Budget de la Sécu: la Santé largement épargnée par les mesures d’économie, indique Neuder

Le budget de la Sécu pour 2025 ne comprendra pas 5 milliards d’économies sur la santé comme dans l’ancienne version, rejetée par le Parlement en décembre, mais plutôt des “centaines de millions”, a estimé vendredi le ministre de la Santé, souhaitant préserver ce secteur.Dans cette nouvelle mouture du budget de la Sécurité sociale, il n’y aura “pas cinq milliards d’économies, (…) parce que ce n’est pas sur un budget que vous résorbez les déficits de la Sécurité sociale. Et nous avons besoin de réformer notre système de santé”, a déclaré le ministre de la Santé Yannick Neuder sur France info. Il n’y aura “pas d’économies sur le dos de la santé des Français. (…) Ça ne veut pas dire qu’on ne va pas réformer le système”, a insisté Yannick Neuder.Mais “on ne peut pas dire pas d’économies du tout”, a-t-il poursuivi, car le gouvernement travaille sur “des mesures d’efficience” pour améliorer l’efficacité du système de santé, pour éviter par exemple les examens redondants, “décomplexifier les parcours de soins” ou “trouver des solutions plus rapides” pour les patients qui attendent un rendez-vous.Les économies se compteront-elles en milliards ou en centaines de millions ? “Je crois que c’est plutôt en centaines de millions. Il faut arrêter les fantasmes, parce que dans le budget de la Sécurité sociale, je rappelle qu’il y a cinq branches”, dont “la branche retraite”, “un poids certain” dans le budget, a-t-il répondu.Le ministre a rappelé que ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) était un “point de départ”, qui pourra être modifié par les parlementaires.L’examen du texte doit commencer à l’Assemblée nationale le 3 février.François Bayrou avait déjà annoncé mardi l’abandon de mesures envisagées à l’automne: la baisse du taux de remboursement, par l’Assurance maladie, des médicaments et des consultations médicales, pour les transférer aux complémentaires santé. Matignon a aussi promis une hausse de 3,3% des dépenses de l’Assurance maladie, contre 2,6% inscrits dans le texte rejeté en décembre.Interrogé sur le sort d’une autre mesure un temps envisagée, l’augmentation du nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires, Yannick Neuder n’a pas répondu. “C’est au ministre de la Fonction publique de mener ces discussions-là”, mais le personnel soignant hospitalier, qui fait partie des fonctionnaires, est aujourd’hui “soumis à de fortes tensions”, et ce n’est “pas forcément le meilleur moment pour envisager ces sujets-là”, a-t-il jugé.

Budget de la Sécu: la Santé largement épargnée par les mesures d’économie, indique Neuder

Le budget de la Sécu pour 2025 ne comprendra pas 5 milliards d’économies sur la santé comme dans l’ancienne version, rejetée par le Parlement en décembre, mais plutôt des “centaines de millions”, a estimé vendredi le ministre de la Santé, souhaitant préserver ce secteur.Dans cette nouvelle mouture du budget de la Sécurité sociale, il n’y aura “pas cinq milliards d’économies, (…) parce que ce n’est pas sur un budget que vous résorbez les déficits de la Sécurité sociale. Et nous avons besoin de réformer notre système de santé”, a déclaré le ministre de la Santé Yannick Neuder sur France info. Il n’y aura “pas d’économies sur le dos de la santé des Français. (…) Ça ne veut pas dire qu’on ne va pas réformer le système”, a insisté Yannick Neuder.Mais “on ne peut pas dire pas d’économies du tout”, a-t-il poursuivi, car le gouvernement travaille sur “des mesures d’efficience” pour améliorer l’efficacité du système de santé, pour éviter par exemple les examens redondants, “décomplexifier les parcours de soins” ou “trouver des solutions plus rapides” pour les patients qui attendent un rendez-vous.Les économies se compteront-elles en milliards ou en centaines de millions ? “Je crois que c’est plutôt en centaines de millions. Il faut arrêter les fantasmes, parce que dans le budget de la Sécurité sociale, je rappelle qu’il y a cinq branches”, dont “la branche retraite”, “un poids certain” dans le budget, a-t-il répondu.Le ministre a rappelé que ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) était un “point de départ”, qui pourra être modifié par les parlementaires.L’examen du texte doit commencer à l’Assemblée nationale le 3 février.François Bayrou avait déjà annoncé mardi l’abandon de mesures envisagées à l’automne: la baisse du taux de remboursement, par l’Assurance maladie, des médicaments et des consultations médicales, pour les transférer aux complémentaires santé. Matignon a aussi promis une hausse de 3,3% des dépenses de l’Assurance maladie, contre 2,6% inscrits dans le texte rejeté en décembre.Interrogé sur le sort d’une autre mesure un temps envisagée, l’augmentation du nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires, Yannick Neuder n’a pas répondu. “C’est au ministre de la Fonction publique de mener ces discussions-là”, mais le personnel soignant hospitalier, qui fait partie des fonctionnaires, est aujourd’hui “soumis à de fortes tensions”, et ce n’est “pas forcément le meilleur moment pour envisager ces sujets-là”, a-t-il jugé.

Corée du Sud: les enquêteurs demandent la prolongation de la détention du président destitué

Les enquêteurs sud-coréens ont demandé vendredi la prolongation de la détention du président suspendu Yoon Suk Yeol, qui refuse toujours d’être entendu sur sa tentative d’instaurer la loi martiale, à quelques heures de l’expiration du délai pour le maintenir derrière les barreaux.L’équipe d’enquêteurs “a déposé un mandat d’arrêt contre le suspect Yoon auprès du tribunal”, a-t-elle déclaré dans un communiqué.Le président déchu avait été arrêté de façon spectaculaire mercredi mais le premier mandat d’arrêt permettant de le placer en détention n’était valable que 48h. S’il est approuvé par la justice, le nouveau mandat déposé vendredi prolongera probablement sa détention de 20 jours, donnant alors aux procureurs le temps de formaliser un acte d’accusation.Auparavant, M. Yoon, âgé de 64 ans, avait de nouveau refusé d’être interrogé sur sa tentative manquée d’instaurer la loi martiale par les enquêteurs, qui ont décidé de ne pas le forcer à comparaître devant eux.Premier chef d’Etat sud-coréen en exercice à être arrêté, le dirigeant a plongé le pays dans une grave crise politique en déclarant la loi martiale début décembre, selon lui pour protéger le pays des “forces communistes nord-coréennes” et “éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.Le Bureau d’enquête sur la corruption (CIO), chargé de l’enquête, l’avait convoqué  pour un interrogatoire à 10H00 locales (01H00 GMT) vendredi, selon l’agence de presse Yonhap.Mais son avocat, Yoon Kab-keun, a indiqué à l’AFP que le président suspendu refuserait de se présenter pour la deuxième journée consécutive.Les responsables du CIO n’ont pas répondu immédiatement aux sollicitations de l’AFP.Un autre avocat de M. Yoon, Seok Dong-hyeon, a indiqué à la presse que son client “ne se présentera pas au CIO aujourd’hui. Il a suffisamment exprimé sa position de base aux enquêteurs le premier jour”.Suspendu par les députés et visé par une enquête pour “rébellion”, crime passible de la peine de mort, cet ex-procureur vedette a été interrogé pendant des heures mercredi mais il a exercé son droit de garder le silence, avant de refuser de se présenter à l’interrogatoire de jeudi.M. Yoon a déclaré s’être plié aux exigences des enquêteurs pour éviter toute “effusion de sang”, mais qu’il ne reconnaissait pas la légalité de l’enquête.Sa formation, le Parti du pouvoir au peuple, a également affirmé que son arrestation était illégale.Le Parti démocrate, principale formation d’opposition, s’est félicité de la détention de M. Yoon et un de ses hauts responsables l’a qualifiée de “première étape” vers le rétablissement de l’ordre constitutionnel et légal après des semaines de troubles.- Procès en destitution -Le dirigeant suspendu a tenté d’échapper à son arrestation pendant des semaines en se retranchant dans son complexe résidentiel, protégé par des membres du Service de sécurité présidentiel (PSS) restés fidèles.Au sein d’un Parlement cerné par des soldats, les députés avaient déjoué ses plans d’instaurer la loi martiale en votant un texte exigeant la levée de cet état d’exception. M. Yoon avait obtempéré au bout de quelques heures.Jeudi, une centaine de partisans du président suspendu se sont rassemblés devant le bâtiment du CIO pour protester contre sa détention et entonner des chants.Un député du parti au pouvoir, Yoon Sang-hyun, a décrit les instants qui ont précédé l’arrestation, avec un Yoon apparemment imperturbable, préparant des sandwiches pour son équipe juridique et consolant des députés loyaux.Lorsque les procureurs sont arrivés avec le mandat d’arrêt, l’une des dernières requêtes du dirigeant a été de rendre visite à son chien. Lorsqu’ils ont montré le mandat, il a dit: “J’ai compris. Je sais ce que cela signifie, alors allons-y maintenant”, a dit le député dans une interview sur YouTube.M. Yoon a publié jeudi sur Facebook un message dans lequel il répète ses accusations de fraudes électorales et invective de nouveau les forces “hostiles” attaquant la Corée du Sud, allusion à Pyongyang.Dans le cadre d’une enquête parallèle, la Cour constitutionnelle doit décider de valider ou non la motion de destitution le visant votée par le Parlement. S’il perd son titre de président, de nouvelles élections devront être organisées dans les 60 jours.Il n’a pas assisté cette semaine aux deux premières audiences de son procès en destitution qui peut se poursuivre en son absence, même si la procédure peut durer des mois.Cependant, l’équipe juridique de l’Assemblée nationale a déclaré aux journalistes avant le début de l’audience que l’arrestation de M. Yoon avait “créé les conditions nécessaires pour résoudre rapidement la crise constitutionnelle par le biais des procédures prévues par la Constitution et la loi”.

India cricketers to curb family time on tour after Australia defeat

India’s cricket board has capped the amount of time players can spend with their families on tour after a string of Test defeats including a 3-1 drubbing in Australia this month.The Board of Control for Cricket in India (BCCI) issued new policies Thursday for the senior men’s team detailing guidelines to “promote discipline, unity and a positive team environment”.As part of the new guidelines, families will be allowed to stay with the players for a maximum of two weeks during overseas tours of 45 days or more.The guidelines, seen by AFP on Friday, also makes participation in domestic cricket “mandatory to be eligible for selection in the national team”.Non-compliance could result in disciplinary action including fines and a ban on participating in the lucrative Indian Premier League (IPL), Indian broadcaster NDTV reported.The new rules come on the heels of sharp criticism of the board, which critics have accused of allowing a “star culture” to thrive. “The cricket board needs to stop acting like admirers and put their foot down,” retired Indian batting great Sunil Gavaskar told news channel India Today earlier this month after the Australia tour.Top players, including captain Rohit Sharma and star batsman Virat Kohli, have not played in the domestic circuit in years. Both have come under fire for failing to deliver wins in recent bilateral series.Rohit, who missed the only India win in Australia because of the birth of his second child, managed 31 runs in three matches.Kohli scored one century but managed only 90 runs across his eight other innings. The new BCCI rules prohibit players from travelling separately to and from matches and practice sessions. “Separate travel arrangements are discouraged to maintain discipline and team cohesion,” the board said, adding that all team members were “required to stay for the entire duration of the scheduled practices”.”This rule ensures commitment and fosters a strong work ethic within the team,” said the board. India’s next Test tour is slated for June in England, where they will play five matches.

Geneviève Callerot, résistante honorée à 102 ans pour avoir aidé des familles à passer en zone libre

C’est l’une des rares centenaires à avoir reçu la légion d’honneur: Geneviève Callerot, décédée jeudi à l’âge de 108 ans en Dordogne, avait été distinguée en 2018 pour avoir aidé avec sa famille à faire passer en zone libre plus de 200 personnes pendant la Seconde Guerre mondiale.Cette paysanne, devenue écrivaine à la retraite, avait alors reçu l’AFP dans sa ferme périgourdine, où elle a encore vécu plusieurs années, avant de finir ses jours dans un Ehpad de Saint-Aulaye-Puymangou.”Je n’en voulais pas (de la légion d’honneur) parce qu’il y a des tas d’autres gens qui la méritaient beaucoup plus et puis j’ai réfléchi, je vais quand même la prendre en association avec mes parents, mes frères et sÅ“urs”, expliquait la centenaire, née en 1916 à Paris, avec ses lunettes autour du cou et ses prothèses auditives.De la Dordogne occupée, ils ont fait passer des juifs bien sûr et aussi toute autre personne qui voulait entrer en zone libre, à quelques kilomètres de leur maison. Les gens qui arrivaient chez eux à Saint-Aulaye, entre Libourne (Gironde) et Périgueux, étaient trop épuisés pour repartir le jour même. – Arrêtée trois fois -Ils les accompagnaient le lendemain, toujours entre 12H00 et 14H00. “Au début on comptait. Il y en a eu plus de 200, c’est sûr”, précisait en 2018 Geneviève qui en gardait de nombreuses anecdotes. “J’ai fait passer une femme et j’étais assez furieuse. Elle est arrivée en short rouge et en blouse jaune. Jamais personne n’a eu de short ici, en plus en rouge et jaune, ça se voyait à un kilomètre. Je lui ai fait mettre une jupe foncée, elle était furieuse mais j’ai tenu bon”, se souvenait-elle. “Pourquoi elle passait? Je l’ai su plus tard. Elle était juive et sa tête était mise à prix. C’était la femme d’un médecin qui n’était pas juif”.Mais ce n’était pas sans risque. La jeune femme fut arrêtée à trois reprises. “La première fois, j’étais sur la route avec ma bicyclette”, racontait Geneviève qui portait toujours un sac d’orties et une faucille au cas où elle serait contrôlée par les Allemands. “J’ai expliqué à grand renfort de +cocorico+ et de +coin coin+ que je ramassais des orties parce qu’ils nous prenaient tout. Je ne sais pas s’il a compris que je ramassais des orties pour nourrir mes +coin coin+ et mes +cocorico+!”, souriait la centenaire qui montait encore sur son tracteur pour faucher l’herbe et aimait marcher pieds nus.- “Une combattante de l’ombre” -La troisième fois, elle a passé trois semaines en prison à Libourne: “Je ne faisais pas passer que des évadés. C’était une cousine de ma mère qui avait 56 ans et un jeune homme de 17 ans qui revenait de vacances”.”Quand on a été arrêtés, on était dans les bois. J’ai dit que j’allais voir mon fiancé. J’ai inventé un fiancé, Jacques Martin. Le temps qu’ils répertorient tous les Martin de France…”, se rappelait Geneviève avec ses yeux bleus rieurs. Elle était l’aînée d’une fratrie de cinq enfants. Au moment de recevoir la légion d’honneur, seul son frère Étienne Morise, 19 ans de moins qu’elle, était encore en vie. “Elle a fait beaucoup de résistance pendant la guerre. Ce n’était pas une guerrière mais c’était une combattante, une combattante de l’ombre. Elle a pris beaucoup de risques, mon père et sa sÅ“ur aussi”, estimait alors le petit frère, décédé en 2024.”Elle était intarissable et aimait partager son histoire avec les collégiens de la commune”, a déclaré à l’AFP vendredi le maire de Saint-Aulaye-Puymangou, Yannick Lagrenaudie.A l’heure de sa retraite d’agricultrice, cette mère de trois enfants avait aussi commencé à écrire, à 63 ans, des “romans paysans”. Son sixième et dernier livre, “Deux filles sous la botte, chronique d’une famille pendant l’occupation”, a été écrit à partir de 600 lettres échangées pendant la guerre, “parce que bientôt personne ne pourra plus dire: j’ai vu… j’y étais…”

Geneviève Callerot, résistante honorée à 102 ans pour avoir aidé des familles à passer en zone libre

C’est l’une des rares centenaires à avoir reçu la légion d’honneur: Geneviève Callerot, décédée jeudi à l’âge de 108 ans en Dordogne, avait été distinguée en 2018 pour avoir aidé avec sa famille à faire passer en zone libre plus de 200 personnes pendant la Seconde Guerre mondiale.Cette paysanne, devenue écrivaine à la retraite, avait alors reçu l’AFP dans sa ferme périgourdine, où elle a encore vécu plusieurs années, avant de finir ses jours dans un Ehpad de Saint-Aulaye-Puymangou.”Je n’en voulais pas (de la légion d’honneur) parce qu’il y a des tas d’autres gens qui la méritaient beaucoup plus et puis j’ai réfléchi, je vais quand même la prendre en association avec mes parents, mes frères et sÅ“urs”, expliquait la centenaire, née en 1916 à Paris, avec ses lunettes autour du cou et ses prothèses auditives.De la Dordogne occupée, ils ont fait passer des juifs bien sûr et aussi toute autre personne qui voulait entrer en zone libre, à quelques kilomètres de leur maison. Les gens qui arrivaient chez eux à Saint-Aulaye, entre Libourne (Gironde) et Périgueux, étaient trop épuisés pour repartir le jour même. – Arrêtée trois fois -Ils les accompagnaient le lendemain, toujours entre 12H00 et 14H00. “Au début on comptait. Il y en a eu plus de 200, c’est sûr”, précisait en 2018 Geneviève qui en gardait de nombreuses anecdotes. “J’ai fait passer une femme et j’étais assez furieuse. Elle est arrivée en short rouge et en blouse jaune. Jamais personne n’a eu de short ici, en plus en rouge et jaune, ça se voyait à un kilomètre. Je lui ai fait mettre une jupe foncée, elle était furieuse mais j’ai tenu bon”, se souvenait-elle. “Pourquoi elle passait? Je l’ai su plus tard. Elle était juive et sa tête était mise à prix. C’était la femme d’un médecin qui n’était pas juif”.Mais ce n’était pas sans risque. La jeune femme fut arrêtée à trois reprises. “La première fois, j’étais sur la route avec ma bicyclette”, racontait Geneviève qui portait toujours un sac d’orties et une faucille au cas où elle serait contrôlée par les Allemands. “J’ai expliqué à grand renfort de +cocorico+ et de +coin coin+ que je ramassais des orties parce qu’ils nous prenaient tout. Je ne sais pas s’il a compris que je ramassais des orties pour nourrir mes +coin coin+ et mes +cocorico+!”, souriait la centenaire qui montait encore sur son tracteur pour faucher l’herbe et aimait marcher pieds nus.- “Une combattante de l’ombre” -La troisième fois, elle a passé trois semaines en prison à Libourne: “Je ne faisais pas passer que des évadés. C’était une cousine de ma mère qui avait 56 ans et un jeune homme de 17 ans qui revenait de vacances”.”Quand on a été arrêtés, on était dans les bois. J’ai dit que j’allais voir mon fiancé. J’ai inventé un fiancé, Jacques Martin. Le temps qu’ils répertorient tous les Martin de France…”, se rappelait Geneviève avec ses yeux bleus rieurs. Elle était l’aînée d’une fratrie de cinq enfants. Au moment de recevoir la légion d’honneur, seul son frère Étienne Morise, 19 ans de moins qu’elle, était encore en vie. “Elle a fait beaucoup de résistance pendant la guerre. Ce n’était pas une guerrière mais c’était une combattante, une combattante de l’ombre. Elle a pris beaucoup de risques, mon père et sa sÅ“ur aussi”, estimait alors le petit frère, décédé en 2024.”Elle était intarissable et aimait partager son histoire avec les collégiens de la commune”, a déclaré à l’AFP vendredi le maire de Saint-Aulaye-Puymangou, Yannick Lagrenaudie.A l’heure de sa retraite d’agricultrice, cette mère de trois enfants avait aussi commencé à écrire, à 63 ans, des “romans paysans”. Son sixième et dernier livre, “Deux filles sous la botte, chronique d’une famille pendant l’occupation”, a été écrit à partir de 600 lettres échangées pendant la guerre, “parce que bientôt personne ne pourra plus dire: j’ai vu… j’y étais…”

Narcotrafic: la marine française, un caillou dans la chaussure des trafiquants de cocaïne

La production s’envole, les saisies s’emballent: au large des Antilles, la marine française enchaîne des prises record de cocaïne destinée au marché européen, devenu exponentiel. Le coup porté aux trafiquants paraît anecdotique mais est indispensable.Plus de 2.700 tonnes. C’est la quantité de cocaïne proposée sur le marché mondial en 2022, soit un niveau record, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son dernier rapport.Cette année-là, la France a saisi 27,7 tonnes, d’après l’office anti-stupéfiants (Ofast), des quantités multipliées par cinq en 10 ans. En 2024, ce sont plus de 47 tonnes prises par les services français chargés de la lutte contre le trafic de stupéfiants, contre 23,2 tonnes en 2023, relève le ministère de l’Intérieur.”Le prix n’augmente pas, donc cela veut dire qu’on ne fait pas mal. Et c’est un peu ce qui me désespère: nous n’avons pas créé de manque”, déplore Clarisse Taron, la procureure de la République en Martinique de 2021 à 2024, alors qu’un gramme de cocaïne coûte 65 euros en France, un prix stable depuis 2021 (source Ofast).”Je me sens comme un hamster dans la roue. Nous pédalons, travaillons beaucoup et cela coûte beaucoup d’argent. Mais je ne pense pas qu’on bloque fondamentalement le trafic. Nous avons la prétention d’être un caillou dans la chaussure. Nous déroutons un peu, nous gênons. Mais je pense que pour des trafiquants de très haut niveau, cela fait presque partie de leur stratégie”, poursuit la magistrate.La Martinique, autrefois terre de rebond pour la cocaïne sud-américaine, est désormais une plaque tournante.Fabriquée en Colombie, au Pérou et en Bolivie, la cocaïne profite ces dernières années des côtes vénézuéliennes pour quitter le continent sud-américain et, via la Martinique et la Guadeloupe mais aussi la République dominicaine, se déverser sur le marché européen, devenu l’un des plus prospères, devant les États-Unis, passés aux drogues de synthèse (comme le fentanyl).La France lutte d’arrache-pied contre le narcotrafic maritime avec un programme permanent de coopération entre l’Union européenne et les Etats-Unis (Narcops) et des opérations Carib Royale. Ce sont des missions de trois semaines, à raison de deux à trois par an, menées par les frégates de surveillance Ventôse et Germinal des Forces armées aux Antilles (FAA), basées à Fort-de-France (Martinique).Les deux navires opèrent avec commandos d’assaut, tireur d’élite et hélicoptère pour intercepter des bateaux chargés de cocaïne lors de transbordements en haute mer de bateaux-mère, des voiliers partis des côtes vénézuéliennes et qui dispatchent leur grosse cargaison sur des bateaux-fille (go-fast).- “Défense de l’avant” -“Saisir des grosses quantités en mer plutôt que des petites quantités à terre, c’est quand même plus simple. C’est une forme de défense de l’avant: protéger le territoire national en luttant loin du territoire national”, argue le vice-amiral Nicolas Lambropoulos, commandant supérieur des FAA depuis août 2023, relevant que sur les 47 tonnes de cocaïne saisies en 2024, “40 tonnes ont été interceptées par la marine française”.En août dernier le patrouilleur Antilles-Guyane La Confiance a fait une prise de 10 tonnes.Les saisies ne se feraient pas sans les renseignements émanant de l’Ofast, du MAOC-N (structure internationale de collecte du renseignement maritime) ou encore de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED).”Il faut toujours essayer de savoir, en se mettant à la place des trafiquants, ce qu’ils feraient pour essayer d’acheminer telle quantité de cocaïne à bon port. Il y a vraiment pour nous un volet d’anticipation de la menace pour, surtout, ne pas avoir d’angle mort”, explique le service de renseignement douanier.Et pour l’office, “clairement, s’il y a de la grosse saisie, cela veut dire qu’il y a de la grosse quantité qui passe”. “Il y a quand même une forme de robustesse de l’organisation, c’est puissant derrière. Elles ont de l’argent, elles corrompent toute une série de personnes qui sont présentes à des endroits clés de la chaîne logistique, entre le lieu d’expédition et le lieu de réception. Donc, les gens tentent et quand ça tente, il y a de la grosse saisie”, analyse le renseignement douanier.”Notre job, c’est d’appréhender les trafiquants. De faire en sorte que les zones sensibles, notamment dans la Caraïbe, ne basculent pas comme certains de nos voisins, complètement gangrénés par la capacité des trafiquants à corrompre les logisticiens et les intermédiaires notamment dans les ports et les aéroports. Et que La Martinique et la Guadeloupe ne deviennent pas ce genre de plate-forme. C’est une motivation qui est au-dessus de tout”, défend-il.Le chiffre d’affaires du trafic de drogue est estimé entre 3,5 et 6 milliards d’euros par an en France.

London stock market hits record high as global equities rally

London’s benchmark FTSE 100 index reached an all-time high Friday as global equities rallied and the dollar climbed on renewed optimism for the global economy.The index jumped to 8,490.84 points, surpassing an intra-day record achieved in May last year of 8,474.41. Around 1015 GMT, it stood at 8,484.67 points, up 1.1 percent compared with Thursday’s close.”After years of trying, and failing, to play catch up (with peers), the FTSE 100 appears to have finally caught the ball of investor enthusiasm,” noted Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown. “Although fresh volatility is expected on global markets after President (Donald) Trump returns to the White House, there may be more appetite to shelter in the resilience of the UK market.”Trump completes an extraordinary comeback Monday when he is inaugurated for a second term as US president.While a strong US economy and earnings are helping to lift equities, there are concerns that Trump’s planned tariffs and tax cuts could fire up inflation once more.He has set his eyes on hitting in particular Chinese imports, which risks not only strong retaliation but further weakening China’s economy, the world’s second biggest after the United States.Chinese share indices closed higher Friday after data showed China’s economy grew slightly quicker than expected last year.The five percent expansion was in line with the target set by Beijing but the weakest since 1990 — excluding the pandemic years — as leaders fought to address weak consumption and a painful debt crisis in the vast property sector.A surge in the final quarter was helped by a string of stimulus measures and a boost in retail sales.”Amid a relentless barrage of economic pessimism, China’s economy defied expectations with a robust five percent growth last year, nailing the government’s ambitious target,” said independent analyst Stephen Innes. “Although slightly outpacing analyst forecasts, this growth fell just shy of the 5.2 percent expansion seen in 2023, painting a picture of an economy with both promising highs and undeniable challenges,” Innes added.- UK concerns -In London, stocks have been boosted in recent days by a drop in UK government bond yields after a spike in state borrowing costs last week sent the pound tumbling.Sterling was lower Friday, reflecting ongoing strains for the British economy, which is struggling to grow despite falling inflation. Official data Friday revealed a surprise drop to UK retail sales in December.The FTSE 100 contains numerous multinationals whose revenues are largely earned in dollars, enabling them to profit from a falling pound.”Weakness of sterling, which makes overseas earnings more valuable on repatriation, has led to the UK’s primary index… (gaining) favour with investors,” said Richard Hunter, head of markets at Interactive Investor.London and its European peers — along with Wall Street — have won support this week also as traders forecast more interest-rate cuts this year from major central banks.Indices have rallied also thanks to some positive company earnings and easing geopolitical concerns.Oil prices rose slightly as Israel’s security cabinet met Friday to vote on a Gaza ceasefire and hostage release deal that should take effect this weekend.- Key figures around 1015 GMT -London – FTSE 100: UP 1.1 percent at 8,484.67 pointsParis – CAC 40: UP 1.1 percent at 7,719.74Frankfurt – DAX: UP 1.1 percent at 20,874.76Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.3 percent at 38,451.46 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.3 percent at 19,584.06 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,241.82 (close)New York – Dow: DOWN 0.2 percent at 43,153.13 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0301 from $1.0306 on ThursdayPound/dollar: DOWN at $1.2202 from $1.2237Dollar/yen: UP at 155.64 yen from 155.17 yenEuro/pound: UP at 84.41 pence from 84.18 penceBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $81.39 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.2 percent at $78.05 per barrelburs-bcp/ajb/lth