Deuxième jour de trêve à Gaza, après un premier échange d’otages contre des prisonniers

Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza s’est maintenu lundi, après un premier échange d’otages contre des prisonniers palestiniens qui a marqué le début d’un long processus devant mettre fin à 15 mois de guerre. Dès que les armes se sont tues dimanche, l’aide humanitaire a commencé à affluer dans le territoire palestinien en ruines, pendant que des milliers d’habitants de Gaza se précipitaient pour retrouver leur maison.Au premier jour de la trêve, trois otages israéliennes ont été libérées après 471 jours de captivité dans la bande de Gaza, avant de retrouver leurs proches et d’être hospitalisées “dans un état stable”, selon un médecin.Puis très tôt lundi, 90 Palestiniens ont été libérés par Israël, en vertu de l’échange prévu lors de cette première phase du cessez-le-feu, qui doit durer 42 jours.Les prochaines libérations auront lieu samedi, selon un responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas. “Trois ou quatre femmes enlevées” seront libérées chaque semaine, selon l’armée.Durant la première phase, 33 otages retenus à Gaza doivent être libérés en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël, et l’armée israélienne doit se retirer d’une partie du territoire.Mais la suite du calendrier reste incertaine. Les termes de la deuxième phase, qui doit voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages, doivent être négociés au cours des six semaines à venir. – “Seulement des ruines” -En attendant, des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route dimanche, au milieu d’un paysage apocalyptique de ruines poussiéreuses et d’immeubles éventrés.”Nous sommes finalement chez nous. Il n’y a plus de maison, seulement des ruines. Mais c’est notre maison”, a témoigné Rana Mohsen, une femme de 43 ans rentrée à Jabalia, dans le nord du territoire.Même scène à Rafah, tout au sud. “Nous n’avons même pas pu trouver l’emplacement exact de nos maisons”, a raconté Maria Gad El Haq, déplacée elle aussi par la guerre comme la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants de Gaza.”Gaza, avec son grand peuple et son inébranlable volonté, se relèvera pour reconstruire” ce que les bombardements israéliens ont détruit, a affirmé lundi le Hamas. La trêve est entrée en vigueur à la veille de l’investiture du président américain, Donald Trump, qui a exercé une intense pression sur les deux camps pour qu’un accord soit conclu avant son arrivée à la Maison Blanche.”Les plus beaux jours de notre alliance sont encore à venir”, a déclaré lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui félicitait M. Trump.- “Revenue à la vie”-Dimanche, les trois otages libérées, Emily Damari, 28 ans, Doron Steinbrecher, 31 ans, et Romi Gonen, 24 ans, ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Gaza-ville, au milieu d’une foule de civils et d’hommes en armes.L’Israélo-britannique Emily Damari a déclaré être “revenue à la vie”, dans un message sur Instagram.”Je suis la plus heureuse du monde du simple fait de vivre”, a ajouté la jeune femme qui a perdu deux doigts pendant sa captivité.A Beitunia, près de la prison israélienne d’Ofer, des Palestiniens en liesse ont accueilli pendant la nuit les premiers détenus libérés.C’était “l’enfer, l’enfer, l’enfer”, a affirmé l’un d’eux, Abdoul Aziz Mouhammad Atawneh.Malgré les incertitudes, l’accord conclu le 15 janvier par l’intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l’Egypte nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, où la guerre avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas dans le sud d’Israël.Si les deux premières étapes se déroulent comme prévu, la troisième et dernière portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages morts.- “Atteindre un million de personnes” -Le Premier ministre israélien a cependant prévenu que Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”. Il avait déclaré à plusieurs reprises que le but de la guerre était de démanteler les capacités militaires et politiques du Hamas.Le mouvement palestinien a affirmé, lui, que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël. Lundi, il a déployé ses forces de sécurité dans la bande de Gaza, en tenue militaire ou en uniforme noir, selon des journalistes de l’AFP.En Israël, après l’émotion suscitée par les premières libérations d’otages, le journal Yedioth Ahronoth craint une suite moins heureuse.”Certains arriveront sur des brancards et des chaises roulantes. D’autres arriveront dans des cercueils. Certains arriveront blessés, dans un état émotionnel désastreux…”, a écrit l’éditorialiste Sima Kadmon.La trêve s’accompagne d’un afflux de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, soumise par Israël à un siège total. “Après 15 mois de guerre, les besoins humanitaires sont pharamineux”, a prévenu le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), ajoutant que 630 camions étaient entrés dimanche à Gaza, dont 300 destinés au nord du territoire.”Nous essayons d’atteindre un million de personnes dans les plus brefs délais”, a indiqué le Programme alimentaire mondial. Le Qatar a annoncé, lui, l’envoi quotidien de plus d’un million de litres de carburant pendant dix jours.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées, 91 restent otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Federal employee union sues Trump over Musk’s DOGE

The largest union of US federal government employees filed suit on Monday against President Donald Trump over his plans to create a cost-cutting “Department of Government Efficiency” headed by billionaire Elon Musk.The suit was filed in a district court in Washington by the American Federation of Government Employees (AFGE) and non-profit Public Citizen just minutes after Trump was sworn in as the 47th US president.Trump has tasked Musk, the world’s richest man, with slashing billions of dollars in federal government spending.Trump and Musk have claimed that $2 trillion could potentially be saved, but most experts believe that is not realistic without deep cuts to crucial social services or benefits.In its suit, the AFGE, which represents some 800,000 federal workers, said it wanted to ensure that DOGE complies with the requirements for federal advisory committees.”The advice and guidance that Mr Trump has charged DOGE with producing is sweeping and consequential,” the complaint said.”DOGE — the members of which currently do not represent the interests of everyday Americans — will be recommending cuts to government agencies and programs that protect health, benefits, consumer finance, and product safety,” it added.The AFGE said federal regulations authorize an administration “to establish and use commissions or task forces to obtain advice and recommendations from the private sector on a variety of topics.”But the regulations impose “various guardrails to prevent them from turning into vehicles for advancing private interests in the federal decision-making process,” it said.”Those guardrails include the requirements that advisory committee have a fair balance in viewpoints represented, that they do not meet in secret, and that their records and work product be made available for public inspection.”The AFGE urged the court to prevent DOGE from acting as an advisory committee until it complies with federal regulations.In addition to the AFGE, several other watchdog and public interest groups filed suit against Trump over DOGE on Monday.Trump tapped billionaire entrepreneur Vivek Ramaswamy to head DOGE alongside Musk but Ramaswamy has reportedly decided to step aside and run instead for governor of the midwestern state of Ohio.

Trump vows trade policy of ‘tariff and tax’ on other countries

US President Donald Trump promised tariffs and taxes on other countries Monday, in a nationalistic inaugural address after being sworn in as the 47th president.”I will immediately begin the overhaul of our trade system to protect American workers and families,” he said at the US Capitol.”Instead of taxing our citizens to enrich other countries, we will tariff and tax foreign countries to enrich our citizens,” Trump added.Since his election victory in November, Trump has taken aim at allies and adversaries alike, raising the prospect of fresh levies to push other countries towards tougher action on US concerns.Before his White House return, Trump vowed to impose 25 percent tariffs on Canadian and Mexican imports, and an additional 10 percent on Chinese goods, if they did not do more about illegal immigration and the flow of fentanyl into the United States.On the campaign trail, Trump also floated the idea of much steeper tariff rates — 60 percent or more — on Chinese imports.But he stopped short Monday of unveiling new tariffs, which are applied on imported goods when a US buyer purchases them from abroad.- ‘America First Trade Policy’ -The White House said Monday that under the Trump administration, all agencies would adopt “emergency measures to reduce the cost of living.”It added that Trump would unveil his “America First Trade Policy,” stressing also that Washington would not be beholden to foreign organizations for its tax policy.In his speech Monday, Trump reiterated his plan to set up an “External Revenue Service” to collect tariffs, duties and revenues, promising “massive amounts of money” pouring in from foreign sources.The name is a play on the Internal Revenue Service, a bureau under the Treasury Department that administers and enforces US tax laws.”The American dream will soon be back and thriving like never before,” he said.Some analysts have warned that tariff hikes would bring higher consumer prices and weigh on GDP growth over time.But Trump’s supporters have pointed to his other policy proposals like tax cuts and deregulation as a means to spur growth.Trump’s Treasury secretary nominee Scott Bessent told lawmakers last Thursday that he disagreed the cost of tariffs would be borne domestically.On Monday, Trump also said his government would establish a new “Department of Government Efficiency.”The office dubbed DOGE, to be led by Elon Musk and businessman Vivek Ramaswamy, is eyeing some $1 trillion in cuts to federal spending.While DOGE has an advisory role, Musk’s star power and strong influence in Trump’s inner circle bring political clout.

Charente-Maritime: démolition actée d’un phare menacé par l’érosion côtière

Le phare de la Coubre situé à la Tremblade près de Royan en Charente-Maritime, menacé par l’avancée de l’océan, devra être démoli sans être relocalisé, a-t-on appris lundi auprès de la Direction interrégionale de la Mer Sud Atlantique.”On est dans la projection, dans l’étude d’une possibilité. Sans calendrier de posé”, a déclaré à l’AFP Christophe Mérit, directeur adjoint de la sécurité et des contrôles maritimes de cette antenne du ministère de la Mer, confirmant une information du Littoral, un hebdomadaire local. Ce phare blanc et rouge, haut de 64 mètres, qui signale jusqu’à 52 kilomètres au large l’approche de l’estuaire de la Gironde, avait été érigé à 1,8 kilomètre de l’océan lors de sa construction en 1904.Aujourd’hui, l’Atlantique n’est plus qu’à 130 mètres et quand cette distance aura encore été réduite de moitié, la déconstruction de l’édifice sera ordonnée car les infiltrations d’eau salée saperont alors ses fondations, expliquent les autorités, rejetant la possibilité “de le faire reculer”.Selon Damien Joussemet, responsable du phare de la Coubre, quatre autres sur la commune ont été emportés par les flots depuis le XVIIe siècle sous l’effet de l’érosion.Phénomène naturel de perte de sédiments causé par les vents, les vagues et les marées, l’érosion côtière fait reculer les plages et les dunes de plusieurs mètres par endroits, chaque année, sur le littoral.Dans le secteur de la Tremblade, le trait de côte s’était notamment replié de 18 mètres durant le seul hiver 2020-2021, selon les relevés des l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (Ocna), qui associe des chercheurs du Bureau de Recherches Géologiques et Minières et de l’Office National des forêts.Selon les estimations du Groupement d’intérêt public Littoral, qui regroupe les collectivités locales touchées par l’érosion depuis la Charente-Maritime jusqu’aux Pyrénées-Atlantiques, environ 6.700 logements et commerces sont menacés par ce recul d’ici 2050, si rien n’est fait.Dans la Gironde voisine, le “Signal”, un immeuble d’habitation menacé d’être avalé par l’océan, avait été démoli début 2023 sur la plage de Soulac-sur-Mer.Parmi les autres points critiques de la région, un hôtel et deux villas à Biscarrosse dans les Landes, où des travaux de renforcement de la dune sont en cours, et une route côtière sur une falaise basque à Urrugne, sont les plus menacés par l’érosion dans les années à venir, selon l’Ocna.

Charente-Maritime: démolition actée d’un phare menacé par l’érosion côtière

Le phare de la Coubre situé à la Tremblade près de Royan en Charente-Maritime, menacé par l’avancée de l’océan, devra être démoli sans être relocalisé, a-t-on appris lundi auprès de la Direction interrégionale de la Mer Sud Atlantique.”On est dans la projection, dans l’étude d’une possibilité. Sans calendrier de posé”, a déclaré à l’AFP Christophe Mérit, directeur adjoint de la sécurité et des contrôles maritimes de cette antenne du ministère de la Mer, confirmant une information du Littoral, un hebdomadaire local. Ce phare blanc et rouge, haut de 64 mètres, qui signale jusqu’à 52 kilomètres au large l’approche de l’estuaire de la Gironde, avait été érigé à 1,8 kilomètre de l’océan lors de sa construction en 1904.Aujourd’hui, l’Atlantique n’est plus qu’à 130 mètres et quand cette distance aura encore été réduite de moitié, la déconstruction de l’édifice sera ordonnée car les infiltrations d’eau salée saperont alors ses fondations, expliquent les autorités, rejetant la possibilité “de le faire reculer”.Selon Damien Joussemet, responsable du phare de la Coubre, quatre autres sur la commune ont été emportés par les flots depuis le XVIIe siècle sous l’effet de l’érosion.Phénomène naturel de perte de sédiments causé par les vents, les vagues et les marées, l’érosion côtière fait reculer les plages et les dunes de plusieurs mètres par endroits, chaque année, sur le littoral.Dans le secteur de la Tremblade, le trait de côte s’était notamment replié de 18 mètres durant le seul hiver 2020-2021, selon les relevés des l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine (Ocna), qui associe des chercheurs du Bureau de Recherches Géologiques et Minières et de l’Office National des forêts.Selon les estimations du Groupement d’intérêt public Littoral, qui regroupe les collectivités locales touchées par l’érosion depuis la Charente-Maritime jusqu’aux Pyrénées-Atlantiques, environ 6.700 logements et commerces sont menacés par ce recul d’ici 2050, si rien n’est fait.Dans la Gironde voisine, le “Signal”, un immeuble d’habitation menacé d’être avalé par l’océan, avait été démoli début 2023 sur la plage de Soulac-sur-Mer.Parmi les autres points critiques de la région, un hôtel et deux villas à Biscarrosse dans les Landes, où des travaux de renforcement de la dune sont en cours, et une route côtière sur une falaise basque à Urrugne, sont les plus menacés par l’érosion dans les années à venir, selon l’Ocna.

Trump says to declare national emergency, use military at Mexico border

Donald Trump said Monday that he will issue a raft of executive orders aimed at reshaping how the United States deals with citizenship and immigration.The 47th president will set to work almost immediately with a series of presidential decrees intended to drastically reduce the number of migrants entering the country.”First, I will declare a national emergency at our southern border,” Trump said minutes after his inauguration.”All illegal entry will immediately be halted, and we will begin the process of returning millions and millions of criminal aliens back to the places from which they came.”I will send troops to the southern border to repel the disastrous invasion of our country,” he said.Trump, who campaigned on a platform of clamping down on migration and whose policies are popular with people who fret over changing demographics, also intends to put an end to the centuries-old practice of granting citizenship automatically to anyone born in the United States.”We’re going to end asylum,” White House deputy press secretary Anna Kelly told reporters, and create “an immediate removal process without possibility of asylum. We are then going to end birthright citizenship.”The notion of birthright citizenship is enshrined in the US Constitution, which grants anyone born on US soil the right to an American passport.Kelly said the actions Trump takes would “clarify” the 14th Amendment — the clause that addresses birthright citizenship.”Federal government will not recognize automatic birthright citizenship for children of illegal aliens born in the United States,” she said.- Appointments cancelled -The first effects of Trump’s hardline stance on immigration became apparent minutes after Trump’s inauguration when an app unveiled under president Joe Biden to help process migrants went offline.”Effective January 20, 2025, the functionalities of CBP One that previously allowed undocumented aliens to submit advance information and schedule appointments at eight southwest border ports of entry is no longer available, and existing appointments have been cancelled,” said a notice on the landing page.US media reported 30,000 people had appointments scheduled.Kelly said the administration would also reinstate the “Remain in Mexico” policy that prevailed under the last Trump administration.Under that rule, people who apply to enter the United States at the Mexican border were not allowed to enter the country until their application had been decided.- Court challenges -Kelly said Trump would seek to use the death penalty against non-citizens who commit capital crimes, such as murder.”This is about national security. This is about public safety, and this is about the victims of some of the most violent, abusive criminals we’ve seen enter our country in our lifetime, and it ends today,” she said.Many of Trump’s executive actions taken during his first term were rescinded under Biden, including one using so-called Title 42, which was implemented during the Covid pandemic preventing almost all entry to the country on public health grounds.The changes under Biden led to an influx of people crossing into the United States and images of thousands of people packing the border area.Trump frequently invoked dark imagery about how illegal migration was “poisoning the blood” of the nation, words that were seized upon by opponents as reminiscent of Nazi Germany.- Court challenges -While US presidents enjoy a range of powers, they are not unlimited. Analysts say any effort to alter birthright citizenship will be fraught.Aaron Reichlin-Melnick, a senior fellow at the American Immigration Council, said the 14th Amendment was “crystal clear” in granting citizenship to anyone born in the United States with the exception of children of foreign diplomats. “We have had birthright citizenship for centuries, and a president cannot take it away with an executive order,” he told AFP. “We expect rapid court challenges.”Reichlin-Malik said all sides of the immigration debate recognized that the laws needed reform, but presidential orders were unlikely to achieve lasting change.Cris Ramon, immigration senior policy advisor at civil rights group UnidosUS, said the administration was “using a ‘throw spaghetti at the wall’ approach.””We don’t care whether this is legal or not,” he said of the apparent attitude. “We’re just simply going to do it and see if it survives the courts.”