches, les orphelins s’agrippent à son cou dans des gestes infiniment doux, guettant avec des yeux écarquillés les cris aigus d’autres primates du site. A Tacugama, la touffeur, la densité végétale, le crissement métallique des insectes de la précieuse forêt tropicale humide sont saisissants, dans ce pays à la biodiversité spectaculaire abritant plusieurs espèces protégées. Situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Freetown, au sein du Parc national de la Péninsule de la Région Ouest (WAP-NP), le sanctuaire accueille des chimpanzés de moins de cinq ans, dont la famille a été tuée et auxquels il faut apprendre à survivre. Ils y arrivent mal-nourris, handicapés ou blessés par balle ou à la machette, traumatisés, souvent après avoir été vendus par les braconniers et gardés comme animaux domestiques dans des villages…  Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest est considéré comme une espèce “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature, menacée notamment par la disparition de son habitat et le braconnage pour sa viande.  Les orphelins de Tacugama passent par des parcs de réhabilitation, puis vivent dans les dizaines d’hectares sauvages protégés du sanctuaire, qui abrite actuellement 122 primates. “Depuis deux à trois ans, nous constatons une augmentation du nombre des chimpanzés sauvés car il y a beaucoup de dégradations au sein du parc où vit la population sauvage” de ces primates, explique à l’AFP Bala Amarasekaran, un infatigable défenseur des chimpanzés et fondateur du sanctuaire en 1995. “Nous avons récemment fait face à beaucoup de déforestation et d’empiètement illégal sur les terres du parc”, notamment des constructions de maisons. Des pièges sont aussi régulièrement découverts près du sanctuaire. – Cri d’alarme -La menace est telle que les responsables de ce projet emblématique ont lancé un cri d’alarme : depuis le 26 mai, le sanctuaire est fermé aux visiteurs, pour tenter d’infliger un électrochoc au gouvernement.Depuis 2000, la Sierra Leone a perdu 39% de sa couverture forestière, selon l’observatoire de référence Global Forest Watch.Sur les 18.000 hectares de forêts du WAP-NP, presque un tiers ont été perdus ou gravement dégradés depuis 2012.A six kilomètres au sud du sanctuaire, les activités illégales et le grignotage au sein du parc menacent aussi l’avenir d’un barrage vital pour les deux millions d’habitants de Freetown – une ville surpeuplée – et ses alentours, d’où ils tirent leur seul approvisionnement en eau.Après un trajet en pick-up sur une piste à fort dénivelé, l’immense barrage de Guma apparaît, entouré d’une forêt primaire vert étincelant.   Mais en contrebas, on peut voir à l’oeil nu la vallée grignotée par l’urbanisation. La sécurité sanitaire du barrage est menacée, la déforestation favorisant l’envasement et la sédimentation dans le réservoir, alimenté pendant la longue saison des pluies. “Ce quartier n’existait pas il y a encore trois ans”, déplore Maada Kpenge, le directeur exécutif de la compagnie générale des eaux de la vallée de Guma. “Chaque année, il y a de nouvelles maisons, dont les propriétaires affirment qu’ils possèdent la terre légalement… Chaque année, nous perdons des milliers d’hectares de forêts; à ce rythme-là , dans 10 ou 15 ans, il ne restera presque rien”.La forêt participe activement au cycle de l’eau grâce à l’évapotranspiration et permet aussi de capter et de retenir l’eau. Si rien n’est fait et si le niveau du barrage baisse drastiquement, “il sera quasiment impossible de vivre à Freetown…”, prévient-il.Le gouvernement déplore des pratiques opaques et corrompues d’attribution des terres par de précédentes autorités et met en avant les nouvelles lois plus sévères votées concernant la propriété de la terre. Mais activistes et experts estiment qu’elles ne sont pas assez appliquées sur le terrain. L’AFP a pu suivre une équipe de gardes forestiers qui sous-payés et sous-équipés, tentent d’intervenir au cours de raids.”Dans ce parc, il y a de la production illégale de marijuana, de charbon de bois, de l’exploitation forestière et des gens qui construisent des maisons et s’accaparent les terrains…”, énumère Alpha Mara, le commandant des gardes forestiers au sein de l’Autorité nationale des aires protégées (NPAA).- Erosion -Ce jour-là , lui et une vingtaine de gardes juchés sur un pick-up foncent à travers la région. Ils s’attaqueront à six sites situés soit à l’intérieur même du parc, soit dans la zone tampon. Ne disposant ni d’armes ni d’équipements pour se défendre face à des trafiquants ou des occupants illégaux, ils abattent à mains nues des murs de maisons ou des piliers délimitant des terrains gagnés sur le parc. Un garde lacère comme il le peut à l’aide d’une machette la tôle de cabanes érigées sur ces terrains. La tension monte d’un cran quand des gardes frappent une de ces constructions d’où sort terrorisée une jeune femme, son nourrisson en pleurs dans les bras.Famata Turay explique que son mari est employé en tant que gardien du terrain par un riche propriétaire vivant à l’étranger.  “Ici, nous sommes dans le parc : ces constructions sont illégales !”, lui lance Ibrahim Kamara, le garde rédigeant un rapport. “Je ne suis pas au courant, Monsieur”, réplique Famata. “Je n’ai aucun autre endroit où vivre….”, confie-t-elle en sanglotant après le départ des gardes, face à sa cabane à moitié détruite.  En raison de cette déforestation, les températures déjà régulièrement extrêmes pourraient devenir insupportables pour la majorité des habitants de Freetown et de cette région, soulignent les experts. L’érosion des sols est aussi accentuée pendant la saison des pluies en Sierra Leone, le pays ayant connu le glissement de terrain le plus meurtrier en Afrique : une coulée de boue sur les hauteurs de Freetown qui a entraîné la mort de 1.141 personnes en 2017. Dans le sanctuaire de Tacugama, Bala Amarasekaran ne décolère pas contre les défaillances des institutions. “Si quelqu’un enfreint les lois sur la faune sauvage, il devrait y avoir des amendes, des poursuites, ce n’est pas le cas”. “Tacugama est la destination d’écotourisme numéro un du pays : vous ne pouvez pas vous targuer d’avoir un sanctuaire de classe mondiale et être incapable en tant que gouvernement de le protéger”, dit-il. “Ce problème d’empiètement sur les terres du parc doit être réglé pour que Tacugama puisse continuer d’exister…”.
G7 urges Middle East de-escalation as Trump makes hasty summit exit
G7 leaders on Monday called for “de-escalation” in the Middle East starting with the Israel-Iran conflict, as US President Donald Trump hastily left the group’s summit.Trump, who was making his return to the international diplomatic calendar, departed the gathering in the Canadian Rockies a day early as ally Israel pounded Iran.After a day of statements backing diplomacy, Trump ominously took to social media to sound a warning to people in the Iranian capital, whose population is nearly 10 million.”Everyone should immediately evacuate Tehran!” he wrote on his Truth Social platform.Having earlier hesitated at backing a joint statement on the crisis, Trump relented during a dinner at a forested lodge under the snow-capped mountains in Kananaskis.”We urge that the resolution of the Iranian crisis leads to a broader de-escalation of hostilities in the Middle East, including a ceasefire in Gaza,” said the joint statement released by Canada.The statement said Israel “has a right to defend itself” and stressed “the importance of the protection of civilians,” as the growing attacks kill civilians on both sides.The leaders of the club of industrial democracies — Britain, Canada, France, Germany, Italy, Japan and the United States — stated their conviction that Iran “can never have a nuclear weapon.”Trump for weeks said he favored diplomacy, and his envoy Steve Witkoff met five times with Iranian envoys, but he quickly backed Israel’s strikes and said Tehran’s clerical state should have agreed to his terms.At a group photo with fellow G7 leaders before the dinner, Trump said: “I have to be back as soon as I can. I wish I could stay for tomorrow, but they understand, this is big stuff.”French President Emmanuel Macron suggested the United States was ready to make a diplomatic overture.”There was an offer made for a meeting and an exchange,” Macron told reporters.”If the United States can obtain a ceasefire, it is a very good thing,” he added.Soon after his early exit, Trump rebuked his French counterpart, accusing Macron of mischaracterizing the reason for his departure.”Publicity seeking President Emmanuel Macron, of France, mistakenly said that I left the G7 Summit, in Canada, to go back to D.C. to work on a ‘cease fire’ between Israel and Iran,” Trump wrote on Truth Social.”Wrong! He has no idea why I am now on my way to Washington, but it certainly has nothing to do with a Cease Fire. Much bigger than that. Whether purposely or not, Emmanuel always gets it wrong. Stay tuned!”Before his decision to leave early was announced, Trump had told reporters: “As soon as I leave here, we’re going to be doing something.”He has repeatedly declined to say if the United States would participate in Israeli military action, although he has said Washington was not involved in initial strikes and the White House said US forces remained in a defensive posture.- Onus on Iran -Trump earlier said Iran would be “foolish” not to agree to a negotiated settlement.”It’s painful for both parties, but I’d say Iran is not winning this war, and they should talk, and they should talk immediately, before it’s too late,” Trump told reporters as he met Canadian Prime Minister Mark Carney.The US president will miss a day of G7 meetings that was expected to include discussions with the leaders of Ukraine and Mexico.Since Friday, Israel has struck major nuclear and military sites and killed leading commanders and nuclear scientists in Iran, which has responded with its own volley of drones and missiles on Israel.Macron voiced objections to what increasingly appeared to be Israel’s goal — toppling the clerical state that took power after the 1979 revolution toppled the pro-Western shah.”All who have thought that by bombing from the outside you can save a country in spite of itself have always been mistaken,” he said.Iran, since Trump pulled out of an earlier nuclear deal in 2018, has ramped up uranium enrichment but not yet at levels to create an atomic bomb. Israel is widely known to have nuclear weapons but does not acknowledge them publicly.- Tariff talks -The summit comes after months of tumult on the global stage since Trump’s return to the White House.Seeking to shatter a decades-old US-led global economic order, Trump has vowed sweeping tariffs on friends and foes alike although he has postponed implementation until July 9.But Trump voiced optimism about a resolution with Canada and signed documents with UK Prime Minister Keir Starmer to confirm an agreement with Britain.Trump has previously mocked host Canada, stating that the vast but less populated neighbor should become the 51st US state.But Trump has appeared to show more respect to Canada since Carney, a staid former central banker, took over from the more flamboyant Justin Trudeau in March.Trump had taken office seeking diplomacy both on Iran and Ukraine, which Russia invaded in 2022.He has since voiced frustration that Russian President Vladimir Putin has not accepted a US proposal for a ceasefire.
G7 urges Middle East de-escalation as Trump makes hasty summit exit
G7 leaders on Monday called for “de-escalation” in the Middle East starting with the Israel-Iran conflict, as US President Donald Trump hastily left the group’s summit.Trump, who was making his return to the international diplomatic calendar, departed the gathering in the Canadian Rockies a day early as ally Israel pounded Iran.After a day of statements backing diplomacy, Trump ominously took to social media to sound a warning to people in the Iranian capital, whose population is nearly 10 million.”Everyone should immediately evacuate Tehran!” he wrote on his Truth Social platform.Having earlier hesitated at backing a joint statement on the crisis, Trump relented during a dinner at a forested lodge under the snow-capped mountains in Kananaskis.”We urge that the resolution of the Iranian crisis leads to a broader de-escalation of hostilities in the Middle East, including a ceasefire in Gaza,” said the joint statement released by Canada.The statement said Israel “has a right to defend itself” and stressed “the importance of the protection of civilians,” as the growing attacks kill civilians on both sides.The leaders of the club of industrial democracies — Britain, Canada, France, Germany, Italy, Japan and the United States — stated their conviction that Iran “can never have a nuclear weapon.”Trump for weeks said he favored diplomacy, and his envoy Steve Witkoff met five times with Iranian envoys, but he quickly backed Israel’s strikes and said Tehran’s clerical state should have agreed to his terms.At a group photo with fellow G7 leaders before the dinner, Trump said: “I have to be back as soon as I can. I wish I could stay for tomorrow, but they understand, this is big stuff.”French President Emmanuel Macron suggested the United States was ready to make a diplomatic overture.”There was an offer made for a meeting and an exchange,” Macron told reporters.”If the United States can obtain a ceasefire, it is a very good thing,” he added.Soon after his early exit, Trump rebuked his French counterpart, accusing Macron of mischaracterizing the reason for his departure.”Publicity seeking President Emmanuel Macron, of France, mistakenly said that I left the G7 Summit, in Canada, to go back to D.C. to work on a ‘cease fire’ between Israel and Iran,” Trump wrote on Truth Social.”Wrong! He has no idea why I am now on my way to Washington, but it certainly has nothing to do with a Cease Fire. Much bigger than that. Whether purposely or not, Emmanuel always gets it wrong. Stay tuned!”Before his decision to leave early was announced, Trump had told reporters: “As soon as I leave here, we’re going to be doing something.”He has repeatedly declined to say if the United States would participate in Israeli military action, although he has said Washington was not involved in initial strikes and the White House said US forces remained in a defensive posture.- Onus on Iran -Trump earlier said Iran would be “foolish” not to agree to a negotiated settlement.”It’s painful for both parties, but I’d say Iran is not winning this war, and they should talk, and they should talk immediately, before it’s too late,” Trump told reporters as he met Canadian Prime Minister Mark Carney.The US president will miss a day of G7 meetings that was expected to include discussions with the leaders of Ukraine and Mexico.Since Friday, Israel has struck major nuclear and military sites and killed leading commanders and nuclear scientists in Iran, which has responded with its own volley of drones and missiles on Israel.Macron voiced objections to what increasingly appeared to be Israel’s goal — toppling the clerical state that took power after the 1979 revolution toppled the pro-Western shah.”All who have thought that by bombing from the outside you can save a country in spite of itself have always been mistaken,” he said.Iran, since Trump pulled out of an earlier nuclear deal in 2018, has ramped up uranium enrichment but not yet at levels to create an atomic bomb. Israel is widely known to have nuclear weapons but does not acknowledge them publicly.- Tariff talks -The summit comes after months of tumult on the global stage since Trump’s return to the White House.Seeking to shatter a decades-old US-led global economic order, Trump has vowed sweeping tariffs on friends and foes alike although he has postponed implementation until July 9.But Trump voiced optimism about a resolution with Canada and signed documents with UK Prime Minister Keir Starmer to confirm an agreement with Britain.Trump has previously mocked host Canada, stating that the vast but less populated neighbor should become the 51st US state.But Trump has appeared to show more respect to Canada since Carney, a staid former central banker, took over from the more flamboyant Justin Trudeau in March.Trump had taken office seeking diplomacy both on Iran and Ukraine, which Russia invaded in 2022.He has since voiced frustration that Russian President Vladimir Putin has not accepted a US proposal for a ceasefire.
Les psychiatres sont les plus grands adeptes de la téléconsultation, selon une étude Doctolib
Les psychiatres ont nettement plus tendance que les autres médecins à utiliser la téléconsultation, selon des statistiques publiées mardi par Doctolib, dont la plate-forme représente un peu moins de la moitié des téléconsultations françaises.Selon ces chiffres, les psychiatres sont particulièrement nombreux à utiliser la téléconsultation: 63% des psychiatres clients de Doctolib ont recours à cette pratique, contre 42% des généralistes, 46% des pédiatres, 29% des dermatologues, 41% des gynécologues (l’étude se centre sur ces cinq spécialités).Et les psychiatres utilisateurs font un recours important à cette forme particulière de consultation: 20,3% de leurs consultations se passent de cette manière, alors que la proportion n’est que 8,1% pour les généralistes, 5,1% pour les pédiatres, 4,8% pour les gynécologues, et 4,4% pour les dermatologuesQuant aux patients, ils n’hésitent pas à utiliser largement la téléconsultation quand leur psychiatre la leur propose: 11% de ces patients n’ont eu aucune consultation en présentiel dans l’année, selon les chiffres de Doctolib.L’étude de Doctolib confirme par ailleurs que la téléconsultation reste sous-représentée chez les médecins installés en zone rurale: seulement 28,4% des téléconsultations sont effectuées par les médecins ruraux, alors que ces médecins représentent 47% des consultations en présentiel.Côté patients, l’étude montre que les femmes sont sur-représentées: elles représentent 59,5% des patients de téléconsultation, contre 55,2% des patients de consultations en présentiel.Les jeunes adultes de 25 à 34 ans sont également sur-représentés, avec 27,3% des patients de téléconsultation, alors qu’ils ne représentent que 15,3% des consultations en présentiel.Selon Doctolib, les médecins qui utilisent la téléconsultation ont tendance à avoir une clientèle plus importante. Les médecins généralistes utilisant la téléconsultation ont une file active (nombre de patients vus au moins une fois dans l’année) supérieure de 37% à celle de leurs homologues n’y ayant pas recours. L’écart est encore plus grand pour les psychiatres, chez qui il atteint 41%.Le gouvernement organise le 27 juin des Assises de la téléconsultation, qui doivent permettre notamment d’évaluer le cadre réglementaire dans lequel évolue la téléconsultation.Globalement, la téléconsultation qui avait explosé pendant la crise sanitaire représente aujourd’hui moins d’un million de consultation par mois, soit environ 2% des actes réalisés par les médecins, selon les chiffres de l’Assurance maladie.
Ukraine: au moins 14 morts à Kiev dans des frappes russes
Des frappes aériennes russes qui ont ciblé Kiev dans la nuit de lundi à mardi ont fait au moins 14 morts, dont un Américain, ont annoncé les autorités ukrainiennes après l’une des attaques au bilan le plus lourd depuis le début de la guerre en Ukraine.”27 sites dans différents districts de la capitale ont été la cible de tirs ennemis cette nuit. Parmi eux se trouvent des immeubles résidentiels, des établissements éducatifs et des infrastructures critiques”, a déclaré Igor Klymenko, ministre de l’Intérieur ukrainien.”Le bilan des morts a été porté à 14. 44 personnes ont été blessées à Kiev. 6 autres ont été blessées à Odessa”, a précisé le responsable sur la messagerie Telegram.Le chef de l’administration militaire de la capitale ukrainienne, Timour Tkatchenko avait fait état plus tôt d’au 14 morts à Kiev, précisant que des recherches étaient en cours pour retrouver des victimes potentielles dans les décombres.”Dans le district de Solomianski, un citoyen américain de 62 ans est décédé dans une maison située en face de l’endroit où les médecins portaient assistance aux blessés”, a précisé le maire de la capitale ukrainienne Vitali Klitschko mardi sur Telegram.Le maire de Kiev avait averti au début de la nuit que des drones ennemis se dirigaient vers la ville “depuis trois directions”, demandant aux habitants de ne pas quitter leurs abris.Le chef de l’administration militaire de la ville de Kiev, Timour Tkatchenko, a de son côté indiqué qu’une “attaque combinée” de “missiles et des drones” russes avaient provoqué “des incendies dans plusieurs zones” de la capitale.La ville portuaire d’Odessa a aussi subi des attaques. “13 personnes ont été hospitalisées. Des gens pourraient être piégées sous les décombres”, a déclaré le gouverneur de la ville du sud de l’Ukraine Oleg Kiper.Les autorités russes ont de leur côté annoncé des restrictions temporaires de vol sur les quatre aéroports de Moscou.Le chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, a dénoncé sur Telegram de nouvelles frappes russes sur “des immeubles résidentiels à Kiev. La Russie poursuit sa guerre contre les civils.”Les récents pourparlers de paix entre Moscou et Kiev sont bloqués, alors que les deux camps campent sur leurs positions, très éloignées. Moscou a rejeté la trêve “inconditionnelle” voulue par Kiev et les Européens, tandis que l’Ukraine a qualifié d'”ultimatums” les demandes russes.Lundi, Volodymyr Zelensky avait dit espérer parler avec son homologue américain Donald Trump de l’achat par Kiev de matériel militaire à Washington, en marge du G7 au Canada.Mais la rencontre n’aura pas lieu, le président américain ayant écourté son séjour afin de se consacrer selon la Maison Blanche au conflit entre Israël et l’Iran.Donald Trump a quitté a quitté en hélicoptère lundi soir le sommet du G7 au Canada, selon des journalistes sur place.