Trois otages libérées par le Hamas arrivées en Israël au premier jour de trêve à Gaza

Les trois otages libérées dimanche par le Hamas sont arrivées en Israël, au premier jour du cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza dévastée par plus de 15 mois de guerre.Des milliers de déplacés palestiniens ont pris la route dans un paysage apocalyptique de décombres pour rentrer chez eux lorsque les armes se sont tues à 09H15 GMT. La plupart n’y ont trouvé que des ruines, comme Siria al-Arouqi, une Gazaouie de 52 ans tout juste rentrée à Rafah (sud), qui évoque des destructions “indescriptibles”.La trêve, qui intervient à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump, est entrée en vigueur avec près de trois heures de retard sur l’horaire prévu, le Hamas ayant tardé à fournir la liste des trois otages israéliennes devant être libérées dans la journée en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël selon l’accord négocié.”Les trois otages ont été officiellement remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) (…) dans l’ouest de la ville de Gaza, après qu’un membre des équipes du CICR les a rencontrées et s’est assuré de leur état”, a déclaré en fin d’après-midi un dirigeant du Hamas à l’AFP.Peu après, l’armée israélienne a déclaré qu’elles avaient traversé la frontière et étaient “en route vers un point de rencontre dans le sud d’Israël”.Elle a confirmé les identités des trois otages: l’Israélo-britannique Emily Damari (28 ans) et l’Israélo-roumaine Doron Steinbrecher (31 ans), capturées au kibboutz Kfar Aza, ainsi que Romi Gonen (24 ans), enlevée au festival de musique Nova, lors de l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.”Emily, Doron et Romi sont enfin en route vers chez elles”, a déclaré à la télévision le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée. “C’est un moment de très grande émotion.”L’entrée en vigueur de l’accord nourrit l’espoir d’une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu qu’il s’agissait “d’un cessez-le-feu provisoire” et qu’Israël se réservait “le droit de reprendre la guerre si besoin”.La branche armée du Hamas a dit de son côté que la trêve dépendait du “respect des engagements” par Israël.Quelques minutes seulement après l’entrée en vigueur de la trêve, qui prévoit également une augmentation de l’aide humanitaire dans ce territoire en proie à la famine, l’ONU a annoncé l’arrivée des premiers camions d’aide.- “Après tant de douleurs” -Dans la bande de Gaza, certains ont fait le “V” de la victoire ou brandi le drapeau palestinien. Des combattants cagoulés et armés du Hamas ont défilé à Deir el-Balah, dans le centre du petit territoire où la grande majorité des 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre.A Jabalia, dans le nord épicentre d’une intense offensive israélienne depuis octobre, “il ne reste plus rien”, se lamente Walid Abou Jiab. Dans l’intervalle entre le début prévu de la trêve et son entrée en vigueur, Israël a mené dimanche des frappes à Gaza qui ont tué huit Palestiniens, selon la Défense civile locale.Le Hamas a justifié son retard à remettre la liste d’otages par “des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements”.Annoncé mercredi par les médiateurs – Qatar, Etats-Unis, Egypte -, l’accord ambitionne à terme, selon Doha, de déboucher sur la “fin définitive” de la guerre, déclenchée par l’attaque du 7-Octobre. Le président américain Joe Biden s’est félicité dimanche du cessez-le-feu. “Après tant de douleurs, de destructions, de pertes en vies humaines, les armes se sont tues aujourd’hui à Gaza”, a salué le dirigeant démocrate en marge d’une visite en Caroline du Sud pour son dernier jour complet comme président en exercice.Aux termes de l’accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés, dans une première phase de six semaines. Trois points d’accueil des otages ont été installés à la frontière d’Israël avec Gaza, selon un responsable militaire. En échange, les autorités israéliennes ont dit qu’elles libéreraient dans ce délai quelque 1.900 Palestiniens, dont 90 devraient l’être dès dimanche, selon le Hamas qui a dit attendre la liste “sous peu”.Deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables, selon Paris.Parmi les prisonniers palestiniens appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d’attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, écroué en 2019.- 600 camions d’aide -Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est félicité du cessez-le-feu, déclarant sur X qu’il était “impératif” que celui-ci “lève les importants obstacles sécuritaires et politiques à l’acheminement de l’aide”.Selon l’Egypte, l’accord prévoit “l’entrée de 600 camions d’aide par jour”. “260 camions d’aide et 16 de carburant” sont entrés par les passages de Kerem Shalom entre Israël et Gaza et Nitzana à la frontière entre l’Egypte et Israël depuis la trêve, a indiqué un responsable égyptien. Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, qui doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.D’après Joe Biden, la première phase de l’accord comprend aussi un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 91 restent otages à Gaza, dont 34 mortes selon l’armée israélienne.Au moins 46.913 morts personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l’offensive israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l’ONU.

Joy in Israel at hostage release but fears for those still held

The crowds in Tel Aviv’s “Hostage Square” cheered and whooped with joy late Sunday at the news that the first three hostages freed under the Gaza ceasefire deal had returned to Israel.There was elation among those who had waited for hours in the plaza in the centre of Israel’s commercial hub opposite Israeli military headquarters.The good news of the release of the three women was tempered by the knowledge that so many hostages still remained captives of Palestinian militants in the Gaza Strip, however.A total of 33 Israeli hostages, 31 of whom taken by militants during Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, will be returned from Gaza during an initial 42-day truce, in exchange for around 1,900 Palestinians in Israeli custody.Palestinian militants took 251 people hostage on October 7, with 91 still in Gaza after Sunday’s release, including 34 the Israeli military says are dead.AFPTV footage showed the hushed crowd watching 24-hour coverage on a large screen from mid-afternoon, waiting for any sign that the hostage release was really going ahead.Arms crossed and amid looks of concern, they watched the footage showing masked Hamas fighters in Gaza trying to control crowds of people who had gathered to see the three hostages being handed over to the Red Cross.At the first glimpse of the hostages in the back of a car in Gaza, surrounded by Hamas fighters, the Israeli onlookers in Tel Aviv burst into a brief moment of applause and cheering before falling silent again.Now they looked on, smiling and filming the moment, finally allowing themselves to believe that hostages were finally coming home after so much false hope.One young woman in the crowd wept openly as next to her a jubilant moustachioed man bounced up and down with excitement.More cheering followed when it was confirmed by Israeli military spokesman Rear Admiral Daniel Hagari that the three women — Romi Gonen, Emily Damari and Doron Steinbrecher — were back in Israel and finally free after 471 days as captives in Gaza.A video later released by the Israeli military showed families of the three screaming, jumping for joy and crying as they watched their relatives returning home.In Jerusalem, President Isaac Herzog had opted to head to the Old City’s Western Wall to pray for the three. The ancient retaining wall stands beneath the holiest place in Judaism, known to Jews as the Temple Mount.The Hostages and Families Forum said: “Their return today represents a beacon of light in the darkness, a moment of hope and triumph of the human spirit. For their families and for all of us, this is a moment that will be forever etched in our memory.””Their return reminds us of our profound responsibility to continue working towards the release of everyone — until the last hostage returns home.”Amid the jubilation in Israel, a large digital clock beside the main stage in Tel Aviv counts every second that hostages have been held in Gaza.It continues to tick for the 91 still captive in the Palestinian territory.

Trump est à Washington, avant d’être investi lundi 47e président américain

Donald Trump a débarqué samedi soir à Washington pour une réception dans l’un de ses golfs, lancement de quatre jours de festivités dont le point d’orgue sera son investiture lundi comme 47e président des Etats-Unis.Avant d’arriver avec son épouse Melania et leur fils Barron depuis leur fief de Mar-a-Lago, en Floride, il a promis qu’il signerait un nombre “record” de décrets présidentiels “immédiatement après” sa prestation de serment au Capitole de la capitale fédérale.Dans un entretien téléphonique avec la chaîne NBC News, le milliardaire républicain, déjà président de 2017 à 2021 et qui a réussi un retour au sommet retentissant, a évoqué une “fourchette d’au moins” une centaine de ces décrets, prérogatives du pouvoir exécutif.Expulsion de millions de clandestins, hausse de droits de douane contre les voisins mexicain et canadien et le rival chinois, dérégulation dans l’énergie et le climat, grâces pour ses partisans de l’assaut du Capitole en janvier 2021: Donald Trump a maintes fois promis de défaire ce qu’a construit le gouvernement de son ennemi, le président démocrate Joe Biden qui quittera le pouvoir lundi à midi.”Dès que j’aurai prêté serment, je lancerai le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”, avait-il assuré en campagne pour sa réélection le 5 novembre.- Expulsion des clandestins -L’expulsion d’immigrés clandestins — qui seraient environ 11 millions dans un pays de quelque 340 millions d’habitants — “débutera très, très rapidement”, a répété le tribun samedi.Mais il a refusé de “dire dans quelles villes car les choses sont en train de bouger”.L’un de ses bras droits, Tom Homan, hostile à l’immigration et nommé “tsar” pour la protection des frontières, a parlé vendredi sur Fox News d’opérations de police, dès mardi, pour interpeller et expulser des sans-papiers à Chicago, mégapole démocrate.Mais cet ex-directeur de l’agence fédérale pour le contrôle des frontières et de l’immigration (ICE) sous le premier mandat Trump a fait machine arrière samedi soir dans le Washington Post: aucune “décision n’a encore été prise”, même si, “nous arrêterons des gens dans tout le pays”.Vent debout contre le second gouvernement Trump, des milliers de personnes — dont nombre de femmes — ont manifesté samedi à Washington, sous une fine pluie froide.Susan Duclos, venue de Floride avec sa fille, a dit sa “peur” et sa “colère” face au retour du conservateur à la rhétorique d’extrême droite.- “Marche du peuple” -Cette “marche du peuple” était organisée par des groupes de défense des libertés publiques et des droits sociaux, dont l’équipe des “marches des femmes” du 21 janvier 2017 qui avaient rassemblé des centaines de milliers de personnes à Washington, au lendemain de la première investiture de M. Trump.Huit ans après, il deviendra le 20 janvier le 47e président américain, acmé de quatre jours de festivités, chamboulées toutefois par un froid polaire (entre -12°C et -6°C).C’est donc à l’intérieur du Capitole, sous sa rotonde, et non à l’extérieur, sur ses marches, que Donald Trump prêtera serment.”Je pense qu’on a pris la bonne décision (…) Cela aurait représenté un risque pour plein de gens”, a justifié sur NBC News l’homme de 78 ans.Il donnait samedi soir une première réception, avec feu d’artifice, dans l’un de ses golfs en Virginie, Etat frontalier de la capitale fédérale.Donald Trump est attendu dimanche matin au cimetière militaire d’Arlington, juste de l’autre côté du Potomac qui arrose Washington, avant un meeting dans une grande salle de sport et de concert avec ses partisans, la Capital One Arena.C’est dans cette enceinte de 20.000 places que sera retransmise son investiture, avant qu’il ne rejoigne le public pour un discours.Le nouveau président participera ensuite à trois galas, parmi la dizaine de fêtes prévues en ville lundi soir.Les quatre jours de festivités se termineront mardi matin à la cathédrale de Washington.

Trump est à Washington, avant d’être investi lundi 47e président américain

Donald Trump a débarqué samedi soir à Washington pour une réception dans l’un de ses golfs, lancement de quatre jours de festivités dont le point d’orgue sera son investiture lundi comme 47e président des Etats-Unis.Avant d’arriver avec son épouse Melania et leur fils Barron depuis leur fief de Mar-a-Lago, en Floride, il a promis qu’il signerait un nombre “record” de décrets présidentiels “immédiatement après” sa prestation de serment au Capitole de la capitale fédérale.Dans un entretien téléphonique avec la chaîne NBC News, le milliardaire républicain, déjà président de 2017 à 2021 et qui a réussi un retour au sommet retentissant, a évoqué une “fourchette d’au moins” une centaine de ces décrets, prérogatives du pouvoir exécutif.Expulsion de millions de clandestins, hausse de droits de douane contre les voisins mexicain et canadien et le rival chinois, dérégulation dans l’énergie et le climat, grâces pour ses partisans de l’assaut du Capitole en janvier 2021: Donald Trump a maintes fois promis de défaire ce qu’a construit le gouvernement de son ennemi, le président démocrate Joe Biden qui quittera le pouvoir lundi à midi.”Dès que j’aurai prêté serment, je lancerai le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”, avait-il assuré en campagne pour sa réélection le 5 novembre.- Expulsion des clandestins -L’expulsion d’immigrés clandestins — qui seraient environ 11 millions dans un pays de quelque 340 millions d’habitants — “débutera très, très rapidement”, a répété le tribun samedi.Mais il a refusé de “dire dans quelles villes car les choses sont en train de bouger”.L’un de ses bras droits, Tom Homan, hostile à l’immigration et nommé “tsar” pour la protection des frontières, a parlé vendredi sur Fox News d’opérations de police, dès mardi, pour interpeller et expulser des sans-papiers à Chicago, mégapole démocrate.Mais cet ex-directeur de l’agence fédérale pour le contrôle des frontières et de l’immigration (ICE) sous le premier mandat Trump a fait machine arrière samedi soir dans le Washington Post: aucune “décision n’a encore été prise”, même si, “nous arrêterons des gens dans tout le pays”.Vent debout contre le second gouvernement Trump, des milliers de personnes — dont nombre de femmes — ont manifesté samedi à Washington, sous une fine pluie froide.Susan Duclos, venue de Floride avec sa fille, a dit sa “peur” et sa “colère” face au retour du conservateur à la rhétorique d’extrême droite.- “Marche du peuple” -Cette “marche du peuple” était organisée par des groupes de défense des libertés publiques et des droits sociaux, dont l’équipe des “marches des femmes” du 21 janvier 2017 qui avaient rassemblé des centaines de milliers de personnes à Washington, au lendemain de la première investiture de M. Trump.Huit ans après, il deviendra le 20 janvier le 47e président américain, acmé de quatre jours de festivités, chamboulées toutefois par un froid polaire (entre -12°C et -6°C).C’est donc à l’intérieur du Capitole, sous sa rotonde, et non à l’extérieur, sur ses marches, que Donald Trump prêtera serment.”Je pense qu’on a pris la bonne décision (…) Cela aurait représenté un risque pour plein de gens”, a justifié sur NBC News l’homme de 78 ans.Il donnait samedi soir une première réception, avec feu d’artifice, dans l’un de ses golfs en Virginie, Etat frontalier de la capitale fédérale.Donald Trump est attendu dimanche matin au cimetière militaire d’Arlington, juste de l’autre côté du Potomac qui arrose Washington, avant un meeting dans une grande salle de sport et de concert avec ses partisans, la Capital One Arena.C’est dans cette enceinte de 20.000 places que sera retransmise son investiture, avant qu’il ne rejoigne le public pour un discours.Le nouveau président participera ensuite à trois galas, parmi la dizaine de fêtes prévues en ville lundi soir.Les quatre jours de festivités se termineront mardi matin à la cathédrale de Washington.

After celebrations, displaced Gazans return home to destruction

Columns of people hundreds strong were making their way home in northern Gaza on Sunday, flanked on both sides by countless buildings turned to rubble, as a ceasefire took effect in the Palestinian territory.In places, they crossed an ashen landscape, heaped with pulverised concrete and studded with the skeletons of ruined buildings.They walked towards the northern city of Jabalia in a haze of dust raised by the movement of hundreds of feet and vehicles over sandy soil on roads stripped of their paving.In parts where the pavement remained, it was covered by layers of dust and debris.”We came here at six in the morning to find massive, unprecedented destruction,” said Walid Abu Jiab, a displaced Gazan who returned to his home in Jabalia.”There is nothing left in the north worth living for,” he told AFP.On either side of the road, former apartment buildings lay collapsed after months of Israeli shelling and air strikes during a military operation focused intently on the north of the Palestinian territory.The Israeli military began an intensive campaign in northern Gaza including Jabalia in early October 2023, saying it aimed to keep Hamas fighters from regrouping there after another operation in the south.After initially surrounding Jabalia, the military urged civilians across northern areas to evacuate. Those who stayed endured some of the war’s most devastating airstrikes and a stringent aid blockade in Gaza.Rana Mohsen, who was displaced from Jabalia to Gaza city, said she didn’t wait for the official start of the ceasefire.”We’ve been waiting for this moment for 16 months,” said the 43-year-old mother of three.”My joy is indescribable. We are finally in our home. There is no home left, just rubble, but it’s our home. We are lucky because part of the roof is still intact”, she told AFP.”The extent of the destruction is unimaginable. Buildings and landmarks have completely disappeared, as if it were a ghost town or abandoned cities.”- ‘I’m going to Rafah’ -Despite the damage, Sunday gave way to scenes of joy and jubilation, despite the ceasefire being delayed by several hours.In the southern city of Khan Yunis, crowds gathered in the streets and cheered as armed men paraded in pick-ups, Kalashnikov assault rifles held aloft, firing into the air in celebration.Hundreds of people gathered at a junction playing drums, waving Palestinian flags and chanting.”This joy is more beautiful than the joy of Eid, and this is the most beautiful pleasure,” a man told AFP from the window of his car, which was packed with his family and all his belongings. “I’m going to Rafah,” he added excitedly, even as his car was forced to a complete stop by the mass of celebrating Palestinians.In Rafah, Gaza’s southernmost city, people began returning in droves before the ceasefire even went into effect, with Israel having delayed the implementation by nearly three hours, saying it had not received a list of hostages to be released by Hamas.Ahmad al-Balawi, a resident of Rafah, returned as soon as he could.”As soon as I returned to the city, I felt a shock”, he told AFP, describing “Decomposing bodies, rubble, and destruction everywhere.””Entire areas have been completely wiped out”, he said.The war in Gaza was sparked by the militant group’s surprise October 7, 2023 attack on Israel, which resulted in the deaths of 1,210 people, most of them civilians, according to an AFP tally of Israeli official figures.Israel’s retaliatory campaign has killed at least 46,913 people, also mostly civilians, according to figures from the Hamas-run territory’s health ministry that the United Nations considers reliable.- ‘We will rebuild’ -“The residents have returned to the city of Rafah, even though it is no longer a city. Thousands of citizens are on their way back,” said Muhammad al-Shaer, a displaced resident.Taking all their remaining belongings with them, residents moved by truck, donkey-drawn cart, bicycle and on foot towards Rafah, carrying everything from large water tanks to mattresses.In the central city of Nuseirat, jubilant children thronged the streets, and members of Hamas’s security forces patrolled armed and in uniform shortly before the ceasefire came into effect.In Gaza City, a convoy of bulldozers set to clearing the streets of rubble and rubbish accumulated during the last 15 months, in which public services were halted by the war. In the distance, celebratory gunshots echoed.Gaza City municipality spokesman Asem Alnabih said on X that the city would facilitate the return of its residents.”We are starting today to reopen the main roads in Gaza City, preparing for the return of our displaced citizens”, he wrote.Walid Abu Jalboa from Jabalia said he had begun to think of the future.”God willing, with our will, faith in God, and strength, we will rebuild and live.”

Trump va suspendre la loi sur TikTok lundi, offre une porte de sortie à son actionnaire chinois

Le président élu Donald Trump a annoncé dimanche son intention de prendre un décret une fois investi, lundi, pour suspendre la loi interdisant TikTok aux Etats-Unis, et proposé que le réseau social soit contrôlé à 50% par des actionnaires américains pour offrir une porte de sortie à son propriétaire chinois.La loi votée au Congrès en 2024 est entrée en vigueur dimanche, rendant inaccessible la plateforme de courtes vidéos aux plus de 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis.Le texte prévoit la possibilité pour le chef de l’Etat de repousser la mise en oeuvre de 90 jours le temps de trouver un acheteur, alternative offerte à la maison mère de TikTok, la Chinoise ByteDance, en lieu et place de l’interdiction.ByteDance s’est jusqu’ici refusé à céder cette plateforme lancée il y a à peine dix ans et qui est devenue incontournable pour une large majorité de jeunes internautes.Donald Trump a même encouragé fournisseurs d’internet et boutiques d’application à rétablir immédiatement l’accès à TikTok, promettant que son décret les protégerait rétroactivement contre d’éventuelles sanctions.La loi prévoit, en effet, de très lourdes amendes pour ces prestataires techniques, jusqu’à 5.000 dollars par utilisateurs pour les boutiques d’application.”Je demande aux entreprises de ne pas laisser TikTok dans le noir!”, a exhorté le promoteur immobilier sur son réseau Truth Social.Donald Trump a aussi dévoilé les contours de ce qui lui apparaît comme une solution à la question sensible du contrôle de la filiale de TikTok aux Etats-Unis par des intérêts chinois.”Je voudrais voir une société commune contrôlée à 50% par des Américains”, a écrit le président élu. “Sans accord américain, il n’y a pas de TikTok. Avec notre validation, cela vaut plusieurs centaines de milliards, voire milliers de milliards.”En l’état, TikTok a disparu des boutiques d’applications et les internautes qui l’avaient déjà téléchargé ne peuvent plus l’ouvrir.Depuis vendredi, le groupe avait demandé au gouvernement Biden d’envoyer un signal clair aux fournisseurs d’internet et gestionnaires de boutiques d’applications pour les dissuader de suspendre téléchargements et mises à jour.Mais la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a qualifié ces appels de TikTok de “manÅ“uvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Chasse aux VPN -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine avait refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné depuis et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Le report de l’entrée en vigueur de la loi n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.L’homme d’affaires Frank McCourt s’est dit prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, qui valoriserait le réseau social au moins 50 milliards de dollars.Outre TikTok, ont été mises hors ligne toutes les applications de ByteDance aux Etats-Unis, notamment un autre réseau social, Lemon8, sur lequel avaient migré des TikTokeurs aux abois.Beaucoup de TikTokeurs se lamentaient dimanche de la mise en sommeil de leur app favorite, très prisée pour l’efficacité de son algorithme à proposer des contenus pertinents.Zach King, l’un des dix TikTokeurs les plus suivis au monde (82 millions d’abonnés), a publié sur YouTube une vidéo humoristique le montrant quittant TikTok pour la plateforme chinoise Xiaohongshu (petit livre rouge), actuellement la plus téléchargée sur la boutique d’applications d’Apple.Edison Chen, fondatrice de Clapper, concurrent de TikTok, a fait état à l’AFP de plus de deux millions de téléchargements de l’application ces derniers jours.Parmi les applications les plus téléchargées dimanche aux Etats-Unis figuraient plusieurs sociétés de VPN, logiciels qui permettent de tromper sites et boutiques d’applications sur la localisation géographique de l’utilisateur.