Narcotrafic et radicalisation: un 3e quartier de haute sécurité créé dans une nouvelle prison en Guyane

Après Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, un troisième quartier de haute sécurité sera construit d’ici 2028 dans la prison qui doit sortir de terre à l’entrée de la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane, territoire gangréné par le narcotrafic et où règne une forte surpopulation carcérale.En déplacement en Guyane, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé samedi la création de ce quartier au sein de la prison de 500 places attendue dans la deuxième ville la plus peuplée de la collectivité territoriale ultramarine.  Ce nouveau centre pénitentiaire, qui vise à répondre à la surpopulation de l’établissement pénitentiaire de Rémire-Montjoly, près de Cayenne, s’inscrit dans le cadre du projet de cité judiciaire prévu par le plan d’urgence des accords de Guyane signés en avril 2017. Cette cité doit aussi comprendre un tribunal judiciaire, un service pénitentiaire d’insertion et de probation ainsi que des locaux de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse.”J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif : mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic”, a déclaré le ministre au JDD.”Quinze places” seront également “dédiées aux islamistes/radicalisés” condamnés pour terrorisme jihadiste, a confirmé son cabinet à l’AFP.”Ma stratégie est simple: frapper la criminalité organisée à tous les niveaux. Ici, au début du chemin de la drogue. En métropole, en neutralisant les têtes de réseau. Et jusqu’aux consommateurs. Cette prison sera un verrou dans la guerre contre le narcotrafic”, a ajouté Gérald Darmanin.Le garde des Sceaux, qui a fait de la lutte contre le trafic de drogue sa priorité, souhaite que cette prison “serve à éloigner durablement les têtes de réseau du narcotrafic”, dans la mesure où “ils ne pourront plus avoir aucun contact avec leurs filières criminelles”. Selon le JDD, le permis de construire de ce bâtiment situé sur un terrain de plusieurs dizaines d’hectares sur la RN1, qui relie la ville à Cayenne, et d’un coût de 400 millions d’euros, est en passe d’être signé.- “Narco-département” -Ce nouveau quartier de haute sécurité est le troisième annoncé par Gérald Darmanin, après le choix en mars des centres pénitentiaires de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et de Condé-sur-Sarthe (Orne), pour accueillir les premiers quartiers de lutte contre la criminalité organisée, où seront transférés les détenus considérés comme étant les plus redoutables.Il souhaite isoler d’ici à l’été les “cent plus gros narcotrafiquants” afin de les empêcher de poursuivre leur activité criminelle depuis leur cellule.Or la Guyane est devenue “un narco-département et un des principaux hubs” du trafic de cocaïne, selon une source interrogée par l’AFP en 2023. Au moins 20% de la cocaïne consommée en métropole en provient.Chaque année, des centaines de “mules” sont arrêtées à l’aéroport de Cayenne, les bagages ou l’estomac lestés de cocaïne sud-américaine.Les autorités estiment qu’une trentaine parviennent à embarquer sur chacun des vols quotidiens entre la Guyane et la métropole.Pour en faire passer toujours plus, les réseaux disposent d’une main-d’œuvre abondante en exploitant l’extrême pauvreté de plus de la moitié de la population et des clandestins arrivés du Suriname voisin.Le cœur du trafic bat à Saint-Laurent du Maroni, cerné par le fleuve qui sépare la Guyane du Suriname sur 500 km. Faute d’école ou d’emploi, beaucoup de ses 50.000 habitants cèdent souvent à l’argent facile de la “coke”.La Guyane accuse également un fort retard en termes d’équipements publics et enregistre une forte surpopulation carcérale, avec une densité de 134,7%, selon les chiffres du ministère de la Justice au 1er juin 2024. En 2024, un ancien détenu de la prison de Rémire-Montjoly a fait condamner l’Etat à lui verser plus de 20.000 euros pour avoir vécu dans un espace individuel de moins de 3 m2. “Créer une prison supplémentaire de haute sécurité, (…) on en a besoin, on a un narcotrafic (…) qui prend sa racine pas seulement dans l’Hexagone mais par des flux internationaux dont certains passent par l’Amérique du Sud, par la Guyane”, a réagi sur Franceinfo le Haut-commissaire au Plan Clément Beaune dimanche.Interrogée sur BFMTV, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, s’est montrée plus critique: “Oui il faut des services publics en Guyane mais je ne pense pas que la priorité était ce projet de prison”. “La symbolique qui consiste à installer en Guyane une prison pour des non-Guyanais et +les plus dangereux+ est extrêmement problématique parce qu’on voit bien la référence historique au bagne de Cayenne”, a-t-elle déploré.

IA: Elton John dénonce le projet “criminel” du gouvernement britannique sur les droits d’auteur

Le chanteur Elton John a dit dimanche se sentir “incroyablement trahi” par le gouvernement britannique, qui défend, malgré l’opposition de nombreux artistes, un projet de loi assouplissant les droits d’auteur au profit des entreprises d’intelligence artificielle.Lundi, les Lords de la chambre haute du Parlement ont largement amendé le texte du gouvernement de Keir Starmer pour mieux protéger les artistes, mais les députés ont voté contre ces modifications, suscitant la colère de la star britannique.Ce projet “est criminel, je me sens incroyablement trahi”, a déclaré Elton John à la BBC.La star, qui avait soutenu les travaillistes lors de l’élection de juillet 2024, les a accusé de vouloir “spolier les jeunes (artistes) de leur héritage et leurs revenus”.Les membres de ce gouvernement “sont des losers absolus, je suis furieux”, a poursuivi le chanteur de 78 ans, prêt à “se battre jusqu’au bout” et à les poursuivre en justice, si nécessaire, pour ce “vol à grande échelle”.Le projet du gouvernement prévoit d’appliquer une exception au droit d’auteur facilitant l’utilisation de contenu à des fins commerciales pour les entreprises d’intelligence artificielle. Elles n’auraient ainsi plus besoin d’obtenir l’autorisation des auteurs, ni de les rémunérer. L’amendement voté par les Lords puis rejeté par les députés de la chambre des Communes, à majorité travailliste, prévoyait que les artistes donnent leur permission avant toute utilisation de leur oeuvre, et soient informés de l’usage qui en est fait. Le bras de fer se poursuit désormais entre les deux chambres.Ce projet fait face à une forte opposition du monde de la culture, et Elton John avait signé une lettre ouverte il y a quelques jours avec Paul McCartney, Dua Lipa, Coldplay et plus de 400 autres artistes pour appeler à défendre les droits d’auteur.Le gouvernement a fait valoir que les amendements des Lords empiétaient sur une consultation sur l’IA et les droits d’auteur qu’il mène actuellement. La sous-secrétaire d’Etat à la Technologie, Maggie Jones, s’est aussi inquiétée d’un “risque réel” que “les innovateurs en intelligence artificielle (…) réfléchissent à deux fois à l’idée de développer leurs services au Royaume-Uni” s’il y avait trop d'”obligations” pour eux.Le gouvernement travailliste espère faire du Royaume-Uni un “leader mondial” de l’IA, et a annoncé mi-janvier un plan d’action visant à attirer les entreprises du secteur en leur laissant tester au Royaume-Uni leurs innovations avant toute régulation.

Toujours populaire, la pastille de Vichy fête ses 200 ans

Son petit goût de menthe et sa forme octogonale ravivent les souvenirs d’enfance: 1,4 million de pastilles de Vichy (Allier) sont consommées chaque jour, signe d’un succès populaire qui ne se dément pas, 200 ans après leur création.”Ca me rappelle mon enfance. Ma grand-mère, mon père, c’était leur bonbon préféré. Il y avait toujours une boîte de (pastilles de) Vichy à la maison” raconte Luce Saigne, 67 ans, cliente d’une boutique vichyssoise où elle vient d’acheter un “stock” de pastilles, appréciant particulièrement la saveur anis.C’est en 1825 qu’un chimiste, Jean-Pierre-Joseph d’Arcet, a l’idée de créer un bonbon à partir des sels minéraux de l’eau de Vichy, connue pour ses vertus digestives.La pastille est d’abord vendue comme médicament, en pharmacie, et prend sa forme octogonale une trentaine d’années plus tard. Les confiseurs obtiennent ensuite le droit de la commercialiser. A Hauterive, près de Vichy, la Maison Moinet, créée en 1852, produit chaque année 850 tonnes de pastilles. Avec Carambar & Co, elle est l’un des deux fabricants de la célèbre sucrerie.Lancées en 1932 à la suite de l’acquisition de la source Roger, les pastilles du Bassin de Vichy appartiennent toujours à la famille Moinet.Dans son usine, où plane une entêtante odeur de menthe, les sels minéraux extraits de sa propre source située à quelques kilomètres, sont mélangés au sucre et aux arômes, produisant une poudre blanche qui forme la pastille, après compression.Des employés vérifient scrupuleusement son poids — 2,8 grammes — et sa dureté.-Un “côté chic”-“Il y a 50 ans, c’était un produit un peu vieillot, un peu ringard mais qui aujourd’hui (..) a trouvé un public plus jeune, s’est dynamisé” et “depuis dix ans, elle est redevenue à la mode, avec un côté un peu chic”, avance Lucas Michaille, 34 ans, responsable de production à l’usine d’Hauterive et septième génération de la famille Moinet.La recette a peu évolué: passée de médicament à confiserie, la pastille contient “moins de sels minéraux et un peu plus de sucre”, dit-il.Il y a 200 ans, “c’était une petite révolution. Les gens venaient en cure à Vichy pour (…) les eaux thermales, se soigner et cela a été vraiment une nouveauté: vous pouviez rapporter les bienfaits avec vous!”, raconte le trentenaire.Thé, limonade, liqueurs, sirop, glaces, bougies: la pastille se décline sous toutes les formes dans les boutiques du confiseur — deux à Vichy, une à Paris et une à Clermont-Ferrand.Plus ancienne confiserie de la ville thermale, elle propose également des spécialités régionales dont certaines sont toujours fabriquées dans l’arrière-boutique historique du centre-ville: pâte de fruits d’Auvergne, bonbons glacés du Bourbonnais, sucres d’orge de Vichy, etc.Mais la pastille, vendue sous sa propre marque et sous des marques distributeurs (MDD), représente 80% de la production en volume et 50% du chiffre d’affaires.-Nationale 7-La classique menthe reste l’arôme le plus demandé (95% des ventes), selon Lucas Michaille, devant les parfums orange, anis ou citron. “Je n’en ai pas mangé depuis 73 ans (…) je voulais regoûter et en offrir à des amis. En voiture, on passait sur la nationale 7, on s’arrêtait à Vichy, on achetait des pastilles, ça coupait le mal de coeur”, raconte Maryse Desrats, 77 ans.”On n’avait pas de tablettes, on chantait, ça donnait soif alors on mangeait des pastilles!”, se souvient-elle encore, en sortant de la boutique Moinet, sachet à la main.Pour célébrer ce bicentenaire, la ville de Vichy, où ont été installées des pastilles géantes, organise de nombreux événements jusqu’au mois de novembre en partenariat avec les deux fabricants: expositions, visites guidées, spectacles, conférences, escape game.Elle a par ailleurs annoncé vouloir engager une démarche en vue d’obtenir le label IGP (indication géographique protégée).

Avec “Clubbing”, le Grand Palais immersif plonge dans l’histoire mondiale des clubs

En pleine journée, rayons laser et stroboscopes balaient une discothèque géante où pulse du gros son: bienvenue dans les entrailles du Grand Palais immersif, qui propose une plongée dans l’histoire du monde de la nuit.Jusqu’au 1er octobre, les dancefloors sont élevés au rang d’art et de culture à part entière à travers cette exposition installée dans une vaste dépendance de l’Opéra Bastille à Paris, jamais aménagée auparavant. Après les univers de Léonard de Vinci et La Joconde, Pompéi ou encore l’art numérique, le Grand Palais immersif a choisi le clubbing pour cette nouvelle plongée, confiée à l’artiste plasticien et scénographe Pierre Giner, avec le collectif de graphistes Trafik et le média en ligne Poptronics.Happés dès leur arrivée dans l’ambiance d’une boîte de nuit électro, les visiteurs sont invités à faire défiler 50 ans de “culture club”, depuis les premières nuits underground du début des années 1970 à New York, jusqu’aux dernières tendances.La disco initiale a cédé la place à des genres musicaux protéiformes (house, techno, hip-hop), mais ces lieux conservent un cocktail similaire, qui mélange musiques, genres, mœurs et classes sociales. Temples de la jeunesse, ils gardent aussi leur part sombre, synonyme d’excès.Pour parcourir l’exposition, aucune tenue exigée: après une vidéo interactive pour passer le portier du Berghain, discothèque la plus exclusive de Berlin, les visiteurs arpentent un club reconstitué et rêvé, sous forme d’un voyage sensoriel son et lumière.L’exposition passe en revue les plus grandes adresses de la vie nocturne, actives ou désormais fermées.A Paris, Le Palace, Les Bains Douches, le Rex Club, Le Queen et Le Pulp, à New York Le Loft et le Studio 54, à Berlin le Trésor, à Londres, Ministry of Sound. Ou encore à Kiev, le club techno Closer  qui fait de la résistance et continue de faire danser les fêtards ukrainiens malgré la guerre et les bombardements russes.Dans des vidéos, des artistes, des historiens et des DJs emblématiques témoignent, à l’image du journaliste et auteur anglais Dave Haslam, également DJ historique de l’Haçienda, ancien club de Manchester des années 1980, connu pour être le berceau de l’acid house mais aussi un repaire de gangsters.Etienne de Crécy, l’un des pionniers français de la musique électronique, et Christophe Vix, parmi les fondateurs de la Technoparade de Paris, retracent également l’histoire du clubbing. – “Espace de liberté” -Dès 11H00 et jusqu’à 23H00 certains soirs, le public peut aussi se déhancher sur le dancefloor, avec des DJs qui mixent en direct ou grâce à la playlist de 30 titres sélectionnés par le vétéran de la house Patrick Vidal.”Par définition, un club est le lieu d’un art total le temps de la nuit, le jour en mieux, un espace de liberté plastique et politique avec des styles et des identités différentes, une bizarrerie autour de la beauté de la musique et du désir d’être avec les autres, portée par des énergies émancipées et utopiques”, résume à l’AFP Pierre Giner, commissaire de l’exposition.Au fronton du club imaginaire du Grand Palais Immersif, une phrase de Françoise Sagan balancée en 1965 à la télévision, fait office de maxime intemporelle du clubbing. “J’aime les boîtes de nuit, j’aime les gens qui y sont. J’aime boire, danser, faire des bêtises, en dire. J’ai 30 ans… Je ne vais pas commencer à vivre comme un croûton parce que je suis soi-disant une intellectuelle!”, avait déclaré l’autrice de “Bonjour Tristesse”.”Clubbing” fait par ailleurs écho à une autre exposition musicale, “Disco I’m coming out” (jusqu’au 17 août) à la Philharmonie de Paris.

Cannes: Jennifer Lawrence, mère à la folie dans “Die, My Love”

Jennifer Lawrence se donne sans compter dans “Die, My Love”, présenté samedi soir en compétition à Cannes, où la star américaine joue une mère qui sombre dans la folie sous les yeux d’un conjoint incarné par le Britannique Robert Pattinson.Habituée de la Croisette, sa réalisatrice, l’Ecossaise Lynne Ramsay, est de retour pour la huitième fois au festival. Elle y a laissé des souvenirs marquants, de “We Need to Talk about Kevin” (2011) avec Tilda Swinton, John C. Reilly et Ezra Miller, sur un adolescent ayant commis un massacre dans son école, à “A Beautiful Day” (prix du scénario en 2017) avec Joaquin Phoenix en tueur à gages.Très attendu également pour son casting, avec deux des trentenaires les plus demandés d’Hollywood, “Die, My Love”, à son tour, ne laisse pas indemne.Le film, coproduit par Martin Scorsese et adapté d’un roman argentin, “Crève, mon amour” d’Ariana Harwicz, montre deux jeunes amants aux gueules d’ange qui emménagent dans une belle maison de campagne. Elle est romancière, en recherche d’inspiration. Lui est musicien, la suit et la soutient. Ivres d’amour, ils cultivent leur grain de folie, jouant à quatre pattes dans les herbes folles ou s’ébattant sur le carrelage de la cuisine.Tout bascule à la naissance de leur bébé, laissé le plus souvent hors champ. Les failles se révèlent par petites touches. La folie douce tourne à la mélancolie puis à la violence, tandis que le personnage de Robert Pattinson, impuissant, multiplie les absences.L’entourage, un voisin (Lakeith Stanfield) avec lequel la mère de famille semble entretenir une liaison, au moins fantasmée, ou la belle-mère, interprété par Sissy Spacek, n’est d’aucune aide.Progressant dans le flou, le film ne livre jamais toutes ses clés, mais s’inscrit dans une série d’œuvres offrant de nouveaux regards sur une maternité, totalement désacralisée et montrée sans fard.- Œuvres de réalisatrices -Ces films sont souvent l’œuvre de réalisatrices, comme “If I Had Legs I’d Kick You”, de l’Américaine Mary Bronstein, avec Rose Byrne, sensation aux derniers festivals de Sundance et de Berlin, ou, côté français, “A plein temps” avec Laure Calamy, primé à Venise.A 34 ans, Jennifer Lawrence, connue du grand public pour les sagas “Hunger Games” et “X-Men” ou le film à succès de Netflix “Don’t look up: déni cosmique” avec Leonardo DiCaprio, était jusqu’à présent peu venue à Cannes pour y présenter des films.Avec sa prestation intense dans “Die, My Love”, où elle est dans quasiment tous les plans, celle qui a remporté l’Oscar de la meilleure actrice en 2013 pour la comédie dramatique “Happiness Therapy”, avec Bradley Cooper, s’offre un ticket pour un éventuel prix d’interprétation samedi prochain.Jennifer Lawrence était enceinte de son deuxième enfant lors du tournage et a expliqué à Cannes que cela l’avait aidée à s’immerger dans le personnage. “Niveau hormones, je me sentais plutôt bien, joyeuse. Et c’était la seule façon de plonger dans le rôle, de m’immerger dans les émotions”, a-t-elle dit.”Mon travail est étroitement lié aux émotions que j’éprouve”, a-t-elle ajouté. Avoir des enfants “m’a ouvert les yeux sur le monde (…) comme quelqu’un d’hypersensible. (…) Mes enfants ont changé mon potentiel de créativité”, a-t-elle souligné. “Pour devenir acteur ou actrice je vous conseille de faire des enfants!”Robert Pattinson, 39 ans, est lui bien davantage habitué aux marches rouges de la Croisette, qu’il a notamment gravies à deux reprises au côté de David Cronenberg.Après ce rôle de père de famille, il retournera sur le plateau d’une adaptation très attendue de “L’Odyssée” d’Homère par Christopher Nolan, avec le tout-Hollywood: Matt Damon, Tom Holland, Anne Hathaway ou encore Zendaya. Il retrouvera aussi bientôt le costume de Batman pour un nouvel opus signé Matt Reeves.

Ukraine: attaque record de drones russes, une femme tuée près de Kiev

La Russie a lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque record de drones visant de nombreuses régions d’Ukraine, dont celle de la capitale, Kiev, où une femme a été tuée, selon les autorités ukrainiennes, deux jours après de premiers pourparlers de paix depuis 2022 qui n’ont pas abouti à une trêve. Cette salve d’attaques intervient à la veille d’un appel annoncé par le président américain Donald Trump avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de mettre fin au conflit qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes, civils et militaires confondus.Vendredi, les discussions de paix russo-ukrainiennes menées à Istanbul, les premières depuis le printemps 2022, ont mis en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou – maximalistes – et celles de Kiev, dont l’armée souffre sur le front.Vladimir Poutine, qui s’exprimait publiquement dimanche pour la première fois depuis deux jours, a insisté à la télévision d’Etat vouloir “éliminer les causes” du conflit, “créer les conditions d’une paix durable” et “garantir la sécurité de l’État russe”.Son armée, qui bénéficie “d’assez de troupes et de moyens” pour mener à bien cet objectif d’après lui, occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien qu’elle a envahi depuis février 2022.Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie “a attaqué avec 273 drones explosifs de type +Shahed+ et des leurres”, dont 88 ont été détruits, a indiqué au matin l’armée de l’air ukrainienne.- “Record” -Ce chiffre de 273 drones lancés est “un record”, a déploré la vice-Première ministre Ioulia Svyrydenko, assurant que “l’objectif de la Russie est clair: continuer à massacrer des civils”.”Une femme est morte de ses blessures à la suite d’une attaque ennemie” près de Kiev, a indiqué sur Telegram le responsable de l’administration militaire régionale, Mykola Kalachnyk.Il a fait état de trois blessés hospitalisés, dont un enfant de quatre ans.Cette attaque a notamment touché “un immeuble d’habitation”, ont dénoncé dans un communiqué les secours ukrainiens.Deux personnes ont par ailleurs été “blessées” dans une frappe de drone à Kherson (sud), selon les autorités municipales.- Zelensky au Vatican -Cette série d’attaques nocturnes venant de Russie a engendré une avalanche de condamnations de la part des responsables ukrainiens.”Pour la Russie, les négociations d’Istanbul ne sont qu’une couverture, Poutine veut la guerre”, a cinglé le bras droit de Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, chef de l’administration présidentielle.”Voilà à quoi ressemble le +véritable désir de paix+ de Poutine”, a embrayé Rouslan Stefantchouk, le président de la Rada, le Parlement ukrainien.De son côté, l’armée russe a revendiqué la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).Vendredi à Istanbul, les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, n’ont pas abouti à une trêve entre les belligérants, pourtant réclamée par Kiev et ses alliés occidentaux.En l’absence d’avancée majeure obtenue –seul un échange de prisonniers a été conclu–, Donald Trump a déclaré samedi qu’il parlerait par téléphone lundi à Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre, avant d’échanger avec Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan.Objectif de l’appel: “Mettre fin au +bain de sang+”, a déclaré sur sa plateforme Truth Social le président américain, qui depuis son retour à la Maison Blanche pousse Moscou et Kiev à cesser les combats.Cet échange téléphonique “est en préparation”, a confirmé samedi soir le Kremlin à l’agence d’Etat TASS.En l’état, comme l’a montré la réunion bilatérale de vendredi, sous médiation turque, qui a duré moins de deux heures, les positions des Russes et des Ukrainiens restent inconciliables.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences, demandant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire. Ce dont Moscou n’a pas l’intention.Pour éviter une nouvelle invasion russe dans le futur, Kiev appelle aussi à des “garanties de sécurité” solides. Enfin, Volodymyr Zelensky, qui a assisté dans la matinée au Vatican à la messe inaugurale du nouveau pape Léon XIV, sera reçu dans la journée par le souverain pontife, qui a évoqué dimanche l'”Ukraine martyrisée” par l’invasion russe.

Ukraine: attaque record de drones russes, une femme tuée près de Kiev

La Russie a lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque record de drones visant de nombreuses régions d’Ukraine, dont celle de la capitale, Kiev, où une femme a été tuée, selon les autorités ukrainiennes, deux jours après de premiers pourparlers de paix depuis 2022 qui n’ont pas abouti à une trêve. Cette salve d’attaques intervient à la veille d’un appel annoncé par le président américain Donald Trump avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de mettre fin au conflit qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de personnes, civils et militaires confondus.Vendredi, les discussions de paix russo-ukrainiennes menées à Istanbul, les premières depuis le printemps 2022, ont mis en exergue le gouffre qui sépare les positions de Moscou – maximalistes – et celles de Kiev, dont l’armée souffre sur le front.Vladimir Poutine, qui s’exprimait publiquement dimanche pour la première fois depuis deux jours, a insisté à la télévision d’Etat vouloir “éliminer les causes” du conflit, “créer les conditions d’une paix durable” et “garantir la sécurité de l’État russe”.Son armée, qui bénéficie “d’assez de troupes et de moyens” pour mener à bien cet objectif d’après lui, occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien qu’elle a envahi depuis février 2022.Dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie “a attaqué avec 273 drones explosifs de type +Shahed+ et des leurres”, dont 88 ont été détruits, a indiqué au matin l’armée de l’air ukrainienne.- “Record” -Ce chiffre de 273 drones lancés est “un record”, a déploré la vice-Première ministre Ioulia Svyrydenko, assurant que “l’objectif de la Russie est clair: continuer à massacrer des civils”.”Une femme est morte de ses blessures à la suite d’une attaque ennemie” près de Kiev, a indiqué sur Telegram le responsable de l’administration militaire régionale, Mykola Kalachnyk.Il a fait état de trois blessés hospitalisés, dont un enfant de quatre ans.Cette attaque a notamment touché “un immeuble d’habitation”, ont dénoncé dans un communiqué les secours ukrainiens.Deux personnes ont par ailleurs été “blessées” dans une frappe de drone à Kherson (sud), selon les autorités municipales.- Zelensky au Vatican -Cette série d’attaques nocturnes venant de Russie a engendré une avalanche de condamnations de la part des responsables ukrainiens.”Pour la Russie, les négociations d’Istanbul ne sont qu’une couverture, Poutine veut la guerre”, a cinglé le bras droit de Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, chef de l’administration présidentielle.”Voilà à quoi ressemble le +véritable désir de paix+ de Poutine”, a embrayé Rouslan Stefantchouk, le président de la Rada, le Parlement ukrainien.De son côté, l’armée russe a revendiqué la prise d’une nouvelle localité, Bagatyr, dans la région de Donetsk (est).Vendredi à Istanbul, les premiers pourparlers de paix entre Ukrainiens et Russes depuis 2022, n’ont pas abouti à une trêve entre les belligérants, pourtant réclamée par Kiev et ses alliés occidentaux.En l’absence d’avancée majeure obtenue –seul un échange de prisonniers a été conclu–, Donald Trump a déclaré samedi qu’il parlerait par téléphone lundi à Vladimir Poutine pour évoquer une fin à la guerre, avant d’échanger avec Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants d’Etats membres de l’Otan.Objectif de l’appel: “Mettre fin au +bain de sang+”, a déclaré sur sa plateforme Truth Social le président américain, qui depuis son retour à la Maison Blanche pousse Moscou et Kiev à cesser les combats.Cet échange téléphonique “est en préparation”, a confirmé samedi soir le Kremlin à l’agence d’Etat TASS.En l’état, comme l’a montré la réunion bilatérale de vendredi, sous médiation turque, qui a duré moins de deux heures, les positions des Russes et des Ukrainiens restent inconciliables.Le Kremlin maintient des revendications maximalistes: que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.L’Ukraine rejette fermement ces exigences, demandant que l’armée russe, qui occupe toujours près de 20% de son territoire, s’en retire. Ce dont Moscou n’a pas l’intention.Pour éviter une nouvelle invasion russe dans le futur, Kiev appelle aussi à des “garanties de sécurité” solides. Enfin, Volodymyr Zelensky, qui a assisté dans la matinée au Vatican à la messe inaugurale du nouveau pape Léon XIV, sera reçu dans la journée par le souverain pontife, qui a évoqué dimanche l'”Ukraine martyrisée” par l’invasion russe.

Les Portugais rappelés aux urnes, la droite au pouvoir favorite

Les Portugais votent dimanche afin d’élire leurs députés pour la troisième fois depuis 2022, lors d’élections législatives qui pourraient permettre au Premier ministre sortant, Luis Montenegro, de renforcer son étroite majorité de droite modérée après une année au pouvoir.”Voter encore une fois”, titrait en Une le journal de référence Publico, qui s’interrogeait sur l’issue du scrutin: “nouvelle majorité ou nouvelle impasse?”.La réponse est attendue à partir de 20H00 locales (19H00 GMT), lorsque les télévisions dévoileront leurs sondages sortie des urnes, après la fermeture des derniers bureaux de vote.Avocat de 52 ans, M. Montenegro est le personnage central de ces élections anticipées, qu’il a lui-même provoquées en démissionnant en mars sur fond de soupçons de conflit d’intérêts concernant les activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting, en réponse au chef de l’opposition socialiste, Pedro Nuno Santos, qui l’a accusé de “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Les études d’opinion montrent toutefois que “l’électorat portugais affiche une certaine tolérance face à ce genre de question, et celle-ci n’a clairement pas pris l’ampleur que l’opposition espérait”, selon la politologue Filipa Raimundo, de l’Institut universitaire de Lisbonne ISCTE.- “Confiance” et “stabilité” -La coalition gouvernementale, l’Alliance démocratique (AD), était ainsi créditée de 34% des intentions de vote, contre 26% pour le Parti socialiste (PS), dans le dernier sondage publié par les médias locaux.Le parti d’extrême droite Chega (“Assez”) pourrait recueillir 19% des voix, soit un peu plus que son score aux législatives de mars 2024, et ainsi consolider son statut de troisième force politique du pays.D’après cette enquête, l’AD de Luis Montenegro pourrait obtenir jusqu’à 95 sièges sur 230 et resterait donc en deçà du seuil de 116 députés synonyme de majorité absolue.Comme le Premier ministre a toujours refusé de gouverner avec le soutien de l’extrême droite, il espère tout de même arriver à former une majorité plus solide en scellant un accord avec la formation Initiative libérale, créditée de 7% des intentions de vote.”J’ai beaucoup de confiance dans les Portugais et la stabilité que nous pouvons obtenir avec ces élections”, a déclaré M. Montenegro après avoir voté dans son fief de Espinho, ville côtière du nord du pays.Doté d’une majorité relative, il était jusqu’ici pris en tenaille par l’extrême droite et le Parti socialiste, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir.- Politique migratoire -“Les autres partis ne laissaient pas le gouvernement gouverner. (…) J’espère que l’AD gagne pour une stabilité de longue durée”, a témoigné à l’AFP Navin Ranchhonddas, un retraité d’origine indienne âgé de 77 ans vivant dans un quartier résidentiel de Lisbonne.”C’est toujours important de venir voter, surtout pour essayer de clarifier la situation politique”, a souligné Ana Figueira, une assistante hospitalière de 57 ans, après avoir jeté son bulletin dans un bureau de la banlieue sud de la capitale portugaise.L’autre incertitude du scrutin concerne le résultat de l’extrême droite, qui a connu une croissance fulgurante depuis la fondation de Chega, en 2019. L’an dernier, cette formation a obtenu 18% des voix, passant de 12 à 50 députés.La campagne de son président André Ventura, un ancien commentateur de football de 42 ans, a été perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision.Mais le débat politique s’est porté sur des thèmes favorables à la rhétorique d’extrême droite, comme l’éthique des responsables politiques ou l’immigration.Le Portugal a vu le nombre d’étrangers quadrupler depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population totale de 10 millions d’habitants, et l’exécutif de M. Montenegro a déjà durcit la politique migratoire du pays, qui était une des plus souples d’Europe sous le précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa.

Les Portugais rappelés aux urnes, la droite au pouvoir favorite

Les Portugais votent dimanche afin d’élire leurs députés pour la troisième fois depuis 2022, lors d’élections législatives qui pourraient permettre au Premier ministre sortant, Luis Montenegro, de renforcer son étroite majorité de droite modérée après une année au pouvoir.”Voter encore une fois”, titrait en Une le journal de référence Publico, qui s’interrogeait sur l’issue du scrutin: “nouvelle majorité ou nouvelle impasse?”.La réponse est attendue à partir de 20H00 locales (19H00 GMT), lorsque les télévisions dévoileront leurs sondages sortie des urnes, après la fermeture des derniers bureaux de vote.Avocat de 52 ans, M. Montenegro est le personnage central de ces élections anticipées, qu’il a lui-même provoquées en démissionnant en mars sur fond de soupçons de conflit d’intérêts concernant les activités d’une société de conseil enregistrée à son domicile et au nom de ses enfants.”Personne n’a jamais été aussi transparent que moi”, a-t-il assuré lors de son dernier meeting, en réponse au chef de l’opposition socialiste, Pedro Nuno Santos, qui l’a accusé de “mêler politique et affaires” en touchant de l’argent d’entreprises privées après son entrée en fonctions.Les études d’opinion montrent toutefois que “l’électorat portugais affiche une certaine tolérance face à ce genre de question, et celle-ci n’a clairement pas pris l’ampleur que l’opposition espérait”, selon la politologue Filipa Raimundo, de l’Institut universitaire de Lisbonne ISCTE.- “Confiance” et “stabilité” -La coalition gouvernementale, l’Alliance démocratique (AD), était ainsi créditée de 34% des intentions de vote, contre 26% pour le Parti socialiste (PS), dans le dernier sondage publié par les médias locaux.Le parti d’extrême droite Chega (“Assez”) pourrait recueillir 19% des voix, soit un peu plus que son score aux législatives de mars 2024, et ainsi consolider son statut de troisième force politique du pays.D’après cette enquête, l’AD de Luis Montenegro pourrait obtenir jusqu’à 95 sièges sur 230 et resterait donc en deçà du seuil de 116 députés synonyme de majorité absolue.Comme le Premier ministre a toujours refusé de gouverner avec le soutien de l’extrême droite, il espère tout de même arriver à former une majorité plus solide en scellant un accord avec la formation Initiative libérale, créditée de 7% des intentions de vote.”J’ai beaucoup de confiance dans les Portugais et la stabilité que nous pouvons obtenir avec ces élections”, a déclaré M. Montenegro après avoir voté dans son fief de Espinho, ville côtière du nord du pays.Doté d’une majorité relative, il était jusqu’ici pris en tenaille par l’extrême droite et le Parti socialiste, battu de justesse en 2024 après huit années au pouvoir.- Politique migratoire -“Les autres partis ne laissaient pas le gouvernement gouverner. (…) J’espère que l’AD gagne pour une stabilité de longue durée”, a témoigné à l’AFP Navin Ranchhonddas, un retraité d’origine indienne âgé de 77 ans vivant dans un quartier résidentiel de Lisbonne.”C’est toujours important de venir voter, surtout pour essayer de clarifier la situation politique”, a souligné Ana Figueira, une assistante hospitalière de 57 ans, après avoir jeté son bulletin dans un bureau de la banlieue sud de la capitale portugaise.L’autre incertitude du scrutin concerne le résultat de l’extrême droite, qui a connu une croissance fulgurante depuis la fondation de Chega, en 2019. L’an dernier, cette formation a obtenu 18% des voix, passant de 12 à 50 députés.La campagne de son président André Ventura, un ancien commentateur de football de 42 ans, a été perturbée par deux malaises dont il a été victime devant les caméras de télévision.Mais le débat politique s’est porté sur des thèmes favorables à la rhétorique d’extrême droite, comme l’éthique des responsables politiques ou l’immigration.Le Portugal a vu le nombre d’étrangers quadrupler depuis 2017, atteignant désormais environ 15% de la population totale de 10 millions d’habitants, et l’exécutif de M. Montenegro a déjà durcit la politique migratoire du pays, qui était une des plus souples d’Europe sous le précédent gouvernement socialiste d’Antonio Costa.