Retraites: la “confiance” de Bayrou n’occulte pas “l’ampleur des désaccords”

Les partenaires sociaux et le gouvernement se sont réunis plus de deux heures vendredi au ministère du Travail, pour lancer une difficile remise en chantier de la réforme des retraites de 2023, François Bayrou affichant son optimisme, malgré “l’ampleur des désaccords” constatée par la CGT.Les travaux ne démarreront vraiment qu’à l’issue d’une délicate mission de chiffrage sur le financement du système, confiée à la Cour des comptes. Celle-ci rendra son rapport le 19 février, a annoncé François Bayrou à la presse, à la sortie de cette première réunion, fixant à “fin mai” l’objectif d’un accord entre les partenaires sociaux.”Cette idée qu’ils vont partager des mois et des mois de travail, pour moi, c’est une idée fructueuse”, s’est-il réjoui, déplorant l’état de “blocage général” dans lequel se trouve la France.Il a dit “faire confiance” au dialogue social, et à cette démarche “constructive” et “nouvelle”. D’abord appelés “conclave” par le Premier ministre, ces travaux doivent prendre la forme d’une “concertation” ou d’une “conférence sociale” selon la formule qui sera choisie. Mais pour la N.1 de la CGT Sophie Binet, la réunion a “été l’occasion de constater l’ampleur des désaccords” autour de la table.Les organisations syndicales sont “unies ce matin pour dire que 64 ans, c’est toujours non”, a souligné Mme Binet. A ce stade des discussions, “on a posé le cadre, beaucoup d’éléments de méthode et de sujets qui peuvent être évoqués” et “moi je suis optimiste, je pense que c’est un moment important pour les organisations syndicales et patronales”, a ensuite déclaré la secrétaire générale de la CFDT Marilyse Léon.- “Clarifier” les chiffres -“Il faut un bougé sur l’âge légal, il faut progresser sur la question de la pénibilité” et “les inégalités entre les hommes et les femmes”, a-t-elle plaidé.Interrogée sur BFMTV, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet s’est dite en écho “favorable” à des “changements” notamment sur “la question de l’aménagement des carrières pénibles”, sur la “question des femmes” et aussi sur “les impacts démographiques sur les régimes de répartition”. Mais la ministre qui se déclare toujours “pour un recul de l’âge”, appelle aussi à lever un “tabou sur un choix français qui est de faire peser sur (…) les actifs et les entreprises une part importante du financement de la protection sociale” .”Ce qui est important dans cette première phase, c’est qu’on va pouvoir ressortir tous les chiffres, les exposer, en discuter, en débattre et informer l’ensemble des citoyens”, a commenté de son côté François Hommeril (CFE-CGC) à l’issue de la réunion. Mais il s’est dit “inquiet” de la volonté de François Bayrou de traiter “en même temps” la question de l’équilibre des régimes par répartition et celle de la retraite des fonctionnaires, qui selon le syndicaliste devrait rester du “domaine de la politique de l’Etat”.En raison notamment du déséquilibre du régime des fonctionnaires, François Bayrou considère que le déficit des retraites est bien plus lourd que celui calculé par le Conseil d’orientation des retraites, rattaché à Matignon.Vendredi matin, les syndicats ont tous demandé des “clarifications sur les chiffres” du Premier ministre, “qui ajoutent artificiellement 40 milliards de déficit” et “alourdissent la facture de ce qu’il faudrait trouver” pour financer une abrogation, a rapporté Mme Binet. – Divergences -“Je pense que le sujet des retraites privées est suffisamment complexe” sans avoir à y ajouter “la dimension des retraites publiques qui doivent être traitées dans un autre cadre”, a jugé de son côté le président de l’organisation patronale U2P, Michel Picon.”L’engagement direct du Medef porter(a) logiquement sur le seul périmètre des régimes de retraites du secteur privé”, a averti son président Patrick Martin dans une déclaration envoyée à l’AFP. “Une éventuelle révision de la réforme des retraites ne saurait porter atteinte à son rendement ni conduire à un alourdissement du coût du travail, alors que la conjoncture est tendue et que l’intensité de la compétition internationale va s’exacerber dès les prochaines semaines”, a-t-il ajouté.”Nous avons eu des clarifications sur la méthode mais qui ne correspondent pas encore exactement à nos attentes”, a complété M. Martin qui au nom du Medef défend la mise en place d’un régime par capitalisation, une idée qui ulcère les syndicats.bat-are-lby-eva/grd/mpm

Retraites: la “confiance” de Bayrou n’occulte pas “l’ampleur des désaccords”

Les partenaires sociaux et le gouvernement se sont réunis plus de deux heures vendredi au ministère du Travail, pour lancer une difficile remise en chantier de la réforme des retraites de 2023, François Bayrou affichant son optimisme, malgré “l’ampleur des désaccords” constatée par la CGT.Les travaux ne démarreront vraiment qu’à l’issue d’une délicate mission de chiffrage sur le financement du système, confiée à la Cour des comptes. Celle-ci rendra son rapport le 19 février, a annoncé François Bayrou à la presse, à la sortie de cette première réunion, fixant à “fin mai” l’objectif d’un accord entre les partenaires sociaux.”Cette idée qu’ils vont partager des mois et des mois de travail, pour moi, c’est une idée fructueuse”, s’est-il réjoui, déplorant l’état de “blocage général” dans lequel se trouve la France.Il a dit “faire confiance” au dialogue social, et à cette démarche “constructive” et “nouvelle”. D’abord appelés “conclave” par le Premier ministre, ces travaux doivent prendre la forme d’une “concertation” ou d’une “conférence sociale” selon la formule qui sera choisie. Mais pour la N.1 de la CGT Sophie Binet, la réunion a “été l’occasion de constater l’ampleur des désaccords” autour de la table.Les organisations syndicales sont “unies ce matin pour dire que 64 ans, c’est toujours non”, a souligné Mme Binet. A ce stade des discussions, “on a posé le cadre, beaucoup d’éléments de méthode et de sujets qui peuvent être évoqués” et “moi je suis optimiste, je pense que c’est un moment important pour les organisations syndicales et patronales”, a ensuite déclaré la secrétaire générale de la CFDT Marilyse Léon.- “Clarifier” les chiffres -“Il faut un bougé sur l’âge légal, il faut progresser sur la question de la pénibilité” et “les inégalités entre les hommes et les femmes”, a-t-elle plaidé.Interrogée sur BFMTV, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet s’est dite en écho “favorable” à des “changements” notamment sur “la question de l’aménagement des carrières pénibles”, sur la “question des femmes” et aussi sur “les impacts démographiques sur les régimes de répartition”. Mais la ministre qui se déclare toujours “pour un recul de l’âge”, appelle aussi à lever un “tabou sur un choix français qui est de faire peser sur (…) les actifs et les entreprises une part importante du financement de la protection sociale” .”Ce qui est important dans cette première phase, c’est qu’on va pouvoir ressortir tous les chiffres, les exposer, en discuter, en débattre et informer l’ensemble des citoyens”, a commenté de son côté François Hommeril (CFE-CGC) à l’issue de la réunion. Mais il s’est dit “inquiet” de la volonté de François Bayrou de traiter “en même temps” la question de l’équilibre des régimes par répartition et celle de la retraite des fonctionnaires, qui selon le syndicaliste devrait rester du “domaine de la politique de l’Etat”.En raison notamment du déséquilibre du régime des fonctionnaires, François Bayrou considère que le déficit des retraites est bien plus lourd que celui calculé par le Conseil d’orientation des retraites, rattaché à Matignon.Vendredi matin, les syndicats ont tous demandé des “clarifications sur les chiffres” du Premier ministre, “qui ajoutent artificiellement 40 milliards de déficit” et “alourdissent la facture de ce qu’il faudrait trouver” pour financer une abrogation, a rapporté Mme Binet. – Divergences -“Je pense que le sujet des retraites privées est suffisamment complexe” sans avoir à y ajouter “la dimension des retraites publiques qui doivent être traitées dans un autre cadre”, a jugé de son côté le président de l’organisation patronale U2P, Michel Picon.”L’engagement direct du Medef porter(a) logiquement sur le seul périmètre des régimes de retraites du secteur privé”, a averti son président Patrick Martin dans une déclaration envoyée à l’AFP. “Une éventuelle révision de la réforme des retraites ne saurait porter atteinte à son rendement ni conduire à un alourdissement du coût du travail, alors que la conjoncture est tendue et que l’intensité de la compétition internationale va s’exacerber dès les prochaines semaines”, a-t-il ajouté.”Nous avons eu des clarifications sur la méthode mais qui ne correspondent pas encore exactement à nos attentes”, a complété M. Martin qui au nom du Medef défend la mise en place d’un régime par capitalisation, une idée qui ulcère les syndicats.bat-are-lby-eva/grd/mpm

Macron announces aid conference to rebuild Lebanon

France’s president said Friday that Paris will soon host an aid conference to help rebuild Lebanon after the Israel-Hezbollah war last year, as he visited Beirut in a show of support for Lebanon’s new leaders.After a vacancy of more than two years, Joseph Aoun was elected president on January 9 and named Nawaf Salam as prime minister-designate.”In the middle of winter, spring has sprung,” Macron said at a joint press conference with his Lebanese counterpart.”You are this hope,” he said, referring to Aoun and Salam.The new prime minister faces the monumental task of forming a government to oversee reconstruction after the Israel-Hezbollah conflict ended in November, and implement reforms demanded by international creditors in return for a desperately needed financial bailout.At the French embassy on Friday evening, Macron said he was convinced a government would emerge in “the coming days”.Salam, a former presiding judge at the International Court of Justice, separately said consultations with all political sides on potential cabinet line-ups this week had been “more than positive”.Earlier in the day, Macron had pledged to help drum up financial aid at an international reconstruction conference when Aoun comes to Paris “in a few weeks’ time”.”The international community must prepare for massive support to the reconstruction of infrastructure,” he said.Analysts say Hezbollah’s weakening in the war last year allowed Lebanon’s deeply divided parliament to elect Aoun and back his naming of Salam as premier.- ‘Long-lasting’ ceasefire -France administered Lebanon for two decades after World War I, and the two countries have maintained close relations.Earlier in the day, Macron strolled through the Gemmayzeh neighbourhood, near the port of Beirut, posing for photographs and selfies with eager members of the public, and downing small cups of coffee offered to him along the way.In August 2020, he was the first foreign leader to visit the neighbourhood days after it was devastated by a massive explosion at the port.Four years later, Lebanese pushed through the crowd to speak to him.”Please help us to form a new government able to bring my daughter back to Lebanon,” one woman said, explaining that her child had moved to France to study after being wounded in the huge blast.An elderly lady called the French president “adorable”.”Lebanon is dear to my heart,” Macron replied.Families of the more than 22 people killed in the explosion are hopeful after a long-stalled inquiry into the disaster resumed on Thursday.Macron said he would later meet UN chief Antonio Guterres, as a January 26 deadline to fully implement the Hezbollah-Israel ceasefire approaches.With just over a week to go, he called for accelerated implementation of the truce.”There have been results… but they must be accelerated and long-lasting. There needs to be complete withdrawal of Israeli forces, and the Lebanese army must hold a total monopoly of any weapons” in south Lebanon, he said.Under the terms of the deal, the Lebanese army is to deploy alongside UN peacekeepers in the south as the Israeli army withdraws.At the same time, Hezbollah is required to dismantle any remaining military infrastructure it has in the south and pull its forces back north of the Litani River, some 30 kilometres (20 miles) from the border.- ‘Continued occupation’ -Speaking to UN peacekeepers in south Lebanon, Guterres urged an end to Israel’s “continued occupation” and “military operations” in south Lebanon.He also said that UN peacekeepers “uncovered over 100 weapons caches belonging to Hezbollah or other armed groups” since the November 27 ceasefire.He added that the “presence of armed personnel, assets and weapons” other than those of the Lebanese army and UN peacekeepers violated the terms of the UN Security Council resolution that formed the basis for the deal.Hezbollah is the only group in Lebanon that did not surrender its weapons to the state following the 1975-1990 civil war.It has played a key role in politics for decades, flexing its power in governmental institutions while engaging in fighting with the Israeli military.

US grounds SpaceX’s Starship rocket pending probe

The US Federal Aviation Administration on Friday grounded SpaceX’s Starship pending an investigation by Elon Musk’s company into why the rocket’s upper stage dramatically disintegrated in a fiery cascade over the Caribbean during its latest test flight.According to procedure, SpaceX will now be required to carry out a “mishap investigation” — including the identification of any corrective actions, which the FAA will review before determining the launch vehicle can return to flight. Or, SpaceX may submit a request to return to flight before the probe is finished if it completes a filing that demonstrates it has taken preventative measures and that the mishap did not jeopardize public safety.”The FAA is requiring SpaceX to perform a mishap investigation into the loss of the Starship vehicle during launch operations on Jan. 16,” the agency said.  “There are no reports of public injury, and the FAA is working with SpaceX and appropriate authorities to confirm reports of public property damage on Turks and Caicos.”It added that during the event, it briefly activated a “Debris Response Area” protocol to slow aircraft outside the area where the debris was falling, or stop aircraft at their departure location.”Several aircraft requested to divert due to low fuel levels while holding outside impacted areas.”Starship is the biggest, most powerful rocket ever built, and is key to Musk’s ambitions of colonizing Mars. NASA meanwhile hopes to use a modified version of the rocket as a human lunar lander for its Artemis missions to return to the Moon. Thursday’s uncrewed launch was Starship’s seventh orbital test, and the first involving a taller, upgraded version of the rocket.SpaceX, which dominates the commercial launch market through its workhorse Falcon 9 rocket, underscored its technical prowess by catching Starship’s first stage booster in the “chopstick” arms of its launch tower for a second time. But the triumph was short-lived when teams lost contact with the upper stage vehicle. SpaceX later confirmed it had undergone “rapid unscheduled disassembly,” the company’s euphemism for an explosion.

Le conseil des ministres israélien réuni pour voter sur un feu vert final à l’accord de trêve à Gaza

Le conseil des ministres israélien est réuni vendredi soir pour voter sur l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas à Gaza, préalablement approuvé par le conseil de sécurité, ouvrant la voie au début de la trêve dimanche assortie de la libération des premiers otages en échange de détenus palestiniens.Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué que la réunion avait commencé en soirée, malgré le début du Shabbat, le jour de repos juif. En dépit de l’annonce d’un accord par le Qatar et les Etats-Unis, après plus de 15 mois de guerre, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes sur le territoire palestinien, faisant plus de cent morts depuis mercredi, selon les secours. Après le feu vert du cabinet de sécurité, plus tôt dans la journée, l’accord final du conseiauparavantl des ministres ne semble pas faire de doute malgré l’opposition de ministres d’extrême droite.”Après avoir examiné tous les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires de l’accord proposé et considérant que celui-ci soutient la réalisation des objectifs de guerre”, le cabinet de sécurité “a recommandé au gouvernement d’approuver ce projet”, avait  auparavant indiqué le bureau de M. Netanyahu.L’accord destiné à mettre fin à la guerre prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7-Octobre, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive des hostilités sera négociée durant cette première phase.De premières libérations devraient avoir lieu dimanche, a annoncé le gouvernement. Les familles des otages ont été informées et des préparatifs étaient en cours pour les accueillir.Selon deux sources proches du Hamas, le premier groupe devrait être composé de trois femmes israéliennes.En échange, Israël a accepté “de libérer un certain nombre de prisonniers d’importance”, a indiqué une de ces sources.Les autorités israéliennes ont désigné vendredi 95 détenus libérables dès dimanche, des femmes et mineurs en majorité, pour la plupart arrêtés après le 7-Octobre, et indiqué avoir pris des mesures pour “prévenir toute manifestation publique de joie” à leur sortie. Deux Franco-israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figurent dans la liste des premiers otages libérables, selon Paris.Tous deux avaient été enlevés dans le kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors de la première trêve en novembre 2023.”C’est le moment que nous attendions (…), j’espère vraiment que nous verrons mon grand-père rentrer à la maison, debout, vivant”, dit vendredi à Tel-Aviv Daniel Lifshitz, petit-fils d’Oded Lifshitz, 84 ans, enlevé à Nir Oz. – “Retourner sur notre terre” -Avant même le début de la trêve, qui doit entrer en vigueur dimanche, des déplacés palestiniens chassés par les bombes et combats se préparent à rentrer chez eux. “Je vais (…) retirer les décombres de la maison et placer ma tente sur les gravats”, anticipe Oum Khalil Bakr, réfugiée à Nousseirat. “Nous savons qu’il fera froid et que nous n’aurons pas de couvertures pour dormir, mais ce qui importe, c’est de retourner sur notre terre”, ajoute cette mère de dix enfants.  Beaucoup “trouveront leur quartier entier détruit” sans aucun service essentiel, avertit Mohamed Khatib, de l’organisation Medical Aid for Palestine à Gaza. “La souffrance va continuer (…) mais au moins il y a un espoir”, ajoute-t-il, alors que les  organisations humanitaires anticipent des obstacles considérables pour venir en aide à la population.La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien. Elle a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.876 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Accord en trois phases -L’accord, fruit de laborieuses négociations, a été débloqué à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.  Outre les premières libérations d’otages, la première phase comprend, selon le président américain, Joe Biden, “un cessez-le-feu total”, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants déplacés. Le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. L’Autorité palestinienne, rivale du mouvement islamiste, est prête à “assumer pleinement ses responsabilités” à Gaza, a déclaré vendredi son président, Mahmoud Abbas dans sa première déclaration après l’annonce de l’accord.Considérablement affaibli, le Hamas est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu, selon des experts.

Le conseil des ministres israélien réuni pour voter sur un feu vert final à l’accord de trêve à Gaza

Le conseil des ministres israélien est réuni vendredi soir pour voter sur l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas à Gaza, préalablement approuvé par le conseil de sécurité, ouvrant la voie au début de la trêve dimanche assortie de la libération des premiers otages en échange de détenus palestiniens.Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué que la réunion avait commencé en soirée, malgré le début du Shabbat, le jour de repos juif. En dépit de l’annonce d’un accord par le Qatar et les Etats-Unis, après plus de 15 mois de guerre, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes sur le territoire palestinien, faisant plus de cent morts depuis mercredi, selon les secours. Après le feu vert du cabinet de sécurité, plus tôt dans la journée, l’accord final du conseiauparavantl des ministres ne semble pas faire de doute malgré l’opposition de ministres d’extrême droite.”Après avoir examiné tous les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires de l’accord proposé et considérant que celui-ci soutient la réalisation des objectifs de guerre”, le cabinet de sécurité “a recommandé au gouvernement d’approuver ce projet”, avait  auparavant indiqué le bureau de M. Netanyahu.L’accord destiné à mettre fin à la guerre prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7-Octobre, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive des hostilités sera négociée durant cette première phase.De premières libérations devraient avoir lieu dimanche, a annoncé le gouvernement. Les familles des otages ont été informées et des préparatifs étaient en cours pour les accueillir.Selon deux sources proches du Hamas, le premier groupe devrait être composé de trois femmes israéliennes.En échange, Israël a accepté “de libérer un certain nombre de prisonniers d’importance”, a indiqué une de ces sources.Les autorités israéliennes ont désigné vendredi 95 détenus libérables dès dimanche, des femmes et mineurs en majorité, pour la plupart arrêtés après le 7-Octobre, et indiqué avoir pris des mesures pour “prévenir toute manifestation publique de joie” à leur sortie. Deux Franco-israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figurent dans la liste des premiers otages libérables, selon Paris.Tous deux avaient été enlevés dans le kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors de la première trêve en novembre 2023.”C’est le moment que nous attendions (…), j’espère vraiment que nous verrons mon grand-père rentrer à la maison, debout, vivant”, dit vendredi à Tel-Aviv Daniel Lifshitz, petit-fils d’Oded Lifshitz, 84 ans, enlevé à Nir Oz. – “Retourner sur notre terre” -Avant même le début de la trêve, qui doit entrer en vigueur dimanche, des déplacés palestiniens chassés par les bombes et combats se préparent à rentrer chez eux. “Je vais (…) retirer les décombres de la maison et placer ma tente sur les gravats”, anticipe Oum Khalil Bakr, réfugiée à Nousseirat. “Nous savons qu’il fera froid et que nous n’aurons pas de couvertures pour dormir, mais ce qui importe, c’est de retourner sur notre terre”, ajoute cette mère de dix enfants.  Beaucoup “trouveront leur quartier entier détruit” sans aucun service essentiel, avertit Mohamed Khatib, de l’organisation Medical Aid for Palestine à Gaza. “La souffrance va continuer (…) mais au moins il y a un espoir”, ajoute-t-il, alors que les  organisations humanitaires anticipent des obstacles considérables pour venir en aide à la population.La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien. Elle a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.876 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Accord en trois phases -L’accord, fruit de laborieuses négociations, a été débloqué à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.  Outre les premières libérations d’otages, la première phase comprend, selon le président américain, Joe Biden, “un cessez-le-feu total”, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants déplacés. Le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. L’Autorité palestinienne, rivale du mouvement islamiste, est prête à “assumer pleinement ses responsabilités” à Gaza, a déclaré vendredi son président, Mahmoud Abbas dans sa première déclaration après l’annonce de l’accord.Considérablement affaibli, le Hamas est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu, selon des experts.

Trump revient à la Maison Blanche

Pour le premier portrait officiel de son second mandat, il pose en hors-la-loi. Lundi, Donald Trump revient à la Maison Blanche.C’est un plan très serré du visage du milliardaire de 78 ans, menton revanchard et front buté, que son équipe a dévoilé à trois jours de l’investiture. Le cliché ressemble à s’y méprendre au “mugshot”, la désormais célèbre photo du républicain prise fin août dans une prison d’Atlanta.Ni les poursuites pénales – dont une lui a valu une condamnation historique – ni les controverses sur ses propos racistes ou sexistes, ni les menaces contre la presse et ses opposants n’ont entravé le plus ahurissant des “comebacks” politiques.A 12H00 précises lundi, heure de la côte est des Etats-Unis, les codes nucléaires changeront de main. Donald Trump deviendra le 47e président des Etats-Unis, succédant au démocrate Joe Biden.Au même moment, il prêtera serment sous la coupole du Capitole. – Froid glacial -La cérémonie a habituellement lieu sur les marches du siège du Congrès, mais les températures glaciales annoncées lundi à Washington ont conduit à la déplacer à l’intérieur – comme pour la seconde investiture du président Ronald Reagan en 1985.Donald Trump rejoindra ses partisans plus tard, dans une grande salle de la capitale américaine, où la cérémonie sera retransmise en direct. La journée s’achèvera par les traditionnels bals d’investiture.Le hall grandiose où le 45e et bientôt 47e président prêtera serment est un temple de la vie politique américaine, orné de statues de grands personnages et de tableaux historiques. C’est là que sont dressées les chapelles ardentes des présidents défunts.C’est là aussi que se sont engouffrés, le 6 janvier 2021, des partisans de Donald Trump pour tenter d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden, chauffés à blanc par un discours de leur champion sur une élection volée.Un peu plus de quatre ans après ces scènes inouïes, au même endroit, Donald Trump posera une main sur une bible héritée de sa mère et lèvera l’autre pour jurer de “protéger et défendre la Constitution”. – Transition -Sa victoire le 5 novembre contre la vice-présidente Kamala Harris n’a donné lieu à aucune contestation. Le président démocrate sortant a orchestré une transition d’une civilité parfaite avec cet homme qui l’a pourtant humilié de manière répétée depuis des années.Le dispositif de sécurité sera exceptionnel, après deux tentatives d’assassinat contre le républicain cet été: 48 kilomètres de hautes barrières, 25.000 policiers déployés.Le premier mandat (2017-2021) de l’ancien promoteur immobilier et animateur de téléréalité avait été chaotique.Cette fois, Donald Trump est complètement désinhibé sur le plan idéologique, obsédé par l’idée de “vengeance”, et mieux armé politiquement. – Drapeaux -Il a la majorité, de peu, au Congrès. La Cour suprême est ancrée à droite. Il a choisi ses ministres et conseillers avec la loyauté pour principal critère. Son emprise sur son parti est immense.Alors que la première élection du milliardaire avait créé une commotion internationale, son retour se fait dans une forme de résignation. Des centaines de milliers de personnes avaient protesté à Washington au lendemain de son investiture en 2017. Cette année, les organisateurs d’une manifestation samedi dans la capitale américaine espèrent 25.000 personnes. Selon CNN, 56% des Américains pensent que ce second mandat sera réussi.Les dirigeants du monde entier ont déjà pris langue avec lui, des représentants de l’extrême droite du monde entier seront en tribune lundi, l’argent des entrepreneurs et des barons de la tech a afflué pour financer les festivités.- Bezos, Zuckerberg, Musk -Selon la presse, Jeff Bezos (Amazon), Mark Zuckerberg (Meta) et Tim Cook (Apple) seront présents lundi, avec l’homme le plus riche du monde, Elon Musk (Tesla, SpaceX, X), fervent allié de Donald Trump dont l’influence déborde désormais des frontières.Dès le premier jour, le futur président a promis des décisions choc: lancement d’un programme d’expulsions de migrants, taxes douanières à tout-va, grâces pour ses partisans condamnés pour l’assaut du Capitole et mesures visant les personnes transgenres.Mais très vite se posera la question de la crédibilité de ses promesses les plus fracassantes. Par exemple abolir le droit du sol, garanti par la Constitution. Ou mettre fin à la guerre en Ukraine. Donald Trump va aussi se heurter à ses propres limites. L’âge, d’abord: il devient le plus vieux président jamais investi.La perspective de sa sortie politique, ensuite. Sauf coup de force contre la limite constitutionnelle de deux mandats, Donald Trump ne sera plus jamais candidat, son rôle de prédilection. Se résoudra-t-il à n’être “que” président, dans ce pays en perpétuelle campagne?Déjà nostalgique, le républicain tiendra dimanche, quelques heures avant de prêter serment, un ultime meeting à Washington.