Interdiction des activités ludiques en prison: le Conseil d’Etat désavoue Gérald Darmanin
Le Conseil d’Etat a annulé lundi l’interdiction de toute activité “ludique” en prison, annoncée dans une circulaire par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.Les activités “provocantes” de nature à porter atteinte au respect dû aux victimes peuvent être légalement interdites, mais pas les activités “ludiques” car contraires au code pénitentiaire, a décidé le Conseil d’Etat dans une ordonnance consultée par l’AFP.La plus haute juridiction administrative a relevé que si le garde des Sceaux pouvait fixer les conditions d’exercice des activités proposées par l’administration pénitentiaire, il ne pouvait “interdire, par principe des activités conformes au code pénitentiaire, simplement parce qu’elles auraient un caractère +ludique+”, selon un communiqué de presse.Le code pénitentiaire prévoit pour les détenus condamnés l’organisation d’activités permettant leur réinsertion. Dans le sillage d’une polémique autour de prétendus soins du visage prodigués à des détenus à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses, le garde des Sceaux avait annoncé à la mi-février avoir ordonné l’arrêt de toutes les “activités ludiques” en prison qui ne concernent pas l’éducation, la langue française ou le sport.Dans une lettre au directeur de l’administration pénitentiaire, le ministre avait insisté sur le fait que la mise en oeuvre des activités en détention doit prendre en compte “sens de la peine” et “respect des victimes”. “Aucune de ces activités ne peut être ludique ou provocante”, ajoute le texte, sans plus de précisions.Dans son ordonnance, le Conseil d’Etat a décidé d’annuler la mention “ludique ou” présente dans l’adresse du garde des Sceaux.S’agissant des activités “provocantes”, le Conseil d’Etat précise que seules pourront être interdites les “activités qui sont, en raison de leur objet, du choix des participants ou de leurs modalités pratiques, de nature à porter atteinte au respect dû aux victimes”.Plusieurs organisations dont l’Observatoire international des prisons (OIP) avaient saisi le Conseil d’Etat pour suspendre la décision du garde des Sceaux d’interdire les “activités ludiques” en prison.Cette interdiction “contribue à entraver le droit de toute personne détenue à la réinsertion”, affirmaient ces organisations.”Cette décision constitue un camouflet pour Gérald Darmanin qui a voulu interdire, par principe, toute activité ludique en détention, en réaction à la polémique médiatique des prétendus +soins du visage+ à la maison d’arrêt de Toulouse”, a réagi l’avocat de l’OIP, Me Patrice Spinosi.”La décision radicale du ministre avait entraîné la suspension d’une centaine d’activités dans l’ensemble des prisons françaises qui pourront désormais être reprises”, s’est-il félicité.Sollicité par l’AFP, le ministère de la Justice n’a pas réagi dans l’immédiat.
Joe Biden thanks supporters for ‘love’ after cancer diagnosis
Joe Biden expressed his gratitude to Americans on Monday for their “love and support” after the former US president said he had been diagnosed with prostate cancer.The weekend announcement that the 82-year-old had been diagnosed with an “aggressive” form of prostate cancer, and that it had spread to his bones, sparked an outpouring of good wishes, including from political rival President Donald Trump, Biden’s vice president Kamala Harris and ordinary Americans.”Cancer touches us all. Like so many of you, Jill and I have learned that we are strongest in the broken places,” Biden, whose son Beau died of cancer in 2015, posted on X with a photograph of him and his wife. “Thank you for lifting us up with love and support,” he said.Biden was diagnosed with the disease on Friday after he experienced urinary symptoms and a prostate nodule was found, a statement from his office said.”While this represents a more aggressive form of the disease, the cancer appears to be hormone-sensitive which allows for effective management. The President and his family are reviewing treatment options with his physicians,” it added.Trump, who has long derided Biden over his cognitive abilities and his record in office, said he was “saddened” by the news.”We extend our warmest and best wishes to Jill and the family, and we wish Joe a fast and successful recovery,” Trump, 78, posted Sunday.”Joe is a fighter,” Harris, who stepped in as Democratic nominee in the battle against Trump after Biden dropped out of last year’s presidential election, said.”I know he will face this challenge with the same strength, resilience, and optimism that have always defined his life and leadership,” she added.- ‘Personal’ -Prostate cancer is the most common form of cancer in men, with the American Cancer Society (ACS) reporting that one in eight men in the United States are diagnosed with it over their lifetime.While it is highly treatable if discovered early, it is the second leading cause of cancer death in men.Hormone therapy is a common treatment that can shrink tumors and slow cancer growth, but is not a cure.According to the statement, Biden’s cancer was found to have “a Gleason score of 9 (Grade Group 5),” on a 1-10 scale. Prostate cancer that looks “very abnormal” is assigned the highest rating, Grade 5, according to the ACS.Biden’s health was a dominant issue in the 2024 presidential race.Trump and his conservative backers repeatedly attacked the incumbent over his cognitive abilities, and after a disastrous debate performance against Trump, Biden ended his campaign for a second term.Biden’s life has been marked by personal tragedy. In 1972, his first wife and baby daughter were killed in a car crash. His son Beau died aged 46 of an aggressive form of brain cancer in 2015.In the wake of Beau’s death, then-president Barack Obama launched a “cancer moonshot” bid to corral the disease in the United States, tasking Biden, then his vice president, with leading the effort.”It’s personal for me,” Biden said at the time.
Vérification de l’âge des ados: Snapchat renvoie la balle aux magasins d’applications
Face aux pressions politiques pour vérifier l’âge des adolescents sur les réseaux sociaux en France, Snapchat pousse pour que cette mesure s’effectue au niveau des magasins d’application, gérés notamment par Apple et Google, a indiqué lundi à l’AFP son directeur général France.En matière de protection des mineurs, “notre défi à nous et à l’industrie en général, c’est la vérification de l’âge”, a expliqué Grégory Gazagne, en marge de l’inauguration de nouveaux locaux à Paris, à laquelle a assisté le président de la République, Emmanuel Macron. Pour ce dirigeant d’une plateforme particulièrement prisée des jeunes – 91 % des 15-24 ans utilisent Snapchat, d’après l’entreprise – , il faut “centraliser cette décision au niveau des magasins d’application, que ça soit l’Android Store ou l’App Store”. Il s’agirait d’obliger, “au moment de la configuration du téléphone, les utilisateurs à donner leur âge réel et à vérifier avec une carte d’identité”, a poursuivi M. Gazagne. “Cela permettrait d’avoir un lieu unique, où on ne le ferait qu’une fois”, et ce paramètre s’appliquerait ensuite à toutes les applications, a-t-il souligné. Par ailleurs, Apple et Google “sont des acteurs qui ont l’habitude de traiter les données personnelles” et celles-ci seraient “vraisemblablement plus en sécurité que si elles étaient éparpillées au sein de toutes les applications disponibles”, selon lui. Snapchat, qui compte 26 millions d’utilisateurs actifs mensuels en France, est lui contraint par le RGPD (règles européennes de protection des données) concernant les données personnelles qu’il peut recueillir, a rappelé Grégory Gazagne. “Il y a une discussion avec le gouvernement, les acteurs majeurs et les autres plateformes, qui ont exactement les mêmes enjeux, pour essayer de trouver au niveau de l’industrie une solution qui soit simple et pérenne”, a-t-il aussi précisé. Emmanuel Macron a confirmé, lors de son interview sur TF1 la semaine dernière, vouloir imposer une vérification de l’âge des adolescents pour s’inscrire sur les réseaux sociaux, estimant qu’il y avait “une jeunesse qui a été percutée” par ces plateformes.La ministre déléguée chargée du Numérique, Clara Chappaz, tente ainsi de mobiliser les partenaires européens de la France pour exiger la vérification de l’âge des utilisateurs par les grandes plateformes, à l’instar de ce qui se fait déjà en France pour les contenus pornographiques. Mme Chappaz veut même aller plus loin et milite pour une interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans en France. Comme Snapchat, le géant américain Meta (Facebook, Instagram) plaide pour que l’obligation de vérification de l’âge pèse sur l’App Store (Apple) et le Google Play Store, et non sur les réseaux sociaux. Pour prôner ce message, l’entreprise de Mark Zuckerberg a engagé une campagne de publicité avec des spots TV et des affiches.
Israël va “prendre le contrôle de toute” la bande de Gaza, annonce Benjamin Netanyahu
Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu’Israël allait “prendre le contrôle de toute” la bande de Gaza, où l’armée israélienne a tué 52 personnes depuis la nuit selon les secours, dans l’attente d’une reprise effective de l’aide alimentaire dans le territoire palestinien dévasté et affamé. “Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande”, a affirmé le Premier ministre israélien. L’agence humanitaire de l’ONU, Ocha, a pour sa part dit être “en pourparlers” avec Israël, au lendemain de sa décision de lever partiellement le blocus de toute livraison humanitaire à Gaza imposé depuis le 2 mars, décrié à l’international y compris par les Etats-Unis Parallèlement à l’intensification de ses opérations militaires, Israël mène des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu avec le Hamas, dont l’attaque dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, a déclenché la guerre dans le territoire palestinien. Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 52 personnes dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien. L’armée a elle appelé à l’évacuation immédiate de divers secteurs du sud de la bande de Gaza, dont le gouvernorat de Khan Younès, en vue d’une “offensive sans précédent”. Des témoins ont décrit à l’AFP des combats près de l’hôpital Nasser de Khan Younès, et une intervention des forces spéciales israéliennes au domicile d’un combattant palestinien. “Ils ont exécuté le père, et enlevé son fils et la mère de l’enfant”, âgé de 10 ans, affirme Mohammad Sarhane. Il relate une scène d'”apocalypse”, avec des tirs “de partout, des ceintures de feu, des avions de guerre et des hélicoptères”, durant laquelle il s’est réfugié avec ses enfants “dans l’endroit le plus sûr de la maison par peur des tirs et des éclats d’obus”. L’armée a dit avoir attaqué dimanche “plus de 160 cibles terroristes” à travers tout le territoire, dont “des postes de lancement de missiles antichars” et des “infrastructures souterraines”. – “Des tonnes de nourriture bloquées” -Sur le plan humanitaire, “les autorités israéliennes nous ont approchés pour reprendre la livraison d’une aide limitée”, a indiqué l’Ocha, faisant état de discussions en cours sur les modalités.”Deux millions de personnes sont affamées” à Gaza, alors que des “tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière”, a déploré le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. “Les gens meurent de maladies que l’on peut prévenir alors que les médicaments attendent à la frontière et que les attaques contre les hôpitaux privent les gens de soins”, a-t-il ajouté. M. Netanyahu a annoncé dimanche soir qu’Israël allait autoriser l’entrée à Gaza d’une “quantité de base de nourriture”. Il a précisé lundi que des pays “amis” lui avaient dit ne plus pouvoir soutenir la poursuite de la guerre si des “images de famine de masse” se répandaient. Son allié et ministre d’extrême-droite, Itamar Ben Gvir, l’a accusé de commettre “une sérieuse erreur”. M. Netanyahu s’est aussi dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais sous condition de l'”exil” du Hamas et du “désarmement” du territoire. Jusque-là, le Hamas a rejeté de telles exigences, se disant prêt à libérer tous les otages enlevés le 7-Octobre dans le cadre d’un accord global mettant fin à la guerre et prévoyant un retrait total israélien de Gaza. – “Les gens souffrent” – Israël a repris le 18 mars ses opérations militaires à Gaza, rompant une trêve de deux mois, et dévoilé début mai une plan prévoyant la “conquête” de Gaza et le déplacement de la plupart de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud du territoire.Mais les capitales occidentales haussent le ton en appelant à faire taire les armes. “Nous sommes favorables à la fin du conflit, à un cessez-le-feu. Nous ne voulons pas que les gens souffrent comme ils l’ont fait, et nous blâmons le Hamas pour cela, mais il n’en reste pas moins qu’ils souffrent”, a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, après s’être entretenu samedi, pour la deuxième fois en trois jours, avec M. Netanyahu. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.486 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Israël va “prendre le contrôle de toute” la bande de Gaza, annonce Benjamin Netanyahu
Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu’Israël allait “prendre le contrôle de toute” la bande de Gaza, où l’armée israélienne a tué 52 personnes depuis la nuit selon les secours, dans l’attente d’une reprise effective de l’aide alimentaire dans le territoire palestinien dévasté et affamé. “Les combats sont intenses et nous progressons. Nous prendrons le contrôle de tout le territoire de la bande”, a affirmé le Premier ministre israélien. L’agence humanitaire de l’ONU, Ocha, a pour sa part dit être “en pourparlers” avec Israël, au lendemain de sa décision de lever partiellement le blocus de toute livraison humanitaire à Gaza imposé depuis le 2 mars, décrié à l’international y compris par les Etats-Unis Parallèlement à l’intensification de ses opérations militaires, Israël mène des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu avec le Hamas, dont l’attaque dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023, a déclenché la guerre dans le territoire palestinien. Sur le terrain, la Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 52 personnes dans des bombardements israéliens à travers le territoire palestinien. L’armée a elle appelé à l’évacuation immédiate de divers secteurs du sud de la bande de Gaza, dont le gouvernorat de Khan Younès, en vue d’une “offensive sans précédent”. Des témoins ont décrit à l’AFP des combats près de l’hôpital Nasser de Khan Younès, et une intervention des forces spéciales israéliennes au domicile d’un combattant palestinien. “Ils ont exécuté le père, et enlevé son fils et la mère de l’enfant”, âgé de 10 ans, affirme Mohammad Sarhane. Il relate une scène d'”apocalypse”, avec des tirs “de partout, des ceintures de feu, des avions de guerre et des hélicoptères”, durant laquelle il s’est réfugié avec ses enfants “dans l’endroit le plus sûr de la maison par peur des tirs et des éclats d’obus”. L’armée a dit avoir attaqué dimanche “plus de 160 cibles terroristes” à travers tout le territoire, dont “des postes de lancement de missiles antichars” et des “infrastructures souterraines”. – “Des tonnes de nourriture bloquées” -Sur le plan humanitaire, “les autorités israéliennes nous ont approchés pour reprendre la livraison d’une aide limitée”, a indiqué l’Ocha, faisant état de discussions en cours sur les modalités.”Deux millions de personnes sont affamées” à Gaza, alors que des “tonnes de nourriture sont bloquées à la frontière”, a déploré le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. “Les gens meurent de maladies que l’on peut prévenir alors que les médicaments attendent à la frontière et que les attaques contre les hôpitaux privent les gens de soins”, a-t-il ajouté. M. Netanyahu a annoncé dimanche soir qu’Israël allait autoriser l’entrée à Gaza d’une “quantité de base de nourriture”. Il a précisé lundi que des pays “amis” lui avaient dit ne plus pouvoir soutenir la poursuite de la guerre si des “images de famine de masse” se répandaient. Son allié et ministre d’extrême-droite, Itamar Ben Gvir, l’a accusé de commettre “une sérieuse erreur”. M. Netanyahu s’est aussi dit dimanche ouvert à un accord incluant la fin de l’offensive militaire, mais sous condition de l'”exil” du Hamas et du “désarmement” du territoire. Jusque-là, le Hamas a rejeté de telles exigences, se disant prêt à libérer tous les otages enlevés le 7-Octobre dans le cadre d’un accord global mettant fin à la guerre et prévoyant un retrait total israélien de Gaza. – “Les gens souffrent” – Israël a repris le 18 mars ses opérations militaires à Gaza, rompant une trêve de deux mois, et dévoilé début mai une plan prévoyant la “conquête” de Gaza et le déplacement de la plupart de ses 2,4 millions d’habitants vers l’extrême sud du territoire.Mais les capitales occidentales haussent le ton en appelant à faire taire les armes. “Nous sommes favorables à la fin du conflit, à un cessez-le-feu. Nous ne voulons pas que les gens souffrent comme ils l’ont fait, et nous blâmons le Hamas pour cela, mais il n’en reste pas moins qu’ils souffrent”, a affirmé le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, après s’être entretenu samedi, pour la deuxième fois en trois jours, avec M. Netanyahu. L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.486 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
France closes probe against widow of Rwanda ex-leader: sourcesMon, 19 May 2025 12:51:26 GMT
French judicial authorities have closed an investigation against the widow of Rwanda’s former president Juvenal Habyarimana into claims she played a role in the country’s 1994 genocide, without pressing any charges against her, several sources close to the case told AFP.Agathe Habyarimana, 82, who has been living in France since 1998 and whose extradition has …
Plusieurs milliers de taxis manifestent en France
Plusieurs milliers de taxis manifestaient lundi à travers la France, à Pau, Lorient, Paris ou Bastia pour protester contre les nouvelles conditions tarifaires du transport sanitaire et la concurrence des VTC.A Paris, plusieurs centaines bloquaient, à grand renfort de klaxons et fumigènes, le boulevard Raspail près du ministère des Transports. “C’est ici que se prennent les plus grosses décisions, il faut qu’on se montre”, a déclaré Claude Voltzenlogel, 48 ans. Cet artisan taxi du Bas-Rhin est parti de Strasbourg vers minuit en convoi avec une vingtaine de collègues. “On restera plusieurs jours s’il le faut. On préfère perdre une semaine de chiffre d’affaires que perdre nos entreprises”, a-t-il souligné. Un projet de l’Assurance maladie, approuvé vendredi par le gouvernement dans un arrêté, entend instaurer à partir du 1er octobre un modèle unique sur le territoire pour le transport des malades par les chauffeurs de taxis conventionnés, pour remplacer l’actuelle “usine à gaz”, avait expliqué jeudi Marguerite Cazeneuve, la numéro 2 de la Cnam.L’objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45% depuis 2019).Les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge de 13 euros et d’une tarification kilométrique.Après une série de manifestations, les chauffeurs sont appelés à se mobiliser de nouveau lundi par une intersyndicale.A Lorient (Morbihan), des taxis ont bloqué les entrées de la ville, selon Le Télégramme. Et des opérations escargot ont été menées sur le périphérique de Nantes (Loire-Atlantique), selon Presse Océan. A Bastia (Haute-Corse), la sortie du port de commerce a été bloquée, selon la police. “Nous ne partirons pas tant que nous n’aurons pas obtenu le retrait de cette convention”, a lancé lundi matin à Paris Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT).”Ça fait des semaines qu’on prévient Matignon (…). On demande à être reçus par les ministres de tutelle (Transports, Intérieur, Santé…) et pas par leurs porte-gobelets”, a-t-elle souligné. Aujourd’hui environ 85% des taxis font du transport conventionné de malades, selon la FNDT.- “Travailleurs pauvres” -“La nouvelle tarification sera favorable aux taxis conventionnés dans deux tiers des départements, notamment ruraux”, a assuré Marguerite Cazeneuve. Dans le tiers restant, la CNAM veut notamment éviter que les taxis fassent du transport à vide, coûteux, via une coordination avec les hôpitaux pour grouper des patients sur des trajets proches. A Pau, ville du Premier ministre François Bayrou, environ 200 taxis ont mis en place un barrage filtrant près de la gare, a constaté une journaliste de l’AFP.Pour Tony Bordenave, 51 ans, président d’un syndicat de taxis départemental, la généralisation du transport simultané “n’est pas possible”, même s’il le pratique déjà quand il peut.Mélanie, 42 ans, est venue avec son taxi dès dimanche soir de Saintes (Charente-Maritime), à plus de trois heures au nord de Pau. “On comprend que le climat social est compliqué, nous on a fait beaucoup d’efforts mais l’État, pas du tout”, a-t-elle expliqué. “Les charges deviennent de plus en plus importantes et le tarif baisse de plus en plus”.”La convention qui nous a été imposée par la CNAM nous ferait perdre 25 à 30% de notre chiffre d’affaires (…) On va faire de nous des travailleurs pauvres”, a lancé Yves Rubicondo, 64 ans, taxi à Pithiviers (Loiret) avec trois salariés, qui dit réaliser 95% de son chiffre d’affaires avec le transport de malades. – Ubérisation -Le secteur se dit prêt à discuter, notamment du transport partagé et de “l’optimisation des coûts”. Mais il demande le gel du projet actuel, selon lui défini unilatéralement, ne prenant pas en compte par exemple les variations des temps de trajet.De nombreux taxis manifestent aussi contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber. “On demande l’application de la loi et des décisions de justice” limitant le travail des VTC, a expliqué à Paris Gehad Rejim, 36 ans, un des meneurs de la fronde en Savoie. “On demande une zone blanche immatérielle qui empêche les chauffeurs de se connecter”, aux abords des gares et des aéroports notamment, a-t-il ajouté.
Plusieurs milliers de taxis manifestent en France
Plusieurs milliers de taxis manifestaient lundi à travers la France, à Pau, Lorient, Paris ou Bastia pour protester contre les nouvelles conditions tarifaires du transport sanitaire et la concurrence des VTC.A Paris, plusieurs centaines bloquaient, à grand renfort de klaxons et fumigènes, le boulevard Raspail près du ministère des Transports. “C’est ici que se prennent les plus grosses décisions, il faut qu’on se montre”, a déclaré Claude Voltzenlogel, 48 ans. Cet artisan taxi du Bas-Rhin est parti de Strasbourg vers minuit en convoi avec une vingtaine de collègues. “On restera plusieurs jours s’il le faut. On préfère perdre une semaine de chiffre d’affaires que perdre nos entreprises”, a-t-il souligné. Un projet de l’Assurance maladie, approuvé vendredi par le gouvernement dans un arrêté, entend instaurer à partir du 1er octobre un modèle unique sur le territoire pour le transport des malades par les chauffeurs de taxis conventionnés, pour remplacer l’actuelle “usine à gaz”, avait expliqué jeudi Marguerite Cazeneuve, la numéro 2 de la Cnam.L’objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45% depuis 2019).Les taxis seront rémunérés sur la base d’un forfait de prise en charge de 13 euros et d’une tarification kilométrique.Après une série de manifestations, les chauffeurs sont appelés à se mobiliser de nouveau lundi par une intersyndicale.A Lorient (Morbihan), des taxis ont bloqué les entrées de la ville, selon Le Télégramme. Et des opérations escargot ont été menées sur le périphérique de Nantes (Loire-Atlantique), selon Presse Océan. A Bastia (Haute-Corse), la sortie du port de commerce a été bloquée, selon la police. “Nous ne partirons pas tant que nous n’aurons pas obtenu le retrait de cette convention”, a lancé lundi matin à Paris Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi (FNDT).”Ça fait des semaines qu’on prévient Matignon (…). On demande à être reçus par les ministres de tutelle (Transports, Intérieur, Santé…) et pas par leurs porte-gobelets”, a-t-elle souligné. Aujourd’hui environ 85% des taxis font du transport conventionné de malades, selon la FNDT.- “Travailleurs pauvres” -“La nouvelle tarification sera favorable aux taxis conventionnés dans deux tiers des départements, notamment ruraux”, a assuré Marguerite Cazeneuve. Dans le tiers restant, la CNAM veut notamment éviter que les taxis fassent du transport à vide, coûteux, via une coordination avec les hôpitaux pour grouper des patients sur des trajets proches. A Pau, ville du Premier ministre François Bayrou, environ 200 taxis ont mis en place un barrage filtrant près de la gare, a constaté une journaliste de l’AFP.Pour Tony Bordenave, 51 ans, président d’un syndicat de taxis départemental, la généralisation du transport simultané “n’est pas possible”, même s’il le pratique déjà quand il peut.Mélanie, 42 ans, est venue avec son taxi dès dimanche soir de Saintes (Charente-Maritime), à plus de trois heures au nord de Pau. “On comprend que le climat social est compliqué, nous on a fait beaucoup d’efforts mais l’État, pas du tout”, a-t-elle expliqué. “Les charges deviennent de plus en plus importantes et le tarif baisse de plus en plus”.”La convention qui nous a été imposée par la CNAM nous ferait perdre 25 à 30% de notre chiffre d’affaires (…) On va faire de nous des travailleurs pauvres”, a lancé Yves Rubicondo, 64 ans, taxi à Pithiviers (Loiret) avec trois salariés, qui dit réaliser 95% de son chiffre d’affaires avec le transport de malades. – Ubérisation -Le secteur se dit prêt à discuter, notamment du transport partagé et de “l’optimisation des coûts”. Mais il demande le gel du projet actuel, selon lui défini unilatéralement, ne prenant pas en compte par exemple les variations des temps de trajet.De nombreux taxis manifestent aussi contre la concurrence des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), coordonnés par des plateformes comme Uber. “On demande l’application de la loi et des décisions de justice” limitant le travail des VTC, a expliqué à Paris Gehad Rejim, 36 ans, un des meneurs de la fronde en Savoie. “On demande une zone blanche immatérielle qui empêche les chauffeurs de se connecter”, aux abords des gares et des aéroports notamment, a-t-il ajouté.








