Rassemblements en France pour demander plus de moyens pour la Protection de l’enfance

Placements d’enfants en danger reportés, jeunes majeurs livrés à eux-mêmes: plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées jeudi en France, pour demander plus de moyens pour la Protection de l’enfance.”18 ans et pas d’ailes pour voler, c’est la chute assurée”, “sortir un enfant du danger, c’est sans délai”, “éducateurs au rabais, enfants en danger”, “produire des lois c’est bien, les appliquer c’est mieux”, pouvait-on lire sur les pancartes à Paris, Toulouse ou Lille.Le collectif “Les 400.000” (en référence au nombre estimé d’enfants éligibles à la protection des pouvoirs publics en France), avait appelé à des rassemblements dans sept villes.A Paris et Toulouse, travailleurs sociaux, salariés d’associations, jeunes passés par la Protection de l’enfance ont déposé symboliquement jouets et peluches en tas entre deux immenses ours en peluche. “C’est un cri d’alarme pour sauver la Protection de l’enfance”, explique à Toulouse Jean-Louis Losson, directeur de l’association Sauvegarde de l’enfance Haute-Occitanie à l’AFP.”On sent un désengagement de l’Etat alors qu’on attend un engagement”, poursuit-il, soulignant que les restrictions budgétaires touchant les départements, qui financent cette politique sociale, “ont aggravé et vont aggraver la situation”.”Les 400.000″ réclame la mise en oeuvre des mesures de protection ordonnées par la justice. “On estime à 3.300 le nombre de mesures de placement pas appliquées en 2024”, indique Pierre-Alain Sarthou, directeur général de la Cnape, une fédération de 180 associations, à la tête de ce collectif.Il demande de renforcer le soutien aux familles en difficulté, dans le sillage d’un rapport parlementaire sorti en avril détaillant les carences de la Protection de l’Enfance.Les problèmes ne sont pas pris assez en amont, conduisant à des interventions plus tardives, à un stade où les maltraitances subies sont plus lourdes, explique à Toulouse Jean-Paul, éducateur près de Béziers  (Hérault).Le collectif demande aussi de “remédier au déclassement des travailleurs sociaux” dont les conditions de travail se détériorent à mesure que leur nombre diminue.”On a de plus en plus de mal à recruter et à mettre des professionnels devant les enfants”, regrette à Lille Clémence Tristram, directrice d’un service de protection de l’enfance au sein de l’association la Sauvegarde du Nord. Enfin le collectif réclame un “accompagnement des jeunes majeurs sortant de l’Aide sociale à l’enfance”.”Nous venons d’apprendre que tous les contrats jeunes majeurs s’arrêteront à 19 ans dans notre département”, regrette Valérie Noirault, présente au rassemblement parisien avec quelques centaines de personnes, qui accompagne des jeunes étrangers isolés (MNA, mineurs non accompagnés) en Eure-et-Loir.

Commerce: les pays de l’Asie-Pacifique “inquiets”, Séoul reprend ses discussions avec Washington

Les pays de l’Asie-Pacifique, dont la Chine et les Etats-Unis, se sont dits vendredi “inquiets” des “défis fondamentaux” assombrissant les échanges mondiaux, à l’issue d’une réunion ministérielle sur fond de guerre douanière, en marge de laquelle Séoul a repris ses discussions avec Washington.Les ministres du Commerce des 21 économies de l’APEC (Coopération économique Asie-Pacifique) étaient réunis pour deux jours dans l’île de Jeju en Corée du Sud, sous pression de l’offensive douanière du président américain Donald Trump.”Nous sommes inquiets des défis fondamentaux auxquels est confronté le système commercial mondial (…) nous réaffirmons notre engagement commun à faire progresser l’intégration économique dans la région”, ont-ils souligné dans une déclaration finale commune.Le ministre sud-coréen du Commerce, Cheong In-Kyo, a reconnu que ce communiqué au ton pourtant très général avait été négocié difficilement en raison de “divergences de position significatives”, surmontées “à la dernière minute”.Les pays de l’APEC (Australie, Vietnam, Thaïlande, Japon, Chine, Canada, Etats-Unis, Mexique…) ont aussi rappelé l’importance de “chaînes d’approvisionnement durables” et pérennes.”Cela envoie un signal très positif aux marchés mondiaux”, montrant que “les membres de l’APEC peuvent collaborer pour naviguer efficacement à travers un contexte commercial incertain”, s’est félicité Cheong In-Kyo.Vu les situations économiques et “positionnements” très contrastés des pays de l’APEC, “il est difficile” de concevoir une réponse commune aux droits de douane américains, reconnaît-il cependant, estimant que l’APEC peut demeurer le cadre d’efforts visant à “surmonter l’incertitude”.A Jeju, le représentant américain au Commerce Jamieson Greer a ainsi multiplié les entretiens bilatéraux en marge de la réunion.Il a rencontré jeudi le vice-ministre chinois du Commerce Li Chenggang, quelques jours après la conclusion d’une trêve dans les lourdes surtaxes douanières que s’imposent Pékin et Washington. -“Accord global”-Et après avoir vu Cheong In-Kyo, Jamieson Greer s’est entretenu vendredi avec le ministre sud-coréen du Commerce et de l’Industrie Ahn Duk-geun, avant des “négociations techniques” la semaine prochaine dans la suite de discussions bilatérales entamées à Washington fin avril.Avec un excédent commercial de 66 milliards de dollars avec les Etats-Unis l’an dernier (juste derrière le Vietnam, Taïwan et le Japon en termes de plus gros excédents), la Corée du Sud est dans le viseur de Washington.Le pays, dépendant des exportations, est touché durement par les surtaxes douanières de 25% sur l’automobile imposées début avril par Donald Trump. L’automobile constitue 27% des exportations sud-coréennes vers les Etats-Unis.M. Trump a également annoncé des surtaxes “réciproques” généralisées atteignant 25% sur les exportations sud-coréennes, avant de les suspendre jusqu’à début juillet.Séoul espère y échapper en concluant un “accord global”, avec notamment des importations accrues de gaz naturel liquéfié (GNL) américain et des discussions sur le taux de change du won, monnaie que Washington accuse d’être sous-évaluée.”Notre objectif est de finaliser un accord avant la date-butoir (début juillet), nous mettons tout en œuvre pour respecter ce délai, et les États-Unis n’ont aucune raison de jouer la montre”, a estimé Ahn Duk-geun vendredi. -Chantiers navals-La Corée du Sud pourrait également promettre son assistance dans la construction navale, secteur où elle est leader après la Chine et où les Etats-Unis entendent se muscler pour réduire leur dépendance.Jamieson Greer a rencontré vendredi l’influent patron sud-coréen Chung Ki-sun, vice-président de HD Hyundai, géant des chantiers navals, et le dirigeant de Hanwha Ocean, autre mastodonte du secteur.HD Hyundai a annoncé avoir proposé à M. Greer une collaboration pour la fabrication de grues portuaires, et “plusieurs axes de coopération”: développements technologiques conjoints, formation de main-d’œuvre…Plus généralement, Séoul insiste sur son accord de libre-échange avec les Etats-Unis, entré en vigueur en 2012, et son rôle de “partenaire important”, notamment en terme de coopération industrielle.Autre sujet sensible: Washington a ouvert en avril une enquête sur les semi-conducteurs, ouvrant la voie à des surtaxes douanières sur ce secteur –au risque de menacer les deux mastodontes sud-coréens des puces, Samsung Electronics et SK hynix. La Corée du Sud, a exporté aux Etats-Unis pour 10,7 milliards de dollars de semi-conducteurs en 2024.La guerre commerciale intervient alors que la Corée du Sud sort fragilisée d’une longue crise politique avec la destitution du président Yoon Suk Yeol. Son activité économique mesurée par l’évolution du PIB s’est contractée de 0,1% au premier trimestre.

L’ancienne ministre Dominique Faure candidate à la présidence du Parti radical

L’ancienne ministre Dominique Faure s’est déclarée vendredi candidate à la présidence du Parti radical, désireuse de “réveiller” un mouvement “mal en point”, dirigé aujourd’hui par intérim par une autre ex ministre Nathalie Delattre qui pourrait elle aussi prétendre au poste.L’ancienne secrétaire d’État à la Ruralité puis ministre chargée des Collectivités territoriales, dans les gouvernements d’Élisabeth Borne puis de Gabriel Attal, entre 2022 et 2024, se dit “inquiète” de la situation du parti, “devenu peu audible”, dont le nombre d’adhérents –évalué à 1.500– et d’élus “diminue année après année”, et dont les finances sont exsangues.”Rarement au cours de sa longue histoire, le Parti radical aura semblé aussi affaibli”, résume-t-elle dans un courrier aux militants rendu public vendredi, et dont l’AFP a obtenu une copie. Mais Dominique Faure, redevenue maire de Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), assure que “des solutions sont envisageables” pour lui donner un “nouveau souffle” et le “réveiller”, en se portant candidate “dans un esprit de large rassemblement” car, dit-elle, “nous ne pouvons nous permettre le luxe de la division”.L’ancien président du Parti radical Laurent Hénart (2014-2024) avait laissé la place provisoirement à Nathalie Delattre, par ailleurs candidate à la mairie de Bordeaux et ancienne ministre des Relations avec le Parlement de Michel Barnier, en attendant le congrès du mouvement à l’automne qui élira son nouveau dirigeant.Le Parti radical, plus ancien parti de France, a été fondé en 1901.D’abord classé à gauche sur l’échiquier politique, il a évolué vers le centre droit, notamment après le départ en 1972 de son aile gauche. A partir de cette date, il se nomme Parti radical valoisien. En 2017, le Parti radical valoisien fusionne avec le Parti radical de gauche (PRG) au sein du Mouvement radical, lors d’un congrès de “réunification”. Mais des ex-PRG quittent le Mouvement radical pour former “Le PRG – Le centre gauche”, actuellement dirigé par Guillaume Lacroix.En 2021, le Mouvement radical reprend le nom de Parti radical. Il est un des partenaires du camp présidentiel.

Donald Trump achève à Abou Dhabi une tournée régionale riche en promesses d’investissements

Donald Trump clôture vendredi sa tournée dans le Golfe aux Emirats arabes unis, où il a glané de nouvelles promesses d’investissements mirobolantes. Le premier déplacement international majeur du président américain a également été ponctué de déclarations choc sur les crises qui secouent la région, de la levée des sanctions contre la Syrie, à la guerre Gaza en passant par le nucléaire iranien.  Après avoir récolté 600 milliards de dollars en Arabie saoudite et un contrat de 200 milliards de dollars pour Boeing au Qatar, le président américain s’est vu promettre jeudi à Abou Dhabi 1.400 milliards de dollars d’investissements sur dix ans. Des accords ont été signés pour un montant total de 200 milliards de dollars, incluant une commande de 14,5 milliards de dollars pour Boeing et GE Aerospace, et la participation du géant des hydrocrabures émirati ADNOC dans un projet de 60 milliards de dollars aux Etats-Unis, selon la Maison Blanche.Vendredi, M. Trump a rencontré des chefs d’entreprises émiraties, auprès desquels il a vanté les produits américains. “Nous avons un président qui fait de la vente”, a-t-il avoué.”Je pense que je dois être un supporteur pour notre pays. C’est pourquoi notre pays va si bien”, a-t-il ajouté. – Gaza “affamée” -Il a par ailleurs brièvement abordé la situation dans la bande de Gaza, assiégée et ravagée par 19 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. “Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a-t-il affirmé aux journalistes.Jeudi au Qatar, il avait dit vouloir le contrôle de ce territoire palestinien et en faire “une zone de liberté”, ce à quoi le Hamas a rétorqué que Gaza n’était “pas à vendre”. Sur le dossier iranien, Donald Trump avait affirmé depuis Doha que Washington et Téhéran se rapprochaient d’un accord sur le nucléaire, après quatre cycles de discussions menées entre les deux pays ces dernières semaines, faisant reculer les cours du pétrole. En Arabie saoudite, il avait créé la surprise en annonçant la levée des sanctions américaines visant la Syrie. Il a ensuite rencontré le président syrien Ahmad al-Chareh, ancien jihadiste qui a renversé Bachar al-Assad. A Abou Dhabi, à Doha et Ryad, le milliardaire républicain de 78 ans a été reçu avec tous les égards, affichant sa proximité avec les dirigeants des monarchies pétrolières et gazières de la région. “Vous êtes un pays extraordinaire. Vous êtes un pays riche. Vous pouvez choisir, mais je sais que vous serez toujours à mes côtés”, a-t-il dit jeudi au président émirati, cheikh Mohamed ben Zayed, après l’annonce par ce dernier de son plan d’investissements pharamineux.  “C’est le plus gros investissement que vous ayez jamais fait, et nous l’apprécions vraiment. Et nous allons vous traiter comme vous devez l’être, de façon magnifique”. – Intelligence artificielle -Selon la Maison Blanche, les Emirats et les Etats-Unis ont signé un accord sur l’Intelligence artificielle (IA), un domaine dans lequel le pays du Golfe cherche à s’imposer en s’assurant un accès aux technologies américaines de pointe.L’accord prévoit des investissements émiratis dans des centres de données aux Etats-Unis ainsi qu’un engagement à “aligner davantage leurs réglementations en matière de sécurité nationale sur celles des Etats-Unis, y compris des protections solides pour empêcher le détournement de technologies d’origine américaine”, selon la même source. Adepte d’une diplomatie transactionnelle, le président américain a qualifié sa tournée dans Golfe d'”historique” en affirmant qu’elle pourrait “rapporter, au total, 3.500 à 4.000 milliards de dollars en seulement quatre ou cinq jours”. L’ancien promoteur immobilier a par ailleurs clairement confirmé la rupture avec la diplomatie de l’ancien président démocrate Joe Biden, faite en partie d’appels au respect des droits humains et à la démocratie. Ces notions n’ont pas été mises en avant dans le Golfe par le président républicain.

Donald Trump achève à Abou Dhabi une tournée régionale riche en promesses d’investissements

Donald Trump clôture vendredi sa tournée dans le Golfe aux Emirats arabes unis, où il a glané de nouvelles promesses d’investissements mirobolantes. Le premier déplacement international majeur du président américain a également été ponctué de déclarations choc sur les crises qui secouent la région, de la levée des sanctions contre la Syrie, à la guerre Gaza en passant par le nucléaire iranien.  Après avoir récolté 600 milliards de dollars en Arabie saoudite et un contrat de 200 milliards de dollars pour Boeing au Qatar, le président américain s’est vu promettre jeudi à Abou Dhabi 1.400 milliards de dollars d’investissements sur dix ans. Des accords ont été signés pour un montant total de 200 milliards de dollars, incluant une commande de 14,5 milliards de dollars pour Boeing et GE Aerospace, et la participation du géant des hydrocrabures émirati ADNOC dans un projet de 60 milliards de dollars aux Etats-Unis, selon la Maison Blanche.Vendredi, M. Trump a rencontré des chefs d’entreprises émiraties, auprès desquels il a vanté les produits américains. “Nous avons un président qui fait de la vente”, a-t-il avoué.”Je pense que je dois être un supporteur pour notre pays. C’est pourquoi notre pays va si bien”, a-t-il ajouté. – Gaza “affamée” -Il a par ailleurs brièvement abordé la situation dans la bande de Gaza, assiégée et ravagée par 19 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. “Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés”, a-t-il affirmé aux journalistes.Jeudi au Qatar, il avait dit vouloir le contrôle de ce territoire palestinien et en faire “une zone de liberté”, ce à quoi le Hamas a rétorqué que Gaza n’était “pas à vendre”. Sur le dossier iranien, Donald Trump avait affirmé depuis Doha que Washington et Téhéran se rapprochaient d’un accord sur le nucléaire, après quatre cycles de discussions menées entre les deux pays ces dernières semaines, faisant reculer les cours du pétrole. En Arabie saoudite, il avait créé la surprise en annonçant la levée des sanctions américaines visant la Syrie. Il a ensuite rencontré le président syrien Ahmad al-Chareh, ancien jihadiste qui a renversé Bachar al-Assad. A Abou Dhabi, à Doha et Ryad, le milliardaire républicain de 78 ans a été reçu avec tous les égards, affichant sa proximité avec les dirigeants des monarchies pétrolières et gazières de la région. “Vous êtes un pays extraordinaire. Vous êtes un pays riche. Vous pouvez choisir, mais je sais que vous serez toujours à mes côtés”, a-t-il dit jeudi au président émirati, cheikh Mohamed ben Zayed, après l’annonce par ce dernier de son plan d’investissements pharamineux.  “C’est le plus gros investissement que vous ayez jamais fait, et nous l’apprécions vraiment. Et nous allons vous traiter comme vous devez l’être, de façon magnifique”. – Intelligence artificielle -Selon la Maison Blanche, les Emirats et les Etats-Unis ont signé un accord sur l’Intelligence artificielle (IA), un domaine dans lequel le pays du Golfe cherche à s’imposer en s’assurant un accès aux technologies américaines de pointe.L’accord prévoit des investissements émiratis dans des centres de données aux Etats-Unis ainsi qu’un engagement à “aligner davantage leurs réglementations en matière de sécurité nationale sur celles des Etats-Unis, y compris des protections solides pour empêcher le détournement de technologies d’origine américaine”, selon la même source. Adepte d’une diplomatie transactionnelle, le président américain a qualifié sa tournée dans Golfe d'”historique” en affirmant qu’elle pourrait “rapporter, au total, 3.500 à 4.000 milliards de dollars en seulement quatre ou cinq jours”. L’ancien promoteur immobilier a par ailleurs clairement confirmé la rupture avec la diplomatie de l’ancien président démocrate Joe Biden, faite en partie d’appels au respect des droits humains et à la démocratie. Ces notions n’ont pas été mises en avant dans le Golfe par le président républicain.

Nucléaire: pourparlers à Istanbul entre l’Iran et trois pays européens

L’Iran tient vendredi en Turquie des pourparlers sur le nucléaire avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, parallèlement à des négociations sur ce dossier avec Washington.Le trio européen – connu sous le nom de E3 – faisait partie des puissances mondiales, avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis, qui ont négocié l’accord nucléaire historique de 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales. Le texte est devenu de facto caduc à la suite de la décision unilatérale des Etats-Unis de s’en retirer en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.Le président américain, qui depuis son retour à la Maison Blanche presse la République islamique de négocier un nouvel accord, a indiqué jeudi que son pays et l’Iran se rapprochaient de cet objectif. Selon le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, les discussions vendredi à Istanbul doivent se dérouler au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères. Une source diplomatique française a confirmé la réunion de vendredi.- “Stratégie de confrontation” -Les Occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que ce pays dément en affirmant que son programme est destiné à des fins civiles.Dans une tribune publiée dimanche sur le site de l’hebdomadaire français Le Point, M. Araghchi a mis en garde les pays européens contre leur “stratégie de confrontation”.Fin avril, son homologue français, Jean-Noël Barrot, a affirmé que le groupe E3 n’hésiterait “pas une seule seconde” à rétablir des sanctions contre Téhéran si la sécurité européenne était menacée par le programme nucléaire iranien.Les diplomates européens font valoir qu’ils disposent de la possibilité de réenclencher le “snapback”, ce mécanisme dans l’accord de 2015 qui permet de réimposer les sanctions internationales contre Téhéran.”Cette stratégie de confrontation risque de provoquer une crise mondiale de prolifération nucléaire qui affecterait au premier chef les Européens eux-mêmes”, a prévenu le chef de la diplomatie iranienne.Il a indiqué toutefois que son pays était “prêt à tourner la page” dans ses relations avec l’Europe. La réunion de vendredi intervient moins d’une semaine après un quatrième cycle de négociations entre l’Iran et les Etats-Unis, sous la médiation d’Oman.Après son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran et exhorté l’Iran à négocier un nouvel accord tout en menaçant de bombarder ce pays en cas d’échec de la diplomatie.Jeudi, le site d’information américain Axios, citant un responsable américain et d’autres sources, a rapporté que l’administration Trump avait remis à l’Iran une “proposition écrite” pour un accord nucléaire lors du dernier cycle de négociations.- “Rameau d’olivier” -Mardi à Ryad, M. Trump a indiqué avoir tendu aux dirigeants iraniens un “rameau d’olivier”, ajoutant qu’il s’agissait d’une offre qui ne durerait pas éternellement. Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a déclaré mercredi à NBC News que Téhéran s’engagerait à ne jamais fabriquer d’armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d’uranium hautement enrichi, à n’enrichir l’uranium qu’aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l’encontre de la République islamique.Avant les pourparlers, la Chine, qui a récemment tenu des discussions avec l’Iran sur son programme nucléaire, a déclaré qu’elle restait “engagée à promouvoir un règlement politique et diplomatique de la question iranienne.”Elle a également “salué l’engagement de l’Iran à ne pas développer d’armes nucléaires”, s’opposant “à toutes les sanctions unilatérales illégales”, selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian.L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord nucléaire de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.Un an après le retrait des Etats-Unis de l’accord, l’Iran avait commencé à revenir sur les engagements qu’il avait pris en 2015. Téhéran insiste sur son droit à poursuivre l’enrichissement de l’uranium, affirmant que cela n’est pas négociable, mais qu’il serait ouvert à des réductions temporaires du niveau et du volume de l’enrichissement.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Nucléaire: pourparlers à Istanbul entre l’Iran et trois pays européens

L’Iran tient vendredi en Turquie des pourparlers sur le nucléaire avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, parallèlement à des négociations sur ce dossier avec Washington.Le trio européen – connu sous le nom de E3 – faisait partie des puissances mondiales, avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis, qui ont négocié l’accord nucléaire historique de 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales. Le texte est devenu de facto caduc à la suite de la décision unilatérale des Etats-Unis de s’en retirer en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.Le président américain, qui depuis son retour à la Maison Blanche presse la République islamique de négocier un nouvel accord, a indiqué jeudi que son pays et l’Iran se rapprochaient de cet objectif. Selon le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, les discussions vendredi à Istanbul doivent se dérouler au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères. Une source diplomatique française a confirmé la réunion de vendredi.- “Stratégie de confrontation” -Les Occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que ce pays dément en affirmant que son programme est destiné à des fins civiles.Dans une tribune publiée dimanche sur le site de l’hebdomadaire français Le Point, M. Araghchi a mis en garde les pays européens contre leur “stratégie de confrontation”.Fin avril, son homologue français, Jean-Noël Barrot, a affirmé que le groupe E3 n’hésiterait “pas une seule seconde” à rétablir des sanctions contre Téhéran si la sécurité européenne était menacée par le programme nucléaire iranien.Les diplomates européens font valoir qu’ils disposent de la possibilité de réenclencher le “snapback”, ce mécanisme dans l’accord de 2015 qui permet de réimposer les sanctions internationales contre Téhéran.”Cette stratégie de confrontation risque de provoquer une crise mondiale de prolifération nucléaire qui affecterait au premier chef les Européens eux-mêmes”, a prévenu le chef de la diplomatie iranienne.Il a indiqué toutefois que son pays était “prêt à tourner la page” dans ses relations avec l’Europe. La réunion de vendredi intervient moins d’une semaine après un quatrième cycle de négociations entre l’Iran et les Etats-Unis, sous la médiation d’Oman.Après son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran et exhorté l’Iran à négocier un nouvel accord tout en menaçant de bombarder ce pays en cas d’échec de la diplomatie.Jeudi, le site d’information américain Axios, citant un responsable américain et d’autres sources, a rapporté que l’administration Trump avait remis à l’Iran une “proposition écrite” pour un accord nucléaire lors du dernier cycle de négociations.- “Rameau d’olivier” -Mardi à Ryad, M. Trump a indiqué avoir tendu aux dirigeants iraniens un “rameau d’olivier”, ajoutant qu’il s’agissait d’une offre qui ne durerait pas éternellement. Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a déclaré mercredi à NBC News que Téhéran s’engagerait à ne jamais fabriquer d’armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d’uranium hautement enrichi, à n’enrichir l’uranium qu’aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l’encontre de la République islamique.Avant les pourparlers, la Chine, qui a récemment tenu des discussions avec l’Iran sur son programme nucléaire, a déclaré qu’elle restait “engagée à promouvoir un règlement politique et diplomatique de la question iranienne.”Elle a également “salué l’engagement de l’Iran à ne pas développer d’armes nucléaires”, s’opposant “à toutes les sanctions unilatérales illégales”, selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian.L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord nucléaire de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.Un an après le retrait des Etats-Unis de l’accord, l’Iran avait commencé à revenir sur les engagements qu’il avait pris en 2015. Téhéran insiste sur son droit à poursuivre l’enrichissement de l’uranium, affirmant que cela n’est pas négociable, mais qu’il serait ouvert à des réductions temporaires du niveau et du volume de l’enrichissement.

Nucléaire: pourparlers à Istanbul entre l’Iran et trois pays européens

L’Iran tient vendredi en Turquie des pourparlers sur le nucléaire avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, parallèlement à des négociations sur ce dossier avec Washington.Le trio européen – connu sous le nom de E3 – faisait partie des puissances mondiales, avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis, qui ont négocié l’accord nucléaire historique de 2015 avec l’Iran, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions internationales. Le texte est devenu de facto caduc à la suite de la décision unilatérale des Etats-Unis de s’en retirer en 2018, sous la première présidence de Donald Trump.Le président américain, qui depuis son retour à la Maison Blanche presse la République islamique de négocier un nouvel accord, a indiqué jeudi que son pays et l’Iran se rapprochaient de cet objectif. Selon le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, les discussions vendredi à Istanbul doivent se dérouler au niveau des vice-ministres des Affaires étrangères. Une source diplomatique française a confirmé la réunion de vendredi.- “Stratégie de confrontation” -Les Occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que ce pays dément en affirmant que son programme est destiné à des fins civiles.Dans une tribune publiée dimanche sur le site de l’hebdomadaire français Le Point, M. Araghchi a mis en garde les pays européens contre leur “stratégie de confrontation”.Fin avril, son homologue français, Jean-Noël Barrot, a affirmé que le groupe E3 n’hésiterait “pas une seule seconde” à rétablir des sanctions contre Téhéran si la sécurité européenne était menacée par le programme nucléaire iranien.Les diplomates européens font valoir qu’ils disposent de la possibilité de réenclencher le “snapback”, ce mécanisme dans l’accord de 2015 qui permet de réimposer les sanctions internationales contre Téhéran.”Cette stratégie de confrontation risque de provoquer une crise mondiale de prolifération nucléaire qui affecterait au premier chef les Européens eux-mêmes”, a prévenu le chef de la diplomatie iranienne.Il a indiqué toutefois que son pays était “prêt à tourner la page” dans ses relations avec l’Europe. La réunion de vendredi intervient moins d’une semaine après un quatrième cycle de négociations entre l’Iran et les Etats-Unis, sous la médiation d’Oman.Après son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran et exhorté l’Iran à négocier un nouvel accord tout en menaçant de bombarder ce pays en cas d’échec de la diplomatie.Jeudi, le site d’information américain Axios, citant un responsable américain et d’autres sources, a rapporté que l’administration Trump avait remis à l’Iran une “proposition écrite” pour un accord nucléaire lors du dernier cycle de négociations.- “Rameau d’olivier” -Mardi à Ryad, M. Trump a indiqué avoir tendu aux dirigeants iraniens un “rameau d’olivier”, ajoutant qu’il s’agissait d’une offre qui ne durerait pas éternellement. Ali Shamkhani, un conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a déclaré mercredi à NBC News que Téhéran s’engagerait à ne jamais fabriquer d’armes nucléaires, à se débarrasser de ses stocks d’uranium hautement enrichi, à n’enrichir l’uranium qu’aux niveaux nécessaires à un usage civil et à autoriser des inspecteurs internationaux à superviser le processus en échange de la levée immédiate de toutes les sanctions économiques à l’encontre de la République islamique.Avant les pourparlers, la Chine, qui a récemment tenu des discussions avec l’Iran sur son programme nucléaire, a déclaré qu’elle restait “engagée à promouvoir un règlement politique et diplomatique de la question iranienne.”Elle a également “salué l’engagement de l’Iran à ne pas développer d’armes nucléaires”, s’opposant “à toutes les sanctions unilatérales illégales”, selon le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian.L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord nucléaire de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.Un an après le retrait des Etats-Unis de l’accord, l’Iran avait commencé à revenir sur les engagements qu’il avait pris en 2015. Téhéran insiste sur son droit à poursuivre l’enrichissement de l’uranium, affirmant que cela n’est pas négociable, mais qu’il serait ouvert à des réductions temporaires du niveau et du volume de l’enrichissement.

Gabon’s ousted leader and family ‘released’ and in Luanda: Angola presidencyFri, 16 May 2025 09:05:23 GMT

Gabon’s former leader Ali Bongo Ondimba, who was detained after being ousted in a 2023 coup, has been released and has arrived in Luanda with his family, Angola’s presidency said Friday.Bongo, whose family ruled Gabon for 55 years, had been under house arrest in the capital Libreville since being overthrown in August 2023. His wife and …

Gabon’s ousted leader and family ‘released’ and in Luanda: Angola presidencyFri, 16 May 2025 09:05:23 GMT Read More »