Secret défense: la journaliste Ariane Lavrilleux échappe à des poursuites judiciaires

Un “immense soulagement”: après une garde à vue et une perquisition qui avaient scandalisé la profession, la journaliste Ariane Lavrilleux a échappé vendredi à une mise en examen dans une enquête sur le secret défense autour du possible détournement d’une opération de l’armée française par l’Égypte pour cibler des opposants.”J’ai été placée sous le statut de témoin assisté en raison de l’intérêt public de l’enquête publiée par Disclose et Complément d’enquête (France 2) et de l’absence d’indices graves ou concordants contre moi”, a annoncé la journaliste à l’AFP, à l’issue de trois heures d’interrogatoire.Le parquet de Paris a confirmé cette mesure, qui lui permet, si elle garde ce statut jusqu’au bout de la procédure, d’échapper à un procès éventuel.”C’est un immense soulagement parce que ça fait plusieurs mois qu’on se bat avec Christophe Bigot (son avocat, ndlr) et Disclose pour expliquer l’intérêt public de ces révélations qui n’auraient jamais dû être classées secret défense”, a ajouté cette journaliste, ancienne correspondante en Egypte.Et d’ajouter: “La justice a montré qu’elle était indépendante, qu’elle n’était pas le bras armé du ministère de la Défense”, qui avait porté plainte dans ce dossier.Mathias Destal, co-fondateur de Disclose, et Reporters sans frontières (RSF) ont exprimé leur “soulagement”. Sur X, l’organisation a appelé “à l’abandon total de la procédure”.L’enquête se concentre sur plusieurs articles publiés par Disclose depuis 2019, relatifs aux ventes d’armes françaises à l’étranger, mais aussi sur l’opération “Sirli”, une mission de renseignement française en Egypte que ce pays aurait détournée pour cibler et tuer des opposants.L’Égypte est un des principaux destinataires d’équipements militaires français.Une instruction a été ouverte en juillet 2022. La journaliste avait été placée en garde à vue et perquisitionnée en septembre 2023. Dans la foulée, un ancien militaire avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour détournement et divulgation du secret de la défense nationale par son dépositaire.Le porte-parole du gouvernement de l’époque, Olivier Véran, avait refusé de répondre à plusieurs questions sur cette affaire. – “La loi doit changer” -Avant son interrogatoire vendredi, devant ses soutiens rassemblés devant le Tribunal judiciaire de Paris à l’appel d’une centaine d’organisations, Mme Lavrilleux a évoqué une “procédure totalement hallucinante” qui a “déployé les moyens de la lutte antiterroriste pour la géolocalisation de (s)on téléphone, (la) suivre dans le tramway, dans (s)es déplacements professionnels ou privés, éplucher (s)es comptes bancaires.”Mais témoin assisté, “ce n’est pas la fin de la bataille”, a-t-elle dit en milieu de journée : “la loi Dati, toujours en place, permet de poursuivre les journalistes et de les perquisitionner. Cette loi doit changer”.Le cadre légal en vigueur avec cette loi est “insuffisamment protecteur” et “est désormais abusé ou contourné”, avaient plaidé dans une lettre au gouvernement lundi une centaine d’organisations, dont l’ONG Reporters sans frontières (RSF), les syndicats SNJ et CFDT, l’association du Prix Albert Londres et plusieurs médias dont StreetPress et Médiacités.Thibaut Bruttin, directeur général de RSF, a évoqué devant le tribunal vendredi matin un “consensus pour une réforme ambitieuse” avec un “renforcement du rôle du juge”, “la nullité des procédures” et “une sanction pour le recours abusif à la notion d’impératif prépondérant et d’atteinte au secret des sources”.La journaliste a salué l’engagement jeudi de la ministre de la Culture, Rachida Dati, rapporté par le quotidien régional La Marseillaise, de renforcer la protection des sources.  Dans sa déclaration de politique générale mardi, François Bayrou a dit lui sa volonté de “traduire” dans les faits les conclusions des États généraux de l’information, parmi lesquelles figure la protection renforcée des sources des journalistes.Sur LinkedIn, Ariane Lavrilleux soulignait d’ailleurs lundi que “cette histoire n’est pas extraordinaire” car “27 journalistes ont été intimidé.es par la DGSI avant (elle) depuis 2010”.Au moins deux d’entre eux ont subi ces dernières années des mesures coercitives: le journaliste Alex Jordanov, auteur d’un livre sur le renseignement intérieur, a été placé en garde à vue et poursuivi en juin 2022 pour divulgation du secret défense. Début décembre, un autre journaliste, Philippe Miller (pseudonyme), a été interpellé et son matériel saisi dans un dossier de vol de données confidentielles d’un cabinet d’avocat.

Secret défense: la journaliste Ariane Lavrilleux échappe à des poursuites judiciaires

Un “immense soulagement”: après une garde à vue et une perquisition qui avaient scandalisé la profession, la journaliste Ariane Lavrilleux a échappé vendredi à une mise en examen dans une enquête sur le secret défense autour du possible détournement d’une opération de l’armée française par l’Égypte pour cibler des opposants.”J’ai été placée sous le statut de témoin assisté en raison de l’intérêt public de l’enquête publiée par Disclose et Complément d’enquête (France 2) et de l’absence d’indices graves ou concordants contre moi”, a annoncé la journaliste à l’AFP, à l’issue de trois heures d’interrogatoire.Le parquet de Paris a confirmé cette mesure, qui lui permet, si elle garde ce statut jusqu’au bout de la procédure, d’échapper à un procès éventuel.”C’est un immense soulagement parce que ça fait plusieurs mois qu’on se bat avec Christophe Bigot (son avocat, ndlr) et Disclose pour expliquer l’intérêt public de ces révélations qui n’auraient jamais dû être classées secret défense”, a ajouté cette journaliste, ancienne correspondante en Egypte.Et d’ajouter: “La justice a montré qu’elle était indépendante, qu’elle n’était pas le bras armé du ministère de la Défense”, qui avait porté plainte dans ce dossier.Mathias Destal, co-fondateur de Disclose, et Reporters sans frontières (RSF) ont exprimé leur “soulagement”. Sur X, l’organisation a appelé “à l’abandon total de la procédure”.L’enquête se concentre sur plusieurs articles publiés par Disclose depuis 2019, relatifs aux ventes d’armes françaises à l’étranger, mais aussi sur l’opération “Sirli”, une mission de renseignement française en Egypte que ce pays aurait détournée pour cibler et tuer des opposants.L’Égypte est un des principaux destinataires d’équipements militaires français.Une instruction a été ouverte en juillet 2022. La journaliste avait été placée en garde à vue et perquisitionnée en septembre 2023. Dans la foulée, un ancien militaire avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour détournement et divulgation du secret de la défense nationale par son dépositaire.Le porte-parole du gouvernement de l’époque, Olivier Véran, avait refusé de répondre à plusieurs questions sur cette affaire. – “La loi doit changer” -Avant son interrogatoire vendredi, devant ses soutiens rassemblés devant le Tribunal judiciaire de Paris à l’appel d’une centaine d’organisations, Mme Lavrilleux a évoqué une “procédure totalement hallucinante” qui a “déployé les moyens de la lutte antiterroriste pour la géolocalisation de (s)on téléphone, (la) suivre dans le tramway, dans (s)es déplacements professionnels ou privés, éplucher (s)es comptes bancaires.”Mais témoin assisté, “ce n’est pas la fin de la bataille”, a-t-elle dit en milieu de journée : “la loi Dati, toujours en place, permet de poursuivre les journalistes et de les perquisitionner. Cette loi doit changer”.Le cadre légal en vigueur avec cette loi est “insuffisamment protecteur” et “est désormais abusé ou contourné”, avaient plaidé dans une lettre au gouvernement lundi une centaine d’organisations, dont l’ONG Reporters sans frontières (RSF), les syndicats SNJ et CFDT, l’association du Prix Albert Londres et plusieurs médias dont StreetPress et Médiacités.Thibaut Bruttin, directeur général de RSF, a évoqué devant le tribunal vendredi matin un “consensus pour une réforme ambitieuse” avec un “renforcement du rôle du juge”, “la nullité des procédures” et “une sanction pour le recours abusif à la notion d’impératif prépondérant et d’atteinte au secret des sources”.La journaliste a salué l’engagement jeudi de la ministre de la Culture, Rachida Dati, rapporté par le quotidien régional La Marseillaise, de renforcer la protection des sources.  Dans sa déclaration de politique générale mardi, François Bayrou a dit lui sa volonté de “traduire” dans les faits les conclusions des États généraux de l’information, parmi lesquelles figure la protection renforcée des sources des journalistes.Sur LinkedIn, Ariane Lavrilleux soulignait d’ailleurs lundi que “cette histoire n’est pas extraordinaire” car “27 journalistes ont été intimidé.es par la DGSI avant (elle) depuis 2010”.Au moins deux d’entre eux ont subi ces dernières années des mesures coercitives: le journaliste Alex Jordanov, auteur d’un livre sur le renseignement intérieur, a été placé en garde à vue et poursuivi en juin 2022 pour divulgation du secret défense. Début décembre, un autre journaliste, Philippe Miller (pseudonyme), a été interpellé et son matériel saisi dans un dossier de vol de données confidentielles d’un cabinet d’avocat.

Displaced Gazans awaiting truce so they can go home

In a sprawling tent city in central Gaza, Palestinians displaced by war to other parts of the territory are all waiting for one thing: a ceasefire so they can go home.Most of Gaza’s 2.4 million people have been displaced at least once by the Israel-Hamas war to other parts of the territory.With a long-awaited truce deal due to take effect on Sunday, they may finally be able to return to their neighbourhoods.Umm Khalil Bakr has been living with her family in the Nuseirat camp, where displaced Palestinians have tried their hardest despite the war to lead a semblance of normal life.There, they bake flatbread on clay ovens, play cards to pass the time when there are no bombings, and sweep the streets as an act of dignity.If the ceasefire takes hold, people will start moving back to their neighbourhoods, though they are under no illusions as to what they might find.”I will take my tent, remove the rubble from the house and place my tent on the rubble, where I will live with my 10 children,” Umm Khalil told AFP.”We know the weather will be cold, and we won’t have blankets for the bedding, but what matters is that we return to our homeland.”Around her, young children gathered to watch their mother speak, bouncing idly on the tent sides.Her determination to rebuild her life despite the utter devastation from 15 months of war was shared by her fellow camp residents.Whatever the state of their homes, the hardships of life in the camp were far worse, said Umm Mohamad al-Tawil.”We will return, and whatever hardships we might face, we will return,” she said. “This is not life, and it is not our life.”- ‘Live in the tent’ -A few kilometres (miles) to the south, in Deir el-Balah, the Moqat family were packing their few belongings into cardboard boxes, ready to go back to Beit Lahia in the north of the Gaza Strip.The family were looking for a truck to take them home, said Fatima Moqat. “We will take the tent with us… and live in it just as we stayed here inside the tent,” she said.”There we will live in the tent until they find us a solution for reconstruction.”With the truce not yet in effect, there has been no let-up in the violence.On Friday, Gaza’s civil defence agency said at least 113 people had been killed by Israeli bombardment of the territory since Qatar and the United States announced the deal.The scale of the destruction in Gaza wrought by month after month of air strikes, shelling and street-to-street fighting means reconstruction could last well into the next decade, international agencies have said.The World Health Organization said rebuilding the territory’s health system alone would cost $10 billion and take five to seven years.According to the UN, United Nations, by December 1, nearly 69 percent of buildings in the Gaza Strip had been destroyed or damaged, with the UN Development Programme estimating last year that it could take until 2040 to rebuild all destroyed homes.- ‘Kiss my land’ -The Gaza war began on October 7, 2023, when Hamas staged the deadliest attack in Israeli history.The attack resulted in the deaths of 1,210 people, mostly civilians, according to an AFP tally of official Israeli figures.Israel’s retaliatory campaign has left 46,876 people dead, the majority civilians, according to the health ministry in Hamas-run Gaza, figures the UN has described as reliable.To Moqat, it was the grief over lives lost in the war that would be the hardest to overcome.”Gaza was destroyed and rebuilt a hundred times before… Houses can be replaced, but people cannot be replaced,” she said.Back in Nuseirat, reclining on the floor inside his carpet-lined tent, Nasr al-Gharabli could not wait to return to his home.”I am waiting for Sunday morning when they will announce the ceasefire… I will go to kiss my land,” he said.”If I die on my land it would be better than being here as a displaced person.”

US president-elect Trump holds phone talks with Chinese leader Xi

Chinese President Xi Jinping held phone talks Friday with US president-elect Donald Trump, Chinese state media reported.CCTV said the phone call happened “on the evening of January 17”, without providing any immediate further details.Earlier on Friday, China announced Xi would send Vice President Han Zheng to attend Trump’s inauguration next week.Trump waged a bitter trade war with China during his first term, slapping onerous tariffs on imports from the world’s second-largest economy.He has threatened to impose more severe measures this time around, accusing Beijing of unfair trade practices and contributing to a devastating fentanyl crisis in the United States.On Thursday, Beijing slammed comments by Marco Rubio, Trump’s nominee for secretary of state, as “unwarranted attacks” after the senator — in his confirmation hearing — called China “the most… dangerous near-peer adversary” the US had ever faced.”The US side must establish a correct understanding of China, cease unwarranted attacks and smear campaigns against China,” foreign ministry spokesman Guo Jiakun told a regular briefing.In December, Xi said China was willing to engage in dialogue and “expand cooperation” with the US, but warned that a trade war would have “no winners”.

Over 230,000 flee eastern DR Congo violence since January 1: UNFri, 17 Jan 2025 14:13:57 GMT

Swelling violence in eastern Democratic Republic of Congo has displaced some 237,000 people since the start of the year, the United Nations said Friday.”Escalating clashes between non-state armed groups and the Congolese army in North and South Kivu provinces are intensifying one of the world’s most alarming yet under-reported humanitarian crises,” Eujin Byun, spokeswoman for …

Over 230,000 flee eastern DR Congo violence since January 1: UNFri, 17 Jan 2025 14:13:57 GMT Read More »

Shakeel and Rizwan lead Pakistan recovery in fog-hit first Test

Saud Shakeel and Mohammad Rizwan hit unbeaten half-centuries to lead a Pakistan fightback in the first Test against the West Indies on Friday as the hosts reached 143-4 at the close of a fog-hit opening day.When bad light in Multan ended play with just 41.3 overs bowled, Shakeel was on 56 for his ninth half- century and Rizwan was 51 not out for his 11th.The pair added 97 after coming together with Pakistan in real trouble at 46-4.The left-right combination of Shakeel and Rizwan negotiated the three-spinner West Indies attack with aplomb after fast bowler Jayden Seales initially left the home team struggling.”This pitch is tough to bat on,” said Rizwan.”We batted with caution and just took advantage of loose balls. It’s tough to judge what should be a good total, but we will target 300 plus.”Sensing the dry and grassless Multan Stadium pitch will be tricky for batting on the last two days — and with spin set to play a major role — the home team opted to bat after winning the toss.But play was delayed because of early morning fog compounded by poor air quality, resulting in limited visibility and wiping out the first session.Shakeel has so far cracked four boundaries while Rizwan has seven hits to the fence.Seales finished with 3-21 off 10 overs.”My aim was to build pressure and get wickets,” he said. “I sense spin will play a major role on this pitch going forward.”Both teams started with three spinners and just one frontline fast bowler, and the tourists opened the bowling with left-arm spinner Gudakesh Motie alongside Seales.It was Seales who provided the breakthrough, forcing an edge off debutant Muhammad Hurraira to wicketkeeper Tevin Imlach in the sixth over. Hurraira scored six.Three overs later, Motie dismissed skipper Shan Masood off a faint edge to the wicketkeeper for 11, before Seales trapped Kamran Ghulam leg-before with a sharp incoming delivery for five.It became 46-4 when Babar Azam edged Seales behind the wicket for eight, continuing a poor run of scores at home for Pakistan’s premier batter.The two-match series is part of the World Test Championship. Pakistan currently rank eighth and the West Indies ninth and last.

L’Eglise catholique demande à la justice d’ouvrir une enquête sur l’abbé Pierre

Après l’ouverture de ses archives, l’Église catholique a pris une mesure à la symbolique forte vendredi en demandant à la justice d’ouvrir une enquête sur l’abbé Pierre, dans le sillage de nouvelles révélations de violences sexuelles.Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Éric de Moulins-Beaufort a annoncé sur RMC qu’il avait “saisi la justice” mardi pour qu’elle étudie la possibilité d’une enquête sur le prêtre, longtemps figure iconique de la défense des démunis mais qui a fait l’objet de nouvelles accusations gravissimes cette semaine.Le responsable explique avoir “écrit un signalement au procureur de Paris pour lui demander de réfléchir à ouvrir une enquête sur l’abbé Pierre”. Dans un communiqué la CEF précise que ce signalement a été fait “pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs”.Il s’agit aussi d’enquêter sur “d’éventuelles autres victimes ou éventuels complices”, a précisé Mgr de Moulins-Beaufort, en soulignant que le parquet “a des moyens d’investigation qu’une commission d’enquête historique comme celle qu’a réunie Emmaüs (…) n’a pas”. Cette commission a commencé ses travaux en janvier pour une durée prévisible de deux ans.- “Vérité” -Car il faut aller “jusqu’au bout de la vérité”, a martelé le président de la CEF, en redisant son “horreur” après les nouvelles révélations du cabinet spécialisé Egaé lundi et la diffusion de deux documentaires télévisés cette semaine.Dans le rapport publié lundi, le prêtre décédé en 2007 est visé par neuf nouvelles accusations de violences sexuelles, ce qui porte à 33 le nombre total de témoignages depuis le premier rapport du cabinet Egaé, mandaté par Emmaüs, qui avait créé une déflagration en juillet.Parmi les nouvelles révélations, une membre de la famille de l’abbé Pierre assure avoir subi de sa part des “contacts sexuels sur ses seins et sa bouche à la fin des années 90”. Un autre témoignage fait état d’un “acte sexuel avec pénétration sur un garçon mineur”. “Tout cela mis bout à bout dessine le portrait d’un prédateur”, avait estimé lundi Tarek Daher, délégué général d’Emmaüs France.Selon Mgr de Moulins-Beaufort, “à chaque rapport du cabinet on franchit un seuil dans la découverte de ce qu’il a pu faire”, et “une sorte de système qu’il semble avoir construit”.Une action en justice risque toutefois de se heurter à des obstacles, compte-tenu de l’ancienneté des faits remontant à une période allant des années 50 aux années 2000.Ces faits ne peuvent faire l’objet de poursuites pénales s’agissant de l’abbé Pierre, mort, ce qui entraîne l’extinction de toute poursuite. Quant aux personnes qui n’ont pas dénoncé les actes, l’ancienneté des faits rend probable la prescription de toute infraction éventuelle — même si le calcul en la matière est toujours compliqué.- “Peine immense” -Vendredi le président de la CEF a redit aux victimes sa “peine immense”, et incité “toute personne qui aurait subi des violences sexuelles de la part de l’abbé Pierre à se manifester si elle le souhaite auprès de l”un des dispositifs d’écoute de l’Église, ou mis en place par Emmaüs”.Depuis les révélations de juillet l’Église s’est retrouvée sous pression pour faire la lumière sur le silence autour des comportements de l’abbé Pierre. Mgr de Moulins Beaufort a plusieurs fois assuré que l’affaire n’était pas de notoriété publique au sein de l’institution, même si quelques évêques avaient pu être au courant de comportements problématiques à l’époque.La CEF a ouvert en septembre les archives de l’Église sur l’abbé Pierre, dérogeant au délai habituel de 75 ans. Dans le mince dossier cartonné consulté par l’AFP, lettres et notes évoquent certes un comportement “problématique” mais la nature n’en est jamais explicitée.

L’Eglise catholique demande à la justice d’ouvrir une enquête sur l’abbé Pierre

Après l’ouverture de ses archives, l’Église catholique a pris une mesure à la symbolique forte vendredi en demandant à la justice d’ouvrir une enquête sur l’abbé Pierre, dans le sillage de nouvelles révélations de violences sexuelles.Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Éric de Moulins-Beaufort a annoncé sur RMC qu’il avait “saisi la justice” mardi pour qu’elle étudie la possibilité d’une enquête sur le prêtre, longtemps figure iconique de la défense des démunis mais qui a fait l’objet de nouvelles accusations gravissimes cette semaine.Le responsable explique avoir “écrit un signalement au procureur de Paris pour lui demander de réfléchir à ouvrir une enquête sur l’abbé Pierre”. Dans un communiqué la CEF précise que ce signalement a été fait “pour non-dénonciation de viols et agressions sexuelles sur personnes vulnérables et mineurs”.Il s’agit aussi d’enquêter sur “d’éventuelles autres victimes ou éventuels complices”, a précisé Mgr de Moulins-Beaufort, en soulignant que le parquet “a des moyens d’investigation qu’une commission d’enquête historique comme celle qu’a réunie Emmaüs (…) n’a pas”. Cette commission a commencé ses travaux en janvier pour une durée prévisible de deux ans.- “Vérité” -Car il faut aller “jusqu’au bout de la vérité”, a martelé le président de la CEF, en redisant son “horreur” après les nouvelles révélations du cabinet spécialisé Egaé lundi et la diffusion de deux documentaires télévisés cette semaine.Dans le rapport publié lundi, le prêtre décédé en 2007 est visé par neuf nouvelles accusations de violences sexuelles, ce qui porte à 33 le nombre total de témoignages depuis le premier rapport du cabinet Egaé, mandaté par Emmaüs, qui avait créé une déflagration en juillet.Parmi les nouvelles révélations, une membre de la famille de l’abbé Pierre assure avoir subi de sa part des “contacts sexuels sur ses seins et sa bouche à la fin des années 90”. Un autre témoignage fait état d’un “acte sexuel avec pénétration sur un garçon mineur”. “Tout cela mis bout à bout dessine le portrait d’un prédateur”, avait estimé lundi Tarek Daher, délégué général d’Emmaüs France.Selon Mgr de Moulins-Beaufort, “à chaque rapport du cabinet on franchit un seuil dans la découverte de ce qu’il a pu faire”, et “une sorte de système qu’il semble avoir construit”.Une action en justice risque toutefois de se heurter à des obstacles, compte-tenu de l’ancienneté des faits remontant à une période allant des années 50 aux années 2000.Ces faits ne peuvent faire l’objet de poursuites pénales s’agissant de l’abbé Pierre, mort, ce qui entraîne l’extinction de toute poursuite. Quant aux personnes qui n’ont pas dénoncé les actes, l’ancienneté des faits rend probable la prescription de toute infraction éventuelle — même si le calcul en la matière est toujours compliqué.- “Peine immense” -Vendredi le président de la CEF a redit aux victimes sa “peine immense”, et incité “toute personne qui aurait subi des violences sexuelles de la part de l’abbé Pierre à se manifester si elle le souhaite auprès de l”un des dispositifs d’écoute de l’Église, ou mis en place par Emmaüs”.Depuis les révélations de juillet l’Église s’est retrouvée sous pression pour faire la lumière sur le silence autour des comportements de l’abbé Pierre. Mgr de Moulins Beaufort a plusieurs fois assuré que l’affaire n’était pas de notoriété publique au sein de l’institution, même si quelques évêques avaient pu être au courant de comportements problématiques à l’époque.La CEF a ouvert en septembre les archives de l’Église sur l’abbé Pierre, dérogeant au délai habituel de 75 ans. Dans le mince dossier cartonné consulté par l’AFP, lettres et notes évoquent certes un comportement “problématique” mais la nature n’en est jamais explicitée.

“Aucun accord” sur le budget: le PS répond à Lombard

Le chef des députés socialistes Boris Vallaud a contredit vendredi le ministre de l’Économie Éric Lombard, qui avait considéré qu’il y avait un “accord” avec le PS pour qu’il ne censure pas le budget, précisant que la censure était “toujours sur la table”.”Non, Éric Lombard, il n’y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget. Notre décision d’hier est une mise à l’épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu’au budget, la censure est toujours sur la table”, écrit Boris Vallaud sur X.Plus tôt dans la matinée, le ministre de l’Économie, un ami personnel du patron du PS Olivier Faure, avait considéré que le fait que les socialistes n’aient pas voté la motion de censure des Insoumis jeudi revenait à un “accord” avec eux pour qu’ils votent le budget le mois prochain. “Grâce à la décision d’hier, nous aurons un budget”, s’est-il avancé.L’échange n’a pas échappé à Jean-Luc Mélenchon.”C’est au tour du ministre Lombard de le vérifier: le PS ne respecte aucun accord. Celui qu’il a conclu avec Hollande et Faure ne vaudra rien”, a-t-il taclé sur X, alors que les Insoumis reprochent aux socialistes d’avoir “trahi” le Nouveau Front populaire en refusant de voter la censure jeudi.”La girouette (le Parti socialiste, NDLR) votera la censure du budget car toute la gauche va l’y obliger. Au sommet et à la base”, a-t-il pronostiqué.