A Hong Kong, le désespoir des réfugiés qui devaient partir aux Etats-Unis

Réfugié depuis 13 ans à Hong Kong, John venait de recevoir les billets d’avion qui allaient offrir à sa famille une nouvelle vie aux États-Unis. Avant que, d’un coup de plume, le président Donald Trump ne fasse voler ce projet en éclats.Le décret de M. Trump suspendant toutes les admissions de réfugiés et mettant fin au programme d’asile américain, signé quelques heures après son investiture, a plongé à Hong Kong des dizaines de personnes dans l’incertitude, alors que les Etats-Unis avaient déjà accepté de les accueillir.Pour John, il s’en est fallu de peu. Le jeune homme de 37 ans devait prendre l’avion lundi pour Los Angeles. Si tant est qu’il ait été autorisé à embarquer, le décret serait entré en vigueur pendant qu’il était en vol.”C’est une nouvelle accablante pour toute la famille”, se désole John, qui a fui la persécution dans un pays d’Afrique de l’Est et qui parle à l’AFP sous pseudonyme. Cela s’est joué à “seulement quelques jours”.Le décret de Trump entre en vigueur lundi pour une période d’au moins 90 jours. Les personnes qui, comme John, avaient déjà obtenu le droit d’asile au terme d’une longue procédure craignent maintenant d’être renvoyées à la case départ.Après des années de vérifications pointilleuses, de contrôles de sécurité et d’examens médicaux par les autorités américaines, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations Unies avait “tout préparé” pour réinstaller John, sa femme et leurs enfants.”Nous avons même demandé à l’OIM: pouvons-nous acheter les billets nous-mêmes et voyager peut-être dimanche? Ils ont répondu: impossible”, raconte le jeune homme.- Nuits blanches -Le décret bloque temporairement toute possibilité légale d’immigration aux Etats-Unis pour environ 37,9 millions de réfugiés fuyant les guerres, les persécutions ou les catastrophes dans le monde. Le nouveau président républicain a justifié cette mesure par le fait que les Etats-Unis sont, selon lui, “submergés” par les migrants.Pour James, qui a été autorisé à se réinstaller aux Etats-Unis ce mois de janvier après avoir attendu 14 ans à Hong Kong, cette mesure est “injuste”.”La première fois que nous avons entendu la nouvelle, je n’ai pas pu dormir… jusqu’à maintenant, c’est encore difficile”, raconte James, 31 ans, qui a lui aussi fui un pays d’Afrique de l’Est et s’exprime sous pseudonyme.”Combien de millions de personnes ne dorment pas à cause de ce qu’il a signé?” s’interroge-t-il.John et James font partie de la petite fraction des quelque 15.800 demandeurs d’asile vivant à Hong Kong qui ont réussi à franchir toutes les étapes pour se réinstaller ailleurs, généralement aux États-Unis ou au Canada.Les deux hommes disent avoir reçu un préavis très court, les forçant à quitter leur emploi, à résilier leur bail et à dire au revoir à leurs amis. Avant d’apprendre qu’ils ne partiraient pas.Selon Jeffrey Andrews, du Centre d’action chrétien pour les réfugiés, une cinquantaine de personnes se trouvent dans cette situation à Hong Kong. Généralement, environ 70 réfugiés partent chaque année du territoire chinois vers les Etats-Unis et la tendance était à la hausse, explique-t-il.”La panique s’est installée”, témoigne M. Andrews, disant que recommencer de zéro le processus de demande d’asile serait un “cauchemar logistique, technique et bureaucratique”.- Les valises étaient prêtes -Justice Centre Hong Kong, une association d’aide aux réfugiés, a vu le décret “affecter des familles que nous connaissons”, y compris une “dont les valises étaient prêtes”, raconte sa directrice exécutive Lynette Nam.”Quand les gens ont une chance de partir, qu’ils savent qu’ils tiennent le bon bout, cela crée beaucoup d’espoir… Et puis tout cet espoir a disparu du jour au lendemain”, dit-elle à l’AFP.La suspension du droit d’asile est un “recul significatif pour les familles de notre communauté, dont beaucoup attendent depuis des années”, déplore Branches of Hope, une autre organisation à but non lucratif de Hong Kong.Pour Uzma Naveed, du Centre pour les réfugiés, le changement soudain a plongé la communauté des demandeurs d’asile “dans une situation très douloureuse”.”Des familles sont venues me voir en disant: tout est fini”, raconte Mme Naveed, qui est elle-même engagée dans une procédure de demande d’asile. “Je ressentais la même chose… mais je ne pouvais pas leur dire ça.”Coincé à Hong Kong et à la recherche d’un nouvel emploi, John rêve toujours de devenir un “grand camionneur” américain.”Il faut juste attendre une autre décision du président à l’avenir”, dit-il.

A Hong Kong, le désespoir des réfugiés qui devaient partir aux Etats-Unis

Réfugié depuis 13 ans à Hong Kong, John venait de recevoir les billets d’avion qui allaient offrir à sa famille une nouvelle vie aux États-Unis. Avant que, d’un coup de plume, le président Donald Trump ne fasse voler ce projet en éclats.Le décret de M. Trump suspendant toutes les admissions de réfugiés et mettant fin au programme d’asile américain, signé quelques heures après son investiture, a plongé à Hong Kong des dizaines de personnes dans l’incertitude, alors que les Etats-Unis avaient déjà accepté de les accueillir.Pour John, il s’en est fallu de peu. Le jeune homme de 37 ans devait prendre l’avion lundi pour Los Angeles. Si tant est qu’il ait été autorisé à embarquer, le décret serait entré en vigueur pendant qu’il était en vol.”C’est une nouvelle accablante pour toute la famille”, se désole John, qui a fui la persécution dans un pays d’Afrique de l’Est et qui parle à l’AFP sous pseudonyme. Cela s’est joué à “seulement quelques jours”.Le décret de Trump entre en vigueur lundi pour une période d’au moins 90 jours. Les personnes qui, comme John, avaient déjà obtenu le droit d’asile au terme d’une longue procédure craignent maintenant d’être renvoyées à la case départ.Après des années de vérifications pointilleuses, de contrôles de sécurité et d’examens médicaux par les autorités américaines, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations Unies avait “tout préparé” pour réinstaller John, sa femme et leurs enfants.”Nous avons même demandé à l’OIM: pouvons-nous acheter les billets nous-mêmes et voyager peut-être dimanche? Ils ont répondu: impossible”, raconte le jeune homme.- Nuits blanches -Le décret bloque temporairement toute possibilité légale d’immigration aux Etats-Unis pour environ 37,9 millions de réfugiés fuyant les guerres, les persécutions ou les catastrophes dans le monde. Le nouveau président républicain a justifié cette mesure par le fait que les Etats-Unis sont, selon lui, “submergés” par les migrants.Pour James, qui a été autorisé à se réinstaller aux Etats-Unis ce mois de janvier après avoir attendu 14 ans à Hong Kong, cette mesure est “injuste”.”La première fois que nous avons entendu la nouvelle, je n’ai pas pu dormir… jusqu’à maintenant, c’est encore difficile”, raconte James, 31 ans, qui a lui aussi fui un pays d’Afrique de l’Est et s’exprime sous pseudonyme.”Combien de millions de personnes ne dorment pas à cause de ce qu’il a signé?” s’interroge-t-il.John et James font partie de la petite fraction des quelque 15.800 demandeurs d’asile vivant à Hong Kong qui ont réussi à franchir toutes les étapes pour se réinstaller ailleurs, généralement aux États-Unis ou au Canada.Les deux hommes disent avoir reçu un préavis très court, les forçant à quitter leur emploi, à résilier leur bail et à dire au revoir à leurs amis. Avant d’apprendre qu’ils ne partiraient pas.Selon Jeffrey Andrews, du Centre d’action chrétien pour les réfugiés, une cinquantaine de personnes se trouvent dans cette situation à Hong Kong. Généralement, environ 70 réfugiés partent chaque année du territoire chinois vers les Etats-Unis et la tendance était à la hausse, explique-t-il.”La panique s’est installée”, témoigne M. Andrews, disant que recommencer de zéro le processus de demande d’asile serait un “cauchemar logistique, technique et bureaucratique”.- Les valises étaient prêtes -Justice Centre Hong Kong, une association d’aide aux réfugiés, a vu le décret “affecter des familles que nous connaissons”, y compris une “dont les valises étaient prêtes”, raconte sa directrice exécutive Lynette Nam.”Quand les gens ont une chance de partir, qu’ils savent qu’ils tiennent le bon bout, cela crée beaucoup d’espoir… Et puis tout cet espoir a disparu du jour au lendemain”, dit-elle à l’AFP.La suspension du droit d’asile est un “recul significatif pour les familles de notre communauté, dont beaucoup attendent depuis des années”, déplore Branches of Hope, une autre organisation à but non lucratif de Hong Kong.Pour Uzma Naveed, du Centre pour les réfugiés, le changement soudain a plongé la communauté des demandeurs d’asile “dans une situation très douloureuse”.”Des familles sont venues me voir en disant: tout est fini”, raconte Mme Naveed, qui est elle-même engagée dans une procédure de demande d’asile. “Je ressentais la même chose… mais je ne pouvais pas leur dire ça.”Coincé à Hong Kong et à la recherche d’un nouvel emploi, John rêve toujours de devenir un “grand camionneur” américain.”Il faut juste attendre une autre décision du président à l’avenir”, dit-il.

Ligue 1: l’OM, dauphin aux nerfs à vif

Solide deuxième du championnat et toujours convaincant sur le terrain avant d’aller à Nice dimanche, l’OM s’est beaucoup agité hors pelouse ces dernières semaines, avec de nombreuses complaintes contre l’arbitrage et une communication batailleuse.Dimanche après le match nul concédé à domicile contre Strasbourg (1-1), c’est ainsi tout l’OM qui est venu donner devant les micros son avis sur l’arbitrage de Bastien Dechepy, et il n’était pas positif.Les Marseillais regrettaient l’absence de coup de sifflet sur un geste du bras du Strasbourgeois Guela Doué sur Jonathan Rowe, qui valait selon eux penalty. C’est ce que sont venus expliquer le capitaine Leonardo Balerdi, le président Pablo Longoria et Pierre-Emile Hojbjerg sur Dazn, mais aussi l’entraîneur Roberto De Zerbi en conférence de presse puis Luis Henrique et Geronimo Rulli en zone mixte.”C’est toujours contre nous”, a ainsi jugé le gardien argentin. “Dans le vestiaire, on se pose des questions”, a de son côté assuré Hojbjerg. “Maintenant c’est trop, il faut dire +basta+. Il y a un moment où on ne peut plus tout accepter. C’est la même chose chaque week-end. Qu’est-ce qu’ils font à la VAR ?”, a de son côté lâché Longoria. “C’est un scandale, c’est trop !”, a-t-il aussi pesté.- “Sérénité des débats” -Forcément, ce tir de barrage n’est pas passé inaperçu et, mardi, le Conseil national de l’éthique a publié un communiqué pour “mettre en garde tous les acteurs du football, au premier rang desquels les dirigeants, contre tout propos public de nature à discréditer la fonction arbitrale”. Le même jour, l’OGC Nice a lui aussi sorti sa plume pour rappeler qu’il avait été également “lourdement pénalisé” par des faits d’arbitrage et pour espérer que “la sérénité des débats de dimanche ne soit pas emportée par cette tempête médiatique à l’égard de l’arbitrage lors des précédentes rencontres du club phocéen”.Le ping-pong verbal s’est poursuivi vendredi lors de la conférence de presse de De Zerbi. “Ils ont du temps libre à Nice… Mais nous on ne veut rien, on ne demande pas de cadeaux, donc ils peuvent être tranquilles. On demande seulement des choses justes. On pense à ce qu’on a à faire et quand on perd, on serre la main au vainqueur”, a assuré le technicien italien. S’il a pris des proportions nouvelles, l’agacement marseillais ne date en fait pas de la semaine dernière et repose sur quelques éléments. La séquence des quatre cartons rouges discutables reçus en début de saison (Cornelius contre Nice, Balerdi à Lyon, Harit face au Paris SG et Maupay contre Angers) n’a ainsi toujours pas été digérée.- Le cas Benatia -Depuis, l’OM s’est aussi senti privé de plusieurs penalties, comme contre Lille en Coupe de France et en L1, et a mal compris ce qu’il perçoit comme “une forme d’injustice” dans le traitement de ses dirigeants.Longoria a ainsi déjà été sanctionné pour des propos sur l’arbitrage, comme le coordinateur sportif Aziz Mody Mogne. Medhi Benatia, directeur du football, déjà suspendu trois matches après Lyon-Marseille, a lui été exclu lors du match face à Lille et sera donc de nouveau sanctionné.L’impression de crispation dégagée par l’OM a par ailleurs été accentuée par deux communiqués récents annonçant des plaintes à venir contre des journalistes pour des propos tenus lors de talk-shows. “On a décidé de ne rien laisser passer”, a expliqué à l’AFP une source au sein de la direction du club.Mais alors que l’OM est invaincu en L1 depuis début novembre, cette attention accordée aux coups de sifflet et à leurs conséquences ne risque-t-elle pas de parasiter les semaines de travail des Olympiens ?”Non. Même pas les après-matches. Je réponds à vos questions et ça s’arrête là”, a assuré De Zerbi vendredi. “Je ne veux pas faire la victime et je demande simplement que les choses soient faites de façon juste. On est deuxièmes et on le mérite”, a-t-il tranché.

Israeli fire kills 2, wounds 32, on deadline for Lebanon withdrawal

Israeli troops fired at residents of south Lebanon on Sunday, killing two and wounding 32, health officials said, as hundreds of people tried to return to their homes on the deadline for Israeli forces to withdraw from the area.Israel was all but certain to miss Sunday’s deadline, which is part of a ceasefire agreement that ended its war with the Iran-backed Hezbollah group two months ago.The deal that took effect on November 27 said the Lebanese army was to deploy alongside United Nations peacekeepers in the south as the Israeli army withdrew over a 60-day period.That period ends on Sunday.Lebanon’s health ministry said Israeli forces had opened fire in at least two border towns on “citizens who were trying to return to their villages”, killing two and wounding 32.The ministry had previously said the “aggression” had centred on the two villages of Houla and Kfar Kila.Earlier, Lebanon’s official National News Agency had reported that Israeli fire wounded several people in Kfar Kila “who crossed the barrier and checkpoint put in place by the occupation army”, referring to Israel.Israeli military spokesman Avichay Adraee issued a message earlier on Sunday to residents of more than 60 villages in southern Lebanon, including Kfar Kila and Houla, telling them not to return.AFP journalists said convoys of vehicles carrying hundreds of people were trying to return to several villages despite the military’s continued presence.AFPTV live images from Kfar Kila showed crowds gathered, some with yellow Hezbollah flags, near Lebanese security vehicles that blocked a road near a petrol station.Beyond them sat another military vehicle on an empty stretch of the road.On Saturday, the Lebanese army said a delay in implementing the agreement was the “result of the procrastination in the withdrawal from the Israeli enemy’s side”.Israeli forces have left coastal areas of southern Lebanon, but are still present in areas further east.The ceasefire deal stipulates that Hezbollah pull back its forces north of the Litani River — about 30 kilometres (20 miles) from the border — and dismantle any remaining military infrastructure in the south.But Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s office said on Friday that “the ceasefire agreement has not yet been fully enforced by the Lebanese state”, so the military’s withdrawal would continue beyond the Sunday deadline.”The withdrawal process is conditional upon the Lebanese army deploying in southern Lebanon and fully and effectively enforcing the agreement, with Hezbollah withdrawing beyond the Litani River,” a statement from Netanyahu’s office said.It added that “the gradual withdrawal process will continue in full coordination with the United States”, a key ally and one of the monitors of the ceasefire.The Lebanese army said it was “ready to continue its deployment as soon as the Israeli enemy withdraws”.- ‘Scorched earth’ -Hezbollah lawmaker Ali Fayad said on Saturday that Israel’s “excuses” were a pretext to “pursue a scorched earth policy” in border areas that would make the return of displaced residents impossible.Lebanese President Joseph Aoun, who took office earlier this month, spoke on Saturday with his French counterpart Emmanuel Macron, whose government is also involved in overseeing the truce.According to a statement from his office, Aoun spoke of the “need to oblige Israel to respect the terms of the deal in order to maintain stability in the south”.Aoun also said Israel must “end its successive violations, including the destruction of border villages… which would prevent the return of residents”.Macron’s office, in its summary of the conversation, said the French president had called on all parties to the ceasefire to honour their commitments as soon as possible.On January 17, UN Secretary-General Antonio Guterres called for Israel to end its military operations and “occupation” in the south.The fragile ceasefire has generally held, even as the warring sides have repeatedly traded accusations of violating it.The Israeli military has continued to carry out frequent strikes that it says targeted Hezbollah fighters, and Lebanese state media has reported that Israeli forces were carrying out demolitions in villages they control.The November 27 deal ended two months of full-scale war that had followed months of low-intensity exchanges.Hezbollah began trading cross-border fire with the Israeli army the day after the October 7, 2023 attack on Israel by its Palestinian ally Hamas, which triggered the war in Gaza.Israel intensified its campaign against Hezbollah in September, launching a series of devastating blows against the group’s leadership and killing its longtime chief Hassan Nasrallah.Hezbollah warned on Thursday that “any violation of the 60-day deadline will be considered a flagrant violation” of the ceasefire agreement and “an infringement on Lebanese sovereignty”.The group refrained from any threat to resume attacks on Israel but said the Lebanese state should use “all means necessary… to restore the land and wrest it from the clutches of the occupation”.

India shows military might and diversity at Republic Day parade

Indonesian President Prabowo Subianto looked on as guest of honour at India’s annual military and cultural parade in New Delhi held to mark the country’s 76th Republic Day on Sunday.Republic Day marks the adoption of India’s post-independence constitution in 1950 with the parade being held at a revamped colonial-era boulevard that also hosts important government buildings.”May this occasion strengthen our efforts towards preserving the ideals of our Constitution and working towards a stronger and prosperous India,” Prime Minister Narendra Modi said Sunday on social media platform X.The annual show is a colourful and tightly choreographed spectacle featuring the country’s missile systems, fighter jet fly pasts, motorbike stunts and floats representing different Indian states.An Indonesian military marching contingent also took part in the celebrations.The event coincided with Prabowo’s two-day state visit to India, his first to the country since becoming president in 2024.Indonesia was the guest nation at India’s first Republic Day, Modi said Saturday, adding that it was a matter of “great pride” to have the country part of the parade again.India and Indonesia signed a series of agreements on cooperation on health, maritime security, digital technology with both leaders calling each other “brother”.”To increase cooperation in the defence sector, we have decided we would work together on defence manufacturing and supply chain,” Modi said in a joint press statement on Saturday. Prabowo said his administration would send “a high-level defence delegation” soon.India’s arms exports were worth $2.63 billion last year, a tiny amount compared to established players but a 30-fold increase over a decade.

Libération de détenus palestiniens: la joie contrariée d’une septuagénaire de Cisjordanie occupée

Depuis qu’elle a appris la sortie de trois de ses fils des prisons israéliennes, Latifa Abou Hamid est animée d’une “joie indescriptible”. Même s’ils ont été forcés à l’exil, comme des dizaines d’autres ex-détenus libérés samedi.Jusqu’à ce jour, cinq des dix enfants de cette habitante de Ramallah, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, étaient détenus par Israël.Trois viennent d’être libérés lors d’un nouvel échange, prévu par l’accord de trêve entre Israël et le Hamas, entre quatre soldates détenues dans la bande de Gaza, depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 et 200 prisonniers palestiniens.”Je suis si heureuse, j’ai parlé avec eux. Ils étaient dans le Néguev, j’ai entendu leur voix”, souffle Mme Abou Hamid, 74 ans.Nasr, 50 ans, Sharif, 45 ans et Mohammed, 35 ans, ont été libérés de la prison de Kziot, dans ce désert du sud d’Israël. Mais comme 70 autres détenus relâchés, ils ont été bannis par Israël.Certains avaient indiqué envisager de s’installer au Qatar. En attendant, ils ont été remis à l’Egypte.”Bien sûr, je préférerais qu’ils vivent avec nous, qu’ils soient là pour qu’on puisse profiter d’eux ici. Mais grâce à Dieu, (leur exil) ne sera pas pour toujours”, espère leur mère. – “Jamais perdu espoir” -Son salon a des airs de musée, orné de grands portraits peints de chaque membre de la fratrie et de photomontages où Mme Abou Hamid, alias Oum Nasser, esquisse un “V” de la victoire au milieu de ses fils. Des certificats de détention sont exposés comme des diplômes.Elle-même porte une robe floquée des visages de ses fils accolés à une vue du dôme du Rocher, mosquée emblématique de Jérusalem.”Cela fait (plus de 40 ans) que je rends visite à mes fils en prison, soit plus de la moitié de ma vie et je n’ai jamais perdu espoir” de les voir libres, affirme-t-elle, malgré leurs condamnations à perpétuité. Avec la même peine, un autre de ses fils, Islam, 38 ans, ne figure lui pas sur la liste des prisonniers libérables par Israël dans le cadre de l’accord de trêve. Selon sa mère, il a tué d’un jet de pierre un soldat israélien lors d’un raid de l’armée dans le camp de réfugiés palestiniens d’al-Amari, près de Ramallah, où la famille vivait à l’époque.L’aîné, Nasser, était pour sa part un des fondateurs des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, groupe armé créé au cours de la Seconde Intifada (2000-2005). Il est mort d’un cancer en détention et Israël n’a jamais restitué son corps.Un autre membre de la fratrie, membre du Jihad islamique, a lui été tué par l’armée israélienne en 1994.- “Repos et stabilité” -Oum Nasser raconte que sa maison d’al-Amari a été détruite par l’armée, en vertu d’une politique de représailles visant les familles de Palestiniens auteurs d’attaques fatales à des Israéliens, régulièrement dénoncée par l’ONU et des organisations de défense des droits humains. “Nous avons traversé des jours extrêmement difficiles”, résume sa belle-fille Alaa Abou Hamid, l’épouse de Nasr. “Le moment est enfin venu de trouver le repos et de retrouver une stabilité familiale”.Sa belle-mère précise que trois de ses petits-enfants ne seront pas là pour la grande réunion familiale organisée en l’honneur des libérations. Ils sont eux aussi en détention.Il n’est pas rare que des familles palestiniennes comptent ainsi plusieurs détenus. D’autant que depuis le 7-Octobre, des milliers de personnes ont été arrêtées par Israël en Cisjordanie occupée, portant le nombre total des détenus palestiniens à plus de 10.000, selon les organisations les défendant.  La première phase de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas prévoit la libération en six semaines de quelque 1.900 prisonniers palestiniens, dont plus de 230 condamnés à la prison à vie, en échange de 33 otages israéliens détenus à Gaza.Après la libération de trois de ses fils, Oum Nasser ne peut pas “savourer pleinement” son bonheur, “sachant qu’il reste d’autres prisonniers derrière les barreaux”. “Et même si Islam sort aussi, je ne serai pas heureuse tant que tous ne sont pas libérés”, affirme la septuagénaire.