Le Hamas s’apprête à libérer quatre Israéliennes otages à Gaza

Quatre Israéliennes doivent être libérées samedi lors du prochain échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, a annoncé mardi le Hamas au troisième jour d’un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza.Le président américain, Donald Trump, a exprimé des doutes sur la solidité de la trêve, dont l’entrée en vigueur dimanche pour six semaines a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre fin à 15 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.Le Qatar, qui a mené les négociations avec les Etats-Unis et l’Egypte, s’est en revanche dit “confiant” mardi dans le fait que l’accord serait mis en oeuvre.Dès les premières heures de la trêve dimanche, des centaines de camions chargés d’aide humanitaire ont commencé à entrer dans le territoire en ruines, pendant que des milliers d’habitants de Gaza déplacés par la guerre se précipitaient pour retrouver leur terre.Après la libération de trois otages israéliennes et de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, le Hamas doit libérer samedi quatre Israéliennes retenues la bande de Gaza, lors du deuxième échange prévu par l’accord de trêve, a annoncé à l’AFP Taher al-Nounou, un haut dirigeant du mouvement.Selon l’armée israélienne, “trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 91 sont encore retenues en otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armé israélienne.”Ce n’est pas notre guerre, c’est la leur. Mais je ne suis pas confiant”, a répondu M. Trump à une journaliste qui lui demandait s’il pensait que les armes allaient se taire durablement dans la bande de Gaza.Donald Trump a exercé une intense pression sur Israël, allié des Etats-Unis, pour qu’un accord soit conclu avant son investiture et avait aussi menacé le Hamas de vivre “l’enfer” si les otages n’étaient pas libérés.A peine arrivé à la Maison Blanche lundi, le président républicain a révoqué un décret de son prédécesseur, Joe Biden, qui avait permis de sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée. L’Autorité palestinienne a dénoncé mardi cette levée des sanctions contre des “colons extrémistes”, affirmant qu’elle inciterait à commettre plus de “crimes”.- “Plus jamais de menace” -Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait lundi félicité Donald Trump, lui promettant “les plus beaux jours” des relations entre les deux pays dans les années à venir.M. Netanyahu a également déclaré vouloir s’assurer que la bande de Gaza “ne présente plus jamais de menace pour Israël”, après avoir auparavant dit qu’il se réservait le droit de reprendre la guerre contre le Hamas.Durant la première phase de la trêve, 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Cette trêve initiale de 42 jours est censée permettre un afflux d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, assiégé par Israël depuis le début de la guerre, et prévoit l’entrée de 600 camions par jour.Lundi, 915 camions chargés d’aide sont entrés à Gaza, a annoncé l’ONU.Mais la suite du calendrier reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. – “Seulement des ruines” -En attendant, des milliers de Palestiniens, déplacés comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire, ont pris la route depuis dimanche, au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Les mêmes scènes se répètent du nord au sud. “Les destructions ont visé des établissements d’enseignement et de santé, les installations civiles, les installations municipales, les réservoirs d’eau, les réseaux d’eau et d’égouts”, a témoigné à l’AFP Ahmed Al-Soufi, le maire de Rafah. “Mais nous reconstruirons Rafah une fois de plus”, a-t-il assuré.Selon l’ONU, la reconstruction du territoire, où près de 70% des bâtiments ont été endommagés ou détruits, prendra jusqu’à 15 ans et coûtera plus de 50 milliards d’euros.Malgré les incertitudes, l’accord conclu le 15 janvier nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien.Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.Le Hamas a affirmé que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Lundi, il a déployé ses forces de sécurité dans la bande de Gaza, en tenue militaire ou en uniforme noir, selon des journalistes de l’AFP.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

La start-up française d’IA générative Mistral envisage une introduction en Bourse

Mistral, la pépite française de l’intelligence artificielle générative, envisage une introduction en Bourse pour conserver son indépendance, a annoncé mardi son cofondateur Arthur Mensch à Bloomberg TV, lors du forum économique mondial à Davos.Interrogé sur la possibilité d’une introduction en Bourse, le dirigeant a répondu que “bien entendu, c’est le plan”, sans donner de calendrier, ajoutant que sa société n’était “pas à vendre”. “L’indépendance dont nous jouissons est une chose à laquelle nous tenons beaucoup”, a insisté cet ingénieur polytechnicien et normalien.”Nous avons quitté les géants américains de la tech pour créer une entreprise en Europe pour montrer que l’Europe a quelque chose à dire”, a indiqué Arthur Mensch, 32 ans, passé par le laboratoire d’intelligence artificielle de Google, DeepMind, avant de lancer Mistral. Fondée en avril 2023 avec deux anciens chercheurs de Meta, Mistral a connu, à l’image de son patron, une ascension fulgurante, bouclant en juin dernier un tour de table de 600 millions d’euros avec une valorisation estimée à près de 6 milliards d’euros.En tout, la start-up, qui a présenté dès ses débuts des modèles d’intelligence artificielle générative capables de concurrencer ceux de Meta, Google ou encore OpenAI, créateur de ChatGPT, a levé plus d’un milliard d’euros en moins d’un an. Si l’entreprise n’a pas besoin de nouveaux financements dans l’immédiat, “nous allons évidemment continuer à nous développer, ce qui nécessiterait de lever de nouveaux fonds” à terme, a précisé Arthur Mensch à Bloomberg TV. “Nous avons beaucoup de puissance de calcul mais moins que nos concurrents”, a-t-il reconnu, ajoutant: “Nous avons tout de même réussi à produire d’excellents modèles dans différents secteurs”. Développer des modèles d’intelligence artificielle demande en effet des capitaux très importants. A titre d’exemple, l’entreprise d’intelligence artificielle d’Elon Musk, xAI, a conclu récemment un nouveau tour de table de 6 milliards de dollars, tandis qu’OpenAI, soutenu notamment par Microsoft, a lui levé 6,6 milliards de dollars. Mistral et l’Agence France-Presse (AFP) ont signé mi-janvier un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.

La start-up française d’IA générative Mistral envisage une introduction en Bourse

Mistral, la pépite française de l’intelligence artificielle générative, envisage une introduction en Bourse pour conserver son indépendance, a annoncé mardi son cofondateur Arthur Mensch à Bloomberg TV, lors du forum économique mondial à Davos.Interrogé sur la possibilité d’une introduction en Bourse, le dirigeant a répondu que “bien entendu, c’est le plan”, sans donner de calendrier, ajoutant que sa société n’était “pas à vendre”. “L’indépendance dont nous jouissons est une chose à laquelle nous tenons beaucoup”, a insisté cet ingénieur polytechnicien et normalien.”Nous avons quitté les géants américains de la tech pour créer une entreprise en Europe pour montrer que l’Europe a quelque chose à dire”, a indiqué Arthur Mensch, 32 ans, passé par le laboratoire d’intelligence artificielle de Google, DeepMind, avant de lancer Mistral. Fondée en avril 2023 avec deux anciens chercheurs de Meta, Mistral a connu, à l’image de son patron, une ascension fulgurante, bouclant en juin dernier un tour de table de 600 millions d’euros avec une valorisation estimée à près de 6 milliards d’euros.En tout, la start-up, qui a présenté dès ses débuts des modèles d’intelligence artificielle générative capables de concurrencer ceux de Meta, Google ou encore OpenAI, créateur de ChatGPT, a levé plus d’un milliard d’euros en moins d’un an. Si l’entreprise n’a pas besoin de nouveaux financements dans l’immédiat, “nous allons évidemment continuer à nous développer, ce qui nécessiterait de lever de nouveaux fonds” à terme, a précisé Arthur Mensch à Bloomberg TV. “Nous avons beaucoup de puissance de calcul mais moins que nos concurrents”, a-t-il reconnu, ajoutant: “Nous avons tout de même réussi à produire d’excellents modèles dans différents secteurs”. Développer des modèles d’intelligence artificielle demande en effet des capitaux très importants. A titre d’exemple, l’entreprise d’intelligence artificielle d’Elon Musk, xAI, a conclu récemment un nouveau tour de table de 6 milliards de dollars, tandis qu’OpenAI, soutenu notamment par Microsoft, a lui levé 6,6 milliards de dollars. Mistral et l’Agence France-Presse (AFP) ont signé mi-janvier un accord qui permet au robot conversationnel de la start-up d’utiliser les dépêches d’actualité de l’agence pour répondre aux requêtes de ses utilisateurs.

WHO ‘regrets’ Trump decision to pull US from organization

The World Health Organization said Tuesday it regretted US President Donald Trump’s decision — just hours after taking power — to withdraw his country from the UN agency, saying it hoped he would “reconsider”.Trump on Monday signed an executive order directing the United States to withdraw from the WHO, a body he has repeatedly criticized over its handling of the Covid-19 pandemic.Speaking at the White House hours after his inauguration, Trump said the United States was paying far more to the UN body compared to China, adding: “World Health ripped us off.”The United States, the largest donor to the Geneva-based organization, provides substantial financial support that is vital to the WHO’s operations. The UN health agency said Tuesday it regretted the decision.”WHO plays a crucial role in protecting the health and security of the world’s people, including Americans,” spokesman Tarik Jasarevic told reporters in Geneva.”We hope the United States will reconsider and we look forward to engaging in constructive dialogue to maintain the partnership between the USA and WHO, for the benefit of the health and well-being of millions of people around the globe.”The US withdrawal is expected to trigger a significant restructuring of the institution and could further disrupt global health initiatives.This marks the second time Trump has sought to sever ties with the WHO. During his first term, the United States issued a notice of intent to withdraw, accusing the organization of being overly influenced by China during the pandemic’s early stages. That move was later reversed under former president Joe Biden’s administration.Jasarevic stressed that it would take one year from formal notification for the US to leave WHO, according to the rules in place.- China promises support -In China, a foreign ministry spokesman said Beijing would continue supporting the WHO.”The role of the WHO should only be strengthened, not weakened,” Guo Jiakun said.”China will, as always, support the WHO in fulfilling its responsibilities… and work towards building a shared community of health for humanity.”In his new executive order, Trump directed agencies to “pause the future transfer of any United States Government funds, support, or resources to the WHO” and to “identify credible and transparent United States and international partners to assume necessary activities previously undertaken by the WHO.”The administration also announced plans to review and rescind Biden’s 2024 US Global Health Security Strategy, which was designed to prevent, detect, and respond to infectious disease threats, “as soon as practicable.”Several experts expressed dismay at the withdrawal.”We cannot make WHO more effective by walking away from it,” Tom Frieden, a former senior health official under Barack Obama, wrote on on X.”The decision to withdraw weakens America’s influence, increases the risk of a deadly pandemic, and makes all of us less safe.”Others warned that by withdrawing from the organization, the United States will lose privileged access to important epidemic surveillance data which could harm the capacity to monitor and prevent health threats from abroad.”Instead of being the first to receive vaccines, we will be at the back of the line,” wrote Lawrence Gostin, professor of public health law at Georgetown University, on X.”Withdrawal from WHO inflicts a deep wound on US security & our competitive edge in innovation.”The timing of the US withdrawal comes amid mounting fears over the pandemic potential of the current bird flu outbreak (H5N1), which has infected dozens and claimed one life in the United States.Meanwhile, WHO member states have been negotiating the world’s first treaty on pandemic prevention, preparedness, and response since late 2021 — negotiations now seemingly set to proceed without US participation.

A Davos, l’UE se dit pragmatique face à Trump et tend la main à la Chine

Pragmatisme face au retour au pouvoir de Donald Trump, et déjà une main tendue à la Chine et un voyage annoncé en Inde: la présidente de la Commission européenne a montré mardi à Davos que l’Europe cherchait de nouveaux alliés face au président américain.”Notre priorité absolue consistera à engager le dialogue sans attendre, à examiner quels sont nos intérêts communs et à nous préparer à la négociation”, a déclaré Ursula von der Leyen, qui tenait l’un des discours d’ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial dans la station de ski suisse.”Nous nous montrerons pragmatiques, mais nous ne renoncerons pas à nos principes. Pour protéger nos intérêts et défendre nos valeurs”, a-t-elle ajouté.Elle a d’ores et déjà pris la défense de l’accord de Paris sur le climat, qui “demeure le meilleur espoir de l’humanité toute entière”. Donald Trump a enclenché la sortie des Etats-Unis de cet accord, comme il l’avait fait pendant son premier mandat, remettant en péril les efforts mondiaux pour ralentir le réchauffement de la planète.En attendant de savoir comment évolue la relation avec le nouveau président américain, qui doit lui-même s’exprimer en visioconférence à Davos jeudi, Ursula von der Leyen a annoncé la couleur. “L’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date, qui partagent nos valeurs, mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs. Le message que nous adressons au reste du monde est simple: nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques”, a-t-elle encore assuré.L’Union européenne est en particulier prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin, a-t-elle assuré alors que le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang doit lui succéder à la tribune. “Il est temps de rééquilibrer notre relation avec la Chine, dans un esprit d’équité et de réciprocité”, a-t-elle estimé.- “Nouveaux partenariats” -Elle a aussi annoncé un voyage dans une autre grande économie émergente, l’Inde, avec l’objectif de “renforcer le partenariat stratégique qui lie l’Union européenne au pays le plus peuplé et à la plus grande démocratie au monde”.Dans un message sur X lundi, Ursula von der Leyen avait déjà dit venir à Davos notamment pour “forger de nouveaux partenariats” et “travailler ensemble pour éviter une course mondiale à celui qui sera le moins disant”.Les Européens sont les plus inquiets de la deuxième présidence Trump 2.0, et “presque seuls” dans cette situation, selon un récent rapport du Conseil européen des relations internationales (ECFR) basé sur un sondage auprès de plus de 28.000 personnes dans 24 pays du monde.”Les dirigeants européens pourraient avoir du mal à trouver une unité interne ou des alliés dans le monde s’ils essayent de mettre en place une résistance” au nouveau président, prévenait cependant l’ECFR.L’Europe sera aussi représentée mardi à Davos par le chancelier allemand Olaf Scholz, qui doit s’exprimer dans l’après-midi tout comme son principal opposant pour les élections législatives de février, Friedrich Merz.- Quelle paix en Ukraine? -Quel rôle les Etats-Unis de Trump joueront-ils dans le monde? La question a un impact important pour un pays comme l’Ukraine, qui s’approche de trois ans de guerre avec la Russie et dont le président Volodymyr Zelensky doit lui aussi prendre la parole dans l’après-midi à Davos.Alors que Washington fournit un soutien militaire et économique vital à Kiev, Donald Trump a critiqué cette aide et promis de résoudre rapidement le conflit. Mais à quelles conditions? Le gouvernement ukrainien craint d’être forcé à des concessions majeures.Dans son message de félicitations au nouveau président américain, Zelensky a d’ailleurs dit espérer qu’il permette d’atteindre “une paix juste et durable”. Son homologue russe Vladimir Poutine s’est de son côté dit “ouvert au dialogue”.  Les conflits au Moyen-Orient, à l’heure où une trêve vient d’entrer en vigueur à Gaza, devraient aussi être au coeur des interventions du président israélien Isaac Herzog et du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani. 

A Davos, l’UE se dit pragmatique face à Trump et tend la main à la Chine

Pragmatisme face au retour au pouvoir de Donald Trump, et déjà une main tendue à la Chine et un voyage annoncé en Inde: la présidente de la Commission européenne a montré mardi à Davos que l’Europe cherchait de nouveaux alliés face au président américain.”Notre priorité absolue consistera à engager le dialogue sans attendre, à examiner quels sont nos intérêts communs et à nous préparer à la négociation”, a déclaré Ursula von der Leyen, qui tenait l’un des discours d’ouverture à la réunion annuelle du Forum économique mondial dans la station de ski suisse.”Nous nous montrerons pragmatiques, mais nous ne renoncerons pas à nos principes. Pour protéger nos intérêts et défendre nos valeurs”, a-t-elle ajouté.Elle a d’ores et déjà pris la défense de l’accord de Paris sur le climat, qui “demeure le meilleur espoir de l’humanité toute entière”. Donald Trump a enclenché la sortie des Etats-Unis de cet accord, comme il l’avait fait pendant son premier mandat, remettant en péril les efforts mondiaux pour ralentir le réchauffement de la planète.En attendant de savoir comment évolue la relation avec le nouveau président américain, qui doit lui-même s’exprimer en visioconférence à Davos jeudi, Ursula von der Leyen a annoncé la couleur. “L’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date, qui partagent nos valeurs, mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs. Le message que nous adressons au reste du monde est simple: nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques”, a-t-elle encore assuré.L’Union européenne est en particulier prête à “tendre la main” à la Chine et “approfondir” sa relation avec Pékin, a-t-elle assuré alors que le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang doit lui succéder à la tribune. “Il est temps de rééquilibrer notre relation avec la Chine, dans un esprit d’équité et de réciprocité”, a-t-elle estimé.- “Nouveaux partenariats” -Elle a aussi annoncé un voyage dans une autre grande économie émergente, l’Inde, avec l’objectif de “renforcer le partenariat stratégique qui lie l’Union européenne au pays le plus peuplé et à la plus grande démocratie au monde”.Dans un message sur X lundi, Ursula von der Leyen avait déjà dit venir à Davos notamment pour “forger de nouveaux partenariats” et “travailler ensemble pour éviter une course mondiale à celui qui sera le moins disant”.Les Européens sont les plus inquiets de la deuxième présidence Trump 2.0, et “presque seuls” dans cette situation, selon un récent rapport du Conseil européen des relations internationales (ECFR) basé sur un sondage auprès de plus de 28.000 personnes dans 24 pays du monde.”Les dirigeants européens pourraient avoir du mal à trouver une unité interne ou des alliés dans le monde s’ils essayent de mettre en place une résistance” au nouveau président, prévenait cependant l’ECFR.L’Europe sera aussi représentée mardi à Davos par le chancelier allemand Olaf Scholz, qui doit s’exprimer dans l’après-midi tout comme son principal opposant pour les élections législatives de février, Friedrich Merz.- Quelle paix en Ukraine? -Quel rôle les Etats-Unis de Trump joueront-ils dans le monde? La question a un impact important pour un pays comme l’Ukraine, qui s’approche de trois ans de guerre avec la Russie et dont le président Volodymyr Zelensky doit lui aussi prendre la parole dans l’après-midi à Davos.Alors que Washington fournit un soutien militaire et économique vital à Kiev, Donald Trump a critiqué cette aide et promis de résoudre rapidement le conflit. Mais à quelles conditions? Le gouvernement ukrainien craint d’être forcé à des concessions majeures.Dans son message de félicitations au nouveau président américain, Zelensky a d’ailleurs dit espérer qu’il permette d’atteindre “une paix juste et durable”. Son homologue russe Vladimir Poutine s’est de son côté dit “ouvert au dialogue”.  Les conflits au Moyen-Orient, à l’heure où une trêve vient d’entrer en vigueur à Gaza, devraient aussi être au coeur des interventions du président israélien Isaac Herzog et du Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qatari Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani. 

SPA: quelque 40.000 animaux adoptés en 2024 et c’est plus difficile pour les chiens

La Société protectrice des animaux (SPA) a confié à l’adoption quelque 40.000 animaux de compagnie en 2024, mais les chiens ont trouvé plus difficilement un foyer que l’année précédente, en partie à cause “du contexte économique difficile”.En 2024, 39.863 animaux “ont trouvé une nouvelle famille”, a indiqué l’association mardi dans un communiqué. Un chiffre en baisse par rapport à 2023 (40.587 animaux), en particulier pour les chiens, avec 11.683 placements, soit un recul de 6,4%.Une baisse liée selon la SPA “au contexte économique difficile”, mais aussi à “une situation observée depuis plusieurs années”, à savoir l’abandon de chiens “souvent issus de races à la mode”, qui “nécessitent des connaissances spécifiques et dont l’éducation demande plus de temps et d’investissement”.La SPA cite notamment les Malinois, les American Staffordshire Terrier, dits aussi Amstaff ou Staff, ainsi que les bergers australiens, qui ont suscité l’engouement du public et se retrouvent davantage abandonnés.Ces types de chiens ont besoin de beaucoup d’activité et d’espace pour courir, et leurs propriétaires peuvent penser qu’ils ont des problèmes de comportement alors qu’ils ne savent pas bien les éduquer ou ne peuvent subvenir à leurs besoins, et “sont dépassés car ils ne sont pas bien renseignés”, explique la SPA.Pour les chats en revanche, “les adoptions sont en légère augmentation”, à 25.703, soit une progression de 2% par rapport à 2023.En 2024, l’association a recueilli dans ses 64 refuges et maisons SPA 43.742 animaux, abandonnés ou maltraités: 12.253 chiens, 28.547 chats et 2.942 nouveaux animaux de compagnie ou NAC (lapins, cochons d’Inde, rats, souris, furets…), animaux de ferme et équidés. Le nombre d’animaux recueillis est en baisse de 2,5%.La SPA soigne également les animaux des personnes les plus démunies: près de 47.000 animaux ont été soignés dans ses dispensaires, en hausse de 3,6% par rapport à 2023, reflétant ainsi “les difficultés économiques de nombreux Français pour subvenir aux besoins de leurs animaux” de compagnie.L’année écoulée a par ailleurs été marquée par “une intensification des actions de lutte contre la maltraitance animale”, souligne la SPA, qui a traité 21.256 signalements et organisé 208 opérations de saisies dans le cadre de procédures judiciaires, permettant de “sauver 3.114 animaux maltraités puis confiés à l’association”.