L’épidémie de grippe empire encore, chez les enfants comme les adultes

L’épidémie de grippe accélère encore en France. Sans épargner les enfants, nombreux à l’hôpital, elle continue à se montrer meurtrière chez les adultes, alors même que le vaccin se révèle peu efficace chez les personnes âgées, particulièrement vulnérables.Les derniers jours ont été marqués par une “forte intensification de l’épidémie dans l’Hexagone”, a résumé l’agence Santé publique France dans un bilan hebdomadaire, clôturé au dimanche 26 janvier.Ce nouveau bilan dresse, à plusieurs titres, un tableau encore plus préoccupant que les précédentes semaines, alors que l’épidémie était déjà intense depuis le début de l’hiver.La maladie circule en effet à un niveau très élevé, jamais vu depuis la crise du Covid du début des années 2020. L’épidémie profite en particulier de la circulation simultanée de trois souches du virus. De nombreux hôpitaux ont déclenché des plans blancs pour mieux réagir à l’afflux de patients, et les autorités sanitaires ont prolongé jusqu’à fin février la campagne de vaccination antigrippale, jugeant insuffisante la couverture vaccinale.Pour l’heure, l’épidémie ne donne aucun signe d’affaiblissement. Toutes les régions de métropole restent touchées, selon le dernier bilan de Santé publique France, ainsi que la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane outre-mer.Chez les adultes, la mortalité semble particulièrement haute par rapport aux années précédentes. Il est encore trop tôt pour donner une estimation précise en terme de nombre de morts, mais de premier indicateurs donnent une idée de la situation.”La part des décès avec une mention de grippe parmi les décès certifiés électroniquement (reste) très élevée par rapport aux épidémies précédentes”, avec environ 7% des morts associées à la grippe, selon l’agence de santé publique.Ces décès touchent très majoritairement les plus de 65 ans, ce qui justifie la volonté des autorités sanitaires d’accélérer la vaccination alors qu’une part importante des personnes âgées n’y ont pas eu recours.L’ordre des médecins a appuyé cette semaine ce volontarisme, regrettant une campagne vaccinale jusqu’alors “trop timide”.”Les enseignements de la pandémie (de) Covid-19 ne sont hélas pas suivis d’effets à long terme”, a estimé l’ordre dans un communiqué, publié mardi, regrettant “une déresponsabilisation progressive des citoyens, ainsi qu’un manque de culture vaccinale en France”.- Aération et lavage de mains -Reste qu’un élément préoccupant apparaît désormais dans le bilan de l’agence de santé publique. Le vaccin antigrippe semble cette année peu efficace chez les plus âgés, probablement en raison de la présence conjointe de plusieurs souches du virus.Selon des données préliminaires, le vaccin ne fonctionne qu’à 35% chez les plus de 65 ans. Même si cela peut limiter la propagation du virus au niveau collectif, l’intérêt individuel risque d’être plus difficile à faire admettre.”Compte tenu de la faible efficacité du vaccin contre la grippe chez les 65 ans et plus (…) l’adoption systématique des gestes barrières au sein de la population générale reste primordiale”, reconnaît Santé publique France.Cela inclut le port du masque en cas de symptômes, une pratique largement retombée depuis les années Covid, l’aération des lieux confinés et le lavage systématique des mains.La situation apparaît d’autant plus préoccupante que les enfants sont aussi très frappés cette année par la grippe. Si la mortalité reste marginale dans cette tranche d’âge, les hospitalisations sont nombreuses.La grippe donne actuellement lieu à une “activité exceptionnellement élevée chez les enfants” en matière de consultations comme de séjours à l’hôpital, résume l’agence.Cette situation concerne tout particulièrement les plus petits. Relativement épargnés cette année par l’épidémie de bronchiolite, qui s’achève peu à peu sans trop de dégâts par contraste avec une saison 2022/2023 très rude, les bébés sont frappés de plein fouet par la grippe.Chez les plus de quatre ans, environ un dixième des hospitalisations sont liées à cette maladie, une proportion jamais vue ces dernières années.

L’épidémie de grippe empire encore, chez les enfants comme les adultes

L’épidémie de grippe accélère encore en France. Sans épargner les enfants, nombreux à l’hôpital, elle continue à se montrer meurtrière chez les adultes, alors même que le vaccin se révèle peu efficace chez les personnes âgées, particulièrement vulnérables.Les derniers jours ont été marqués par une “forte intensification de l’épidémie dans l’Hexagone”, a résumé l’agence Santé publique France dans un bilan hebdomadaire, clôturé au dimanche 26 janvier.Ce nouveau bilan dresse, à plusieurs titres, un tableau encore plus préoccupant que les précédentes semaines, alors que l’épidémie était déjà intense depuis le début de l’hiver.La maladie circule en effet à un niveau très élevé, jamais vu depuis la crise du Covid du début des années 2020. L’épidémie profite en particulier de la circulation simultanée de trois souches du virus. De nombreux hôpitaux ont déclenché des plans blancs pour mieux réagir à l’afflux de patients, et les autorités sanitaires ont prolongé jusqu’à fin février la campagne de vaccination antigrippale, jugeant insuffisante la couverture vaccinale.Pour l’heure, l’épidémie ne donne aucun signe d’affaiblissement. Toutes les régions de métropole restent touchées, selon le dernier bilan de Santé publique France, ainsi que la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane outre-mer.Chez les adultes, la mortalité semble particulièrement haute par rapport aux années précédentes. Il est encore trop tôt pour donner une estimation précise en terme de nombre de morts, mais de premier indicateurs donnent une idée de la situation.”La part des décès avec une mention de grippe parmi les décès certifiés électroniquement (reste) très élevée par rapport aux épidémies précédentes”, avec environ 7% des morts associées à la grippe, selon l’agence de santé publique.Ces décès touchent très majoritairement les plus de 65 ans, ce qui justifie la volonté des autorités sanitaires d’accélérer la vaccination alors qu’une part importante des personnes âgées n’y ont pas eu recours.L’ordre des médecins a appuyé cette semaine ce volontarisme, regrettant une campagne vaccinale jusqu’alors “trop timide”.”Les enseignements de la pandémie (de) Covid-19 ne sont hélas pas suivis d’effets à long terme”, a estimé l’ordre dans un communiqué, publié mardi, regrettant “une déresponsabilisation progressive des citoyens, ainsi qu’un manque de culture vaccinale en France”.- Aération et lavage de mains -Reste qu’un élément préoccupant apparaît désormais dans le bilan de l’agence de santé publique. Le vaccin antigrippe semble cette année peu efficace chez les plus âgés, probablement en raison de la présence conjointe de plusieurs souches du virus.Selon des données préliminaires, le vaccin ne fonctionne qu’à 35% chez les plus de 65 ans. Même si cela peut limiter la propagation du virus au niveau collectif, l’intérêt individuel risque d’être plus difficile à faire admettre.”Compte tenu de la faible efficacité du vaccin contre la grippe chez les 65 ans et plus (…) l’adoption systématique des gestes barrières au sein de la population générale reste primordiale”, reconnaît Santé publique France.Cela inclut le port du masque en cas de symptômes, une pratique largement retombée depuis les années Covid, l’aération des lieux confinés et le lavage systématique des mains.La situation apparaît d’autant plus préoccupante que les enfants sont aussi très frappés cette année par la grippe. Si la mortalité reste marginale dans cette tranche d’âge, les hospitalisations sont nombreuses.La grippe donne actuellement lieu à une “activité exceptionnellement élevée chez les enfants” en matière de consultations comme de séjours à l’hôpital, résume l’agence.Cette situation concerne tout particulièrement les plus petits. Relativement épargnés cette année par l’épidémie de bronchiolite, qui s’achève peu à peu sans trop de dégâts par contraste avec une saison 2022/2023 très rude, les bébés sont frappés de plein fouet par la grippe.Chez les plus de quatre ans, environ un dixième des hospitalisations sont liées à cette maladie, une proportion jamais vue ces dernières années.

Israel says UN aid agency UNRWA ‘riddled’ with Hamas operatives

Israel alleged on Wednesday that the UN agency for Palestinian refugees (UNRWA) is full of Hamas operatives and reaffirmed its commitment to end ties with the agency this week.”UNRWA equals Hamas. Israel has made public irrefutable evidence UNRWA is riddled with Hamas operatives,” government spokesman David Mencer told journalists as Israel prepares to cut ties with the agency on Thursday.”Israel makes clear… if a state funds UNRWA, that state is funding terrorists.”UNRWA employs over 1,200 Hamas members, including terrorists who carried out the October 7 massacre,” Mencer alleged. “This isn’t aid, it’s direct financial support for terror.”Later on Wednesday Israel’s Supreme Court rejected a petition by Palestinian human rights group Adalah contesting the ban. “Having considered the arguments of the parties, I have not considered it appropriate to issue the requested stay order,” the court ruled.It added that the legislation “prohibits UNRWA activity only on the sovereign territory of the State of Israel” but “does not prohibit such activity in the areas of Judea-Samaria (the occupied West Bank) and the Gaza Strip”.The legislation does apply however to Israeli-annexed east Jerusalem, where UNRWA has a field headquarters for its operations in the West Bank.Reacting to the court’s decision, Adalah said Israel was “disregarding the catastrophic humanitarian consequences”.Israel, backed by Washington, will cease contact with UNRWA from Thursday, a move that has drawn condemnation from US allies as well as aid groups.UNRWA’s offices and staff in Israel play a major role in the provision of healthcare and education to Palestinians, including those living in Gaza, devastated by 15 months of war with Israel.-‘Irreplaceable’-The agency says it has brought in 60 percent of the food aid that has reached Gaza since the war started with Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel. But it has long clashed with Israeli officials, who have repeatedly accused it of undermining the country’s security. UNRWA must cease its operations and evacuate all premises it operates in annexed east Jerusalem on Thursday, the Israeli envoy to the United Nations, Danny Danon, told the UN Security Council on Tuesday.UN chief Antonio Guterres demanded that Israel retract its order. “I regret this decision and request that the government of Israel retract it,” he said, stressing that UNRWA was “irreplaceable”.The agency’s chief Philippe Lazzarini said UNRWA’s capacity “far exceeds that of any other entity.”He called Israel’s actions against UNRWA a “relentless assault… harming the lives and future of Palestinians across the occupied Palestinian territory”. Israel claims that a dozen UNRWA employees were involved in the deadly 2023 attack, and insists that other agencies can pick up the slack to provide essential services, aid and reconstruction — something the UN and many donor governments dispute.A series of investigations, including one led by French former foreign minister Catherine Colonna, found some “neutrality related issues” at UNRWA — but stressed Israel had not provided evidence for its headline allegation.Under President Donald Trump, who returned to the White House earlier this month, United States has backed the Israeli ban, accusing UNRWA of overstating its impact.Under Trump’s predecessor Joe Biden, Washington had supported UNRWA continuing its work but withheld funding at the insistence of Congress.Palestinians in the war-devastated Gaza Strip and the occupied West Bank, including east Jerusalem, are expected to be hardest hit by the Israeli ban.UNRWA also provides support for Palestinian refugees around the Middle East.

Le futur secrétaire américain au Commerce défend les droits de douane tous azimuts

Les États-Unis doivent privilégier les droits de douane non différenciés plutôt que ciblés, a estimé mercredi le probable futur secrétaire au Commerce Howard Lutnick, pour que la première économie mondiale soit ” mieux traitée” par ses partenaires.”Mon point de vue, et j’en ai discuté avec le président [Donald Trump], est d’avoir une approche pays par pays” plutôt que produit par produit, a déclaré M. Lutnick à l’occasion de son audition de confirmation devant le Sénat américain.”Nous devons faire en sorte que les États-Unis rendent les choses plus justes. Nous avons été très mal traités dans l’environnement du commerce mondial, tous les pays ont des droits de douane plus élevés, ou des barrières non tarifaires (des normes et règlements qui rendent l’importation de produits plus compliqué, NDLR)”, a ajouté le futur secrétaire au Commerce, dont la désignation doit encore être validée par le Sénat.Reprenant les propos de Donald Trump concernant les relations commerciales des États-Unis, M. Lutnick a ajouté que les autres pays les ” traitaient très mal”. “Nous devons être mieux traités, nous devons être traités avec respect et nous pouvons utiliser les droits de douane pour créer de la réciprocité, de l’équité et du respect”, a-t-il assuré.Il a néanmoins rejeté l’idée qu’appliquer de larges droits de douane puisse nourrir l’inflation, estimant qu’il s’agissait d’un “non-sens”.”Certains produits particuliers pourraient voir leur prix augmenter, mais pas tous, ce ne serait pas inflationniste. Les deux pays qui appliquent le plus de droits de douane sont l’Inde et la Chine, ils ont le plus de droits de douane, mais pas d’inflation. C’est un non-sens de croire que les droits de douane provoquent l’inflation”, a souligné M. Lutnick.Il s’est toutefois engagé à travailler sur l’impact potentiel sur certains secteurs, tels que l’agriculture et l’industrie, afin d’en limiter les effets en cas de représailles de la part des partenaires commerciaux des États-Unis.Également interrogé plus précisément sur les relations commerciales avec la Chine, à la fois parmi les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et son principal concurrent au niveau mondial, M. Lutnick a estimé nécessaire de poursuivre la politique de contrôle des exportations menée par le gouvernement de l’ancien président Joe Biden.”Laissons-les nous concurrencer, mais qu’ils cessent d’utiliser nos outils pour le faire. Je compte être particulièrement attentif à ce niveau”, a appuyé M. Lutnick, ajoutant qu’il estimait que les États-Unis devaient mener la course à l’intelligence artificielle.Mais dans le même temps “je pense que les droits de douane sur la Chine devraient être les plus élevés. Nos adversaires devraient être visés par les plus élevés”, a-t-il ajouté.- Forcer Canada et Mexique “à agir” -Néanmoins, “le fait que nous ne puissions pas vendre de voitures américaines en Europe n’est pas normal, il nous faut aussi le corriger. Même s’ils sont nos alliés, ils profitent de nous et ils ne nous respectent pas”, a affirmé Howard Lutnick.Durant la campagne présidentielle, le candidat républicain a défendu l’idée d’imposer des droits de douane de 10 à 20% sur l’ensemble des produits entrant aux États-Unis et de 60% à 100% sur les produits provenant de Chine. L’objectif alors affiché était de financer les baisses d’impôts supplémentaires qu’il espérait par ailleurs mettre en place.Depuis sa prise de fonctions cependant, Donald Trump a brandi la menace de droits de douane pour faire plier des partenaires commerciaux.Il a notamment annoncé vouloir imposer 25% de droits de douane sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange, à compter du 1er février, et d’ajouter 10% de droits de douane sur les produits chinois.Mais le Canada et le Mexique ne seront pas visés s’ils se décident “à agir” pour limiter le trafic de fentanyl et de migrants entrant aux États-Unis, a assuré M. Lutnick. “S’ils le font, il n’y aura pas de droits de douane”.M. Lutnick, qui a fait fortune dans la finance, était directeur général de la banque d’investissement Cantor Fitzgerald avant sa désignation.Il a assuré durant son audition qu’il vendrait l’ensemble de ses parts dans les différentes entreprises qu’il pouvait posséder afin d’éviter tout conflit d’intérêts.A la tête du comité de transition après l’élection de Donald Trump le 5 novembre, il s’est montré à plusieurs reprises critique à l’égard des véhicules électriques et a relevé la responsabilité de la Chine dans la crise des opioïdes qui frappe les États-Unis ces dernières années.Il avait également regretté la destructions d’emplois industriels aux États-Unis et les délocalisations dans d’autres régions du monde, en particulier vers la Chine.

Le futur secrétaire américain au Commerce défend les droits de douane tous azimuts

Les États-Unis doivent privilégier les droits de douane non différenciés plutôt que ciblés, a estimé mercredi le probable futur secrétaire au Commerce Howard Lutnick, pour que la première économie mondiale soit ” mieux traitée” par ses partenaires.”Mon point de vue, et j’en ai discuté avec le président [Donald Trump], est d’avoir une approche pays par pays” plutôt que produit par produit, a déclaré M. Lutnick à l’occasion de son audition de confirmation devant le Sénat américain.”Nous devons faire en sorte que les États-Unis rendent les choses plus justes. Nous avons été très mal traités dans l’environnement du commerce mondial, tous les pays ont des droits de douane plus élevés, ou des barrières non tarifaires (des normes et règlements qui rendent l’importation de produits plus compliqué, NDLR)”, a ajouté le futur secrétaire au Commerce, dont la désignation doit encore être validée par le Sénat.Reprenant les propos de Donald Trump concernant les relations commerciales des États-Unis, M. Lutnick a ajouté que les autres pays les ” traitaient très mal”. “Nous devons être mieux traités, nous devons être traités avec respect et nous pouvons utiliser les droits de douane pour créer de la réciprocité, de l’équité et du respect”, a-t-il assuré.Il a néanmoins rejeté l’idée qu’appliquer de larges droits de douane puisse nourrir l’inflation, estimant qu’il s’agissait d’un “non-sens”.”Certains produits particuliers pourraient voir leur prix augmenter, mais pas tous, ce ne serait pas inflationniste. Les deux pays qui appliquent le plus de droits de douane sont l’Inde et la Chine, ils ont le plus de droits de douane, mais pas d’inflation. C’est un non-sens de croire que les droits de douane provoquent l’inflation”, a souligné M. Lutnick.Il s’est toutefois engagé à travailler sur l’impact potentiel sur certains secteurs, tels que l’agriculture et l’industrie, afin d’en limiter les effets en cas de représailles de la part des partenaires commerciaux des États-Unis.Également interrogé plus précisément sur les relations commerciales avec la Chine, à la fois parmi les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et son principal concurrent au niveau mondial, M. Lutnick a estimé nécessaire de poursuivre la politique de contrôle des exportations menée par le gouvernement de l’ancien président Joe Biden.”Laissons-les nous concurrencer, mais qu’ils cessent d’utiliser nos outils pour le faire. Je compte être particulièrement attentif à ce niveau”, a appuyé M. Lutnick, ajoutant qu’il estimait que les États-Unis devaient mener la course à l’intelligence artificielle.Mais dans le même temps “je pense que les droits de douane sur la Chine devraient être les plus élevés. Nos adversaires devraient être visés par les plus élevés”, a-t-il ajouté.- Forcer Canada et Mexique “à agir” -Néanmoins, “le fait que nous ne puissions pas vendre de voitures américaines en Europe n’est pas normal, il nous faut aussi le corriger. Même s’ils sont nos alliés, ils profitent de nous et ils ne nous respectent pas”, a affirmé Howard Lutnick.Durant la campagne présidentielle, le candidat républicain a défendu l’idée d’imposer des droits de douane de 10 à 20% sur l’ensemble des produits entrant aux États-Unis et de 60% à 100% sur les produits provenant de Chine. L’objectif alors affiché était de financer les baisses d’impôts supplémentaires qu’il espérait par ailleurs mettre en place.Depuis sa prise de fonctions cependant, Donald Trump a brandi la menace de droits de douane pour faire plier des partenaires commerciaux.Il a notamment annoncé vouloir imposer 25% de droits de douane sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange, à compter du 1er février, et d’ajouter 10% de droits de douane sur les produits chinois.Mais le Canada et le Mexique ne seront pas visés s’ils se décident “à agir” pour limiter le trafic de fentanyl et de migrants entrant aux États-Unis, a assuré M. Lutnick. “S’ils le font, il n’y aura pas de droits de douane”.M. Lutnick, qui a fait fortune dans la finance, était directeur général de la banque d’investissement Cantor Fitzgerald avant sa désignation.Il a assuré durant son audition qu’il vendrait l’ensemble de ses parts dans les différentes entreprises qu’il pouvait posséder afin d’éviter tout conflit d’intérêts.A la tête du comité de transition après l’élection de Donald Trump le 5 novembre, il s’est montré à plusieurs reprises critique à l’égard des véhicules électriques et a relevé la responsabilité de la Chine dans la crise des opioïdes qui frappe les États-Unis ces dernières années.Il avait également regretté la destructions d’emplois industriels aux États-Unis et les délocalisations dans d’autres régions du monde, en particulier vers la Chine.

Le futur secrétaire américain au Commerce défend les droits de douane tous azimuts

Les États-Unis doivent privilégier les droits de douane non différenciés plutôt que ciblés, a estimé mercredi le probable futur secrétaire au Commerce Howard Lutnick, pour que la première économie mondiale soit ” mieux traitée” par ses partenaires.”Mon point de vue, et j’en ai discuté avec le président [Donald Trump], est d’avoir une approche pays par pays” plutôt que produit par produit, a déclaré M. Lutnick à l’occasion de son audition de confirmation devant le Sénat américain.”Nous devons faire en sorte que les États-Unis rendent les choses plus justes. Nous avons été très mal traités dans l’environnement du commerce mondial, tous les pays ont des droits de douane plus élevés, ou des barrières non tarifaires (des normes et règlements qui rendent l’importation de produits plus compliqué, NDLR)”, a ajouté le futur secrétaire au Commerce, dont la désignation doit encore être validée par le Sénat.Reprenant les propos de Donald Trump concernant les relations commerciales des États-Unis, M. Lutnick a ajouté que les autres pays les ” traitaient très mal”. “Nous devons être mieux traités, nous devons être traités avec respect et nous pouvons utiliser les droits de douane pour créer de la réciprocité, de l’équité et du respect”, a-t-il assuré.Il a néanmoins rejeté l’idée qu’appliquer de larges droits de douane puisse nourrir l’inflation, estimant qu’il s’agissait d’un “non-sens”.”Certains produits particuliers pourraient voir leur prix augmenter, mais pas tous, ce ne serait pas inflationniste. Les deux pays qui appliquent le plus de droits de douane sont l’Inde et la Chine, ils ont le plus de droits de douane, mais pas d’inflation. C’est un non-sens de croire que les droits de douane provoquent l’inflation”, a souligné M. Lutnick.Il s’est toutefois engagé à travailler sur l’impact potentiel sur certains secteurs, tels que l’agriculture et l’industrie, afin d’en limiter les effets en cas de représailles de la part des partenaires commerciaux des États-Unis.Également interrogé plus précisément sur les relations commerciales avec la Chine, à la fois parmi les principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis et son principal concurrent au niveau mondial, M. Lutnick a estimé nécessaire de poursuivre la politique de contrôle des exportations menée par le gouvernement de l’ancien président Joe Biden.”Laissons-les nous concurrencer, mais qu’ils cessent d’utiliser nos outils pour le faire. Je compte être particulièrement attentif à ce niveau”, a appuyé M. Lutnick, ajoutant qu’il estimait que les États-Unis devaient mener la course à l’intelligence artificielle.Mais dans le même temps “je pense que les droits de douane sur la Chine devraient être les plus élevés. Nos adversaires devraient être visés par les plus élevés”, a-t-il ajouté.- Forcer Canada et Mexique “à agir” -Néanmoins, “le fait que nous ne puissions pas vendre de voitures américaines en Europe n’est pas normal, il nous faut aussi le corriger. Même s’ils sont nos alliés, ils profitent de nous et ils ne nous respectent pas”, a affirmé Howard Lutnick.Durant la campagne présidentielle, le candidat républicain a défendu l’idée d’imposer des droits de douane de 10 à 20% sur l’ensemble des produits entrant aux États-Unis et de 60% à 100% sur les produits provenant de Chine. L’objectif alors affiché était de financer les baisses d’impôts supplémentaires qu’il espérait par ailleurs mettre en place.Depuis sa prise de fonctions cependant, Donald Trump a brandi la menace de droits de douane pour faire plier des partenaires commerciaux.Il a notamment annoncé vouloir imposer 25% de droits de douane sur les produits en provenance du Canada et du Mexique, pourtant théoriquement protégés par un accord de libre-échange, à compter du 1er février, et d’ajouter 10% de droits de douane sur les produits chinois.Mais le Canada et le Mexique ne seront pas visés s’ils se décident “à agir” pour limiter le trafic de fentanyl et de migrants entrant aux États-Unis, a assuré M. Lutnick. “S’ils le font, il n’y aura pas de droits de douane”.M. Lutnick, qui a fait fortune dans la finance, était directeur général de la banque d’investissement Cantor Fitzgerald avant sa désignation.Il a assuré durant son audition qu’il vendrait l’ensemble de ses parts dans les différentes entreprises qu’il pouvait posséder afin d’éviter tout conflit d’intérêts.A la tête du comité de transition après l’élection de Donald Trump le 5 novembre, il s’est montré à plusieurs reprises critique à l’égard des véhicules électriques et a relevé la responsabilité de la Chine dans la crise des opioïdes qui frappe les États-Unis ces dernières années.Il avait également regretté la destructions d’emplois industriels aux États-Unis et les délocalisations dans d’autres régions du monde, en particulier vers la Chine.

La Française Anouk Ricard remporte le grand prix de la BD du festival d’Angoulême

Le grand prix de la bande dessinée d’Angoulême, référence mondiale pour le 9e art, a été décerné mercredi à la Française Anouk Ricard pour son oeuvre burlesque mettant en scène des animaux très humains.Cette autrice et dessinatrice de 54 ans, élue par un panel d’auteurs de BD publiés en français, succède à la Britannique Posy Simmonds et devient la cinquième autrice sacrée depuis la création de ce prix, qui récompense depuis 1974 les grands noms de la bande dessinée (Franquin, Art Spiegelman, Riad Sattouf…).En recevant son prix, la lauréate, visiblement très émue, a évoqué un “immense honneur” et fait part de “sa joie” et de “sa fierté”.C’est la première fois dans l’histoire du festival international de la BD d’Angoulême (sud-ouest de la France), dont la 52e édition ouvre ses portes au public jeudi, que le grand prix est attribué deux années de suite à une autrice.”Il y a une évolution et c’est tant mieux”, a salué Anouk Ricard, ajoutant: “On a toutes notre place dans la BD”.Cette dessinatrice, qui s’est d’abord fait connaître dans l’édition jeunesse avec sa série “Anna et Froga”, était en lice face à sa compatriote Catherine Meurisse, autrice éprise de philosophie, et l’Américaine Alison Bechdel, figure de la contre-culture LGBT.Adepte d’un trait quasi enfantin et de couleurs vives, cette autrice formée à l’école des arts décoratifs de Strasbourg (est de la France) met souvent en scène des animaux anthropomorphiques dans des situations où le burlesque le dispute à l’absurde, notamment lorsqu’elle revisite des faits divers piochés dans la presse régionale (“Faits divers” 1 et 2).Son humour décalé lui permet également de brocarder le monde du travail dans “Coucous Bouzon” (2011), dans lequel un canard est recruté par une entreprise d’horlogerie ubuesque, et de moquer les “toutologues”, les personnes capables de disserter sur tout et n’importe quoi (“Les Experts, (en tout)”).- Espagne et Superman -La remise du grand prix marque l’ouverture officielle du festival d’Angoulême qui consacre cette année une très riche exposition aux “1.001 vies” de Superman, accorde de nouveau une large place aux mangas et met le cap sur l’illustration espagnole.Présent à la remise de prix, le ministre espagnol de la Culture a salué une “opportunité historique” pour son pays. “La plupart des pays regardent Angoulême comme le point central du dialogue autour de la bande dessinée”, a déclaré Ernest Urtasun.Une exposition de planches originales et de carnets est également consacrée à Posy Simmonds, 79 ans, ancienne dessinatrice pour le quotidien The Guardian, qui s’est dite “fière” que son travail orne les murs du musée d’Angoulême.”J’ai majoritairement travaillé pour la presse et mes dessins étaient éphémères, pas pour exposer. Quelquefois, c’était fait à toute vitesse, il y avait des traces de Tipp-Ex, de café et même de sang”, a-t-elle plaisanté.Samedi soir, un autre temps fort est attendu avec la remise du Fauve d’or du meilleur album. Un jury présidé par la comédienne et metteure en scène française Zabou Breitman devra départager 44 titres en compétition.Comme souvent à Angoulême, une polémique a accompagné l’édition 2025.Parue la semaine dernière, une enquête de l’Humanité magazine accuse la société organisatrice 9e Art+ de dérive financière, de management brutal et d’avoir limogé une salariée après qu’elle a porté des accusations de viol en 2024.L’organisation avait rejeté la semaine dernière des “accusations infondées” mais la polémique “secoue beaucoup de gens en interne (…) et d’auteurs”, a indiqué mercredi à l’AFP une source au sein du Festival.Le Syndicat national de l’édition français a qualifié mercredi les faits relatés par la presse d'”extrêmement graves”, en appelant “instamment” au lancement d’un appel d’offres pour confier l’organisation du festival à une autre structure.Dans le quotidien régional Charente Libre, le délégué général du Festival et président-fondateur de 9e Art+, Franck Bondoux, a estimé que le licenciement de la salariée en 2024 était “purement lié à son attitude dans le cadre professionnel”.

Les voisins de l’aéroport d’Heathrow combatifs face à sa possible extension

Dans le village de Harmondsworth, à l’ouest de Londres, les voisins de l’aéroport d’Heathrow encaissent le coup mercredi après l’approbation de son extension par le gouvernement britannique, à laquelle ils comptent bien s’opposer pour sauver leurs maisons.S’il obtient tous les feux verts, l’aéroport s’étendra jusqu’à quelques mètres du jardin soigné de Justine Bayley, 74 ans, dans lequel sont plantées des pancartes vertes contre l’agrandissement d’Heathrow.”Je devrais mettre mon casque antibruit chaque fois que j’ouvre la porte de chez moi”, soupire-t-elle auprès de l’AFP.A environ une heure de train de Londres, Harmondsworth a tout du paisible village anglais avec son église du XIIe siècle, ses pubs et ses espaces verts.Mais la quiétude de ses 1.500 habitants et de ceux du hameau voisin de Longford, déjà perturbée par le ballet des avions au-dessus de leurs têtes, est suspendue à l’agrandissement de ce voisin de plus en plus envahissant.Pour remettre le Royaume-Uni sur la voie de la croissance, la ministre britannique des Finances Rachel Reeves a annoncé mercredi que le gouvernement soutenait la construction d’une troisième piste d’atterrissage à Heathrow, aéroport le plus fréquenté d’Europe.Le gouvernement travailliste de Keir Starmer espère que ce projet, décrié par les organisations écologistes et une partie de son propre camp, permettra de relancer une activité économique atone.De précédents plans d’extension, qui n’ont pas abouti, prévoyaient de détruire au bulldozer des centaines de maisons des villages de Harmondsworth et de Longford.”Beaucoup de gens vivent ici depuis plus de 50 ans. Leur histoire, leurs souvenirs sont liés à leurs maisons”, souligne Justine Bayley, qui préside le groupe “Stop à l’expansion d’Heathrow”.Leon Jennion, 55 ans, vit à Longford depuis trois décennies. Sa maison tremble lorsque les avions décollent et atterrissent, et leur bruit couvre celui des conversations dans son jardin.”On entend les assiettes tinter dans les placards, les bibelots bouger sur les étagères et les portes claquer sous l’effet des vibrations”, décrit-il à l’AFP.- 20 ans d’incertitude -“C’est dérangeant”, reconnaît ce père de famille qui, comme beaucoup d’habitants, travaille sur la zone de l’aéroport.Sa maison sera certainement démolie si une troisième piste est bâtie, ce qui le rendrait “très triste” mais qui, en même temps, mettrait fin à deux décennies d’incertitudes pour les voisins d’Heathrow. “Je n’en peux plus d’avoir cette menace qui pèse”, reconnaît-il.Ces dernières années, les plans d’agrandissement de l’aéroport se sont heurtés à de multiples recours juridiques et oppositions politiques.Fin 2020, à l’issue d’une saga judiciaire, la Cour suprême avait statué en faveur d’une troisième piste. Mais le projet a depuis été retardé par l’épidémie de Covid-19.Devant le pub The Five Bells, Fletcher Rodger, étudiant de 18 ans, a quant à lui des “sentiments mitigés”.”Si cela génère de la croissance comme le gouvernement le promet, je dois dire que ça ne me dérange pas trop. Il y a toujours des gagnants et des perdants”, déclare-t-il.Hylton Garriock, qui fait campagne avec un sweat rouge au nom de l’organisation “Stop à l’extension d’Heathrow”, s’inquiète de la pollution que génèrera l’augmentation du nombre de vols.”Il faut savoir respecter les limites. Améliorez Heathrow mais ne l’agrandissez pas”, plaide cet homme de 63 ans.”Je ne veux pas déménager. J’ai vécu ici plus longtemps que partout ailleurs dans ma vie”, abonde Justine Bayley, dans sa maison du XVIe siècle aux fenêtres bardées d’affiches “Non à une troisième piste”.Son organisation “n’a perdu aucune bataille jusque-là, et nous n’avons pas l’intention de perdre celle-là” non plus, affirme-t-elle.

Trump’s health pick RFK Jr grilled in critical Senate hearing

Robert F. Kennedy Jr. faced withering attacks from Democratic senators on Wednesday over his history of promoting vaccine misinformation and his newfound support for anti-abortion policies during a make-or-break confirmation hearing to become President Donald Trump’s health secretary.The 71-year-old Kennedy family scion and former environmental lawyer is bidding to take the helm of a department overseeing more than 80,000 employees and a $1.7 trillion budget, just as scientists warn of the growing risk of bird flu triggering a human pandemic.Critics argue he is dangerously unqualified, citing his promotion of debunked claims linking childhood vaccines to autism, his suggestion that HIV does not cause AIDS, and accusations that he fueled anti-measles vaccine sentiment in Samoa during a 2019 visit, months before a deadly outbreak.They also say his lucrative consulting fees for law firms suing pharmaceutical companies revealed in disclosure forms pose a conflict of interest. “He has made it his life’s work to sow doubt and discourage parents from getting their kids life-saving vaccines,” declared Democratic Senator Ron Wyden in his opening salvo.Kennedy fired back: “News reports have claimed that I am anti-vaccine and anti-industry — I am neither. I am pro-safety.”He also promoted his “Make America Healthy Again” (MAHA) agenda — a riff on Trump’s signature slogan — emphasizing the need to tackle the nation’s chronic disease crisis through healthier eating and environmental responsibility, drawing applause and cheers from supporters in attendances.”Why do five of my kids have allergies?” Kennedy asked. “Why are we seeing these explosions in diabetes, rheumatoid arthritis, neurological diseases, depression, all these things that are related to toxins in the environment?”- Abortion flip -Yet he notably shifted some of his stances to appease skeptical Republicans. Although he has championed greener farming practices, he assured rural-state senators that any policy changes would be made with farmers’ input — and pledged support for Trump’s anti-abortion agenda, including a review of the safety of abortion pills.”I have never seen any major politician flip on that issue quite as quickly as you did when President Trump tapped you to become HHS secretary,” Senator Bernie Sanders shot back, noting Kennedy had until recently supported abortion rights.Though he has tried to soften his vaccine skepticism in recent months, Kennedy, or “RFK Jr” as he is widely known, spent two decades promoting vaccine conspiracy theories, especially around Covid-19 shots — which he called the “deadliest ever made.”He has also stated that he exclusively drinks raw milk, claiming it “advances human health” — a stance he maintains even as bird flu spreads among US cattle and has been shown to contaminate unpasteurized milk.- Brain worm, dead whale -Kennedy initially ran as an independent candidate in the 2024 presidential election, setting the campaign ablaze with a string of headline-grabbing revelations.His claim of recovering from a parasitic brain worm, made during an old divorce deposition, resurfaced — as did a tale, told by his daughter, that he once used a chainsaw to decapitate a dead whale.He also released a video admitting that, a decade earlier, he had placed a dead six-month-old bear cub in Central Park after initially planning to skin it for meat. His decision to back Trump after withdrawing from the race led to condemnation from his siblings — and on Tuesday, his cousin Caroline Kennedy published a scathing letter to senators, urging them to reject him and calling him a “predator” who led younger relatives down the path of drug addiction.”His basement, his garage, and his dorm room were the centers of the action where drugs were available, and he enjoyed showing off how he put baby chickens and mice in the blender to feed his hawks,” wrote Kennedy, a former ambassador and daughter of slain former president John F. Kennedy.

Royaume-Uni: des militants écologistes contestent en appel leurs peines de prison

Seize militants de l’organisation écologiste Just Stop Oil ont contesté mercredi devant la Cour d’appel de Londres les peines de prison auxquelles ils ont été condamnés pour des actions qui, selon leur avocat, étaient “dans l’intérêt des générations futures”.Ce procès en appel, prévu jusqu’à jeudi et suivi de près par les organisations de défense du climat, a débuté le jour où deux autres membres de l’organisation, accusés d’avoir endommagé le site préhistorique de Stonehenge, ont plaidé non coupable.Les 16 militants ont été condamnés en 2024 en première instance à des peines comprises entre 15 mois et cinq ans de prison ferme. En cause: plusieurs opérations, parmi lesquelles un blocage d’autoroute et un jet de soupe sur “Les Tournesols” de Van Gogh à Londres, organisées pour dénoncer l’inaction politique face au changement climatique.Ces peines “sont les plus élevées de leur genre dans l’histoire moderne du Royaume-Uni”, a affirmé l’un de leurs avocats, Danny Friedman, soulignant que certains militants n’avaient jamais été condamnés auparavant.- “Sacrifice” -“Ce qu’ils ont fait dans le cadre d’une action collective, non-violente, que cela plaise ou non, était dans l’intérêt de la population, de la planète et des générations futures”, a-t-il poursuivi, et “ils l’ont fait par esprit de sacrifice”.Dans la matinée, des dizaines de personnes avaient déployé des banderoles “Protégez le droit de manifester” ou “Libérez les prisonniers politiques” devant le tribunal. D’autres étaient assis en silence, tenant devant eux les portraits des militants incarcérés.Ces derniers ont suivi les débats par liaison vidéo depuis leurs prisons.Les ONG Greenpeace et Friends of the Earth, qui dénoncent une répression croissante à l’encontre des militants écologistes, se sont associées à ce recours qui aura, selon elles, “des implications considérables sur l’avenir des manifestations pacifiques”.La coalition d’organisations écologistes et propalestiniennes “Free Political Prisoners” prévoit de mobiliser jeudi des centaines de personnes pour bloquer la route devant la Cour d’appel, dans le centre de la capitale, où la police a d’ores et déjà annoncé déployer des agents.Mercredi, deux autres militants de Just Stop Oil, Rajan Naidu, 74 ans, et Niamh Lynch, 22 ans, ont plaidé non coupable d’avoir “endommagé” les monolithes protégés de Stonehenge, dans le sud de l’Angleterre, qu’ils ont aspergé de peinture orange en juin.Ils ont été libérés sous caution, et un procès a été fixé au 19 septembre au tribunal de Winchester.Just Stop Oil est connu pour ses actions aussi spectaculaires que critiquées dans des musées, lors de compétitions sportives ou de spectacles. Le groupe exhorte le gouvernement à cesser l’exploitation des énergies fossiles d’ici à 2030.Deux militants ont également été inculpés mercredi pour “intrusion aggravée” sur la scène d’une pièce de Shakespeare, jouée lundi à Londres avec l’actrice américaine Sigourney Weaver, a annoncé la police.- “Fanatique” -En juillet, cinq membres de ce groupe, dont Roger Hallam, son cofondateur, avaient été condamnés à des peines allant de quatre à cinq ans d’emprisonnement pour avoir planifié, lors d’une réunion en ligne, une action de blocage de l’autoroute M25 autour de Londres.”Chacun d’entre vous a franchi, il y a quelques temps, la ligne qui sépare le militant du fanatique”, avait affirmé à l’époque le juge Christopher Hehir.ONG et militants britanniques s’étaient inquiétés d’un recul de la liberté de manifester suite à ces peines.Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, avait ainsi estimé qu’il s’agissait d’un “jour sombre pour les manifestations pacifiques” en faveur du climat et l’exercice des “libertés fondamentales”.L’alliance mondiale d’organisations de la société civile Civicus, qui évalue l’état des libertés civiles dans différents pays, juge que leur exercice est “entravé” au Royaume-Uni depuis 2023, à l’instar de la Hongrie ou l’Afrique du Sud.Les précédents gouvernements conservateurs ont voté une série de lois pour dissuader et punir plus sévèrement les actions coup de poing des militants écologistes. Une infraction pour “complot en vue de causer des nuisances publiques” a ainsi été créée en 2022, prévoyant jusqu’à dix ans d’emprisonnement, ce qui représente un véritable “permis pour rallonger les peines de prison”, selon l’avocat Danny Friedman.