L’Allemagne dissout un “Royaume” complotiste et extrémiste
Le nouveau gouvernement allemand s’attaque à son tour à l’idéologie complotiste et extrémiste en progression dans le pays, prononçant mardi l’interdiction d’une importante organisation de cette mouvance contestataire accusée “d’attaquer l’ordre démocratique”.Des perquisitions ont été menées dans sept régions contre le “Royaume d’Allemagne”, a annoncé le ministère de l’Intérieur à propos de ce groupe comptant environ 6.000 partisans qui “nient l’existence de la République fédérale d’Allemagne et rejettent son système juridique”.L’organisation “Royaume d’Allemagne” (“Königreich Deutschland” ou KRD) est interdite à compter de mardi car “ses objectifs et ses activités sont contraires à la législation pénale et vont à l’encontre de l’ordre constitutionnel”, explique le ministère.Ce groupe aux multiples implantations dans toute l’Allemagne a mis en place depuis 2012 “un +État parallèle+ dans notre pays et bâti des structures relevant de la criminalité économique”, a commenté le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt. Même si “ce groupe n’est pas considéré comme particulièrement armé” et qu'”aucune arme majeure n’a été saisie jusqu’à présent”, il ne s’agit pas “d’inoffensifs nostalgiques”, a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.Fondé en 2012 par Peter Fitzek, un ancien professeur de karaté qui s’est autoproclamé roi, le” Königreich Deutschland” a son siège dans l’est de l’Allemagne, près de Wittenberg, une commune située entre Berlin et Leipzig.- Drapeau et monnaie -Recevant l’AFP fin 2023, dans un corps de bâtiments rénovés servant de “palais” avec son drapeau, ses lois, sa monnaie et ses cartes d’identité, Peter Fitzek avait expliqué avoir fondé son propre Etat afin de contrer la “manipulation de masse” sévissant à ses yeux dans la société allemande. Il expliquait accueillir sur différents sites des sympathisants ayant un “esprit pionnier” qui “veulent apporter un changement positif dans ce monde”.M. Fitzek a été interpellé mardi, ainsi que trois autres personnes, dont des membres fondateurs de l’organisation qui depuis une dizaine d’années a mis en place “des structures et des institutions pseudo-étatiques”, précise le parquet, créant notamment un système bancaire et d’assurance.L’opération policière a mobilisé “des centaines de membres des forces de l’ordre” en Allemagne, selon les autorités.Qualifiés “d’extrémistes dangereux” par le ministère, “Königreich Deutschland” fait partie de la mouvance hétéroclite des “Reichsbürger” (“citoyens du Reich”) qui ne reconnaissent ni l’autorité de l’Etat, ni la légitimité des institutions. Certains de ses partisans soutiennent également des thèses d’extrême droite.Beaucoup croient en la pérennité du Reich allemand d’avant la Première Guerre mondiale, sous la forme d’une monarchie. Plusieurs groupes de sympathisants ont décrété la création de leurs propres mini-Etats.Selon les services allemands du renseignement intérieur, cette mouvance comptait environ 23.000 membres en 2022 dans le pays. L’Allemagne compte encore environ “40 autres” groupes autoproclamés “royaumes” ou “empires” dans le pays, a indiqué mardi le ministre Dobrindt.- “Conspirationnistes antisémites” -Le “Royaume d’Allemagne” est “en expansion” depuis des années, a estimé le ministère de l’Intérieur.Ses membres “appuient leur prétention à la souveraineté par des récits conspirationnistes antisémites”, ce qui est “intolérable dans un État de droit”, a-t-il ajouté.Le “Royaume d’Allemagne” poursuit également des objectifs lucratifs et mène depuis des années des activités bancaires et d’assurance illégales via ses sous-structures.Entrée en fonction la semaine dernière, la nouvelle coalition gouvernementale dirigée par le chancelier conservateur Friedrich Merz doit faire face à une progression des idéologies extrémistes de droite.Le parti d’extrême droite AfD est désormais la première force d’opposition à la chambre des députés après avoir obtenu un score record aux législatives de février.Sous le précédent gouvernement d’Olaf Scholz, plusieurs organisations de Reichsbürger ont été démantelées, des opérations souvent accompagnées de saisies d’armes. L’opération de mardi est d’ailleurs en préparation “depuis quelques mois”, a noté le nouveau ministre.L’affaire la plus spectaculaire liée aux “Citoyens du Reich” a éclaté en décembre 2022. Les autorités ont alors démantelé un groupuscule armé qui s’était fixé l’objectif de renverser les institutions démocratiques du pays.Parmi eux figuraient un prince, Henri XIII, d’anciens soldats d’élite et une ex-députée d’extrême droite, actuellement devant la justice.Un autre groupe a fait les gros titres pour avoir planifié l’enlèvement du ministre de la Santé, Karl Lauterbach, afin de protester contre les restrictions mises en place au moment de la pandémie de Covid-19.
Trois insurgés présumés tués au Cachemire indien après la pire confrontation avec le Pakistan
Trois insurgés présumés ont été tués mardi dans la partie indienne du Cachemire lors d’une fusillade avec des militaires, le premier accrochage depuis l’attaque qui a fait 26 morts dans cette région et déclenché la plus grave confrontation militaire entre l’Inde et le Pakistan depuis des décennies.Les attaques de drones, les tirs de missiles et les barrages d’artillerie qu’ont échangé les deux puissances nucléaires, rivales depuis leur douloureuse partition en 1947, ont fait plus de 70 morts, dont une quinzaine de soldats avant un cessez-le-feu samedi soir.Depuis, la trêve tient malgré les promesses des deux camps de “répondre” à toute nouvelle agression.Mardi, l’armée indienne a annoncé avoir tué trois insurgés présumés lors d’une fusillade avec des militaires après que la force spéciale anti-insurrectionnelle de l’armée indienne a reçu des informations selon lesquelles des insurgés se trouvaient dans la forêt de Keller, située dans l’est de l’Etat de Jammu-et-Cachemire.- “Réponse ferme” -Lundi soir, dans sa première adresse aux Indiens depuis le début des hostilités, le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi, avait promis: “si une autre attaque terroriste vise l’Inde, nous lui apporterons une réponse ferme”.L’attentat du 22 avril n’a jamais été revendiqué mais New Delhi a aussitôt pointé du doigt Islamabad, qu’il accuse de soutenir les jihadistes cachemiris. Le Pakistan, lui, assure n’avoir rien à voir avec cette attaque durant laquelle des tireurs avaient surgi des bois pour abattre sur un site touristique 26 hommes, majoritairement hindous. Mardi matin, l’armée pakistanaise prévenait à nouveau: “qu’il n’y ait aucune ambiguité, toute nouvelle tentative de défier la souveraineté du Pakistan ou son intégrité territoriale suscitera une réponse rapide, globale et décisive”.- “Les pertes font partie du combat” -Annonçant des pertes militaires pour la première fois depuis le début il y a une semaine des hostilités, l’armée pakistanaise a rapporté que “11 militaires ont été tués et 78 blessés” au sein de l’armée de terre et de l’armée de l’air.Elle ajoute recenser “40 civils tués, dont sept femmes et 15 enfants, ainsi que 121 blessés, dont 10 femmes et 27 enfants” dans les frappes indiennes sur plusieurs villes du Cachemire pakistanais et dans plusieurs provinces pakistanaises.De son côté, New Delhi recense 15 civils et cinq militaires tués.Dimanche soir, les hauts-gradés des deux camps s’étaient bruyamment félicités, photos et vidéos à l’appui, d’avoir rempli leur mission.”Les pertes font partie du combat”, avait concédé devant la presse le général AK Barthi, de l’armée de l’air indienne. “Mais la seule question est de savoir si nous avons atteint notre objectif. Et la réponse à cette question est un oui éclatant”.Il avait refusé de commenter les affirmations du Pakistan, qui dit avoir abattu cinq chasseurs indiens dont trois Rafale dernier cri de fabrication française. “Tous nos pilotes sont rentrés”, s’était-il contenté d’assurer.Parmi les militaires de l’aviation pakistanaise figurent des techniciens au sol mais également des membres d’unités navigantes.- Trump et le nucléaire -Comme ils se sont répondus sur le champ de bataille, les deux camps se répondent également dans la communication. Lundi soir, le chef de l’armée pakistanaise, le général Asim Mounir, qui passe pour l’homme fort du pays selon les experts, a visité des soldats blessés à l’hôpital.Mardi matin, le Premier ministre indien Modi a dit sa “reconnaissance éternelle” aux troupes qu’il a visité sur une base aérienne.Si la rhétorique belliqueuse est toujours de mise dans les discours, sur le terrain, aucun incident significatif n’a été rapporté le long de la “ligne de contrôle” (LoC) qui sépare le Cachemire que les deux voisins se disputent.A Chakothi, village pakistanais le long de la LoC, des enfants reprenaient l’école, après une fermeture de plusieurs jours en raison de l’intensité des échanges de tirs entre troupes indiennes et pakistanaises parfois à seulement quelques dizaines de mètres de distance dans le Cachemire.Lundi, M. Trump a assuré avoir arrêté “un conflit nucléaire”.Tout avait démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des mosquées et des écoles coraniques que New Delhi présente comme des “camps terroristes”. Une vingtaine de civils ont péri dans ces frappes.Le Pakistan a aussitôt riposté, replongeant les deux voisins dans les pires heures de leur dernier conflit ouvert en 1999.Des responsables militaires des deux pays ont échangé au téléphone lundi soir, a fait savoir l’état-major indien.Ils ont évoqué le maintien de la trêve et “se sont mis d’accord pour que les deux camps réfléchissent à des mesures immédiates pour réduire le nombre de soldats déployés sur les frontières”, a-t-il ajouté.burx-sbh/jma/cn
Trois insurgés présumés tués au Cachemire indien après la pire confrontation avec le Pakistan
Trois insurgés présumés ont été tués mardi dans la partie indienne du Cachemire lors d’une fusillade avec des militaires, le premier accrochage depuis l’attaque qui a fait 26 morts dans cette région et déclenché la plus grave confrontation militaire entre l’Inde et le Pakistan depuis des décennies.Les attaques de drones, les tirs de missiles et les barrages d’artillerie qu’ont échangé les deux puissances nucléaires, rivales depuis leur douloureuse partition en 1947, ont fait plus de 70 morts, dont une quinzaine de soldats avant un cessez-le-feu samedi soir.Depuis, la trêve tient malgré les promesses des deux camps de “répondre” à toute nouvelle agression.Mardi, l’armée indienne a annoncé avoir tué trois insurgés présumés lors d’une fusillade avec des militaires après que la force spéciale anti-insurrectionnelle de l’armée indienne a reçu des informations selon lesquelles des insurgés se trouvaient dans la forêt de Keller, située dans l’est de l’Etat de Jammu-et-Cachemire.- “Réponse ferme” -Lundi soir, dans sa première adresse aux Indiens depuis le début des hostilités, le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi, avait promis: “si une autre attaque terroriste vise l’Inde, nous lui apporterons une réponse ferme”.L’attentat du 22 avril n’a jamais été revendiqué mais New Delhi a aussitôt pointé du doigt Islamabad, qu’il accuse de soutenir les jihadistes cachemiris. Le Pakistan, lui, assure n’avoir rien à voir avec cette attaque durant laquelle des tireurs avaient surgi des bois pour abattre sur un site touristique 26 hommes, majoritairement hindous. Mardi matin, l’armée pakistanaise prévenait à nouveau: “qu’il n’y ait aucune ambiguité, toute nouvelle tentative de défier la souveraineté du Pakistan ou son intégrité territoriale suscitera une réponse rapide, globale et décisive”.- “Les pertes font partie du combat” -Annonçant des pertes militaires pour la première fois depuis le début il y a une semaine des hostilités, l’armée pakistanaise a rapporté que “11 militaires ont été tués et 78 blessés” au sein de l’armée de terre et de l’armée de l’air.Elle ajoute recenser “40 civils tués, dont sept femmes et 15 enfants, ainsi que 121 blessés, dont 10 femmes et 27 enfants” dans les frappes indiennes sur plusieurs villes du Cachemire pakistanais et dans plusieurs provinces pakistanaises.De son côté, New Delhi recense 15 civils et cinq militaires tués.Dimanche soir, les hauts-gradés des deux camps s’étaient bruyamment félicités, photos et vidéos à l’appui, d’avoir rempli leur mission.”Les pertes font partie du combat”, avait concédé devant la presse le général AK Barthi, de l’armée de l’air indienne. “Mais la seule question est de savoir si nous avons atteint notre objectif. Et la réponse à cette question est un oui éclatant”.Il avait refusé de commenter les affirmations du Pakistan, qui dit avoir abattu cinq chasseurs indiens dont trois Rafale dernier cri de fabrication française. “Tous nos pilotes sont rentrés”, s’était-il contenté d’assurer.Parmi les militaires de l’aviation pakistanaise figurent des techniciens au sol mais également des membres d’unités navigantes.- Trump et le nucléaire -Comme ils se sont répondus sur le champ de bataille, les deux camps se répondent également dans la communication. Lundi soir, le chef de l’armée pakistanaise, le général Asim Mounir, qui passe pour l’homme fort du pays selon les experts, a visité des soldats blessés à l’hôpital.Mardi matin, le Premier ministre indien Modi a dit sa “reconnaissance éternelle” aux troupes qu’il a visité sur une base aérienne.Si la rhétorique belliqueuse est toujours de mise dans les discours, sur le terrain, aucun incident significatif n’a été rapporté le long de la “ligne de contrôle” (LoC) qui sépare le Cachemire que les deux voisins se disputent.A Chakothi, village pakistanais le long de la LoC, des enfants reprenaient l’école, après une fermeture de plusieurs jours en raison de l’intensité des échanges de tirs entre troupes indiennes et pakistanaises parfois à seulement quelques dizaines de mètres de distance dans le Cachemire.Lundi, M. Trump a assuré avoir arrêté “un conflit nucléaire”.Tout avait démarré mercredi avant l’aube, lorsque des missiles indiens ont détruit sur le sol pakistanais des mosquées et des écoles coraniques que New Delhi présente comme des “camps terroristes”. Une vingtaine de civils ont péri dans ces frappes.Le Pakistan a aussitôt riposté, replongeant les deux voisins dans les pires heures de leur dernier conflit ouvert en 1999.Des responsables militaires des deux pays ont échangé au téléphone lundi soir, a fait savoir l’état-major indien.Ils ont évoqué le maintien de la trêve et “se sont mis d’accord pour que les deux camps réfléchissent à des mesures immédiates pour réduire le nombre de soldats déployés sur les frontières”, a-t-il ajouté.burx-sbh/jma/cn
Comprendre comment l’IA raisonne avant qu’elle ne devienne surpuissante, une urgence
Des humains l’ont programmée mais ne la comprennent pas complètement. L’intelligence artificielle (IA) générative reste un mystère, que des ingénieurs s’efforcent de percer avant que ses capacités n’explosent, pour éviter des dérapages.”Les gens étrangers à ce milieu sont souvent surpris et alarmés d’apprendre que nous ne comprenons pas comment fonctionnent nos propres créations IA”, a écrit, dans un long essai fin avril, Dario Amodei, le co-fondateur d’Anthropic, fleuron du secteur.”Ils ont raison d’être préoccupés”, a-t-il poursuivi. “Ce défaut de compréhension est sans précédent dans l’histoire de la technologie.”A la différence des programmes traditionnels, effectuant uniquement les tâches demandées, les modèles d’IA générative ne sont, en effet, qu’une rampe de lancement.C’est “un échafaudage”, selon l’expression de Chris Olah, ancien d’OpenAI aujourd’hui passé chez Anthropic et considéré comme l’un des inventeurs de la “mechanistic interpretability”, qui déconstruit l’intelligence artificielle.Cette jeune science, née au milieu des années 2010, s’attache à décrypter le cheminement qui mène d’une requête à une réponse, à travers une forêt de probabilités.”Appréhender la totalité d’un grand modèle de langage”, qui sert de base aux ChatGPT ou Gemini, “est une tâche incroyablement ambitieuse”, explique à l’AFP Neel Nanda, chercheur chez DeepMind, le laboratoire d’IA de Google.”C’est un peu comme essayer de décoder complètement le cerveau humain”, selon lui, “ce que les neuroscientifiques essayent de faire depuis des décennies, sans y parvenir.”Confidentiel il y a encore quelques années, la discipline prend aujourd’hui une dimension nouvelle.”Elle attire beaucoup nos étudiants”, observe Mark Crovella, professeur d’informatique à l’université de Boston, “du fait de son potentiel à améliorer la sécurité des modèles, mais aussi parce que c’est un champ très stimulant intellectuellement.”- Tromper les humains -Pour étudier ces phénomènes au plus près, retrace l’universitaire, la “mech interp”, de son nom de code, ne se contente pas d’observer le résultat qu’offre un assistant IA à une demande.”On observe les calculs à mesure qu’ils sont réalisés” par le programme d’IA, décrit-il.La start-up Goodfire, en pointe sur le sujet, utilise des modèles d’interprétation, algorithmes IA à même de représenter des données sous forme d’étapes de raisonnement.L’objectif est de saisir suffisamment bien la mécanique de l’IA générative pour la guider et corriger ses possibles errements.Il s’agit d’empêcher les erreurs, mais aussi l’utilisation à des fins nocives ou de voir un modèle suffisamment autonome tromper les humains sur la nature de ses actions.”Cela ressemble à une course contre la montre”, situe Eric Ho, le patron de Goodfire, “avant que nous ne lancions des modèles d’IA extrêmement intelligents sans comprendre comme ils marchent.”Fin avril, Dario Amodei a fait état de “progrès récents”, qui lui laissent penser que “nous sommes sur le point de trouver la clef de l’interprétabilité”, au point de fixer une échéance, en 2027.”Vu les avancées actuelles, il me semble plausible que d’ici 2027, nous disposions des outils à même de détecter, de façon fiable, les biais d’un modèle et ses intentions nocives” éventuelles, abonde Anh Nguyen, professeur à l’université d’Auburn.Mark Crovella relève qu’à la différence du cerveau humain, “nous avons une représentation de chaque neurone dans ces modèles”. “Nous pouvons voir tout ce qu’il se passe. La question, c’est comment l’interpréter.”Entrer dans le secret de l’IA générative rendrait possible, selon Dario Amodei, l’adoption de cette technologie dans des domaines où “un petit nombre d’erreurs pourrait être très préjudiciable”, notamment pour ceux qui présentent des enjeux de sécurité importants.Pour Neel Nanda, l’interprétabilité ouvrirait aussi la voie à des découvertes pour les humains, à l’instar du modèle AlphaZero de DeepMind, qui a dévoilé de nouvelles combinaisons au jeu d’échecs.Par ailleurs, les premiers à maîtriser le raisonnement de l’IA générative pourront délivrer un label de fiabilité aux grands modèles qu’ils testeront, les rendant ainsi plus attractifs aux yeux de leurs clients potentiels.”Il est clair pour nous, et pour Anthropic”, qui a investi dans Goodfire, “que nous serons les premiers à le commercialiser”, affirme Eric Ho.Une percée américaine repositionnerait aussi les Etats-Unis en tête de la pyramide IA, position aujourd’hui contestée par la Chine.”L’IA surpuissante va définir le destin de l’humanité”, prévient Dario Amodei, “et nous devons comprendre nos propres créatures avant qu’elles ne transforment notre économie, nos vies et notre avenir.”
India kills three suspected militants in Kashmir as Pakistan ceasefire holds
Three suspected rebels were killed in Indian-administered Kashmir on Tuesday in a gun battle with soldiers, the army said, the first since an attack on tourists last month brought India and Pakistan to the brink of war.The clash happened after the army’s special counter-insurgency force received information that militants were in Keller forest in the southern Kashmir valley, the army said.The site is around 65 kilometres (40 miles) from Pahalgam, where militants last month killed 26 people, mostly male Hindu tourists, sparking the worst fighting between India and Pakistan since 1999.A “search and destroy Operation” was launched leading to a clash, the Indian army said on X.”During the operation, terrorists opened heavy fire and fierce firefight ensued, which resulted in elimination of three hardcore terrorists,” it said.India accused Pakistan of backing the “terrorists” it said were responsible for the Pahalgam attack — a charge Islamabad denied — and last week launched missiles at sites in Pakistan it said were hosting the militants.Four days of tit-for-tat jet fighter, drone, missile and artillery attacks followed, until they agreed to a ceasefire Saturday that US President Donald Trump said was brokered by Washington.- New death toll -On Tuesday Pakistan’s army announced a new death toll from the fighting, saying that India’s “unprovoked and reprehensible dastardly attacks” killed 40 civilians, including seven women and 15 children, and 11 military service members.”While defending the motherland with exemplary valour, 11 personnel of the Pakistan Armed Forces embraced martyrdom and 78 were wounded.”Previously Pakistan’s official toll was 33 civilians with no military losses.India has said that 15 civilians and five soldiers died.Despite mutual claims on initial violations, the ceasefire still appeared to be holding on Tuesday.Trump said Monday that US intervention had prevented a “bad nuclear war”.”We stopped a nuclear conflict… millions of people could have been killed. So I’m very proud of that,” he told reporters at the White House.- ‘Strong response’ -Indian Prime Minister Narendra Modi said in a televised address to the nation on Monday that Pakistan has chosen to attack rather than help it fight “terrorism”.”If another terrorist attack against India is carried out, a strong response will be given,” he said.A post from his account on X Tuesday said he had met with service members involved in the conflict.”It was a very special experience to be with those who epitomise courage, determination and fearlessness. India is eternally grateful to our armed forces for everything they do for our nation,” he said.The flare-up in violence was the worst since the rivals’ last open conflict in 1999 and sparked global shudders that it could spiral into full-blown war.Pakistan’s military statement Tuesday listed the highest ranked service member to be killed in the latest conflict as an airforce squadron leader.The military has said it downed five Indian jets, but has not admitted losing any aircraft of its own.India has not disclosed losing any aircraft.Militants have stepped up operations in Kashmir since 2019, when Modi’s Hindu nationalist government revoked the region’s limited autonomy and took it under direct rule from New Delhi.Divided Muslim-majority Kashmir is claimed in full by both countries, who have fought several wars over the territory since their independence from Britain in 1947.burs-stu/fox/dhc
Kim in Paris: la star face aux braqueurs au procès Kardashian
Du strass et des flashs sous les lambris du palais de Justice: la reine des influenceuses Kim Kardashian est attendue mardi après-midi au palais de justice de Paris pour témoigner au procès de son braquage en 2016, où se pressent déjà journalistes du monde entier, et quelques curieux et fans.L’audition devant la cour d’assises de la superstar arrivée lundi soir des Etats-Unis – elle a posté sur Instagram une photo depuis son avion – est prévue à partir de 13H30, et Kim Kardashian fera ensuite une déclaration devant les caméras, ont indiqué ses avocats à l’AFP.Certains étaient là dès l’aube pour avoir une chance de l’apercevoir en chair et en os. “On est fans de Kim et on veut la soutenir. Et que justice soit faite”, explique Clément Treboutte, dans la file d’une vingtaine de personnes avec deux amis, tous sur leur 31 pour l’occasion. “Ça fait des siècles” que les trois amis – “dans la création de contenus, lifestyle, make-up” comme elle -, suivent le parcours de Kim Kardashian. “C’est notre maman”, “on a grandi avec elle”, sourient-ils. MJ Corey, écrivaine américaine, est là depuis 05H00 (03H00 GMT) du matin. “C’est une bonne opportunité de voir Kim dans un nouvel environnement”, explique celle qui travaille “sur la déconstruction du projet médiatique des Kardashian” et veut voir “comment elle gère une situation comme celle-là”. A l’intérieur du palais de justice historique de l’île de la Cité, les caméras s’alignaient déjà sur des dizaines de mètres dans le couloir réservé aux médias. “Salle d’audience complète”, indique un panneau avant les contrôles de sécurité. Près de 500 journalistes, dont nombreux étrangers, sont accrédités au procès.- “De la terreur” -L’audience du matin est consacrée au témoignage de l’ex-styliste de Kim Kardashian, qui s’était cachée au rez-de-chaussée du duplex occupé par la star dans cet hôtel de luxe au coeur de Paris pendant le braquage, la nuit du 2 au 3 octobre 2016.”Je n’étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu’on est toutes petites”, explique à la barre Simone Bretter, 45 ans silhouette fluette et carré blond.”Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas.” Alors quand elle est réveillée par un bruit vers 3H00 du matin, elle sait tout de suite qu’il y a un problème.”C’était un son que je n’avais jamais entendu de la part de Kim. C’était de la terreur”, décrit-elle à la barre. “J’ai entendu: +J’ai des bébés et j’ai besoin de vivre. Prenez tout, laissez-moi vivre+”. Simone Bretter s’enferme dans sa salle de bain et alerte le garde du corps de Kim Kardashian.A l’étage, elle entend encore “des hommes crier” et “Kim qui criait toujours, j’entendais la terreur dans sa voix”. “J’ai pensé que mon amie était en train de se faire violer, qu’ils la tueraient. Qu’ensuite je serais la prochaine”, dit-elle la voix tremblante. Mais les malfrats vont prendre la fuite en voyant que le garde du corps a essayé de joindre Kim Kardashian. En emportant neuf millions d’euros de bijoux, dont l’énorme bague de fiançailles offerte par Kanye West et exhibée sur les réseaux sociaux par l’influenceuse.Depuis, témoigne la styliste qui avait “pleuré tout le vol retour” vers les Etats-Unis, la vie de Kim Kardashian “a complétement changé en termes de sécurité”. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et là tout le temps. “Même moi je peux plus aller chez elle sans être sur une liste et je dois passer la sécurité.” Après la pause déjeuner, c’est Kim Kardashian, 44 ans, qui s’avancera à son tour à la barre.”Elle est prête à affronter ses agresseurs”, a déclaré son avocate Léonor Hennerick, qui la représente avec Jonathan Mattout au procès. “Elle tenait vraiment à être ici”, a abondé son avocat américain Michael Rhodes.”J’ai cru que j’allais mourir, je me préparais au moment où ils allaient tirer et me tuer”, avait raconté la star. “Ces 10 minutes ont vraiment changé toute ma vie.”
Kim in Paris: la star face aux braqueurs au procès Kardashian
Du strass et des flashs sous les lambris du palais de Justice: la reine des influenceuses Kim Kardashian est attendue mardi après-midi au palais de justice de Paris pour témoigner au procès de son braquage en 2016, où se pressent déjà journalistes du monde entier, et quelques curieux et fans.L’audition devant la cour d’assises de la superstar arrivée lundi soir des Etats-Unis – elle a posté sur Instagram une photo depuis son avion – est prévue à partir de 13H30, et Kim Kardashian fera ensuite une déclaration devant les caméras, ont indiqué ses avocats à l’AFP.Certains étaient là dès l’aube pour avoir une chance de l’apercevoir en chair et en os. “On est fans de Kim et on veut la soutenir. Et que justice soit faite”, explique Clément Treboutte, dans la file d’une vingtaine de personnes avec deux amis, tous sur leur 31 pour l’occasion. “Ça fait des siècles” que les trois amis – “dans la création de contenus, lifestyle, make-up” comme elle -, suivent le parcours de Kim Kardashian. “C’est notre maman”, “on a grandi avec elle”, sourient-ils. MJ Corey, écrivaine américaine, est là depuis 05H00 (03H00 GMT) du matin. “C’est une bonne opportunité de voir Kim dans un nouvel environnement”, explique celle qui travaille “sur la déconstruction du projet médiatique des Kardashian” et veut voir “comment elle gère une situation comme celle-là”. A l’intérieur du palais de justice historique de l’île de la Cité, les caméras s’alignaient déjà sur des dizaines de mètres dans le couloir réservé aux médias. “Salle d’audience complète”, indique un panneau avant les contrôles de sécurité. Près de 500 journalistes, dont nombreux étrangers, sont accrédités au procès.- “De la terreur” -L’audience du matin est consacrée au témoignage de l’ex-styliste de Kim Kardashian, qui s’était cachée au rez-de-chaussée du duplex occupé par la star dans cet hôtel de luxe au coeur de Paris pendant le braquage, la nuit du 2 au 3 octobre 2016.”Je n’étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu’on est toutes petites”, explique à la barre Simone Bretter, 45 ans silhouette fluette et carré blond.”Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas.” Alors quand elle est réveillée par un bruit vers 3H00 du matin, elle sait tout de suite qu’il y a un problème.”C’était un son que je n’avais jamais entendu de la part de Kim. C’était de la terreur”, décrit-elle à la barre. “J’ai entendu: +J’ai des bébés et j’ai besoin de vivre. Prenez tout, laissez-moi vivre+”. Simone Bretter s’enferme dans sa salle de bain et alerte le garde du corps de Kim Kardashian.A l’étage, elle entend encore “des hommes crier” et “Kim qui criait toujours, j’entendais la terreur dans sa voix”. “J’ai pensé que mon amie était en train de se faire violer, qu’ils la tueraient. Qu’ensuite je serais la prochaine”, dit-elle la voix tremblante. Mais les malfrats vont prendre la fuite en voyant que le garde du corps a essayé de joindre Kim Kardashian. En emportant neuf millions d’euros de bijoux, dont l’énorme bague de fiançailles offerte par Kanye West et exhibée sur les réseaux sociaux par l’influenceuse.Depuis, témoigne la styliste qui avait “pleuré tout le vol retour” vers les Etats-Unis, la vie de Kim Kardashian “a complétement changé en termes de sécurité”. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et là tout le temps. “Même moi je peux plus aller chez elle sans être sur une liste et je dois passer la sécurité.” Après la pause déjeuner, c’est Kim Kardashian, 44 ans, qui s’avancera à son tour à la barre.”Elle est prête à affronter ses agresseurs”, a déclaré son avocate Léonor Hennerick, qui la représente avec Jonathan Mattout au procès. “Elle tenait vraiment à être ici”, a abondé son avocat américain Michael Rhodes.”J’ai cru que j’allais mourir, je me préparais au moment où ils allaient tirer et me tuer”, avait raconté la star. “Ces 10 minutes ont vraiment changé toute ma vie.”







