Israel strikes Gaza after ‘basic’ food aid pledge

Israeli strikes killed at least 22 people in Gaza on Monday, rescuers said, after Israel pledged to let a “basic amount” of food into the territory to avert a hunger crisis.The announcement came hours after the military said it had begun “extensive ground operations” in a newly intensified campaign in Gaza, and as Israel and Hamas engaged in indirect talks.Israel has come under mounting international pressure, including from key backer the United States, to lift a total blockade on the Gaza Strip imposed more than two months ago.Prime Minister Benjamin Netanyahu’s office said Sunday that at the military’s recommendation, “Israel will authorise the entry of a basic amount of food for the population to ensure that a hunger crisis does not develop in the Gaza Strip”.Such a crisis would jeopardise the army’s new operation, it said, adding Israel would “act to prevent Hamas from seizing this humanitarian aid”.On the ground, rescuers reported heavy strikes in and around the main southern city of Khan Yunis, where civil defence agency spokesman Mahmud Bassal said 11 people were killed and several others wounded, along with one more killed in nearby Abasan.Strikes on other parts of the territory killed another 11 people, including three members of the same family.Israel said its blockade since March 2 was aimed at forcing concessions from the Palestinian militant group, but UN agencies have warned of critical shortages of food, clean water, fuel and medicines.Last week US President Donald Trump acknowledged that “a lot of people are starving”, adding “we’re going to get that taken care of”.French Foreign Minister Jean-Noel Barrot called on Israel following the latest announcement, to allow the “immediate, massive and unhampered” resumption of aid. In his inaugural mass, Pope Leo XIV called on the faithful not to forget “our brothers and sisters who are suffering because of war.”In Gaza, the surviving children, families and elderly are reduced to starvation,” he said.- ‘Extensive ground operations’ -Israel’s military announced on Sunday that troops had “begun extensive ground operations throughout the northern and southern Gaza Strip”, and were “currently being deployed in key positions”.The ramped-up campaign, which Israel says aims to free hostages and defeat Hamas, started Saturday as the two sides entered indirect talks in Qatar on a deal.Netanyahu’s office said negotiators Doha were “working to exhaust every possibility for a deal — whether according to the Witkoff framework or as part of ending the fighting”.Steve Witkoff is the US Middle East envoy who has been involved in discussions.Netanyahu’s statement said a deal “would include the release of all the hostages, the exile of Hamas terrorists, and the disarmament of the Gaza Strip”.Since a two-month ceasefire collapsed in March as Israel resumed its offensive, negotiations mediated by Qatar, Egypt and the United States have failed to make a breakthrough.Netanyahu has opposed ending the war without Hamas’s total defeat, while Hamas has balked at handing over its weapons.A Hamas source familiar with the negotiations said the group was willing “to release all Israeli hostages in one batch, provided that a comprehensive and permanent ceasefire agreement is reached”, but Israel “wants to release its prisoners in one batch or in two batches in exchange for a temporary truce”.- ‘No one left’ -AFPTV footage from Gaza on Sunday showed people sifting through ruined shelters and rescuers treating the wounded.”All my family members are gone. There is no one left,” said a distraught Warda al-Shaer.”The children were killed as well as their parents. My mother died too, and my niece lost her eye.”Marwan al-Hams, director of field hospitals at Gaza’s health ministry, told AFP that since Israel’s aid blockade began, “57 children have died in Gaza as a result of famine”, adding the number could rise as supplies ran out.AFP was unable to independently verify the figure.The United Nations had warned of the risk of famine in Gaza before the aid blockade was imposed.The health ministry also accused Israel Sunday of besieging the Indonesian Hospital in Beit Lahia, cutting off access and “effectively forcing the hospital out of service”, leaving the north without a functioning public hospital.Hamas’s October 2023 attack that triggered the war resulted in the deaths of 1,218 people on the Israeli side, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.Hamas also took 251 hostages during the attack, 57 of whom remain in Gaza, including 34 the military says are dead.Gaza’s health ministry said Sunday at least 3,193 people have been killed since Israel resumed strikes on March 18, taking the war’s overall toll to 53,339.

En Roumanie, le candidat pro-européen remporte la présidence

Maintenir le cap européen et le soutien à Kiev ou se tourner vers l’extrême droite: les Roumains, nombreux dimanche aux urnes pour élire leur président, ont choisi la première option en donnant la victoire au maire centriste de Bucarest.Alors que peu auraient parié sur lui il y a deux semaines, Nicusor Dan, 55 ans, a recueilli 53,6% des suffrages, après dépouillement de la totalité des bulletins, un résultat accueilli dans la liesse à son quartier général.”C’est la victoire de milliers et de milliers de gens qui ont cru que la Roumanie pouvait changer dans la bonne direction”, a-t-il lancé à ses partisans au milieu de chants louant l’Europe et moquant la Russie.Il a aussi eu un mot pour ceux qui n’avaient pas voté pour lui, appelant à “se mettre au travail” et à “bâtir une Roumanie unie”.La présidentielle était surveillée de près dans les capitales européennes et les messages ont afflué, de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui a salué le choix des Roumains en faveur d’une “Europe forte” au chef d’Etat français Emmanuel Macron, pour qui “la démocratie” l’a emporté “malgré les nombreuses tentatives de manipulation”. Dans l’Ukraine voisine, Volodymyr Zelensky s’est félicité de ce succès “historique”, rappelant “l’importance d’avoir la Roumanie comme partenaire fiable”.- Mobilisation exceptionnelle -Cinq mois après la rarissime annulation du scrutin de novembre entaché par des soupçons d’ingérence russe, la Roumanie espère désormais refermer ce chapitre tumultueux.Mais les divisions sont profondes. Après avoir refusé dans un premier temps de concéder sa défaite malgré le verdict des urnes (46,4%) et crié à la fraude, le candidat souverainiste George Simion a félicité son adversaire, tout en promettant de “poursuivre le combat”.Cet admirateur de Donald Trump, âgé de 38 ans, avait largement dominé le premier tour le 4 mai avec près de 41% des voix, le double du maire de Bucarest, porté par un vent de colère face aux “politiciens voleurs” au pouvoir depuis 1989 et aux difficultés économiques d’un des pays les plus pauvres de l’UE. Il a pâti d’une série de “faux pas” dans l’entre-deux-tours mais surtout d’une “mobilisation quasi sans précédent, liée à un sursaut des défenseurs de la démocratie”, a commenté pour l’AFP l’analyste Sergiu Miscoiu. Le taux de participation s’est élevé à près de 65%, contre seulement 53% au premier tour.”Jamais une élection n’avait été aussi décisive” pour l’avenir du pays, “avec des implications géopolitiques manifestes”, ajoute l’expert.Car le chef de l’Etat a le pouvoir de nommer des personnes à des postes clés et de participer aux sommets de l’Union européenne et de l’Otan.Membre loyal de l’UE, la Roumanie, une nation de 19 millions d’habitants voisine de l’Ukraine, est devenue un pilier essentiel de l’Alliance atlantique depuis le début de l’offensive russe en 2022.- “Georgescu président” -Ce sont deux visions qui s’affrontaient dans les urnes.Nicusor Dan, un brillant mathématicien qui a fait ses études en France avant de devenir un militant anticorruption, est un Européen convaincu et un fervent soutien de Kiev.En face, George Simion, détracteur des “politiques absurdes de l’UE”, a plaidé pendant la campagne pour l’arrêt de l’aide militaire à l’Ukraine, prônant “la neutralité” tout en se défendant d’être “l’ami de Vladimir Poutine”.Il s’est de nouveau affiché dimanche avec Calin Georgescu, celui qui avait surpris en terminant en tête du scrutin du 24 novembre après une campagne massive sur TikTok dont le mode opératoire pointait vers la Russie.L’ex-haut fonctionnaire a depuis été inculpé et exclu de cette nouvelle course, une décision qui a provoqué des manifestations parfois violentes.”Calin Georgescu président!”, a crié une petite foule venue avec des fleurs accueillir son héros déchu.A la sortie des bureaux de vote, beaucoup disaient leur espoir que le cauchemar actuel se termine. “C’est un tel chaos en Roumanie” depuis l’annulation du vote, raconte Runa Petringenaru, organisatrice de séminaires de 55 ans.”C’est du jamais vu, probablement même à l’échelle européenne”, souffle-t-elle.

En Roumanie, le candidat pro-européen remporte la présidence

Maintenir le cap européen et le soutien à Kiev ou se tourner vers l’extrême droite: les Roumains, nombreux dimanche aux urnes pour élire leur président, ont choisi la première option en donnant la victoire au maire centriste de Bucarest.Alors que peu auraient parié sur lui il y a deux semaines, Nicusor Dan, 55 ans, a recueilli 53,6% des suffrages, après dépouillement de la totalité des bulletins, un résultat accueilli dans la liesse à son quartier général.”C’est la victoire de milliers et de milliers de gens qui ont cru que la Roumanie pouvait changer dans la bonne direction”, a-t-il lancé à ses partisans au milieu de chants louant l’Europe et moquant la Russie.Il a aussi eu un mot pour ceux qui n’avaient pas voté pour lui, appelant à “se mettre au travail” et à “bâtir une Roumanie unie”.La présidentielle était surveillée de près dans les capitales européennes et les messages ont afflué, de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui a salué le choix des Roumains en faveur d’une “Europe forte” au chef d’Etat français Emmanuel Macron, pour qui “la démocratie” l’a emporté “malgré les nombreuses tentatives de manipulation”. Dans l’Ukraine voisine, Volodymyr Zelensky s’est félicité de ce succès “historique”, rappelant “l’importance d’avoir la Roumanie comme partenaire fiable”.- Mobilisation exceptionnelle -Cinq mois après la rarissime annulation du scrutin de novembre entaché par des soupçons d’ingérence russe, la Roumanie espère désormais refermer ce chapitre tumultueux.Mais les divisions sont profondes. Après avoir refusé dans un premier temps de concéder sa défaite malgré le verdict des urnes (46,4%) et crié à la fraude, le candidat souverainiste George Simion a félicité son adversaire, tout en promettant de “poursuivre le combat”.Cet admirateur de Donald Trump, âgé de 38 ans, avait largement dominé le premier tour le 4 mai avec près de 41% des voix, le double du maire de Bucarest, porté par un vent de colère face aux “politiciens voleurs” au pouvoir depuis 1989 et aux difficultés économiques d’un des pays les plus pauvres de l’UE. Il a pâti d’une série de “faux pas” dans l’entre-deux-tours mais surtout d’une “mobilisation quasi sans précédent, liée à un sursaut des défenseurs de la démocratie”, a commenté pour l’AFP l’analyste Sergiu Miscoiu. Le taux de participation s’est élevé à près de 65%, contre seulement 53% au premier tour.”Jamais une élection n’avait été aussi décisive” pour l’avenir du pays, “avec des implications géopolitiques manifestes”, ajoute l’expert.Car le chef de l’Etat a le pouvoir de nommer des personnes à des postes clés et de participer aux sommets de l’Union européenne et de l’Otan.Membre loyal de l’UE, la Roumanie, une nation de 19 millions d’habitants voisine de l’Ukraine, est devenue un pilier essentiel de l’Alliance atlantique depuis le début de l’offensive russe en 2022.- “Georgescu président” -Ce sont deux visions qui s’affrontaient dans les urnes.Nicusor Dan, un brillant mathématicien qui a fait ses études en France avant de devenir un militant anticorruption, est un Européen convaincu et un fervent soutien de Kiev.En face, George Simion, détracteur des “politiques absurdes de l’UE”, a plaidé pendant la campagne pour l’arrêt de l’aide militaire à l’Ukraine, prônant “la neutralité” tout en se défendant d’être “l’ami de Vladimir Poutine”.Il s’est de nouveau affiché dimanche avec Calin Georgescu, celui qui avait surpris en terminant en tête du scrutin du 24 novembre après une campagne massive sur TikTok dont le mode opératoire pointait vers la Russie.L’ex-haut fonctionnaire a depuis été inculpé et exclu de cette nouvelle course, une décision qui a provoqué des manifestations parfois violentes.”Calin Georgescu président!”, a crié une petite foule venue avec des fleurs accueillir son héros déchu.A la sortie des bureaux de vote, beaucoup disaient leur espoir que le cauchemar actuel se termine. “C’est un tel chaos en Roumanie” depuis l’annulation du vote, raconte Runa Petringenaru, organisatrice de séminaires de 55 ans.”C’est du jamais vu, probablement même à l’échelle européenne”, souffle-t-elle.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse

Les Bourses européennes ont ouvert orientées à la baisse lundi, dans un marché prudent après l’abaissement vendredi de la note de la qualité de la dette américaine par l’agence Moody’s.Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris reculait de 0,41%, Londres de 0,28% et Francfort de 0,10%.

Premier sommet entre le Royaume-Uni et l’UE depuis le Brexit, centré sur la défense

Le Royaume-Uni et l’Union européenne tiennent lundi à Londres un sommet inédit, cinq ans après le Brexit, destiné à poser les fondations d’une relation plus étroite, en particulier en matière de défense.Le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a promis de “réinitialiser” la coopération avec l’UE à son arrivée au pouvoir en juillet dernier, accueille la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa.Ce sommet est l’occasion pour le dirigeant travailliste de concrétiser sa volonté de rapprochement avec Bruxelles et de tourner la page des années de tensions entre les 27 et les précédents gouvernements conservateurs liées au Brexit, intervenu le 31 janvier 2020.Depuis, la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine et le risque d’un désengagement américain du continent européen ont conforté Londres et Bruxelles dans leur volonté de resserrer les liens dans le domaine de la défense.Si l’atmosphère s’est réchauffée entre les deux parties, les pourparlers ne sont pas aisés pour autant: ils se sont crispés notamment sur les questions des quotas de pêche et de mobilité des jeunes.Si une “percée” a été réalisée dimanche soir tard, il reste “encore des pas à faire”, a indiqué lundi matin une source proche des négociations à l’AFP. “Nous conclurons un accord dans l’intérêt national”, a de son côté affirmé Keir Starmer sur X lundi, réitérant sa promesse de “sécuriser les frontières, (de) factures moins chères et (de) davantage d’emplois” grâce à ce rapprochement, dont les contours restent flous.”Je ne peux pas confirmer que c’est conclu, mais c’est très prometteur, il y a eu des avancées et il s’agit fondamentalement d’améliorer le sort des gens dans ce pays”, a aussi déclaré sur la BBC le ministre du Commerce extérieur Jonathan Reynolds.- “Jusqu’au bout” -“On va dans la bonne direction. Quelques détails restent à régler mais c’est plutôt positif, on va y arriver”, commentait un diplomate européen dimanche en fin de journée à Bruxelles, sous couvert de l’anonymat.Les dirigeants devraient annoncer un partenariat sur la défense et la sécurité, signer un document définissant une vision commune sur les grands enjeux mondiaux et un autre listant les dossiers sur lesquels ils comptent progresser dans les prochains mois.Le pacte sur la défense permettrait au Royaume-Uni de participer à des réunions ministérielles de l’UE et de rejoindre certaines missions militaires européennes, au-delà des engagements communs déjà forts avec les pays de l’UE membres de l’Otan.Pour Londres, l’enjeu est aussi économique, avec à la clé l’accès pour ses entreprises au futur programme européen doté de 150 milliards d’euros visant à développer la base industrielle de défense au sein de l’UE. La participation à ce programme exigera toutefois un autre accord, dans un second temps, ainsi qu’une contribution financière britannique.Outre la défense, le gouvernement travailliste, qui cherche à stimuler des échanges commerciaux pénalisés par les formalités administratives nées du Brexit, a laissé entendre qu’il était ouvert à un alignement dynamique sur les normes de l’UE pour les produits alimentaires et agricoles.Un accord sur ces normes sanitaires et phytosanitaires aiderait les producteurs britanniques qui “sont confrontés à de la paperasserie administrative et des contrôles pour exporter vers notre partenaire commercial le plus proche et le plus important”, fait valoir Downing Street.- “Capitulation” -Mais certains pays de l’UE ont mis dans la balance d’autres demandes, comme la reconduction de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, et un programme de mobilité réciproque des jeunes âgés de 18 à 30 ans pour étudier et travailler au Royaume-Uni et dans l’UE.Des sujets sensibles côté britannique, d’autant plus avec la montée en puissance du parti europhobe et anti-immigration Reform UK dirigé par l’ex-champion du Brexit Nigel Farage. Keir Starmer veut éviter tout ce qui ferait augmenter les chiffres de l’immigration légale, qu’il s’est engagé à faire baisser.Le chef du gouvernement répète à l’envi ses “lignes rouges”: pas question de revenir dans le marché commun ni dans l’union douanière, pas question de rétablir la libre circulation.Mais l’accord n’est même pas conclu que Nigel Farage, tout comme la dirigeante de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch, l’ont déjà décrit comme une “capitulation” face à Bruxelles.Pour Anand Menon, directeur du centre de réflexion UK in a Changing Europe, le sommet est “le début, peut-être, d’un processus dans lequel la relation formelle va évoluer pour la première fois après l’accord de commerce et de coopération (TCA)” qui régit les relations entre les deux blocs depuis le départ du Royaume-Uni.

Premier sommet entre le Royaume-Uni et l’UE depuis le Brexit, centré sur la défense

Le Royaume-Uni et l’Union européenne tiennent lundi à Londres un sommet inédit, cinq ans après le Brexit, destiné à poser les fondations d’une relation plus étroite, en particulier en matière de défense.Le Premier ministre britannique Keir Starmer, qui a promis de “réinitialiser” la coopération avec l’UE à son arrivée au pouvoir en juillet dernier, accueille la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa.Ce sommet est l’occasion pour le dirigeant travailliste de concrétiser sa volonté de rapprochement avec Bruxelles et de tourner la page des années de tensions entre les 27 et les précédents gouvernements conservateurs liées au Brexit, intervenu le 31 janvier 2020.Depuis, la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine et le risque d’un désengagement américain du continent européen ont conforté Londres et Bruxelles dans leur volonté de resserrer les liens dans le domaine de la défense.Si l’atmosphère s’est réchauffée entre les deux parties, les pourparlers ne sont pas aisés pour autant: ils se sont crispés notamment sur les questions des quotas de pêche et de mobilité des jeunes.Si une “percée” a été réalisée dimanche soir tard, il reste “encore des pas à faire”, a indiqué lundi matin une source proche des négociations à l’AFP. “Nous conclurons un accord dans l’intérêt national”, a de son côté affirmé Keir Starmer sur X lundi, réitérant sa promesse de “sécuriser les frontières, (de) factures moins chères et (de) davantage d’emplois” grâce à ce rapprochement, dont les contours restent flous.”Je ne peux pas confirmer que c’est conclu, mais c’est très prometteur, il y a eu des avancées et il s’agit fondamentalement d’améliorer le sort des gens dans ce pays”, a aussi déclaré sur la BBC le ministre du Commerce extérieur Jonathan Reynolds.- “Jusqu’au bout” -“On va dans la bonne direction. Quelques détails restent à régler mais c’est plutôt positif, on va y arriver”, commentait un diplomate européen dimanche en fin de journée à Bruxelles, sous couvert de l’anonymat.Les dirigeants devraient annoncer un partenariat sur la défense et la sécurité, signer un document définissant une vision commune sur les grands enjeux mondiaux et un autre listant les dossiers sur lesquels ils comptent progresser dans les prochains mois.Le pacte sur la défense permettrait au Royaume-Uni de participer à des réunions ministérielles de l’UE et de rejoindre certaines missions militaires européennes, au-delà des engagements communs déjà forts avec les pays de l’UE membres de l’Otan.Pour Londres, l’enjeu est aussi économique, avec à la clé l’accès pour ses entreprises au futur programme européen doté de 150 milliards d’euros visant à développer la base industrielle de défense au sein de l’UE. La participation à ce programme exigera toutefois un autre accord, dans un second temps, ainsi qu’une contribution financière britannique.Outre la défense, le gouvernement travailliste, qui cherche à stimuler des échanges commerciaux pénalisés par les formalités administratives nées du Brexit, a laissé entendre qu’il était ouvert à un alignement dynamique sur les normes de l’UE pour les produits alimentaires et agricoles.Un accord sur ces normes sanitaires et phytosanitaires aiderait les producteurs britanniques qui “sont confrontés à de la paperasserie administrative et des contrôles pour exporter vers notre partenaire commercial le plus proche et le plus important”, fait valoir Downing Street.- “Capitulation” -Mais certains pays de l’UE ont mis dans la balance d’autres demandes, comme la reconduction de l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, et un programme de mobilité réciproque des jeunes âgés de 18 à 30 ans pour étudier et travailler au Royaume-Uni et dans l’UE.Des sujets sensibles côté britannique, d’autant plus avec la montée en puissance du parti europhobe et anti-immigration Reform UK dirigé par l’ex-champion du Brexit Nigel Farage. Keir Starmer veut éviter tout ce qui ferait augmenter les chiffres de l’immigration légale, qu’il s’est engagé à faire baisser.Le chef du gouvernement répète à l’envi ses “lignes rouges”: pas question de revenir dans le marché commun ni dans l’union douanière, pas question de rétablir la libre circulation.Mais l’accord n’est même pas conclu que Nigel Farage, tout comme la dirigeante de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch, l’ont déjà décrit comme une “capitulation” face à Bruxelles.Pour Anand Menon, directeur du centre de réflexion UK in a Changing Europe, le sommet est “le début, peut-être, d’un processus dans lequel la relation formelle va évoluer pour la première fois après l’accord de commerce et de coopération (TCA)” qui régit les relations entre les deux blocs depuis le départ du Royaume-Uni.

Chili: une enclave allemande au passé sinistre refuse l’expropriation

Centre de torture sous Pinochet, une ancienne enclave allemande au Chili doit devenir un lieu de mémoire de la dictature. Mais ses habitants, déjà marqués par les sévices du gourou à la tête de leur communauté et les crimes qu’il a tolérés, s’opposent à l’expropriation.Située à 380 km au sud de Santiago, l’enclave fondée en 1961 sous le nom de Colonia Dignidad a été dirigée pendant plus de trente ans par Paul Schäfer, un ancien infirmier de l’armée allemande et prédicateur.Derrière l’image d’un village familial idyllique, il y a imposé un régime de terreur, réduisant des dizaines de personnes à l’esclavage, tandis que les enfants étaient victimes de sévices sexuels.Pendant la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), l’enclave a également servi de centre de torture et de mise à mort. Les autorités estiment que 26 opposants y ont disparu et que des dizaines d’autres y ont été séquestrés et torturés.En 2024, le président de gauche Gabriel Boric a ordonné l’expropriation du coeur de la colonie, soit 116 de ses 4.800 hectares, afin d’y créer un mémorial dédié aux victimes de la dictature. “Ce sera le plus grand site de mémoire que notre pays aura”, a récemment déclaré auprès de l’AFP le ministre de la Justice, Jaime Gajardo.La dictature du général Pinochet a fait quelque 3.200 morts et plus de 38.000 personnes ont été torturées, selon des chiffres officiels.Mais le projet, dont la forme n’a pas été précisée, se heurte à l’opposition d’une partie des 122 habitants actuels. Appelés à céder une partie de leurs propriétés à l’État, ils dénoncent une nouvelle forme de violence et comptent saisir la justice.”Les colons connaissent chaque détail, chaque bâtiment, chaque arbre. Ils veulent conserver cet endroit où ils ont souffert et travaillé de force (…), parce qu’ils le considèrent comme le fruit de leur travail”, souligne auprès de l’AFP Anna Schnellenkamp, née il y a 48 ans dans la colonie.- “Sorte de vengeance” -“On nous prive de toute notre existence”, déplore Markus Blanck, 50 ans, disant ne pas savoir encore ce que deviendront les entreprises installées dans la colonie et dont il est à la tête.Rebaptisée Villa Baviera en 1991, l’enclave est aujourd’hui un centre de production agricole. On y trouve aussi un restaurant, un hôtel et même une maison de retraite, installée dans l’ancien hôpital. Outre les anciens colons et leurs descendants qui y résident encore, quelque 200 Chiliens y travaillent.Les pères d’Ana Schnellenkamp et de Markus Blanck, tous deux décédés, ont été accusés d’avoir été les complices de Schäfer. Kurt Schnellenkamp a purgé sa peine en prison, tandis que Hans Blanck est décédé avant d’être condamné.Quoi qu’il en soit, tous les colons s’estiment aujourd’hui victimes de Shäfer et de ses complices.Arrêté en 2005 en Argentine, l’ancien infirmier a été accusé d’agressions sexuelles sur des enfants. Il est mort en détention provisoire en 2010. Une vingtaine de personnes au total ont été condamnées en tant qu’auteurs ou complices d’agressions sexuelles et viols.”Nous avons vécu dans une cage pendant 40 ans”, assure Harald Lindemann, 65 ans, dans l’enclave depuis 1963.Des dizaines de colons sont retournés en Allemagne, où l’Etat les a reconnus en tant que victimes. Les habitants de Villa Baviera veulent que le Chili fasse de même.”On sent une sorte de vengeance contre nous (…) qui sommes pratiquement les enfants de ceux qui ont commis ces erreurs et ces crimes”, souligne M. Blanck. Le gouvernement cherche à achever le processus d’expropriation avant mars 2026, date à laquelle M. Boric cédera le pouvoir à son successeur à l’issue de la présidentielle de fin d’année.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans l’Arctique, une expédition norvégienne réalise des biopsies sur des ours polaires

Une expédition scientifique norvégienne, que l’AFP a pu suivre, a réalisé en avril les premières biopsies de tissus graisseux sur des ours polaires au Svalbard, dans l’Arctique, pour évaluer l’impact des polluants sur leur santé.Un pied sur le patin d’un hélicoptère, le vétérinaire de la mission Rolf Arne Olden épaule sa carabine à air comprimé et déclenche le tir de sa fléchette anesthésiante sur l’ours blanc qui a commencé à courir sur la glace, en entendant le bruit de l’appareil.L’hélicoptère s’éloigne en attendant que l’animal s’endorme, puis se pose à proximité du mammifère pour que les scientifiques puissent prélever de très fines tranches de tissus graisseux et effectuer des prises de sang. “L’idée est de représenter au mieux ce que les ours vivent dans la nature, mais en laboratoire. Pour cela, on utilise leur graisse qu’on va exposer au stress qu’ils rencontrent, c’est-à-dire des polluants, mais aussi des hormones de stress”, explique Laura Pirard, toxicologue belge qui a développé la méthode à partir des biopsies des ours polaires.Les échantillons sont maintenus en vie pendant quelques jours sur le bateau pour être soumis à des polluants et composants hormonaux avant d’être congelés pour être analysés en laboratoire lors du retour à terre.Outre le vétérinaire qui a endormi l’ours, un ou deux scientifiques de la mission travaillent délicatement sur l’animal pour mener la biopsie, prélever du sang ou encore poser des colliers électroniques GPS, uniquement sur les femelles en raison de la morphologie de leur cou.- Chasse et réchauffement -De premiers “loggers” ont été posés l’an dernier sur cinq femelles. Ces petits cylindres de 4 cm de longueur enregistrent les battements cardiaques et la température de l’ourse. Ces mesures, couplées aux données GPS, permettent de déterminer leur mode de vie, et leur déplacement sur une année.La mission du “programme ours” est menée depuis 40 ans au Svalbard par des scientifiques de l’Institut polaire norvégien (NPI).Cette année, les huit scientifiques – le chef de mission et son adjoint, une spécialiste du comportement spatial, un vétérinaire et quatre toxicologues spécialisés dans les milieux marins – ont embarqué à bord d’un brise-glaces de recherche marine de 100 mètres de long, le Kronprins Haakon. “Nous avons eu une bonne saison, nous avons capturé 53 ours, dont dix femelles avec des oursons ou des jeunes d’un an, et nous avons posé 17 colliers”, précise le chef de l’expédition Jon Aars.Menacés par la chasse jusqu’à un accord international dans les années 1970, les ours polaires sont désormais affectés par le réchauffement climatique.Ceux du Svalbard “consomment davantage de nourriture terrestre, tels que des rennes ou des oeufs d’oiseaux, qu’auparavant”, explique Jon Aars. “Quand la glace fond, ils sont forcés de rester sur terre”, précise-t-il. “Ces ours passent désormais beaucoup plus de temps à terre qu’il y a 20 ou 30 ans.”La population d’ours polaires de la région arctique du Svalbard est cependant en légère hausse depuis une dizaine d’années, souligne le scientifique.