Confusion autour du sort de TikTok, la Cour suprême ouvre la voie à une interdiction

La Cour suprême américaine a refusé vendredi de suspendre une loi menaçant le réseau social TikTok d’interdiction, mais le futur président Donald Trump a réclamé du temps pour décider de l’appliquer ou non.La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de la limite imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale. “Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d’Américains, TikTok offre un important mode d’expression, d’interaction et d’appartenance à une communauté”, ont estimé les neuf hauts magistrats.”Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes bien fondées en matière de sécurité nationale”, ont-ils observé.Les élus américains avaient adopté, en avril 2024, cette loi destinée à empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données des utilisateurs aux Etats-Unis du réseau social ou de tenter de manipuler l’opinion américaine.”La dimension de TikTok et sa vulnérabilité au contrôle d’un adversaire étranger, combinées à la vaste gamme de données collectées par la plateforme, justifient un traitement différencié”, ont martelé les juges de la Cour suprême.Plusieurs personnalités républicaines ont salué la décision, dont l’ancien vice-président Mike Pence, qui a parlé d’une “victoire pour la protection (des données personnelles) et la sécurité du peuple américain”.La loi impose théoriquement aux fournisseurs d’internet et aux boutiques d’applications de bloquer téléchargements et mises à jour à partir de dimanche minuit.Les principales d’entre elles, contactées par l’AFP, n’ont pas répondu.Le ministère américain de la Justice a fait savoir vendredi que l’application de la loi allait s’étaler dans le temps, ce qui pose la question de ses effets à très court terme.- “Besoin de temps” -La Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole, Karine Jean-Pierre.Donald Trump s’est, à plusieurs reprises, dit favorable à ce que l’application soit préservée aux Etats-Unis, et avait même plaidé en ce sens auprès de la Cour suprême, en vain.Vendredi, il a souligné que la décision de la Cour devait être “respectée”, mais dit avoir “besoin de temps” pour statuer sur le sort du réseau social, promettant une décision “dans un avenir assez proche”.Le promoteur immobilier a évoqué le sort de TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping.Signe de l’ouverture de Donald Trump vis-à-vis du réseau social favori des jeunes, le patron de TikTok, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture, lundi.”Je tiens à remercier le président Trump pour son engagement à travailler avec nous afin de trouver une solution qui permette à TikTok de rester disponible aux États-Unis”, a déclaré Shou Chew dans une vidéo postée sur la plateforme vendredi.”Nous allons mettre en place des mesures pour empêcher que TikTok n’éteigne la lumière” aux Etats-Unis, a assuré jeudi, sur la chaîne Fox News, l’élu républicain à la Chambre des représentants Mike Waltz, nommé conseiller à la Sécurité nationale par Donald Trump.”Cela donnera du temps au président Trump pour maintenir TikTok en activité”, a expliqué l’élu de Floride”Il est clair qu’il faut plus de temps afin de pouvoir trouver un acheteur américain pour TikTok”, a abondé l’influent sénateur démocrate Chuck Schumer.ByteDance a jusqu’ici systématiquement refusé de céder TikTok, même si plusieurs investisseurs américains se sont positionnés, en premier lieu l’homme d’affaires Frank McCourt, prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table.”Les créateurs de contenu présents sur TikTok se préparent à une possible interdiction, dans un contexte de grande incertitude”, explique Courtney Spritzer, patronne de l’agence de marketing numérique Socialfly, spécialisée dans les réseaux sociaux.Quant aux annonceurs, “certains parient sur une extinction (de la plateforme), tandis que d’autres sont plus optimistes et pensent qu’elle continuera après dimanche”, a-t-elle ajouté.La perspective d’une possible disparition de TikTok agitait internet, les trois applications les plus téléchargées sur la boutique d’Apple étant trois plateformes vidéo, à savoir la chinoise Xiaohongshu, Lemon8, autre filiale de ByteDance, et l’Américaine Clapper. TikTok figurait lui-même dans le top 10.

Confusion autour du sort de TikTok, la Cour suprême ouvre la voie à une interdiction

La Cour suprême américaine a refusé vendredi de suspendre une loi menaçant le réseau social TikTok d’interdiction, mais le futur président Donald Trump a réclamé du temps pour décider de l’appliquer ou non.La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de la limite imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale. “Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d’Américains, TikTok offre un important mode d’expression, d’interaction et d’appartenance à une communauté”, ont estimé les neuf hauts magistrats.”Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes bien fondées en matière de sécurité nationale”, ont-ils observé.Les élus américains avaient adopté, en avril 2024, cette loi destinée à empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données des utilisateurs aux Etats-Unis du réseau social ou de tenter de manipuler l’opinion américaine.”La dimension de TikTok et sa vulnérabilité au contrôle d’un adversaire étranger, combinées à la vaste gamme de données collectées par la plateforme, justifient un traitement différencié”, ont martelé les juges de la Cour suprême.Plusieurs personnalités républicaines ont salué la décision, dont l’ancien vice-président Mike Pence, qui a parlé d’une “victoire pour la protection (des données personnelles) et la sécurité du peuple américain”.La loi impose théoriquement aux fournisseurs d’internet et aux boutiques d’applications de bloquer téléchargements et mises à jour à partir de dimanche minuit.Les principales d’entre elles, contactées par l’AFP, n’ont pas répondu.Le ministère américain de la Justice a fait savoir vendredi que l’application de la loi allait s’étaler dans le temps, ce qui pose la question de ses effets à très court terme.- “Besoin de temps” -La Maison Blanche a estimé que “l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi”, selon une déclaration de la porte-parole, Karine Jean-Pierre.Donald Trump s’est, à plusieurs reprises, dit favorable à ce que l’application soit préservée aux Etats-Unis, et avait même plaidé en ce sens auprès de la Cour suprême, en vain.Vendredi, il a souligné que la décision de la Cour devait être “respectée”, mais dit avoir “besoin de temps” pour statuer sur le sort du réseau social, promettant une décision “dans un avenir assez proche”.Le promoteur immobilier a évoqué le sort de TikTok lors d’une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois, Xi Jinping.Signe de l’ouverture de Donald Trump vis-à-vis du réseau social favori des jeunes, le patron de TikTok, Shou Chew, fait partie des invités d’honneur pour sa cérémonie d’investiture, lundi.”Je tiens à remercier le président Trump pour son engagement à travailler avec nous afin de trouver une solution qui permette à TikTok de rester disponible aux États-Unis”, a déclaré Shou Chew dans une vidéo postée sur la plateforme vendredi.”Nous allons mettre en place des mesures pour empêcher que TikTok n’éteigne la lumière” aux Etats-Unis, a assuré jeudi, sur la chaîne Fox News, l’élu républicain à la Chambre des représentants Mike Waltz, nommé conseiller à la Sécurité nationale par Donald Trump.”Cela donnera du temps au président Trump pour maintenir TikTok en activité”, a expliqué l’élu de Floride”Il est clair qu’il faut plus de temps afin de pouvoir trouver un acheteur américain pour TikTok”, a abondé l’influent sénateur démocrate Chuck Schumer.ByteDance a jusqu’ici systématiquement refusé de céder TikTok, même si plusieurs investisseurs américains se sont positionnés, en premier lieu l’homme d’affaires Frank McCourt, prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table.”Les créateurs de contenu présents sur TikTok se préparent à une possible interdiction, dans un contexte de grande incertitude”, explique Courtney Spritzer, patronne de l’agence de marketing numérique Socialfly, spécialisée dans les réseaux sociaux.Quant aux annonceurs, “certains parient sur une extinction (de la plateforme), tandis que d’autres sont plus optimistes et pensent qu’elle continuera après dimanche”, a-t-elle ajouté.La perspective d’une possible disparition de TikTok agitait internet, les trois applications les plus téléchargées sur la boutique d’Apple étant trois plateformes vidéo, à savoir la chinoise Xiaohongshu, Lemon8, autre filiale de ByteDance, et l’Américaine Clapper. TikTok figurait lui-même dans le top 10.

In Syria, EU official announces 235 mn euro aid package

EU crisis management chief Hadja Lahbib announced a 235 million euro aid package for Syria and neighbouring countries on Friday during the first visit by a senior EU official since Bashar al-Assad’s ouster.The trip comes two weeks after foreign ministers from France and Germany visited, calling for a peaceful, inclusive transition, amid a flurry of diplomatic activity by countries seeking to engage with war-torn Syria’s new authorities.”I come here to announce a new package of humanitarian aid of 235 million euros ($242 million) in Syria and in neighbouring countries,” Lahbib told a press conference in Damascus after meeting Syria’s new leader Ahmed al-Sharaa.”Our funding will contribute to basic needs like shelter, food, clean water, sanitation, health care, education and emergencies among others,” she said.Neighbouring countries have taken in millions of Syrian refugees over the years.”We count on the authorities to ensure unrestricted and safe access for humanitarian actors to all regions of Syria including those in hard-to-reach and conflict-affected areas” in the east, Lahbib added.Sharaa’s Islamist group Hayat Tahrir al-Sham (HTS) led the rebel offensive that ousted Assad on December 8. An interim government has been appointed to steer the country until March 1.HTS, which has roots in the Syrian branch of Al-Qaeda, has sought to reassure minorities that they will not be harmed and that the rule of law will be respected.”We are at a turning point and the decisions that will be taken in the coming days and months will be crucial,” Lahbib said.- Sanctions -Her meetings were also expected to focus on the future of the sweeping economic sanctions that the 27-nation bloc imposed on Syria during Assad’s rule.The transitional government has been lobbying to have the sanctions lifted, but some European governments have been hesitant, wanting time to see how the new authorities exercise their power.”We want to see a bright future for Syria and for that, we need to see the rule of law being respected, human rights, women’s rights,” Lahbib said.”What I’ve heard from the mouth of the current authorities (is) really encouraging… Now we need action.”Let’s help Syria but without being naive,” she said.EU foreign ministers are expected to discuss proposals to ease some measures at a meeting in Brussels on January 27 but Lahbib warned: “We will need unanimity to lift the sanctions”. burs-lg-ob/kir/jsa

Retraites: la “confiance” de Bayrou n’occulte pas “l’ampleur des désaccords”

Les partenaires sociaux et le gouvernement se sont réunis plus de deux heures vendredi au ministère du Travail, pour lancer une difficile remise en chantier de la réforme des retraites de 2023, François Bayrou affichant son optimisme, malgré “l’ampleur des désaccords” constatée par la CGT.Les travaux ne démarreront vraiment qu’à l’issue d’une délicate mission de chiffrage sur le financement du système, confiée à la Cour des comptes. Celle-ci rendra son rapport le 19 février, a annoncé François Bayrou à la presse, à la sortie de cette première réunion, fixant à “fin mai” l’objectif d’un accord entre les partenaires sociaux.”Cette idée qu’ils vont partager des mois et des mois de travail, pour moi, c’est une idée fructueuse”, s’est-il réjoui, déplorant l’état de “blocage général” dans lequel se trouve la France.Il a dit “faire confiance” au dialogue social, et à cette démarche “constructive” et “nouvelle”. D’abord appelés “conclave” par le Premier ministre, ces travaux doivent prendre la forme d’une “concertation” ou d’une “conférence sociale” selon la formule qui sera choisie. Mais pour la N.1 de la CGT Sophie Binet, la réunion a “été l’occasion de constater l’ampleur des désaccords” autour de la table.Les organisations syndicales sont “unies ce matin pour dire que 64 ans, c’est toujours non”, a souligné Mme Binet. A ce stade des discussions, “on a posé le cadre, beaucoup d’éléments de méthode et de sujets qui peuvent être évoqués” et “moi je suis optimiste, je pense que c’est un moment important pour les organisations syndicales et patronales”, a ensuite déclaré la secrétaire générale de la CFDT Marilyse Léon.- “Clarifier” les chiffres -“Il faut un bougé sur l’âge légal, il faut progresser sur la question de la pénibilité” et “les inégalités entre les hommes et les femmes”, a-t-elle plaidé.Interrogée sur BFMTV, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet s’est dite en écho “favorable” à des “changements” notamment sur “la question de l’aménagement des carrières pénibles”, sur la “question des femmes” et aussi sur “les impacts démographiques sur les régimes de répartition”. Mais la ministre qui se déclare toujours “pour un recul de l’âge”, appelle aussi à lever un “tabou sur un choix français qui est de faire peser sur (…) les actifs et les entreprises une part importante du financement de la protection sociale” .”Ce qui est important dans cette première phase, c’est qu’on va pouvoir ressortir tous les chiffres, les exposer, en discuter, en débattre et informer l’ensemble des citoyens”, a commenté de son côté François Hommeril (CFE-CGC) à l’issue de la réunion. Mais il s’est dit “inquiet” de la volonté de François Bayrou de traiter “en même temps” la question de l’équilibre des régimes par répartition et celle de la retraite des fonctionnaires, qui selon le syndicaliste devrait rester du “domaine de la politique de l’Etat”.En raison notamment du déséquilibre du régime des fonctionnaires, François Bayrou considère que le déficit des retraites est bien plus lourd que celui calculé par le Conseil d’orientation des retraites, rattaché à Matignon.Vendredi matin, les syndicats ont tous demandé des “clarifications sur les chiffres” du Premier ministre, “qui ajoutent artificiellement 40 milliards de déficit” et “alourdissent la facture de ce qu’il faudrait trouver” pour financer une abrogation, a rapporté Mme Binet. – Divergences -“Je pense que le sujet des retraites privées est suffisamment complexe” sans avoir à y ajouter “la dimension des retraites publiques qui doivent être traitées dans un autre cadre”, a jugé de son côté le président de l’organisation patronale U2P, Michel Picon.”L’engagement direct du Medef porter(a) logiquement sur le seul périmètre des régimes de retraites du secteur privé”, a averti son président Patrick Martin dans une déclaration envoyée à l’AFP. “Une éventuelle révision de la réforme des retraites ne saurait porter atteinte à son rendement ni conduire à un alourdissement du coût du travail, alors que la conjoncture est tendue et que l’intensité de la compétition internationale va s’exacerber dès les prochaines semaines”, a-t-il ajouté.”Nous avons eu des clarifications sur la méthode mais qui ne correspondent pas encore exactement à nos attentes”, a complété M. Martin qui au nom du Medef défend la mise en place d’un régime par capitalisation, une idée qui ulcère les syndicats.bat-are-lby-eva/grd/mpm

Retraites: la “confiance” de Bayrou n’occulte pas “l’ampleur des désaccords”

Les partenaires sociaux et le gouvernement se sont réunis plus de deux heures vendredi au ministère du Travail, pour lancer une difficile remise en chantier de la réforme des retraites de 2023, François Bayrou affichant son optimisme, malgré “l’ampleur des désaccords” constatée par la CGT.Les travaux ne démarreront vraiment qu’à l’issue d’une délicate mission de chiffrage sur le financement du système, confiée à la Cour des comptes. Celle-ci rendra son rapport le 19 février, a annoncé François Bayrou à la presse, à la sortie de cette première réunion, fixant à “fin mai” l’objectif d’un accord entre les partenaires sociaux.”Cette idée qu’ils vont partager des mois et des mois de travail, pour moi, c’est une idée fructueuse”, s’est-il réjoui, déplorant l’état de “blocage général” dans lequel se trouve la France.Il a dit “faire confiance” au dialogue social, et à cette démarche “constructive” et “nouvelle”. D’abord appelés “conclave” par le Premier ministre, ces travaux doivent prendre la forme d’une “concertation” ou d’une “conférence sociale” selon la formule qui sera choisie. Mais pour la N.1 de la CGT Sophie Binet, la réunion a “été l’occasion de constater l’ampleur des désaccords” autour de la table.Les organisations syndicales sont “unies ce matin pour dire que 64 ans, c’est toujours non”, a souligné Mme Binet. A ce stade des discussions, “on a posé le cadre, beaucoup d’éléments de méthode et de sujets qui peuvent être évoqués” et “moi je suis optimiste, je pense que c’est un moment important pour les organisations syndicales et patronales”, a ensuite déclaré la secrétaire générale de la CFDT Marilyse Léon.- “Clarifier” les chiffres -“Il faut un bougé sur l’âge légal, il faut progresser sur la question de la pénibilité” et “les inégalités entre les hommes et les femmes”, a-t-elle plaidé.Interrogée sur BFMTV, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet s’est dite en écho “favorable” à des “changements” notamment sur “la question de l’aménagement des carrières pénibles”, sur la “question des femmes” et aussi sur “les impacts démographiques sur les régimes de répartition”. Mais la ministre qui se déclare toujours “pour un recul de l’âge”, appelle aussi à lever un “tabou sur un choix français qui est de faire peser sur (…) les actifs et les entreprises une part importante du financement de la protection sociale” .”Ce qui est important dans cette première phase, c’est qu’on va pouvoir ressortir tous les chiffres, les exposer, en discuter, en débattre et informer l’ensemble des citoyens”, a commenté de son côté François Hommeril (CFE-CGC) à l’issue de la réunion. Mais il s’est dit “inquiet” de la volonté de François Bayrou de traiter “en même temps” la question de l’équilibre des régimes par répartition et celle de la retraite des fonctionnaires, qui selon le syndicaliste devrait rester du “domaine de la politique de l’Etat”.En raison notamment du déséquilibre du régime des fonctionnaires, François Bayrou considère que le déficit des retraites est bien plus lourd que celui calculé par le Conseil d’orientation des retraites, rattaché à Matignon.Vendredi matin, les syndicats ont tous demandé des “clarifications sur les chiffres” du Premier ministre, “qui ajoutent artificiellement 40 milliards de déficit” et “alourdissent la facture de ce qu’il faudrait trouver” pour financer une abrogation, a rapporté Mme Binet. – Divergences -“Je pense que le sujet des retraites privées est suffisamment complexe” sans avoir à y ajouter “la dimension des retraites publiques qui doivent être traitées dans un autre cadre”, a jugé de son côté le président de l’organisation patronale U2P, Michel Picon.”L’engagement direct du Medef porter(a) logiquement sur le seul périmètre des régimes de retraites du secteur privé”, a averti son président Patrick Martin dans une déclaration envoyée à l’AFP. “Une éventuelle révision de la réforme des retraites ne saurait porter atteinte à son rendement ni conduire à un alourdissement du coût du travail, alors que la conjoncture est tendue et que l’intensité de la compétition internationale va s’exacerber dès les prochaines semaines”, a-t-il ajouté.”Nous avons eu des clarifications sur la méthode mais qui ne correspondent pas encore exactement à nos attentes”, a complété M. Martin qui au nom du Medef défend la mise en place d’un régime par capitalisation, une idée qui ulcère les syndicats.bat-are-lby-eva/grd/mpm

Retraites: la “confiance” de Bayrou n’occulte pas “l’ampleur des désaccords”

Les partenaires sociaux et le gouvernement se sont réunis plus de deux heures vendredi au ministère du Travail, pour lancer une difficile remise en chantier de la réforme des retraites de 2023, François Bayrou affichant son optimisme, malgré “l’ampleur des désaccords” constatée par la CGT.Les travaux ne démarreront vraiment qu’à l’issue d’une délicate mission de chiffrage sur le financement du système, confiée à la Cour des comptes. Celle-ci rendra son rapport le 19 février, a annoncé François Bayrou à la presse, à la sortie de cette première réunion, fixant à “fin mai” l’objectif d’un accord entre les partenaires sociaux.”Cette idée qu’ils vont partager des mois et des mois de travail, pour moi, c’est une idée fructueuse”, s’est-il réjoui, déplorant l’état de “blocage général” dans lequel se trouve la France.Il a dit “faire confiance” au dialogue social, et à cette démarche “constructive” et “nouvelle”. D’abord appelés “conclave” par le Premier ministre, ces travaux doivent prendre la forme d’une “concertation” ou d’une “conférence sociale” selon la formule qui sera choisie. Mais pour la N.1 de la CGT Sophie Binet, la réunion a “été l’occasion de constater l’ampleur des désaccords” autour de la table.Les organisations syndicales sont “unies ce matin pour dire que 64 ans, c’est toujours non”, a souligné Mme Binet. A ce stade des discussions, “on a posé le cadre, beaucoup d’éléments de méthode et de sujets qui peuvent être évoqués” et “moi je suis optimiste, je pense que c’est un moment important pour les organisations syndicales et patronales”, a ensuite déclaré la secrétaire générale de la CFDT Marilyse Léon.- “Clarifier” les chiffres -“Il faut un bougé sur l’âge légal, il faut progresser sur la question de la pénibilité” et “les inégalités entre les hommes et les femmes”, a-t-elle plaidé.Interrogée sur BFMTV, la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet s’est dite en écho “favorable” à des “changements” notamment sur “la question de l’aménagement des carrières pénibles”, sur la “question des femmes” et aussi sur “les impacts démographiques sur les régimes de répartition”. Mais la ministre qui se déclare toujours “pour un recul de l’âge”, appelle aussi à lever un “tabou sur un choix français qui est de faire peser sur (…) les actifs et les entreprises une part importante du financement de la protection sociale” .”Ce qui est important dans cette première phase, c’est qu’on va pouvoir ressortir tous les chiffres, les exposer, en discuter, en débattre et informer l’ensemble des citoyens”, a commenté de son côté François Hommeril (CFE-CGC) à l’issue de la réunion. Mais il s’est dit “inquiet” de la volonté de François Bayrou de traiter “en même temps” la question de l’équilibre des régimes par répartition et celle de la retraite des fonctionnaires, qui selon le syndicaliste devrait rester du “domaine de la politique de l’Etat”.En raison notamment du déséquilibre du régime des fonctionnaires, François Bayrou considère que le déficit des retraites est bien plus lourd que celui calculé par le Conseil d’orientation des retraites, rattaché à Matignon.Vendredi matin, les syndicats ont tous demandé des “clarifications sur les chiffres” du Premier ministre, “qui ajoutent artificiellement 40 milliards de déficit” et “alourdissent la facture de ce qu’il faudrait trouver” pour financer une abrogation, a rapporté Mme Binet. – Divergences -“Je pense que le sujet des retraites privées est suffisamment complexe” sans avoir à y ajouter “la dimension des retraites publiques qui doivent être traitées dans un autre cadre”, a jugé de son côté le président de l’organisation patronale U2P, Michel Picon.”L’engagement direct du Medef porter(a) logiquement sur le seul périmètre des régimes de retraites du secteur privé”, a averti son président Patrick Martin dans une déclaration envoyée à l’AFP. “Une éventuelle révision de la réforme des retraites ne saurait porter atteinte à son rendement ni conduire à un alourdissement du coût du travail, alors que la conjoncture est tendue et que l’intensité de la compétition internationale va s’exacerber dès les prochaines semaines”, a-t-il ajouté.”Nous avons eu des clarifications sur la méthode mais qui ne correspondent pas encore exactement à nos attentes”, a complété M. Martin qui au nom du Medef défend la mise en place d’un régime par capitalisation, une idée qui ulcère les syndicats.bat-are-lby-eva/grd/mpm

Macron announces aid conference to rebuild Lebanon

France’s president said Friday that Paris will soon host an aid conference to help rebuild Lebanon after the Israel-Hezbollah war last year, as he visited Beirut in a show of support for Lebanon’s new leaders.After a vacancy of more than two years, Joseph Aoun was elected president on January 9 and named Nawaf Salam as prime minister-designate.”In the middle of winter, spring has sprung,” Macron said at a joint press conference with his Lebanese counterpart.”You are this hope,” he said, referring to Aoun and Salam.The new prime minister faces the monumental task of forming a government to oversee reconstruction after the Israel-Hezbollah conflict ended in November, and implement reforms demanded by international creditors in return for a desperately needed financial bailout.At the French embassy on Friday evening, Macron said he was convinced a government would emerge in “the coming days”.Salam, a former presiding judge at the International Court of Justice, separately said consultations with all political sides on potential cabinet line-ups this week had been “more than positive”.Earlier in the day, Macron had pledged to help drum up financial aid at an international reconstruction conference when Aoun comes to Paris “in a few weeks’ time”.”The international community must prepare for massive support to the reconstruction of infrastructure,” he said.Analysts say Hezbollah’s weakening in the war last year allowed Lebanon’s deeply divided parliament to elect Aoun and back his naming of Salam as premier.- ‘Long-lasting’ ceasefire -France administered Lebanon for two decades after World War I, and the two countries have maintained close relations.Earlier in the day, Macron strolled through the Gemmayzeh neighbourhood, near the port of Beirut, posing for photographs and selfies with eager members of the public, and downing small cups of coffee offered to him along the way.In August 2020, he was the first foreign leader to visit the neighbourhood days after it was devastated by a massive explosion at the port.Four years later, Lebanese pushed through the crowd to speak to him.”Please help us to form a new government able to bring my daughter back to Lebanon,” one woman said, explaining that her child had moved to France to study after being wounded in the huge blast.An elderly lady called the French president “adorable”.”Lebanon is dear to my heart,” Macron replied.Families of the more than 22 people killed in the explosion are hopeful after a long-stalled inquiry into the disaster resumed on Thursday.Macron said he would later meet UN chief Antonio Guterres, as a January 26 deadline to fully implement the Hezbollah-Israel ceasefire approaches.With just over a week to go, he called for accelerated implementation of the truce.”There have been results… but they must be accelerated and long-lasting. There needs to be complete withdrawal of Israeli forces, and the Lebanese army must hold a total monopoly of any weapons” in south Lebanon, he said.Under the terms of the deal, the Lebanese army is to deploy alongside UN peacekeepers in the south as the Israeli army withdraws.At the same time, Hezbollah is required to dismantle any remaining military infrastructure it has in the south and pull its forces back north of the Litani River, some 30 kilometres (20 miles) from the border.- ‘Continued occupation’ -Speaking to UN peacekeepers in south Lebanon, Guterres urged an end to Israel’s “continued occupation” and “military operations” in south Lebanon.He also said that UN peacekeepers “uncovered over 100 weapons caches belonging to Hezbollah or other armed groups” since the November 27 ceasefire.He added that the “presence of armed personnel, assets and weapons” other than those of the Lebanese army and UN peacekeepers violated the terms of the UN Security Council resolution that formed the basis for the deal.Hezbollah is the only group in Lebanon that did not surrender its weapons to the state following the 1975-1990 civil war.It has played a key role in politics for decades, flexing its power in governmental institutions while engaging in fighting with the Israeli military.

US grounds SpaceX’s Starship rocket pending probe

The US Federal Aviation Administration on Friday grounded SpaceX’s Starship pending an investigation by Elon Musk’s company into why the rocket’s upper stage dramatically disintegrated in a fiery cascade over the Caribbean during its latest test flight.According to procedure, SpaceX will now be required to carry out a “mishap investigation” — including the identification of any corrective actions, which the FAA will review before determining the launch vehicle can return to flight. Or, SpaceX may submit a request to return to flight before the probe is finished if it completes a filing that demonstrates it has taken preventative measures and that the mishap did not jeopardize public safety.”The FAA is requiring SpaceX to perform a mishap investigation into the loss of the Starship vehicle during launch operations on Jan. 16,” the agency said.  “There are no reports of public injury, and the FAA is working with SpaceX and appropriate authorities to confirm reports of public property damage on Turks and Caicos.”It added that during the event, it briefly activated a “Debris Response Area” protocol to slow aircraft outside the area where the debris was falling, or stop aircraft at their departure location.”Several aircraft requested to divert due to low fuel levels while holding outside impacted areas.”Starship is the biggest, most powerful rocket ever built, and is key to Musk’s ambitions of colonizing Mars. NASA meanwhile hopes to use a modified version of the rocket as a human lunar lander for its Artemis missions to return to the Moon. Thursday’s uncrewed launch was Starship’s seventh orbital test, and the first involving a taller, upgraded version of the rocket.SpaceX, which dominates the commercial launch market through its workhorse Falcon 9 rocket, underscored its technical prowess by catching Starship’s first stage booster in the “chopstick” arms of its launch tower for a second time. But the triumph was short-lived when teams lost contact with the upper stage vehicle. SpaceX later confirmed it had undergone “rapid unscheduled disassembly,” the company’s euphemism for an explosion.

Le conseil des ministres israélien réuni pour voter sur un feu vert final à l’accord de trêve à Gaza

Le conseil des ministres israélien est réuni vendredi soir pour voter sur l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas à Gaza, préalablement approuvé par le conseil de sécurité, ouvrant la voie au début de la trêve dimanche assortie de la libération des premiers otages en échange de détenus palestiniens.Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a indiqué que la réunion avait commencé en soirée, malgré le début du Shabbat, le jour de repos juif. En dépit de l’annonce d’un accord par le Qatar et les Etats-Unis, après plus de 15 mois de guerre, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes sur le territoire palestinien, faisant plus de cent morts depuis mercredi, selon les secours. Après le feu vert du cabinet de sécurité, plus tôt dans la journée, l’accord final du conseiauparavantl des ministres ne semble pas faire de doute malgré l’opposition de ministres d’extrême droite.”Après avoir examiné tous les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires de l’accord proposé et considérant que celui-ci soutient la réalisation des objectifs de guerre”, le cabinet de sécurité “a recommandé au gouvernement d’approuver ce projet”, avait  auparavant indiqué le bureau de M. Netanyahu.L’accord destiné à mettre fin à la guerre prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7-Octobre, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.La fin définitive des hostilités sera négociée durant cette première phase.De premières libérations devraient avoir lieu dimanche, a annoncé le gouvernement. Les familles des otages ont été informées et des préparatifs étaient en cours pour les accueillir.Selon deux sources proches du Hamas, le premier groupe devrait être composé de trois femmes israéliennes.En échange, Israël a accepté “de libérer un certain nombre de prisonniers d’importance”, a indiqué une de ces sources.Les autorités israéliennes ont désigné vendredi 95 détenus libérables dès dimanche, des femmes et mineurs en majorité, pour la plupart arrêtés après le 7-Octobre, et indiqué avoir pris des mesures pour “prévenir toute manifestation publique de joie” à leur sortie. Deux Franco-israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, figurent dans la liste des premiers otages libérables, selon Paris.Tous deux avaient été enlevés dans le kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors de la première trêve en novembre 2023.”C’est le moment que nous attendions (…), j’espère vraiment que nous verrons mon grand-père rentrer à la maison, debout, vivant”, dit vendredi à Tel-Aviv Daniel Lifshitz, petit-fils d’Oded Lifshitz, 84 ans, enlevé à Nir Oz. – “Retourner sur notre terre” -Avant même le début de la trêve, qui doit entrer en vigueur dimanche, des déplacés palestiniens chassés par les bombes et combats se préparent à rentrer chez eux. “Je vais (…) retirer les décombres de la maison et placer ma tente sur les gravats”, anticipe Oum Khalil Bakr, réfugiée à Nousseirat. “Nous savons qu’il fera froid et que nous n’aurons pas de couvertures pour dormir, mais ce qui importe, c’est de retourner sur notre terre”, ajoute cette mère de dix enfants.  Beaucoup “trouveront leur quartier entier détruit” sans aucun service essentiel, avertit Mohamed Khatib, de l’organisation Medical Aid for Palestine à Gaza. “La souffrance va continuer (…) mais au moins il y a un espoir”, ajoute-t-il, alors que les  organisations humanitaires anticipent des obstacles considérables pour venir en aide à la population.La guerre, qui a provoqué à Gaza un niveau de destructions “sans précédent dans l’histoire récente”, selon l’ONU, a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien. Elle a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes enlevées, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l’armée.Au moins 46.876 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.- Accord en trois phases -L’accord, fruit de laborieuses négociations, a été débloqué à l’approche du retour lundi de Donald Trump à la Maison Blanche.  Outre les premières libérations d’otages, la première phase comprend, selon le président américain, Joe Biden, “un cessez-le-feu total”, un retrait israélien des zones densément peuplées et une augmentation de l’aide humanitaire.La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.Pendant la première phase seront négociées les modalités de la deuxième, à savoir “une fin définitive de la guerre”, selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.Déjà minée par un blocus israélien imposé depuis 2007, la pauvreté et le chômage, la bande de Gaza assiégée a été ravagée par la guerre et la quasi-totalité de ses 2,4 millions d’habitants déplacés. Le cessez-le-feu laisse en suspens l’avenir politique de Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007. L’Autorité palestinienne, rivale du mouvement islamiste, est prête à “assumer pleinement ses responsabilités” à Gaza, a déclaré vendredi son président, Mahmoud Abbas dans sa première déclaration après l’annonce de l’accord.Considérablement affaibli, le Hamas est toutefois encore loin d’être anéanti, contrairement à l’objectif qu’avait fixé Benjamin Netanyahu, selon des experts.