Primas affirme que le “macronisme trouvera une fin” bientôt, les macronistes s’insurgent

La porte-parole du gouvernement Sophie Primas, membre des Républicains (LR), a estimé mardi que “le macronisme probablement trouvera une fin dans les mois qui viennent”, provoquant l’indignation de plusieurs députés et membres du gouvernement macronistes qui ont jugé cette affirmation “inacceptable”. “La question, ce n’est pas d’être opposant au macronisme, le macronisme, probablement, trouvera une fin dans les mois qui viennent, avec la fin du deuxième quinquennat du président (Emmanuel) Macron”, a déclaré Sophie Primas sur Europe1/Cnews en réponse à une question sur la position inconfortable du nouveau président de LR Bruno Retailleau au sein du gouvernement. “La question est de savoir comment on rebâtit la suite”, a-t-elle dit, rappelant “la situation politique particulière qui est la nôtre aujourd’hui, sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, dans une situation de quasi coalition du bloc central”. “Certainement pas, ni maintenant ni dans quelques mois ni dans deux ans”, a réagi la ministre à l’Égalité Femmes-Hommes Aurore Bergé, fidèle d’Emmanuel Macron depuis 2017. Sur X, elle a rappelé que c’est le président qui a nommé le gouvernement auquel appartient Sophie Primas.Le parti Renaissance a dénoncé sur le même réseau social des propos qui n’ont “pas lieu d’être, a fortiori lorsqu’on est nommée ministre par le président de la République”. Mais a dit prendre “acte” des explications de Mme Primas, qui a assuré auprès de Gabriel Attal, le chef du parti, qu’il s’agissait d'”une maladresse”. Pas d’excuse pour le président de région Paca Renaud Muselier, qui a appelé sur X à la démission de Sophie Primas: “elle pense ce qu’elle veut à titre personnel, mais elle vient de commettre une faute politique lourde. Elle ne peut pas rester dans sa fonction !”Un cadre macroniste a précisé auprès de quelques medias que la porte-parole du gouvernement avait “appelé tous les députés pour dire que ce n’est pas ce qu’elle a voulu dire”. “Elle m’a dit +je parlais en tant que porte-parole de la droite+ mais moi je lui ai dit +tu es porte-parole du gouvernement+”, a-t-il relaté.”Si on n’est plus raccord, il faut partir. Quand on dit cela, on fragilise le gouvernement”, a souligné une ministre, outrée par les propos.”Monsieur le 1er Ministre @bayrou il va falloir rappeler à certains ministres qu’ils sont membres d’une coalition et… nommés par le Président de la République”, a également réagi sur X l’ancien ministre Stéphane Travert, tout comme le député Renaissance Pieyre-Alexandre Anglade qui a enjoint le Premier ministre à “rectifier” des propos “inacceptables”. Les Républicains “souhaitent la fin du macronisme, mais doivent leur strapontin gouvernemental à @EmmanuelMacron. Rien ne les empêche de partir s’ils ne s’y reconnaissent plus…”, a insisté l’ancienne ministre Marie Lebec.Et le député de Paris David Amiel (Renaissance) d’ironiser sur “un parti qui a réalisé moins de 10% des voix aux six dernières élections nationales” et ne peut donc pas “se permettre de prendre de haut un président de la République élu et réélu par les Français”.

Bruxelles propose des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant dans l’UE

La Commission européenne a proposé mardi d’imposer des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant en Europe, dont l’immense majorité proviennent de Chine.”On parle de 2 euros par paquet, payé par la plateforme”, a déclaré le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, devant le Parlement européen à Bruxelles.L’idée est spécifiquement de cibler les colis de “faible valeur”, ceux qui valent moins de 150 euros – seuil en dessous duquel les paquets envoyés depuis un pays tiers dans l’Union européenne échappent aux taxes douanières.- 4,6 milliards -Les services des douanes sont submergés par un afflux toujours plus grand de ces petits colis importés.Les statistiques concernant ces produits sont vertigineuses: quelque 4,6 milliards d’envois d’une valeur inférieure à 150 euros sont entrés sur le marché européen en 2024, soit plus de 145 chaque seconde. Sur ce total, 91% provenaient de Chine.Ces frais de 2 euros serviraient à financer les contrôles aux douanes, a expliqué le commissaire Sefcovic. “C’est pourquoi je ne qualifierais pas ces frais de gestion comme une taxe, mais simplement comme une façon de compenser leur coût”, a-t-il détaillé, saluant l'”énorme” charge de travail des fonctionnaires des douanes.D’autant que ces contrôles sont appelés à se renforcer devant l’afflux de colis de faible valeur envoyés depuis l’Asie, via des plateformes telles que Shein ou Temu.- Droits de douane -Cet afflux est craint en raison de la hausse des droits de douane voulue par les Etats-Unis notamment sur les petits colis de Chine. Cette mesure était notamment réclamée par la France qui avait proposé fin avril de faire payer “des frais de gestion” sur chaque petit colis entrant en Europe.Pour la France seule, 800 millions de ces petits colis ont été livrés l’an dernier.La Commission européenne a appelé en février à supprimer l’exonération de droits de douane, qui date de 2010, pointant notamment des risques d’importation “de produits dangereux” et une empreinte environnementale non négligeable sur de tels volumes.Bruxelles espère également qu’une partie des recettes générées par les frais sur ces petits colis sera affectée au budget de l’UE.Outre l’impact de ces produits sur la santé et la sécurité des consommateurs européens, la Commission dénonce également leur impact sur l’environnement ainsi que les distorsions de concurrence avec des commerçants européens, notamment des PME, qui respectent les normes de l’UE. 

Bruxelles propose des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant dans l’UE

La Commission européenne a proposé mardi d’imposer des frais de 2 euros sur chaque petit colis entrant en Europe, dont l’immense majorité proviennent de Chine.”On parle de 2 euros par paquet, payé par la plateforme”, a déclaré le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, devant le Parlement européen à Bruxelles.L’idée est spécifiquement de cibler les colis de “faible valeur”, ceux qui valent moins de 150 euros – seuil en dessous duquel les paquets envoyés depuis un pays tiers dans l’Union européenne échappent aux taxes douanières.- 4,6 milliards -Les services des douanes sont submergés par un afflux toujours plus grand de ces petits colis importés.Les statistiques concernant ces produits sont vertigineuses: quelque 4,6 milliards d’envois d’une valeur inférieure à 150 euros sont entrés sur le marché européen en 2024, soit plus de 145 chaque seconde. Sur ce total, 91% provenaient de Chine.Ces frais de 2 euros serviraient à financer les contrôles aux douanes, a expliqué le commissaire Sefcovic. “C’est pourquoi je ne qualifierais pas ces frais de gestion comme une taxe, mais simplement comme une façon de compenser leur coût”, a-t-il détaillé, saluant l'”énorme” charge de travail des fonctionnaires des douanes.D’autant que ces contrôles sont appelés à se renforcer devant l’afflux de colis de faible valeur envoyés depuis l’Asie, via des plateformes telles que Shein ou Temu.- Droits de douane -Cet afflux est craint en raison de la hausse des droits de douane voulue par les Etats-Unis notamment sur les petits colis de Chine. Cette mesure était notamment réclamée par la France qui avait proposé fin avril de faire payer “des frais de gestion” sur chaque petit colis entrant en Europe.Pour la France seule, 800 millions de ces petits colis ont été livrés l’an dernier.La Commission européenne a appelé en février à supprimer l’exonération de droits de douane, qui date de 2010, pointant notamment des risques d’importation “de produits dangereux” et une empreinte environnementale non négligeable sur de tels volumes.Bruxelles espère également qu’une partie des recettes générées par les frais sur ces petits colis sera affectée au budget de l’UE.Outre l’impact de ces produits sur la santé et la sécurité des consommateurs européens, la Commission dénonce également leur impact sur l’environnement ainsi que les distorsions de concurrence avec des commerçants européens, notamment des PME, qui respectent les normes de l’UE. 

Réunion des argentiers du G7: Ukraine et droits de douane au menu

Les grands argentiers du G7 se retrouvent mardi soir au Canada avec Kiev en invité spécial, et pour défi de dégager une position commune sur l’Ukraine et de lisser les tensions nées de la guerre commerciale initiée par Donald Trump.Avant l’ouverture officielle de ce rendez-vous au coeur des Rocheuses canadiennes dans l’écrin du parc national de Banff, le ministre canadien des Finances François-Philippe Champagne a invité son homologue ukrainien Sergii Marchenko.Les deux hommes tiendront une conférence de presse.Depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, les alliés du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) affichent un front désuni sur le soutien à l’Ukraine en guerre contre la Russie.Réticent à tout prolongement de son aide financière et militaire à l’Ukraine, le président américain a opéré un rapprochement spectaculaire avec Moscou. Il s’est longuement entretenu lundi avec son homologue Vladimir Poutine, sans obtenir le cessez-le-feu réclamé par Kiev et les Européens.L’Ukraine veut aussi convaincre Washington d’accentuer la pression sur Moscou via de nouvelles sanctions. L’Union européenne (UE), qui a adopté mardi un 17e paquet de sanctions contre Moscou, a dit espérer une “réaction forte” de l’exécutif américain si Moscou campe sur sa position.Pour les Européens, une des priorités du G7 Finances sera de faire en sorte que la délégation américaine accepte d’afficher un soutien sans équivoque à l’Ukraine dans le texte final issu de cette réunion, sur lequel travaille la présidence canadienne.”Nous devons envoyer un signal clair indiquant que le G7 reste fermement aux côtés de l’Ukraine”, a déclaré le vice-chancelier et ministre allemand des Finances Lars Klingbeil, cité dans un communiqué. “Nous ne pourrons pas accepter un langage qui serait complètement édulcoré”, a dit mardi à des journalistes le ministère français de l’Economie.- “Tendre la main” -Un autre conflit – commercial celui-là – sera dans toutes les têtes à Banff.Donald Trump a provoqué une onde de choc à travers le monde début avril en instituant des nouveaux droits de douane sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis.Il a depuis fait en partie marche arrière et scellé un accord commercial vanté comme “historique” avec Londres.Mais les taxes sur les produits importés restent nettement plus élevées qu’avant son retour à la Maison Blanche, faisant craindre un ralentissement économique généralisé.Les membres du G7 cherchent désormais à convaincre Donald Trump de revenir sur ses droits de douane et devraient se presser à Banff autour de son ministre Scott Bessent. Tokyo a indiqué à l’AFP que la délégation japonaise se tenait prête à échanger avec le secrétaire américain au Trésor sur “plusieurs problématiques entre les deux pays, y compris le taux de change” entre dollar et yen.”Les différends commerciaux actuels doivent être réglés le plus rapidement possible dans l’intérêt de tous”, a plaidé de son côté le ministre allemand des Finances, soulignant que l’UE continuait de “tendre la main” aux Américains. Scott Bessent a semblé, à plusieurs reprises, infléchir les positions présidentielles. Il a aussi récemment négocié avec Pékin une détente après que les droits de douane eurent atteint un niveau exorbitant des deux côtés. Au sein du gouvernement Trump, “il a montré qu’il pouvait être la figure raisonnable”, note Carl Weinberg, chef économiste au cabinet d’analyses High Frequency Economics.Le ministre reste toutefois “sous pression pour dérouler les promesses” du président, ajoute-t-il.Selon un communiqué, Scott Bessent plaidera “pour remédier aux déséquilibres économiques mondiaux et aux pratiques déloyales au sein et à l’extérieur du G7” ainsi que sur “la nécessité de voir la croissance tirée par le secteur privé”.

Réunion des argentiers du G7: Ukraine et droits de douane au menu

Les grands argentiers du G7 se retrouvent mardi soir au Canada avec Kiev en invité spécial, et pour défi de dégager une position commune sur l’Ukraine et de lisser les tensions nées de la guerre commerciale initiée par Donald Trump.Avant l’ouverture officielle de ce rendez-vous au coeur des Rocheuses canadiennes dans l’écrin du parc national de Banff, le ministre canadien des Finances François-Philippe Champagne a invité son homologue ukrainien Sergii Marchenko.Les deux hommes tiendront une conférence de presse.Depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, les alliés du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada) affichent un front désuni sur le soutien à l’Ukraine en guerre contre la Russie.Réticent à tout prolongement de son aide financière et militaire à l’Ukraine, le président américain a opéré un rapprochement spectaculaire avec Moscou. Il s’est longuement entretenu lundi avec son homologue Vladimir Poutine, sans obtenir le cessez-le-feu réclamé par Kiev et les Européens.L’Ukraine veut aussi convaincre Washington d’accentuer la pression sur Moscou via de nouvelles sanctions. L’Union européenne (UE), qui a adopté mardi un 17e paquet de sanctions contre Moscou, a dit espérer une “réaction forte” de l’exécutif américain si Moscou campe sur sa position.Pour les Européens, une des priorités du G7 Finances sera de faire en sorte que la délégation américaine accepte d’afficher un soutien sans équivoque à l’Ukraine dans le texte final issu de cette réunion, sur lequel travaille la présidence canadienne.”Nous devons envoyer un signal clair indiquant que le G7 reste fermement aux côtés de l’Ukraine”, a déclaré le vice-chancelier et ministre allemand des Finances Lars Klingbeil, cité dans un communiqué. “Nous ne pourrons pas accepter un langage qui serait complètement édulcoré”, a dit mardi à des journalistes le ministère français de l’Economie.- “Tendre la main” -Un autre conflit – commercial celui-là – sera dans toutes les têtes à Banff.Donald Trump a provoqué une onde de choc à travers le monde début avril en instituant des nouveaux droits de douane sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis.Il a depuis fait en partie marche arrière et scellé un accord commercial vanté comme “historique” avec Londres.Mais les taxes sur les produits importés restent nettement plus élevées qu’avant son retour à la Maison Blanche, faisant craindre un ralentissement économique généralisé.Les membres du G7 cherchent désormais à convaincre Donald Trump de revenir sur ses droits de douane et devraient se presser à Banff autour de son ministre Scott Bessent. Tokyo a indiqué à l’AFP que la délégation japonaise se tenait prête à échanger avec le secrétaire américain au Trésor sur “plusieurs problématiques entre les deux pays, y compris le taux de change” entre dollar et yen.”Les différends commerciaux actuels doivent être réglés le plus rapidement possible dans l’intérêt de tous”, a plaidé de son côté le ministre allemand des Finances, soulignant que l’UE continuait de “tendre la main” aux Américains. Scott Bessent a semblé, à plusieurs reprises, infléchir les positions présidentielles. Il a aussi récemment négocié avec Pékin une détente après que les droits de douane eurent atteint un niveau exorbitant des deux côtés. Au sein du gouvernement Trump, “il a montré qu’il pouvait être la figure raisonnable”, note Carl Weinberg, chef économiste au cabinet d’analyses High Frequency Economics.Le ministre reste toutefois “sous pression pour dérouler les promesses” du président, ajoute-t-il.Selon un communiqué, Scott Bessent plaidera “pour remédier aux déséquilibres économiques mondiaux et aux pratiques déloyales au sein et à l’extérieur du G7” ainsi que sur “la nécessité de voir la croissance tirée par le secteur privé”.

Le procès en appel de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal prévu le 24 juin

La Cour d’appel d’Alger a fixé au 24 juin la date du procès en appel de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour notamment atteinte à l’intégrité du territoire algérien, a-t-on appris auprès du bâtonnier d’Alger.”Le procès a été reporté au 24 juin à la demande de l’intéressé pour lui permettre de constituer sa défense”, a déclaré à l’AFP Me Mohamed Baghdadi. Selon le site Casbah Tribune, le procès était programmé pour ce mardi, soit deux mois exactement après l’audience de première instance.Incarcéré depuis mi-novembre, Boualem Sansal, 80 ans, a été condamné le 27 mars à cinq ans de prison notamment pour des déclarations en octobre au média français d’extrême droite “Frontières”, où il estimait que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc.Mardi, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a déclaré que Paris espérait toujours que les autorités algériennes consentiront à “un geste d’humanité” en faveur de M. Sansal, qui est atteint d’un cancer.”Je suis très préoccupé par son état de santé. C’est un homme qui est âgé et qui est fragilisé”, a souligné Jean-Noël Barrot à l’antenne de la radio France Inter.Il a dit souhaiter que le procès en appel se tienne “au plus vite, si possible dans les prochains jours, pour qu’à la suite de ce jugement, un geste d’humanité – celui auquel nous avons appelé les autorités algériennes – puisse être pris à son égard”. L’Algérie et la France traversent depuis l’été dernier une crise diplomatique considérée comme l’une des plus graves depuis la guerre d’Algérie (1954-1962), marquée ces derniers jours par une nouvelle série d’expulsions de fonctionnaires de part et d’autre. Toutes les coopérations sont gelées.Jusqu’à présent, les multiples demandes de libération ou de grâce présidentielle de M. Sansal provenant de France, y compris du président Emmanuel Macron en personne, sont restées lettre morte.

Mort d’un ouvrier sur un chantier du Grand Paris Express: jusqu’à deux ans de prison avec sursis

Les dirigeants d’une société de construction ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Bobigny à des peines allant jusqu’à deux ans de prison avec sursis pour la mort d’un ouvrier en 2022 sur un chantier du Grand Paris Express.L’actuel président de la société Sampieri Construction, qui à l’époque des faits était ouvrier de cette société, a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende. Le tribunal a considéré que le déboulonnage d’une plaque en acier de 300 kg avait été fait à sa demande sur ce chantier de la gare Saint-Denis-Pleyel.Une de ses manoeuvres au volant d’un monte-charge a entraîné la chute de cette plaque, tuant Joao Baptista Fernandes Miranda qui se trouvait à l’étage inférieur.Le père de ce premier prévenu, dirigeant de la société au moment des faits, a été pour sa part condamné à six mois avec sursis et 3.000 euros d’amende pour homicide involontaire, bien qu’absent des lieux le jour de l’accident. La société a écopé d’une amende de 40.000 euros.Si les amendes infligées sont inférieures aux réquisitions, le tribunal a suivi la demande du ministère public concernant les peines de prison.Le colossal chantier de la gare Saint-Denis Pleyel, qui à terme accueillera l’enchevêtrement de quatre lignes de métro, s’étendait sur neuf niveaux dont quatre souterrains.Au niveau -3, Joao Baptista Fernandes Miranda, salarié d’Eiffage, “faisait son travail comme d’habitude” ce 5 janvier 2022, vêtu de son équipement de sécurité, a rappelé début avril, le procureur.De l’étage supérieur, la plaque métallique le percute à la tête. Le décès de cet homme de 60 ans est constaté à 12H34.Il est l’un des cinq ouvriers décédés sur des chantiers du Grand Paris Express. “A la barre, j’ai entendu venant des prévenus +c’est un drame+ mais à aucun moment j’ai entendu +je suis désolé pour vous de ce qui est arrivé+”, a regretté début avril l’avocat des parties civiles.”Il y a trois accidents mortels au travail par jour, toutes professions confondues”, a rappelé Marion Ménage, avocate de la CGT FNSCBA, représentant les salariés du bâtiment. “C’est quelque chose de systémique qui mérite que ce soit su et dit”, selon elle. Les ouvriers du bâtiment “ne sont pas des professionnels qui se plaignent mais des gens qui travaillent extrêmement dur et dans des conditions extrêmement difficiles”.