Indian Bollywood star Saif Ali Khan stabbed in burglary

Indian Bollywood star Saif Ali Khan underwent surgery Thursday after he was repeatedly stabbed in an apparent burglary at his home in Mumbai, his public relations team said.Khan, 54, who has appeared in more than 70 movies and television series, is married to top star Kareena Kapoor.”There was an attempted burglary at Mr Saif Ali Khan’s residence,” his team said, urging “fans to be patient”.Kapoor told local media that “Saif had an injury on his arm for which he is in hospital”.”The rest of the family is doing fine,” she added.Khan is the son of former Indian cricket captain Mansur Ali Khan Pataudi, and Bollywood actress Sharmila Tagore.His acting credits include the 2001 hit Dil Chahta Hai, and the popular Netflix crime series Sacred Games.Niraj Uttamani, a top official at Mumbai’s Lilavati Hospital, told The Hindustan Times newspaper the actor had six injuries, including two that are deeper.The Press Trust of India news agency broadcast images of police carrying out forensic examinations of Khan’s residence in Mumbai.

Corée du Sud: le président suspendu refuse un nouvel interrogatoire après son arrestation

Le président sud-coréen suspendu Yoon Suk Yeol fait valoir son droit au silence et a refusé d’assister à un nouvel interrogatoire jeudi, au lendemain de sa spectaculaire arrestation pour sa tentative manquée d’imposer la loi martiale début décembre, a annoncé son avocat.Le dirigeant, devenu le premier chef d’Etat sud-coréen en exercice à être arrêté, s’est également abstenu de comparaître dans la journée à une audience devant la Cour constitutionnelle dans le cadre de son procès en destitution.Après une première descente qui avait tourné au fiasco début janvier, des agents du CIO et de la police ont réussi à investir tôt mercredi la résidence où l’ancien procureur star était retranché depuis des semaines dans un quartier huppé de Séoul.Suspendu par les députés et visé par une enquête pour “rébellion”, un crime passible de la peine de mort, Yoon Suk Yeol a été interrogé pendant des heures mercredi mais il a exercé son droit de garder le silence, avant d’être transféré dans un centre de détention.- “Souffrant” -Les enquêteurs du Bureau d’enquête sur la corruption (CIO) devaient reprendre l’interrogatoire du dirigeant jeudi à 14H00 locales (05H00 GMT), mais l’avocat du dirigeant a indiqué qu’il est “souffrant” et ne pourra pas être présent, a rapporté l’agence Yonhap.”Les représentants du président Yoon Suk Yeol ont informé le CIO, par l’intermédiaire de son conseiller juridique, vers 13H50, qu’il n’y avait pas de changement dans sa position, indiquant ainsi son intention de ne pas se présenter”, a confirmé plus tard le CIO dans un communiqué.Les enquêteurs tentent d’obtenir une prolongation de 20 jours de la détention du dirigeant, à l’expiration des 48 heures prévues par le mandat d’arrêt, le temps de pouvoir formaliser un acte d’accusation envers M. Yoon.Les avocats de M. Yoon ont à l’inverse demandé une révision du mandat d’arrêt qui a été utilisé pour l’arrêter. Yoon Suk Yeol estime avoir agi conformément à la loi et que la procédure intentée à son encontre est “illégale”. Une audience visant à examiner la légalité du mandat a été fixée à 17H00 (08H00 GMT) jeudi au tribunal du district central de Séoul.”Il semble que toutes les tactiques juridiques soient employées par l’équipe de M. Yoon pour faire perdurer la situation” à son avantage, estime auprès de l’AFP Lee Jong-soo, professeur de droit à l’université Yonsei.L’arrestation du dirigeant conservateur, qui avait été élu en 2022, a été saluée par l’opposition. C’est “le premier pas vers le retour de l’ordre”, a estimé Park Chan-dae, chef des députés du Parti démocrate, la principale force de l’opposition.- Retranché -Le 3 décembre dernier, Yoon Seok Yeol a créé la surprise en déclarant la loi martiale, qu’il avait justifiée par sa volonté de protéger le pays des “forces communistes nord-coréennes” et d'”éliminer les éléments hostiles à l’Etat”.Au sein d’un Parlement cerné par des soldats, les députés avaient déjoué ses plans en votant un texte exigeant la levée de cet état d’exception.Mis sous pression par les élus, des milliers de manifestants prodémocratie et contraint par la Constitution, M. Yoon avait dû obtempérer au bout de quelques heures.Le dirigeant suspendu, âgé de 64 ans, a ensuite tenté d’échapper à son arrestation pendant des semaines en se retranchant dans son complexe résidentiel, protégé par des membres du Service de sécurité présidentiel (PSS) qui lui étaient restés fidèles. Face aux enquêteurs, Yoon Seok Yul garde le silence depuis son arrestation. Il a publié sur Facebook un message qu’il affirme avoir écrit alors qu’il était barricadé chez lui, où il répète ses accusations de fraudes électorales et invective de nouveau les forces “hostiles” attaquant la Corée du Sud, faisant allusion à Pyongyang.- Demande de report -Ses partisans ont également refusé d’accepter l’arrestation, scandant “mandat illégal” pendant les heures qu’a duré le face-à-face entre la police et les gardes du président suspendu. Certains se sont allongés sur le sol devant la porte principale de sa résidence.Dans le cadre d’une enquête parallèle, la Cour constitutionnelle doit décider de valider ou non la motion de destitution contre M. Yoon votée par le Parlement. Si c’est le cas, il perdra officiellement son titre de président et de nouvelles élections devront être organisées dans les 60 jours.Yoon Suk Yeol avait déjà refusé de comparaître à une première audience mardi et ses avocats ont demandé le report de celle prévue jeudi, selon Yonhap. Mais la Cour constitutionnelle a “décidé de ne pas accepter la demande de changement de date”, a déclaré à la presse son porte-parole Cheon Jae-hyun.Le procès peut se poursuivre en l’absence de M. Yoon, même si la procédure peut durer des mois.Cependant, l’équipe juridique de l’Assemblée nationale a déclaré aux journalistes avant le début de l’audience que l’arrestation de M. Yoon avait “créé les conditions nécessaires pour résoudre rapidement la crise constitutionnelle par le biais des procédures prévues par la Constitution et la loi”.

80 ans après la Shoah, inquiétude et résilience pour les survivants en Israël

L’Israélien Naftali Fürst, survivant du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, a mis des années avant de pouvoir en parler.Mais depuis que sa petite-fille a survécu au massacre du 7 octobre 2023 dans le kibboutz de Kfar Aza, dans l’attaque sans précédent sur le sol israélien du mouvement islamiste Hamas, il est plus que jamais convaincu de la nécessité de témoigner.”Si nous oublions notre histoire, nous risquons de la voir se répéter”, met en garde cet homme de 92 ans alors que l’antisémitisme dans le monde a rarement été aussi élevé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale après 15 mois de guerre dans la région.Quatre-vingts ans après la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau le 27 janvier 1945 par l’Armée rouge, l’AFP a rencontré plusieurs survivants des camps de concentration et d’extermination qui ont refait leur vie en Israël où ils ont cherché un foyer sûr pour les Juifs au lendemain du génocide.Tous nés en Europe, déportés dans les camps de la mort nazis où leurs familles ont péri, ils ont fait part de leur inquiétude aujourd’hui et aussi de la force de la résilience.Construit en Pologne occupée, Auschwitz-Birkenau est le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie qui a entraîné la mort de six millions de Juifs, dont environ un million assassinés dans ce camp entre 1940 et 1945.Naftali Fürst, né en 1932 en Slovaquie, une fille, quatre petits-enfants, trois arrière-petits-enfantsPetit garçon, Naftali Fürst a connu dès 1942 les camps d’internement, de travail, de concentration puis d’extermination à Auschwitz-Birkenau. Le numéro tatoué sur le bras, la musique de l’orchestre pour les déportés qui sortent pour le travail forcé, ses parents dont on le sépare…Puis la “Marche de la mort” quand, à l’approche des soldats soviétiques, les nazis ont forcé leurs prisonniers à marcher en hiver dans la neige pour les transférer vers l’Allemagne et l’Autriche. “Le pire de ma vie”, dit-il.”C’est une expérience indescriptible, un passage en enfer. Nous avons vu beaucoup de gens tomber sur le côté, des blessés, des morts. Ceux qui ne pouvaient pas suivre le rythme étaient tués sur place. Dans ces moments-là, survivre signifie lutter pour ne pas être laissé derrière.” A Buchenwald en Allemagne, où il arrive au terme de cette marche harassante, il échappe à la mort grâce à un détenu résistant communiste tchèque, Antonin Kalina, qui sera nommé Juste parmi les nations pour avoir sauvé des centaines d’enfants juifs durant leur détention. Quand le camp est libéré par les soldats américains, Naftali Fürst a 12 ans. On peut le voir sur une des photos les plus emblématiques de la Shoah: entouré de survivants, allongé sur une planche dans un baraquement, pas loin du futur écrivain et prix Nobel de la paix Elie Wiesel.Ce n’est que 60 ans après que l’ex-moniteur d’auto-école a pu partager son histoire. Depuis, cet homme au regard vif qui préside l’Association des anciens détenus de Buchenwald, ne s’arrête plus, déterminé à le faire tant qu’il en est “capable”.”Beaucoup de ceux qui ont vécu ces horreurs ne sont plus là pour en parler et je considère qu’il est de ma responsabilité de témoigner. Mais je crains que, dans 50 à 100 ans, la Shoah devienne une simple page d’histoire et que l’on oublie à quel point cet événement était unique et tragique.”Le 7 octobre 2023 au matin, Naftali Fürst est chez lui à Haïfa (nord). Comme tous les Israéliens, il apprend par bribes que des commandos du Hamas ont pénétré en Israël à partir de la bande de Gaza.Il tente de joindre sa petite-fille Mika qui vit avec son mari et leur fils de deux ans au kibboutz de Kfar Aza, sans succès. “J’étais tellement inquiet.” Restés plus de 12 heures dans leur abri, ils survivront. Les parents de l’époux de Mika seront tués.”Ma petite-fille et sa famille sont des survivants comme moi”: jamais Naftali Fürst n’aurait imaginé prononcer un jour cette phrase après avoir tant témoigné sur la Shoah.Il ne fait pas de comparaison. “C’est terrible, c’est inimaginable, c’est douloureux et cela n’aurait pas dû arriver cependant ce n’est pas la Shoah”, dit-il. Mais “même si nous n’arrivons pas à l’imaginer, des atrocités similaires peuvent se reproduire.”Mirjam Bolle, née en 1917 en Hollande, trois enfants  A 107 ans, c’est l’une des survivantes les plus âgées.Quand elle reçoit l’AFP dans sa maison de Jérusalem, elle dit qu’elle n’a “rien fait de spécial”. Quelle incroyable vaillance pourtant après une telle vie.Secrétaire au Conseil juif d’Amsterdam, organisme créé et instrumentalisé par les nazis pour contrôler la communauté pendant la guerre, Mirjam Bolle est témoin de la déportation des Juifs des Pays-Bas.Avant d’être à son tour déportée en 1943, au camp de transit de Westerbork puis à Bergen Belsen en Allemagne. Elle a 26 ans. Bergen Belsen, “c’était officiellement un camp de concentration mais ils voulaient nous affamer, ils voulaient notre mort.” Les parents de son fiancé Léo n’y ont pas réchappé.Mirjam Bolle raconte pourtant ce “repas” empreint d’espoir de la Pâque juive, le seder qui célèbre la libération du peuple d’Israël de l’esclavage en Egypte. Sur la table, quelques légumes. A la fin de la cérémonie, au lieu de réciter le traditionnel “L’an prochain à Jérusalem”, les enfants entonnent “Cette année à Jérusalem”.Et le “miracle” se produit: avec sa famille et un groupe de déportés, elle est libérée à la faveur d’un échange avec des prisonniers allemands en Palestine mandataire.En juillet 1944, après avoir traversé l’Europe en train, elle arrive en “Eretz Israël” (la terre d’Israël) où elle retrouve Léo, immigré avant-guerre. Ils se marient et auront trois enfants. Tous mourront, dont deux “à la guerre” durant leur service militaire sous le drapeau israélien, sans laisser de descendants.D’Amsterdam à Bergen Belsen, entre janvier 1943 et juillet 1944, Mirjam Bolle a écrit une sorte de journal sous forme de lettres à son fiancé: “Je savais que si ne l’écrivais pas, je l’oublierai.” Elles seront publiées des décennies plus tard en 2014 sous le titre “Des lettres jamais envoyées”, un livre paru en hollandais puis traduit dans sept langues qui témoigne aussi de la vie des Juifs à Amsterdam sous l’occupation allemande. Aujourd’hui encore, c’est la montée de l’antisémitisme sur le Vieux continent qui la préoccupe. “J’ai du mal à comprendre pourquoi les Juifs sont si importants” pour qu’ils en soient ainsi victimes, dit cette ancienne secrétaire à l’ambassade des Pays-Bas. “Je crois que l’avenir pour eux en Europe est incertain. Je suis heureuse d’être en Israël car c’est l’endroit le plus sûr pour nous malgré les difficultés actuelles.”Dan Hadani, né en 1924 en Pologne, deux enfants, deux petits-enfantsLe secret de sa longévité, dit Dan Hadani, survivant d’Auschwitz, c’est “le travail”.”Je n’ai jamais arrêté de travailler… j’ai essayé d’oublier, de fuir les cauchemars et pour oublier, je bossais jour et nuit et quand je m’endormais, j’étais tellement fatigué que je ne rêvais plus.”Déporté en 1944 du ghetto de Lodz (Pologne), où son père est mort, vers Auschwitz, il est séparé dès l’arrivée au camp de sa mère, tuée dans la foulée, et de sa soeur, qui sera assassinée lors de la liquidation du camp des femmes.Comme s’il la revivait encore, il raconte sa rencontre avec Josef Mengele, le médecin SS d’Auschwitz, auteur d’expériences médicales souvent mortelles sur les déportés et qui opérait un “tri” parmi ceux-ci.Se croyant désigné par “l’ange de la mort”, le jeune homme de 20 ans lui adresse la parole en allemand, qu’il parle couramment. Ce dernier lui répond: “Bleib stehen, du Hund” (Reste là, espèce de chien). Plus tard seulement il réalisera qu’il aurait pu être exécuté: “Je n’oublierai jamais ce moment.””Sélectionné” pour travailler dans une usine, il survivra à la “Marche de la mort” avant d’être libéré par les soldats américains au camp de Wobbelin en Allemagne.De retour en Pologne, quand il découvre qu’il n’a plus de famille, il émigre en Israël juste après la création de l’Etat en juin 1948 et laisse derrière lui le nom de sa jeunesse européenne, Dunek Zloczewski.”Le lendemain de mon atterrissage, à cinq heures du matin, je me suis immédiatement engagé (dans l’armée israélienne) et je suis devenu officier d’artillerie. C’était la guerre d’indépendance et je suis venu pour cela; je voulais construire mon propre Etat, un Etat juif, pour la première fois.”Devenu ensuite photojournaliste et fondateur d’une agence photo, il a passé le reste de sa vie à faire la chronique en images de son jeune pays. A 100 ans passés, l’énergie de cet homme à la barbe bien taillée reste stupéfiante. Avec fierté, il montre son permis de conduire renouvelé la veille de son anniversaire, avant de conduire avec aisance l’équipe de l’AFP à son domicile à Guivatayim (centre). Chaque jeudi matin, ce farouche opposant au gouvernement de Benjamin Netanyahu roule vers Tel Aviv rejoindre d’anciens journalistes et diplomates pour parler politique. L’avenir le tourmente, surtout depuis le 7 octobre. “L’homme est une bête, c’est comme ça que je vois le monde”, dit-il.Aux générations à venir, il a légué, rassemblés dans une collection à la Bibliothèque nationale, ses deux millions de clichés documentant l’histoire d’Israël, qu’il voit comme un héritage de la résilience de sa nation et de son peuple.Abraham Wassertheil, né en 1928 en Allemagne, quatre enfants, trois petits-enfants, deux arrière-petits-enfantsDe longs silences suivent la question. “Je ne suis pas bavard”, dit cet homme de 96 ans au regard franc quand on l’interroge sur le sort de sa famille pendant la guerre. Chassé de chez lui en 1937, déporté dans les camps de concentration de Buchenwald et de Dautmergen (en Allemagne) ainsi qu’à Gross Rosen et ses satellites de Markstädt et de Fünfteichen (en Pologne alors annexée), il a échappé à la mort en se faisant passer pour plus âgé, avant d’être libéré d’Allach, annexe du camp allemand de Dachau, en 1945.A l’opposé de Dan Hadani, rencontré dans un camp de réfugiés en Italie et avec qui il s’est engagé dans la marine israélienne où il est resté 25 ans, Abraham Wassertheil a toujours préféré ne pas évoquer publiquement son passé de déporté. Jusqu’à aujourd’hui.”Avec l’âge, maintenant, je me rends compte qu’il faut parler”, dit-il aux journalistes de l’AFP à qui il confie douloureusement: “Pendant la guerre, nous ne pensions qu’à une chose : trouver à manger. C’est tout. Nous ne pensions pas à nos frères et sÅ“urs ni à nos parents.”L’essentiel, poursuit-il, est d’avoir “transmis mon histoire et celle de mes parents à mes enfants”. Pendant des années, il est retourné avec ses filles en Pologne à Chrzanow, dont sa famille est originaire, à environ 20 km d’Auschwitz.En 2022, un parc y a été inauguré en souvenir de la population juive de la ville. La municipalité a choisi de lui donner le nom de sa mère assassinée dans le camp de la mort. “Le parc Esther” est pour lui devenu la “tombe” qu’elle n’a jamais eue, murmure-t-il laissant brièvement percer l’émotion dans son récit.Malgré la perte de toute sa famille dans sa jeunesse, malgré l’état de guerre dans lequel il vit à Kyriat Yam (nord) dans sa vieillesse, il se dit serein. “Moi, ma vie est bientôt terminée”, explique-t-il. Le 7 octobre 2023, le drame national est venu s’ajouter à son deuil personnel: Abraham Wassertheil a enterré sa femme la veille. Un an plus tard, un missile tiré par le Hezbollah libanais est tombé sur un immeuble voisin de chez lui, il a dû se réfugier dans un abri.”Je ne peux rien faire pour changer les choses mais j’ai des enfants en bonne santé, ils se débrouillent sans moi et je me débrouille sans eux, c’est pour ça que je reste optimiste.”Eva Erben, née en 1930 en Tchécoslovaquie, trois enfants, neuf petits-enfants, 15 arrière-petits-enfantsA 94 ans, Eva Erben revient de deux semaines de conférences en Allemagne pour raconter son histoire de survivante d’Auschwitz mais surtout “défendre Israël”, explique-t-elle d’emblée.Née en 1930 près de Prague, elle a grandi dans une famille juive aisée avec un père chimiste qu’elle qualifie de pionnier du pyrex, “une belle villa, une voiture, des voyages (…) Nous cueillions des champignons, des fraises et des fleurs dans les champs.”Une vie “paisible et agréable” qui vire à l’enfer en 1941 quand toute la famille est déportée à Theresienstadt, ce camp de concentration des environs de Prague présenté comme “modèle” par la propagande nazie, notamment lors d’une visite de la Croix-rouge en 1944.La petite Eva fait partie d’un groupe d’enfants qui chantent l’opéra “Brundibar”, parabole de l’oppression nazie, joué et filmé à cette occasion.Quand on lui montre sur un téléphone la vidéo des petits en train de chanter, la vieille dame au port alerte se met à fredonner. Comme elle, tous les enfants figurant dans cette vidéo — ainsi que l’équipe du film — ont été déportés à Auschwitz dès la Croix-rouge repartie.Dans ce camp de concentration et d’extermination, elle reste avec sa mère puis c’est “la marche de la mort” à l’approche de l’Armée rouge. Sa mère n’y survivra pas. Oubliée dans une meule de foin dans laquelle elle s’était endormie, la fillette est sauvée par des Allemands — “tous n’étaient pas des meurtriers” — puis par des Tchèques qui la cacheront jusqu’à la fin de la guerre.Dans sa coquette maison d’Ashkelon (sud), avec un grand jardin et des arbres plantés par son défunt mari, l’ancienne infirmière montre fièrement une photo d’elle avec toute sa descendance: 27 personnes au total.”Nous n’avons pas ignoré la Shoah, nous l’avons vécue et maintenant c’est la vie. Il y a des enfants, des voyages, chanter avec eux, faire du sport, une vie normale, manger bien, se parfumer. La Shoah était comme une ombre dans nos vies, oui, mais nous l’avons traversée.”Eva Erben a témoigné dans un livre pour écoliers, traduit en plusieurs langues, et apparait dans des films documentaires mais elle pense que sa priorité est de soutenir son pays après le 7 octobre.Depuis, plus de 600 alertes ont retenti dans sa ville, située près de la bande de Gaza, mais elle a refusé d’aller dans un abri. “Hitler n’a pas réussi à me tuer, c’est pas eux qui vont y arriver”, dit-elle en riant en référence aux islamistes du Hamas.Mais elle ne cache pas son inquiétude, “déçue”, dit-elle, “de la façon dont Israël est perçu dans le monde aujourd’hui.””C’est très gentil de venir avec des fleurs et des couronnes, de rendre hommage mais c’est fini, nous avons surmonté la Shoah, nous avons reconstruit, nous avons enfanté. Maintenant, respectez et acceptez Israël.”Selon les autorités israéliennes, il reste dans le pays plus de 130.000 rescapés de la Shoah – survivants des ghettos, des camps d’internement, de concentration, d’extermination, victimes de persécutions dans les pays occupés par les nazis et/ou obligés de fuir l’antisémitisme, en Europe et au-delà, comme en Algérie alors sous le régime collaborationniste de l’Etat français de Vichy.

Un herbicide sur la sellette aux Etats-Unis pour son lien potentiel avec la maladie de Parkinson

D’abord ce fut l’apparition d’une certaine lenteur dans ses mouvements, puis un tremblement dans les mains, et à présent, la peur de ce qui l’attend. Quand le diagnostic de la maladie de Parkinson est tombé, il y a trois ans, David Jilbert a vu sa vie basculer.Une nouvelle terrible à laquelle cet Américain est convaincu qu’il aurait pu échapper s’il n’avait pas été exposé au paraquat, un herbicide qu’il employait jadis contre les mauvaises herbes dans son vignoble de l’Ohio.”Il ne s’agit pas seulement de moi”, a insisté cet homme de 65 ans, venu participer à une audition sur le sujet au Congrès américain, auprès de l’AFP. “Il faut faire quelque chose”.Si le paraquat est disponible aux Etats-Unis, il est interdit dans plus de 70 pays, dont le Royaume-Uni où il est produit, la Suisse où se situe le siège social de l’entreprise Syngenta qui le commercialise, et la Chine dont l’entreprise publique Sinochem possède Syngenta.L’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a longtemps soutenu qu’il pouvait être utilisé en toute sécurité s’il était employé conformément aux restrictions en vigueur.Une position que des personnes atteintes de la maladie de Parkinson espèrent faire changer. Un tribunal a ordonné à l’agence de se prononcer sur le sujet d’ici au 17 janvier, après que 90 nouvelles études scientifiques lui ont été présentées par plusieurs associations.- “Frustrant” – Tout en assurant avoir “beaucoup de sympathie pour les personnes souffrant des effets incapacitants de la maladie de Parkinson”, un porte-parole de Syngeta a assuré à l’AFP que “les preuves scientifiques ne permettent tout simplement pas d’établir un lien de cause à effet entre le paraquat et la maladie de Parkinson”.”Le paraquat est sans danger lorsqu’il est utilisé conformément aux instructions”, a-t-il poursuivi dans un communiqué. Plusieurs études sérieuses ont pourtant montré que les travailleurs agricoles manipulant le paraquat – ou vivant à proximité de zones où il est dispersé – présentaient une incidence plus élevée de cas de maladie de Parkinson.Et s’il reste difficile de prouver une causalité directe entre l’herbicide et la maladie neurodégénérative, des recherches sur les animaux ont documenté les effets neurotoxiques du paraquat.”Je trouve extraordinairement frustrant que les entreprises de produits chimiques se réfugient derrière” cette absence de preuve de “causalité” directe chez l’homme, a fustigé David Blacker, professeur de neurologie en Australie, lors d’une interview à l’association Pesticide Action UK.”C’est là qu’intervient le principe de précaution (…) s’il y a un doute, surtout s’il existe des alternatives, il devient alors selon moi éthiquement et même moralement peu judicieux de continuer à utiliser ces produits”, a-t-il estimé.- “Peine de mort” -En prenant sa retraite, David Jilbert rêvait de devenir vigneron. Au début des années 2010, il achète son terrain dans l’Ohio et se met à utiliser du paraquat – souvent vendu sous le nom Gramoxone – contre les mauvaises herbes.Mais moins de dix ans plus tard, il commence à observer un ralentissement des mouvements de ses mains. Sa démarche, elle aussi, se fait plus traînante.Quand le diagnostic tombe, David Jilbert est horrifié. Pour lui, c’est alors comme une “peine de mort”. “Je pensais que si j’utilisais le produit de la manière indiquée sur l’étiquette, je ne tomberai pas malade”, confie-t-il aujourd’hui à l’AFP, alors que les médicaments lui offrent un certain répit.Charlene Tenbrink, 85 ans, propriétaire d’une ferme en Californie, était comme lui convaincue que les produits chimiques mis à la disposition des agriculteurs étaient sans danger lorsqu’ils étaient employés correctement.Elle a pulvérisé du paraquat sur ses pruniers dans les années 1990 et a été diagnostiquée de la maladie de Parkinson en 2020. Avec M. Jilbert et d’autres malades, elle poursuit à présent l’entreprise Syngenta. Et quelle que soit la décision de l’EPA, ces affaires se poursuivront.L’une de leurs avocates, Sarah Doles, soutient auprès de l’AFP que l’entreprise avait l’obligation légale d’alerter les consommateurs sur les effets nocifs du paraquat, mais qu’elle a “dissimulé l’information”.Pour Charlene Tenbrink, il est vital de retirer cet herbicide du marché, d’autant plus que la maladie de Parkinson est “terrible”, souffle-t-elle. “Nous savons qu’il n’y a pas de remède et que la situation va empirer. C’est effrayant”.

Un herbicide sur la sellette aux Etats-Unis pour son lien potentiel avec la maladie de Parkinson

D’abord ce fut l’apparition d’une certaine lenteur dans ses mouvements, puis un tremblement dans les mains, et à présent, la peur de ce qui l’attend. Quand le diagnostic de la maladie de Parkinson est tombé, il y a trois ans, David Jilbert a vu sa vie basculer.Une nouvelle terrible à laquelle cet Américain est convaincu qu’il aurait pu échapper s’il n’avait pas été exposé au paraquat, un herbicide qu’il employait jadis contre les mauvaises herbes dans son vignoble de l’Ohio.”Il ne s’agit pas seulement de moi”, a insisté cet homme de 65 ans, venu participer à une audition sur le sujet au Congrès américain, auprès de l’AFP. “Il faut faire quelque chose”.Si le paraquat est disponible aux Etats-Unis, il est interdit dans plus de 70 pays, dont le Royaume-Uni où il est produit, la Suisse où se situe le siège social de l’entreprise Syngenta qui le commercialise, et la Chine dont l’entreprise publique Sinochem possède Syngenta.L’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a longtemps soutenu qu’il pouvait être utilisé en toute sécurité s’il était employé conformément aux restrictions en vigueur.Une position que des personnes atteintes de la maladie de Parkinson espèrent faire changer. Un tribunal a ordonné à l’agence de se prononcer sur le sujet d’ici au 17 janvier, après que 90 nouvelles études scientifiques lui ont été présentées par plusieurs associations.- “Frustrant” – Tout en assurant avoir “beaucoup de sympathie pour les personnes souffrant des effets incapacitants de la maladie de Parkinson”, un porte-parole de Syngeta a assuré à l’AFP que “les preuves scientifiques ne permettent tout simplement pas d’établir un lien de cause à effet entre le paraquat et la maladie de Parkinson”.”Le paraquat est sans danger lorsqu’il est utilisé conformément aux instructions”, a-t-il poursuivi dans un communiqué. Plusieurs études sérieuses ont pourtant montré que les travailleurs agricoles manipulant le paraquat – ou vivant à proximité de zones où il est dispersé – présentaient une incidence plus élevée de cas de maladie de Parkinson.Et s’il reste difficile de prouver une causalité directe entre l’herbicide et la maladie neurodégénérative, des recherches sur les animaux ont documenté les effets neurotoxiques du paraquat.”Je trouve extraordinairement frustrant que les entreprises de produits chimiques se réfugient derrière” cette absence de preuve de “causalité” directe chez l’homme, a fustigé David Blacker, professeur de neurologie en Australie, lors d’une interview à l’association Pesticide Action UK.”C’est là qu’intervient le principe de précaution (…) s’il y a un doute, surtout s’il existe des alternatives, il devient alors selon moi éthiquement et même moralement peu judicieux de continuer à utiliser ces produits”, a-t-il estimé.- “Peine de mort” -En prenant sa retraite, David Jilbert rêvait de devenir vigneron. Au début des années 2010, il achète son terrain dans l’Ohio et se met à utiliser du paraquat – souvent vendu sous le nom Gramoxone – contre les mauvaises herbes.Mais moins de dix ans plus tard, il commence à observer un ralentissement des mouvements de ses mains. Sa démarche, elle aussi, se fait plus traînante.Quand le diagnostic tombe, David Jilbert est horrifié. Pour lui, c’est alors comme une “peine de mort”. “Je pensais que si j’utilisais le produit de la manière indiquée sur l’étiquette, je ne tomberai pas malade”, confie-t-il aujourd’hui à l’AFP, alors que les médicaments lui offrent un certain répit.Charlene Tenbrink, 85 ans, propriétaire d’une ferme en Californie, était comme lui convaincue que les produits chimiques mis à la disposition des agriculteurs étaient sans danger lorsqu’ils étaient employés correctement.Elle a pulvérisé du paraquat sur ses pruniers dans les années 1990 et a été diagnostiquée de la maladie de Parkinson en 2020. Avec M. Jilbert et d’autres malades, elle poursuit à présent l’entreprise Syngenta. Et quelle que soit la décision de l’EPA, ces affaires se poursuivront.L’une de leurs avocates, Sarah Doles, soutient auprès de l’AFP que l’entreprise avait l’obligation légale d’alerter les consommateurs sur les effets nocifs du paraquat, mais qu’elle a “dissimulé l’information”.Pour Charlene Tenbrink, il est vital de retirer cet herbicide du marché, d’autant plus que la maladie de Parkinson est “terrible”, souffle-t-elle. “Nous savons qu’il n’y a pas de remède et que la situation va empirer. C’est effrayant”.

Olympic push for kho kho, India’s ancient tag sport

The ancient game of kho kho is enjoying a resurgence in India, with organisers of the first international tournament hoping their efforts will secure the sport’s place in the Olympics.Kho kho, a catch-me-if-you-can tag sport, has been played for more than 2,000 years across southern Asia but only saw its rules formalised in the early 20th century.It was played as a demonstration sport at the 1936 Olympics in Berlin but did not gather enough support to be included in the Summer Games and since then has been largely eclipsed by India’s ferocious love of cricket.Nearly a century later, enthusiasts have sought to raise its profile with the inaugural Kho Kho World Cup featuring teams from 23 nations competing in India’s capital New Delhi. The tournament’s opening ceremony saw a gala of song, dance and an Olympic-style team parade, reflecting the aspirations of organisers and athletes to take the sport global. “My elder sister played the sport, but was not able to pursue her dreams,” Indian women’s team player Nasreen Shaikh, 26, told AFP.”We have crossed the first barrier of playing in a World Cup. The next big step would be an entry in the Olympics.”Kho kho is traditionally played outside on a rectangular court, divided in two by a line that connects two poles at either end of the field.Teams switch between attack and defence, with the former chasing and tagging defending players around the field.Only one player can give chase at a time and attacking players can only move in one direction around the court, forcing them to tag in team-mates crouched on the centre line to take over pursuit.The match is won by whichever team can gain the most points, primarily by tagging defenders faster than the opposing team.- ‘Mud to mat’ -The franchise-based Ultimate Kho Kho League, founded in 2022, brought the sport off grassy fields and onto indoor mats, also boosting its profile with a television audience.Since then the league has become the third most-watched non-cricket sports tournament in the world’s most populous country after the Pro Kabaddi League — another ancient Indian tag sport — and the Indian Super League football competition.”The turning point was when it transitioned from mud to mat. It made it into a global game,” Kho Kho Federation of India president Sudhanshu Mittal told AFP.”Today we are in 55 countries… Native players in countries like Germany, Brazil, and Kenya are embracing the game because of its speed, agility and minimal equipment required.”Mittal said he expected the sport to gain a foothold in dozens more countries by the end of the year, giving it a strong claim to be featured in the Olympics in the coming decade. That would coincide with India’s audacious bid to host the 2036 Games in the city of Ahmedabad, 100 years after kho kho last appeared at the Olympics.The United States, England and Australia are among the nations competing in this week’s World Cup in New Delhi, with expatriate Indians heavily represented after taking the game to foreign shores. But Pakistan is a glaring omission from the competition despite the sport being popular there — a reflection of the deep animosity between the nuclear-armed archrivals.World Cup organisers have refused to comment on the absence, which has failed to dim the sense of optimism at this week’s competition that the sport is destined to thrive. “There has been a sea change in the sport,” Indian men’s team captain Pratik Waikar, 32, told AFP.”Cricket has a rich history and they developed it well by going live on TV, and now our sport has also gone live,” he said. “In the next five years it will be on another level.”

Eruption d’un volcan en Indonésie: des milliers d’évacuations en cours

Les autorités indonésiennes ont indiqué jeudi évacuer des milliers d’habitants d’une île de l’est de l’archipel en raison de l’éruption d’un volcan.Le Mont Ibu, situé sur l’île éloignée d’Halmahera, dans la province de Maluku nord, est entré en éruption mercredi, envoyant une colonne de fumée haute de quatre kilomètres dans le ciel.L’agence géologique indonésienne a émis une alerte à son niveau le plus élevé, ce qui a amené les autorités locales à appeler les 3.000 habitants vivant aux alentours à évacuer.Jeudi matin, 517 habitants du village le plus proche du volcan ont déjà été évacués, tandis que les autres résidents devaient suivre dans l’après-midi.”Les abris d’évacuation ont été préparés par l’administration locale”, a déclaré un porte-parole de l’agence locale de gestion des catastrophes, Irfan Idrus.Selon les observations d’un journaliste de l’AFP, les habitants continuaient leurs activités dans leurs villages respectifs au moment où les camions préparaient les évacuations. “Bien sûr on a des craintes et on s’inquiète, mais on est habitués aux éruptions ici”, a déclaré Rista Tuyu, une habitante de 32 ans.”Mais la plus importante est apparue cette semaine”, précise-t-elle, en ajoutant qu’elle espère que le volcan se calmera rapidement.L’Indonésie, vaste archipel situé le long de la ceinture de feu du Pacifique, connaît une activité sismique et volcanique fréquente. L’activité volcanique du Mont Ibu, sur une île où vivent quelque 700.000 habitants, s’est accélérée depuis juin, après une série de séismes. Le volcan étant entré en éruption neuf fois depuis le début de l’année 2025. Les habitants vivant à proximité et les touristes ont été invités à éviter une zone d’exclusion de cinq à six kilomètres autour du sommet du volcan et à porter des masques en cas de chutes de cendres.En novembre dernier, le mont Lewotobi Laki-Laki, un volcan à deux pics de 1 703 mètres situé sur l’île touristique de Flores, est entré en éruption plus d’une douzaine de fois en une semaine, tuant neuf personnes lors de la première explosion.