Le Salon du mobile ouvre sur fond de course à l’IA et de tensions commerciales

Frénésie autour de l’intelligence artificielle d’un côté, droits de douane américains de l’autre: le Salon mondial du mobile (MWC) a ouvert lundi à Barcelone dans un contexte d’incertitude généralisée pour le secteur de la “tech”, qui cherche des réponses face aux risques de guerre commerciale.Selon les organisateurs, quelque 100.000 professionnels vont participer durant quatre jours à cette grand-messe annuelle l’industrie des smartphones et des services connectés, qui débute la veille de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane américains sur les produits chinois.Lundi à l’aube, une foule dense se pressait déjà entre les stands et les écrans lumineux du salon pour venir decouvrir les derniers modèles et innovations présentés par les fabricants ou pour participer aux débats sur l’avenir de la filière, frappée par les hausses de droits de douane décidées par Donald Trump.Déjà relevées de 10% depuis l’entrée en fonction du président américain, ces taxes à l’importation doivent être à nouveau augmentées de 10% mardi. Le président américain a par ailleurs incité le Mexique et le Canada à appliquer des droits de douane similaires sur les produits chinois. Ces mesures tarifaires – que Trump menace d’étendre à d’autres partenaires, dont l’Union européenne – pourraient avoir des conséquences sur l’ensemble du marché de la tech et des smartphones, certains composants tels que les semi-conducteurs étant en grande partie importés de Chine.Jusqu’où ira cette guerre commerciale et quel sera son impact sur la tech et sur les télécoms? “Une guerre commerciale ne serait dans l’intérêt de personne” mais “personne ne sait vraiment ce qu’il va se passer”, a jugé le PDG de l’équipementier finlandais Nokia, Pekka Lundmark, lors d’un événement en amont du salon dimanche. “Il y a une incertitude persistante” qui inquiète aussi bien “l’Europe” que “les entreprises chinoises”, abonde auprès de l’AFP Ben Wood, directeur de la recherche de CCS Insight, pour qui “la situation géopolitique sera un sujet brûlant” de cette 19e édition du MWC.- De l’IA “très concrète”  -La question des droits de douanes constitue un “défi” mais les participants “vont essayer d’oublier” ce sujet pour se concentrer sur l’IA et ses promesses, estime pour sa part Cédric Foray, responsable du secteur des télécoms chez EY, qui fait part de son “optimisme” pour la filière.Présentes en force au MWC aux côtés d’autres poids lourds mondiaux des télécoms, les marques chinoises ont, de fait, concentré leurs présentations organisées en amont du salon sur les nouveautés de l’année et leurs annonces d’investissement. Le fabricant de smartphones Honor a ainsi annoncé entrer dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie axée sur l’IA, baptisée “Honor Alpha Plan”, en détaillant un partenariat avec deux géants américains, Google cloud et Qualcomm.Le géant Xiaomi, troisième fabricant mondial derrière Apple et Samsung, a lui dévoilé une nouvelle gamme de smartphones, Xiaomi 15, représentative du développement croissant sur le marché de modèles premium et de l’intégration massive d’outils d’IA. Depuis l’arrivée de ChatGPT et le développement de l’intelligence artificielle générative, cette technologie s’est largement invitée chez les fabricants et sera cette année à nouveau au cÅ“ur des innovations mises en avant pendant le MWC.”L’IA était déjà présente l’année dernière. Mais la grande différence est que cette année elle sera très concrète”, souligne Cédric Foray, qui s’attend à de nombreuses annonces concernant les réseaux de télécommunications, mais aussi les terminaux.Un défi pour les entreprises de la tech et des télécommunications, lancées dans un course à l’innovation pour mettre au point des usages concrets de l’IA, comme des “agents” capables d’exécuter des tâches du quotidien, afin de doper leurs ventes. Après deux années compliquées, le secteur des smartphones a renoué l’an dernier avec la croissance: selon le cabinet spécialisé IDC, 1,24 milliard d’appareils ont ainsi été vendus dans le monde l’an dernier, soit 6,3% de plus qu’en 2023.Et les fabricants restent optimistes pour 2025, dans l’attente de précisions sur les droits de douane américains.”La forte croissance de 2024 prouve la résilience du marché des smartphones car elle s’est produite malgré des défis macroéconomiques persistants”, souligne Nabila Popal, directrice de la recherche chez IDC, qui insiste sur le dynamisme du secteur dans les pays émergents.

Finances publiques: le gouvernement met en place un “comité d’alerte” pour éviter les dérapages

Le gouvernement a annoncé lundi un “plan d’action” pour améliorer le pilotage des finances publiques, notamment la création d’un “comité d’alerte” qui associera le Parlement pour éviter un nouveau dérapage du déficit public.”C’est un vrai tournant (…) dans le pilotage de nos finances publiques, qui se fera dans la transparence et le dialogue”, a déclaré le ministre de l’Economie, Eric Lombard, lors d’une conférence de presse. “C’est d’autant plus important que nous sommes entrés dans une période nouvelle de l’histoire du monde, avec la montée des tensions internationales qui sont telles que l’Union européenne va devoir retrouver une autonomie stratégique accrue”, laquelle nécessitera de s’assurer “des marges de manoeuvre budgétaires”, a-t-il ajouté. Ce plan d’action fait suite à d’importants dérapages du déficit public en 2023 et 2024, attribués notamment à des recettes inférieures aux prévisions, alors que la France fait figure de mauvais élève de la zone euro en raison de la forte détérioration de ses finances publiques. Celle-ci lui a valu vendredi un avertissement de l’agence de notation S&P.  Pour tenir l’objectif d’un déficit à 5,4% du PIB pour 2025, après 6% environ l’an dernier, le gouvernement souhaite renforcer le dialogue avec le Parlement sur le suivi de l’exécution du budget.Il s’agit de prolonger les consultations des groupes politiques du Parlement qui avaient été menées dans le cadre de la difficile élaboration du budget 2025 après la censure du gouvernement Barnier en décembre. Ainsi, un “comité d’alerte” réunira, autour des ministres de Bercy, les rapporteurs, notamment les parlementaires des commissions des finances et des affaires sociales, des représentants de la Sécurité sociale et le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. Cette structure, qui se réunira trois fois par an, se penchera à la fois sur les comptes de l’Etat, de la Sécurité sociale et des opérateurs de l’Etat.Le deuxième axe du plan prévoit une “transparence” renforcée, avec une saisie systématique du Haut conseil des finances publiques et la création d’un “cercle des prévisionnistes” qui examinera la pertinence des hypothèses de prévisions macroéconomiques. Sera déployée aussi une “conversation” avec les Français à travers le pays, dont les modalités restent à préciser. “Nous voulons ouvrir la boîte noire de Bercy pour (…) conforter les conditions du compromis politique”, a indiqué la ministre Amélie de Montchalin, chargée des Comptes publics. Un dernier volet consistera à “améliorer” les outils et méthodes de prévisions, notamment concernant la prévisibilité de l’impôt sur les sociétés et des dépenses des collectivités locales.  

Finances publiques: le gouvernement met en place un “comité d’alerte” pour éviter les dérapages

Le gouvernement a annoncé lundi un “plan d’action” pour améliorer le pilotage des finances publiques, notamment la création d’un “comité d’alerte” qui associera le Parlement pour éviter un nouveau dérapage du déficit public.”C’est un vrai tournant (…) dans le pilotage de nos finances publiques, qui se fera dans la transparence et le dialogue”, a déclaré le ministre de l’Economie, Eric Lombard, lors d’une conférence de presse. “C’est d’autant plus important que nous sommes entrés dans une période nouvelle de l’histoire du monde, avec la montée des tensions internationales qui sont telles que l’Union européenne va devoir retrouver une autonomie stratégique accrue”, laquelle nécessitera de s’assurer “des marges de manoeuvre budgétaires”, a-t-il ajouté. Ce plan d’action fait suite à d’importants dérapages du déficit public en 2023 et 2024, attribués notamment à des recettes inférieures aux prévisions, alors que la France fait figure de mauvais élève de la zone euro en raison de la forte détérioration de ses finances publiques. Celle-ci lui a valu vendredi un avertissement de l’agence de notation S&P.  Pour tenir l’objectif d’un déficit à 5,4% du PIB pour 2025, après 6% environ l’an dernier, le gouvernement souhaite renforcer le dialogue avec le Parlement sur le suivi de l’exécution du budget.Il s’agit de prolonger les consultations des groupes politiques du Parlement qui avaient été menées dans le cadre de la difficile élaboration du budget 2025 après la censure du gouvernement Barnier en décembre. Ainsi, un “comité d’alerte” réunira, autour des ministres de Bercy, les rapporteurs, notamment les parlementaires des commissions des finances et des affaires sociales, des représentants de la Sécurité sociale et le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. Cette structure, qui se réunira trois fois par an, se penchera à la fois sur les comptes de l’Etat, de la Sécurité sociale et des opérateurs de l’Etat.Le deuxième axe du plan prévoit une “transparence” renforcée, avec une saisie systématique du Haut conseil des finances publiques et la création d’un “cercle des prévisionnistes” qui examinera la pertinence des hypothèses de prévisions macroéconomiques. Sera déployée aussi une “conversation” avec les Français à travers le pays, dont les modalités restent à préciser. “Nous voulons ouvrir la boîte noire de Bercy pour (…) conforter les conditions du compromis politique”, a indiqué la ministre Amélie de Montchalin, chargée des Comptes publics. Un dernier volet consistera à “améliorer” les outils et méthodes de prévisions, notamment concernant la prévisibilité de l’impôt sur les sociétés et des dépenses des collectivités locales.  

Finances publiques: le gouvernement met en place un “comité d’alerte” pour éviter les dérapages

Le gouvernement a annoncé lundi un “plan d’action” pour améliorer le pilotage des finances publiques, notamment la création d’un “comité d’alerte” qui associera le Parlement pour éviter un nouveau dérapage du déficit public.”C’est un vrai tournant (…) dans le pilotage de nos finances publiques, qui se fera dans la transparence et le dialogue”, a déclaré le ministre de l’Economie, Eric Lombard, lors d’une conférence de presse. “C’est d’autant plus important que nous sommes entrés dans une période nouvelle de l’histoire du monde, avec la montée des tensions internationales qui sont telles que l’Union européenne va devoir retrouver une autonomie stratégique accrue”, laquelle nécessitera de s’assurer “des marges de manoeuvre budgétaires”, a-t-il ajouté. Ce plan d’action fait suite à d’importants dérapages du déficit public en 2023 et 2024, attribués notamment à des recettes inférieures aux prévisions, alors que la France fait figure de mauvais élève de la zone euro en raison de la forte détérioration de ses finances publiques. Celle-ci lui a valu vendredi un avertissement de l’agence de notation S&P.  Pour tenir l’objectif d’un déficit à 5,4% du PIB pour 2025, après 6% environ l’an dernier, le gouvernement souhaite renforcer le dialogue avec le Parlement sur le suivi de l’exécution du budget.Il s’agit de prolonger les consultations des groupes politiques du Parlement qui avaient été menées dans le cadre de la difficile élaboration du budget 2025 après la censure du gouvernement Barnier en décembre. Ainsi, un “comité d’alerte” réunira, autour des ministres de Bercy, les rapporteurs, notamment les parlementaires des commissions des finances et des affaires sociales, des représentants de la Sécurité sociale et le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici. Cette structure, qui se réunira trois fois par an, se penchera à la fois sur les comptes de l’Etat, de la Sécurité sociale et des opérateurs de l’Etat.Le deuxième axe du plan prévoit une “transparence” renforcée, avec une saisie systématique du Haut conseil des finances publiques et la création d’un “cercle des prévisionnistes” qui examinera la pertinence des hypothèses de prévisions macroéconomiques. Sera déployée aussi une “conversation” avec les Français à travers le pays, dont les modalités restent à préciser. “Nous voulons ouvrir la boîte noire de Bercy pour (…) conforter les conditions du compromis politique”, a indiqué la ministre Amélie de Montchalin, chargée des Comptes publics. Un dernier volet consistera à “améliorer” les outils et méthodes de prévisions, notamment concernant la prévisibilité de l’impôt sur les sociétés et des dépenses des collectivités locales.  

Entre deux sommets européens, le Parlement compte ses divisions sur l’Ukraine

Jusqu’où soutenir Kiev et comment ? Tandis que Paris et ses alliés cherchent la parade à un possible désengagement des Etats-Unis, deux débats sans vote sont organisés, lundi à l’Assemblée puis mardi au Sénat, sur “la situation en Ukraine et la sécurité en Europe”.Annoncés mi-février, ces débats prennent une nouvelle dimension après l’altercation entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky vendredi à la Maison Blanche. Dans la classe politique française, la vague d’indignation qui a suivi n’a pas suffi à resserrer les rangs car de profondes divisions subsistent sur l’attitude à adopter, tant vis-à-vis de Washington que de Moscou, et sur le rôle des Européens.La séance à l’Assemblée doit commencer vers 17H00 avec une déclaration de François Bayrou qui devrait reprendre les propositions faites dimanche soir par Emmanuel Macron après une réunion à Londres avec une quinzaine d’autres responsables européens. Avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, Emmanuel Macron avance notamment l’idée d’une trêve d’un mois en Ukraine “dans les airs, sur les mers et les infrastructures énergétiques”. A ce stade, ce n’est qu’une “option”, a cependant relativisé Londres lundi matin. Ce serait une première étape avant un éventuel cessez-le-feu sur l’immense ligne de front, préalable indispensable à toute éventualité de déploiement de forces européennes, auquel la France et la Grande-Bretagne sont prêtes à participer, dans le cadre d’un accord de paix et sous une protection américaine.Le chef de l’Etat a confirmé au passage sa volonté “d’approfondir le dialogue” avec d’autres pays sur la dissuasion nucléaire française, pour le “développement d’une véritable culture stratégique entre Européens” même s’il entend conserver “la décision totalement souveraine” d’utiliser l’arme atomique.Par ailleurs, il estime que l’Union européenne doit mobiliser “200 milliards d’euros dans un premier temps” pour financer l’effort militaire, et que ses 27 membres doivent porter leur effort de défense autour de 3% à 3,5% de leur produit intérieur brut (PIB) contre 2% aujourd’hui. Cette montée en puissance sera à l’ordre du jour d’un sommet jeudi à Bruxelles car “la ligne de front ne cesse de se rapprocher de nous” en raison des “ambitions impérialistes” de la Russie, selon le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Une fois n’est pas coutume, le chef de l’Etat peut compter sur l’appui du Parti socialiste, dont le leader Olivier Faure a dit lundi “se retrouver parfaitement” avec ce qu’il propose.”Faire bloc avec les Ukrainiens et, à moyen terme, s’engager dans une défense européenne dans laquelle les Français doivent prendre toute leur part, y compris en reposant la question du parapluie nucléaire”, a-t-il résumé. Désaccords sur la table -Mais les désaccords ne manqueront pas de s’exprimer. En premier lieu sur la dissuasion nucléaire, que la patronne du Rassemblement national Marine Le Pen ne veut “pas partager”. “Ce serait une trahison nationale”, a renchéri lundi Jordan Bardella, qui a réaffirmé son hostilité à une défense européenne.Le RN risque néanmoins d’être mis sur la défensive sur son positionnement vis-à-vis de Donald Trump et Vladimir Poutine. François Hollande a ainsi appelé “à une prise de conscience politique qui doit nous permettre, en 2027, “d’écarter une dirigeante qui puisse être l’amie des deux partenaires qui sont prêts à dépecer l’Ukraine”.Autre divergence, le dialogue avec la Russie. Le chef des députés LR Laurent Wauquiez a jugé “indispensable de parler” avec Vladimir Poutine pour “restaurer la paix”.Un rare point commun avec le numéro un du parti communiste Fabien Roussel, qui ne veut “pas laisser Trump et Poutine discuter ensemble” et “sceller un accord sur le dos des Européens”.La France insoumise devrait saisir l’occasion pour dénoncer, à l’instar de son leader Jean-Luc Mélenchon, la “servilité atlantiste” des dirigeants européens qui ont “diabolisé Poutine” et se retrouvent désormais “coupables d’une capitulation sans condition (et) sans issue”.Accusation dont voudra sans doute se défendre l’ex-Premier ministre et chef des députés Renaissance Gabriel Attal, pour qui “les Etats-Unis ont perdu le droit de se revendiquer comme les leaders du monde libre”.

Au Pakistan, les jeunes étalent leur anglais châtié… sur les plateaux de Scrabble

“Dram”, “turm” ou “taupie”: ces mots désuets feraient se gratter la tête des Anglophones les plus avertis mais Bilal Asher, champion du monde de Scrabble des moins de 14 ans, les aligne régulièrement sur son plateau de jeu… au Pakistan!Le pays, qui jongle entre l’ourdou et l’anglais, a découvert sous le pouvoir colonial britannique ce jeu de société inventé pendant la Grande dépression américaine, dans les années 1930, par un architecte au chômage.Avec l’indépendance et la partition de 1947, le Pakistan s’est libéré de l’occupation mais a gardé le jeu de lettres en anglais et s’y est même taillé une place de choix.Depuis que les compétitions mondiales pour jeunes ont été lancées en 2006, il détient le record de champions, jusqu’au tenant actuel du titre.”Il faut travailler dur et rester déterminé”, explique à l’AFP Bilal Asher, 13 ans, entouré d’une centaine de joueurs réunis dans un hôtel par la Fédération pakistanaise de Scrabble.Du haut de ses 13 ans, il vient de battre un adversaire à la barbe grisonnante avec des mots anglais comme “dram” – une mesure du whisky -, “turm” – une unité de cavalerie -, ou “taupie” – un adolescent turbulent.Karachi, la capitale économique dans le sud côtier, a longtemps fait la Une pour attentats et vendettas mafieuses. Aujourd’hui, la mégalopole de plus de 20 millions d’habitants est célébrée comme l’incubateur des champions de Scrabble – avec formations à l’école, bourses et parents qui poussent leurs poulains à apprendre toujours plus de combinaisons de lettres.”Ils insufflent le jeu en nous”, affirme Bilal Asher dans son anglais distingué.- “Lié à l’époque coloniale” -Si certains ont les jambes trop courtes pour toucher le sol, tous ont le bras assez long pour taper sur leur pendule d’échecs et prouver leur rapidité à aligner des mots comme “daunters”, intimider en anglais soutenu, “imarets”, des cellules pour pèlerins, ou “trienes”, des composants chimiques à trois doubles liaisons.”Ils sont aussi impliqués parce que leurs parents le sont (…) ils veulent que leurs enfants fassent des choses productives”, témoigne Affan Salman, 16 ans, sacré en 2024 champion du monde jeune au Sri Lanka.Si l’anglais est parfois suranné au Pakistan, c’est que son histoire remonte loin. En 1835, Londres le décrétait langue principale d’éducation aux Indes britanniques.”Ils voulaient créer une classe d’Indiens qui serait un maillon entre le peuple et le pouvoir” colonial, explique Kaleem Raza Khan, professeur d’anglais, époux et père de deux passionnées de Scrabble.Aujourd’hui encore au Pakistan, qui compte 70 langues locales, l’anglais est l’une des langues officielles et les programmes scolaires lui font la part belle – avec ses désuétudes et ses tournures littéraires.”L’adoption de l’anglais est clairement liée à l’époque coloniale”, affirme Tariq Pervez, patron de la section jeunesse de la Fédération pakistanaise de Scrabble.Un anachronisme qui transpire d’ailleurs dans les communiqués officiels en anglais: les autorités dénoncent régulièrement les “couards” jihadistes ou séparatistes et autres manifestants “scélérats” et l’armée ses “vils” ennemis.- Un atout pour l’avenir -La plupart des 240 millions de Pakistanais lisent toutefois plutôt les communiqués en ourdou, l’anglais étant souvent l’apanage des classes aisées dans un pays où plus d’un tiers des 5-16 ans sont déscolarisés – soit 26 millions d’enfants.Dans ce contexte, “les gens s’intéressent au Scrabble car il enrichit leur vocabulaire et leur offre des opportunités de décrocher une bourse universitaire ou un emploi”, affirme Manaal Asher, la grande soeur de Bilal.Mais à 14 ans, celle qui est championne féminine du Scrabble au Pakistan a déjà des leçons à donner à celles et ceux qui voudraient la détrôner: “si vous n’êtes pas persévérant, le Scrabble n’est pas fait pour vous”.Malgré tout, “il y a une demande énorme: plein d’enfants veulent jouer et nous n’avons pas assez de ressources pour tous les prendre en charge”, abonde M. Pervez. Waseem Khatri, coach professionnel de Scrabble, accompagne actuellement 6.000 élèves dans des écoles de Karachi pour environ 850 euros par mois – près de sept fois le salaire minimum pakistanais.Son travail, dit-il, consiste à traduire en points sur les 225 cases du Scrabble les circonvolutions langagières de l’anglais du Pakistan.En parlant la langue de Shakespeare au pays de Muhammad Ali Jinnah – père fondateur du Pakistan -, les gens “essayent d’exprimer les choses de façon plus belle, avec plus de mots pour dire leurs sentiments”, assure le coach de 36 ans. Mais quand arrive la victoire, Bilal Asher ne se préoccupe plus de mots. Tout à sa joie, il glisse à l’AFP vivre un moment… “indescriptible”!

India brace for ‘nervy times’ against Australia in semi-final

Rohit Sharma warned his India team Monday to expect “fightbacks” and “nervy times” against Australia in the Champions Trophy last four in a rematch of the 2023 ODI World Cup final.India hammered New Zealand by 44 runs Sunday to be unbeaten in three matches and top Group A of the 50-over tournament played in Dubai and Pakistan.They next face the Steve Smith-led Australia on Tuesday in Dubai for a place in the final of the eight-nation event.Australia beat Ashes rivals England by five wickets in their opening match but their next two games were abandoned because of rain.They are also missing several key players, but the Australians have a reputation for raising their game when it matters and beat hosts India in the World Cup final, the last time the two countries played an ODI.”Look, it is a great opposition to play against,” skipper Rohit told reporters.”All we have to do is what we have been thinking about the last three games and we have to approach that game in a similar fashion.”We understand the opposition and how they play and stuff like that.”Australia are on paper a weaker team from the one that beat India by six wickets in Ahmedabad in November 2023.The world champions lost fast bowlers Pat Cummins and Josh Hazlewood to ankle and hip injuries respectively for the Champions Trophy.They are also without Mitchell Starc, who is out for personal reasons.Mitchell Marsh is also absent with an injury and Marcus Stoinis announced his retirement on the eve of the tournament.”Look, Australia have been such a great team over the years,” said Rohit.”So we will expect some fightbacks, we will expect some nervy times as well in the middle. “But that is how the game is being played these days. And you are talking about a semi-final.”- ‘Dubai not home’ -India went in with four spinners including two all-rounders in their last group match in Dubai and came up trumps with Varun Chakravarthy returning figures of 5-42.Rohit said he will be tempted to keep the same combination against Australia.”He just showed what he is capable of,” Rohit said of man of the match Chakravarthy, a wrist spinner with many variations up his sleeve. “Now it is up to us to think and see how we can get that combination right. He did everything that was asked for… it is a good headache to have.”India have been slammed for playing all their matches at one venue, in Dubai, while other teams shuttle between three Pakistani cities and the UAE.India refused to play in tournament hosts Pakistan because of political tension.Rohit dismissed the notion it gives India an advantage.”Even for us it is a little bit of a question mark as to which pitch is being played,” said Rohit.”Because there are four or five surfaces that are being used here. I don’t know which pitch is going to be played in the semi-finals.”But whatever happens we will have to adapt and see what is happening and what is not. And this is not our home, this is Dubai.”