Sous la pression de Trump, l’UE adopte un cap résolument pro-business

Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles a dévoilé mercredi sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du “quinquennat” d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement.La publication de cette “boussole de compétitivité” intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle… “Il est temps de relancer le moteur de l’innovation” en Europe, a déclaré la présidente de la Commission européenne. Elle a cependant assuré qu’il n’était pas question de renoncer aux engagements environnementaux du Pacte Vert, en particulier la neutralité clmatique de l’UE. “Les objectifs sont gravés dans le marbre: nous devons les atteindre d’ici à 2050. Il est absolument vital et nécessaire que nous y parvenions”, a martelé la dirigeante allemande.Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés.De premières propositions concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février. – Choc de simplification -Des dizaines de législations seront revues pour réduire les obligations des entreprises, en particulier un texte emblématique sur le devoir de vigilance des entreprises envers leurs sous-traitants.”Sous couvert de +simplification+, cette initiative démantèlera des protections essentielles pour les citoyens européens, l’environnement et le climat, a dénoncé l’ONG Friends of the Earth.A l’inverse, Markus Beyrer, directeur général de l’organisation patronale BusinessEurope, a salué “un signal clair que l’UE est engagée à renforcer son économie”. Depuis la guerre en Ukraine, l’Europe a perdu son approvisionnement en gaz russe bon marché et subit un coût de l’énergie très supérieur à ses concurrents internationaux.Pour sauver son industrie, l’UE doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles. “Nous devons développer davantage notre production d’énergie issue de sources renouvelables, et, dans certains pays, du nucléaire”, a déclaré à Davos Ursula von der Leyen, reconnaissant le rôle de l’atome longtemps tabou à Bruxelles.La “boussole” de la Commission préconise aussi de “faciliter les contrats de long terme d’achat d’électricité” et d’accélérer l’investissement dans le réseau de transport et de stockage d’énergie.Des aides publiques “ciblées et simplifiées” seront mises en place pour encourager la transition verte de l’industrie. Pour une efficacité maximale, le vice-président de la Commission, en charge de la stratégie industrielle, Stéphane Séjourné voudrait viser prioritairement “les 100 premiers sites émetteurs de CO2” qui représentent plus de la moitié des émissions industrielles en Europe.Des labels pour développer la demande en produits bas carbone seront créés. Bruxelles entend par exemple développer l’acier “vert” dont la demande est aujourd’hui quasiment nulle en raison de coûts prohibitifs.- Assouplir les règles de concurrence -L’innovation dans le secteur technologique nécessite de très gros budgets que seules les plus grandes entreprises sont en mesure d’assumer. D’où des mariages géants au niveau international.Or, quand la Commission, gendarme de la concurrence dans l’UE, étudie une fusion, elle prend essentiellement en compte son impact sur les prix ce qui freine la création de champions européens. Mario Draghi a recommandé d’adapter la réglementation des concentrations pour tenir compte aussi des effets positifs sur l’innovation. Stéphane Séjourné veut accélérer la réouverture de mines de métaux rares en Europe et a déjà reçu 170 projets d’exploitation ou de recherches minières, des projets souvent contestés localement pour leur impact environnemental.L’objectif est de réduire les dépendances européennes, notamment envers la Chine. “On va faciliter” l’attribution de permis, affirme le commissaire chargé de la stratégie industrielle. La “boussole” prévoit également la création d’une plateforme pour l’achat en commun de matières premières stratégiques. Surtout, elle annonce l’introduction dès l’an prochain d’une “préférence européenne dans les marchés publics” pour certaines technologies critiques.Le marché unique a plus de trente ans et il a aidé à faire naître des géants européens dans la chimie, l’aéronautique ou l’automobile. Mais il souffre d’angles morts: la finance, mais aussi les télécoms, l’énergie ou la défense restent morcelés par des réglementations nationales différentes.”Supprimer les barrières restantes et élargir le marché unique contribuera à la compétitivité dans toutes ses dimensions”, souligne la Commission.Unifier les marchés de capitaux européens est une priorité, mais les intérêts nationaux divergents ont empêché tout progrès depuis dix ans. Résultat: l’Europe dispose d’une monnaie unique mais ses start-up restent incapables d’effectuer les levées de fonds géantes de leurs concurrentes aux Etats-Unis. Ursula von der Leyen a promis à Davos une première mesure concrète: la création de “nouveaux produits d’épargne et d’investissement européens”.

Maladies liées à la pollution de l’air: une photographie du “fardeau considérable”

AVC, asthme, cancer du poumon, diabète… L’exposition au long cours à la pollution atmosphérique entraîne un “fardeau considérable”, sanitaire et économique, avec plusieurs dizaines de milliers de nouveaux cas de maladies chaque année dans l’Hexagone, conclut une étude inédite publiée mercredi.On savait déjà que 40.000 décès étaient attribuables chaque année aux particules fines. Cette fois, Santé publique France (SpF) a évalué, sur la période 2016-2019 – donc avant la pandémie de Covid – l’impact de la pollution de l’air sur le développement de huit maladies au lien avéré avec l’exposition aux particules fines et au dioxyde d’azote.Cancer du poumon, BPCO, asthme, pneumopathie et autres infections aiguës des voies respiratoires inférieures (grippe exclue), mais aussi AVC, infarctus, hypertension et diabète de type 2 ont été explorés.D’une maladie et d’un polluant à l’autre, “entre 12 et 20% des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant (soit 7.000 à 40.000 cas). Chez l’adulte, c’est entre 7 et 13% des nouveaux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires ou métaboliques (4.000 à 78.000 cas)” qui sont attribuables chaque année à la pollution de l’air, selon ces travaux.”Certaines populations sont plus vulnérables”: les enfants, davantage exposés à des maladies ultérieures en raison d’une capacité respiratoire entravée, les personnes âgées, les femmes enceintes, les travailleurs ou sportifs en extérieur, les fumeurs, a noté Sylvia Medina, coordonnatrice du programme Air et Santé de Santé publique France, lors d’une conférence de presse.”Réduire les niveaux des particules fines et de dioxyde d’azote dans l’air ambiant” permettrait d’éviter “plusieurs dizaines de milliers de cas de maladies” souligne l’étude menée avec plusieurs organismes partenaires.Ramener les concentrations aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) éviterait les trois quarts des cas de maladies liées à l’exposition aux particules fines (PM2,5) et diviserait par deux celles liées au dioxyde d’azote (NO2). Ainsi, 30.000 nouveaux cas d’asthme chez les enfants de 0 à 17 ans seraient épargnés.- “Poids économique majeur” –  Si l’impact de la pollution de l’air sur les naissances prématurées et la survenue de maladies neurodégénératives comme les troubles autistiques ou Parkinson est établi, les données actuelles ne permettent pas encore de les quantifier, selon SpF. Idem pour les particules ultrafines, a précisé Sylvia Medina.Si l'”on sait que les populations les plus défavorisées ont un niveau de santé plus fragile et plus de difficultés d’accès aux soins”, a rapporté Guillaume Boulanger (direction Santé Environnement Travail, à SPF), les chercheurs n’ont pas mis en évidence, à Rennes, Strasbourg, Lyon et Paris, “que les populations plus défavorisées étaient plus exposées à la pollution”.En revanche le “poids économique majeur” de l’impact de la pollution de l’air a, lui, été chiffré, en partenariat avec l’école Aix-Marseille School of Economics. Résultat: “12,9 milliards d’euros en lien avec les PM2,5, soit environ 200 euros par an et par habitant, et 3,8 milliards d’euros pour le NO2, soit 59 euros par an et par habitant”.Cela comprend la consommation de ressources médicales (consultations, médicaments, hospitalisations, transports…), les ressources perdues par la société (salaires, moindre accès au marché du travail, retraite anticipée) et la perte de bien-être pour les patients, a détaillé l’économiste Olivier Chanel.Une nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air va durcir en 2030 les seuils de particules et de dioxydes d’azote.”C’est un premier pas, qui supprimerait 15% du fardeau total des maladies prises en compte dans notre étude”, a déclaré à l’AFP Guillaume Boulanger. L’objectif français reste toutefois de viser les valeurs OMS, plus ambitieuses.Les politiques publiques, au risque d’être impopulaires, doivent poursuivre leurs efforts sur tout le territoire et sur toutes les sources de polluants de l’air, notamment le trafic routier mais aussi le chauffage au bois, l’industrie, les émissions du secteur agricole, ont plaidé les experts.Ces dernières années, l’action s’est aussi prolongée en justice.En juin 2023, l’État a ainsi été condamné, pour la première fois, à indemniser des victimes de la pollution de l’air par un tribunal, qui a jugé que deux enfants atteints de bronchiolites et otites répétées avaient été rendus malades en raison, entre autres, du dépassement des seuils de pollution en région parisienne.

Maladies liées à la pollution de l’air: une photographie du “fardeau considérable”

AVC, asthme, cancer du poumon, diabète… L’exposition au long cours à la pollution atmosphérique entraîne un “fardeau considérable”, sanitaire et économique, avec plusieurs dizaines de milliers de nouveaux cas de maladies chaque année dans l’Hexagone, conclut une étude inédite publiée mercredi.On savait déjà que 40.000 décès étaient attribuables chaque année aux particules fines. Cette fois, Santé publique France (SpF) a évalué, sur la période 2016-2019 – donc avant la pandémie de Covid – l’impact de la pollution de l’air sur le développement de huit maladies au lien avéré avec l’exposition aux particules fines et au dioxyde d’azote.Cancer du poumon, BPCO, asthme, pneumopathie et autres infections aiguës des voies respiratoires inférieures (grippe exclue), mais aussi AVC, infarctus, hypertension et diabète de type 2 ont été explorés.D’une maladie et d’un polluant à l’autre, “entre 12 et 20% des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant (soit 7.000 à 40.000 cas). Chez l’adulte, c’est entre 7 et 13% des nouveaux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires ou métaboliques (4.000 à 78.000 cas)” qui sont attribuables chaque année à la pollution de l’air, selon ces travaux.”Certaines populations sont plus vulnérables”: les enfants, davantage exposés à des maladies ultérieures en raison d’une capacité respiratoire entravée, les personnes âgées, les femmes enceintes, les travailleurs ou sportifs en extérieur, les fumeurs, a noté Sylvia Medina, coordonnatrice du programme Air et Santé de Santé publique France, lors d’une conférence de presse.”Réduire les niveaux des particules fines et de dioxyde d’azote dans l’air ambiant” permettrait d’éviter “plusieurs dizaines de milliers de cas de maladies” souligne l’étude menée avec plusieurs organismes partenaires.Ramener les concentrations aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) éviterait les trois quarts des cas de maladies liées à l’exposition aux particules fines (PM2,5) et diviserait par deux celles liées au dioxyde d’azote (NO2). Ainsi, 30.000 nouveaux cas d’asthme chez les enfants de 0 à 17 ans seraient épargnés.- “Poids économique majeur” –  Si l’impact de la pollution de l’air sur les naissances prématurées et la survenue de maladies neurodégénératives comme les troubles autistiques ou Parkinson est établi, les données actuelles ne permettent pas encore de les quantifier, selon SpF. Idem pour les particules ultrafines, a précisé Sylvia Medina.Si l'”on sait que les populations les plus défavorisées ont un niveau de santé plus fragile et plus de difficultés d’accès aux soins”, a rapporté Guillaume Boulanger (direction Santé Environnement Travail, à SPF), les chercheurs n’ont pas mis en évidence, à Rennes, Strasbourg, Lyon et Paris, “que les populations plus défavorisées étaient plus exposées à la pollution”.En revanche le “poids économique majeur” de l’impact de la pollution de l’air a, lui, été chiffré, en partenariat avec l’école Aix-Marseille School of Economics. Résultat: “12,9 milliards d’euros en lien avec les PM2,5, soit environ 200 euros par an et par habitant, et 3,8 milliards d’euros pour le NO2, soit 59 euros par an et par habitant”.Cela comprend la consommation de ressources médicales (consultations, médicaments, hospitalisations, transports…), les ressources perdues par la société (salaires, moindre accès au marché du travail, retraite anticipée) et la perte de bien-être pour les patients, a détaillé l’économiste Olivier Chanel.Une nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air va durcir en 2030 les seuils de particules et de dioxydes d’azote.”C’est un premier pas, qui supprimerait 15% du fardeau total des maladies prises en compte dans notre étude”, a déclaré à l’AFP Guillaume Boulanger. L’objectif français reste toutefois de viser les valeurs OMS, plus ambitieuses.Les politiques publiques, au risque d’être impopulaires, doivent poursuivre leurs efforts sur tout le territoire et sur toutes les sources de polluants de l’air, notamment le trafic routier mais aussi le chauffage au bois, l’industrie, les émissions du secteur agricole, ont plaidé les experts.Ces dernières années, l’action s’est aussi prolongée en justice.En juin 2023, l’État a ainsi été condamné, pour la première fois, à indemniser des victimes de la pollution de l’air par un tribunal, qui a jugé que deux enfants atteints de bronchiolites et otites répétées avaient été rendus malades en raison, entre autres, du dépassement des seuils de pollution en région parisienne.

Prince Feisal Al-Hussein says he can ‘bridge gap’ in Olympic movement

Prince Feisal Al-Hussein of Jordan says he can bridge continents and cultures if he becomes the first president of the International Olympic Committee from outside Europe and the United States.The 61-year-old brother of King Abdullah II is a familiar face at the IOC but believes he can offer something radically different to the other six candidates bidding to succeed Thomas Bach of Germany.”All the previous presidents have been either from Europe or from the US. We need to have people that can understand the globe and can better bridge between East and West, from the global South and the North,” the prince said in a round table session with international media this week.”That’s part of me. Culturally I am eastern, but I was also western-educated. I can help bridge that divide.” The 61-year-old wasted no time in tackling the question of why a prince would want to put himself on the line — and under scrutiny — to bid to become arguably the most powerful person in sport.”I was born into a family where service was a lifelong commitment and it was something that you were brought up with,” he said.”My late father used to say, ‘if you can do something to change the world, to make it a better place, then it is your duty to be able to do so’.”The Olympic movement is an extension of my lifetime in service. All the experiences I’ve had have culminated in a position where I can serve the Olympic movement.”One of the thorniest questions he would face as Olympic chief would be whether to fully re-admit Russia to the fold. Russia was banned from the Paris Olympics last year over the invasion of Ukraine, which President Vladimir Putin launched in 2022 days after the Beijing Winter Olympics closed.- ‘Fundamental values’ -Following the invasion, Russia moved to incorporate the sports federations of four Ukrainian regions, in a breach of the Olympic Charter.”The issue of why Russia has been sanctioned, whether some people agree with it or disagree with it, was because of a violation of the Olympic Charter,” the prince said.”If there is an opportunity, I believe in inclusion, not exclusion… so ultimately I would love for them to return but the Olympic Charter is what governs us all in the Olympic movement.”Unless the membership decide to change the Charter, as president I will defend (it).”So if there is a respect for the Olympic Charter and no violation, why should I sanction them?”Whether that involves issues of ceasefire (in Ukraine) or whatever, that is for politicians to solve.”Any new IOC president will have to work with US President Donald Trump, with Los Angeles hosting the 2028 Summer Olympics and Salt Lake City awarded the 2034 Winter Games. FIFA president Gianni Infantino has been accused of taking a partisan approach to Trump after attending his inauguration, but the prince said he would not engage in “cheerleading”.”I am not willing to sacrifice the fundamental values that I have just to appease an individual,” he said.”If on the other hand this is what the IOC believes is the right way to move forward, then I am willing to respect that.”He said Trump was “a great sports lover” who would not stand in the way of the Olympics.”He has supported LA and he will support Salt Lake City.”The prince and his fellow candidates including former Olympic swimmer Kirsty Coventry, track and field icon and World Athletics chief Sebastian Coe and IOC veteran Juan Antonio Samaranch Junior will give presentations to IOC members in Lausanne on Thursday.The new president will be elected at an IOC session in Greece on March 18-21.  

Kirsty Coventry hopes to make waves in IOC presidential raceWed, 29 Jan 2025 14:25:36 GMT

Former swimming great Kirsty Coventry says she sees no problem in being a candidate to become the most powerful person in sport despite being a minister in the Zimbabwean government whose election in 2023 was described as neither “free nor fair.”The two-time Olympic gold medallist — she has seven medals in all — has been …

Kirsty Coventry hopes to make waves in IOC presidential raceWed, 29 Jan 2025 14:25:36 GMT Read More »

Etats-Unis: la Fed en passe de maintenir ses taux, Trump au tournant

La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait laisser ses taux inchangés mercredi pour sa première décision depuis le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, déterminé à se mêler de politique monétaire pour obtenir des baisses de taux.Le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a entamé son deuxième et dernier jour de réunion mercredi à 09H00 (14H00 GMT) “comme prévu”, a indiqué un porte-parole de l’institution à l’AFP.La Fed publiera sa décision mercredi à 14H00 (19H00 GMT) et son président, Jerome Powell, tiendra une conférence de presse 30 minutes plus tard.Les acteurs de la finance s’attendent à voir les taux directeurs demeurer à leur niveau actuel.L’économie reste solide, le marché de l’emploi aussi, et l’inflation semble en passe d’être contenue, bien qu’encore au-delà de la cible de 2% – autant de raisons pour patienter un peu avant une nouvelle baisse des taux.Surtout que les responsables de la Fed naviguent à vue en attendant que les promesses de campagne de Donald Trump soient – ou non – mises en place et de pouvoir jauger leur incidence sur la vie des Américains. L’ombre de Donald Trump planera certainement au-dessus de la prise de parole de Jerome Powell.Le chef de l’Etat et magnat de l’immobilier a “exigé” la semaine dernière que les “taux d’intérêt baissent immédiatement”.”Je les laisse faire mais si je ne suis pas d’accord, je le ferai savoir”, a-t-il prévenu, assurant qu’il s’y connaissait mieux en taux d’intérêt “que celui qui en est le principal responsable” – une référence directe à Jerome Powell.Le président américain a par ailleurs indiqué qu’il échangerait avec M. Powell “au bon moment”.Le pouvoir exécutif propose les candidats aux postes les plus hauts de la Fed mais il n’a pas la possibilité de mettre fin prématurément à leurs fonctions, une condition nécessaire pour préserver l’indépendance de l’institution vis-à-vis du pouvoir politique.Lors de son premier mandat, Donald Trump avait lui-même proposé que M. Powell devienne président de la Fed.- “Ambiguïté” -Dans ce contexte, les analystes s’attendent à voir Jerome Powell jouer les équilibristes et donner des informations au compte-gouttes.”Le plus intéressant à suivre, ce sera la manière dont Jerome Powell répondra aux questions sur les déclarations de Donald Trump et sa volonté de voir les taux baisser”, a déclaré à l’AFP Sam Stovall, analyste au cabinet CFRA Research.”On s’attend à ce que M. Powell dise que les taux baisseront, et c’est à peu près tout”, a-t-il ajouté. Selon Mark Zandi, de Moody’s, “la Fed ne bougera pas tant qu’elle n’aura pas plus de visibilité sur les politiques économiques du gouvernement Trump”.”Trump colle à son scénario, qui implique beaucoup d’ambiguïté et de mise en scène. (…) C’est vraiment difficile de savoir ce que le président va faire, quand, et comment”, poursuit l’économiste auprès de l’AFP. Le républicain s’est engagé pendant la campagne à rendre du pouvoir d’achat aux Américains, essorés par plusieurs années de forte inflation.Il a dans le même temps promis des mesures jugées de nature à relancer l’inflation par de nombreux experts: droits de douane sur tous les produits entrant aux Etats-Unis, baisses d’impôts, expulsions massives de sans-papiers (qui pourraient avoir un impact en réduisant la main-d’oeuvre disponible).Mark Zandi n’écarte pas l’hypothèse que la Fed finisse par devoir relever ses taux, pour étouffer tout regain d’inflation.Une telle décision doucherait les espoirs des acteurs de la finance de voir le coût du crédit baisser pour les entreprises et les particuliers.La banque centrale avait systématiquement abaissé ses taux lors de ses trois dernières réunions, pour un total d’un point de pourcentage.Les taux se situent désormais dans la fourchette de 4,25 à 4,50%, après avoir plafonné pendant plus d’un an entre 5,25 et 5,50%, un niveau élevé pour juguler la forte inflation post-pandémie de Covid-19.

Inde: une bousculade fait au moins 30 morts au pèlerinage hindou de la Kumbh Mela

Une bousculade a fait au moins 30 morts et 90 blessés mercredi pendant le pèlerinage hindou de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, présenté comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps, a annoncé la police.Il s’agit du premier bilan communiqué par les autorités près de 18 heures après l’accident. “30 fidèles sont malheureusement décédés et blessés ont été transportés à l’hôpital”, a annoncé Vaibhav Krishna, un officier supérieur de la police, à Prayagraj, lors d’une brève conférence de presse.Mercredi matin un médecin, avait déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP à Prayagraj, la ville où se tient ce pèlerinage, que la bousculade avait fait au moins 15 morts et de nombreux blessés, dont certains grièvement. Organisé tous les 12 ans à Prayagraj, ce festival réunit pendant six semaines des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays comme de l’étranger pour s’immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.Selon les fidèles interrogés par l’AFP, l’accident s’est produit en pleine nuit, alors que la foule se dirigeait vers les berges des fleuves pour le premier bain de mercredi, annoncé comme un des points d’orgue de l’édition 2025 du pèlerinage.”J’étais assis près d’une barricade, tout le monde m’est tombé dessus pendant le mouvement de foule”, a raconté à l’AFP Renu Devi, 48 ans. “Quand la foule a surgi, les personnes âgées et les femmes ont été écrasées, personne n’est venu les aider”.Les pèlerinages géants comme la Kumbh Mela sont le théâtre régulier de mouvements de foule meurtriers dans le pays le plus peuplé de la planète.- “Mauvaise gestion” -“Nous allions nous baigner quand soudain la foule a commencé à pousser et des gens sont tombés”, raconte Pancham Lodhi devant un hôpital composé de  tentes installé sur le site du rassemblement, où il attend le corps de sa belle-fille.Fidèles et secouristes sont rapidement intervenus pour évacuer les victimes, au milieu d’un terrain jonché de vêtements, de chaussures ou d’objets abandonnés dans la panique, selon un photographe de l’AFP.Les festivités se sont poursuivies presque normalement pendant la journée, des millions de personnes continuant à se rendre sur les berges pour plonger dans les eaux froides du Gange et de la Yamuna, un rituel destiné selon la tradition hindoue à laver les fidèles de leurs péchés.Le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a présenté aux victimes ses “plus sincères condoléances aux fidèles qui ont perdu un proche”.Le chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, n’a pas tardé à dénoncer la responsabilité des autorités dans l’accident.”La mauvaise gestion et la préférence accordée par les autorités aux personnalités plutôt qu’aux simples fidèles sont responsables de ce tragique incident”, a dénoncé le chef du Congrès sur X.”Il est très difficile de contrôler des foules comme ça”, s’est défendu plus tôt le chef de l’exécutif de l’Etat, Yogi Adityanath, un proche de M. Modi. “La situation est sous contrôle”.La Kumbh Mela 2025 a fait l’objet d’une intense promotion du gouvernement du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.Selon le gouvernement d’Uttar Pradesh, plusieurs millions de personnes l’ont encore accompli mercredi, une des journées phare du festival qui se terminera le 26 février.La Kumbh Mela a déjà été le théâtre de bousculades meurtrières dans le passé. En 1954, plus de 400 personnes avaient été tuées, iétinées ou noyées, en une seule journée.- Précédents -Lors de sa précédente édition en 2013, le festival avait été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.D’autres méga-rassemblements religieux sont régulièrement marqués par des bousculades meurtrières.En juillet dernier, plus de 120 personnes avaient ainsi trouvé la mort, également dans l’Uttar Pradesh, lors du discours d’un célèbre prédicateur hindou.Prévue du 13 janvier au 26 février, la Kumbh Mela de 2025 a été présentée comme celle de tous les records. Les autorités ont annoncé plus de 400 millions de participants.La précédente édition en 2013 en avait attiré 120 millions, selon les autorités.A titre de comparaison, le Haj, en Arabie saoudite, a rassemblé 1,8 million de musulmans en 2024. En  2015, une bousculade lors du rituel de la “lapidation du diable” à Mina, près de La Mecque, avait tué jusqu’à 2.300 fidèles.Plus de 40.000 policiers sont mobilisés pour la sécurité de la Kumbh Mela, selon les autorités.Cette année, elles disposent d’un réseau de caméras, des drones et l’intelligence artificielle pour compter la foule et gérer ses déplacements.Pour accueillir les fidèles, les organisateurs ont bâti une ville de tentes et de préfabriqués étendue sur une superficie équivalente aux deux tiers de la presqu’île new-yorkaise de Manhattan.”Les publicités suggèrent que le gouvernement offre un accueil de première classe”, a raillé un pèlerin, Ruchi Bharti, étudiant. “Cette bousculade prouve que ce n’est qu’un mensonge”.

Inde: une bousculade fait au moins 30 morts au pèlerinage hindou de la Kumbh Mela

Une bousculade a fait au moins 30 morts et 90 blessés mercredi pendant le pèlerinage hindou de la Kumbh Mela, dans le nord de l’Inde, présenté comme le plus grand rassemblement religieux de tous les temps, a annoncé la police.Il s’agit du premier bilan communiqué par les autorités près de 18 heures après l’accident. “30 fidèles sont malheureusement décédés et blessés ont été transportés à l’hôpital”, a annoncé Vaibhav Krishna, un officier supérieur de la police, à Prayagraj, lors d’une brève conférence de presse.Mercredi matin un médecin, avait déclaré sous couvert d’anonymat à l’AFP à Prayagraj, la ville où se tient ce pèlerinage, que la bousculade avait fait au moins 15 morts et de nombreux blessés, dont certains grièvement. Organisé tous les 12 ans à Prayagraj, ce festival réunit pendant six semaines des dizaines de millions de fidèles venus de tout le pays comme de l’étranger pour s’immerger au confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.Selon les fidèles interrogés par l’AFP, l’accident s’est produit en pleine nuit, alors que la foule se dirigeait vers les berges des fleuves pour le premier bain de mercredi, annoncé comme un des points d’orgue de l’édition 2025 du pèlerinage.”J’étais assis près d’une barricade, tout le monde m’est tombé dessus pendant le mouvement de foule”, a raconté à l’AFP Renu Devi, 48 ans. “Quand la foule a surgi, les personnes âgées et les femmes ont été écrasées, personne n’est venu les aider”.Les pèlerinages géants comme la Kumbh Mela sont le théâtre régulier de mouvements de foule meurtriers dans le pays le plus peuplé de la planète.- “Mauvaise gestion” -“Nous allions nous baigner quand soudain la foule a commencé à pousser et des gens sont tombés”, raconte Pancham Lodhi devant un hôpital composé de  tentes installé sur le site du rassemblement, où il attend le corps de sa belle-fille.Fidèles et secouristes sont rapidement intervenus pour évacuer les victimes, au milieu d’un terrain jonché de vêtements, de chaussures ou d’objets abandonnés dans la panique, selon un photographe de l’AFP.Les festivités se sont poursuivies presque normalement pendant la journée, des millions de personnes continuant à se rendre sur les berges pour plonger dans les eaux froides du Gange et de la Yamuna, un rituel destiné selon la tradition hindoue à laver les fidèles de leurs péchés.Le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi a présenté aux victimes ses “plus sincères condoléances aux fidèles qui ont perdu un proche”.Le chef de l’opposition indienne, Rahul Gandhi, n’a pas tardé à dénoncer la responsabilité des autorités dans l’accident.”La mauvaise gestion et la préférence accordée par les autorités aux personnalités plutôt qu’aux simples fidèles sont responsables de ce tragique incident”, a dénoncé le chef du Congrès sur X.”Il est très difficile de contrôler des foules comme ça”, s’est défendu plus tôt le chef de l’exécutif de l’Etat, Yogi Adityanath, un proche de M. Modi. “La situation est sous contrôle”.La Kumbh Mela 2025 a fait l’objet d’une intense promotion du gouvernement du Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi.Selon le gouvernement d’Uttar Pradesh, plusieurs millions de personnes l’ont encore accompli mercredi, une des journées phare du festival qui se terminera le 26 février.La Kumbh Mela a déjà été le théâtre de bousculades meurtrières dans le passé. En 1954, plus de 400 personnes avaient été tuées, iétinées ou noyées, en une seule journée.- Précédents -Lors de sa précédente édition en 2013, le festival avait été endeuillé par la mort de 36 personnes lors d’un énorme mouvement de foule survenu dans la gare de Prayagraj.D’autres méga-rassemblements religieux sont régulièrement marqués par des bousculades meurtrières.En juillet dernier, plus de 120 personnes avaient ainsi trouvé la mort, également dans l’Uttar Pradesh, lors du discours d’un célèbre prédicateur hindou.Prévue du 13 janvier au 26 février, la Kumbh Mela de 2025 a été présentée comme celle de tous les records. Les autorités ont annoncé plus de 400 millions de participants.La précédente édition en 2013 en avait attiré 120 millions, selon les autorités.A titre de comparaison, le Haj, en Arabie saoudite, a rassemblé 1,8 million de musulmans en 2024. En  2015, une bousculade lors du rituel de la “lapidation du diable” à Mina, près de La Mecque, avait tué jusqu’à 2.300 fidèles.Plus de 40.000 policiers sont mobilisés pour la sécurité de la Kumbh Mela, selon les autorités.Cette année, elles disposent d’un réseau de caméras, des drones et l’intelligence artificielle pour compter la foule et gérer ses déplacements.Pour accueillir les fidèles, les organisateurs ont bâti une ville de tentes et de préfabriqués étendue sur une superficie équivalente aux deux tiers de la presqu’île new-yorkaise de Manhattan.”Les publicités suggèrent que le gouvernement offre un accueil de première classe”, a raillé un pèlerin, Ruchi Bharti, étudiant. “Cette bousculade prouve que ce n’est qu’un mensonge”.

Pentagon strips Trump foe Milley of security detail

Defense Secretary Pete Hegseth is removing the security detail for former top US military officer Mark Milley — a foe of President Donald Trump — and suspending his security clearance, the Pentagon said.The retired general, who reportedly once labeled Trump a “fascist” to a journalist, is the latest official-turned-critic to see their security protection pulled since Trump began his second term last week.Hegseth informed Milley “that he is revoking the authorization for his security detail and suspending his security clearance as well,” Pentagon spokesman John Ullyot said in a statement late Tuesday.Milley was named by Trump during his first administration as the chairman of the Joint Chiefs of Staff, but their relationship deteriorated sharply.Milley is believed to be under threat from Tehran for overseeing the 2020 US drone strike ordered by Trump that killed powerful Iranian general Qasem Soleimani.”The secretary may determine whether it is appropriate to reopen his military grade review determination,” Ullyot added.Milley retired as a four-star general, but that process could see him demoted in retirement.Trump has repeatedly promised “retribution” against his opponents and threatened some with criminal prosecution.Trump was enraged after Milley told journalist Bob Woodward that the Republican was “fascist to the core” and a “dangerous person.”Milley also revealed he had secretly called his Chinese counterpart after the January 6, 2021 attack on the US Capitol by Trump’s supporters to reassure Beijing that the United States remained “stable” and had no intention to attack China.Trump subsequently wrote on his Truth Social network that “in times gone by, the punishment would have been DEATH!” for Milley.- Death threats -The general stepped down as chairman in 2023 at a ceremony in which he took a final swipe at Trump.”We don’t take an oath to a king, or queen, or a tyrant or a dictator,” Milley said of American troops. “And we don’t take an oath to a wannabe dictator.”Milley’s portrait honoring his service as chairman of the Joint Chiefs was taken down at the Pentagon on the day that Trump was sworn in.The removal of the painting came after former president Joe Biden preemptively pardoned Milley and other Trump opponents in one of his last acts in office.Trump has also revoked security from former secretary of state Mike Pompeo and former national security advisor John Bolton, believed to be facing the same threat from Iran.Bolton has become one of Trump’s most outspoken critics since leaving the White House, while Pompeo briefly considered a Republican run for president, reportedly annoying Trump.The president has also removed security protection from Anthony Fauci, who led the country’s fight against Covid-19 starting in Trump’s first term, and has received death threats over his handling of the pandemic.Senior Republican senators have urged him to reconsider.But the White House remained defiant over the decision Wednesday, with Press Secretary Karoline Leavitt echoing comments from Trump that officials were not entitled to security protection and clearances for life.”The individuals you’re mentioning are quite wealthy, I understand, so they can get their own private security if they wish,” she told reporters.

A Redon, menacée d’une crue historique, l’inquiétude “commence à monter”

A Redon, où la Vilaine pourrait frôler ses niveaux de crue historiques, les évacuations s’accéléraient mercredi et, si les habitants sont habitués aux caprices des eaux dans ce secteur d’Ille-et-Vilaine, l’inquiétude “commence à monter” chez certains.La ville de 9.400 habitants, coincée entre le canal de Nantes à Brest, le fleuve Vilaine et la rivière Oust et construite dans une terre de marais, voit l’eau monter inexorablement.”Ce n’est pas la panique”, dit d’un ton calme Wilfried Lucas, venu voir l’inondation de la Vilaine au niveau du pont qui relie la ville à Saint-Nicolas-de-Redon, aussi fortement impactée.Pour autant, ses proches “commencent à s’inquiéter parce qu’on ne sait pas quand ça va s’arrêter de monter”, avoue cet habitant de Redon.Dans les quartiers bas de la ville, où passent le canal et la Vilaine et donc sujets aux inondations, des sacs de sable ou des batardeaux sont disposés devant des portes d’immeubles et de commerces. Des tuyaux crachent l’eau de la cave inondée d’un magasin.Un ballet de véhicules de la police municipale, de la gendarmerie, de CRS, de pompiers ou encore de la sécurité civile s’active sous une pluie qui s’est interrompue à la mi-journée.La crue s’annonce comme exceptionnelle. “On est vraiment dans le niveau des crues historiques, à quelques centimètres” près, avertit le maire de Redon Pascal Duchêne.”Le leitmotiv de la journée, (…) c’est l’accélération de l’évacuation de la population des quartiers inondés”, et “le maximum” avant la nuit, annonce-t-il.- Poursuite des évacuations -Le nombre d’habitants “potentiellement à accueillir dépassera peut-être le millier (…), étant entendu que beaucoup de nos concitoyens ont déjà trouvé par eux-mêmes des moyens d’hébergement”, a ajouté l’élu.”On va passer de convaincre à obliger”, insiste-t-il.Roxane Bourcier, 24 ans, infirmière qui habite au 2e étage d’un immeuble sur le quai Jean Bart, a été incitée à quitter son logement dès mardi, par du porte-à-porte effectué par les secours.”Je me suis dit que je pourrais partir ce matin vu qu’ils avaient installé le barrage mais en fait, c’était déjà trop tard”, dit-elle à côté du quai inondé. Evacuée par les secours, elle trouvera refuge chez sa tante, avant de revenir chez elle “peut-être la semaine prochaine”.Le pic de crue est prévu “soit en fin de journée soit d’ici demain en fonction des précipitations”, souligne le chef du groupement des pompiers sud-ouest d’Ille-et-Vilaine, le lieutenant-colonel Frédéric Katuszinski.Car, après les fortes précipitations d’Herminia, qui ont fait déborder les cours d’eau plus au nord, vers Rennes, l’onde de crue descend sur Redon, aggravée mercredi par les pluies importantes de la dépression Ivo.Des boudins gonflés d’eau ont été installés sur deux quais mais les hauteurs d’eau annoncées sont telles que ces moyens s’avèrent inefficaces.Maud Violette, 52 ans, qui vit sur un bateau, a elle passé la nuit de mardi à mercredi dans un gymnase, transformé en centre d’accueil. “Tout le monde a dû quitter le port”, dit-elle.  “Il n’y a pas d’inondation dans le bateau mais pour rejoindre le quai on est obligé de mettre les pieds dans l’eau jusqu’aux genoux”.Une vingtaine de personnes ont été hébergées dans la nuit de mardi à mercredi dans ce gymnase. Un deuxième centre d’hébergement, portant la capacité totale d’accueil à 200 personnes, a également été annoncé par le maire.Dans la rue piétonne de Redon, qui débouche sur le port, le gérant du bar le Triskal prend les choses avec philosophie, comme les habitués présents.Ce n’est pas la première crue pour Richard Tual. “En 1995 je me souviens, j’étais lycéen, les camions militaires faisaient traverser les travailleurs”, se souvient-il.”Il y a une bonne compréhension de la situation, il n’y a pas de panique non plus”, constate le maire de Redon, même si pour les personnes obligées d’évacuer, “il peut y avoir de l’angoisse, c’est tout à fait normal”.”Ne vous inquiétez pas, on est waterproof ici !”, lâche un restaurateur en raccompagnant un client à la porte.