Bayrou veut simplifier l’administration face à une “bureaucratie” jugée “trop lourde”

Dans la lignée du gouvernement précédent, le Premier ministre François Bayrou a martelé mardi sa volonté d’économies et de simplification des processus dans l’administration, sans en dévoiler les détails, allant jusqu’à dénoncer une “bureaucratie” jugée “trop lourde” et “incroyablement nuisible au développement du pays”.Dans les pas de son prédécesseur Michel Barnier, François Bayrou a repris à son compte un refrain bien connu contre la “bureaucratie”, en prononçant face aux députés sa déclaration de politique générale. Il a dénoncé un “poids des normes qui vient pénaliser la croissance”, et des contraintes qui constituent “un frein insupportable à l’activité de notre pays”.Dans la perspective d’adoption des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, “il faudra trouver des méthodes d’organisation de l’Etat qui ne requerront pas d’augmentation de nos dépenses publiques. Il nous faut repenser tous nos budgets”, a lancé François Bayrou, en précisant qu’il demanderait à “tous les ministres de les préparer dès le printemps”. De quoi laisser présager des économies de fonctionnement dans les administrations ? Dans une circulaire en date du 12 novembre 2024, l’ancien Premier ministre Michel Barnier exigeait déjà la “sobriété” de son gouvernement, notamment lors des déplacements sur le terrain.Concernant la “bureaucratie” jugée “trop lourde” par François Bayrou, “c’est une arlésienne de ces dernières années, reprise sans trop dire ce qu’on va débureaucratiser”, estime Johan Theuret, du cercle de réflexion de hauts fonctionnaires “le Sens du service public”, qui juge l’expression “stigmatisante”.”Il y a toujours cette idée de vouloir mettre en cause le rôle des dépenses de fonctionnement de l’administration et du service public dans le déficit, alors qu’il est d’abord et avant tout le fruit de choix fiscaux. C’est ce que dit la Cour des comptes, avec une perte de recettes fiscales de 62 milliards d’euros depuis 2018″, assure-t-il. – Réforme de l’Etat -Toujours dans les traces de son prédécesseur, François Bayrou a aussi pointé le rôle de certaines agences et certains organes ou opérateurs de l’Etat.”Est-il nécessaire que plus de 1.000 agences, organes ou opérateurs exercent l’action publique?”, a-t-il interrogé. “Nous connaissons le rôle précieux de plusieurs d’entre eux, comme France Travail. Mais ces 1.000 agences ou organes, sans contrôle démocratique réel, constituent un labyrinthe dont un pays rigoureux peut difficilement se satisfaire”, a-t-il poursuivi. Sous l’autorité de Michel Barnier, qui plaidait aussi pour la réduction du nombre d’agences et de comités de l’Etat dans le but de réaliser des économies, l’ancien ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, avait identifié “plusieurs dizaines” de ces “comités Théodules” dans l’objectif de les supprimer.Disant vouloir engager un “puissant mouvement de réforme de l’action publique”, François Bayrou a indiqué qu’il associerait les parlementaires à cet “effort d’organisation et de rationalisation”, sans donner plus de détails sur sa feuille de route.Sur du plus long terme, le Premier ministre a également annoncé la création d’un fonds dédié à la réforme de l’Etat, qui sera notamment financé par des ventes d’actifs immobiliers de la puissance publique.Les sommes dégagées “ne pourront pas être utilisées pour des dépenses courantes, pour abonder tel ou tel budget. Elles resteront donc uniquement consacrées à ces efforts de réorganisation”, a détaillé M. Bayrou, en investissant par exemple dans le développement de l’intelligence artificielle dans les services publiques.”On sera très attentif. Si c’est améliorer le fonctionnement et simplifier, ça peut se faire intelligemment, en écoutant les agents par exemple”, assure Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonction publique, qui espère désormais que le discours s’accompagne d’actes.Soulignant que l’effort financier demandé aux collectivités sera ramené de 5 milliards d’euros initialement à 2,2 milliards d’euros en 2025, le Premier ministre a évoqué la possibilité d’associer les “acteurs de terrain” aux “simplifications, suppression et allègement d’obligations utiles”. Un point “à creuser”, juge Johan Theuret, qui souligne l’abondance de la littérature en matière de proposition de simplification dans l’administration, notamment les collectivités. “Mais ça reste encore flou dans le message du Premier ministre”, nuance-t-il.

Cyberattaque sur le site de seconde main de Kiabi, des IBAN dérobés

Des attaquants ont pu accéder aux données de 20.000 clients du site de seconde main de Kiabi, dont leur IBAN, a indiqué à l’AFP l’enseigne de prêt-à-porter mardi.”Le 7 janvier, les équipes du site seconde main by Kiabi ont détecté une cyberattaque par +credential stuffing+”, a relaté Kiabi. “Ce type d’attaque particulier utilise les identifiants issus de fuites de données d’autres sites web pour tenter d’accéder aux comptes clients visés.”Les attaquants ont pu avoir accès aux noms, prénoms, dates de naissance, coordonnées de 20.000 clients, ainsi que leur IBAN s’il était renseigné.Kiabi a tenu à préciser que le RIB, qui contient des informations supplémentaires par rapport à l’IBAN comme le numéro de compte, n’a pas été révélé aux attaquants.Après avoir constaté l’attaque, “une fonctionnalité de masquage des IBAN a été ajoutée pour empêcher toute récupération de cette donnée”, a avancé Kiabi.Les mots de passe ont également été réinitialisés.Comme le veut la loi, les clients visés ont été informés de l’attaque par Kiabi.Le site Kiabi.com n’a pas été touché par cette cyberattaque, a précisé l’enseigne.Seul le site de seconde main l’a été. Il permet d’acheter de vêtements d’occasion et de revendre les siens, ce qui explique que certains clients aient renseigné leur IBAN.

Lebanon’s new PM says reaching out to all sides to save country

Lebanon’s new Prime Minister Nawaf Salam said Tuesday that he was reaching out to all political persuasions to help “rescue” his crisis-hit country ahead of talks aimed at forming a government.After two years of a caretaker administration, Salam faces the difficult task of assembling a cabinet to pull the Mediterranean country out of an economic collapse.The new government will also need to oversee the implementation of a fragile ceasefire, as well as reconstruction, after a war between Israel and Shiite militant group Hezbollah that ended in November.After flying back from abroad to take up his post, Salam appeared to appeal to the Iran-backed group and its allies after they declined to back his nomination.”My hands are extended to all to set off together on this mission of rescue, reform and rebuilding,” he said in his first speech.”I am not one of those who exclude, but those who unite,” said the former presiding judge at the International Court of Justice in The Hague.He spoke ahead of two days of parliamentary consultations starting Wednesday, and a visit from France’s President Emmanuel Macron at the end of the week.New President Joseph Aoun tasked Salam with forming a government on Monday, after a majority of members of parliament gave him their endorsement.Hezbollah has long objected to any suggestion of Salam as premier, but the group was left weakened by its bruising war with Israel.Analysts say this allowed for Aoun’s election last week after a two-year vacancy in the presidency, as well as Salam’s swift nomination on Monday.- ‘Productive economy’ -Speaking just over a month after the end of the war in the country’s south, a traditional stronghold of Hezbollah, Salam pledged to “extend the authority of the Lebanese state across all its territory”.He said he would “work seriously to completely implement UN Resolution 1701”, which calls for Hezbollah to withdraw from southern Lebanon and which formed the basis for the ceasefire.Referring to Israel, he declared his commitment to imposing “the complete withdrawal of the enemy from the last occupied inch of our land”, another stipulation of the truce deal and Resolution 1701.He said the ceasefire should be fully implemented to facilitate rebuilding conflict-ravaged areas in the south and east, as well as in Beirut.”The most important challenge we face today is confronting the results of the last aggression” by Israel, he said.In a country that has been grappling with financial ruin for the past five years, he vowed to work towards a government that could “build a modern and productive economy”.He also promised “justice for the victims of the Beirut port blast” in 2020, which killed more than 220 people, injured at least 6,500 and devastated swathes of the capital. Protesters have demanded accountability for the explosion, but an investigation has stalled, mired in legal and political wrangling. – ‘New chapter’ -Salam became prime minister after a short tenure as ICJ president that began in February last year.He was also Lebanon’s ambassador to the United Nations from 2007 to 2017.Salam’s supporters include those who see him as the right man to move away from the crony politics that have ruled the country since the 1975-1991 civil war.As the country’s economy plummeted in late 2019, mass protests erupted against the ruling class, which demonstrators accused of corruption, but they petered out as the Covid pandemic hit.In multi-confessional Lebanon, drawing up a list of ministers approved by all sides can take weeks or even months due to deep political divisions and horse-trading.Aoun’s election on Thursday came amid international pressure, especially from the United States and Saudi Arabia, to finally choose a head of state and pull the country out of crisis.Salam called for a “new chapter” in Lebanon without foreign interference.”We have all bet on outside (powers), but it has taught us that the only thing worth betting on is our unity and cooperation with each other,” he said.

Iraq and UK reach mega-infrastructure deals in reset of ties

Iraq’s Prime Minister Mohammed Shia al-Sudani met Tuesday with his UK counterpart Keir Starmer, securing a £12.3 billion ($15 billion) trade and investment package during a UK visit hailed as a “new era” in ties.The Iraqi leader’s trip to London, during which he also met King Charles III, focused on security, migration and infrastructure, with the two leaders agreeing a strategic “defence relationship” to deepen cooperation.It comes more than 20 years after Britain took part in the US-led invasion which left the country reeling from conflict for years.Starmer — who entered Downing Street last July — is eager to reset ties with a host of capitals, from Beijing to Brussels, and keen to seal any deals to boost Britain’s ailing economy.”The leaders reaffirmed their commitment to the vision of a prosperous, sovereign Iraq through a new partnership focused on trade and investment,” a UK-Iraq joint statement said after Tuesday’s meeting.”The prime ministers signed a landmark Partnership & Cooperation Agreement (PCA), a wide-ranging treaty on trade and strategic cooperation and agreed a trade package worth up to £12.3 billion,” it added.That is more than 10 times the total value of UK-Iraq bilateral trade last year.It contained UK-led mega infrastructure projects such as removing mines across Iraq left after decades of war and unrest, water and sewerage improvements and desalination in areas such as southern Basra as well as interconnecting the Iraqi and Saudi power grids.A desperate lack of fresh water due to drought and climate change and frequent power blackouts, especially in the summer, have been major sources of discontent among the Iraqi population.- Migration focus -The three-day visit comes amid a complicated situation in the Middle East fuelled by the Gaza war between Israel and Hamas, as well as a fragile ceasefire in Lebanon between Israel and the Lebanese pro-Iranian militant group Hezbollah.Donald Trump’s move back into the White House next week, and expectations he will resume his hardline stance towards Iran, also loom large over the region’s geopolitics.Oil-rich Iraq, which is an ally of Iran as well as a strategic partner for Washington, has for decades practised a delicate balancing act, while also seeking to deepen its ties to wealthy Gulf countries.Sudani — brought to power in 2022 by a coalition of pro-Iran parties — met Iran’s supreme leader Ayatollah Ali Khamenei as recently as last week.Starmer and Sudani also agreed on the principles for the return of Iraqi irregular migrants in the UK and discussed the next practical steps, the joint statement said.Coinciding with Sudani’s visit, Britain’s National Crime Agency announced the arrest of three men suspected of smuggling migrants from the Kurdistan Region of Iraq (KRI) to Britain, in a “ground-breaking” joint operation.Involving the Kurdistan Region Security Council and Kurdistan Region Security Agency, those detained are allegedly linked to a smuggling network run by a UK-based facilitator jailed for 17 years last November. Migration — regular and irregular — is a key issue for Starmer as he faces domestic pressure to curb arrivals.The number of migrants arriving in Britain on small boats after crossing the English Channel soared to over 36,800 in 2024, according to official data.At least 76 deaths were recorded, making it the deadliest year for migrants who are taking ever greater risks to evade Britain’s border controls.- Border security -Both leaders “agreed that the increasingly global nature of organised immigration crime underscores the need to stop people smuggling gangs from putting so many lives at risk”, their statement said.”Strengthening the border security of our nations is a key part of this effort,” it added.The £12.3 billion package also included the reconstruction of the Al-Qayyarah airbase.Sudani likewise met with business leaders including from oil giant BP, which recently announced long-term investment in Iraq.Tuesday’s talks come as Sudani said his country was preparing for the end of the military presence in Iraq of the Global Coalition to Defeat ISIS.The United States maintains about 2,500 troops in Iraq and 900 more in Syria seeking to prevent any resurgence of the Islamic State jihadist group.President Joe Biden’s administration has agreed with Iraq to end the coalition’s role by September 2025, but stopped short of a complete withdrawal of US forces, whose presence has been opposed by Iran-aligned armed groups in Iraq.

Fièvre aphteuse : le Royaume-Uni interdit l’importation de bovins, porcs et ovins d’Allemagne

Le Royaume-Uni a annoncé mardi l’interdiction des importations de bovins, porcs et ovins en provenance d’Allemagne, après la détection de cas de fièvre aphteuse dans ce pays.”Les certificats sanitaires britanniques ne seront plus délivrés pour les animaux susceptibles d’être exposés à la fièvre aphteuse, ce qui inclut les animaux vivants et la viande fraîche”, a expliqué le ministère britannique de l’Environnement et de l’Agriculture.La mesure est destinée à “protéger les agriculteurs”, souligne le ministère.En 2001, jusqu’à 10 millions d’animaux avaient été abattus au Royaume-Uni pendant une épidémie de fièvre aphteuse qui avait coûté à l’économie britannique environ huit milliards de livres (9,5 milliards d’euros).Aucun cas de fièvre aphteuse n’a, pour l’instant, été enregistré au Royaume-Uni, assure le ministère, qui appelle toutefois les éleveurs à “rester vigilants face aux signes cliniques” de la fièvre aphteuse. Dans une note, il précise également qu’il n’y a eu “aucune importation” d’Allemagne d’animaux vivants et susceptibles d’avoir été exposés à la fièvre aphteuse depuis le 12 décembre, date correspondant à deux périodes successives d’incubation de la maladie.Par ailleurs, les semences animales, les produits d’origine animale et les sous-produits animaux issus d’espèces susceptibles d’avoir été exposées sont “considérés comme à risque” pour la transmission de la fièvre aphteuse. Toux ceux importés depuis le 12 décembre “font l’objet d’un traçage”.Le gouvernement ne précise pas le volume des importations de produits d’élevage d’Allemagne mais, en 2023, le Royaume-Uni a produit sur son territoire 85% de la viande bovine qu’il a consommée ainsi que 64% des porcs.En France, le ministère de l’Agriculture a déclaré à l’AFP être “en état d’alerte” et renforcer “drastiquement les contrôles et enquêtes auprès des filières animales concernées”. Il a ajouté suivre “de très près l’évolution de la situation en Allemagne”.Trois cas de cette épizootie très contagieuse pour les animaux mais inoffensive pour les humains ont été détectés vendredi sur des buffles d’eau près de Berlin, une première dans l’Union européenne depuis 2011 et en Allemagne depuis 1988.Les animaux contaminés sont morts et les 11 autres bêtes du troupeau ont été préventivement abattues, selon les autorités allemandes, qui ont limité les transports d’animaux d’élevage pour enrayer la contagion.L’Allemagne peut toujours vendre à ses voisins européens de la viande produite en dehors des zones à risque mais, pour les autres pays, tout dépend de l’accord commercial en place.La Corée du Sud a suspendu par précaution ses importations de viande de porc allemande, selon Berlin.alm-adm-mdz-mhc/bds

Des députés insoumis, écologistes et communistes déposent une motion de censure contre Bayrou

La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a déposé mardi une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, signée par 57 autres députés, issus de ses rangs mais aussi des groupes communiste et écologiste.La motion, déposée peu après la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, sera examinée jeudi.Elle fustige un “déni de démocratie” dans la nomination de M. Bayrou et le refus du chef du gouvernement de se plier à un vote de confiance. Elle critique aussi la composition du gouvernement, “à elle seule une provocation justifiant la censure”, avec à l’Education nationale Elisabeth Borne, qui a “brutalisé le Parlement avec 23 recours aux 49.3”, et à l’Intérieur Bruno Retailleau “qui ose parler de +Français de papiers+”.Les signataires critiquent également le choix de François Bayrou de “reprendre le budget présenté par Michel Barnier”, son prédécesseur renversé par une motion de  censure, assumant de “bloquer toute nouvelle mesure fiscale ambitieuse”.La motion est signée par 58 députés, le minimum nécessaire, le nombre de motions que chaque député peut déposer au titre de l’article 49.2 de la Constitution étant limité. Parmi les signataires, sept députés du groupe écologiste et social, et neuf députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, composé notamment des élus communistes.

Jeux vidéo: une centaine de salariés en grève au studio Don’t Nod

“Entre 90 et 100 personnes” sont en grève depuis lundi au studio français de jeux vidéo Don’t Nod pour protester contre un plan de licenciement qui verrait le départ de 69 employés, a indiqué un membre du syndicat des travailleurs du jeu vidéo (STJV) à l’AFP mardi.”Les négociations entre le STJV et la direction de Don’t Nod” n’ont abouti à “aucun engagement sérieux pour les salariés”, a dénoncé le STJV dans un appel publié dimanche sur son site, accusant la direction de “gagner du temps”.Contacté par l’AFP, Don’t Nod a assuré que “des propositions, incluant des aspects financiers, ont été présentées dans le but de favoriser les départs volontaires et d’atteindre un accord équilibré”. “Nous restons déterminés à trouver des solutions qui répondent aux besoins de toutes les parties pour assurer la pérennité de la société”, a ajouté le studio français.Ce dernier, éditeur de jeux comme “Life is Strange”, “Jusant” et “Banishers”, traverse une mauvaise passe financière.Il avait annoncé en octobre envisager de se séparer de 69 employés dans le cadre d’un projet de réorganisation, sur les quelque 250 que compte son studio français, ce qui avait provoqué plusieurs mouvements de grève.Développé par son studio canadien, son prochain jeu, “Lost Records: Bloom & Rage”, est attendu pour le 18 février (et une deuxième partie le 18 mars).”La grève peut avoir un impact sur le développement de Lost Records”, a reconnu un membre du STJV, qui a souhaité rester anonyme. “Il n’y a que les salarié-es de Don’t Nod Paris qui font grève, mais une trentaine de personnes travaillent sur Lost Records depuis Paris, ce qui n’est pas négligeable”.”L’impact sur les productions en cours dans le studio relève désormais de la responsabilité de la direction qui a toutes les cartes en main pour mettre fin à la grève”, a-t-il ajouté.

Le PS a “mis le NFP à terre” en négociant avec le gouvernement, accuse Mélenchon

Le PS a mis le Nouveau Front populaire “à terre” en négociant avec le gouvernement sur la réforme des retraites, a accusé mardi le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, en raillant les concessions “grotesques” accordées, selon lui, par le Premier ministre François Bayrou aux socialistes.”Les concessions accordées aux socialistes sont tellement grotesques, on leur laissera le plaisir de vous expliquer en quoi ça consiste”, a ironisé Jean-Luc Mélenchon devant des journalistes.”Le bilan du PS aura été de mettre à terre le NFP et de diviser les syndicats”, a poursuivi le triple candidat à la présidentielle.  “Les organisations syndicales ne sont pas d’accord entre elles sur la réforme des retraites”, a-t-il affirmé.Sans évoquer une “suspension” de la réforme des retraites, une demande des socialistes qui hérissait une partie du camp présidentiel et de la droite, François Bayrou a annoncé mardi lors de sa déclaration de politique générale un “conclave” de trois mois pour rediscuter de cette réforme avec les partenaires sociaux.”Les socialistes ont un choix: voter la censure ou soutenir le gouvernement”, a encore estimé Jean-Luc Mélenchon.Le fondateur de La France insoumise a également mis en garde les élus de gauche qui seraient tentés de ne pas voter la motion déposée par Mathilde Panot et 57 autres députés issus de LFI mais aussi des groupes écologiste et communiste.”Tous ceux qui ne votent pas la censure sortent de l’accord du NFP donc on met des options sur leur circonscription”, et on présentera des candidats insoumis face à eux, a-t-il prévenu.”Le compte n’y est pas”, a estimé le patron des députés socialistes Boris Vallaud en réponse à François Bayrou, sans dire si ses troupes voteront la censure.”J’ai l’impression que la moitié du groupe socialiste va (la) voter. Ca gronde au PS. Tous les écologistes vont la voter et la plupart des députés du groupe communiste également”, a par ailleurs assuré un cadre insoumis.

Foot: Klopp esquisse son nouveau rôle chez Red Bull et réclame du temps pour le Paris FC

Intronisé à Salzbourg directeur mondial du football de Red Bull, Jürgen Klopp a esquissé mardi les contours de son futur rôle, l’ex-entraîneur de Liverpool réclamant notamment du temps pour  développer le Paris FC.  Lors de cette première prise de parole dans ses nouvelles fonctions, devant une centaine de journalistes rassemblés au Hangar 7, un musée aéronautique propriété de la marque au taureau rouge et situé dans l’aéroport de Salzbourg, l’ex-technicien de 57 ans a évoqué le club parisien de Ligue 2 récemment repris par la Famille Arnault avec une participation minoritaire de Red Bull. Klopp s’en est d’abord sorti par une pirouette, trois jours après avoir assisté à son premier match du PFC au stade Charléty face à Amiens (1-0).  “La dernière fois que j’avais vu un match d’aussi loin, c’était à la télé. Dans un tel stade, c’est difficile de créer une ambiance”, s’est-il amusé à propos d’une enceinte qui est loin de correspondre aux exigences d’une formation rêvant de l’élite.”J’ai également visité le centre d’entraînement qui m’a rappelé celui de mon premier club, il y a vingt ans”, a ajouté celui qui a démarré sa nouvelle vie le 1er janvier, sept mois après avoir quitté les Reds, pointant tout le travail de développement qu’il supervisera pour le club parisien de la galaxie Red Bull.”Mais comme pour tous les autres clubs, en Allemagne, en Autriche, au Brésil, aux États-Unis ou au Japon, cela prendra du temps pour leur faire franchir une nouvelle étape”, a poursuivi le technicien allemand. Après 18 journées, le Paris FC est 2e de L2 à égalité de points avec le leader Lorient. Les deux premiers seront promus en Ligue 1, le troisième disputera un barrage d’accession.”L’équipe en place à Paris, fait du très bon travail”, a avancé Klopp, suggérant qu’il ne s’impliquerait pas au jour le jour dans le club parisien mais faisant part tout de même de son excitation à l’idée “de travailler avec la famille Arnault, Antoine en particulier, (fils du milliardaire Bernard Arnault et nouvel homme fort du club, NDLR), dans ce long chemin” pour faire entrer le Paris FC dans une nouvelle dimension.- “Paris mérite d’avoir deux clubs” -“Cette ville fantastique mérite d’avoir deux clubs en Ligue 1, a relevé, à ses côtés, Oliver Mintzlaff, le directeur des projets et des investissements de Red Bull, responsable de la venue de Klopp dans le groupe autrichien. Si ce n’est pas cette saison, on fera tout pour que ce soit la suivante.””La Ligue 2, dans tous les pays, est une division très difficile, a tempéré Klopp. Toutes les équipes se valent à peu près et les montées se jouent sur peu de choses.” Concernant son poste chez Red Bull, il a exprimé sa volonté de “développer le football pour nos clubs, pour nos joueurs, pour nos talents, mais aussi pour le football lui-même. Quelqu’un doit s’en occuper”. Sans plus de détails.”J’ai des idées, mais si je vous les dis aujourd’hui et qu’elles ne se concrétisent pas très vite, vous allez me demandez: +alors?+”, a-t-il avancé dans sa verve caractéristique. – Des idées tranchées -Une verve et des idées toujours aussi tranchées, comme sur la Coupe du monde des clubs notamment, cette nouvelle compétition controversée de la Fifa cet été, à laquelle participera le Red Bull Salzbourg. “Dois-je dire que j’aime cette compétition ? Je ne l’aime toujours pas, je pense qu’elle est inutile”, a-t-il déclaré. “Il y a trop de blessés dans le football européen. Il faut réduire le nombre de matches” a-t-il appuyé. “Soit il faut moins de matches, soit il faut de plus gros effectifs, il n’y a pas d’autre solution”, a-t-il encore affirmé.Une chose est sûre: Klopp n’a pas l’intention d’entrainer dans l’immédiat. “Je ne serai pas l’entraîneur d’une équipe Red Bull, c’est un engagement clair”, a-t-il déclaré ajoutant vouloir voir les entraîneurs des clubs Red Bull rester “en poste pendant 10 ans”.Mais sans exclure un retour sur un banc dans quelques années. 

Les références à la Normandie sont réservées aux camemberts AOP, tranche une cour d’appel

Les références à la Normandie sur les boîtes de camembert, qu’elles soient écrites ou graphiques, sont réservées aux fromages bénéficiant de l’appellation d’origine protégée (AOP) “Camembert de Normandie”, a jugé la cour administrative d’appel de Nantes.La cour devait se prononcer dans des litiges opposant plusieurs industriels commercialisant des camemberts non AOP, parmi lesquels le géant laitier Lactalis, à l’administration française. Ces fabricants contestaient notamment des injonctions des services de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes qui leur demandaient de mettre en conformité l’étiquetage de leurs fromages ne bénéficiant pas de l’AOP “Camembert de Normandie”.De nombreux fromages non AOP portaient en effet l’inscription “fabriqué en Normandie”, “élaboré en Normandie” et autres références au terroir emblématique du camembert, ainsi que des blasons normands (léopards dorés sur fond rouge) ou variations autour de ce dernier.Dans six arrêts en date du 10 janvier, la cour administrative d’appel de Nantes a jugé que ces mentions et références étaient de nature à laisser penser à tort au consommateur que le camembert en question respectait le cahier des charges de l’AOP “Camembert de Normandie”.Très exigeant, ce cahier des charges implique l’emploi de lait cru, le moulage à la louche ainsi qu’une durée de pâturage de six mois pour des vaches devant provenir à 50% au moins de race normande, tandis que les autres camemberts peuvent être à base de lait pasteurisé ou thermisé.L’Organisme de défense et de gestion (ODG) du camembert de Normandie et le Conseil national des appellations d’origine laitières (CNAOL) se sont félicité dans un communiqué de la sanction infligée par la cour à “la grande majorité des contrefaçons”.La cour administrative d’appel “confirme la validité de la majorité des injonctions délivrées par l’administration à plusieurs entreprises du secteur de cesser de tromper le consommateur par des références directes ou indirectes à la Normandie”, écrivent ces organisations.David Aubrée, président de l’ODG, “appelle les entreprises concernées à s’adapter dans le respect du droit (…) en cessant d’imiter l’AOP qu’elles n’ont pas souhaité rejoindre”.Pour Hubert Dubien, président du CNAOL, ces arrêts de la cour “constituent une base solide pour en finir avec toutes les tentatives de tromperies auxquelles font face les consommateurs, des lignes rouges sont clairement tracées.”