Trump va suspendre la loi sur TikTok lundi, offre une porte de sortie à son actionnaire chinois

Le président élu Donald Trump a annoncé dimanche son intention de prendre un décret une fois investi, lundi, pour suspendre la loi interdisant TikTok aux Etats-Unis, et proposé que le réseau social soit contrôlé à 50% par des actionnaires américains pour offrir une porte de sortie à son propriétaire chinois.La loi votée au Congrès en 2024 est entrée en vigueur dimanche, rendant inaccessible la plateforme de courtes vidéos aux plus de 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis.Le texte prévoit la possibilité pour le chef de l’Etat de repousser la mise en oeuvre de 90 jours le temps de trouver un acheteur, alternative offerte à la maison mère de TikTok, la Chinoise ByteDance, en lieu et place de l’interdiction.ByteDance s’est jusqu’ici refusé à céder cette plateforme lancée il y a à peine dix ans et qui est devenue incontournable pour une large majorité de jeunes internautes.Donald Trump a même encouragé fournisseurs d’internet et boutiques d’application à rétablir immédiatement l’accès à TikTok, promettant que son décret les protégerait rétroactivement contre d’éventuelles sanctions.La loi prévoit, en effet, de très lourdes amendes pour ces prestataires techniques, jusqu’à 5.000 dollars par utilisateurs pour les boutiques d’application.”Je demande aux entreprises de ne pas laisser TikTok dans le noir!”, a exhorté le promoteur immobilier sur son réseau Truth Social.Donald Trump a aussi dévoilé les contours de ce qui lui apparaît comme une solution à la question sensible du contrôle de la filiale de TikTok aux Etats-Unis par des intérêts chinois.”Je voudrais voir une société commune contrôlée à 50% par des Américains”, a écrit le président élu. “Sans accord américain, il n’y a pas de TikTok. Avec notre validation, cela vaut plusieurs centaines de milliards, voire milliers de milliards.”En l’état, TikTok a disparu des boutiques d’applications et les internautes qui l’avaient déjà téléchargé ne peuvent plus l’ouvrir.Depuis vendredi, le groupe avait demandé au gouvernement Biden d’envoyer un signal clair aux fournisseurs d’internet et gestionnaires de boutiques d’applications pour les dissuader de suspendre téléchargements et mises à jour.Mais la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a qualifié ces appels de TikTok de “manÅ“uvre”. “Nous ne voyons pas de raison pour TikTok ou d’autres sociétés d’agir avant la prise de fonction du gouvernement Trump, lundi”.- Chasse aux VPN -Saisie par TikTok en dernier recours, la Cour suprême américaine avait refusé vendredi, à l’unanimité, de suspendre la loi.Les neuf hauts magistrats ont estimé que les inquiétudes du Congrès “en matière de sécurité nationale” étaient “bien fondées”.Les élus américains avaient justifié le vote de la loi par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis.Mais si la plateforme faisait l’objet d’une franche hostilité de la part de beaucoup d’élus américains il y a un an, le vent a tourné depuis et un consensus politique s’est dégagé ces derniers jours, favorable à la préservation de TikTok.Le report de l’entrée en vigueur de la loi n’est théoriquement possible que si des éléments tangibles rendent une vente crédible.L’homme d’affaires Frank McCourt s’est dit prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d’autres partenaires, pour les activités américaines de l’application, sans son puissant algorithme.Samedi, la start-up d’intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis à ByteDance une proposition de fusion avec la filiale américaine de TikTok, qui valoriserait le réseau social au moins 50 milliards de dollars.Outre TikTok, ont été mises hors ligne toutes les applications de ByteDance aux Etats-Unis, notamment un autre réseau social, Lemon8, sur lequel avaient migré des TikTokeurs aux abois.Beaucoup de TikTokeurs se lamentaient dimanche de la mise en sommeil de leur app favorite, très prisée pour l’efficacité de son algorithme à proposer des contenus pertinents.Zach King, l’un des dix TikTokeurs les plus suivis au monde (82 millions d’abonnés), a publié sur YouTube une vidéo humoristique le montrant quittant TikTok pour la plateforme chinoise Xiaohongshu (petit livre rouge), actuellement la plus téléchargée sur la boutique d’applications d’Apple.Edison Chen, fondatrice de Clapper, concurrent de TikTok, a fait état à l’AFP de plus de deux millions de téléchargements de l’application ces derniers jours.Parmi les applications les plus téléchargées dimanche aux Etats-Unis figuraient plusieurs sociétés de VPN, logiciels qui permettent de tromper sites et boutiques d’applications sur la localisation géographique de l’utilisateur.

Thousands rally in Washington against Trump

Thousands of demonstrators marched through the streets of Washington on Saturday in protest at the policies of Donald Trump and his Republican Party, two days before the billionaire reclaims the Oval Office.The “People’s March” has been organized by a collective of civil rights and social justice groups, including the team behind the Women’s March, which drew hundreds of thousands of people to the US capital in the wake of Trump’s first inauguration in 2017.Participants are highlighting a range of issues which they say are under attack from Trump and his party’s leaders, including abortion access, climate change, the need for better protections against gun violence, and immigrant rights.Colorful signs and plenty of pink pussy hats — a throwback to the 2017 event — dotted the crowd in downtown Washington, which gathered at three parks before converging for a march to the Lincoln Memorial for a rally.”These laws endanger our lives. Women are dying,” said demonstrator Aisha Becker-Burrowes, who was barely audible over the crowd’s chants of “My body, my choice.”Susan Duclos, a 60-year-old who came from Florida with her daughter to protest, said she was “scared” and “angry” about Trump’s return to office.”So many people are voting against their own interests. I don’t understand it,” Duclos told AFP.Another protester, Carine — a 40-year-old who came from Arizona and declined to give her last name — said she was afraid of what might happen during Trump’s second term but was committed to remaining engaged.”I’m trying to remain hopeful. It feels very good to be surrounded with so many people. I’ll continue the fight back home,” she told AFP, adding that it was her first time protesting in the US capital.Sarah Kong, a 31-year-old psychiatrist who came from Colorado with her mother to participate, echoed Carine’s nervous optimism.”This is my first time marching. And I want to do this again. I feel motivated, stimulated by all these people. I have faith in the future, even though I’m scared,” Kong said.”These are important times.”Sister marches were planned nationwide, including in New York.The catch-all march was unfolding after Trump’s incoming “border czar” Tom Homan told Fox News that a “big raid” would be carried out across the country shortly after Trump takes the oath of office on Monday. Trump, who defeated Vice President Kamala Harris in November’s presidential election, is returning to the White House for a second term. He has vowed swift action to deport millions of undocumented migrants upon taking office.Trump was due to arrive in Washington later Saturday to begin his inaugural festivities with a private event featuring fireworks at his golf club in the Virginia suburbs. 

Angleterre: Manchester United rechute contre Brighton (3-1)

Manchester United a rechuté en championnat face à Brighton (3-1), dimanche à Old Trafford, une première défaite en trois matches qui laisse l’équipe de Ruben Amorim à la treizième place après 22 journées.Les “Red Devils” restaient en championnat sur un match nul encourageant chez le leader à Liverpool (2-2) et une victoire face au dernier Southampton (3-1) acquise sur un triplé tardif d’Amad Diallo. Mais ce redressement, opéré après trois défaites successives, a volé en éclat dimanche à Old Trafford, où les “Red Devils” ont encore montré trop de lacunes, en défense et au milieu de terrain.Un long ballon de Carlos Baleba a surpris la ligne arrière et en particulier Noussair Mazraoui, et Kaoru Mitoma a récupéré le cuir et offert un caviar dans l’axe pour Yankuba Minteh (5e, 1-0).Brighton a remis son hôte dans la partie avec une relance risquée du gardien Bart Verbruggen et une faute de Baleba dans la surface, ce qui a permis à Bruno Fernandes d’égaliser sur penalty (23e, 1-1).Mais les défauts des “Red Devils” se sont affichés en grand durant une seconde période où ils ont sombré.La VAR les a d’abord sauvés sur un but de Joao Pedro (53e) en détectant une main préalable d’un partenaire.Mais il n’y avait rien d’illicite dans celui de Mitoma (60e, 2-1), plus agressif que Mazraoui au second poteau, au bout d’une action où le milieu de Manchester a été transpercé et où André Onana a hésité à sortir.Le gardien camerounais, sauveur régulier de son équipe, a commis une incroyable faute de mains sur un centre anodin et l’attaquant français Georgino Rutter en a profité (76e, 3-1).Depuis l’arrivée d’Amorim fin novembre, Manchester United a encaissé quasiment deux buts par rencontre, toutes compétitions confondues.Brighton retrouve la première moitié de tableau (9e, 34 pts), à un point de Manchester City qui a reculé au huitième rang avant son déplacement dimanche à Ipswich.

Trump says will delay TikTok ban, proposes US part-ownership

President-elect Donald Trump on Sunday called for the United States to take part-ownership in TikTok and vowed to issue an executive order delaying a looming ban on the wildly popular app to allow time to “make a deal.” Trump’s announcement came hours after TikTok went dark in the United States under a law banning it in the name of national security, as a deadline for its Chinese owners ByteDance to sell its US subsidiary to non-Chinese buyers lapsed. The law however includes a clause allowing for a 90-day delay if the White House can show progress toward a viable deal, but so far ByteDance has flatly refused any sale.Outgoing President Joe Biden’s administration said it would leave the matter to Trump — who takes office on Monday — and that it would not enforce any ban.”I will issue an executive order on Monday to extend the period of time before the law’s prohibitions take effect, so that we can make a deal to protect our national security,” Trump said on his Truth Social platform. He said he “would like the United States to have a 50% ownership position in a joint venture,” arguing that the app’s value could surge to “hundreds of billions of dollars — maybe trillions.””By doing this, we save TikTok, keep it in good hands,” Trump wrote.From teenage dancers to grandmothers sharing cooking tips, TikTok has been embraced for its ability to transform ordinary users into global celebrities when a video goes viral.But it is also rife with disinformation, and its Chinese ownership has long spurred national security fears, internationally as well as in the United States.In an earlier message to dismayed users trying to access the app on Sunday, TikTok said that “we are fortunate that President Trump has indicated that he will work with us on a solution to reinstate TikTok once he takes office. Please stay tuned!”Trump, who had previously backed a TikTok ban and during his first term in office made moves towards one, did not offer further details on how such a deal would work. Sunday’s blackout came after the US Supreme Court on Friday upheld the legislation banning it pending any sale.But the app now has a fan in Trump, who — since signing an executive order stepping up pressure on ByteDance to sell in 2020 — has since credited the app with connecting him to younger voters.It is unclear what the incoming president can do to lift the ban unless ByteDance sells, however.”Congress wrote this law to be virtually president-proof,” warned Adam Kovacevich, chief executive of industry trade group Chamber of Progress.- ‘I love TikTok’ -Besides removing TikTok from app stores, the law requires Apple and Google to block new downloads, with the companies liable for penalties of up to $5,000 per user if the app is accessed.Oracle, which hosts TikTok’s servers, would also be legally obligated to enforce the ban.Other social media platforms such as X were flooded with memes and comments mourning the move Sunday — though some posts were more cynical, with many pointing to Trump’s own previous efforts to ban TikTok.In Europe, TikTok’s suspension drew praise from the foreign minister of Estonia — among the countries most resilient to disinformation, according to the European Media Literacy Index. “Banning TikTok must be considered in Europe as well,” Margus Tsahkna said on X.The ban even became a hot topic at the Australian Open in Melbourne, where American tennis player Coco Gauff scrawled “RIP TikTok USA” on a courtside camera.”I love TikTok, it’s like an escape… hopefully it comes back,” the world number three told reporters.- Offers for TikTok -A last-minute proposal made Saturday by the highly valued start-up Perplexity AI offered a merger with the US subsidiary of TikTok, a source with knowledge of the deal told AFP.The proposal did not include a price but the source estimated it would cost at least $50 billion.Frank McCourt, the former Los Angeles Dodgers owner, has also made an offer to purchase TikTok’s US activities.Meanwhile, thousands of worried TikTok users turned to Xiaohongshu (“Little Red Book”), a Chinese social media network similar to Instagram, ahead of the suspension. Nicknamed “Red Note” by its American users, it was the most downloaded app on the US Apple Store last week. 

First post-ceasefire aid trucks enter Gaza: UN

Trucks carrying humanitarian aid entered the Gaza Strip on Sunday after a long-awaited truce between Israel and Hamas came into effect, the United Nations said.”First trucks of supplies started entering” minutes after the ceasefire took effect on Sunday morning, UN aid official Jonathan Whittall, interim chief of the UN’s OCHA aid agency for the Palestinian territories, said on X.”A massive effort has been underway over the past days from humanitarian partners to load and prepare to distribute a surge of aid across all of Gaza.”An Egyptian source, speaking on condition of anonymity, said “260 trucks of aid and 16 of fuel” moved into the Israeli-controlled Kerem Shalom crossing between Israel and Gaza and the Nitzana crossing between Egypt and Israel before entering Gaza.On Saturday, Egyptian Foreign Minister Badr Abdelatty, whose country mediated the deal along with Qatar and the United States, said it provides for “the entry of 600 trucks per day to the Strip, including 50 trucks of fuel”.On Sunday, AFP journalists saw hundreds of trucks carrying aid at the Rafah border crossing and around El-Arish, 50 kilometres (31 miles) west.The vehicles were waiting to proceed to the Israeli crossings with Egypt at Kerem Shalom and Nitzana for screening before being allowed in to Gaza.Some trucks returned empty after offloading their cargo, and around a dozen ambulances were also seen driving out of the main Rafah gate.The Rafah crossing — previously a vital entry point for aid — has been closed since May, when Israeli forces seized it on the Palestinian side.Palestinian Red Crescent spokesperson Nebal Farsakh told AFP Sunday that “the Israeli authorities control the process of receiving aid”, adding that “the mechanisms for receiving these trucks and the crossing points through which they will enter remain unclear”.Humanitarian workers have warned of the monumental challenges that could impede aid operations, including the destruction of infrastructure that previously processed shipments.Sunday’s truce comes after more than 15 months of war sparked by Hamas’s attack on October 7, 2023, the deadliest in Israeli history.It follows a deal brokered by the three international mediators after months of negotiations, and comes on the eve of Donald Trump’s inauguration as US president.By December 1, nearly 69 percent of the Palestinian territory’s buildings had been destroyed or damaged in the conflict, according to the United Nations.Nearly all of Gaza’s 2.4 million people have been displaced at least once.The start of Sunday’s truce saw many of them begin heading to their home areas through an apocalyptic landscape piled with rubble and destroyed buildings.

“Nous voulons la paix”: en Colombie, les déplacés demandent l’arrêt des combats

Gladis Angarita a fui, comme des centaines d’autres personnes, son village depuis l’attaque sanglante de la guérilla colombienne de l’ELN dans la région du Catatumbo, pour trouver refuge à Tibú. “Nous voulons la paix, qu’ils mettent fin à cette guerre”, supplie-t-elle.Assise sur un tronc d’arbre, Gladis, 62 ans, s’interrompt pour prendre son traitement contre l’asthme, avant d’ajouter: “nous souffrons (…), nous n’avons rien à voir avec cette guerre. Mon dieu, qu’ils en prennent conscience”. Depuis jeudi, l’attaque de l’ELN contre des civils et des dissidents de la défunte guérilla des FARC a fait au moins 60 morts dans cette zone frontalière du Venezuela, rappelant les pires heures du conflit armé en Colombie.Gladis a fui son village vendredi, terrorisée, “car il y avait des tirs tout le temps”. “On a tout laissé, car nous avions peur”, raconte-t-elle, disant ne même pas avoir pris de quoi dormir.Elle est depuis installée, avec 500 autres personnes, dans un centre d’accueil de Tibú, ville d’environ 60.000 habitants qui est, selon l’ONU, la localité comptant le plus de plantations de drogue au monde. Au total, plus de 2.500 personnes ont trouvé refuge dans la ville, selon son maire, Richar Claro.- “Tant de personnes innocentes” -Dans le terminal routier de Tibú, c’est un ballet incessant de personnes voulant prendre un bus pour fuir vers d’autres régions de Colombie ou même au Venezuela. “Il y a tant de personnes innocentes payant cette guerre et vivant des choses que nous n’avons pas à vivre”, dit, des sanglots dans la voix, Carmelina Pérez, elle aussi âgée de 62 ans. “Mes filles sont restées à la maison car elles ne voulaient pas partir. Je suis venu avec les enfants et avec mon mari qui est lui aussi âgé”, ajoute-t-elle, avant de prendre la direction de Cúcuta, ville frontalière avec le Venezuela. Dans le centre d’accueil de Tibú, des hamacs sont suspendus aux arbres et aux cages de football, les enfants courent dans tous les sens. Des femmes préparent un sancocho, une soupe colombienne typique avec des tubercules et des légumes, sur un feu de bois. – “Plus dur qu’au Venezuela” -Ce conflit “est horrible”, souffle Luis Alberto Urrutia, qui a fui la crise dans son Venezuela natal il y a sept ans pour s’installer dans les montagnes du Catatumbo, où il gagne notamment sa vie en ramassant des feuilles de coca.”C’est plus dur qu’au Venezuela à cause du conflit”, ajoute cet homme de 39 ans, qui a peur désormais pour sa vie et celle de sa famille. “Il vaut peut-être mieux que nous rentrions au Venezuela” car “il y a du danger partout (…) beaucoup de morts”.L’assaut de l’ELN a rompu une trêve avec les dissidents des FARC et a mis au défi le gouvernement de gauche de Gustavo Petro, arrivé au pouvoir avec l’engagement de rechercher une solution négociée à six décennies de conflit armé, et qui a annoncé vendredi suspendre les négociations de paix avec l’ELN.Jusqu’alors, les deux organisations rebelles étaient engagées dans des négociations de paix parallèles avec le gouvernement.Gustavo Petro avait engagé des pourparlers avec l’ELN à la fin de l’année 2022, lorsqu’il est devenu le premier président colombien de gauche. Mais le processus de paix est en crise constante en raison des attaques des rebelles, des différends avec d’autres groupes armés et des divergences entre les différentes parties qui ont empêché la conclusion d’accords concrets.

De retour chez eux, des Gazaouis découvrent un territoire “devenu invivable”

Dans un paysage apocalyptique laissé par plus de 15 mois de guerre, des Gazaouis rentrent chez eux, beaucoup pour n’y retrouver que ruines, au premier jour du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.L’immense majorité des 2,4 millions d’habitants du territoire pilonné sans relâche ont été jetés sur les routes, déplacés plusieurs fois dans des camps de tentes improvisés, dans des logements provisoires ou des écoles transformées en refuge.Sur la route, plusieurs confient qu’ils ne pensaient pas “survivre” jusqu’au cessez-le-feu.Tout juste rentré chez lui à Jabalia, épicentre depuis octobre d’une vaste offensive israélienne qui a chassé les habitants vers Gaza-ville, Walid Abou Jiab, est effondré. “Il ne reste plus rien, c’est devenu invivable.” Dans ce secteur du nord de la bande de Gaza, des enfants font rouler un gros réservoir d’eau en plastique qui leur sert à transporter des affaires, des femmes aux visages fermés charrient de gros sacs débordant de vaisselle ou couvertures.Choqué lui aussi par “l’immensité de la destruction” à Jabalia, Fouad Abou Jilboa veut pourtant tourner la page: “grâce à notre détermination, notre foi et notre force, nous reconstruirons”.A travers tout le territoire dévasté et assiégé, dans la poussière des rues défoncées, les colonnes de déplacés progressent, la plupart à pied, au milieu d’un océan  gris de décombres, blocs de béton effondrés et ferrailles tordues. Ca et là, des groupes de jeunes hommes chantent, certains formant un “V” de la victoire, devant des photographes de l’AFP, après plus de 15 mois de guerre déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023.”Je veux simplement rentrer”, s’exclame Wafaa al-Habil, originaire de la ville de Gaza (nord),  et réfugiée à Khan Younès, dans le sud, à cause des combats et des bombardements. “Je me suis tant languie de Gaza, et de nos proches.”Passant à côté d’elle au volant d’une voiture pleine à craquer, un homme extatique lance: “c’est la plus grande des joies… Je rentre à Rafah!”, plus au sud, à la frontière avec l’Egypte.- “Epuisés” -Ces célébrations ont toutefois été troublées pendant plusieurs heures.A la suite d’un retard présenté comme “technique” par le Hamas, la trêve est finalement entrée en vigueur à 11h15 GMT, avec 2h45 de retard. La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé que 19 personnes avaient été tuées dans l’intervalle par les derniers bombardements israéliens avant que les armes ne se taisent. Mahad Abed était assise devant sa tente d’al-Mawasi (sud), avec ses bagages, “dès l’aube”, attendant son mari pour regagner Rafah.”Il m’a appelée et m’a dit que nous ne reviendrions pas aujourd’hui” à cause des tirs des “hélicoptères”, dit à l’AFP cette femme de 27 ans.”Nous sommes épuisés”, souffle-t-elle, “je ne veux pas passer une nuit de plus dans cette tente!”Dans le chaos ambiant, le Hamas qui affirme vouloir maintenir l’ordre a déployé la police municipale. Ses patrouilles, comme les pick-up chargés de combattants armés paradant dans certains secteurs, laissent indifférents de nombreux marcheurs, aux traits tirés.- Camper avant de reconstruire -A Rafah aussi, à la pointe sud de Gaza, Mohammed al-Rabayaa affirme n’avoir trouvé que des “ruines” là où étaient les maisons de sa famille. Mais il se prépare à y planter sa tente: “on vivra ici jusqu’à ce que nos maisons soient reconstruites”.D’autres habitants restent muets à la vue de quartiers entiers dévastés.  La guerre a provoqué à Gaza d’après l’ONU un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, augurant, selon les experts, d’une très longue reconstruction au coût exorbitant.Selon l’accord de cessez-le-feu, les habitants du tiers nord du territoire réfugiés au sud ne pourront rentrer qu’après la première semaine de la trêve et le retrait prévu des soldats israéliens de plusieurs secteurs. Dans l’attente, l’armée coupe toujours en deux le territoire, au niveau du “couloir de Netzarim” au sud de la ville de Gaza. Mais déjà, à Gaza-ville, des pelleteuses ont commencé à déblayer une partie des décombres.

De retour chez eux, des Gazaouis découvrent un territoire “devenu invivable”

Dans un paysage apocalyptique laissé par plus de 15 mois de guerre, des Gazaouis rentrent chez eux, beaucoup pour n’y retrouver que ruines, au premier jour du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.L’immense majorité des 2,4 millions d’habitants du territoire pilonné sans relâche ont été jetés sur les routes, déplacés plusieurs fois dans des camps de tentes improvisés, dans des logements provisoires ou des écoles transformées en refuge.Sur la route, plusieurs confient qu’ils ne pensaient pas “survivre” jusqu’au cessez-le-feu.Tout juste rentré chez lui à Jabalia, épicentre depuis octobre d’une vaste offensive israélienne qui a chassé les habitants vers Gaza-ville, Walid Abou Jiab, est effondré. “Il ne reste plus rien, c’est devenu invivable.” Dans ce secteur du nord de la bande de Gaza, des enfants font rouler un gros réservoir d’eau en plastique qui leur sert à transporter des affaires, des femmes aux visages fermés charrient de gros sacs débordant de vaisselle ou couvertures.Choqué lui aussi par “l’immensité de la destruction” à Jabalia, Fouad Abou Jilboa veut pourtant tourner la page: “grâce à notre détermination, notre foi et notre force, nous reconstruirons”.A travers tout le territoire dévasté et assiégé, dans la poussière des rues défoncées, les colonnes de déplacés progressent, la plupart à pied, au milieu d’un océan  gris de décombres, blocs de béton effondrés et ferrailles tordues. Ca et là, des groupes de jeunes hommes chantent, certains formant un “V” de la victoire, devant des photographes de l’AFP, après plus de 15 mois de guerre déclenchée par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023.”Je veux simplement rentrer”, s’exclame Wafaa al-Habil, originaire de la ville de Gaza (nord),  et réfugiée à Khan Younès, dans le sud, à cause des combats et des bombardements. “Je me suis tant languie de Gaza, et de nos proches.”Passant à côté d’elle au volant d’une voiture pleine à craquer, un homme extatique lance: “c’est la plus grande des joies… Je rentre à Rafah!”, plus au sud, à la frontière avec l’Egypte.- “Epuisés” -Ces célébrations ont toutefois été troublées pendant plusieurs heures.A la suite d’un retard présenté comme “technique” par le Hamas, la trêve est finalement entrée en vigueur à 11h15 GMT, avec 2h45 de retard. La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé que 19 personnes avaient été tuées dans l’intervalle par les derniers bombardements israéliens avant que les armes ne se taisent. Mahad Abed était assise devant sa tente d’al-Mawasi (sud), avec ses bagages, “dès l’aube”, attendant son mari pour regagner Rafah.”Il m’a appelée et m’a dit que nous ne reviendrions pas aujourd’hui” à cause des tirs des “hélicoptères”, dit à l’AFP cette femme de 27 ans.”Nous sommes épuisés”, souffle-t-elle, “je ne veux pas passer une nuit de plus dans cette tente!”Dans le chaos ambiant, le Hamas qui affirme vouloir maintenir l’ordre a déployé la police municipale. Ses patrouilles, comme les pick-up chargés de combattants armés paradant dans certains secteurs, laissent indifférents de nombreux marcheurs, aux traits tirés.- Camper avant de reconstruire -A Rafah aussi, à la pointe sud de Gaza, Mohammed al-Rabayaa affirme n’avoir trouvé que des “ruines” là où étaient les maisons de sa famille. Mais il se prépare à y planter sa tente: “on vivra ici jusqu’à ce que nos maisons soient reconstruites”.D’autres habitants restent muets à la vue de quartiers entiers dévastés.  La guerre a provoqué à Gaza d’après l’ONU un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, augurant, selon les experts, d’une très longue reconstruction au coût exorbitant.Selon l’accord de cessez-le-feu, les habitants du tiers nord du territoire réfugiés au sud ne pourront rentrer qu’après la première semaine de la trêve et le retrait prévu des soldats israéliens de plusieurs secteurs. Dans l’attente, l’armée coupe toujours en deux le territoire, au niveau du “couloir de Netzarim” au sud de la ville de Gaza. Mais déjà, à Gaza-ville, des pelleteuses ont commencé à déblayer une partie des décombres.