Gaza: “Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu est inacceptable”, “une honte”, dit Macron

“Ce que fait aujourd’hui le gouvernement de Benjamin Netanyahu (à Gaza) est inacceptable”, “c’est une honte”, a estimé mardi Emmanuel Macron, lors d’un entretien sur TF1.”La crise humanitaire est la plus grave que nous ayons connue” depuis le 7 octobre 2023, lors de laquelle 251 personnes avaient été enlevées par le Hamas, déclenchant une riposte d’Israël.”C’est un drame humanitaire inacceptable”, a martelé le chef de l’Etat français, en considérant par ailleurs que “ce n’est pas à un président de la République de dire +Ceci est un génocide+, mais aux historiens”.Le président français a rappelé qu’il avait été “l’un des seuls dirigeants à aller à la frontière” entre l’Egypte et Gaza, “l’une des pires choses qu’il (lui) aient été données de voir”, déplorant que “toute l’aide que la France et d’autres pays acheminent” soit “bloquée par les Israéliens”.Emmanuel Macron a également estimé que la question d’une révision des “accords de coopération” entre UE et Israël était “ouverte”.Les Pays-Bas ont demandé à la Commission européenne de voir si le gouvernement israélien respectait l’article 2 de cet accord d’association avec Israël qui stipule que les relations entre l’UE et Israël sont basées sur le respect des droits humains et des principes démocratiques, en vue d’une potentielle révision.”C’est une demande légitime et j’invite la Commission européenne à l’instruire”, a souligné plus tôt mardi Jean-Noël Barrot à l’Assemblée.”Nous nous sommes battus sans relâche pour arrêter ce conflit. Et aujourd’hui, on a besoin des Etats-Unis d’Amérique”, a par ailleurs dit Emmanuel Macron, en estimant que le président américain Donald Trump était “celui qui a le levier”.Des frappes israéliennes près d’un hôpital du sud de Gaza ont fait 28 morts mardi, a annoncé la Défense civile locale, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé une prochaine intensification de la guerre dans le territoire palestinien.Au lendemain d’une courte pause pour la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, l’armée israélienne a repris ses bombardements, touchant successivement deux hôpitaux de Khan Younès, abritant chacun, selon elle, “un centre de commandement et de contrôle” du mouvement islamiste palestinien.Le 18 mars, après une trêve de deux mois, l’armée israélienne avait repris son offensive dans le territoire palestinien, où elle bloque aussi depuis le 2 mars toute entrée d’aide humanitaire.Et le 5 mai, Israël a annoncé une nouvelle campagne militaire prévoyant la “conquête” de Gaza et nécessitant le déplacement interne de “la plupart” de ses 2,4 millions d’habitants. L’attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Les représailles israéliennes ont fait au moins 52.908 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

La démocratie américaine et Gaza: le chaos du monde s’invite au Festival de Cannes

“Défendre la démocratie” face à un Donald Trump “inculte”: la star américaine Robert De Niro a livré un réquisitoire implacable contre le président des Etats-Unis lors de la cérémonie d’ouverture du 78e Festival de Cannes mardi, marquée aussi par l’ombre de la guerre à Gaza.Aux Etats-Unis, “nous luttons d’arrache-pied pour défendre la démocratie que nous considérions toujours comme acquise”, a lancé l’acteur de 81 ans, avant d’ajouter que les artistes sont “une menace pour les autocrates et les fascistes de ce monde”.La présidente du jury Juliette Binoche a elle dénoncé “les démons de nos barbaries (qui) ne nous laissent aucun répit”, mentionnant les “otages du 7 octobre et tous les otages, les prisonniers, les noyés qui endurent la terreur et meurent dans un terrible sentiment d’abandon”… mais surtout la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée par un missile israélien à Gaza mi-avril.”La veille de sa mort, elle avait appris que le film dans lequel elle figurait était sélectionné ici, au Festival de Cannes. Fatma aurait dû être parmi nous ce soir. L’art reste. Il est le témoignage puissant de nos vies, de nos rêves”, a déclaré l’actrice française, vêtue d’un haut blanc coiffant sa chevelure et finissant en traîne.Avant que le réalisateur américain Quentin Tarantino ne déclare, en hurlant, le 78e Festival de Cannes “officiellement ouverrrrrrrt!” devant le gratin du cinéma mondial, son compatriote Robert De Niro s’est vu remettre une Palme d’or d’honneur par Leonardo DiCaprio, qui a plusieurs fois partagé l’affiche avec la légende du 7e art.Plus tôt déjà, l’acteur américain Jeremy Strong, membre du jury, avait fait du mentor de Donald Trump, l’avocat Roy Cohn qu’il incarnait dans le film “The Apprentice” en 2024, “le géniteur des +fake news+ et des faits alternatifs”. “Le rôle des films est de plus en plus crucial pour combattre ces forces”, avait ajouté la star de la série “Succession” lors d’une conférence de presse.- “Partir un jour” -La cérémonie d’ouverture a également été marquée par l’hommage rendu, en chanson, par la chanteuse française Mylène Farmer au cinéaste américain David Lynch, disparu en janvier.Pour assister à cet événement, lors duquel était aussi projeté le film “Partir un jour”, comédie musicale française avec la chanteuse Juliette Armanet, une myriade de stars a monté les marches du Palais des Festivals.Parmi elles, l’actrice américaine Eva Longoria ou les Françaises Géraldine Nakache et Aïssa Maïga.Une autre Américaine, Halle Berry, membre du jury, avait opté pour une longue robe noire et blanche rayée, après avoir indiqué avoir renoncé à la tenue qu’elle prévoyait de porter car sa traîne était “trop longue” pour les nouvelles règles vestimentaires édictées cette année par festival.A l’instar de la mannequin allemande Heidi Klum, de nombreuses festivalières en avaient toutefois fait fi. Et les robes très longues et volumineuses, souvent extravagantes, étaient de sortie pour cette première montée des marches, scrutée par des centaines de badauds juchés sur des escabeaux, en quête d’autographes ou de selfies avec leurs idoles.- “Désacralisé” -Avant même la journée d’ouverture, l’écho du monde s’était invité sur la Croisette lundi soir avec la publication dans le journal français Libération d’une tribune signée par près de 400 stars du cinéma appelant à briser “le silence” du monde de la culture sur la guerre à Gaza.”Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza”, écrivent les signataires dont le réalisateur espagnol Pedro Almodovar ou les acteurs américains Susan Sarandon et Richard Gere.Le chaos mondial a également résonné mardi avec la projection de trois documentaires sur l’Ukraine, dont “Notre Guerre” de l’intellectuel français Bernard-Henri Lévy.Hasard du calendrier, l’ouverture du plus grand festival de cinéma du monde coïncidait avec une étape majeure du mouvement MeToo en France: la condamnation de l’ancienne star Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour des agressions sexuelles lors d’un tournage.”Quand on est désacralisé comme il l’est en ce moment, ça veut dire que ça fait réfléchir sur le pouvoir de certaines personnes qui prennent le pouvoir. Et je pense que le pouvoir est ailleurs”, a commenté Juliette Binoche, lors d’une conférence de presse, récusant l’étiquette de “monstre sacré” souvent accolée à l’acteur.”Une star de cinéma, c’est un homme”, a ajouté la comédienne, estimant que le sacré “ne nous appartient pas”.La Française et les huit autres membres du jury devront notamment attribuer, le 24 mai, la Palme d’or à l’un des 22 films en compétition.

Wall Street termine sans direction claire, mais l’optimisme reste de mise

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mardi, soulagée par l’inflation américaine et profitant encore du coup de frein à la guerre commerciale entre Washington et Pékin, le Dow Jones étant toutefois plombé par la chute de UnitedHealth.Le Dow Jones a perdu 0,64%, l’indice Nasdaq a progressé de 1,61% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,72%.”Il semble que l’euphorie qui s’est déclenchée hier sur le marché (…) se soit poursuivie aujourd’hui, du moins pour le S&P 500 et le Nasdaq”, observe auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.La place new-yorkaise a accueilli en fanfare lundi la décision des Etats-Unis et de la Chine de réduire largement – à 30% pour Washington et 10% pour Pékin – les surtaxes qu’ils s’imposent mutuellement, contre respectivement 145% et 125% après l’escalade initiée par Donald Trump début avril.Cette suspension de 90 jours prendra effet “d’ici le 14 mai”, ont annoncé les deux premières puissances économiques mondiales dans un communiqué commun publié après deux jours de négociations à Genève.Ce développement dans la guerre commerciale lancée par Donald Trump profite à “plusieurs secteurs, principalement la technologie, mais aussi l’énergie” ou encore “les services de communication”, énumère M. Stovall.En outre, la place américaine a été rassurée par une inflation américaine légèrement plus faible que prévu, perçue comme un signe favorable pour l’économie.Selon l’indice CPI, la hausse des prix a ralenti en avril, à 2,3% sur un an contre 2,4% en mars.Ces chiffres “renforcent la confiance dans le fait que les mesures de (Donald) Trump pourraient ne pas produire beaucoup d’inflation, même si les droits de douane risquent d’entraîner des pressions sur les coûts à terme”, écrit dans une note Jose Torres, d’Interactive Brokers.Le CPI “conforte les investisseurs (…) dans le fait que la banque centrale américaine (Fed) réduira ses taux au moins deux fois cette année, une fois en juin ou juillet et une autre fois en décembre”, ajoute pour sa part M. Stovall.Le marché attend désormais l’indice de prix à la production (PPI) jeudi, mais surtout l’indice PCE – jauge d’inflation privilégiée par la Fed – à la fin du mois de mai.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans est resté stable par rapport à la veille, à 4,47%.Ailleurs, au tableau des valeurs, “la baisse du Dow Jones est spécifique à une entreprise”, explique M. Stovall.L’indice historique de Wall Street a en effet été plombé par le plongeon d’UnitedHealth (-14,08%), l’une de ses plus grandes pondérations.L’assureur santé a annoncé suspendre ses prévisions annuelles en raison d’une hausse brutale des coûts médicaux. L’entreprise va par ailleurs se séparer de son patron Andrew Witty, qui a annoncé quitter son poste pour “raisons personnelles”.Le secteur des semiconducteurs continuait de briller, à l’image de Nvidia (+5,63%), de Broadcom (+4,89%) ou de AMD (+4,01%).Le secteur pétrolier a eu le vent en poupe: ConocoPhillips a gagné 2,06%, EOG Resources a progressé de 2,27% et Chevron de 0,52%.La plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase a été propulsée (+23,97%) à l’annonce de son entrée au sein de l’indice S&P 500 dès lundi prochain.Le loueur de véhicules Hertz a plongé (-16,93%) pour des résultats en deçà des attentes, notamment une perte nette par action de 1,12 dollar.

Macron souhaite une “conférence sociale” sur le financement du modèle social

Emmanuel Macron va demander au gouvernement d’ouvrir “une conférence sociale” avec les partenaires sociaux sur le financement du modèle social et a fermé la porte à un référendum sur la réforme des retraites, mardi soir sur TF1.Jugeant que “notre modèle social se finance trop par le travail”, le président a déclaré souhaiter l’ouverture “dans les prochaines semaines” d’un “chantier” sur le sujet, lors d’un entretien où il était confronté à la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.  “Je demande au gouvernement de l’ouvrir avec l’ensemble des forces syndicales et patronales”, a-t-il dit, estimant qu’il faut “aller chercher de l’argent en dehors du seul travail” notamment par le biais de la “consommation”.Le président a aussi souhaité l’organisation d’une “négociation” sur “la qualité du travail et l’évolution des formes de travail”, alors que “de plus en plus de jeunes (…) ne veulent pas être salariés” et “de plus en plus de seniors” veulent “travailler différemment”, selon lui.Emmanuel Macron en revanche a répondu “non” à la demande de Sophie Binet d’organiser un référendum sur l’abrogation de la réforme des retraites qui avait donné lieu à une très large mobilisation dans les rues en 2023 avant d’être mise en oeuvre sans vote du Parlement, par l’article 49.3 de la Constitution, par l’ex-Première ministre Elisabeth Borne. Le Premier ministre François Bayrou a invité en début d’année les partenaires sociaux à rediscuter de cette réforme qui fait passer de 62 à 64 ans l’âge légal de départ en retraite, en leur promettant de soumettre au vote du Parlement un éventuel accord.”Il faut aller au bout de cette discussion”, a estimé M. Macron. “Si vous étiez préoccupé par le sort de ces femmes et de ces hommes, vous seriez resté autour de la table pour les défendre”, a-t-il lancé à la responsable syndicale.La CGT a claqué la porte de ce “conclave” le 19 mars, après le refus répété de François Bayrou de revenir aux 62 ans. Les discussions se poursuivent depuis avec des cinq des huit partenaires sociaux après les départs également des artisans et commerçants de l’U2P et de Force ouvrière et sont censées aboutir d’ici fin mai.”On ressort de cet échange sans aucune annonce, pour améliorer” les salaires, les conditions de travail, les retraites ou les indemnités des “travailleurs et travailleuses”, a déploré la numéro un de la CGT en conclusion de ce débat sur TF1.”Pourquoi faire 2h20 d’émission si c’est seulement pour faire la com’ de son bilan ?”, s’est-elle étonnée auprès de l’AFP après cet échange. “On a un président qui s’est transformé en professeur Macron, comme si on était ses élèves… Mais les travailleurs, ce n’est pas qu’ils n’ont pas compris sa politique, c’est qu’ils voient sur le terrain que leurs conditions de travail se dégradent”.”J’attendais une inflexion, à commencer par la réforme des retraites, cela aurait permis de sortir par le haut….  Mais il a fermé toutes les portes”, a déploré Mme Binet. vl-fff-ber-alu/ber/nth

Macron souhaite une “conférence sociale” sur le financement du modèle social

Emmanuel Macron va demander au gouvernement d’ouvrir “une conférence sociale” avec les partenaires sociaux sur le financement du modèle social et a fermé la porte à un référendum sur la réforme des retraites, mardi soir sur TF1.Jugeant que “notre modèle social se finance trop par le travail”, le président a déclaré souhaiter l’ouverture “dans les prochaines semaines” d’un “chantier” sur le sujet, lors d’un entretien où il était confronté à la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet.  “Je demande au gouvernement de l’ouvrir avec l’ensemble des forces syndicales et patronales”, a-t-il dit, estimant qu’il faut “aller chercher de l’argent en dehors du seul travail” notamment par le biais de la “consommation”.Le président a aussi souhaité l’organisation d’une “négociation” sur “la qualité du travail et l’évolution des formes de travail”, alors que “de plus en plus de jeunes (…) ne veulent pas être salariés” et “de plus en plus de seniors” veulent “travailler différemment”, selon lui.Emmanuel Macron en revanche a répondu “non” à la demande de Sophie Binet d’organiser un référendum sur l’abrogation de la réforme des retraites qui avait donné lieu à une très large mobilisation dans les rues en 2023 avant d’être mise en oeuvre sans vote du Parlement, par l’article 49.3 de la Constitution, par l’ex-Première ministre Elisabeth Borne. Le Premier ministre François Bayrou a invité en début d’année les partenaires sociaux à rediscuter de cette réforme qui fait passer de 62 à 64 ans l’âge légal de départ en retraite, en leur promettant de soumettre au vote du Parlement un éventuel accord.”Il faut aller au bout de cette discussion”, a estimé M. Macron. “Si vous étiez préoccupé par le sort de ces femmes et de ces hommes, vous seriez resté autour de la table pour les défendre”, a-t-il lancé à la responsable syndicale.La CGT a claqué la porte de ce “conclave” le 19 mars, après le refus répété de François Bayrou de revenir aux 62 ans. Les discussions se poursuivent depuis avec des cinq des huit partenaires sociaux après les départs également des artisans et commerçants de l’U2P et de Force ouvrière et sont censées aboutir d’ici fin mai.”On ressort de cet échange sans aucune annonce, pour améliorer” les salaires, les conditions de travail, les retraites ou les indemnités des “travailleurs et travailleuses”, a déploré la numéro un de la CGT en conclusion de ce débat sur TF1.”Pourquoi faire 2h20 d’émission si c’est seulement pour faire la com’ de son bilan ?”, s’est-elle étonnée auprès de l’AFP après cet échange. “On a un président qui s’est transformé en professeur Macron, comme si on était ses élèves… Mais les travailleurs, ce n’est pas qu’ils n’ont pas compris sa politique, c’est qu’ils voient sur le terrain que leurs conditions de travail se dégradent”.”J’attendais une inflexion, à commencer par la réforme des retraites, cela aurait permis de sortir par le haut….  Mais il a fermé toutes les portes”, a déploré Mme Binet. vl-fff-ber-alu/ber/nth

US inflation cooled in April as Trump began tariff rollout

US President Donald Trump on Tuesday hailed cooler-than-expected April inflation data and reiterated his call for the Federal Reserve to cut interest rates, as analysts warned that his tariffs may still fuel price hikes in the months ahead.The April data covers the early days of Trump’s new levies against most countries — including steep duties on China — which spooked financial markets and raised fears of a spike in US prices.Trump has since scaled back some of the duties and paused others, helping to soothe nervous investors, though tariffs remain well above their recent historical average.The consumer price index (CPI) eased to 2.3 percent in April from a year ago, a tick below the 2.4 percent figure recorded in March, the Labor Department said in a statement.The April CPI release was the smallest 12-month increase since February 2021, and was slightly lower than the median estimate from surveys of economists conducted by Dow Jones Newswires and The Wall Street Journal.”No Inflation, and Prices of Gasoline, Energy, Groceries, and practically everything else, are DOWN!!!” Trump wrote on social media.He also took aim again at Federal Reserve Chair Jerome Powell over the central bank’s recent decision to continue holding interest rates steady.”What is wrong with Too Late Powell?” Trump said. “Not fair to America, which is ready to blossom? Just let it all happen, it will be a beautiful thing!”The inflation data did not make waves in the US financial markets, which ended the day mixed. – ‘Little relief’ -Democratic Senator Elizabeth Warren took a very different view on the data to Trump. “Consumers and businesses will feel little relief from President Trump folding to Xi Jinping and are bracing for supply chain disruptions and even empty shelves,” she said in a statement, referring to the deal struck over the weekend between the United States and China to lower tariffs while continuing negotiations.Several analysts struck a cautious note about inflation on Tuesday, suggesting that now was not the time for the Fed to cut rates. “This may be the low point in 2025,” Nationwide senior economist Ben Ayers wrote in a note shared with AFP. “As tariff costs increasingly flow into consumer prices, we expect a jump in the CPI this summer, pushing the annual reading back above three percent,” he added.”Looking ahead, higher tariffs will lead to a renewed inflation impulse,” EY chief economist Gregory Daco said in a statement. But, he added, the recent tariff detente with China means that impulse will be slightly weaker than previously expected. Prices rose 0.2 percent from a month earlier, with “more than half” of the increase due to a 0.3 percent rise in shelter costs, according to the Labor Department.Excluding volatile food and energy costs, the inflation rate was 0.2 percent from a month earlier, and 2.8 percent over the past 12 months.The monthly figure was slightly below expectations, while the annual figure was in line with forecasts. – ‘Too early’ to tell -Despite the good news overall, there were nevertheless some signs of Trump’s tariffs in the data. The index for household furnishings and operations increased 1.0 percent in April after standing still in March, the Labor Department said. In a recent investor note, economists at Deutsche Bank had flagged that this data point would provide a good indication of how some “import-heavy categories” could be affected by tariffs.The energy index — which fell sharply in March — increased 0.7 percent in April, according to the Labor Department, spurred by a sharp rise in natural gas and electricity prices. The gasoline index decreased 0.1 percent over the month on a seasonally-adjusted basis, and by 11.8 percent over the past 12 months.The overall inflation data will likely be well-received by the Fed, which has indicated it is in no hurry to cut interest rates.

“Pepe” Mujica, l’ancien guérillero devenu président atypique de l’Uruguay

Ex-guérillero truculent au style informel et austère, icône de la gauche sud-américaine, l’ancien président uruguayen José Mujica, décédé mardi à l’âge de 89 ans, fut un chef de l’Etat atypique.José Mujica, dit “Pepe”, était devenu célèbre dans le monde entier pour son refus des conventions à l’époque où il dirigeait l’Uruguay (2010-2015). Ce chantre de la frugalité qui se disait “philosophiquement stoïcien” conduisait lui-même sa vieille Coccinelle et avait refusé de vivre dans la résidence présidentielle, préférant sa modeste ferme des environs de Montevideo. Il devait sa popularité à sa personnalité et à son verbe spontané, sans langue de bois et souvent polémique.”La parole est une arme redoutable. Si elle est bien utilisée et si, au-delà de la rationalité, elle va jusqu’aux zones émotionnelles de l’être humain”, avait-il déclaré dans son dernier entretien avec l’AFP, fin 2024. “Peut-être la nature m’a-t-elle donné une partie de ce don de la parole (…) Et peut-être ai-je pu le perfectionner”.Promoteur de mesures progressistes pour l’Amérique latine, comme la légalisation du cannabis –une première mondiale en 2013– l’avortement et le mariage homosexuel, Pepe Mujica avait été surnommé “président le plus pauvre du monde” car il reversait la quasi-totalité de ses revenus à un programme de logement social. Mais dans le petit pays sud-américain de 3,4 millions d’habitants, ce président rond et moustachu, qui a fait l’objet d’un documentaire sorti en 2018 du réalisateur serbe Emir Kusturica (“Pepe, une vie suprême”), a laissé une image plus contrastée.Ses résultats macroéconomiques ont suscité la critique : le pays a vu le déficit budgétaire s’alourdir et l’inflation grimper. Il a aussi laissé en héritage d’importants dossiers non résolus, comme la sécurité, l’amélioration des infrastructures, la santé ou l’éducation. A l’inverse, ses partisans saluent une politique qui a permis de créer des emplois, une baisse des inégalités et une hausse du niveau des revenus. Avant d’être réélu sénateur en 2019, il se disait “fatigué par un long voyage”. Mais “tant que ma tête fonctionnera, je ne peux pas renoncer à la bataille des idées”, ajoutait-il.Souffrant d’une maladie immunitaire, c’est la pandémie de coronavirus qui l’avait finalement “jeté dehors” et forcé à renoncer à son unique mandat en octobre 2020.”La seule chose permanente dans la vie c’est le changement”, avait-il dit lors de son discours de démission. “La vie s’en va, c’est inévitable, mais les causes, elles, demeurent”.- “Une utopie” -Il fut dans les années 60 l’un des fondateurs de la guérilla d’extrême-gauche des Tupamaros. Blessé par balles en 1970, il fut emprisonné toute la durée de la dictature (1973-1985). Placé à l’isolement, il fut torturé.S’il n’a jamais caché sa “sympathie” pour le défunt président vénézuélien Hugo Chavez (1999-2013), ancien chef de file de la gauche antilibérale latino-américaine, il se comparait plus volontiers au président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2011) et réélu en 2022.En 2019, Pepe Mujica tournera le dos au Venezuela de Nicolas Maduro en le qualifiant de “dictature”. Auprès de l’AFP il a dénoncé sans ambages “les régimes autoritaires” du Venezuela, du Nicaragua d’Ortega qui “ne sont pas de gauche”, et met Cuba “de côté” bien que “ça ne marche pas”. Ministre de l’Agriculture de 2005 à 2008, il revendiquait ses racines paysannes, et à l’automne de sa vie ce pourfendeur de “la culture consumériste” déplorait que “beaucoup de gens confondent l’être et l’avoir”. Il dit qu’il aurait aimé pouvoir en faire “encore plus” et se morfond “qu’aujourd’hui encore des gens ne mangent pas à leur faim”.Il regrette une époque où semble avoir disparu “l’espoir”. “On a fait des erreurs dans notre jeunesse, mais nous avions la capacité de rêver. On croyait qu’on allait construire un monde meilleur (…) Quel espoir les jeunes ont-ils aujourd’hui pour un monde meilleur? Nous avions une utopie, ils n’en ont pas. Ce n’est pas leur faute. C’est celle d’une époque aveugle comme la nôtre”.Il était marié avec Lucia Topolansky, rencontrée dans “la lutte clandestine” avant l’avènement de la dictature. “Le plus grand succès de ma vie”, dira-t-il de sa compagne de toujours avec laquelle ils n’ont pas eu d’enfants. Sénatrice, elle fut de septembre 2017 à mars 2020 vice-présidente d’Uruguay.Début janvier, dans l’une de ses dernières interviews, après avoir fait campagne à 89 ans pour le retour de la gauche au pouvoir avec l’élection de Yamadu Orsi, il déclarait : “Mon cycle est terminé. Clairement, je suis en train de mourir. Le guerrier a droit à son repos”.Il a demandé à être enterré dans son jardin, sous un arbre qu’il a planté, aux côtés de sa chienne Manuela.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Assemblée: la réintroduction de néonicotinoïdes joue son match retour en commission

La proposition de loi visant à lever les contraintes pesant sur le métier d’agriculteur a débuté mardi son examen en commission des Affaires économiques à l’Assemblée, où sa mesure la plus sensible, la réintroduction de néonicotinoïdes en France, a déjà commencé à tendre les débats. Le bloc central, pris en étau entre les revendications d’une partie du monde agricole et les inquiétudes des défenseurs de l’environnement, est partagé sur ce texte venu du Sénat et inscrit à l’Assemblée par le gouvernement. Des divisions qui font planer le doute sur sa possible adoption fin mai dans l’hémicycle, et sur la version qui pourrait être approuvée. La semaine dernière, devant la commission du Développement durable, il a subi un important revers, avec la suppression d’un article ouvrant la voie à des dérogations environnementales pour certains projets de prélèvement et de stockage d’eau.A cette occasion, le bloc central a révélé ses divisions sur ce texte couramment désigné “proposition de loi Duplomb” – du nom du sénateur LR qui l’a initialement porté. En particulier chez les députés des groupes macroniste et MoDem. Quand certains dénoncent un “cheval de Troie” pour affaiblir les exigences environnementales, d’autres saluent une réponse juste à “un cri du terrain”. La commission était saisie “pour avis” sur la plupart des dispositions du texte qu’elle a rejetées, et c’est à la commission des Affaires économiques de se prononcer désormais sur le fond. Dès l’ouverture des débats, la tension s’est cristallisée autour de la mesure la plus contestée: la réintroduction, par dérogation et pour certaines filières (noisette, betterave), d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, l’acétamipride. Interdit en France depuis 2018, ce produit reste autorisé en Europe jusqu’en 2033.Le rapporteur, Julien Dive (LR), a défendu une mesure “dérogatoire” dans un cadre “strict” visant à ce que les filières françaises “ne soient pas pénalisées vis-à-vis de leurs concurrentes européennes”.”Nous refusons d’être complices d’un système qui bousille la vie des agriculteurs”, lui a répondu la députée insoumise Mathilde Hignet. Des sanglots dans la gorge, l’élue a évoqué le cas de “Christian”, un agriculteur atteint d’une leucémie, “une maladie reconnue comme liée aux pesticides”, venu témoigner par le passé devant cette même commission et “décédé le 10 avril dernier”. “Nous connaissons tous dans nos circonscriptions des agriculteurs et nous pouvons les personnaliser, soit emportés par la maladie, soit emportés par la corde qu’ils se mettent autour du cou parce qu’à bout d’une concurrence déloyale qui les étouffe”, lui a rétorqué M. Dive.Sur cet article, “notre groupe n’est pas unanime”, a reconnu l’orateur du MoDem Pascal Lecamp, rappelant un amendement de son groupe “pour l’encadrer plus encore”. Chez les macronistes, “une majorité” est favorable à la version proposée par le rapporteur, selon le député Jean-Luc Fugit. – “menaces” -S’érigeant comme “seul” rempart “à un effondrement de l’agriculture française”, e Rassemblement national a lui défendu “l’abrogation” tout court “de l’interdiction générale des néonicotinoïdes”, par la voix de la députée Hélène Laporte. Durant les discussions, le député socialiste Dominique Potier a dénoncé les “pressions parfois vives” exercées sur certains élus de son camp.Après le revers essuyé sur le texte la semaine dernière, la FNSEA et le syndicat Jeunes Agriculteurs se sont fendus d’un communiqué pour partager leur “déception immense” menaçant d’une “réaction” à la hauteur de la “trahison” des députés. A contrario, le troisième syndicat agricole, la Confédération paysanne, défenseur d’une transition agroécologique, a appelé mardi la commission à rejeter la “PPL Duplomb”. “Pour lever réellement les +entraves+ au métier, il faut enfin mettre en place les outils qui permettent de garantir un revenu agricole et de stopper l’accaparement du foncier agricole”.En début de soirée, les députés se sont attaqués à l’examen du premier article. Il prévoit de revenir sur l’interdiction du cumul des activités de conseil et de vente de pesticides, consacrée par une loi votée en octobre 2018 en vue d’en réduire les usages.Avec 506 amendements sur l’ensemble du texte, les débats devraient se poursuivre tout au long de la semaine, voire au-delà, a prévenu la présidente de la commission, Aurélie Trouvé.Le vote sur l’article le plus sensible sur la réintroduction de néonicotinoïdes, devrait intervenir au plus tôt mercredi.  

Assemblée: la réintroduction de néonicotinoïdes joue son match retour en commission

La proposition de loi visant à lever les contraintes pesant sur le métier d’agriculteur a débuté mardi son examen en commission des Affaires économiques à l’Assemblée, où sa mesure la plus sensible, la réintroduction de néonicotinoïdes en France, a déjà commencé à tendre les débats. Le bloc central, pris en étau entre les revendications d’une partie du monde agricole et les inquiétudes des défenseurs de l’environnement, est partagé sur ce texte venu du Sénat et inscrit à l’Assemblée par le gouvernement. Des divisions qui font planer le doute sur sa possible adoption fin mai dans l’hémicycle, et sur la version qui pourrait être approuvée. La semaine dernière, devant la commission du Développement durable, il a subi un important revers, avec la suppression d’un article ouvrant la voie à des dérogations environnementales pour certains projets de prélèvement et de stockage d’eau.A cette occasion, le bloc central a révélé ses divisions sur ce texte couramment désigné “proposition de loi Duplomb” – du nom du sénateur LR qui l’a initialement porté. En particulier chez les députés des groupes macroniste et MoDem. Quand certains dénoncent un “cheval de Troie” pour affaiblir les exigences environnementales, d’autres saluent une réponse juste à “un cri du terrain”. La commission était saisie “pour avis” sur la plupart des dispositions du texte qu’elle a rejetées, et c’est à la commission des Affaires économiques de se prononcer désormais sur le fond. Dès l’ouverture des débats, la tension s’est cristallisée autour de la mesure la plus contestée: la réintroduction, par dérogation et pour certaines filières (noisette, betterave), d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, l’acétamipride. Interdit en France depuis 2018, ce produit reste autorisé en Europe jusqu’en 2033.Le rapporteur, Julien Dive (LR), a défendu une mesure “dérogatoire” dans un cadre “strict” visant à ce que les filières françaises “ne soient pas pénalisées vis-à-vis de leurs concurrentes européennes”.”Nous refusons d’être complices d’un système qui bousille la vie des agriculteurs”, lui a répondu la députée insoumise Mathilde Hignet. Des sanglots dans la gorge, l’élue a évoqué le cas de “Christian”, un agriculteur atteint d’une leucémie, “une maladie reconnue comme liée aux pesticides”, venu témoigner par le passé devant cette même commission et “décédé le 10 avril dernier”. “Nous connaissons tous dans nos circonscriptions des agriculteurs et nous pouvons les personnaliser, soit emportés par la maladie, soit emportés par la corde qu’ils se mettent autour du cou parce qu’à bout d’une concurrence déloyale qui les étouffe”, lui a rétorqué M. Dive.Sur cet article, “notre groupe n’est pas unanime”, a reconnu l’orateur du MoDem Pascal Lecamp, rappelant un amendement de son groupe “pour l’encadrer plus encore”. Chez les macronistes, “une majorité” est favorable à la version proposée par le rapporteur, selon le député Jean-Luc Fugit. – “menaces” -S’érigeant comme “seul” rempart “à un effondrement de l’agriculture française”, e Rassemblement national a lui défendu “l’abrogation” tout court “de l’interdiction générale des néonicotinoïdes”, par la voix de la députée Hélène Laporte. Durant les discussions, le député socialiste Dominique Potier a dénoncé les “pressions parfois vives” exercées sur certains élus de son camp.Après le revers essuyé sur le texte la semaine dernière, la FNSEA et le syndicat Jeunes Agriculteurs se sont fendus d’un communiqué pour partager leur “déception immense” menaçant d’une “réaction” à la hauteur de la “trahison” des députés. A contrario, le troisième syndicat agricole, la Confédération paysanne, défenseur d’une transition agroécologique, a appelé mardi la commission à rejeter la “PPL Duplomb”. “Pour lever réellement les +entraves+ au métier, il faut enfin mettre en place les outils qui permettent de garantir un revenu agricole et de stopper l’accaparement du foncier agricole”.En début de soirée, les députés se sont attaqués à l’examen du premier article. Il prévoit de revenir sur l’interdiction du cumul des activités de conseil et de vente de pesticides, consacrée par une loi votée en octobre 2018 en vue d’en réduire les usages.Avec 506 amendements sur l’ensemble du texte, les débats devraient se poursuivre tout au long de la semaine, voire au-delà, a prévenu la présidente de la commission, Aurélie Trouvé.Le vote sur l’article le plus sensible sur la réintroduction de néonicotinoïdes, devrait intervenir au plus tôt mercredi.