Signature attendue d’un “partenariat stratégique” entre la Russie et l’Iran

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Massoud Pezeshkian doivent signer vendredi en Russie un “partenariat stratégique global”, présenté comme une nouvelle étape de l’alliance grandissante entre les deux pays.Soumis à des sanctions internationales qui restreignent leurs échanges, la Russie et l’Iran sont devenus ces dernières années des alliés proches à mesure que grandissait leur confrontation avec les Etats-Unis et les Européens.Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin, à l’influence américaine. Ils ont tissé des liens étroits dans divers secteurs et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux, allant du Moyen-Orient au conflit en Ukraine.En début de semaine, le Kremlin a confirmé que les deux pays allaient renforcer cette union avec la signature vendredi d’un “accord de partenariat stratégique global” par Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian, en visite officielle en Russie.Selon la présidence russe, les deux dirigeants s’adresseront à la presse après la signature.Leur rencontre aura lieu quelques jours avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique dite de “pression maximale” envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).L’accord de vendredi portera sur “la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité”, a indiqué l’ambassade iranienne en Russie, la semaine dernière.”C’est un pas vers la création d’un monde plus juste et équilibré. L’Iran et la Russie, conscients de leur responsabilité historique, construisent un nouvel ordre”, a écrit Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, dans un article publié par l’agence de presse russe Ria Novosti.Il a affirmé qu’il s’agissait de remplacer “l’hégémonie” – sous-entendue occidentale – par la “coopération”.- “Développer les capacités” -Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a lui déclaré mardi que ce traité avait pour objectif de “développer les capacités” des deux pays, notamment pour “assurer une capacité de défense fiable”.Il a soutenu que le texte n’était “dirigé contre personne” et que les Occidentaux cherchaient “constamment” à montrer que “la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord préparent quelque chose contre quelqu’un”.Si les contours de ce nouveau traité sont encore flous, Moscou en a conclu un portant le même nom avec la Corée du Nord, l’an dernier. Un article de ce texte prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée d’un pays tiers. Mais le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, cité par des médias russes, a affirmé cette semaine que le traité avec Téhéran ne visait pas à “créer une alliance militaire” similaire à celle scellée entre Moscou et Pyongyang.La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d’avoir envoyé combattre des soldats avec l’armée russe contre les forces ukrainiennes. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé, ni démenti.Téhéran est pour sa part accusé par les Occidentaux de fournir des drones explosifs et des missiles de courte portée à la Russie, aidant ainsi l’armée russe en Ukraine. Des accusations rejetées par l’Iran.La dernière rencontre entre MM. Pezeshkian et Poutine remonte à octobre lors du sommet des BRICS à Kazan, en Russie. Vladimir Poutine avait alors appelé à consolider la “dynamique positive” concernant leur coopération économique.La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.L’Iran et la Russie ont aussi en commun d’être des alliés du président déchu syrien Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une offensive d’une coalition de rebelles dominée par des islamistes.

Macron au Liban pour soutenir ses nouveaux dirigeants

Le président français, Emmanuel Macron, est arrivé vendredi à Beyrouth, quatre ans après ses deux visites dans la foulée d’une explosion dévastatrice, pour soutenir un déblocage politique qu’il n’avait pu obtenir à l’époque et encourager les nouveaux dirigeants du pays.Sa visite express de 12 heures coïncide avec celle du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, arrivé jeudi soir à Beyrouth, et il est possible que les deux hommes se voient sur place, selon une source diplomatique française.La France est impliquée dans la surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban.Ce déplacement du président français vise à “aider” son homologue Joseph Aoun, élu il y a une semaine après deux ans de vacance à ce poste, et le Premier ministre désigné Nawaf Salam “à consolider la souveraineté du Liban, à assurer sa prospérité et à maintenir son unité”, a déclaré l’Elysée.”Au Liban, on est passé en quelques mois mois d’une situation d’escalade dramatique à une situation d’espoir de possible redressement. C’est une dynamique à laquelle la France a fortement contribué”, souligne une source diplomatique française.Elle ajoute que Nawaf Salam, un juge international respecté, “a une aura internationale et est une vraie figure réformatrice”, mais estime que “cet espoir” doit encore se concrétiser “avec un gouvernement et des réformes”.M. Salam est engagé dans des consultations délicates pour former son gouvernement mais se heurte encore aux réserves du puissant Hezbollah pro-iranien, incontournable au Liban.L’Elysée a indiqué jeudi qu’Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, avaient apporté “tout leur soutien” à la formation d’un “gouvernement fort” lors d’un entretien téléphonique.Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé de son côté à la formation rapide d’un gouvernement au Liban, une étape “cruciale” pour la stabilité du pays et de la région après l’élection d’un président.- “Diplomatie régionale” -Emmanuel Macron a souligné dans une interview au quotidien libanais indépendant l’Orient-Le Jour que Paris et Ryad avaient “travaillé ensemble” sur le Liban, ajoutant que “l’élection de Joseph Aoun et la désignation de Nawaf Salam étaient aussi le fruit de ce travail de diplomatie régionale”.Emmanuel Macron, qui a été accueilli à sa descente d’avion par le Premier ministre sortant, Najib Mikati, s’est réuni dans la matinée avec le chef d’état-major de la force de paix de l’ONU (Finul), le général Jean-Jacques Fatinet, ainsi qu’avec les chefs du mécanisme mis en place sous la houlette de la France et des Etats-Unis pour vérifier l’application du cessez-le-feu arraché par les deux puissances entre l’armée israélienne et le Hezbollah.”Les choses avancent, la dynamique est positive”, sur l’application du cessez-le-feu, a-t-il déclaré à des journalistes à l’issue de la rencontre.Conformément à l’accord,  l’armée israélienne doit se retirer des zones frontalières et l’armée libanaise s’y déployer avant la date butoir du 26 janvier.Emmanuel Macron doit en outre revenir dans le quartier dévasté par la gigantesque explosion au port de Beyrouth en 2020, où il avait été accueilli en sauveur par une population remontée contre ses dirigeants de l’époque, qu’elle rendait responsable de l’incurie ayant abouti au drame.L’explosion, provoquée par le stockage de tonnes de nitrate d’ammonium, avait défiguré la capitale libanaise et fait plus de 220 morts.Le président français était revenu trois semaines plus tard pour arracher à la classe politique un engagement à former un gouvernement réformateur, promesse qu’elle n’a jamais tenue.Depuis, il a continué de maintenir à distance la pression sur les dirigeants libanais, nommant en juin 2023 son ex-ministre, Jean-Yves Le Drian, comme émissaire personnel pour faciliter l’élection d’un président du Liban.Mais il aura fallu encore un an et demi pour que le Parlement libanais parvienne la semaine dernière à élire le général Aoun.Selon Ziad Majed, professeur à l’université américaine de Paris, plusieurs facteurs ont contribué au déblocage: “la guerre dévastatrice” entre Israël et le Hezbollah, “l’affaiblissement” de celui-ci par l’armée israélienne, “la crise économique qui dure”. Mais aussi la chute de Bachar al-Assad en Syrie, allié de l’Iran, et “une crainte de l’arrivée de Donald Trump” à la Maison Blanche, avec son “soutien à Israël”.

Faire sans TikTok? L’industrie musicale américaine s’inquiète

La fin possible de TikTok à partir de dimanche aux Etats-Unis inquiète l’industrie américaine de la musique, devenue accro à un réseau social si efficace pour lancer des tubes.En quelques années, la plateforme chinoise de courtes vidéos verticales s’est imposée comme l’outil vital pour découvrir de nouveaux artistes et y mener ses campagnes promotionnelles.L’arrêt potentiel de TikTok a nourri un sentiment d’ “apocalypse marketing”, alerte Tatiana Cirisano, spécialiste de l’industrie musicale pour le cabinet MIDiA Research. “TikTok était un espace de ralliement où la popularité pouvait réellement se transformer en un tube”, ajoute-t-elle.Invoquant des risques d’espionnage de Pékin, le Congrès américain a donné jusqu’à dimanche à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour céder son joyau s’il ne veut pas voir l’application interdite aux Etats-Unis. La loi prévoit d’obliger les fournisseurs d’internet et les boutiques d’applications à empêcher TikTok d’être téléchargé après la date butoir.- “TikTok marche si bien” -Dans ce climat d’incertitude et face à la crainte d’un blocage total, des créateurs s’empressent de télécharger leurs vidéos publiées sur la plateforme pour ne pas les perdre. Car, à l’inverse d’Instagram où l’image est centrale, sur TikTok, les découvertes se font avant tout autour du son, rappelle Sarah Flanagan, responsable marketing dans l’industrie musicale. “Cela explique beaucoup pourquoi TikTok marche si bien pour la musique”, explique-t-elle.En cas d’écran noir dimanche ou lundi, l’industrie se pose la question des alternatives. Les “Shorts” de YouTube et les “Reels” d’Instagram, au fonctionnement si proche de TikTok, sont les premières citées.Mais les seconds sont différents, souligne Jahan Karimaghayi du cabinet de marketing Benchmob. “Instagram se rapproche d’une galerie d’art, où vous montrez du contenu à ceux qui vous suivent. Avec TikTok, vous créez du contenu pour des utilisateurs qui ne vous suivent justement pas”, souligne-t-il.Le succès de TikTok vient en effet de son algorithme de recommandation, qui vous montre des publications susceptibles de vous plaire, sans que vous ne suiviez déjà l’auteur.A l’inverse, les “Shorts” de YouTube pourraient mieux fonctionner car la plateforme historique de partage de vidéos est déjà utilisée depuis longtemps “comme un jukebox”, estime Jahan Karimaghayi.L’application chinoise Xiaohongshu, aussi appelée RedNote en anglais, s’affiche ainsi comme une alternative et s’est placée jeudi en tête des téléchargements sur l’AppStore.- “Pression d’être viral” -Un grand “ouf” de soulagement, c’est aussi ce que pourrait provoquer une — très éventuelle — fermeture de TikTok. Car certains artistes subissent “la pression pour créer du contenu, la pression d’être viral”, dit Tatiana Cirisano.Avec l’explosion des vidéos courtes, “les artistes ont soudainement eu l’obligation de créer leur propre format”, plutôt que de travailler avec une équipe entière, explique Sarah Flanagan.”Personne ne leur disait quoi faire, comment apparaître +cool+”, confirme-t-elle.Mais, TikTok ou pas, il faudra continuer à produire pour les autres réseaux sociaux. Ce sont eux qui amènent à l’écoute de la musique, “alors que c’était avant l’inverse”, souligne Tatiana Cirisano.Et, l’interdiction ne concernant que les Etats-Unis, les stratégies marketing ne seront pas touchées dans les autres pays du monde. Certains artistes pourraient cependant avoir plus de difficultés à toucher l’immense marché américain en cas d’arrêt de TikTok.Mais le “changement est parfois une bonne chose”, estime Sarah Flanagan. Selon cette responsable marketing, “c’était très limité en termes de créativité lorsque tout le monde voulait juste sortir des chansons sur Tiktok”.L’industrie musicale saura s’adapter, espère aussi Jahan Karimaghayi: “Nous avons toujours été à la pointe de la technologie.””Ca va secouer pendant un petit moment”, en cas d’interdiction de TikTok, prédit encore le consultant, “mais les gens vont continuer d’utiliser internet.”

‘No money’: gloom on Beijing streets as economic growth slows

Consumers pinching pennies, businesses seeing fewer customers, and a pervading sense that the economy just isn’t bouncing back — the mood was grim in Beijing as China posted some of its lowest growth in decades.Government data on Friday showed the economy grew by five percent in 2024, hitting a much-touted government target but its lowest since 1990 with the exception of the Covid-19 pandemic years.And while officials acknowledged the economy remains beset by “risks and hidden dangers”, they insisted it had “recovered remarkably” and that progress was being made in reversing its steady decline.However, there was little sign of that optimism on the chilly streets of Beijing on Friday morning.”The economy has clearly gone downhill,” Yang Aihua, a 35-year-old tea vendor from central Hubei province, told AFP.”There’s a fear of consuming and spending money because there is no money,” she said.She said she had noticed a clear decline in custom in her shop, and that those who were coming in were spending less.”For us who do business, it’s obvious that there are much fewer customers coming to our store, and customers’ consumption levels don’t compare to before,” Yang said.- Money fears -Guo Jian, a petroleum and petrochemicals industry worker, agreed, saying there was a clear decline in consumer optimism after a post-pandemic rebound.”Consumption levels are lower than before,” the 54-year-old from northern Shaanxi province told AFP.People were making “cuts to bigger purchases and extra purchases” as a result, Guo said.Low consumption has remained a consistent bugbear for China’s economy as it struggles to regain momentum. Beijing has sought to get consumers spending again, last week expanding a subsidy scheme for common household items from water purifiers and refrigerators to laptops and electric vehicles.But tea seller Yang said she remained worried about spending too much.”I’m afraid of thoughtlessly spending money,” she said.”Before, I might have been willing to spend money on handbags. But now I feel so clearly that I make less, so I can’t spend as much as I used to either.”Another bystander said her low wages meant the consumption slump didn’t concern her too much.”Because we are labourers, we earn the lowest, basic level of income,” cleaner Li Chunyu told AFP.”We don’t think of consuming so much,” she said. – Bleak prospects -Li, who said she had been in Beijing for 10 years, believed there were still many more opportunities in China’s bustling capital than in her hometown in the neighbouring province of Hebei.”If it was so difficult, or if I couldn’t stand it anymore, I wouldn’t stay this long, right?”The Chinese economy’s five percent expansion in 2024 would be the envy of many Western economies that are languishing in the doldrums of growth below one percent.However, it’s a far cry from the double-digit growth that drove China’s rapid rise to a global economic superpower. Officials vowed on Friday the economy would rebound this year despite analysts projecting 2025’s growth could be even lower.Yang agreed that the mood in China remained bleak.”What regular people feel is that they don’t have money.” 

Asian traders give mixed reaction as China’s economic growth slows

Asian markets were mixed Friday as data showing China’s economy grew slightly quicker than expected last year failed to inspire investors, with Beijing battling to revive consumption and boost the battered property sector.The five percent expansion was in line with the target set by Beijing but the weakest since 1990 — excluding the pandemic years — as leaders fought to address weak consumption and a painful debt crisis in the vast property sector.A survey of 12 economists by AFP forecast growth of 4.9 percent.A surge in the final quarter, helped by a string of stimulus measures, and a boost in retail sales were also unable to inject much optimism onto trading floors, which were already cautious as dealers prepare for Donald Trump’s second term amid fears of another China-US trade war.The 2024 growth figure came in the face of a “complicated and severe environment with increasing external pressures and internal difficulties”, the National Bureau of Statistics said.Beijing has introduced a series of measures in recent months to bolster the economy, including key interest rate cuts, easing local government debt and expanding subsidy programs for household goods.However, analysts surveyed by AFP warned it could fall to just 4.4 percent this year and even drop below four percent in 2026. One of the rare bright spots for the economy last year was trade, with exports hitting a historic high, but its massive trade surplus means Beijing may not be able to count on exports to continue to provide support.Trump, who returns to the White House on Monday, has promised to impose more hefty sanctions on China.”Amid a relentless barrage of economic pessimism, China’s economy defied expectations with a robust five percent growth last year, nailing the government’s ambitious target,” said Stephen Innes at SPI Asset Management. “This surge was fuelled by a vigorous export boom and aggressive stimulus measures that counterbalanced the sluggish domestic demand. Although slightly outpacing analyst forecasts, this growth fell just shy of the 5.2 percent expansion seen in 2023, painting a picture of an economy with both promising highs and undeniable challenges.”- Nintendo fails to impress -Lynn Song, chief economist for Greater China at ING, added: “After the success in reaching the growth target in 2024, the key question for 2025 is where policymakers will set the growth target at the upcoming Two Sessions in March.”Our baseline scenario has policymakers electing to set a target of ‘around five percent’ again or at the least a target of ‘above 4.5 percent’.”The setting of such a growth target despite likely headwinds from tariffs and sanctions would imply that we will see stronger fiscal policy support as well as continued monetary policy easing and would likely be seen by markets as a signal of confidence.”Hong Kong and Shanghai squeezed out small gains, while Seoul, Sydney, Mumbai and Bangkok fell. Singapore, Taipei, Wellington, Jakarta and Manila rose.Tokyo also dropped, with gaming giant Nintendo diving more than four percent — having shed seven percent in the morning — after it failed to impress with a brief video preview of its highly anticipated new Switch 2 console.London, Paris and Frankfurt extended Thursday’s strong gains at the open.The tepid performance in Asia followed a lacklustre day on Wall Street where investors were unable to extend Wednesday’s inflation-sparked rally.US investors were barely moved by the latest dovish comments from a top Federal Reserve official that hinted at a further easing of monetary policy this year.Governor Christopher Waller told CNBC that Wednesday’s below-forecast core inflation data was “very good”, adding that “we had a couple of bumpy months in September and October but it looks like it’s getting back to trend”.”If we continue getting numbers like this, it’s reasonable to think rate cuts could happen in the first half of the year,” he said, indicating he would not rule out a cut in March. He said the number of reductions would be data-dependent.His comments came as figures showed US retail sales grew at a slightly slower pace than expected from November to December but still at a solid increase, while the National Retail Federation forecast a bigger-than-expected rise in US holiday sales.Consumer price index figures on Wednesday fell just short of estimates, which eased concerns the Fed will keep interest rates high. – Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.3 percent at 38,451.46 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.3 percent at 19,584.06 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,241.82 (close)London – FTSE 100: UP 1.0 percent at 8,471.62Euro/dollar: DOWN at $1.0286 from $1.0306 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.2173 from $1.2237Dollar/yen: UP at 155.59 yen from 155.17 yenEuro/pound: UP at 84.48 pence from 84.18 penceWest Texas Intermediate: UP 0.9 percent at $79.35 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.6 percent at $81.81 per barrelNew York – Dow: DOWN 0.2 percent at 43,153.13 (close)

Le Japon marque le 30e anniversaire du séisme meutrier de Kobe, le risque toujours présent

Des milliers de personnes ont commémoré vendredi le tremblement de terre qui a tué en 1995 plus de 6.400 personnes et rasé une grande partie de la ville de Kobe, dans l’ouest du Japon, à l’heure où l’archipel voit augmenter le risque d’un “mégaséisme” dans les prochaines décennies.La secousse de magnitude 7,2 qui a frappé Kobe le 17 janvier 1995 avait conduit le gouvernement à réviser ses mécanismes de préparation aux tremblements de terre dans l’archipel, qui concentre environ un cinquième des secousses les plus puissantes au monde.Une minute de silence a été observée dans le centre-ville avant l’aube à 05H46 locales (20H46 GMT), l’heure exacte à laquelle le séisme –le deuxième plus meurtrier au Japon depuis la Seconde Guerre mondiale– a frappé la métropole portuaire.Un homme qui a perdu sa mère et sa sÅ“ur dans la catastrophe a fait part de son traumatisme à la télévision publique NHK: “Chaque fois que je vois quelqu’un qui leur ressemble, j’ai le sentiment que c’est peut-être elles… Je vis comme ça depuis 30 ans”.Le séisme a fait s’effondrer des bâtiments, ensevelissant des milliers de personnes, arraché des ponts routiers et des voies ferrées, tandis que des incendies ravageaient les maisons en bois.Les dégâts infligés à la zone portuaire, alors extrêmement dynamique, et aux infrastructures ont porté un coup dur à l’économie de Kobe, provoquant un exode de population au cours des mois et années qui ont suivi.Le Japon connaît plus de 1.000 tremblements de terre chaque année. La grande majorité sont inoffensifs, mais de puissants séismes occasionnels peuvent causer des dégâts et pertes humaines d’importance.Le Japon avait ainsi enregistré une secousse de magnitude 9, le 11 mars 2011, au large de ses côtes nord-est. Celle-ci avait déclenché un raz-de-marée qui a fait environ 20.000 morts ou disparus et provoqué l’accident nucléaire de Fukushima.Dans l’ouest, la région d’Ishikawa peine toujours à se remettre d’un séisme survenu le 1er janvier 2024, qui a tué quelque 500 personnes.-“Transmettre les leçons”-Un panel gouvernemental japonais a relevé légèrement jeudi, à une fourchette entre 75 et 82%, la probabilité qu’un mégaséisme d’une magnitude équivalente à 8 ou 9 frappe le pays dans les 30 prochaines années.Environ 530.000 personnes pourraient perdre leur logement en cas de mégaséisme au niveau de la fosse sous-marine de Nankai, qui s’étend parallèlement aux côtes orientales du pays sur 800 kilomètres, selon une estimation du média Nikkei.Au total, le gouvernement estime que 9,5 millions d’habitants pourraient être déplacés si une telle catastrophe naturelle survenait.Outre des exercices fréquents de simulation, les autorités s’efforcent de maintenir la sensibilisation du public et de rappeler les consignes pour se préparer à des séismes majeurs.Dans une récente enquête de la NHK auprès de 1.269 personnes ayant vécu le tremblement de terre de Kobe, plus de 60% des sondés ont estimé que “les souvenirs et leçons (du drame) s’estompaient”.”Nous devons transmettre nos expériences et nos leçons, notamment pour impliquer les jeunes générations nées après le séisme”, a insisté Motohiko Saito, gouverneur de la préfecture de Hyogo, où se trouve Kobe.L’ex-empereur Akihito, 90 ans, et l’ex-impératrice Michiko, 89 ans, ont assisté à une cérémonie commémorative.Le couple impérial était arrivé jeudi dans la ville portuaire, où il avait rencontré des survivants de la catastrophe. “Cela a dû extrêmement difficile”, a déclaré Akihito, selon la télévision privée TBS.

Le Japon marque le 30e anniversaire du séisme meutrier de Kobe, le risque toujours présent

Des milliers de personnes ont commémoré vendredi le tremblement de terre qui a tué en 1995 plus de 6.400 personnes et rasé une grande partie de la ville de Kobe, dans l’ouest du Japon, à l’heure où l’archipel voit augmenter le risque d’un “mégaséisme” dans les prochaines décennies.La secousse de magnitude 7,2 qui a frappé Kobe le 17 janvier 1995 avait conduit le gouvernement à réviser ses mécanismes de préparation aux tremblements de terre dans l’archipel, qui concentre environ un cinquième des secousses les plus puissantes au monde.Une minute de silence a été observée dans le centre-ville avant l’aube à 05H46 locales (20H46 GMT), l’heure exacte à laquelle le séisme –le deuxième plus meurtrier au Japon depuis la Seconde Guerre mondiale– a frappé la métropole portuaire.Un homme qui a perdu sa mère et sa sÅ“ur dans la catastrophe a fait part de son traumatisme à la télévision publique NHK: “Chaque fois que je vois quelqu’un qui leur ressemble, j’ai le sentiment que c’est peut-être elles… Je vis comme ça depuis 30 ans”.Le séisme a fait s’effondrer des bâtiments, ensevelissant des milliers de personnes, arraché des ponts routiers et des voies ferrées, tandis que des incendies ravageaient les maisons en bois.Les dégâts infligés à la zone portuaire, alors extrêmement dynamique, et aux infrastructures ont porté un coup dur à l’économie de Kobe, provoquant un exode de population au cours des mois et années qui ont suivi.Le Japon connaît plus de 1.000 tremblements de terre chaque année. La grande majorité sont inoffensifs, mais de puissants séismes occasionnels peuvent causer des dégâts et pertes humaines d’importance.Le Japon avait ainsi enregistré une secousse de magnitude 9, le 11 mars 2011, au large de ses côtes nord-est. Celle-ci avait déclenché un raz-de-marée qui a fait environ 20.000 morts ou disparus et provoqué l’accident nucléaire de Fukushima.Dans l’ouest, la région d’Ishikawa peine toujours à se remettre d’un séisme survenu le 1er janvier 2024, qui a tué quelque 500 personnes.-“Transmettre les leçons”-Un panel gouvernemental japonais a relevé légèrement jeudi, à une fourchette entre 75 et 82%, la probabilité qu’un mégaséisme d’une magnitude équivalente à 8 ou 9 frappe le pays dans les 30 prochaines années.Environ 530.000 personnes pourraient perdre leur logement en cas de mégaséisme au niveau de la fosse sous-marine de Nankai, qui s’étend parallèlement aux côtes orientales du pays sur 800 kilomètres, selon une estimation du média Nikkei.Au total, le gouvernement estime que 9,5 millions d’habitants pourraient être déplacés si une telle catastrophe naturelle survenait.Outre des exercices fréquents de simulation, les autorités s’efforcent de maintenir la sensibilisation du public et de rappeler les consignes pour se préparer à des séismes majeurs.Dans une récente enquête de la NHK auprès de 1.269 personnes ayant vécu le tremblement de terre de Kobe, plus de 60% des sondés ont estimé que “les souvenirs et leçons (du drame) s’estompaient”.”Nous devons transmettre nos expériences et nos leçons, notamment pour impliquer les jeunes générations nées après le séisme”, a insisté Motohiko Saito, gouverneur de la préfecture de Hyogo, où se trouve Kobe.L’ex-empereur Akihito, 90 ans, et l’ex-impératrice Michiko, 89 ans, ont assisté à une cérémonie commémorative.Le couple impérial était arrivé jeudi dans la ville portuaire, où il avait rencontré des survivants de la catastrophe. “Cela a dû extrêmement difficile”, a déclaré Akihito, selon la télévision privée TBS.