Des manifestations et une cérémonie pour dire l’espoir de libération des otages

Des manifestations et une cérémonie: dimanche à Paris et à Strasbourg, plusieurs milliers de personnes ont dit leur espoir d’une libération prochaine des otages du Hamas après la présentation d’un plan de paix américain soumis aux deux belligérants.A Paris plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées vers 14H00 place de la République, scandant “Libérez les otages” et brandissant des photos de victimes, des drapeaux français et israéliens ainsi que des banderoles, ont constaté des journalistes de l’AFP.”Au départ, on avait prévu ce rassemblement pour commémorer les deux ans du 7-Octobre, rappeler qu’il reste des otages et honorer la mémoire des victimes”, a déclaré à l’AFP Jean-David Ichay, président de l’association “Tous 7 Octobre”, organisatrice de la manifestation dans le pays qui abrite la plus importante communauté juive en Europe.Après les avancées sur le plan Trump pour la paix, “on vient pousser pour que ce deal se fasse et qu’il y ait vraiment une pression maximum sur le Hamas”, a-t-il ajouté, en témoignant d'”un espoir comme on n’a pas eu depuis le 7 octobre” 2023.”Maintenant on a le sentiment que quelque chose va se passer”, a affirmé à des journalistes Ilay David, frère de l’otage Evyatar David qui était apparu très affaibli dans une vidéo publiée en août par le Hamas.”Nous sommes dans un moment important, j’espère qu’il va aboutir”, a déclaré Ruth Amiel, la tante de l’otage Elkana Bohbot. Mais “tant qu’on ne l’a pas pris dans nos bras, tant qu’on ne l’a pas enlacé, on est toujours dans l’attente et dans l’inquiétude”, a-t-elle ajouté.Le Hamas a affirmé dimanche sa volonté de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza et de procéder à un échange “immédiat” d’otages et de prisonniers avec Israël, avant des négociations indirectes en Egypte entre les deux belligérants.- “gravité” -Dans la soirée, plus de 2.000 personnes se sont retrouvées salle Pleyel à Paris pour une cérémonie d’hommage aux victimes et de soutien aux otages, organisée par le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), qui a alterné tables rondes, intermèdes musicaux, lectures et enregistrements commémoratifs, et qui s’est ouverte par une minute de silence. “Ce soir dans le recueillement, la gravité mais aussi depuis quelques jours l’espoir, nous commémorons les deux ans du 7 octobre qui appartient désormais à l’Histoire”, a affirmé dans un discours Yonathan Arfi, le président du Crif.Avant le début de la cérémonie, il a confié à des journalistes son espoir “que les pressions exercées notamment par le Qatar et la Turquie, qui semblent avoir fait évoluer leur position, vont permettre d’acculer suffisamment le Hamas pour qu’il libère les otages et rentre dans un autre processus”.Parmi les intervenants : la chanteuse Keren Ann, le philosophe Raphaël Enthoven, l’essayiste Caroline Fourest, l’animateur Arthur ou encore le dessinateur Joann Sfar… “Même si cet espoir reste fragile, nous choisissons d’y croire”, a affirmé Arthur, très applaudi.Dans une communauté où beaucoup ne cachent pas leur déception vis-à-vis d’Emmanuel Macron, l’évocation du chef de l’Etat a provoqué quelques sifflets.Dans le cadre de ces commémorations, une tente commémorative sera installée lundi et mardi place des Vosges par le Crif.A Strasbourg également, quelques centaines de personnes se sont rassemblées à l’appel d’organisations juives. Devant une banderole “Deux ans en enfer, libérez les otages !”, des témoignages de proches d’otages ou de personnes tuées le 7 octobre 2023 ont été lus. “On est là pour les otages, pour leur retour sains et saufs, pour la paix entre les peuples, et aussi pour nous, parce que les actes antisémites ont augmenté, c’est devenu dangereux d’être juif”, a dit Danny, jeune homme coiffé d’une kippa, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.

Rescuers scramble to deliver aid after deadly Nepal, India floods

Rescuers in Nepal and India on Monday scrambled to deliver emergency aid after days of torrential rain triggered landslides and floods that have killed more than 70 people, officials said.The downpours, which began on October 3, have now eased, but rescue teams are still struggling to reach several cut-off areas with roads blocked and bridges washed away.Monsoon rains, usually from June to September, bring widespread death and destruction every year across South Asia, but the number of fatal floods and landslides has increased in recent years.Experts say climate change has worsened their schedule, frequency and intensity. Nepal’s National Disaster Risk Reduction and Management Authority said at least 46 people have died in rain-related incidents — two more than the previous day — while six others remain missing.”We had to walk long distances through the hills, even fixing ropes to cross the swollen river,” local district police official Laxmi Bhandari told AFP. “Now that the rain has stopped, we are more committed to providing relief and carrying out rescue operations for the village.”Security forces have been deployed with helicopters and motorboats to assist the efforts. Several highways blocked over the weekend slowly opened up Monday to allow movement of stranded travellers — many returning after celebrating the Hindu festival of Dashain.- ‘House of cards’ -Across the border in eastern India, at least 28 people were killed in the storms, officials said, as rescuers struggled to reach worst hit spots in the Himalayan region.The tea-growing hills of Darjeeling in West Bengal state were among the hardest hit.”Landslides have been reported from 35 locations in the hills of Darjeeling and more than 100 houses have been destroyed,” Praween Prakash, a West Bengal state police official told AFP, confirming 28 deaths.”At least 10 people in Darjeeling could not be traced… the death toll could rise once rescuers reach the remote places,” he added.Hundreds of tourists remain stranded in and around Darjeeling, with authorities advising them to stay put until roads can be cleared.Local officials said some stranded visitors were rescued on elephants.”When we woke up on Sunday, the road was gone,” tourist Saurav Patil, 65, told AFP. “We are counting the days to leave.”Anita Thapa, 35, a Darjeeling local, said her “home on the top of the hill came down like a house of cards”.”Everything is gone,” Thapa told AFP.Downpours also swelled rivers in neighbouring Bhutan, prompting the Indian army to join rescue efforts. 

L’amant de Delphine ouvre la troisième semaine du procès Jubillar

“Delphine, au bout d’un moment, a reçu des menaces de son mari. (…) Ce que je constate, c’est qu’aujourd’hui elle a disparu”, a déclaré lundi au procès de Cédric Jubillar, accusé d’avoir tué son épouse, l’amant avec lequel l’infirmière disparue en 2020 envisageait de refaire sa vie.Polaire noire sur le dos, agité de mouvements nerveux, Cédric Jubillar a assisté à la déposition de cet homme, expert automobile, avec lequel Delphine voulait s’engager après le divorce. “On ne savait pas où ça allait mener et finalement c’est devenu passionnel”, a-t-il expliqué à propos de cette relation qui, d’une aventure extraconjugale, était devenu “une nouvelle ligne droite qui s’ouvrait dans un virage” de leurs vies.Delphine Jubillar, née Aussaguel, ne lui avait “jamais parlé” de violences psychiques ou physiques de la part de Cédric, a-t-il déclaré.Son ex-compagne, un temps soupçonnée avant d’être écartée par les enquêteurs, avec laquelle il a partagé onze ans de vie commune et eu un enfant, avait témoigné jeudi à la barre, dressant un portrait peu élogieux de celui avec qui Delphine Jubillar envisageait de refaire sa vie.- Salle comble -La salle d’audience, comble comme depuis le début des débats, le 22 septembre, a d’abord entendu lundi un autre homme, que l’infirmière disparue avait rencontré antérieurement sur l’application de rencontres extraconjugales Gleeden.Delphine et lui, a expliqué ce responsable d’un bureau d’études domicilié dans le Gard, s’étaient vite “rendus compte que beaucoup de kilomètres nous séparaient et qu’une rencontre physique serait compliquée”.Pourtant, a-t-il raconté, “le courant passait bien, donc on a continué d’échanger”, notamment à propos des enfants de Delphine, Louis et Elyah, qui avaient 6 ans et 18 mois lors de sa disparition, ce qui a conduit ce témoin à spontanément exclure, lui aussi, l’hypothèse d’un départ volontaire de la jeune femme au vu de l’amour qu’elle portait à ses enfants.La conversation régulière et enthousiaste, qui de Gleeden était passée sur l’application de messagerie cryptée WhatsApp, s’était finalement arrêtée après quelques mois. “J’ai supposé qu’elle avait fait une rencontre avec une personne géographiquement plus près”, a-t-il expliqué. “Je suis passé à autre chose, jusqu’en décembre”, lorsqu’il découvre le portrait de Delphine dans la presse après sa disparition.L’accusé, les traits tirés, a suivi les deux hommes sans les lâcher du regard, dès leur entrée dans la salle d’audience du palais de justice d’Albi, un sourire en coin à l’apparition de l’amant de celle qui était sa femme avant sa disparition dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020.- Mère et co-détenus -La cour d’assises du Tarn, présidée par Hélène Ratinaud, entend lundi après-midi des voisines du domicile des Jubillar à Cagnac-Les-Mines (Tarn) qui assurent avoir entendu les cris étouffés d’une femme au cours de la nuit de la disparition, ou encore la gendarme qui avait recueilli la déposition de Louis, le jeune fils du couple qui a raconté les avoir vus se disputer dans la soirée.Le reste de la semaine sera notamment consacré mardi à l’audition d’autres voisins ou d’experts, puis mercredi et jeudi à celles de la mère de Cédric Jubillar, de plusieurs de ses codétenus et ex-compagnes auprès de qui il aurait confié avoir tué Delphine, avant de plaider la provocation. Avant, surtout, l’interrogatoire très attendu de l’accusé lui-même, prévu vendredi.Cédric Jubillar a toujours nié avoir tué son épouse, dont le corps n’a jamais été retrouvé. Le verdict est attendu le 17 octobre, après quatre semaines d’audience.

Bourse de Paris: le CAC 40 chute de plus de 2% après la démission du Premier ministre Lecornu

L’indice CAC 40 de la Bourse de Paris a brutalement chuté de plus de 2% lundi vers 10H00 (08H00 GMT) à la suite de l’annonce de la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu.Le chef du gouvernement a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, a annoncé lundi l’Elysée dans un communiqué.Nommé le 9 septembre, M. Lecornu était sous le feu des critiques des opposants et de la droite après avoir dévoilé dimanche soir une partie de son gouvernement. Après avoir glissé de plus de 2% peu après l’annonce de cette démission, l’indice vedette CAC 40 cédait 1,91% à 08H30 GMT.La nouvelle a fait grimper le coût de l’emprunt français à dix ans, qui est monté momentanément à 3,61% avant de redescendre à 3,57% à 08H30 GMT, en hausse de sept points de base par rapport à la dernière clôture.”Si le seuil des 3,60% est franchi, la dette française pourrait être exposée à des attaques massives, amplifiant la nervosité des marchés”, s’est inquiété Antoine Andreani, qui dirige la recherche chez XTB France.L’indice CAC 40, en prudent repli avant la démission du Premier ministre, avait terminé en petite hausse vendredi, prenant 0,31%, soit 24,91 points pour s’établir à 8.081,54 points, à moins de cent points de son précédent record datant de mars. “La démission de Lecornu plonge la scène politique dans l’incertitude. Les investisseurs craignent un effet domino sur la politique économique et budgétaire”, a prévenu Antoine Andreani.Parmi les actions les plus affectées figuraient BNP Paribas (-6,00%) et Crédit Agricole (-5,56%).Seb s’écrouleLe groupe Seb s’effondrait de plus de 21% à 52,05 euros après que le groupe de petit électroménager, fabricant de Tefal, a abaissé sa prévision de résultat annuel en raison d’une faible demande.

Une comédienne devenue éleveuse, un pari fou sauvé par une foncière solidaire

“Sans ça, j’aurais arrêté”: victime de sécheresses à répétition, Chloé Pimont, une comédienne parisienne et végétarienne devenue éleveuse de brebis dans le Morvan, a été sauvée de la déroute par une foncière solidaire qui achète des terres pour des néo-agriculteurs.”Je ne savais même pas comment poussait une carotte”: véritable citadine, elle alignait des rôles dans les comédies musicales quand elle rencontre son compagnon, un arboriculteur qui lui fait découvrir le massif bourguignon du Morvan. Dans ce pays de bocages et forêts, elle croise la route d’une feutrière qui lui donne l’amour de la laine. “J’étais végétarienne et j’avais une peur monstrueuse des moutons mais j’ai eu un coup de cœur”, se souvient-elle auprès de l’AFP. En 2017, à 33 ans, elle troque les paillettes pour les bottes en caoutchouc et s’installe d’abord très modestement sur un petit lopin, avec une trentaine de brebis. Mais les sécheresses à répétition se font vite menaçantes: “J’étais sur des terrains avec très peu d’herbe. Je n’avais plus de quoi nourrir les bêtes.”L’éleveuse cherche donc de nouvelles terres et trouve une ferme de 47 hectares. “Mais je n’avais pas le profil idéal pour la banque: j’étais devenue une mère célibataire, avec trois enfants, sans mari pour ramener des sous et une néo-agricultrice pas du tout issue du milieu agricole…”L’ex-comédienne découvre finalement une entreprise foncière agricole “solidaire”, “Fermes en vie” (Fève), qui rachète des terres pour les mettre à disposition d’agriculteurs, à condition qu’ils adoptent une culture respectueuse de l’environnement, ce qui était déjà le cas pour Chloé.- Mitaines -Fève rachète la ferme et la loue à l’éleveuse à un tarif raisonnable: la foncière, qui a le statut d'”entreprise à mission de l’économie sociale et solidaire”, a en effet un objectif autre que financier.”Je paie 1.200 euros par mois pour la ferme, et 1.800 euros par trimestre pour le fermage des terres”, explique-t-elle en étiquetant les chaussettes, mitaines et autres bonnets tissés avec la laine de ses brebis.”Sans ça, j’aurais arrêté”, assure Chloé depuis ses nouveaux prés où quelque 200 brebis paissent enfin une herbe grasse entre deux bêlements.A l’aide de la viande d’agneau qu’elle produit également, l’ex-comédienne de 41 ans se verse 1.000 euros par mois. “Je m’en sors sans problème”, assure-t-elle.Fondée en septembre 2020 par des ingénieurs agronomes, Fève “a accompagné une quarantaine de fermes, soit une bonne soixantaine” de paysans, indique Louise Bolmont, chef de projets.”La moitié des agriculteurs vont prendre leur retraite d’ici les dix prochaines années”, rappelle-t-elle. Or la transmission familiale des terres est largement chose du passé: “Aujourd’hui, deux tiers des agriculteurs qui souhaitent s’installer ne sont pas issus du milieu”, ajoute-t-elle.Avec le prix d’une ferme qui approche un million d’euros en moyenne, 20.000 hectares de terres perdent chaque année leur usage agricole.Les foncières solidaires ont donc commencé à peupler la campagne, comme Fève mais aussi d’autres telles Terres de liens: première du genre, elle a acquis en 20 ans 300 fermes et installé plus de 700 paysans.- Epargne citoyenne -“C’est une solution formidable”, estime Chloé devant des investisseurs venus visiter son exploitation à Monthelon (Saône-et-Loire).Pour acheter les terres, les foncières solidaires comptent sur l’épargne “citoyenne”, voire humaniste, collectant des fonds majoritairement auprès de particuliers.”J’ai investi dans des circuits classiques. Mais c’est abstrait. Ici, c’est du concret”, explique Michel Guimet, 65 ans, en pataugeant dans la gadoue de la ferme de Chloé.”Je veux aider des initiatives positives pour la société. L’idée n’est pas de faire des sous. La Bourse offre du 7-8%. Fève, c’est juste l’inflation grosso modo”, calcule le retraité.”Aujourd’hui, on est proche d’un pour cent”, reconnaît Paul-Antoine Raulin, responsable investisseurs chez Fève.”La finance solidaire reste marginale, avec seulement 0,5% de l’épargne des Français”, confesse-t-il. “Mais de plus en plus se posent la question de l’impact de leur épargne”. L’an dernier, Fève a presque triplé sa collecte, à 19 millions d’euros contre sept millions en 2023.

Une comédienne devenue éleveuse, un pari fou sauvé par une foncière solidaire

“Sans ça, j’aurais arrêté”: victime de sécheresses à répétition, Chloé Pimont, une comédienne parisienne et végétarienne devenue éleveuse de brebis dans le Morvan, a été sauvée de la déroute par une foncière solidaire qui achète des terres pour des néo-agriculteurs.”Je ne savais même pas comment poussait une carotte”: véritable citadine, elle alignait des rôles dans les comédies musicales quand elle rencontre son compagnon, un arboriculteur qui lui fait découvrir le massif bourguignon du Morvan. Dans ce pays de bocages et forêts, elle croise la route d’une feutrière qui lui donne l’amour de la laine. “J’étais végétarienne et j’avais une peur monstrueuse des moutons mais j’ai eu un coup de cœur”, se souvient-elle auprès de l’AFP. En 2017, à 33 ans, elle troque les paillettes pour les bottes en caoutchouc et s’installe d’abord très modestement sur un petit lopin, avec une trentaine de brebis. Mais les sécheresses à répétition se font vite menaçantes: “J’étais sur des terrains avec très peu d’herbe. Je n’avais plus de quoi nourrir les bêtes.”L’éleveuse cherche donc de nouvelles terres et trouve une ferme de 47 hectares. “Mais je n’avais pas le profil idéal pour la banque: j’étais devenue une mère célibataire, avec trois enfants, sans mari pour ramener des sous et une néo-agricultrice pas du tout issue du milieu agricole…”L’ex-comédienne découvre finalement une entreprise foncière agricole “solidaire”, “Fermes en vie” (Fève), qui rachète des terres pour les mettre à disposition d’agriculteurs, à condition qu’ils adoptent une culture respectueuse de l’environnement, ce qui était déjà le cas pour Chloé.- Mitaines -Fève rachète la ferme et la loue à l’éleveuse à un tarif raisonnable: la foncière, qui a le statut d'”entreprise à mission de l’économie sociale et solidaire”, a en effet un objectif autre que financier.”Je paie 1.200 euros par mois pour la ferme, et 1.800 euros par trimestre pour le fermage des terres”, explique-t-elle en étiquetant les chaussettes, mitaines et autres bonnets tissés avec la laine de ses brebis.”Sans ça, j’aurais arrêté”, assure Chloé depuis ses nouveaux prés où quelque 200 brebis paissent enfin une herbe grasse entre deux bêlements.A l’aide de la viande d’agneau qu’elle produit également, l’ex-comédienne de 41 ans se verse 1.000 euros par mois. “Je m’en sors sans problème”, assure-t-elle.Fondée en septembre 2020 par des ingénieurs agronomes, Fève “a accompagné une quarantaine de fermes, soit une bonne soixantaine” de paysans, indique Louise Bolmont, chef de projets.”La moitié des agriculteurs vont prendre leur retraite d’ici les dix prochaines années”, rappelle-t-elle. Or la transmission familiale des terres est largement chose du passé: “Aujourd’hui, deux tiers des agriculteurs qui souhaitent s’installer ne sont pas issus du milieu”, ajoute-t-elle.Avec le prix d’une ferme qui approche un million d’euros en moyenne, 20.000 hectares de terres perdent chaque année leur usage agricole.Les foncières solidaires ont donc commencé à peupler la campagne, comme Fève mais aussi d’autres telles Terres de liens: première du genre, elle a acquis en 20 ans 300 fermes et installé plus de 700 paysans.- Epargne citoyenne -“C’est une solution formidable”, estime Chloé devant des investisseurs venus visiter son exploitation à Monthelon (Saône-et-Loire).Pour acheter les terres, les foncières solidaires comptent sur l’épargne “citoyenne”, voire humaniste, collectant des fonds majoritairement auprès de particuliers.”J’ai investi dans des circuits classiques. Mais c’est abstrait. Ici, c’est du concret”, explique Michel Guimet, 65 ans, en pataugeant dans la gadoue de la ferme de Chloé.”Je veux aider des initiatives positives pour la société. L’idée n’est pas de faire des sous. La Bourse offre du 7-8%. Fève, c’est juste l’inflation grosso modo”, calcule le retraité.”Aujourd’hui, on est proche d’un pour cent”, reconnaît Paul-Antoine Raulin, responsable investisseurs chez Fève.”La finance solidaire reste marginale, avec seulement 0,5% de l’épargne des Français”, confesse-t-il. “Mais de plus en plus se posent la question de l’impact de leur épargne”. L’an dernier, Fève a presque triplé sa collecte, à 19 millions d’euros contre sept millions en 2023.

Une comédienne devenue éleveuse, un pari fou sauvé par une foncière solidaire

“Sans ça, j’aurais arrêté”: victime de sécheresses à répétition, Chloé Pimont, une comédienne parisienne et végétarienne devenue éleveuse de brebis dans le Morvan, a été sauvée de la déroute par une foncière solidaire qui achète des terres pour des néo-agriculteurs.”Je ne savais même pas comment poussait une carotte”: véritable citadine, elle alignait des rôles dans les comédies musicales quand elle rencontre son compagnon, un arboriculteur qui lui fait découvrir le massif bourguignon du Morvan. Dans ce pays de bocages et forêts, elle croise la route d’une feutrière qui lui donne l’amour de la laine. “J’étais végétarienne et j’avais une peur monstrueuse des moutons mais j’ai eu un coup de cœur”, se souvient-elle auprès de l’AFP. En 2017, à 33 ans, elle troque les paillettes pour les bottes en caoutchouc et s’installe d’abord très modestement sur un petit lopin, avec une trentaine de brebis. Mais les sécheresses à répétition se font vite menaçantes: “J’étais sur des terrains avec très peu d’herbe. Je n’avais plus de quoi nourrir les bêtes.”L’éleveuse cherche donc de nouvelles terres et trouve une ferme de 47 hectares. “Mais je n’avais pas le profil idéal pour la banque: j’étais devenue une mère célibataire, avec trois enfants, sans mari pour ramener des sous et une néo-agricultrice pas du tout issue du milieu agricole…”L’ex-comédienne découvre finalement une entreprise foncière agricole “solidaire”, “Fermes en vie” (Fève), qui rachète des terres pour les mettre à disposition d’agriculteurs, à condition qu’ils adoptent une culture respectueuse de l’environnement, ce qui était déjà le cas pour Chloé.- Mitaines -Fève rachète la ferme et la loue à l’éleveuse à un tarif raisonnable: la foncière, qui a le statut d'”entreprise à mission de l’économie sociale et solidaire”, a en effet un objectif autre que financier.”Je paie 1.200 euros par mois pour la ferme, et 1.800 euros par trimestre pour le fermage des terres”, explique-t-elle en étiquetant les chaussettes, mitaines et autres bonnets tissés avec la laine de ses brebis.”Sans ça, j’aurais arrêté”, assure Chloé depuis ses nouveaux prés où quelque 200 brebis paissent enfin une herbe grasse entre deux bêlements.A l’aide de la viande d’agneau qu’elle produit également, l’ex-comédienne de 41 ans se verse 1.000 euros par mois. “Je m’en sors sans problème”, assure-t-elle.Fondée en septembre 2020 par des ingénieurs agronomes, Fève “a accompagné une quarantaine de fermes, soit une bonne soixantaine” de paysans, indique Louise Bolmont, chef de projets.”La moitié des agriculteurs vont prendre leur retraite d’ici les dix prochaines années”, rappelle-t-elle. Or la transmission familiale des terres est largement chose du passé: “Aujourd’hui, deux tiers des agriculteurs qui souhaitent s’installer ne sont pas issus du milieu”, ajoute-t-elle.Avec le prix d’une ferme qui approche un million d’euros en moyenne, 20.000 hectares de terres perdent chaque année leur usage agricole.Les foncières solidaires ont donc commencé à peupler la campagne, comme Fève mais aussi d’autres telles Terres de liens: première du genre, elle a acquis en 20 ans 300 fermes et installé plus de 700 paysans.- Epargne citoyenne -“C’est une solution formidable”, estime Chloé devant des investisseurs venus visiter son exploitation à Monthelon (Saône-et-Loire).Pour acheter les terres, les foncières solidaires comptent sur l’épargne “citoyenne”, voire humaniste, collectant des fonds majoritairement auprès de particuliers.”J’ai investi dans des circuits classiques. Mais c’est abstrait. Ici, c’est du concret”, explique Michel Guimet, 65 ans, en pataugeant dans la gadoue de la ferme de Chloé.”Je veux aider des initiatives positives pour la société. L’idée n’est pas de faire des sous. La Bourse offre du 7-8%. Fève, c’est juste l’inflation grosso modo”, calcule le retraité.”Aujourd’hui, on est proche d’un pour cent”, reconnaît Paul-Antoine Raulin, responsable investisseurs chez Fève.”La finance solidaire reste marginale, avec seulement 0,5% de l’épargne des Français”, confesse-t-il. “Mais de plus en plus se posent la question de l’impact de leur épargne”. L’an dernier, Fève a presque triplé sa collecte, à 19 millions d’euros contre sept millions en 2023.

Tokyo stocks soar on Takaichi win, Paris sinks as French PM resigns

Tokyo stocks surged almost five percent to a record high Monday and the yen sank on bets that the new leader of Japan’s ruling party will embark on a new era of loose monetary policy to kickstart the country’s economy.The gains, however, came on a mixed day for the rest of Asia, while Paris tumbled more than two percent on news that France’s newly appointed prime minister had stepped down, compounding a political crisis in the country.News of the victory for Sanae Takaichi — who is expected to become prime minister this month — fanned a fresh wave of optimism on Japanese trading floors as she has previously backed aggressive monetary easing and expanded government spending.Expectations the Federal Reserve will cut interest rates this month continue to support risk assets, with the S&P 500 and Dow both hitting peaks along with bitcoin and gold.After her victory Saturday, Takaichi pledged first to implement measures to address inflation and boost Japan’s economy, rural areas and primary industries.Takaichi “looks more inclined than the others to juice the economy”, said Taro Kimura at Bloomberg Economics.”Still, with inflation rising and long-term (bond) yields climbing, she will have to balance her stance with reality, in order not to accelerate cost-of-living squeeze and jolt the rate market,” Kimura added.The Nikkei 225’s surge came as the yen weakened more than one percent to top 150 per dollar, while it hit a record low against the euro, touching 176.25 to the single currency.”An immediate market reaction is likely to be a return of a so-called ‘Takaichi trade’, which means higher equity prices (except banks), yen depreciation, and higher super-long bond yields,” said Masamichi Adachi, UBS Securities chief economist for Japan.Yields on 30-year Japanese bonds also rose sharply, reflecting fears the country’s already colossal debt will balloon further.Takaichi’s win also raised questions about the chances of more Bank of Japan rate hikes, adding to downward pressure on the yen.There were also gains in Singapore and Mumbai, but Hong Kong, Sydney, Wellington, Manila and Bangkok were all in the red.Sentiment remains up, though, as bitcoin hit a new peak of $125,689 on Sunday.Gold pushed past $3,945 and closer to $4,000 Monday, with the US shutdown and expected rate cuts boosting its attractiveness.The plunge in Paris’s CAC 40 index came after France’s President Emmanuel Macron accepted Prime Minister Sebastien Lecornu’s resignation, plunging the country further into political deadlock.Macron appointed Lecornu last month but the largely unchanged cabinet lineup he unveiled late Sunday was met with fierce criticism across the political spectrum.London’s FTSE dipped in the morning, after ending last week at a record, while Frankfurt also sank.US futures were all up.The closure of parts of the US government dragged into a second week after senators voted for a fourth time to reject a funding fix proposed by Republicans.Federal agencies have been out of money since Wednesday — with several public services crippled — as a result of deadlocked talks.The row meant key jobs data used by the Fed to guide it on monetary policy was not released when due on Friday.Still, observers say recent reports indicating the labour market is slowing would likely be enough to cut rates at the next meeting at the end of the month, with other readings on inflation due beforehand. “It’s still likely that the shutdown will end in relatively short order, allowing for the release of the September jobs report before the October (policy) meeting,” said economists at Bank of America.”But even if the first print of September payrolls is solid, doves on the committee will likely point to the recent trend of downward revisions to make the case to keep cutting. “And given (Fed chief Jerome) Powell’s recent dovish pivot, that argument is likely to carry the day.”Oil jumped more than one percent after OPEC+ agreed at the weekend to boost supplies by 137,000 barrels a day — less than initially expected.- Key figures at around 0810 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 4.8 percent at 47,944.76 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.7 percent at 26,957.77 (close)London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 9,477.95Shanghai – Composite: Closed for a holidayDollar/yen: UP at 150.01 yen from 147.45 yenPound/dollar: DOWN at $1.3445 from $1.3482Euro/pound: DOWN at 86.75 pence from 87.09 penceEuro/dollar: DOWN at $1.1664 from $1.1742 on FridayWest Texas Intermediate: UP 1.3 percent at $61.66 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.3 percent at $65.34 per barrelNew York – Dow: UP 0.5 percent at 46,758.28 points (close)