Le Venezuela suspend les vols avec la Colombie, dénonçant l’infiltration de “mercenaires”
Caracas a suspendu ses liaisons aériennes avec son voisin colombien, dénonçant l’infiltration de “mercenaires” voulant “saboter” les élections législatives et régionales de dimanche.Le gouvernement du Venezuela dénonce régulièrement des projets réels ou non visant à renverser le président Nicolas Maduro.”L’Etat vénézuélien va se défendre et, en justice, va démontrer la vérité sur ce complot qui sera à nouveau démantelé et vaincu. Trente-huit mercenaires ont été capturés ces dernières heures”, a commenté sur la télévision publique le président Maduro.Le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello a accusé la cheffe de l’opposition Maria Corina Machado, qui a appelé au boycott du scrutin, d’être liée à ces mercenaires.”Nous avons donné des instructions pour que tous les vols en provenance de Colombie vers le Venezuela soient suspendus immédiatement”, a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse, après avoir fait part de la détention de 38 personnes, dont 17 étrangers.Selon M. Cabello, des “mercenaires” entrent “depuis la Colombie”, mais “lorsque nous faisons la vérification”, ils viennent “d’autres destinations”.- Opération toc-toc -Le ministre a assuré que leur plan était d’attaquer les “ambassades”, les “hôpitaux” et les “commandements de police”. Il a aussi annoncé la réactivation de “l’opération tun-tun” (toc-toc), qui fait référence aux forces de l’ordre frappant à la porte des maisons. Cette opération avait été lancée après la réélection contestée de M. Maduro à la présidentielle de juillet. Celle-ci a été suivie de troubles qui ont fait 28 morts. Quelque 2.400 personnes avaient été arrêtées. Environ 1.900 ont été libérées dans les semaines suivantes. L’ONG Foro Penal assure qu’il y a 895 “prisonniers politiques” dans le pays.Le ministère colombien des Affaires étrangères a déclaré à l’AFP qu’il avait activé les “canaux diplomatiques”: “Nous n’avons pas été informés de quoi que ce soit auparavant et nous ne connaissons pas non plus les détails des alertes dont parle le ministre (vénézuélien)” .A l’aéroport de Bogota, la mesure a été annoncée peu avant le départ d’un vol vers Caracas de la compagnie aérienne Latam. Des passagers avaient déjà embarqué lorsque le vol a été annulé. “Ils doivent penser aux gens”, a déclaré à l’AFP Gianlore Lorenzo, un commerçant de 64 ans. “Ils ne peuvent pas (nous) laisser à la dérive (…), on espère que ça va se résoudre”.”Cela fait six ans que je ne suis pas allée au Venezuela et j’allais passer mes vacances dans mon pays. C’est injuste de ne pas pouvoir y aller”, a regretté auprès de l’AFP Thajois Leonetti, une ingénieure de 50 ans vivant au Chili, qui était en transit.M. Cabello n’a pas précisé la durée de la suspension, mais selon le système d’information pour les pilotes (Notam), elle semble en vigueur jusqu’à lundi prochain, lendemain du scrutin.Dans une interview à l’AFP la semaine dernière, Mme Machado, qui vit dans la clandestinité depuis la présidentielle du 28 juillet, a promis un boycott massif et des “bureaux de vote vides”.- Boycott -Une grande partie de l’opposition boycotte l’élection de dimanche, estimant que les conditions ne sont pas réunies, revendiquant toujours la victoire à la présidentielle. Le Conseil national électoral (CNE) a proclamé M. Maduro, au pouvoir depuis 2013, vainqueur de la présidentielle de 2024 avec 52% des voix mais sans publier les procès-verbaux, se disant victime d’un piratage informatique. Une hypothèse jugée peu crédible par de nombreux observateurs.L’opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, assure que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 67% des voix. Les vols entre le Venezuela et la Colombie avaient repris en novembre 2022 après des années d’interruption dues aux relations tendues entre les deux pays, notamment lors de la présidence d’Ivan Duque, très opposé idéologiquement. Ivan Duque n’avait notamment pas reconnu en 2018 la réélection de Nicolas Maduro, lors d’un scrutin boycotté par l’opposition. Il avait reconnu l’opposant Juan Guaido comme “président intérimaire” en 2019 et soutenu les sanctions américaines. Les deux pays avaient rompu leurs relations diplomatiques en 2019.Les relations (et les vols) avaient repris après l’élection de Gustavo Petro, premier président de gauche de la Colombie en 2022.
Le Venezuela suspend les vols avec la Colombie, dénonçant l’infiltration de “mercenaires”
Caracas a suspendu ses liaisons aériennes avec son voisin colombien, dénonçant l’infiltration de “mercenaires” voulant “saboter” les élections législatives et régionales de dimanche.Le gouvernement du Venezuela dénonce régulièrement des projets réels ou non visant à renverser le président Nicolas Maduro.”L’Etat vénézuélien va se défendre et, en justice, va démontrer la vérité sur ce complot qui sera à nouveau démantelé et vaincu. Trente-huit mercenaires ont été capturés ces dernières heures”, a commenté sur la télévision publique le président Maduro.Le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello a accusé la cheffe de l’opposition Maria Corina Machado, qui a appelé au boycott du scrutin, d’être liée à ces mercenaires.”Nous avons donné des instructions pour que tous les vols en provenance de Colombie vers le Venezuela soient suspendus immédiatement”, a déclaré le ministre lors d’une conférence de presse, après avoir fait part de la détention de 38 personnes, dont 17 étrangers.Selon M. Cabello, des “mercenaires” entrent “depuis la Colombie”, mais “lorsque nous faisons la vérification”, ils viennent “d’autres destinations”.- Opération toc-toc -Le ministre a assuré que leur plan était d’attaquer les “ambassades”, les “hôpitaux” et les “commandements de police”. Il a aussi annoncé la réactivation de “l’opération tun-tun” (toc-toc), qui fait référence aux forces de l’ordre frappant à la porte des maisons. Cette opération avait été lancée après la réélection contestée de M. Maduro à la présidentielle de juillet. Celle-ci a été suivie de troubles qui ont fait 28 morts. Quelque 2.400 personnes avaient été arrêtées. Environ 1.900 ont été libérées dans les semaines suivantes. L’ONG Foro Penal assure qu’il y a 895 “prisonniers politiques” dans le pays.Le ministère colombien des Affaires étrangères a déclaré à l’AFP qu’il avait activé les “canaux diplomatiques”: “Nous n’avons pas été informés de quoi que ce soit auparavant et nous ne connaissons pas non plus les détails des alertes dont parle le ministre (vénézuélien)” .A l’aéroport de Bogota, la mesure a été annoncée peu avant le départ d’un vol vers Caracas de la compagnie aérienne Latam. Des passagers avaient déjà embarqué lorsque le vol a été annulé. “Ils doivent penser aux gens”, a déclaré à l’AFP Gianlore Lorenzo, un commerçant de 64 ans. “Ils ne peuvent pas (nous) laisser à la dérive (…), on espère que ça va se résoudre”.”Cela fait six ans que je ne suis pas allée au Venezuela et j’allais passer mes vacances dans mon pays. C’est injuste de ne pas pouvoir y aller”, a regretté auprès de l’AFP Thajois Leonetti, une ingénieure de 50 ans vivant au Chili, qui était en transit.M. Cabello n’a pas précisé la durée de la suspension, mais selon le système d’information pour les pilotes (Notam), elle semble en vigueur jusqu’à lundi prochain, lendemain du scrutin.Dans une interview à l’AFP la semaine dernière, Mme Machado, qui vit dans la clandestinité depuis la présidentielle du 28 juillet, a promis un boycott massif et des “bureaux de vote vides”.- Boycott -Une grande partie de l’opposition boycotte l’élection de dimanche, estimant que les conditions ne sont pas réunies, revendiquant toujours la victoire à la présidentielle. Le Conseil national électoral (CNE) a proclamé M. Maduro, au pouvoir depuis 2013, vainqueur de la présidentielle de 2024 avec 52% des voix mais sans publier les procès-verbaux, se disant victime d’un piratage informatique. Une hypothèse jugée peu crédible par de nombreux observateurs.L’opposition, qui a publié les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, assure que son candidat Edmundo Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 67% des voix. Les vols entre le Venezuela et la Colombie avaient repris en novembre 2022 après des années d’interruption dues aux relations tendues entre les deux pays, notamment lors de la présidence d’Ivan Duque, très opposé idéologiquement. Ivan Duque n’avait notamment pas reconnu en 2018 la réélection de Nicolas Maduro, lors d’un scrutin boycotté par l’opposition. Il avait reconnu l’opposant Juan Guaido comme “président intérimaire” en 2019 et soutenu les sanctions américaines. Les deux pays avaient rompu leurs relations diplomatiques en 2019.Les relations (et les vols) avaient repris après l’élection de Gustavo Petro, premier président de gauche de la Colombie en 2022.
Gaza: Villepin appelle les Occidentaux à “isoler” Israël pour empêcher “une épuration ethnique”
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a appelé mardi les Occidentaux, qui sont “terrifiants d’impuissance”, à “un isolement économique et stratégique” d’Israël pour s’opposer à l’objectif de “déportation” de la population de Gaza.”Nous sommes devant un plan israélien (…). Après la réoccupation de Gaza, la deuxième étape sera la déportation. L’objectif politique de Benjamin Netanyahu et de son gouvernement, c’est la déportation de la population de Gaza, ce qui est la marque d’une épuration ethnique, d’un nettoyage territorial”, a dénoncé Dominique de Villepin sur Franceinfo.”Les Européens le savent parfaitement et ils sont là avec des sabres de bois alors qu’il y a trois choses à faire immédiatement”, a-t-il jugé. D’abord, “suspendre immédiatement l’accord européen avec Israël. L’essentiel du commerce d’Israël se fait avec l’Europe. Deuxièmement, embargo sur les armes de tous les pays européens. Troisièmement, déferrement de l’ensemble du gouvernement israélien et des principales autorités militaires israéliennes devant la Cour pénale internationale (…) en écrivant collectivement à la Cour”, a-t-il proposé. “Si vous voulez arrêter ce qui est en cours aujourd’hui, il faut marquer vis-à-vis d’Israël qu’il y aura un avant et un après”, a-t-il martelé.Dominique de Villepin s’en est vivement pris à l’action d’Emmanuel Macron.”Quelle crédibilité peut-on avoir sur le dossier ukrainien quand nous ne sommes que capables de signer des communiqués? Je peux vous dire que Jacques Chirac aujourd’hui ne se contenterait pas de signer un communiqué avec le Canada et avec le Royaume-Uni”, a martelé l’ancien ministre des Affaires étrangères.Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et celui du Canada Mark Carney ont prévenu lundi qu’ils ne resteraient “pas les bras croisés” face aux “actions scandaleuses” du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu à Gaza, menaçant de “mesures concrètes” s’il ne cesse pas son offensive militaire et ne débloque pas l’aide humanitaire.”La lecture de ce communiqué est terrifiante d’impuissance. Que faut-il pour que les dirigeants européens, les dirigeants occidentaux, passent aux travaux pratiques?”, s’est-il indigné.
L1: malgré le maintien, Kombouaré limogé du poste d’entraîneur du FC Nantes
L’entraîneur du FC Nantes, Antoine Kombouaré, a été démis mardi de ses fonctions, a indiqué à l’AFP une source proche de la direction du club, trois jours après la fin du championnat, qui a vu les Canaris assurer leur maintien.Si Kombouaré est parvenu à maintenir le club en L1, avec une 13e place au final, la direction nantaise a préféré résilier l’année de contrat qu’il lui restait, a indiqué cette source, confirmant une information donnée par L’Equipe.Agé de 61 ans, le Kanak avait sauvé de justesse sa place en Ligue 1 cet hiver, le club ayant eu du mal à lui trouver un remplaçant, moyennant une refonte partielle de son staff.Mais il était en sursis depuis et la faiblesse du jeu pratiqué par son équipe, malgré quelques coups d’éclats comme une victoire à Nice ou un nul contre le Paris SG en avril, l’avait rendu très impopulaire, même auprès des supporters qui l’ont longtemps défendu.Et si Nantes a fini 13e, il a tremblé jusqu’au bout, pour la quatrième fois sur les cinq dernières saisons.Le nom du successeur de Kombouaré, qui avait fait son retour sur le banc du FCN en mars 2024, n’est pas encore connu.




