Budget: le PS veut des gages, le gouvernement dénonce une “prise d’otages” sur l’immigration

A la veille d’une réunion décisive sur le budget, où la censure du gouvernement est en jeu, les socialistes continuent de demander à François Bayrou de retirer ses propos sur “le sentiment de submersion” migratoire, mais le gouvernement les appelle à ne pas prendre en “otage” les finances publiques, “sujet numéro un pour notre pays”.”Nous souhaitons qu’il n’y ait aucune prise d’otage de quelque nature que ce soit sur le budget”, a déclaré mercredi Sophie Primas dans son compte-rendu à la presse du Conseil des ministres. “Les Français ne comprennent pas cette bataille de mots”, a-t-elle ajouté, après que les socialistes ont demandé à François Bayrou de retirer notamment ses propos sur la “submersion” migratoire. Le Premier ministre n’a “pas prévu (…) de s’exprimer sur ce qui lui est reproché. Il laisse aujourd’hui les partis travailler sur le budget”, a ajouté la représentante du gouvernement. Elle assure que les “négociations sont en cours” entre les députés et sénateurs qui se réuniront jeudi en commission mixte paritaire (CMP) pour essayer de trouver un compromis sur le projet de loi de finances pour 2025.Le Parti socialiste, qui cherche à obtenir des concessions en échange d’une non-censure sur le budget, a annulé mardi une réunion prévue avec le gouvernement, après des propos de François Bayrou sur la “submersion” migratoire qui ont fait hurler toute la gauche.Le chef du gouvernement “a déraillé hier et nous l’appelons au sursaut”, “l’intérêt du pays, c’est qu'(il) retire ces mots qui blessent inutilement”, a déclaré mercredi le député socialiste Philippe Brun qui siège au sein de la CMP et évoque un “cataclysme” si la France n’avait pas de budget. – “Coût de l’immigration” -Le député a évoqué des demandes du PS sur le pouvoir d’achat, réclamant une augmentation “immédiate” du Smic mais aussi de la prime d’activité (complément de rémunération de l’État versé aux bas salaires, ndlr).La maire PS de Nantes Johanna Rolland a ajouté une autre condition sur Public Sénat: que François Bayrou dise “qu’il ne va pas toucher” à l’Aide médicale d’État, qui permet aux immigrés sans titre de séjour régulier de se faire soigner et dont le budget a été diminué de 200 millions d’euros par le Sénat à majorité de droite.Elle a aussi appelé les socialistes à “fermement réfléchir” à la censure, qu’elle voterait à ce stade si elle était députée.A l’extrême droite, le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu a tonné: le RN “ne s’achète pas avec des mots”.Alors que son parti veut réduire l’AME à une simple aide d’urgence vitale, il s’est demandé si “après les propos de François Bayrou” le gouvernement allait “s’attaquer au coût de l’immigration” et à la dépense, à ses yeux “exponentielle”, de l’AME. Dans l’expression polémique de “submersion” migratoire, il n’y a “nulle tactique pour plaire ou déplaire à qui que ce soit” pour échapper à la censure, s’est défendu mercredi l’entourage du Premier ministre. C’est “simplement l’expression d’une réalité, ce sentiment éprouvé par certains de nos concitoyens”.- “Pudeurs de gazelle” -“La question, c’est chaos ou pas chaos”, ajoute un dirigeant MoDem. Les socialistes “ont quand même eu des gages solides”. “Les gens n’en peuvent plus de ce chaos permanent”.Mais, concède-t-il, François Bayrou “aurait pu attendre huit jours”, après le budget, pour employer cette expression.”On joue l’avenir institutionnel du pays sur une querelle sémantique”, s’est inquiété le ministre (Horizons) de la Fonction publique Laurent Marcangeli, rejetant “la faute à ceux qui ont des pudeurs de gazelle sur un sujet qui est sérieux”.Les plus droitiers du gouvernement ont défendu la sortie de François Bayrou. Il “a justifié la politique que je souhaite mener”, s’est réjoui mardi Bruno Retailleau (LR, Intérieur). Au-delà de la question migratoire, et des groupes politiques, la pression sur François Bayrou est aussi venue du patron de LVMH Bernard Arnault, qui a fustigé la taxation en préparation des grosses entreprises qui “pousse à la délocalisation”.Mme Primas a assuré “comprendre la colère” de Bernard Arnault mais estimé que “chacun doit prendre part aux efforts”.Le gouvernement ne prévoit cependant d’appliquer cette surtaxe d’impôt sur les sociétés que pendant un an, au lieu des deux ans prévus dans le projet de budget du gouvernement Barnier.

Budget: le PS veut des gages, le gouvernement dénonce une “prise d’otages” sur l’immigration

A la veille d’une réunion décisive sur le budget, où la censure du gouvernement est en jeu, les socialistes continuent de demander à François Bayrou de retirer ses propos sur “le sentiment de submersion” migratoire, mais le gouvernement les appelle à ne pas prendre en “otage” les finances publiques, “sujet numéro un pour notre pays”.”Nous souhaitons qu’il n’y ait aucune prise d’otage de quelque nature que ce soit sur le budget”, a déclaré mercredi Sophie Primas dans son compte-rendu à la presse du Conseil des ministres. “Les Français ne comprennent pas cette bataille de mots”, a-t-elle ajouté, après que les socialistes ont demandé à François Bayrou de retirer notamment ses propos sur la “submersion” migratoire. Le Premier ministre n’a “pas prévu (…) de s’exprimer sur ce qui lui est reproché. Il laisse aujourd’hui les partis travailler sur le budget”, a ajouté la représentante du gouvernement. Elle assure que les “négociations sont en cours” entre les députés et sénateurs qui se réuniront jeudi en commission mixte paritaire (CMP) pour essayer de trouver un compromis sur le projet de loi de finances pour 2025.Le Parti socialiste, qui cherche à obtenir des concessions en échange d’une non-censure sur le budget, a annulé mardi une réunion prévue avec le gouvernement, après des propos de François Bayrou sur la “submersion” migratoire qui ont fait hurler toute la gauche.Le chef du gouvernement “a déraillé hier et nous l’appelons au sursaut”, “l’intérêt du pays, c’est qu'(il) retire ces mots qui blessent inutilement”, a déclaré mercredi le député socialiste Philippe Brun qui siège au sein de la CMP et évoque un “cataclysme” si la France n’avait pas de budget. – “Coût de l’immigration” -Le député a évoqué des demandes du PS sur le pouvoir d’achat, réclamant une augmentation “immédiate” du Smic mais aussi de la prime d’activité (complément de rémunération de l’État versé aux bas salaires, ndlr).La maire PS de Nantes Johanna Rolland a ajouté une autre condition sur Public Sénat: que François Bayrou dise “qu’il ne va pas toucher” à l’Aide médicale d’État, qui permet aux immigrés sans titre de séjour régulier de se faire soigner et dont le budget a été diminué de 200 millions d’euros par le Sénat à majorité de droite.Elle a aussi appelé les socialistes à “fermement réfléchir” à la censure, qu’elle voterait à ce stade si elle était députée.A l’extrême droite, le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu a tonné: le RN “ne s’achète pas avec des mots”.Alors que son parti veut réduire l’AME à une simple aide d’urgence vitale, il s’est demandé si “après les propos de François Bayrou” le gouvernement allait “s’attaquer au coût de l’immigration” et à la dépense, à ses yeux “exponentielle”, de l’AME. Dans l’expression polémique de “submersion” migratoire, il n’y a “nulle tactique pour plaire ou déplaire à qui que ce soit” pour échapper à la censure, s’est défendu mercredi l’entourage du Premier ministre. C’est “simplement l’expression d’une réalité, ce sentiment éprouvé par certains de nos concitoyens”.- “Pudeurs de gazelle” -“La question, c’est chaos ou pas chaos”, ajoute un dirigeant MoDem. Les socialistes “ont quand même eu des gages solides”. “Les gens n’en peuvent plus de ce chaos permanent”.Mais, concède-t-il, François Bayrou “aurait pu attendre huit jours”, après le budget, pour employer cette expression.”On joue l’avenir institutionnel du pays sur une querelle sémantique”, s’est inquiété le ministre (Horizons) de la Fonction publique Laurent Marcangeli, rejetant “la faute à ceux qui ont des pudeurs de gazelle sur un sujet qui est sérieux”.Les plus droitiers du gouvernement ont défendu la sortie de François Bayrou. Il “a justifié la politique que je souhaite mener”, s’est réjoui mardi Bruno Retailleau (LR, Intérieur). Au-delà de la question migratoire, et des groupes politiques, la pression sur François Bayrou est aussi venue du patron de LVMH Bernard Arnault, qui a fustigé la taxation en préparation des grosses entreprises qui “pousse à la délocalisation”.Mme Primas a assuré “comprendre la colère” de Bernard Arnault mais estimé que “chacun doit prendre part aux efforts”.Le gouvernement ne prévoit cependant d’appliquer cette surtaxe d’impôt sur les sociétés que pendant un an, au lieu des deux ans prévus dans le projet de budget du gouvernement Barnier.

Londres approuve l’agrandissement d’Heathrow pour faire redécoller l’économie

Agrandir l’aéroport le plus fréquenté d’Europe pour relancer une économie atone: la ministre des Finances britannique Rachel Reeves veut remettre son pays sur la voie de la croissance et a donné son aval mercredi à une troisième piste sur le hub londonien d’Heathrow.Cette mesure, décriée par les organisations écologistes et une partie de son camp travailliste, figure parmi une série d’annonces très attendues mercredi de Mme Reeves, qui a détaillé dans un discours fleuve son plan de relance.”Ce gouvernement soutient la construction d’une troisième piste à Heathrow”, mais cet agrandissement sera soumis à “une évaluation complète” pour “garantir que le projet est rentable” mais aussi “conforme aux objectifs environnementaux” du pays, a assuré Mme Reeves.”Il est peu probable qu’une troisième piste à Heathrow stimule l’économie britannique, mais elle augmentera certainement le bruit, la pollution de l’air et les émissions de gaz à effet de serre”, a réagi Doug Parr, un responsable de Greenpeace au Royaume-Uni.La chancelière de l’Echiquier, titre officiel de Rachel Reeves, cherche à rassurer des entreprises inquiètes de la hausse massive des cotisations patronales annoncée fin octobre et des marchés encore tièdes quant aux plans du gouvernement d’avoir recours à des emprunts exceptionnels pour investir.- “Nous ne pouvons plus esquiver” -Alors que le gouvernement a déjà approuvé l’agrandissement des aéroports londoniens City et Stansted et pourrait valider sous peu des projets similaires pour Gatwick et Luton, “nous ne pouvons plus esquiver la décision” sur Heathrow, une plateforme qui “nous relie aux marchés émergents du monde entier, ouvrant de nouvelles opportunités de croissance”, a insisté Mme Reeves.Le directeur général de l’aéroport Thomas Woldbye a applaudi “la reconnaissance du rôle essentiel que nous jouons pour l’économie et la croissance au Royaume-Uni”, assurant que le nouveau projet débloquera “des milliards de livres” dans l’économie.Les plans d’agrandissement d’Heathrow ne sont pas nouveaux. Fin 2020, à l’issue d’une saga judiciaire, la Cour suprême britannique avait statué en faveur d’une troisième piste. Mais le projet a depuis été retardé par la pandémie de Covid-19.Il fait encore face à de nombreux obstacles.En particulier, la construction d’une nouvelle piste aurait un coût très élevé: le prix de 14 milliards de livres avait été avancé il y a dix ans mais l’inflation est passée par là et le quotidien The Times évoque désormais une fourchette de 42 à 63 milliards de livres (50 à 75 milliards d’euros).- Mission essentielle -“Cette expansion ne devrait pas avoir lieu tant que le gouvernement n’aura pas montré exactement comment elle sera compatible avec” ses objectifs climatiques, estime Bob Ward, un expert climatique de la London School of Economics (LSE), qui relève cependant “beaucoup de choses positives dans le discours de la Chancelière”.Mme Reeves était en effet attendue au tournant sur la croissance. C’est “la mission essentielle de ce gouvernement”, avait martelé un peu plus tôt le Premier ministre Keir Starmer dans le Times.Après avoir déjà calé au troisième trimestre puis baissé en octobre, le produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni a rebondi légèrement en novembre (+0,1%) mais moins qu’attendu.Le FMI a cependant revu à la hausse mi-janvier sa prévision de croissance pour le pays cette année, à 1,6%.”Une croissance faible n’est pas notre destin”, mais la relance de l’économie “ne se fera pas sans se battre”, a affirmé la chancelière mercredi, déroulant une série d’annonces signalant des assouplissements des règles d’urbanisme ou des mesures de déréglementation pour doper les investissements.Mme Reeves a aussi annoncé le soutien du gouvernement à plusieurs projets d’investissements pour développer un “corridor de croissance” entre Oxford et Cambridge et leurs prestigieuses universités, pour en faire une “Silicon Valley européenne”.Si l’objectif de relance de la croissance est partagé par les députés travaillistes, Rachel Reeves doit encore convaincre dans son propre camp sur une expansion d’Heathrow loin de faire l’unanimité.

C1: le premier tour s’achève en feu d’artifice de 18 matches simultanés

La première phase de la Ligue des champions nouvelle formule se conclut mercredi (21h00) sur une apothéose de 18 matches simultanés, qui offriront du suspense à tous les étages et dessineront l’avenir des quatre clubs français engagés.. Une soirée de télé rareLa petite musique du but au multiplex promet de résonner encore et encore. Dix-huit matches auront lieu simultanément, d’abord pour des raisons d’équité, pour éviter les calculs des participants. Mais l’UEFA se gargarise de ce spectacle unique pour justifier sa nouvelle formule à poule unique, 36 équipes et huit journées: “un incroyable final”.Le diffuseur unique de la compétition en France, Canal+, est tout aussi excité: en dehors des rencontres diffusées individuellement, “on proposera aussi le plus grand multiplex de l’histoire”, souligne Thomas Sénécal, patron des sports de la chaîne cryptée, auprès du journal Le Parisien.. Le top 8, cercle très ferméSi 24 équipes sur 36 échappent à l’élimination au bout des huit journées, seules huit sont qualifiées directement pour les huitièmes de finale et évitent les dangereux barrages de février. Seuls Liverpool (1er, 21 points) et Barcelone (2e, 18 points) sont à cette heure certains de décrocher ce sésame, et Arsenal (16 points et +12 à la différence de buts) quasi certain. Mais l’Inter Milan contre Monaco, l’Atlético Madrid à Salzbourg, l’AC Milan à Zagreb et Lervekusen contre le Sparta Prague vont devoir être sérieux pour rester dans le top 8. Quant à l’Atalanta (8e), son déplacement à Barcelone lui promet quelques sueurs froides.. Les barrages ou la voie de garageInitialement, le Real Madrid, le Bayern Munich ou encore Manchester City lorgnaient vers le top 8 plutôt que vers cette phase au nom ingrat, “les barrages”, qui obstruent la route des huitièmes de finale avec une double confrontation usante en février.Mais cela vaut mieux qu’une sortie de route. Pour le City de Guardiola (8 points), il faut absolument gagner contre Bruges pour sortir de la 25e place. Mais même un club à l’abri comme le Real Madrid de Mbappé (16e, 12 points) espèrera, à Brest, encore grimper pour décrocher l’adversaire le plus clément en février.Car c’est le charme de cette formule: chaque club se bat pour grappiller des places au classement, qui conditionnera leur tableau après la phase de ligue.. La revanche des clubs françaisLe public hexagonal a peut-être davantage vibré qu’ailleurs en Europe, puisque contrairement à l’image de faiblesse qu’il véhicule à l’étranger, trois de ses quatre clubs engagés ont brillé. Brest, l’un des plus Petits Poucets de la compétition, a longtemps figuré dans le top 8. Treizième avec 13 points, les Finistériens reçoivent le Real avec l’espoir de ne pas reculer, mais disputer les barrages est déjà acquis. Tout comme pour Lille (12e, 13 points), qui accueille le Feyenoord Rotterdam après avoir réalisé plusieurs exploits (contre le Real, l’Atlético…). Et pour Monaco (10e, 13 points), au déplacement difficile à l’Inter Milan.De son côté, le PSG, seule écurie française taillée en théorie pour jouer la gagne en C1, a longtemps paniqué à l’idée de vivre une humiliante élimination, la faute à des faux pas évitables contre le PSV Eindhoven et l’Atlético. Mais la victoire renversante contre City (4-2) mercredi dernier lui permet de se contenter d’un nul à Stuttgart mercredi pour voir les barrages.

C1: le premier tour s’achève en feu d’artifice de 18 matches simultanés

La première phase de la Ligue des champions nouvelle formule se conclut mercredi (21h00) sur une apothéose de 18 matches simultanés, qui offriront du suspense à tous les étages et dessineront l’avenir des quatre clubs français engagés.. Une soirée de télé rareLa petite musique du but au multiplex promet de résonner encore et encore. Dix-huit matches auront lieu simultanément, d’abord pour des raisons d’équité, pour éviter les calculs des participants. Mais l’UEFA se gargarise de ce spectacle unique pour justifier sa nouvelle formule à poule unique, 36 équipes et huit journées: “un incroyable final”.Le diffuseur unique de la compétition en France, Canal+, est tout aussi excité: en dehors des rencontres diffusées individuellement, “on proposera aussi le plus grand multiplex de l’histoire”, souligne Thomas Sénécal, patron des sports de la chaîne cryptée, auprès du journal Le Parisien.. Le top 8, cercle très ferméSi 24 équipes sur 36 échappent à l’élimination au bout des huit journées, seules huit sont qualifiées directement pour les huitièmes de finale et évitent les dangereux barrages de février. Seuls Liverpool (1er, 21 points) et Barcelone (2e, 18 points) sont à cette heure certains de décrocher ce sésame, et Arsenal (16 points et +12 à la différence de buts) quasi certain. Mais l’Inter Milan contre Monaco, l’Atlético Madrid à Salzbourg, l’AC Milan à Zagreb et Lervekusen contre le Sparta Prague vont devoir être sérieux pour rester dans le top 8. Quant à l’Atalanta (8e), son déplacement à Barcelone lui promet quelques sueurs froides.. Les barrages ou la voie de garageInitialement, le Real Madrid, le Bayern Munich ou encore Manchester City lorgnaient vers le top 8 plutôt que vers cette phase au nom ingrat, “les barrages”, qui obstruent la route des huitièmes de finale avec une double confrontation usante en février.Mais cela vaut mieux qu’une sortie de route. Pour le City de Guardiola (8 points), il faut absolument gagner contre Bruges pour sortir de la 25e place. Mais même un club à l’abri comme le Real Madrid de Mbappé (16e, 12 points) espèrera, à Brest, encore grimper pour décrocher l’adversaire le plus clément en février.Car c’est le charme de cette formule: chaque club se bat pour grappiller des places au classement, qui conditionnera leur tableau après la phase de ligue.. La revanche des clubs françaisLe public hexagonal a peut-être davantage vibré qu’ailleurs en Europe, puisque contrairement à l’image de faiblesse qu’il véhicule à l’étranger, trois de ses quatre clubs engagés ont brillé. Brest, l’un des plus Petits Poucets de la compétition, a longtemps figuré dans le top 8. Treizième avec 13 points, les Finistériens reçoivent le Real avec l’espoir de ne pas reculer, mais disputer les barrages est déjà acquis. Tout comme pour Lille (12e, 13 points), qui accueille le Feyenoord Rotterdam après avoir réalisé plusieurs exploits (contre le Real, l’Atlético…). Et pour Monaco (10e, 13 points), au déplacement difficile à l’Inter Milan.De son côté, le PSG, seule écurie française taillée en théorie pour jouer la gagne en C1, a longtemps paniqué à l’idée de vivre une humiliante élimination, la faute à des faux pas évitables contre le PSV Eindhoven et l’Atlético. Mais la victoire renversante contre City (4-2) mercredi dernier lui permet de se contenter d’un nul à Stuttgart mercredi pour voir les barrages.

Lion cub gifted to Pakistani YouTube star causes wedding chaos

A Pakistani YouTube star who was gifted a lion cub on his wedding day has avoided jail after promising a judge to upload animal rights videos for a year.Rajab Butt has one of the largest online followings in the South Asian country and his week-long nuptials in late December were plastered over celebrity gossip websites. When a sleepy lion cub, resembling young Simba from the 2019 “Lion King” film, was presented to him in a gold-chained cage in front of thousands of guests who partied late into the night in the eastern megacity of Lahore, pictures spread rapidly online.Butt captioned a video of the event “it’s raining gifts”, racking up nearly 10 million views.The morning after, police raided his house, confiscated the cub and kept the newly-wed in custody overnight.”We found out about the lion cub through social media,” said Faisal Mushtaq, an inspector from the Punjab provincial wildlife department.Police officers went to Butt’s house and found the lion cub roaming around the garage, he said.”It was in a poor condition, as it was very cold,” said Mushtaq. Last week, Butt pleaded guilty to owning an undocumented wild animal but the judge waived a possible fine and prison sentence of up to two years for a more tailored punishment.Every month for one year, he must post a five-minute video dedicated to animal rights, said the order by judge Hamid Ul Rahman Nasir. The social media influencer agreed to the conditions, after admitting in a court statement that he “set a poor example” by accepting the gift and going on to “glorify it”.Butt is one of the country’s highest-paid YouTube stars, according to the platform, and usually posts videos about his family’s daily life, from arguments to new car purchases.Tanvir Janjua, a veteran wildlife official in Punjab, said the cub was likely bought for between 700,000 and 800,000 Pakistani rupees ($2,500-$2,900).”It is so wrong, morally and legally, to take away such a small cub from its mother,” which was likely still feeding it, he told AFP.- New regulations -A week after the YouTuber was arrested, an adult lion escaped from his cage, running through the narrow streets of a Lahore neighbourhood as residents clambered to their rooftops. The full-grown adult male was eventually shot dead by a security guard, prompting heated outrage on social media about the dangers of keeping a big cat in a residential area. Big cats are imported and bred across Pakistan, seen as symbols of wealth and power to the elite that own them.Last year, Pakistan Muslim League-Nawaz, which rules the government, banned supporters from bringing lions — the symbol of the party — to political rallies.However, stringent new regulations banning private ownership of big cats in residential areas are currently making their way through Punjab’s provincial government. Breeders would have to buy a licence and have at least 10 acres (four hectares) of land on a site approved by wildlife officials. – ‘Never be your pet’ -The gifted lion cub, which hasn’t been named, is now enjoying the winter sun in an open pen at Lahore’s sprawling Safari Zoo on the edge of the city, under the watchful eye of a handler.Janjua, also the zoo’s deputy director, has conducted hundreds of raids against owners, breeders and poachers over the past 33 years to confiscate wild animals, including lions which often had their teeth and claws removed.”Look at these YouTubers who use these animals to get clicks. What kind of a message are they spreading by being cruel to these animals?” he said, scornful of those who parade them in their cars and at political rallies. “They can never be your pet. For two or three months it won’t say anything but after that, it will turn aggressive.”As he nears retirement, Janjua says attitudes towards animals have worsened throughout his career. Laws, however, have improved, he says. “Now wildlife officials have dedicated uniforms, weapons and we will get our own courts,” he told AFP. “The courts that already exist are now strict about animal cruelty.”

Rescapée des flammes, une maison anti-incendies offre des leçons pour reconstruire Los Angeles

Dans une rue de Los Angeles cernée de ruines calcinées, une villa reste miraculeusement intacte. Loin de devoir sa survie au hasard, cette habitation anti-feu offre quantité d’inspirations pour reconstruire la ville, selon l’architecte Michael Kovac.”Nous avons toujours su qu’un incendie viendrait ici”, confie à l’AFP cet habitant du quartier de Pacific Palisades, installé avec son épouse Karina Maher au sommet d’une colline vulnérable.Pour se préparer, ce couple d'”écologistes convaincus” a conçu sa maison avec minutie.Les murs sont recouverts d’un bardage en fibre de ciment, les vitres sont isolées pour avoir le plus haut degré de protection à la chaleur, et le toit anti-feu est végétalisé, avec un terreau offrant une couche supplémentaire de protection.Au lieu d’une pelouse, le jardin est pensé comme un “espace de défense”, avec un parterre de roches volcaniques, parsemé d’agaves, d’oliviers nains et de coussins de belle-mère – des plantes désertiques.Le tout protégé par un système d’arrosage, qui permet d’asperger du produit ignifuge retardant la progression des flammes.”Si la plupart des maisons étaient construites selon une norme plus proche de celle-ci, je pense que le feu aurait pu être contenu”, regrette M. Kovac.L’architecte reste pantois devant l’étendue des dégâts provoqués par les incendies de Los Angeles, annoncés comme les plus coûteux de l’histoire américaine. En plein hiver, les flammes ont notamment presque rasé Pacific Palisades, un quartier plus vaste que Manhattan.- “Choix des matériaux” -A 62 ans, il espère que la reconstruction de la ville provoquera une vaste prise de conscience. Car aux Etats-Unis, de nombreuses maisons sont encore construites avec beaucoup de bois, à cause d’habitudes professionnelles qui ont la vie dure et de préférences esthétiques.”Utiliser des matériaux résistants au feu peut être très efficient en termes de coûts”, souligne-t-il. “Le choix d’utiliser du bardage en ciment plutôt qu’en bois, ça a un coût quasiment neutre.”La vidéosurveillance de sa maison montre le déluge de braises, attisées par des vents dignes d’un ouragan, qui s’est abattu sur sa rue. Dans son voisinage immédiat, aucune habitation n’a survécu.”Quand c’est enveloppé de braises et encerclé par les flammes, (…) il n’y a plus que le choix des matériaux et sa conception qui protège la maison.”Ces incendies “ne sont qu’un exemple supplémentaire des effets du changement climatique”, estime Mme Maher, son épouse. “Nous connaissons les solutions pour le ralentir, mais nous connaissons aussi celles pour s’y adapter, et c’est que nous devons tous faire.”Les feux sont “une excellente occasion, dans une situation horrible, d’essayer d’intégrer une série de bonnes pratiques”, confirme la scientifique Yana Valachovic, spécialiste des constructions anti-incendies à l’université de Californie.Elle recommande de protéger les voies d’aérations des maisons, pour empêcher que des braises s’y faufilent, d’utiliser des fenêtres en verre trempé, résistant à la chaleur, et de repenser son jardin.”L’adaptation aux incendies ne requiert pas un investissement énorme, juste de vivre un peu différemment”, insiste-t-elle auprès de l’AFP.- Plan d’urbanisme -Mais au-delà des normes de construction, les incendies provoquent un débat bien plus large à Los Angeles. Dans cette mégapole composée d’une mosaïque de banlieues tentaculaires, où les enfilades de maisons pavillonnaires laissent peu de place aux immeubles d’habitation collectifs, faut-il forcément reconstruire sur le même modèle ? “Le plan d’urbanisme (…) est un problème”, souligne M. Kovac.L’architecte s’inquiète des décrets déjà signés par le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, et la maire, Karen Bass, pour rebâtir au plus vite. Selon lui, ils risquent d’aboutir à l’érection de nouvelles maisons trop proches les unes des autres, ce qui a favorisé la propagation du feu à Pacific Palisades.Comme de nombreux professionnels, il aimerait que la ville prenne le temps de tirer les leçons du drame. D’autant qu’elle pourrait en profiter pour construire plus d’habitat collectif, afin d’alléger la crise du logement en Californie.”Nous devons faire en sorte que ce quartier redevienne plus sûr et qu’il prenne en compte certaines des nouvelles réalités liées à la nécessité d’augmenter le nombre de logements”, argue-t-il.