Pour réduire le “surendettement” français, des pistes d'”économies importantes” encore floues

François Bayrou a promis mardi, sans les détailler concrètement, des “économies importantes” pour réduire le lourd “surendettement” de la France, contrainte de revoir ses prévisions de croissance et de déficit public pour 2025. Dans son discours de politique générale prononcé devant une Assemblée nationale électrisée, le nouveau Premier ministre a appelé la France à “adopter sans tarder” les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, dont le pays est dépourvu en raison de la censure du gouvernement précédent en décembre. “Cette précarité budgétaire, nous la payons tous au prix fort”, a-t-il lancé, alors que la France a déjà vu sa note dégradée par l’agence de notation Moody’s la nuit-même suivant sa nomination comme Premier ministre, le 13 décembre. Mais face à la situation dégradée des finances publiques, “une épée de Damoclès” pour le pays dont il a attribué la responsabilité à tous les partis dans la majorité comme l’opposition, le chef de gouvernement est resté très flou sur les contours des économies souhaitées comme sur les impôts qui toucheraient grosses entreprises et riches particuliers. Cancre de la zone euro, avec le troisième ratio d’endettement le plus élevé derrière la Grèce et l’Italie, la France vise désormais un déficit public de 5,4% du PIB en 2025 (contre 5% pour le précédent gouvernement). L’objectif est maintenu de le ramener en 2029 au maximum de 3% prévu par les règles européennes. – Croissance en berne -En 2024, le déficit public devrait atteindre 6,1% du PIB, un gros dérapage qui vaut à la France d’être épinglée par Bruxelles pour déficit excessif. A fin septembre, la dette publique atteignait 113,7% du PIB à 3.303 milliards d’euros.Dans le même temps, la prévision de croissance du gouvernement est abaissée à 0,9% cette année, et alignée sur celle de la Banque de France, contre 1,1% avant la censure. Le ministre de l’Economie, Eric Lombard, avait indiqué début janvier viser un effort budgétaire de 50 milliards d’euros en 2025, qui s’appuierait principalement sur des économies plutôt que des hausses d’impôts. François Bayrou a promis “des économies importantes” pour y parvenir. Un effort financier de 2,2 milliards d’euros sera demandé aux collectivités locales. A rebours de ces économies cependant, il a renoncé à la mesure de déremboursement de médicaments qui avait déjà été abandonnée par Michel Barnier sous la pression du RN. – “Le compte n’y est pas” -Concernant la fiscalité, M. Bayrou a estimé que les entreprises devaient être “prémunies contre des augmentations exponentielles d’impôts et de charges”. Son prédécesseur ambitionnait une surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises, censée rapporter 8 milliards d’euros. Il n’a pipé mot sur une éventuelle taxe visant les hauts revenus, inapplicable dans la forme qui était envisagée par M. Barnier en raison des règles empêchant la rétroactivité. L’idée ne serait pas pour autant abandonnée et pourrait faire l’objet d’une loi fiscale séparée. M. Bayrou a tout de même affirmé dans la soirée que le gouvernement travaillait sur une “taxe anti-optimisation pour les hauts patrimoines” qui pourrait figurer dans le projet de budget 2025.Pour gagner du temps, le gouvernement a souhaité que l’examen du projet de budget de l’Etat pour 2025 reprenne mercredi au Sénat, là où il avait été interrompu par la censure. Pour éviter le même sort, il avait engagé la semaine dernière des discussions serrées avec la gauche (hors LFI), qui réclame a minima une suspension de la réforme des retraites. M. Bayrou a consenti à la revisiter, tout en prévenant qu’elle serait maintenue si les partenaires sociaux échouaient à s’entendre. Pour le patron des socialistes Olivier Faure, le PS censurera jeudi le gouvernement sauf s’il obtient “une réponse claire” sur son exigence de soumettre quoi qu’il en soit au Parlement la question des retraites.  Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a raillé des concessions “grotesques” accordées au PS, allié des Insoumis au sein de l’alliance chancelante du NFP.Du côté des organisations patronales, la première d’entre elles, le Medef, a salué “le volontarisme économique” du discours et assuré qu’il participerait de façon “constructive” aux discussions sur les retraites. Son de cloche identique à la CPME, qui a toutefois réclamé que “les actes suivent”, “et vite”. Le Premier ministre a par ailleurs prôné un allègement de “la bureaucratie” et une simplification de la vie économique, et annoncé la création d’un fonds spécial “entièrement dédié à la réforme de l’État” 

Dépakine: la justice confirme que l’Etat est en partie responsable

La cour administrative d’appel de Paris a confirmé mardi que l’État avait une part de responsabilité dans l'”insuffisance d’information” donnée aux patients et aux médecins sur les risques de l’anti-épileptique Dépakine, commercialisé par Sanofi, pris pendant la grossesse.La cour juge qu’en “ne faisant pas modifier l’autorisation de mise sur le marché de la Dépakine afin que les patientes soient suffisamment informées des risques pour le fÅ“tus (…), l’agence chargée de la sécurité du médicament a manqué à ses obligations et commis une faute engageant la responsabilité de l’Etat”, selon un communiqué de cette instance. Elle confirme, “pour des enfants nés entre 1999 et 2009, que l’Etat doit réparer partiellement les conséquences de l’insuffisance de l’information donnée aux médecins et aux patientes” sur les risques de malformations pour le fÅ“tus ou des troubles du développement chez les enfants de femmes traitées pendant leur grossesse.- “Très grande victoire” -Cette décision, qui concerne cinq dossiers, montre que “ce scandale avance d’un point de vue judiciaire. Reste maintenant à indemniser les victimes”, a affirmé à l’AFP Me Charles Joseph-Oudin, l’avocat dans ces cinq dossiers dont celui de la présidente de l’association des victimes de la Dépakine (Apesac), Marine Martin.C’est “une très grande victoire supplémentaire”, a-t-elle réagi auprès de l’AFP.Il a été établi que la Dépakine, donnée depuis la fin des années 1960, cause fréquemment des malformations ou des troubles du développement chez les enfants de femmes traitées pendant leur grossesse.L’affaire de la Dépakine, qui a éclaté en 2015, est en France au cÅ“ur de nombreuses procédures judiciaires, encore en cours mais ayant déjà donné lieu à plusieurs décisions défavorables au laboratoire français Sanofi.Un dispositif d’indemnisation amiable est ouvert à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam).”On continue des procédures d’indemnisation contre l’État dans d’autres dossiers. Et on continue des procédures d’indemnisation contre Sanofi”, a ajouté Me Joseph-Oudin.Pour lui, “il y a deux responsables, l’industriel et l’État. La responsabilité de l’un ne faisant pas disparaître la responsabilité de l’autre”.- “Perte de chance” -Saisie de plusieurs appels contre des jugements du tribunal administratif de Montreuil, “la cour confirme que les autorités sanitaires de l’Etat n’ont pas été assez réactives dans la mise à jour, selon les périodes, de tout ou partie de ces documents, compte tenu des suspicions sérieuses mises en évidence par les études existantes”.Elle rappelle que la gravité des risques pour l’enfant à naître a été documentée progressivement à partir des années 1980 pour les malformations congénitales, et à partir des années 2000 pour les troubles neurodéveloppementaux.Elle considère que “ce manque d’information n’est pas la cause directe des troubles que connaissent les enfants”, mais qu’elle a “entraîné, pour les mères, une perte de chance de prendre la décision de changer de traitement, lorsqu’une telle possibilité existait, ou bien de renoncer à une grossesse”.”L’Etat n’est toutefois responsable que d’une partie des préjudices subis”, souligne la cour, estimant que “des fautes” commises par le laboratoire ou par les médecins prescripteurs “sont de nature à exonérer l’État de tout ou partie de l’obligation de réparer les dommages subis par les enfants et leurs proches”.Toutefois, la cour ne retient “pas de faute du laboratoire qui avait proposé sans succès des modifications des informations contenues dans les documents, pour des grossesses menées en 2006, 2008 et 2009”.Elle ne retient pas non plus, “sauf cas particulier, de faute des médecins”.Contacté par l’AFP, Sanofi affirme que “depuis la fin des années 80, le laboratoire n’a eu de cesse de solliciter des modifications des documents d’information, qui n’ont pas été acceptées par l’autorité sanitaire”.

Blinken proposes UN role, Palestinian state path in Gaza

US Secretary of State Antony Blinken on Tuesday proposed international security forces and temporary UN leadership to stabilize post-war Gaza where he warned that Hamas has recruited as many fighters as it has lost.With talks in Qatar closing in on a ceasefire to the devastating 15-month war and days before he leaves office, Blinken laid out his long-awaited roadmap for post-war Gaza and warned that it required Israel accepting a path to a Palestinian state.Blinken acknowledged the misgivings of Israel — where Prime Minister Benjamin Netanyahu leads a far-right government and expects even stronger US support under President-elect Donald Trump — but pleaded for a new approach.”Without a clear alternative, a post-conflict plan and a credible political horizon for the Palestinians, Hamas — or something just as abhorrent and dangerous — will grow back,” Blinken said at the Atlantic Council in Washington.Pointing to the void left as Israel relentlessly bombards Gaza, Blinken said: “We assess that Hamas has recruited almost as many new militants as it has lost.”  “That is a recipe for an enduring insurgency and perpetual war.”In line with his calls since the start of the war, Blinken said that Gaza should be under the control of the Palestinian Authority — which now holds shaky, partial control of the West Bank and has been repeatedly undermined by Israel.Acknowledging the limitations of the Palestinian Authority, Blinken said an unstated number of countries have offered to send troops and police to post-war Gaza.He said that the “interim security mission” would include both foreign forces and “vetted Palestinian personnel.””We believe that the Palestinian Authority should invite international partners to help establish and run an interim administration with responsibility for key civil sectors in Gaza, like banking, water, energy, health,” Blinken said.The Palestinian Authority would coordinate with Israel and the rest of the international community, which would be asked to provide funding.A senior UN official would oversee the effort, which would be enshrined by a United Nations Security Council resolution, Blinken said.The interim administration would include Palestinian representatives from Gaza selected after “meaningful consultation” and hand over complete control to the Palestinian Authority “as soon as it’s feasible,” Blinken said.- Longer-term -The post-war deal would take shape in negotiations after an initial ceasefire, which both Blinken and President Joe Biden said was on the “brink” of acceptance.Trump has backed efforts to end the war but is also expected to ally himself firmly with Israel, to which Biden authorized billions in weapons but occasionally criticized over civilian deaths.Netanyahu has long fought the idea of a Palestinian state, and his allies have described the renewed push for statehood as a reward for the October 7, 2023 attack, the deadliest in Israel’s history.Blinken rejected the argument, saying: “Far from rewarding Hamas, accepting a political horizon would be the ultimate rebuke to its nihilistic agenda of death and destruction.”Blinken, who was repeatedly interrupted by pro-Palestinian protesters, also criticized Israel over actions during the conflict.”Israel’s government has systematically undermined the capacity and legitimacy of the only viable alternative to Hamas, the Palestinian Authority.”Blinken said he still hoped that a normalization accord between Israel and Saudi Arabia — which he negotiated but did not complete — would encourage moderation.Normalization remains “the best incentive to get the parties to make tough decisions necessary to fully realize the aspirations both of Israelis and Palestinians,” he said.Hamas’s October 7 attack resulted in the deaths of 1,210 people, mostly civilians, according to an AFP tally of official Israeli figures.Israel’s retaliatory campaign in Gaza has killed 46,645 people, a majority of them civilians, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures that the UN considers reliable.

Meta to lay off 3,600 employees in performance-based cuts

Meta plans to dismiss approximately 3,600 employees identified as low performers and replace them with new hires, according to an internal memo reported by Bloomberg on Tuesday.The company, which owns Facebook, Instagram and WhatsApp, confirmed to AFP that CEO Mark Zuckerberg’s decision will affect five percent of its workforce. Meta had approximately 72,400 employees as of September.”I’ve decided to raise the bar on performance management and move out low-performers faster,” Zuckerberg said.The CEO said the performance-based cuts are intended to ensure that the company has the “strongest talent” and is able to “bring new people in.”Performance-based dismissals are a common practice among major US corporations. Microsoft announced similar cuts last week affecting less than one percent of its workforce, Business Insider reported.The layoffs come amid broader changes at Meta, in advance of Donald Trump returning to the White House on January 20.Zuckerberg has recently aligned more closely with conservative ideas and political figures, including having dinner meetings with Trump and nominating a Republican as Meta’s head of public affairs.Last week, Zuckerberg announced the end of the company’s US fact-checking program that aimed to combat misinformation on its platforms. The program had faced criticism from conservative voices who viewed it as censorship.Under the new system, users will be able to add context to posts, similar to features on X, formerly Twitter, and championed by Elon Musk, the platform’s owner.The company has also scaled back its diversity initiatives and relaxed content moderation rules on Facebook and Instagram, particularly regarding certain forms of hostile speech.

Tickets-restaurant pour les courses alimentaires: le dispositif prolongé pour deux ans, en attendant une réforme

Des pâtes, du beurre, de la farine achetés en “tickets-resto” au supermarché: cette possibilité, accordée à titre dérogatoire depuis le Covid pour soutenir le pouvoir d’achat, a été prolongée jusqu’à fin 2026 par le Parlement, le gouvernement promettant une réforme pour moderniser le dispositif rapidement.Après l’Assemblée nationale fin 2024, la chambre haute a adopté très largement, à main levée, cette proposition de loi visant à prolonger l’utilisation des tickets-restaurant pour les courses alimentaires au supermarché.Ce texte devait être examiné mi-décembre au Sénat si le gouvernement de Michel Barnier n’avait pas été renversé. Mais la censure a repoussé le débat. Conséquence: depuis le 1er janvier 2025, il n’est plus possible d’acheter au supermarché des produits alimentaires devant être préparés, au contraire de produits directement consommables comme des sandwiches ou des salades. D’où la nécessité de légiférer rapidement pour rétablir cette dérogation. Et la Haute assemblée l’a fait, en prenant soin d’adopter le texte dans les mêmes termes que les députés, ce qui met fin au processus parlementaire et permettra une promulgation rapide.”Il me semble que nous tenons là une mesure bienvenue de simplification, extrêmement plébiscitée et tout à fait logique”, a affirmé la ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises, Véronique Louwagie, satisfaite de cette adoption définitive qui permettra de mettre “fin le plus vite possible à la situation d’incertitude et de gêne que les consommateurs connaissent aujourd’hui”.”C’est une excellente nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français”, a réagi la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), sa déléguée générale Layla Rahhou estimant que la mesure “permet aux salariés, qui financent en partie leurs titres-restaurant, de choisir librement où ils les utilisent, que ce soit dans nos supermarchés ou dans la restauration”.- “Urgence” -Les débats ont beaucoup tourné autour de la durée de cette dérogation: fallait-il la prolonger jusqu’à la fin 2025 ou fin 2026 ?L’Assemblée nationale avait opté pour une prolongation de deux ans. Mais en commission, le Sénat, dominé par la droite, avait proposé de la limiter à un an, appelant à une réforme en profondeur du “ticket-resto” d’ici la fin 2025 pour l’adapter à l’évolution des usages, liée notamment au développement du télétravail; tout en prenant en compte l’avis des restaurateurs, qui s’opposent à cet élargissement.Finalement, pressés par l’urgence, les sénateurs ont accepté, un peu à contrecoeur, de s’aligner sur la version de l’Assemblée nationale.”Si on choisit une date différente de l’Assemblée, on repartira sur une navette législative… Alors que si on vote un texte conforme, on pourra dès demain ouvrir le dossier en profondeur en vue d’une réforme”, s’est justifiée la centriste Nadia Sollogoub auprès de l’AFP.La rapporteure Les Républicains Marie-Do Aeschlimann a elle reconnu que “l’urgence l’emport(ait) sur le principe”, appelant à ce que ce délai ne “ralentisse pas la réforme” du titre-restaurant souhaitée par de nombreux acteurs et parlementaires.La ministre est allée dans le même sens, appelant à une entrée en vigueur rapide tout en donnant quelques gages aux parlementaires sur une réforme d’ampleur du “ticket-resto”. “Mon objectif est que nous puissions présenter les grandes lignes de la réforme du titre-restaurant dès cet été, afin de dresser des perspectives claires pour l’ensemble des acteurs concernés en vue d’une mise en Å“uvre effective dans les mois qui suivent”, a-t-elle assuré.Certains ont craint une “pérennisation qui ne dit pas son nom” avec ce délai retenu, comme les socialistes et le macroniste Jean-Baptiste Lemoyne. “Il ne peut pas y avoir d’un côté un travail sur deux ans et en même temps un engagement à travailler vite pour réformer le système”, a-t-il alerté.

Meta (Facebook, Instagram) va licencier 5% de son personnel

Meta, la maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, prévoit de licencier environ 3.600 employés jugés les moins performants, avant d’embaucher de nouvelles personnes pour remplir leurs fonctions dès cette année, d’après un mémo interne envoyés à ses salariés et rapporté par Bloomberg mardi.Le groupe californien a confirmé à l’AFP la décision du patron, Mark Zuckerberg, de congédier 5% du personnel. Meta employait environ 72.400 personnes en septembre.”J’ai décidé de placer la barre plus haut en matière de gestion des performances et d’éliminer plus rapidement les personnes peu performantes”, a déclaré le PDG dans le mémo. Meta avait déjà remercié plusieurs milliers d’employés en 2023, décrétée “année de l’efficacité” au sortir de la pandémie.Licencier une partie des salariés en fonction des performances est une pratique courante dans les grandes entreprises américaines. Une décision similaire a été annoncée au sien de Microsoft la semaine dernière, d’après Business Insider, concernant moins de 1% des employés du groupe informatique.La décision de Meta s’inscrit cependant dans une série d’annonces visant à transformer le géant des réseaux sociaux à l’ère de Donald Trump et d’Elon Musk.La semaine dernière, Mark Zuckerberg a mis fin à son programme de fact-checking (vérification des faits) aux États-Unis, conçu pour lutter contre la désinformation sur ses plateformes, et considéré comme de la “censure” contre les conservateurs par la droite américaine.A la place des organisations indépendantes, les utilisateurs pourront ajouter du contexte à certaines publications, comme sur X, le réseau d’Elon Musk.Le dirigeant a aussi mis fin aux programmes conçus pour favoriser la diversité du personnel, et les règles de modération des contenus sur Facebook et Instagram ont été assouplies: davantage d’insultes et d’appels à l’exclusion des femmes et des personnes LGBT+ des institutions sont désormais autorisés.Ces deux décisions sont aussi alignées avec les opinions politiques de Donald Trump, qui sera à nouveau président lundi, et de son allié Elon Musk.”Je pense qu’une grande partie de notre société est devenue (…) castrée,  en quelque sorte, ou émasculée”, a déclaré Mark Zuckerberg à Joe Rogan, l’animateur d’un podcast conservateur et très populaire, dans une interview fleuve diffusée vendredi.Le patron multiplie les avances à l’égard de Donald Trump, comme plusieurs de ses voisins et concurrents.Il a dîné avec lui en novembre, fait un don d’un million de dollars pour sa cérémonie d’inauguration le 20 janvier et nommé plusieurs de ses alliés à des postes clefs.L’AFP participe dans  plus de 26 langues au programme de fact-checking de Meta, qui rémunère plus de 80 médias à travers le monde pour utiliser leurs “fact-checks” sur Facebook, WhatsApp et Instagram.

Bayrou veut simplifier l’administration face à une “bureaucratie” jugée “trop lourde”

Dans la lignée du gouvernement précédent, le Premier ministre François Bayrou a martelé mardi sa volonté d’économies et de simplification des processus dans l’administration, sans en dévoiler les détails, allant jusqu’à dénoncer une “bureaucratie” jugée “trop lourde” et “incroyablement nuisible au développement du pays”.Dans les pas de son prédécesseur Michel Barnier, François Bayrou a repris à son compte un refrain bien connu contre la “bureaucratie”, en prononçant face aux députés sa déclaration de politique générale. Il a dénoncé un “poids des normes qui vient pénaliser la croissance”, et des contraintes qui constituent “un frein insupportable à l’activité de notre pays”.Dans la perspective d’adoption des budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale, “il faudra trouver des méthodes d’organisation de l’Etat qui ne requerront pas d’augmentation de nos dépenses publiques. Il nous faut repenser tous nos budgets”, a lancé François Bayrou, en précisant qu’il demanderait à “tous les ministres de les préparer dès le printemps”. De quoi laisser présager des économies de fonctionnement dans les administrations ? Dans une circulaire en date du 12 novembre 2024, l’ancien Premier ministre Michel Barnier exigeait déjà la “sobriété” de son gouvernement, notamment lors des déplacements sur le terrain.Concernant la “bureaucratie” jugée “trop lourde” par François Bayrou, “c’est une arlésienne de ces dernières années, reprise sans trop dire ce qu’on va débureaucratiser”, estime Johan Theuret, du cercle de réflexion de hauts fonctionnaires “le Sens du service public”, qui juge l’expression “stigmatisante”.”Il y a toujours cette idée de vouloir mettre en cause le rôle des dépenses de fonctionnement de l’administration et du service public dans le déficit, alors qu’il est d’abord et avant tout le fruit de choix fiscaux. C’est ce que dit la Cour des comptes, avec une perte de recettes fiscales de 62 milliards d’euros depuis 2018″, assure-t-il. – Réforme de l’Etat -Toujours dans les traces de son prédécesseur, François Bayrou a aussi pointé le rôle de certaines agences et certains organes ou opérateurs de l’Etat.”Est-il nécessaire que plus de 1.000 agences, organes ou opérateurs exercent l’action publique?”, a-t-il interrogé. “Nous connaissons le rôle précieux de plusieurs d’entre eux, comme France Travail. Mais ces 1.000 agences ou organes, sans contrôle démocratique réel, constituent un labyrinthe dont un pays rigoureux peut difficilement se satisfaire”, a-t-il poursuivi. Sous l’autorité de Michel Barnier, qui plaidait aussi pour la réduction du nombre d’agences et de comités de l’Etat dans le but de réaliser des économies, l’ancien ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, avait identifié “plusieurs dizaines” de ces “comités Théodules” dans l’objectif de les supprimer.Disant vouloir engager un “puissant mouvement de réforme de l’action publique”, François Bayrou a indiqué qu’il associerait les parlementaires à cet “effort d’organisation et de rationalisation”, sans donner plus de détails sur sa feuille de route.Sur du plus long terme, le Premier ministre a également annoncé la création d’un fonds dédié à la réforme de l’Etat, qui sera notamment financé par des ventes d’actifs immobiliers de la puissance publique.Les sommes dégagées “ne pourront pas être utilisées pour des dépenses courantes, pour abonder tel ou tel budget. Elles resteront donc uniquement consacrées à ces efforts de réorganisation”, a détaillé M. Bayrou, en investissant par exemple dans le développement de l’intelligence artificielle dans les services publiques.”On sera très attentif. Si c’est améliorer le fonctionnement et simplifier, ça peut se faire intelligemment, en écoutant les agents par exemple”, assure Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonction publique, qui espère désormais que le discours s’accompagne d’actes.Soulignant que l’effort financier demandé aux collectivités sera ramené de 5 milliards d’euros initialement à 2,2 milliards d’euros en 2025, le Premier ministre a évoqué la possibilité d’associer les “acteurs de terrain” aux “simplifications, suppression et allègement d’obligations utiles”. Un point “à creuser”, juge Johan Theuret, qui souligne l’abondance de la littérature en matière de proposition de simplification dans l’administration, notamment les collectivités. “Mais ça reste encore flou dans le message du Premier ministre”, nuance-t-il.

Cyberattaque sur le site de seconde main de Kiabi, des IBAN dérobés

Des attaquants ont pu accéder aux données de 20.000 clients du site de seconde main de Kiabi, dont leur IBAN, a indiqué à l’AFP l’enseigne de prêt-à-porter mardi.”Le 7 janvier, les équipes du site seconde main by Kiabi ont détecté une cyberattaque par +credential stuffing+”, a relaté Kiabi. “Ce type d’attaque particulier utilise les identifiants issus de fuites de données d’autres sites web pour tenter d’accéder aux comptes clients visés.”Les attaquants ont pu avoir accès aux noms, prénoms, dates de naissance, coordonnées de 20.000 clients, ainsi que leur IBAN s’il était renseigné.Kiabi a tenu à préciser que le RIB, qui contient des informations supplémentaires par rapport à l’IBAN comme le numéro de compte, n’a pas été révélé aux attaquants.Après avoir constaté l’attaque, “une fonctionnalité de masquage des IBAN a été ajoutée pour empêcher toute récupération de cette donnée”, a avancé Kiabi.Les mots de passe ont également été réinitialisés.Comme le veut la loi, les clients visés ont été informés de l’attaque par Kiabi.Le site Kiabi.com n’a pas été touché par cette cyberattaque, a précisé l’enseigne.Seul le site de seconde main l’a été. Il permet d’acheter de vêtements d’occasion et de revendre les siens, ce qui explique que certains clients aient renseigné leur IBAN.