La Colombie suspend les négociations de paix avec l’ELN après une journée meurtrière

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé vendredi suspendre les négociations de paix avec la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), au lendemain d’une journée de violences à l’encontre de civils et de dissidents des FARC dans le nord-est du pays ayant fait au moins 30 morts.Rappelant les pires heures du conflit armé en Colombie, les guérilleros de l’ELN ont attaqué jeudi la population civile et affronté les dissidents de l’ancienne guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) dans la région du Catatumbo (nord-est), selon des sources officielles.”Ce qu’a fait l’ELN (…) ce sont des crimes de guerre. C’est pourquoi nous suspendons le dialogue avec ce groupe, car l’ELN ne démontre aucune volonté de faire la paix”, a réagi le président de gauche Gustavo Petro sur X.”Des données sur le terrain font état d’au moins 30 personnes tuées et de plus de 20 blessés” dans cette zone frontalière avec le Venezuela aux plus de 52.000 hectares de coca, a indiqué le gouverneur du département de Norte de Santander, William Villamizar, à Blu Radio. Plusieurs blessés ont été transportés dans des hôpitaux voisins et des dizaines de familles ont été déplacées, selon les autorités.Les affrontements dans plusieurs villages proches de la ville de Tibu sont dus à “une dispute territoriale” pour le contrôle du trafic de drogue dans la région, a estimé M. Villamizar.- “Démolir les maisons” -La médiatrice pour les droits humains en Colombie, Iris Marin, a accusé l’ELN de s’en prendre “directement à la population civile” et d’aller “de maison en maison” pour assassiner des personnes que l’ELN considère comme proches des dissidences des FARC. “C’est une dispute pour les revenus illégaux, pour le contrôle de la population et pour le contrôle de la frontière avec le Venezuela”, a-t-elle estimé, en précisant qu’environ 20 personnes étaient portées disparues.Des membres de l’ELN sont venus “démolir les maisons”, a témoigné dans un entretien téléphonique avec l’AFP José del Carmen Abril, un représentant de cultivateurs de coca de Catatumbo.”Ils sont venus chez moi quatre fois hier pour me chercher et aujourd’hui il y a eu une publication disant que c’était le dernier jour, qu’ils devaient me livrer mort”, a-il indiqué après avoir été évacué en hélicoptère par l’armée.Le Catatumbo a connu un conflit sanglant au début des années 2000, opposant la guérilla de l’ELN à des groupes paramilitaires d’extrême-droite tentant de prendre le contrôle de ce territoire.- “Crise très grave” -Les attaques de l’ELN constituent “une crise très grave”, souligne Elizabeth Dickinson de l’International Crisis Group.”La situation en matière de sécurité se détériore rapidement” et “il ne s’agit pas d’une action ponctuelle, mais d’une campagne militaire” menée par l’ELN, estime l’experte.Les guérilleros de l’ELN “semblent chercher à créer un nouveau cycle de conflit” après une trêve de deux ans entre l’ELN et les dissidents des FARC dans la zone, à la fois pour des raisons économiques – contrôler l’ensemble du corridor frontalier avec le Venezuela- et stratégiques – unifier l’organisation.Le président Petro, lui-même ancien membre dans sa jeunesse d’une guérilla d’extrême gauche (le M-19), a entamé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022, après être devenu le premier président colombien de gauche.Il s’est engagé à sortir par le dialogue de six décennies de conflit armé et négocie depuis avec la plupart des organisations armées du pays. Toutefois, peu d’avancées ont été enregistrées, en raison de la poursuite d’attaques par les rebelles et de divergences à la table des négociations. En septembre, les pourparlers avaient déjà été suspendus, avant de reprendre en novembre.L’accord de paix de 2016 avec la guérilla marxiste des FARC, alors la plus puissante guérilla d’Amérique latine, avait permis de réduire un temps la violence en Colombie, premier producteur de cocaïne.Mais le conflit interne s’est de nouveau intensifié ces dernières années en raison des opérations des groupes dissidents des FARC, de la guérilla guévariste de l’ELN et du cartel du Clan del Golfo, entre autres groupes armés.Jeudi, le négociateur de paix pour le gouvernement, Otty Patiño, a accusé l’ELN de payer des tueurs à gages pour tenter d’assassiner son principal conseiller.L’ELN, qui a pris les armes en 1964, compte quelque 5.800 membres dans le pays, selon les services de renseignement militaire.

La Colombie suspend les négociations de paix avec l’ELN après une journée meurtrière

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé vendredi suspendre les négociations de paix avec la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), au lendemain d’une journée de violences à l’encontre de civils et de dissidents des FARC dans le nord-est du pays ayant fait au moins 30 morts.Rappelant les pires heures du conflit armé en Colombie, les guérilleros de l’ELN ont attaqué jeudi la population civile et affronté les dissidents de l’ancienne guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) dans la région du Catatumbo (nord-est), selon des sources officielles.”Ce qu’a fait l’ELN (…) ce sont des crimes de guerre. C’est pourquoi nous suspendons le dialogue avec ce groupe, car l’ELN ne démontre aucune volonté de faire la paix”, a réagi le président de gauche Gustavo Petro sur X.”Des données sur le terrain font état d’au moins 30 personnes tuées et de plus de 20 blessés” dans cette zone frontalière avec le Venezuela aux plus de 52.000 hectares de coca, a indiqué le gouverneur du département de Norte de Santander, William Villamizar, à Blu Radio. Plusieurs blessés ont été transportés dans des hôpitaux voisins et des dizaines de familles ont été déplacées, selon les autorités.Les affrontements dans plusieurs villages proches de la ville de Tibu sont dus à “une dispute territoriale” pour le contrôle du trafic de drogue dans la région, a estimé M. Villamizar.- “Démolir les maisons” -La médiatrice pour les droits humains en Colombie, Iris Marin, a accusé l’ELN de s’en prendre “directement à la population civile” et d’aller “de maison en maison” pour assassiner des personnes que l’ELN considère comme proches des dissidences des FARC. “C’est une dispute pour les revenus illégaux, pour le contrôle de la population et pour le contrôle de la frontière avec le Venezuela”, a-t-elle estimé, en précisant qu’environ 20 personnes étaient portées disparues.Des membres de l’ELN sont venus “démolir les maisons”, a témoigné dans un entretien téléphonique avec l’AFP José del Carmen Abril, un représentant de cultivateurs de coca de Catatumbo.”Ils sont venus chez moi quatre fois hier pour me chercher et aujourd’hui il y a eu une publication disant que c’était le dernier jour, qu’ils devaient me livrer mort”, a-il indiqué après avoir été évacué en hélicoptère par l’armée.Le Catatumbo a connu un conflit sanglant au début des années 2000, opposant la guérilla de l’ELN à des groupes paramilitaires d’extrême-droite tentant de prendre le contrôle de ce territoire.- “Crise très grave” -Les attaques de l’ELN constituent “une crise très grave”, souligne Elizabeth Dickinson de l’International Crisis Group.”La situation en matière de sécurité se détériore rapidement” et “il ne s’agit pas d’une action ponctuelle, mais d’une campagne militaire” menée par l’ELN, estime l’experte.Les guérilleros de l’ELN “semblent chercher à créer un nouveau cycle de conflit” après une trêve de deux ans entre l’ELN et les dissidents des FARC dans la zone, à la fois pour des raisons économiques – contrôler l’ensemble du corridor frontalier avec le Venezuela- et stratégiques – unifier l’organisation.Le président Petro, lui-même ancien membre dans sa jeunesse d’une guérilla d’extrême gauche (le M-19), a entamé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022, après être devenu le premier président colombien de gauche.Il s’est engagé à sortir par le dialogue de six décennies de conflit armé et négocie depuis avec la plupart des organisations armées du pays. Toutefois, peu d’avancées ont été enregistrées, en raison de la poursuite d’attaques par les rebelles et de divergences à la table des négociations. En septembre, les pourparlers avaient déjà été suspendus, avant de reprendre en novembre.L’accord de paix de 2016 avec la guérilla marxiste des FARC, alors la plus puissante guérilla d’Amérique latine, avait permis de réduire un temps la violence en Colombie, premier producteur de cocaïne.Mais le conflit interne s’est de nouveau intensifié ces dernières années en raison des opérations des groupes dissidents des FARC, de la guérilla guévariste de l’ELN et du cartel du Clan del Golfo, entre autres groupes armés.Jeudi, le négociateur de paix pour le gouvernement, Otty Patiño, a accusé l’ELN de payer des tueurs à gages pour tenter d’assassiner son principal conseiller.L’ELN, qui a pris les armes en 1964, compte quelque 5.800 membres dans le pays, selon les services de renseignement militaire.

US offered infrastructure incentive for DRC-Rwanda peace deal: officialFri, 17 Jan 2025 21:24:59 GMT

The United States offered to extend its signature African investment project into the troubled east of the Democratic Republic of Congo as an incentive for a peace deal, but Rwanda has backed away, a senior US diplomat said.Molly Phee, the outgoing assistant secretary of state for African affairs, said the United States proposed an expansion …

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US offered infrastructure incentive for DRC-Rwanda peace deal: official

The United States offered to extend its signature African investment project into the troubled east of the Democratic Republic of Congo as an incentive for a peace deal, but Rwanda has backed away, a senior US diplomat said.Molly Phee, the outgoing assistant secretary of state for African affairs, said the United States proposed an expansion of the Lobito railway, a project visited last month by President Joe Biden that aims to speed up the transport of minerals from southern DRC and Zambia to Angola’s Atlantic coast.”We had proposed to both sides that if we could get to stabilization in eastern DRC, we could work on developing a spur from the Lobito Corridor up through eastern DRC,” Phee told AFP in an interview ahead of her exit Monday as the Biden administration comes to an end.”We tried to offer positive incentives. A genuine framework — fundamentally negotiated by the parties — exists, and at the moment, Rwanda seems to have walked away,” she said.Rwanda-backed rebels known as the March 23 (M23) Movement since 2021 have seized swaths of eastern DRC, displacing thousands and triggering a humanitarian crisis.Rwandan President Paul Kagame, while never admitting direct military involvement, has demanded the elimination of the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR), an armed group in DRC primarily composed of Hutu militants formed in the wake of the 1994 Rwandan genocide.Authorities in Kinshasa accuse Rwanda of seizing valuable mines in the region amid the conflict.Phee, who was part of the Biden administration’s negotiations along with US intelligence chief Avril Haines, said the United States presented a solution that would include a DRC crackdown on the FDLR.”They did not take that action,” she said of Kinshasa.”We put it all back together again and then I thought we were on a good track. And then in the end, President Kagame decided not to go to the Luanda summit in December, and you’ve seen Rwanda and M23 take more territory.”Kagame has dismissed recent peace initiatives such as the summit in the Angolan capital Luanda as little more than photo-ops that do not address “root causes.”- ‘Heavy-handed’ security response in Ethiopia -Biden took office vowing to pay more attention to Africa than Donald Trump, his predecessor and successor, although the administration soon also became focused on the Ukraine and Gaza wars.But one of the most devastating conflicts of this century was a two-year war in Ethiopia’s Tigray region where at least 600,000 people died, according to an African Union envoy.The violence stopped with a ceasefire reached in November 2022 in the South African capital Pretoria.”I’m very proud of the work we did to help end the war in Tigray, which at that time was the largest conflict in the world,” Phee said.But she voiced concern over Ethiopian forces’ actions since then, in conflicts in the separate regions of Amhara and Oromia.”It’s a legitimate and difficult problem, as all insurgencies are, but we feel the security services are heavy-handed and are not as attentive to civilian casualties as they should be,” she said.The Biden administration booted Ethiopia out of a major trade pact in response to rights concerns in Tigray.Phee said the United States “would like to be in a position to resume the kind of partnership that we had” but that Ethiopia still has steps to take.- Still hopeful in Niger -The United States also saw a setback when the military seized power in Niger in 2023 — soon after a visit by Secretary of State Antony Blinken — and moved closer to Russia.The junta scrapped a military cooperation deal, forcing Washington to give up a $100 million drone base, soon after Phee voiced concern over Niger potentially selling uranium to Iran, whose nuclear program is under scrutiny.In a diplomatic dustup, Nigerien authorities denied that there was a deal with Iran and called Phee’s attitude “condescending.”Phee said her remarks to Niger should be understood more as an offer than warning.She said she told Niger that “Iran is a bad actor in the world” and that a deal would cause problems due to sanctions on Tehran.But she said she told them, “you deserve to use your uranium to benefit your people. We’ll be happy to find you a reputable buyer.” “I’m hopeful that action on that kind of path will be taken by them.”

US to tighten trade rules to hit low-cost China shipments

The United States unveiled a new rule Friday to tighten an exemption allowing low-value imports to enter the country duty-free, taking aim at Chinese shipments that might be benefiting from it.The proposal disqualifies certain products from the low-value, or “de minimis,” exemption, which allows goods valued at $800 or below to come into the United States without paying duties or certain taxes.”Both the volume and combined worth of low-value, or de minimis, shipments to the United States have risen significantly over the past ten years,” said Secretary of Homeland Security Alejandro Mayorkas in a statement.He added that the exemption has “undermined American businesses and workers” while allowing foreign products to flood US ports of entry, making it harder to screen the goods for security risks.”The actions announced today to tighten this exemption will strengthen America’s economic and national security,” he said.The number of shipments claiming the exemption rose from about 139 million in fiscal year 2015 to more than a billion in 2023.US officials have pointed to the growth of Chinese-founded online retailers Shein and Temu — known for selling items at low prices — as a key factor behind this increase.National Economic Advisor Lael Brainard accused Chinese-founded e-commerce platforms of trying to “gain an unfair trade advantage” by using the rules.With the new proposed rule, products subject to tariffs imposed under Section 301 of the Trade Act, for example, would not qualify for duty-free treatment under the de minimis exemption.The section has been a key tool used to justify levies against China in recent years.Section 301 tariffs hit about 70 percent of Chinese textile and apparel imports, meaning the move would reduce the number of shipments entering through this exemption.Packages containing products subject to Section 232 tariffs on steel and aluminum goods, as well as Section 201 safeguards impacting solar manufacturing, are also targeted.In a notice on Friday, US Customs and Border Protection (CBP) said low-value e-commerce shipments pose the same risks as higher-value ones.The large volume of imports and smaller amount of data received about low-value shipments make it increasingly tough to “target and block illicit synthetic drugs such as fentanyl and synthetic drug raw materials and related manufacturing equipment from entering the country,” said the CBP.In 2024, more than 120 US lawmakers raised “grave concerns” over the de minimis “trade loophole” in a letter and urged President Joe Biden to close it.Further action on the matter will fall to incoming President-elect Donald Trump, who takes office next week.

US to tighten trade rules to hit low-cost China shipments

The United States unveiled a new rule Friday to tighten an exemption allowing low-value imports to enter the country duty-free, taking aim at Chinese shipments that might be benefiting from it.The proposal disqualifies certain products from the low-value, or “de minimis,” exemption, which allows goods valued at $800 or below to come into the United States without paying duties or certain taxes.”Both the volume and combined worth of low-value, or de minimis, shipments to the United States have risen significantly over the past ten years,” said Secretary of Homeland Security Alejandro Mayorkas in a statement.He added that the exemption has “undermined American businesses and workers” while allowing foreign products to flood US ports of entry, making it harder to screen the goods for security risks.”The actions announced today to tighten this exemption will strengthen America’s economic and national security,” he said.The number of shipments claiming the exemption rose from about 139 million in fiscal year 2015 to more than a billion in 2023.US officials have pointed to the growth of Chinese-founded online retailers Shein and Temu — known for selling items at low prices — as a key factor behind this increase.National Economic Advisor Lael Brainard accused Chinese-founded e-commerce platforms of trying to “gain an unfair trade advantage” by using the rules.With the new proposed rule, products subject to tariffs imposed under Section 301 of the Trade Act, for example, would not qualify for duty-free treatment under the de minimis exemption.The section has been a key tool used to justify levies against China in recent years.Section 301 tariffs hit about 70 percent of Chinese textile and apparel imports, meaning the move would reduce the number of shipments entering through this exemption.Packages containing products subject to Section 232 tariffs on steel and aluminum goods, as well as Section 201 safeguards impacting solar manufacturing, are also targeted.In a notice on Friday, US Customs and Border Protection (CBP) said low-value e-commerce shipments pose the same risks as higher-value ones.The large volume of imports and smaller amount of data received about low-value shipments make it increasingly tough to “target and block illicit synthetic drugs such as fentanyl and synthetic drug raw materials and related manufacturing equipment from entering the country,” said the CBP.In 2024, more than 120 US lawmakers raised “grave concerns” over the de minimis “trade loophole” in a letter and urged President Joe Biden to close it.Further action on the matter will fall to incoming President-elect Donald Trump, who takes office next week.

Russie: trois avocats de Navalny condamnés à la prison pour “extrémisme”

La justice russe a condamné vendredi trois avocats de l’opposant Alexeï Navalny, mort en détention il y a près d’un an, à des peines de prison ferme pour des accusations d’extrémisme, un nouvel exemple de la répression en cours en Russie.Les autorités russes sont engagées dans une campagne pour étouffer les détracteurs de Vladimir Poutine, en particulier des proches de Navalny et ceux dénonçant l’assaut russe contre l’Ukraine. Les avocats Alexeï Liptser, condamné à 5 ans de détention, Igor Sergounine, condamné à 3 ans et demi, et Vadim Kobzev, condamné à 5 ans et demi, avaient été arrêtés en octobre 2023, alors que l’opposant numéro un au président russe était encore vivant.Ils étaient accusés de participation à l’organisation d’Alexeï Navalny, le Fonds de lutte contre la corruption (FBK), classé “extrémiste” en 2021 par la justice russe.”Nous sommes jugés pour avoir transmis les pensées de Navalny à d’autres personnes”, a dénoncé devant la cour fin décembre l’avocat Vadim Kobzev, cité par Novaïa Gazeta.La justice leur reproche d’avoir transmis à Alexeï Navalny, incarcéré en Russie à partir de janvier 2021 jusqu’à sa mort en prison le 16 février 2024, des informations lui permettant prétendument de “planifier, préparer (…) et commettre des crimes extrémistes” depuis sa cellule, selon les enquêteurs.Le procès se déroulait depuis mi-septembre devant un tribunal de Petouchki, dans la région de Vladimir, à l’est de Moscou, où se trouve également une des prisons où Alexeï Navalny avait été un temps incarcéré.L’ensemble des débats a eu lieu à huis clos, comme c’est généralement le cas dans ce genre d’affaires.Selon un communiqué du tribunal, Igor Sergounine a plaidé coupable, contrairement aux deux autres avocats.Lors de l’audience vendredi, Alexeï Liptser a salué quelqu’un d’un geste de la main et d’un petit sourire depuis la cage aux barreaux blancs réservée aux accusés. Les autres sont restés silencieux et concentrés, selon des journalistes de l’AFP présents.- “Prisonniers politiques -D’après un avocat de la défense, Roman Karpinski, le dossier était fondé sur des écoutes des réunions en détention de M. Navalny avec ses avocats, une “violation du secret professionnel” de la part de l’administration pénitentiaire, qui a transmis ces enregistrements aux enquêteurs.La veuve de l’opposant, Ioulia Navalnaïa, a martelé sur X que ces avocats étaient “des prisonniers politiques et (devaient) être libérés immédiatement”.Washington a également fustigé ces verdicts. “Il s’agit d’un nouvel exemple de la persécution des avocats de la défense par le Kremlin dans ses efforts pour saper les droits humains, subvertir l’Etat de droit et réprimer la dissidence”, a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.L’ONG Amnesty International a critiqué une “tentative honteuse de réduire au silence ceux qui ont osé défendre Alexeï Navalny”.L’Allemagne a appelé à leur libération, tout comme les Pays-Bas.Depuis le début de l’assaut contre l’Ukraine, en février 2022, la répression frappe toutes les voix dissidentes en Russie.Les avocats d’opposants étaient autrefois rarement emprisonnés, bien que soumis à une surveillance et à des menaces croissantes. Mais ces trois dernières années, plusieurs d’entre eux ont dû fuir leur pays pour échapper à une arrestation, à l’instar de deux autres défenseurs de Navalny, Olga Mikhaïlova et Alexandre Fedoulov.- “Résister” -Charismatique militant anticorruption et opposant résolu à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny avait été arrêté à Moscou en janvier 2021 à son retour d’Allemagne, où il avait été hospitalisé après un empoisonnement en Sibérie dont il accusait le Kremlin, qui a toujours nié.Il avait ensuite été condamné à plusieurs peines, dont une de 19 ans de prison en août 2023 pour “extrémisme”.Navalny communiquait sur les réseaux sociaux essentiellement via des messages transmis à ses avocats, dans lesquels il dénonçait l’offensive en Ukraine et appelait les Russes à “résister”.Les circonstances de sa mort dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique restent obscures.La semaine dernière, Ioulia Navalnaïa a affirmé que la Russie refusait d’enlever le nom de son mari de la liste des terroristes et extrémistes.”Poutine fait cela pour vous effrayer. Il veut que vous ayez peur de même mentionner Alexeï”, a-t-elle dit.Nombre de ses anciens collaborateurs, réfugiés à l’étranger, travaillent désormais avec Ioulia Navalnaïa, qui a repris le combat de son mari sans pour autant réussir à unir derrière elle une opposition divisée.

“Plus tristes que choqués”, les créateurs de contenus de TikTok se préparent à sa possible disparition

“Je ne sais même plus vraiment comment me définir sans TikTok”, soupire Ayman Chaudhary, une créatrice de contenus inquiète à l’idée que son application préférée ne disparaisse dimanche aux Etats-Unis par la volonté des autorités.Après des mois de tribulations judiciaires, la Cour suprême a approuvé vendredi la loi qui interdit le réseau social fréquenté par 170 millions d’Américains, au nom de la sécurité nationale, à moins que sa maison mère chinoise ne le vende.”Nous sommes plus tristes que choqués, parce qu’on s’y attendait”, résume la jeune femme de 24 ans. “Mais c’est quand même très décevant que le gouvernement et les élus arrivent à se mettre d’accord pour bannir une application et pas pour voter des lois importantes, sur la santé ou l’éducation.”Il n’est pas certain que TikTok éteigne la lumière dimanche, ou pour toujours. Des racheteurs potentiels existent, mais ByteDance, le propriétaire de TikTok, a jusqu’ici systématiquement refusé de céder son joyau.Surtout, Donald Trump, qui sera investi président lundi, a dit avoir “besoin de temps” pour statuer sur le sort du réseau social, promettant de décider “dans un avenir assez proche” d’appliquer ou non la loi.En attendant, Ayman et de nombreux autres créateurs de contenus contemplent la perspective d’un avenir sans TikTok.- “Mandarin par dépit” -“J’ai commencé pendant les confinements à cause de la pandémie et maintenant c’est comme si j’étais au chômage”, raconte cette passionnée de lecture, qui recommande des livres sur la plateforme, et reçoit suffisamment de revenus de la publicité et des sponsors pour subvenir à ses besoins.Comme des milliers d’autres utilisateurs de TikTok, elle s’est créé un profil sur Xiaohongshu (“Petit Livre Rouge”). Ce réseau social chinois similaire à Instagram, surnommé “Red Note” par les Américains, est en tête des téléchargements d’applications gratuites cette semaine sur l’Apple Store américain (la boutique d’applications mobiles d’Apple).”J’ai l’impression que c’est un mouvement de protestation. TikTok est interdit parce qu’il appartient à un groupe chinois, donc les gens vont sur une alternative chinoise”, s’amuse-t-elle.”Vous apprenez le mandarin par dépit ? Vous n’êtes pas le seul”, a déclaré Duolingo, une application pour apprendre les langues étrangères, sur X mardi.”Nous avons constaté une augmentation de 216% du nombre de nouveaux apprenants de chinois (mandarin) aux États-Unis par rapport à l’année dernière à la même époque”.Sur TikTok, de nombreux créateurs américains ont publié des vidéos combinant leurs moments favoris sur l’appli et des messages d’adieu appelant à les suivre sur d’autres plateformes, y compris Xiaohongshu, en se moquant ouvertement des inquiétudes de leurs élus.- “Micro-influenceurs” -“Mes élèves n’adhèrent pas à l’idée que des espions chinois contrôlent l’algorithme et tout le reste”, souligne Chris Dier, un professeur d’histoire qui réalise des vidéos éducatives sur la plateforme et s’en sert dans ses cours.”La plupart d’entre eux pensent que le gouvernement des États-Unis n’aime pas TikTok parce qu’il (…) ne peut pas facilement le contrôler.”Au-delà du pied-de-nez des utilisateurs américains, il n’est pas sûr que Xiaohongshu, qui est entièrement en mandarin, constitue une solution de long terme.Déjà très populaire avant la pandémie, TikTok a été largement adopté pendant les confinements et est devenue essentielle pour de nombreuses petites et très petites entreprises.”C’est une période effrayante pour beaucoup de petits créateurs, parce que TikTok est l’une des rares plateformes sur Internet où les micro-influenceurs peuvent vraiment prospérer”, note Nathan Espinoza, qui a plus de 550.000 abonnés sur l’appli.Le réseau social a en effet bâti son succès non sur les connexions avec les proches, mais sur son algorithme ultra puissant, capable d’identifier rapidement les centres d’intérêt d’un utilisateur et de lui proposer des clips appropriés.”Je suis plus concentré sur YouTube maintenant, mais je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui sans TikTok”, explique Nathan. “Ma première vidéo virale m’a montré que c’était possible et qu’il y avait un public pour le type de vidéos que je faisais.”

“Plus tristes que choqués”, les créateurs de contenus de TikTok se préparent à sa possible disparition

“Je ne sais même plus vraiment comment me définir sans TikTok”, soupire Ayman Chaudhary, une créatrice de contenus inquiète à l’idée que son application préférée ne disparaisse dimanche aux Etats-Unis par la volonté des autorités.Après des mois de tribulations judiciaires, la Cour suprême a approuvé vendredi la loi qui interdit le réseau social fréquenté par 170 millions d’Américains, au nom de la sécurité nationale, à moins que sa maison mère chinoise ne le vende.”Nous sommes plus tristes que choqués, parce qu’on s’y attendait”, résume la jeune femme de 24 ans. “Mais c’est quand même très décevant que le gouvernement et les élus arrivent à se mettre d’accord pour bannir une application et pas pour voter des lois importantes, sur la santé ou l’éducation.”Il n’est pas certain que TikTok éteigne la lumière dimanche, ou pour toujours. Des racheteurs potentiels existent, mais ByteDance, le propriétaire de TikTok, a jusqu’ici systématiquement refusé de céder son joyau.Surtout, Donald Trump, qui sera investi président lundi, a dit avoir “besoin de temps” pour statuer sur le sort du réseau social, promettant de décider “dans un avenir assez proche” d’appliquer ou non la loi.En attendant, Ayman et de nombreux autres créateurs de contenus contemplent la perspective d’un avenir sans TikTok.- “Mandarin par dépit” -“J’ai commencé pendant les confinements à cause de la pandémie et maintenant c’est comme si j’étais au chômage”, raconte cette passionnée de lecture, qui recommande des livres sur la plateforme, et reçoit suffisamment de revenus de la publicité et des sponsors pour subvenir à ses besoins.Comme des milliers d’autres utilisateurs de TikTok, elle s’est créé un profil sur Xiaohongshu (“Petit Livre Rouge”). Ce réseau social chinois similaire à Instagram, surnommé “Red Note” par les Américains, est en tête des téléchargements d’applications gratuites cette semaine sur l’Apple Store américain (la boutique d’applications mobiles d’Apple).”J’ai l’impression que c’est un mouvement de protestation. TikTok est interdit parce qu’il appartient à un groupe chinois, donc les gens vont sur une alternative chinoise”, s’amuse-t-elle.”Vous apprenez le mandarin par dépit ? Vous n’êtes pas le seul”, a déclaré Duolingo, une application pour apprendre les langues étrangères, sur X mardi.”Nous avons constaté une augmentation de 216% du nombre de nouveaux apprenants de chinois (mandarin) aux États-Unis par rapport à l’année dernière à la même époque”.Sur TikTok, de nombreux créateurs américains ont publié des vidéos combinant leurs moments favoris sur l’appli et des messages d’adieu appelant à les suivre sur d’autres plateformes, y compris Xiaohongshu, en se moquant ouvertement des inquiétudes de leurs élus.- “Micro-influenceurs” -“Mes élèves n’adhèrent pas à l’idée que des espions chinois contrôlent l’algorithme et tout le reste”, souligne Chris Dier, un professeur d’histoire qui réalise des vidéos éducatives sur la plateforme et s’en sert dans ses cours.”La plupart d’entre eux pensent que le gouvernement des États-Unis n’aime pas TikTok parce qu’il (…) ne peut pas facilement le contrôler.”Au-delà du pied-de-nez des utilisateurs américains, il n’est pas sûr que Xiaohongshu, qui est entièrement en mandarin, constitue une solution de long terme.Déjà très populaire avant la pandémie, TikTok a été largement adopté pendant les confinements et est devenue essentielle pour de nombreuses petites et très petites entreprises.”C’est une période effrayante pour beaucoup de petits créateurs, parce que TikTok est l’une des rares plateformes sur Internet où les micro-influenceurs peuvent vraiment prospérer”, note Nathan Espinoza, qui a plus de 550.000 abonnés sur l’appli.Le réseau social a en effet bâti son succès non sur les connexions avec les proches, mais sur son algorithme ultra puissant, capable d’identifier rapidement les centres d’intérêt d’un utilisateur et de lui proposer des clips appropriés.”Je suis plus concentré sur YouTube maintenant, mais je ne serais pas là où j’en suis aujourd’hui sans TikTok”, explique Nathan. “Ma première vidéo virale m’a montré que c’était possible et qu’il y avait un public pour le type de vidéos que je faisais.”

Israeli cabinet convenes to vote on Gaza ceasefire deal

Israel’s cabinet convened on Friday to vote on a Gaza ceasefire and hostage release deal that should take effect this weekend, Prime Minister Benjamin Netanyahu’s office said.The agreement, which was earlier approved by the security cabinet, would halt fighting and bombardment in Gaza’s deadliest-ever war.It would also launch on Sunday the release of hostages held in the territory since Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel.Under the deal mediated by Qatar, the United States and Egypt, the following weeks should also see the release of hundreds of Palestinian prisoners from Israeli jails.The justice ministry published a list of 95 Palestinians to be freed starting Sunday, “subject to government approval”. They include 69 women, 16 men and 10 minors.The Israel Prison Service said it would prevent any “public displays of joy” when Palestinian prisoners are released.Israeli strikes have killed dozens since the ceasefire deal was announced. The military said on Thursday it had hit about 50 targets across Gaza over the previous 24 hours.The ceasefire would take effect on the eve of Donald Trump’s inauguration as US president.Saying the proposed deal “supports achieving the objectives of the war”, Netanyahu’s office announced that the security cabinet recommended that the government approve it.Palestinian president Mahmud Abbas said the Palestinian Authority has completed preparations “to assume full responsibility in Gaza” after the war.Even before the truce begins, displaced Gazans were preparing to return home.”I will go to kiss my land,” said Nasr al-Gharabli, who fled his home in Gaza City for a camp further south. “If I die on my land, it would be better than being here as a displaced person.”In Israel, there was joy but also anguish over the remaining hostages taken in the Hamas attack.Kfir Bibas, whose second birthday falls on Saturday, is the youngest hostage.Hamas said in November 2023 that Kfir, his four-year-old brother Ariel and their mother Shiri had died in an air strike, but with the Israeli military yet to confirm their deaths, many are clinging to hope.”I think of them, these two little redheads, and I get shivers,” said 70-year-old Osnat Nyska, whose grandchildren attended nursery with the Bibas brothers.- ‘Confident’ -Two far-right ministers have voiced opposition to the deal, with one threatening to quit the cabinet, but US Secretary of State Antony Blinken said he believed the ceasefire would proceed.”I am confident, and I fully expect that implementation will begin, as we said, on Sunday,” he said.Gaza’s civil defence agency said Israel pounded several areas of the territory, killing more than 100 people and wounding hundreds more since the deal was announced on Wednesday.Hamas’s armed wing, the Ezzedine al-Qassam Brigades, warned that Israeli strikes were risking the lives of hostages and could turn their “freedom… into a tragedy”.The October 7, 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,210 people, mostly civilians, according to an AFP tally of Israeli official figures.Of the 251 people taken hostage, 94 are still in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.Israel’s retaliatory campaign has destroyed much of Gaza, killing 46,876 people, most of them civilians, according to figures from the Hamas-run territory’s health ministry that the UN considers reliable.- Trump and Biden -The ceasefire agreement followed intensified efforts by mediators after months of fruitless negotiations, with Trump’s team taking credit for working with US President Joe Biden’s administration to seal the deal.”If we weren’t involved… the deal would’ve never happened,” Trump said in an interview Thursday.A senior Biden official said the unlikely pairing had been a decisive factor.Qatari Prime Minister Sheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al-Thani, announcing the agreement on Wednesday, said an initial 42-day ceasefire would see 33 hostages released.On Friday, he said: “We seek a full implementation of the first phase, and for the second phase to be the final.”We are waiting for the Security Council to issue a binding resolution to implement the agreement.”The Israeli authorities assume the 33 are alive, but Hamas has yet to confirm that.Also in the first phase, Israeli forces would withdraw from Gaza’s densely populated areas and allow displaced Palestinians to return “to their residences”, he said.Two sources close to Hamas told AFP three Israeli women soldiers would be the first to be released on Sunday evening.The women may in fact be civilians, as the militant group refers to all Israelis of military age who have undergone mandatory military service as soldiers.An Israeli military official said reception points had been established at Kerem Shalom, Erez and Reim, where hostages would be joined by doctors and mental health specialists before being “transported via helicopter or vehicle” to hospitals in Israel.Israel “is then expected to release the first group of Palestinian prisoners, including several with high sentences”, a source said on condition of anonymity.During talks in Cairo on Friday, negotiators agreed to form a joint operations room in Cairo to “ensure effective coordination” and compliance with the truce terms, Egyptian state-linked media reported.French President Emmanuel Macron said French-Israeli citizens Ofer Kalderon and Ohad Yahalomi were among hostages due to be freed in the first phase.Biden said the second phase could bring a “permanent end to the war”.In aid-starved Gaza, where nearly all of its 2.4 million people have been displaced at least once, humanitarian workers worry about the monumental task ahead.”Everything has been destroyed, children are on the streets, you can’t pinpoint just one priority,” Doctors Without Borders (MSF) coordinator Amande Bazerolle told AFP.burs-ser/jsa/kir