Trump promulgue une loi contre le “revenge porn” et les faux nus créés par l’IA

Le président américain Donald Trump a promulgué lundi une loi criminalisant le partage sans consentement d’images pornographiques réelles ou créées par l’intelligence artificielle, notamment à des fins de vengeance (“revenge porn”), un phénomène en pleine croissance.Ce texte nommé “Take It Down Act”, soutenu par la Première dame Melania Trump, avait été précédemment adopté par le Sénat américain et la Chambre des représentants, où il avait recueilli un large soutien des deux partis.”Il s’agira de la toute première loi fédérale visant à lutter contre la diffusion d’images explicites et fictives sans le consentement de la personne”, s’est félicité le président républicain.”Quiconque diffusera intentionnellement des images explicites sans le consentement d’une personne encourra jusqu’à trois ans de prison”, a-t-il détaillé, évoquant également des “responsabilités civiles” pour les réseaux sociaux qui hébergent ces images mais “refusent de retirer ces images rapidement”.La diffusion non consentie d’images à caractère sexuel, parfois créées grâce au concours de l’intelligence artificielle (IA) est un phénomène qui touche majoritairement les jeunes filles et femmes – dont certaines célébrités comme la chanteuse Taylor Swift ou l’élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez.Avec la popularisation des outils d’IA, la fabrication de ces montages photo ou vidéo hyperréalistes s’est simplifié et a ouvert la voie à leur utilisation massive à des fins de harcèlement ou d’humiliation, prenant de cours les législateurs du monde entier.- “Honte” -“Cette législation constitue une étape décisive dans nos efforts pour garantir que chaque Américain, en particulier les jeunes, puisse se sentir mieux protégé contre les atteintes à leur image ou à leur identité par le biais d’images non consenties”, a salué Melania Trump aux côtés de son époux, lors d’une rare apparition publique.La Première dame, mobilisée sur ce dossier, avait pour l’occasion invité à la Maison Blanche plusieurs jeunes filles victimes de telles pratiques.Parmi elles, une adolescente texane qui avait découvert fin 2023 des montages hyperréalistes (deepfakes) à caractère sexuel d’elle et de plusieurs de ses camarades, fabriqués sans leur consentement par un élève de son collège puis partagés sur le réseau Snapchat.”Les filles ne faisaient que pleurer, et pleurer à ne plus en finir, elles avaient honte”, avait à l’époque confié à l’AFP sa mère, Anna Berry McAdams, qui s’inquiétait que ces images ne resurgissent dans le futur.”Cela pourrait les affecter toute leur vie”, alertait-elle, pointant du doigt l’impuissance des victimes à agir et faire défendre leurs droits.- Risque de “censure” -Seuls quelques Etats américains, dont la Californie et la Floride, disposaient jusqu’à présent de lois criminalisant la fabrication et la publication de fausses images à caractère sexuel.Cette loi fédérale représente donc un “pas significatif” dans la lutte contre ce phénomène, estime auprès de l’AFP Renée Cummings, criminologue et chercheuse en intelligence artificielle à l’Université de Virginie. “Mais son efficacité dépendra de sa mise en oeuvre rapide et fiable, de sanctions sévères à l’égard des auteurs de ces actes et de son adaptabilité en temps réel face aux menaces numériques émergentes”, a-t-elle insisté.Et de prévenir: “nous devons veiller à ce que les mesures législatives protègent la société et punissent les auteurs, sans pour autant éroder par inadvertance le cryptage ou étouffer l’expression légitime” sur Internet.Un risque pointé par plusieurs associations de défense des libertés publiques, qui ont se sont inquiétées d’un risque de censure.”Si la protection des victimes face à ces invasions odieuses de l’intimité est un but légitime, les bonnes intentions seules ne suffisent pas à faire une bonne loi”, a ainsi estimé l’Electronic Frontier Foundation, dénonçant des “définitions vagues et le manque de garde-fous” qui pourraient mener à la censure.

First group of ‘self-deporting’ migrants departs US

The first group of undocumented migrants who accepted a payment of $1,000 from the US government and agreed to “self-deport” were flown from the United States to Honduras and Colombia on Monday, the Department of Homeland Security (DHS) said.A total of 64 migrants were aboard the “voluntary charter flight” that took off from Houston, Texas, DHS said in a statement.”They received travel assistance, a $1,000 stipend, and preserved the possibility they could one day return to the United States legally,” it said.Thirty-eight of the migrants were flown to Honduras, while the other 26 went to Colombia.DHS Secretary Kristi Noem urged other undocumented migrants in the United States to take advantage of what the department is calling “Project Homecoming.””Take control of your departure and receive financial support to return home,” Noem said. “If you don’t, you will be subjected to fines, arrest, deportation and will never be allowed to return.”If you are in this country illegally, self-deport now and preserve your opportunity to potentially return the legal, right way,” she said.Donald Trump campaigned for president promising to expel millions of undocumented migrants, and he has taken a number of actions since returning to power in January aimed at speeding up deportations.For instance, Trump has invoked an obscure wartime law to summarily deport alleged Venezuelan gang members, has sent troops to the Mexican border, and has imposed tariffs on Mexico and Canada for allegedly not doing enough to stop illegal border crossings.

Israël veut prendre le contrôle de toute la bande de Gaza

Israël a annoncé lundi son intention de prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, où des dizaines de Palestiniens ont été tués dans des raids israéliens et des camions d’aide sont entrés pour la première fois en plus de deux mois. “Une goutte d’eau dans l’océan”, a réagi le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, après l’entrée selon Israël de cinq camions de l’ONU transportant de l’aide humanitaire, dont de la nourriture pour bébés, dans le territoire palestinien affamé et dévasté par la guerre.Israël bloque l’aide depuis le 2 mars et a intensifié sa campagne aérienne et terrestre à Gaza ces derniers jours pour pousser le Hamas à libérer les otages israéliens et pour vaincre le mouvement islamiste palestinien. Les otages ont été enlevés lors d’une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 contre Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine. En riposte, l’armée israélienne a lancé une offensive destructrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien. Dans une déclaration commune, les dirigeants français Emmanuel Macron, britannique Keir Starmer et canadien Mark Carney ont prévenu qu’ils ne resteraient “pas les bras croisés” face aux “actions scandaleuses” du gouvernement de Benjamin Netanyahu à Gaza.Dans un communiqué lundi soir, le Premier ministre israélien a fustigé cette condamnation, jugeant qu’ils offraient ainsi une “immense récompense” au Hamas pour la sanglante attaque de 2023.”Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire” de Gaza, a affirmé Benjamin Netanyahu, après que l’armée a annoncé de “vastes opérations terrestres” dans le petit territoire.Lundi, la défense civile locale a fait état de la mort de 91 Palestiniens tués à travers la bande de Gaza assiégée par Israël depuis plus de 19 mois.L’armée israélienne, qui affirme viser des “cibles terroristes”, a appelé à l’évacuation de secteurs du sud de Gaza, dont Khan Younès, en vue d’une “offensive sans précédent”.- “Où est l’aide” –  Un habitant de Khan Younès, Mohammad Sarhane, décrit une scène d'”apocalypse”, avec des tirs “de partout, des ceintures de feu, des avions de combat et des hélicoptères”.A pied, à vélo ou à bord de charrettes tirées par des ânes, hommes, femmes et enfants ont quitté Khan Younès emportant quelques effets personnels, des bidons d’eau, des couvertures et des bassines, après l’ordre d’évacuation.Avançant des “raisons diplomatiques”, M. Netanyahu a dit qu’Israël autoriserait l’entrée à Gaza d’une “quantité de base de nourriture”. Il a expliqué que des pays “amis” lui avaient dit ne plus pouvoir soutenir la poursuite de la guerre si des “images de famine de masse” se répandaient. Selon Israël, “des dizaines de camions d’aide” seront autorisés à entrer “dans les jours à venir” dans le territoire palestinien.”C’est de la poudre aux yeux, c’est une façon de dire +oui, on fait rentrer de la nourriture+, mais c’est presque symbolique”, a dénoncé Claire Nicolet, de Médecins Sans Frontières (MSF).”Deux millions de personnes sont affamées” à Gaza, alors que des “tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière”, a déploré l’Organisation mondiale de la santé. “Où est l’aide? Où sont la nourriture et l’eau? Nous mourons, nous avons faim. Mes enfants et moi souffrons chaque jour”, s’exclame une déplacée palestinienne Abir Houdhoud à Gaza-ville (nord).- “Famine” -Dans une déclaration commune, 22 pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada, ont exigé d’Israël une “reprise complète de l’aide à Gaza, immédiatement”. La population de Gaza “fait face à la famine”.Tout en proclamant son intention de poursuivre la guerre, M. Netanyahu s’est dit ouvert dimanche à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais sous condition de l'”exil” du Hamas et du “désarmement” du territoire.Le Hamas, qui avait fait état de négociations indirectes avec Israël à Doha, a jusque-là rejeté de telles exigences, réclamant pour libérer les otages la fin de la guerre et un retrait total israélien de Gaza.  L’attaque du 7-Octobre, qui a déclenché la guerre, a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 53.486 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Après 38 ans d’occupation, Israël s’est retiré unilatéralement de Gaza en 2005. Il y a imposé ensuite un blocus après sa prise par le Hamas en 2007.

Israël veut prendre le contrôle de toute la bande de Gaza

Israël a annoncé lundi son intention de prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, où des dizaines de Palestiniens ont été tués dans des raids israéliens et des camions d’aide sont entrés pour la première fois en plus de deux mois. “Une goutte d’eau dans l’océan”, a réagi le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, après l’entrée selon Israël de cinq camions de l’ONU transportant de l’aide humanitaire, dont de la nourriture pour bébés, dans le territoire palestinien affamé et dévasté par la guerre.Israël bloque l’aide depuis le 2 mars et a intensifié sa campagne aérienne et terrestre à Gaza ces derniers jours pour pousser le Hamas à libérer les otages israéliens et pour vaincre le mouvement islamiste palestinien. Les otages ont été enlevés lors d’une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 contre Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine. En riposte, l’armée israélienne a lancé une offensive destructrice qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien. Dans une déclaration commune, les dirigeants français Emmanuel Macron, britannique Keir Starmer et canadien Mark Carney ont prévenu qu’ils ne resteraient “pas les bras croisés” face aux “actions scandaleuses” du gouvernement de Benjamin Netanyahu à Gaza.Dans un communiqué lundi soir, le Premier ministre israélien a fustigé cette condamnation, jugeant qu’ils offraient ainsi une “immense récompense” au Hamas pour la sanglante attaque de 2023.”Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire” de Gaza, a affirmé Benjamin Netanyahu, après que l’armée a annoncé de “vastes opérations terrestres” dans le petit territoire.Lundi, la défense civile locale a fait état de la mort de 91 Palestiniens tués à travers la bande de Gaza assiégée par Israël depuis plus de 19 mois.L’armée israélienne, qui affirme viser des “cibles terroristes”, a appelé à l’évacuation de secteurs du sud de Gaza, dont Khan Younès, en vue d’une “offensive sans précédent”.- “Où est l’aide” –  Un habitant de Khan Younès, Mohammad Sarhane, décrit une scène d'”apocalypse”, avec des tirs “de partout, des ceintures de feu, des avions de combat et des hélicoptères”.A pied, à vélo ou à bord de charrettes tirées par des ânes, hommes, femmes et enfants ont quitté Khan Younès emportant quelques effets personnels, des bidons d’eau, des couvertures et des bassines, après l’ordre d’évacuation.Avançant des “raisons diplomatiques”, M. Netanyahu a dit qu’Israël autoriserait l’entrée à Gaza d’une “quantité de base de nourriture”. Il a expliqué que des pays “amis” lui avaient dit ne plus pouvoir soutenir la poursuite de la guerre si des “images de famine de masse” se répandaient. Selon Israël, “des dizaines de camions d’aide” seront autorisés à entrer “dans les jours à venir” dans le territoire palestinien.”C’est de la poudre aux yeux, c’est une façon de dire +oui, on fait rentrer de la nourriture+, mais c’est presque symbolique”, a dénoncé Claire Nicolet, de Médecins Sans Frontières (MSF).”Deux millions de personnes sont affamées” à Gaza, alors que des “tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière”, a déploré l’Organisation mondiale de la santé. “Où est l’aide? Où sont la nourriture et l’eau? Nous mourons, nous avons faim. Mes enfants et moi souffrons chaque jour”, s’exclame une déplacée palestinienne Abir Houdhoud à Gaza-ville (nord).- “Famine” -Dans une déclaration commune, 22 pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada, ont exigé d’Israël une “reprise complète de l’aide à Gaza, immédiatement”. La population de Gaza “fait face à la famine”.Tout en proclamant son intention de poursuivre la guerre, M. Netanyahu s’est dit ouvert dimanche à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais sous condition de l'”exil” du Hamas et du “désarmement” du territoire.Le Hamas, qui avait fait état de négociations indirectes avec Israël à Doha, a jusque-là rejeté de telles exigences, réclamant pour libérer les otages la fin de la guerre et un retrait total israélien de Gaza.  L’attaque du 7-Octobre, qui a déclenché la guerre, a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.L’offensive de représailles israélienne a fait au moins 53.486 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Après 38 ans d’occupation, Israël s’est retiré unilatéralement de Gaza en 2005. Il y a imposé ensuite un blocus après sa prise par le Hamas en 2007.

Procès P. Diddy: les procureurs s’intéressent aux témoins des violences présumées du rappeur

Les procureurs au procès du magnat du hip-hop P. Diddy ont interrogé lundi plusieurs témoins de ses violences présumées, après une semaine marquée par le témoignage choc de son ex-compagne, la chanteuse Cassie, au coeur des accusations de trafic sexuel contre le rappeur et producteur.Au terme de ce procès très médiatisé, les jurés devront dire si l’artiste et producteur aux multiples Grammys a mis sa notoriété, sa richesse et son influence redoutée dans le milieu du hip-hop au service d’un trafic sexuel.La semaine dernière avait été consacrée quasi entièrement au témoignage de son ex-compagne, la chanteuse Cassie. Elle a longuement détaillé les “freak-offs” au centre des accusations, des marathons sexuels où elle devait livrer son corps, sous l’emprise de drogues, à d’autres hommes rémunérés, pour satisfaire les désirs de Diddy, qui la filmait. Mais la défense a tenté de démontrer qu’elle y prenait part volontairement.Lundi, l’ancienne meilleure amie de Cassie, Kerry Morgan, qu’elle avait rencontrée alors qu’elles débutaient ensemble comme modèles, a décrit des abus physiques et psychologiques présumés de P. Diddy.- “Plus la même” -“Elle (Cassie) avait complètement perdu confiance en elle (…). Elle avait perdu l’étincelle. Elle n’était plus la même Cassie”, a témoigné Kerry Morgan, 39 ans, au tribunal de Manhattan. Lors d’un incident à Los Angeles, Kerry Morgan avait exhorté en vain un des gardes de sécurité de P. Diddy de “faire quelque chose” pour l’empêcher de frapper Cassie, a-t-elle raconté aux jurés.Selon elle, Cassie était en fait isolée car l’entourage de P. Diddy, star du rap dont la fortune avoisinait les 700 millions de dollars selon le magazine Forbes, était constitué de ses employés et de ses associés. “Vous pouviez voir qu’ils (l’entourage) cherchaient à la convaincre que tout était OK”, a ajouté Kerry Morgan, en revenant notamment sur l’incident de 2016 dans une chambre de l’hôtel InterContinental de Los Angeles.Cassie avait été violemment battue par P. Diddy, une scène captée par des caméras de vidéo surveillance, diffusée en 2024 par la chaîne CNN, puis la semaine dernière au procès. On y voit P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, la traîner au sol et la rouer de coups.Kerry Morgan, qui résidait alors chez Cassie, a affirmé que P. Diddy s’est ensuite rendu sur place et s’était mis à frapper à la porte avec un marteau à la main. “Je pense qu’elle se souciait qu’il entre et qu’il la tue”, a témoigné Kerry Morgan, affirmant aux jurés qu’elle avait alors recommandé à Cassie de quitter P. Diddy ou, du moins, d’appeler la police.- Marteau, poêle -Mais la chanteuse, dont la star du hip-hop était le producteur, lui aurait répondu “qu’elle ne pouvait pas” car P. Diddy “contrôlait tout” et qu’elle risquait ainsi de perdre son “travail, sa voiture, son appartement”. “Elle aurait perdu tous ses moyens de subsistance.”Lundi aussi, Dawn Richard, chanteuse du Danity Kane, produit par P. Diddy et dont la chanson “Show Stopper” s’était hissée dans le top 10 du Billboard en 2006, a témoigné de violences subies par Cassie.Devant les jurés, elle a dit avoir vu à une occasion P. Diddy essayer de frapper son ex-petite amie avec une poêle. Cassie s’était recroquevillée sur le plancher de la cuisine, mais le rappeur l’avait, selon Dawn Richard, frappée au sol.L’ex-chanteuse du groupe Danity Kane a fait état de deux autres accès de rage du chanteur, dont une fois dans un restaurant de Los Angeles où P. Diddy aurait donné un coup de poing dans le ventre de Cassie.Dans le contre-interrogatoire, une avocate du rappeur a tenté de jeter le discrédit sur Dawn Richard, qui poursuit d’ailleurs au civil P. Diddy pour abus sexuel, en prétendant que sa version des faits avait évolué entre sa déposition initiale et son témoignage.Dawn Richard a reconnu que ses déclarations avaient évolué au fil du temps en disant qu’elle avait cherché au début à oublier ces “années difficiles”: “mais chaque jour qui passe, il m’apparaît plus facile de me souvenir.”  

Britain, Canada, France warn Israel over ‘egregious’ Gaza tactics

The leaders of Britain, France and Canada on Monday condemned Israel’s “egregious actions” in Gaza and warned of joint action if it did not halt a heightened military offensive in the Palestinian territory.But Israel’s Prime Minister Benjamin Netanyahu hit back at British Prime Minister Keir Starmer, French President Emmanuel Macron and Canadian Prime Minister Mark Carney, saying their joint statement was a “huge prize” for Hamas in the Gaza war.Starmer, Macron and Carney slammed Israel’s blocking of aid and comments by ministers in Netanyahu’s government who have threatened the mass displacement of Palestinians.”We will not stand by while the Netanyahu government pursues these egregious actions. If Israel does not cease the renewed military offensive and lift its restrictions on humanitarian aid, we will take further concrete actions in response,” the leaders said.They did not say what action could be taken but added: “We are committed to recognising a Palestinian state as a contribution to achieving a two-state solution and are prepared to work with others to this end.”The statement coincided with a joint demand by 22 countries — including Britain, France and Canada — for Israel to immediately “allow a full resumption of aid into Gaza”, noting that the territory’s population “faces starvation”.Israel has kept Gaza in a total aid blockade since March 2, but announced on Monday it would allow in a limited number of supply trucks.Netanyahu said the limited aid access was because “images of mass starvation” in Gaza could hurt the legitimacy of his country’s war.The British-French-Canada statement said Israel’s “denial of essential humanitarian assistance to the civilian population is unacceptable and risks breaching international humanitarian law”. It also slammed “abhorrent language used recently by members of the Israeli government, threatening that, in their despair at the destruction of Gaza, civilians will start to relocate”.The leaders said that “permanent forced displacement is a breach of international humanitarian law”.- ‘Total victory’ -Netanyahu gave a furious response in a statement released by his office.”By asking Israel to end a defensive war for our survival before Hamas terrorists on our border are destroyed and by demanding a Palestinian state, the leaders in London, Ottawa and Paris are offering a huge prize for the genocidal attack on Israel on October 7 while inviting more such atrocities,” he said, referring to the Hamas attacks in 2023 that set off the war.Netanyahu said “all European leaders” should follow US President Donald Trump’s example in supporting Israel.”The war can end tomorrow if the remaining hostages are released, Hamas lays down its arms, its murderous leaders are exiled and Gaza is demilitarised. No nation can be expected to accept anything less and Israel certainly won’t,” Netanyahu declared.”This is a war of civilisation over barbarism. Israel will continue to defend itself by just means until total victory is achieved.”Israel’s military has stepped up an offensive in Gaza as part of its prolonged response to Hamas’s October 7, 2023 attack that resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Gaza’s health ministry said on Monday at least 3,340 people have been killed since Israel resumed strikes on March 18, taking the war’s overall toll to 53,486.

Au procès Le Scouarnec, les “conséquences gigantesques” des “loupés” des instances médicales

Comment Joël Le Scouarnec, condamné dès 2005 pour infraction pédocriminelle, a-t-il pu continuer à être chirurgien et à faire impunément des victimes? Sept responsables des institutions médicales ont été pressés de questions lundi par la cour criminelle du Morbihan, peinant à reconnaître une part de responsabilité de leurs institutions.A neuf jours du verdict, attendu le 28 mai, les débats ont été marqués par l’agacement grandissant de la cour et des avocats des parties civiles face à des témoins qui n’ont souvent que de vagues souvenirs et se renvoient la balle concernant “la situation du Dr Le Scouarnec”.L’ex-chirurgien est jugé à Vannes pour des viols et agressions sexuelles sur 299 victimes, en grande majorité des patients mineurs, dont des dizaines après 2005.”Est-ce qu’il n’y a pas enfin une personne qui va reconnaître que ça a merdé?”, s’est exclamée Me Myriam Guedj Benayoun.Le 1er août 2006, Joël Le Scouarnec était titularisé à la tête du service de chirurgie de l’hôpital de Quimperlé (Finistère) alors que le directeur de l’établissement savait dès le 14 juin qu’il avait été condamné en 2005 pour détention d’images pédopornographiques.De nombreux courriers prouvent que le Conseil départemental de l’Ordre des médecins (CDOM) du Finistère, la direction départementale des Affaires sanitaires et sociales (Ddass) de ce département et l’Agence régionale d’hospitalisation (ARH, devenue depuis Agence régionale de santé) de Bretagne étaient avisés.Tout comme la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins (Dhos), au ministère de la Santé, dont la directrice de l’époque, Annie Podeur, est citée à plusieurs reprises dans des échanges de mails.Elle affirme à la barre ne jamais avoir eu connaissance du dossier Le Scouarnec “parce qu’il n’a pas été traité à (son) niveau”, mais par Bernard Chenevière, son “N-3”.Ce dernier demande à plusieurs reprises à l’ARH de Bretagne de saisir le CDOM du Finistère. En vain: Joël Le Scouarnec pratiquera la chirurgie jusqu’à son arrestation pour viol sur mineur en 2017 à Jonzac (Charente-Maritime).- “Conséquences gigantesques” -La directrice de l’hôpital de Jonzac avait elle aussi été avertie – par l’accusé lui-même – de sa condamnation pour pédocriminalité. Mais elle l’embauche malgré tout en 2008: “on avait un tel besoin de chirurgiens (…) je ne vois pas pourquoi je ne l’aurais pas pris.”Elle rappelle qu’en 2005, le tribunal de Vannes n’interdit à Joël Le Scouarnec ni de travailler ni de côtoyer des mineurs. “Je ne vois pas pourquoi, moi, je serais allée au-delà de ce jugement”, lance-t-elle. Et si le chirurgien n’avait pas été “pris à Jonzac, croyez-moi, il aurait été pris ailleurs.””Avec le recul, je n’ai pas creusé assez (…) j’ai dysfonctionné comme toute la hiérarchie”, finit-elle par admettre. “Des dysfonctionnements aux conséquences gigantesques”, assène l’avocat général, Stéphane Kellenberger.D’autres, comme le président à l’époque du CDOM du Finistère, François Simon, refusent mordicus de reconnaître une faute malgré un feu roulant de questions.Âgé de 81 ans, il a cherché à échapper in extremis à cette déposition en produisant le certificat d’un psychiatre mais la présidente de la cour, Aude Buresi, l’a fermement “invité à comparaître”. Lors de son témoignage, il s’enferre et bredouille, sans convaincre.- “Gravissime” -Pour Mme Podeur, l’affaire Le Scouarnec est symptomatique de l’isolement des praticiens dans “les petits établissements” hospitaliers comme Quimperlé.”Loin de moi l’idée de remettre en cause les instances disciplinaires, mais force est de constater qu’elles ont failli, et sans doute parce qu’on est dans des microcosmes locaux”, dit-elle.Interrogé par visioconférence, Joël Belloc, ancien président du CDOM de Charente-Maritime, département où l’accusé de 74 ans a fini sa carrière, semble faire amende honorable. “Personnellement, je pense que (sa condamnation) était gravissime”.Pour le médecin, “ça méritait au moins interdiction de contact avec les enfants” pour Joël Le Scouarnec dans sa pratique médicale.Mais lorsque la présidente lui demande s’il avait voté contre son inscription au tableau de l’ordre départemental en 2008, il ne se “souvient pas”.- “Un loupé” -Appelé à la barre, le directeur-adjoint de l’ARH de l’époque, Yvon Guillerm, tente de justifier l’absence de sanctions disciplinaires envers le médecin pédocriminel mais se perd dans un charabia administratif.Et celle qui fut sa chargée des ressources humaines, Valérie Astruc, admet que “c’est un loupé” de ne pas avoir imposé de sanctions disciplinaires à l’accusé.Auriez-vous pu faire les choses autrement? demande la présidente à M. Belloc. “Il est évident qu’avec le recul on peut le penser” mais à l’époque “les perceptions étaient différentes”, répond-il.Il admet ainsi que si le dossier de Joël Le Scouarnec avait été instruit en 2025, “il aurait été refusé”.