A Los Angeles, les pompiers privés des ultra-riches font scandale

D’un côté de la rue, des maisons en ruine dont seule la cheminée a survécu aux flammes. De l’autre, un petit village de boutiques encore intactes, protégées par des camions citernes et des pompiers privés.Plus d’une semaine après le début des incendies qui martyrisent Los Angeles, le contraste est encore saisissant à Pacific Palisades. Dans ce quartier huppé de la mégapole américaine, les pompiers de la ville ont échoué à protéger les habitations, mais le milliardaire Rick Caruso a sauvé son centre commercial en engageant des sociétés privées.”Nous avons été embauchés et nous avons reçu l’ordre de rester ici. Je n’ai pas le droit de vous en dire plus”, glisse à l’AFP un homme en uniforme jaune et vert, avant son briefing avec une vingtaine de collègues.Dans leurs pick-ups immatriculés en Oregon, Etat voisin de la Californie, ces gros bras la jouent profil bas. Car au milieu d’une catastrophe ayant tué au moins 27 personnes et détruit plus de 16.000 hectares, leur présence pour protéger des enseignes de luxe comme Saint-Laurent ou Isabel Marant fait scandale.”C’est dommage que ça devienne aussi politique”, souffle l’un d’eux. “Nous voulons simplement faire notre travail et aider autant que nous le pouvons.”Ex-candidat malheureux à la mairie de Los Angeles, le promoteur immobilier Rick Caruso n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP. Mais à Pacific Palisades, repaire de célébrités hollywoodiennes et d’ultra-riches, il n’est pas le seul à avoir tout tenté contre les flammes.D’autres pompiers privés montent la garde devant certaines villas au faste princier, elles aussi indemnes.- “N’importe quel montant” -Le secteur avait déjà défrayé la chronique en 2018, lorsque Kim Kardashian et son ex-mari Kanye West avaient engagé des pompiers privés lors d’un incendie, pour préserver leur manoir dans la communauté cossue de Hidden Hills, au nord de la ville.En ravageant des endroits opulents comme Pacific Palisades aussi bien qu’Altadena, une ville de banlieue plus modeste, les feux des derniers jours ont remis sous les projecteurs les inégalités de la société américaine.Un autre promoteur immobilier, Keith Wasserman, s’est attiré une avalanche de critiques en passant une annonce directement sur X.”Quelqu’un a-t-il accès à des pompiers privés pour protéger sa maison?”, a lancé ce multimillionnaire de Pacific Palisades, prêt à payer “n’importe quel montant.” Ces services coûtent généralement entre 2.000 et 15.000 dollars par jour, selon plusieurs entreprises interrogées par les médias américains.Mais même pour ceux disposant de tels moyens, faire appel à des pompiers privés n’est pas si simple: le secteur reste principalement employé par des villes, des services gouvernementaux ou des compagnies d’assurance.En Californie, une loi de 2018 limite leurs marges de manoeuvre. Ils n’ont pas le droit d’utiliser des gyrophares ou des insignes similaires à ceux des pompiers publics, et ont l’obligation de se coordonner avec eux. Depuis ce texte, certaines entreprises refusent de servir les particuliers.-  “Protéger notre communauté” -Privés ou publics, les soldats du feu accomplissent la même mission, “protéger notre communauté”, rappelle à l’AFP Jake Heflin, un capitaine de Long Beach, porte-parole sur l’incendie de Pacific Palisades. S’ils travaillent “correctement et en partenariat, cela peut être très efficace.”Mais cela peut aussi engendrer des problèmes: le service public “n’a certainement pas besoin d’un défi supplémentaire (…) parce qu’ils sont mal équipés ou mal préparés et qu’ils se sont mis dans une situation difficile”, souligne-t-il.Le porte-parole reste toutefois incapable d’expliquer si les pompiers publics se sont coordonnés avec leurs homologues privés pour lutter contre le feu à Pacific Palisades.Un flou très critiqué par les Californiens, qui réclament des comptes sur la gestion des incendies. Pour certains, l’intervention de sociétés privées nourrit les accusations de négligence envers la maire démocrate, Karen Bass, accusée d’avoir réduit le budget des pompiers publics. D’autres réclament une véritable transparence sur l’approvisionnement en eau de ces entreprises, alors que des bouches incendies – financées par les impôts de tous – ont été rapidement asséchées.”J’espère vraiment qu’ils ont apporté leur propre eau”, soupire Jeff Ridgway, parmi les ruines de Pacific Palisades. “Il sera très intéressant de savoir s’ils ont utilisé les bornes incendies.”

Le quotidien régional La Voix du Nord cesse de publier sur X

La Voix du Nord arrête ses publications sur X à compter de vendredi, invoquant les “dérives” d’Elon Musk, le propriétaire de ce réseau social qui selon le quotidien régional favorise désormais “la haine en ligne au détriment de la modération”.La Voix du Nord rejoint ainsi une kyrielle d’autres médias, français (Ouest France, Sud Ouest, Mediapart) comme étrangers, qui ont déjà quitté le navire X ces derniers mois, sur fond du retour imminent à la Maison Blanche de Donald Trump, dont M. Musk est devenu un proche collaborateur.Le grand quotidien nordiste a pris le temps de peser le pour et le contre de cette décision, comme il comptait sur X “une communauté de plus de 400.000 abonnés” qu’il ne souhaitait “pas laisser de côté”, explique vendredi sa rédactrice en chef Stéphanie Zorn dans les colonnes du journal.Mais “les nouvelles positions d’Elon Musk, son ingérence dans la politique européenne et en faveur des extrêmes ont fini de nous convaincre”, selon la rédactrice en chef.”Nous ne pourrons jamais contribuer à alimenter un réseau social qui se présente comme une zone de non droit et dépourvu de toute éthique (…). Nous pensons que l’on ne peut être libre qu’avec des règles”, affirme-t-elle.Depuis le rachat en 2022 de Twitter par M. Musk, qui l’a ensuite rebaptisé X, La Voix du Nord avait déjà progressivement réduit sa présence sur ce réseau social, et a suspendu vendredi ses trois derniers comptes actifs @lavoixdunord, @lavoixdessports et @lavoixlillemetropole.Le journal reste présent sur Facebook, Instagram, TikTok, Snapchat, Youtube et Bluesky, qui reprend les codes de X “avec une modération et un algorithme plus sérieux”, juge-t-il.Mais La Voix du Nord n’exclut pas de revoir également sa position à terme sur d’autres réseaux sociaux “si besoin”, en faisant allusion aux récentes déclarations du patron de Meta (Facebook, Instagram) Mark Zuckerberg, qui a décidé de mettre fin à un programme de fact-checking (vérification des faits) aux Etats-Unis sur ses plateformes.

La Bourse de Paris en route pour conclure une semaine optimiste

La Bourse de Paris est orientée à la hausse vendredi, en route pour conclure une semaine faste, portée par des indicateurs économiques encourageants sur le front de l’inflation aux Etats-Unis et par le regain d’optimisme pour le secteur du luxe.L’indice vedette CAC 40 était en hausse de 0,99% vers 10H10, gagnant 75,46 points pour s’établir à 7.710,20 points.Jeudi, il a terminé en forte progression de 2,14%, clôturant à 7.634,74 points, au plus haut depuis le 1er octobre 2024, à l’issue d’une séance animée par l’envolée des valeurs du luxe après la publication des résultats meilleurs qu’attendu du géant suisse du secteur, Richemont.A ce stade de la séance, la progression hebdomadaire du CAC 40 affichait +3,73%.”Cette progression est intervenue juste avant que le Premier ministre français, François Bayrou, ne survive à une motion de censure à l’Assemblée nationale”, a souligné Jim Reid, économiste de Deutsche Bank.”Après un début d’année difficile et avant l’investiture de Donald Trump lundi (et la probable avalanche d’annonces qui suivra), les marchés se stabilisent un peu cette semaine grâce à la baisse des craintes sur l’inflation américaine et sur la banque centrale américaine” (Fed), a commenté Xavier Chapard, stratégiste de LBP AM.Les commentaires d’un des gouverneurs de la Fed, Christopher Waller, jeudi, continuent par ailleurs de retenir l’attention du marché.”M. Waller s’est montré ouvert à une baisse des taux dès le mois de mars et a également déclaré que trois ou quatre baisses étaient possibles cette année si les données économiques le permettaient”, a écrit Jim Reid, économiste de Deutsche Bank, dans une note.Après ces déclarations, “les investisseurs ont rapidement revu à la hausse leurs prévisions de baisse des taux de la Fed cette année: la probabilité d’une réduction d’ici la réunion de mai est par exemple passée à 56%”, a-t-il poursuivi.Du côté des indicateurs, le marché s’est tourné vers la Chine, dont “l’économie a défié les attentes avec une croissance robuste de 5% l’année dernière, atteignant ainsi l’objectif ambitieux du gouvernement”, a relevé Stephen Innes, analyste de Spi AM.Toutefois, la consommation est restée faible, malgré un sursaut tardif en fin d’année grâce aux mesures de soutien du gouvernement chinois.En 2024, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine a atteint 134.908 milliards de yuans (17.867 milliards d’euros), selon des estimations officielles du Bureau national des statistiques (BNS). Sur l’ensemble de l’année dernière, les ventes de détail ont progressé de seulement 3,5%, un net essoufflement après une progression de 7,2% en 2023.

Aurore Bergé veut publier un répertoire des professionnels pratiquant l’IVG

Aurore Bergé, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, s’est dite favorable vendredi sur Sud Radio à la publication d’un répertoire des professionnels pratiquant l’interruption volontaire de grossesse (IVG).”C’est déjà (dans) la loi. Il faut qu’on garantisse tout simplement son application, parce qu’une femme qui veut avorter, elle doit pouvoir savoir comment faire le plus proche possible d’elle”, a-t-elle déclaré, cinquante ans après la promulgation de loi dépénalisant l’IVG.Si cette loi n’est aujourd’hui pas appliquée c’est parce que certains professionnels de santé “se font menacer et harceler parce qu’ils pratiquent” des IVG, a expliqué la ministre.”L’entrave à l’avortement, ce sont aussi des militants anti-choix, anti-droits qui continuent à taguer des lieux qui pratiquent l’IVG, à menacer des associations. Malheureusement, il y a encore ça”, a-t-elle regretté.La ministre a aussi cité des obstacles “techniques” qui compliquent encore une cartographie complète de ces médecins ou sage-femmes.”Est-ce que ce sera une carte ? une liste ? En tout cas, l’idée, c’est de (…) donner accès à l’information”, a déclaré Mme Bergé, promettant l’application prochaine de cette disposition contenue dans la loi.Elle a par ailleurs dit soutenir la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, qui appelle, avec un collectif, à la réhabilitation des femmes condamnées pour avoir avorté avant la fameuse loi portée par Simone Veil.”C’est une démarche symbolique qui est extrêmement importante. Quand on se replonge plus de 50 ans en arrière, on se replonge dans des souffrances qui étaient épouvantables, (…) c’était la clandestinité, c’était le secret, c’était la honte, c’était s’exposer à la mort, c’était s’exposer à de la prison”, a rappelé Aurore Bergé.

Aurore Bergé veut publier un répertoire des professionnels pratiquant l’IVG

Aurore Bergé, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, s’est dite favorable vendredi sur Sud Radio à la publication d’un répertoire des professionnels pratiquant l’interruption volontaire de grossesse (IVG).”C’est déjà (dans) la loi. Il faut qu’on garantisse tout simplement son application, parce qu’une femme qui veut avorter, elle doit pouvoir savoir comment faire le plus proche possible d’elle”, a-t-elle déclaré, cinquante ans après la promulgation de loi dépénalisant l’IVG.Si cette loi n’est aujourd’hui pas appliquée c’est parce que certains professionnels de santé “se font menacer et harceler parce qu’ils pratiquent” des IVG, a expliqué la ministre.”L’entrave à l’avortement, ce sont aussi des militants anti-choix, anti-droits qui continuent à taguer des lieux qui pratiquent l’IVG, à menacer des associations. Malheureusement, il y a encore ça”, a-t-elle regretté.La ministre a aussi cité des obstacles “techniques” qui compliquent encore une cartographie complète de ces médecins ou sage-femmes.”Est-ce que ce sera une carte ? une liste ? En tout cas, l’idée, c’est de (…) donner accès à l’information”, a déclaré Mme Bergé, promettant l’application prochaine de cette disposition contenue dans la loi.Elle a par ailleurs dit soutenir la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, qui appelle, avec un collectif, à la réhabilitation des femmes condamnées pour avoir avorté avant la fameuse loi portée par Simone Veil.”C’est une démarche symbolique qui est extrêmement importante. Quand on se replonge plus de 50 ans en arrière, on se replonge dans des souffrances qui étaient épouvantables, (…) c’était la clandestinité, c’était le secret, c’était la honte, c’était s’exposer à la mort, c’était s’exposer à de la prison”, a rappelé Aurore Bergé.

Pakistan: Imran Khan condamné à 14 ans de prison dans une nouvelle affaire

L’ex-Premier ministre pakistanais Imran Khan, incarcéré et cité dans 200 affaires, a été condamné vendredi à 14 ans de prison pour corruption, un revers important pour le chef de l’opposition.Alors que ses lieutenants ont repris langue avec l’armée, faiseuse de roi dans le cinquième pays le plus peuplé du monde mais qui nie interférer en politique, et que les experts attendaient un possible accord entre l’ex-star du cricket et le pouvoir, M. Khan a juré qu’il n’accepterait aucun compromis.”Je ne passerai pas d’accord ni ne chercherai à alléger (ma peine)”, a-t-il lancé vendredi à la presse dans la salle d’audience installée dans le complexe d’Adiala, la prison où il est incarcéré. A ses côtés, sa troisième épouse, Bushra Bibi qui comparaissait libre, a été condamnée à sept ans de prison dans la même affaire portant sur des détournements de fonds de leur fondation Al-Qadir Trust, a annoncé le juge Nasir Javed Rana.Naeem Panjotha, l’un des avocats du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de M. Khan, a affirmé à l’AFP qu’il interjetterait appel.”Nous allons porter ce verdict en appel. Cette décision ne tiendra pas”, a-t-il assuré.Mashal Youssefzai, une représentante de Mme Bibi, a affirmé à l’AFP que cette dernière avait été “arrêtée dans l’enceinte du tribunal”.Celle qui fut la conseillère spirituelle de l’ancienne star du cricket mondial avant de l’épouser avait été libérée fin octobre de prison. Elle avait notamment mené en novembre une démonstration de force du PTI aux portes du quartier gouvernemental d’Islamabad.- Pas de compromis -“Nous allons contester le verdict d’ici lundi et il sera suspendu dans les deux semaines”, a assuré le sénateur PTI Ali Zafar à la presse. “Bushra Bibi sera bientôt libre puisque le verdict va être suspendu”, a-t-il ajouté.Le verdict finalement prononcé vendredi avait été plusieurs fois reporté en janvier. Les experts y voient un moyen de pression de l’armée qui veut pousser M. Khan à se retirer de la vie politique après avoir précipité sa chute en 2022 après quatre années à la tête du gouvernement.Jeudi, M. Khan assurait sur ses réseaux sociaux qu’on lui avait “proposé un accord” sur ses affaires judiciaires.”Je n’ai jamais détourné de fonds, donc pourquoi devrais-je accepter des compromis? Je ne me résignerai à aucun marché jusqu’à mon dernier souffle”, écrivait-il.Depuis qu’il a été évincé du pouvoir, M. Khan est en campagne contre l’armée, une institution pourtant intouchable depuis l’indépendance au Pakistan.Le PTI, principale force d’opposition et premier groupe au Parlement mais évincé de la coalition gouvernementale, organise régulièrement des démonstrations de force pour réclamer sa libération.Jusqu’ici, les quatre condamnations prononcées contre lui ont été annulées en appel ou suspendues par des juges. Mais il reste incarcéré en attente des autres jugements. En juillet, un panel d’experts de l’ONU avait dénoncé sa détention comme étant “arbitraire”, et réclamé sa libération “immédiate”. 

Pakistan: Imran Khan condamné à 14 ans de prison dans une nouvelle affaire

L’ex-Premier ministre pakistanais Imran Khan, incarcéré et cité dans 200 affaires, a été condamné vendredi à 14 ans de prison pour corruption, un revers important pour le chef de l’opposition.Alors que ses lieutenants ont repris langue avec l’armée, faiseuse de roi dans le cinquième pays le plus peuplé du monde mais qui nie interférer en politique, et que les experts attendaient un possible accord entre l’ex-star du cricket et le pouvoir, M. Khan a juré qu’il n’accepterait aucun compromis.”Je ne passerai pas d’accord ni ne chercherai à alléger (ma peine)”, a-t-il lancé vendredi à la presse dans la salle d’audience installée dans le complexe d’Adiala, la prison où il est incarcéré. A ses côtés, sa troisième épouse, Bushra Bibi qui comparaissait libre, a été condamnée à sept ans de prison dans la même affaire portant sur des détournements de fonds de leur fondation Al-Qadir Trust, a annoncé le juge Nasir Javed Rana.Naeem Panjotha, l’un des avocats du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti de M. Khan, a affirmé à l’AFP qu’il interjetterait appel.”Nous allons porter ce verdict en appel. Cette décision ne tiendra pas”, a-t-il assuré.Mashal Youssefzai, une représentante de Mme Bibi, a affirmé à l’AFP que cette dernière avait été “arrêtée dans l’enceinte du tribunal”.Celle qui fut la conseillère spirituelle de l’ancienne star du cricket mondial avant de l’épouser avait été libérée fin octobre de prison. Elle avait notamment mené en novembre une démonstration de force du PTI aux portes du quartier gouvernemental d’Islamabad.- Pas de compromis -“Nous allons contester le verdict d’ici lundi et il sera suspendu dans les deux semaines”, a assuré le sénateur PTI Ali Zafar à la presse. “Bushra Bibi sera bientôt libre puisque le verdict va être suspendu”, a-t-il ajouté.Le verdict finalement prononcé vendredi avait été plusieurs fois reporté en janvier. Les experts y voient un moyen de pression de l’armée qui veut pousser M. Khan à se retirer de la vie politique après avoir précipité sa chute en 2022 après quatre années à la tête du gouvernement.Jeudi, M. Khan assurait sur ses réseaux sociaux qu’on lui avait “proposé un accord” sur ses affaires judiciaires.”Je n’ai jamais détourné de fonds, donc pourquoi devrais-je accepter des compromis? Je ne me résignerai à aucun marché jusqu’à mon dernier souffle”, écrivait-il.Depuis qu’il a été évincé du pouvoir, M. Khan est en campagne contre l’armée, une institution pourtant intouchable depuis l’indépendance au Pakistan.Le PTI, principale force d’opposition et premier groupe au Parlement mais évincé de la coalition gouvernementale, organise régulièrement des démonstrations de force pour réclamer sa libération.Jusqu’ici, les quatre condamnations prononcées contre lui ont été annulées en appel ou suspendues par des juges. Mais il reste incarcéré en attente des autres jugements. En juillet, un panel d’experts de l’ONU avait dénoncé sa détention comme étant “arbitraire”, et réclamé sa libération “immédiate”. 

Avant une possible mise en examen, Ariane Lavrilleux réaffirme n’avoir fait que son “travail de journaliste”

La journaliste Ariane Lavrilleux, qui a écrit sur la possible implication de l’armée française dans des actions visant des opposants égyptiens, a redit vendredi, avant sa possible mise en examen dénoncée par la profession, qu’elle n’avait fait que son “travail de journaliste”.Convoquée vendredi pour une possible mise en examen, Mme Lavrilleux a dit, lors d’un rassemblement devant le tribunal de Paris, risquer “cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende pour avoir fait (s)on travail de journaliste et pour un article qui n’a absolument pas mis en péril la sécurité nationale, qui n’a pas mis en danger des militaires”.”Tout ça parce que j’ai contribué à une enquête de Disclose et France Télévisions sur l’opération Sirli qui a révélé comment cette opération de l’armée française a été détournée de son objectif pour aider la dictature égyptienne à tuer des civils dans le désert, au moins jusqu’en 2021″, a-t-elle rappelé.Elle a dénoncé une “procédure totalement hallucinante” qui a “déployé les moyens de la lutte antiterroriste pour la géolocalisation de (s)on téléphone, (la) suivre dans le tramway, dans (s)es déplacements professionnels ou privés, éplucher (s)es comptes bancaires.””Ca fait partie du droit à l’information de révéler cette information qui n’aurait jamais dû être classée secret défense”, a insisté la journaliste.Quelle que soit l’issue de l’interrogatoire -mise en examen ou placement sous le statut de témoin assisté, ce qui lui éviterait le risque d’un procès-, “c’est pas du tout la fin de la bataille”, car la loi dite Dati de 2010 est “toujours en vigueur” et “vous menace tous”, “journalistes” ou “personnes qui communiquent avec des journalistes”, a affirmé Mme Lavrilleux.Le cadre légal en vigueur avec cette loi est jugé “insuffisamment protecteur” et “est désormais abusé ou contourné”, ont plaidé une centaine d’organisations lundi dans une lettre au gouvernement.”Nous sommes très inquiets à Reporters sans frontières de ce qui se passe dans ce dossier”, a abondé devant le tribunal Thibaut Bruttin, directeur général de l’organisation. L’enquête se concentre sur plusieurs articles publiés par Disclose depuis 2019, relatifs aux ventes d’armes françaises à l’étranger, mais aussi à l’opération “Sirli”.Après des plaintes du ministère des Armées, une instruction a été ouverte en juillet 2022. La journaliste avait été placée en garde à vue et perquisitionnée en septembre 2023. Dans la foulée, un ancien militaire avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour détournement et divulgation du secret de défense nationale par son dépositaire.

Signature attendue d’un “partenariat stratégique” entre la Russie et l’Iran

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Massoud Pezeshkian doivent signer vendredi en Russie un “partenariat stratégique global”, présenté comme une nouvelle étape de l’alliance grandissante entre les deux pays.Soumis à des sanctions internationales qui restreignent leurs échanges, la Russie et l’Iran sont devenus ces dernières années des alliés proches à mesure que grandissait leur confrontation avec les Etats-Unis et les Européens.Téhéran et Moscou se veulent des contrepoids, avec Pékin, à l’influence américaine. Ils ont tissé des liens étroits dans divers secteurs et se soutiennent dans de nombreux dossiers internationaux, allant du Moyen-Orient au conflit en Ukraine.En début de semaine, le Kremlin a confirmé que les deux pays allaient renforcer cette union avec la signature vendredi d’un “accord de partenariat stratégique global” par Vladimir Poutine et Massoud Pezeshkian, en visite officielle en Russie.Selon la présidence russe, les deux dirigeants s’adresseront à la presse après la signature.Leur rencontre aura lieu quelques jours avant le retour au pouvoir à Washington de Donald Trump, artisan d’une politique dite de “pression maximale” envers l’Iran durant son premier mandat (2017-2021).L’accord de vendredi portera sur “la coopération économique et commerciale dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et les questions liées à la défense et la sécurité”, a indiqué l’ambassade iranienne en Russie, la semaine dernière.”C’est un pas vers la création d’un monde plus juste et équilibré. L’Iran et la Russie, conscients de leur responsabilité historique, construisent un nouvel ordre”, a écrit Abbas Araghchi, le chef de la diplomatie iranienne, dans un article publié par l’agence de presse russe Ria Novosti.Il a affirmé qu’il s’agissait de remplacer “l’hégémonie” – sous-entendue occidentale – par la “coopération”.- “Développer les capacités” -Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a lui déclaré mardi que ce traité avait pour objectif de “développer les capacités” des deux pays, notamment pour “assurer une capacité de défense fiable”.Il a soutenu que le texte n’était “dirigé contre personne” et que les Occidentaux cherchaient “constamment” à montrer que “la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord préparent quelque chose contre quelqu’un”.Si les contours de ce nouveau traité sont encore flous, Moscou en a conclu un portant le même nom avec la Corée du Nord, l’an dernier. Un article de ce texte prévoit “une aide militaire immédiate” en cas d’agression armée d’un pays tiers. Mais le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, cité par des médias russes, a affirmé cette semaine que le traité avec Téhéran ne visait pas à “créer une alliance militaire” similaire à celle scellée entre Moscou et Pyongyang.La Corée du Nord est accusée par Kiev et les Occidentaux d’avoir envoyé combattre des soldats avec l’armée russe contre les forces ukrainiennes. Moscou et Pyongyang n’ont ni confirmé, ni démenti.Téhéran est pour sa part accusé par les Occidentaux de fournir des drones explosifs et des missiles de courte portée à la Russie, aidant ainsi l’armée russe en Ukraine. Des accusations rejetées par l’Iran.La dernière rencontre entre MM. Pezeshkian et Poutine remonte à octobre lors du sommet des BRICS à Kazan, en Russie. Vladimir Poutine avait alors appelé à consolider la “dynamique positive” concernant leur coopération économique.La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.L’Iran et la Russie ont aussi en commun d’être des alliés du président déchu syrien Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une offensive d’une coalition de rebelles dominée par des islamistes.