Au procès P. Diddy, la chanteuse Cassie raconte sa vie sous le contrôle violent de la star du hip-hop

Le contrĂ´le et la violence : la chanteuse Cassie, ancienne compagne de P. Diddy et pièce centrale de l’accusation Ă  son procès pour trafic sexuel, a dĂ©crit en dĂ©tail mardi, bouleversĂ©e, les sĂ©vices que lui aurait fait subir le magnat du hip-hop.IcĂ´ne du rap de la “cĂ´te est” amĂ©ricaine et producteur influent qui a lancĂ© de nombreuses carrières, P. Diddy est tombĂ© de son piĂ©destal depuis 2023 et risque la prison Ă  vie devant la justice fĂ©dĂ©rale de New York.L’artiste richissime, qui cultivait son cĂ´tĂ© bling-bling et dont les fĂŞtes somptueuses attiraient le gratin du show-biz, est accusĂ© d’avoir profitĂ© de sa notoriĂ©tĂ© et de ses moyens financiers pour forcer des femmes Ă  de longs marathons sexuels avec des hommes rĂ©munĂ©rĂ©s, qu’il regardait, filmait, et dont il menaçait de diffuser les vidĂ©os si les victimes parlaient. Parmi elles, Casandra “Cassie” Ventura, chanteuse R&B signĂ©e par le label de Diddy, Bad Boy Records, et en couple avec le producteur pendant plus de dix ans, a racontĂ© mardi son calvaire.”Il me frappait Ă  la tĂŞte, me renversait, me traĂ®nait, me donnait des coups de pied, des coups sur la tĂŞte si j’Ă©tais Ă  terre”, dĂ©clare-t-elle, la voix tremblante. Elle Ă©voque ses “lèvres gonflĂ©es”, des “Ă©cchymoses sur tout le corps”.- menace -La chanteuse a rencontrĂ© P. Diddy quand elle avait 19 ans, lui Ă©tait dĂ©jĂ  au faĂ®te de sa gloire. “J’Ă©tais simplement amoureuse, je voulais le rendre heureux”, dĂ©crit-elle. Lundi, un tĂ©moin a racontĂ© aux jurĂ©s qu’il a Ă©tĂ© payĂ© Ă  plusieurs reprises en 2012 et 2013 pour avoir des relations sexuelles avec Cassie en prĂ©sence du magnat du hip-hop. La chanteuse a Ă©tĂ© interrogĂ©e une première fois mardi sur ces Ă©pisodes qualifiĂ©s dans le dossier judiciaire de “freak-offs”, et qui la rendaient “nerveuse et confuse” selon elle.”Il avait beaucoup de ressources”, notamment la menace de diffuser des vidĂ©os sexuelles compromettantes, a-t-elle ajoutĂ©. “Il contrĂ´lait une grande partie de ma vie, que ce soit ma carrière oĂą comment je m’habillais”, rĂ©sume-t-elle.Casandra Ventura, aujourd’hui 38 ans, tĂ©moigne enceinte et prend rĂ©gulièrement des pauses, essuyant ses yeux avec un mouchoir. La chanteuse avait dĂ©posĂ© une retentissante plainte au civil pour violences et viol contre P. Diddy Ă  l’automne 2023. Des poursuites immĂ©diatement rĂ©glĂ©es Ă  l’amiable mais qui ont Ă©tĂ© suivies de dizaines d’autres plaintes de femmes et d’hommes pour violences sexuelles contre l’icĂ´ne du hip-hop de la “East Coast” des Etats-Unis.- Liasse -Plusieurs mois plus tard, une vidĂ©o diffusĂ©e par CNN d’images captĂ©es par une camĂ©ra de vidĂ©o surveillance dans un hĂ´tel de Los Angeles, et que les jurĂ©s ont revu lundi dans la salle d’audience, montrait le rappeur avoir un comportement très violent avec la chanteuse en mars 2016. Simplement vĂŞtu d’une serviette dans le couloir de l’hĂ´tel, Diddy portait plusieurs coups Ă  la chanteuse et la traĂ®nait au sol. “Elle (Cassie) rĂ©pĂ©tait qu’elle voulait quitter (les lieux)”, a tĂ©moignĂ© lundi devant les jurĂ©s l’agent de sĂ©curitĂ© de l’hĂ´tel qui est intervenu ce jour-lĂ , Israel Florez. Il a aussi affirmĂ© que le rappeur avait tentĂ© de le soudoyer avec une grosse liasse de billets pour Ă©touffer l’affaire.P. Diddy, de son vrai nom Sean Combs, est jugĂ© pour trafic Ă  des fins d’exploitation sexuelle, transport de personnes Ă  des fins de prostitution, ainsi que des actes d’enlèvement, corruption et de violences regroupĂ©s sous l’inculpation d’entreprise criminelle.Artiste et producteur de hip-hop qui a lancĂ© les carrières de la chanteuse Mary J. Blige ou du rappeur Notorious B.I.G., homme d’affaires Ă  succès qui a fait fortune dans la mode et les alcools, il dort aujourd’hui en prison, dans un centre de dĂ©tention de Brooklyn rĂ©putĂ© pour sa duretĂ©.A l’ouverture des dĂ©bats lundi, ses avocats ont tentĂ© de ramener le dossier Ă  une “affaire d’amour, de jalousie, d’infidĂ©litĂ© et d’argent”. Sa relation avec Cassie ? “Une histoire toxique entre deux personnes qui s’aimaient”, a plaidĂ© Teny Geragos, l’une des avocates de la star.D’autres femmes que Cassie sont attendues pour tĂ©moigner au procès.

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La course aux métaux, au coeur des tensions géopolitiques, souligne le rapport CyclOpe

La course aux mĂ©taux et minĂ©raux est au coeur des tensions gĂ©opolitiques et ravive “l’histoire dans sa forme la plus crasse” avec un retour “des empires” et des “annexions de territoires”, a estimĂ© Yves Jegourel, coordonnateur du rapport CyclOpe sur les matières premières, paru mardi.Avec Donald Trump, ses droits de douane et ses prĂ©tentions sur le Groenland ou les terres rares ukrainiennes, les “tabous sont tombĂ©s”, a soulignĂ© M. Jegourel, professeur au Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, lors de la prĂ©sentation Ă  la presse de la 39e Ă©dition de ce rapport.L’annĂ©e 2024 a Ă©tĂ© marquĂ©e par une “volatilitĂ© extrĂŞme” des prix des mĂ©taux: certains comme l’or et l’argent ont “atteint des sommets” et des mĂ©taux stratĂ©giques comme le germanium ou le gallium ont progressĂ© de respectivement 56% et 33%, selon le CyclOpe.Dans le mĂŞme temps, les cours de certains mĂ©taux liĂ©s Ă  la transition Ă©nergĂ©tique et aux batteries Ă©lectriques ont chutĂ©: le nickel “s’est effondrĂ©” (-22%) en raison d’une surabondance de l’offre. Le lithium a perdu 57%.”Ce qui fait la diffĂ©rence sur les prix, ce n’est pas la demande, mais la contrainte sur l’offre”, qu’elle soit gĂ©ologique (rarĂ©faction des gisements ou des teneurs), sociĂ©tale, environnementale, logistique ou gĂ©opolitique, a ajoutĂ© l’expert, qui coordonne les 70 auteurs de l’ouvrage avec Philippe Chalmin, professeur Ă©mĂ©rite Ă  l’universitĂ© Paris-Dauphine.”Les mĂ©taux sont un enjeu majeur de souverainetĂ© et de puissance, et revĂŞtent un enjeu d’autant plus stratĂ©gique qu’ils sont au cĹ“ur de la transition Ă©nergĂ©tique”, a ajoutĂ© M. Jegourel, soulignant un besoin de “cohĂ©rence” dans les politiques publiques europĂ©ennes et une nĂ©cessaire “sobriĂ©tĂ©” pour rĂ©ussir la transition.”Une voiture Ă©lectrique de 2 ou 2,5 tonnes ne va Ă©videmment pas, mĂŞme Ă©lectrique, dans le sens de la transition Ă©nergĂ©tique”, a-t-il lancĂ©.L’expert dĂ©plore que l’histoire ait “Ă©loignĂ© le citoyen des matières premières” et Ă©voque “un travail Ă  faire” notamment vis-Ă -vis de l’acceptation sociĂ©tale des mines. “Il faut que tout le monde comprenne qu’on ne peut pas rouler en trottinette Ă©lectrique dont les batteries sont alimentĂ©es par du lithium australien, et s’opposer Ă  la mine” a-t-il ajoutĂ©.Selon lui, un “sujet majeur” se joue aussi autour de l’Ă©tain et “de ce qui se passe au Myanmar”, pays clĂ© de production de ce minerai et oĂą la production s’est rĂ©duite.Les cours de l’Ă©tain ont progressĂ© de 16% en 2024, soutenus par le boom de l’intelligence artificielle, puisqu’il en faut pour “toutes les micro-soudures des composants Ă©lectroniques”.

La course aux métaux, au coeur des tensions géopolitiques, souligne le rapport CyclOpe

La course aux mĂ©taux et minĂ©raux est au coeur des tensions gĂ©opolitiques et ravive “l’histoire dans sa forme la plus crasse” avec un retour “des empires” et des “annexions de territoires”, a estimĂ© Yves Jegourel, coordonnateur du rapport CyclOpe sur les matières premières, paru mardi.Avec Donald Trump, ses droits de douane et ses prĂ©tentions sur le Groenland ou les terres rares ukrainiennes, les “tabous sont tombĂ©s”, a soulignĂ© M. Jegourel, professeur au Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, lors de la prĂ©sentation Ă  la presse de la 39e Ă©dition de ce rapport.L’annĂ©e 2024 a Ă©tĂ© marquĂ©e par une “volatilitĂ© extrĂŞme” des prix des mĂ©taux: certains comme l’or et l’argent ont “atteint des sommets” et des mĂ©taux stratĂ©giques comme le germanium ou le gallium ont progressĂ© de respectivement 56% et 33%, selon le CyclOpe.Dans le mĂŞme temps, les cours de certains mĂ©taux liĂ©s Ă  la transition Ă©nergĂ©tique et aux batteries Ă©lectriques ont chutĂ©: le nickel “s’est effondrĂ©” (-22%) en raison d’une surabondance de l’offre. Le lithium a perdu 57%.”Ce qui fait la diffĂ©rence sur les prix, ce n’est pas la demande, mais la contrainte sur l’offre”, qu’elle soit gĂ©ologique (rarĂ©faction des gisements ou des teneurs), sociĂ©tale, environnementale, logistique ou gĂ©opolitique, a ajoutĂ© l’expert, qui coordonne les 70 auteurs de l’ouvrage avec Philippe Chalmin, professeur Ă©mĂ©rite Ă  l’universitĂ© Paris-Dauphine.”Les mĂ©taux sont un enjeu majeur de souverainetĂ© et de puissance, et revĂŞtent un enjeu d’autant plus stratĂ©gique qu’ils sont au cĹ“ur de la transition Ă©nergĂ©tique”, a ajoutĂ© M. Jegourel, soulignant un besoin de “cohĂ©rence” dans les politiques publiques europĂ©ennes et une nĂ©cessaire “sobriĂ©tĂ©” pour rĂ©ussir la transition.”Une voiture Ă©lectrique de 2 ou 2,5 tonnes ne va Ă©videmment pas, mĂŞme Ă©lectrique, dans le sens de la transition Ă©nergĂ©tique”, a-t-il lancĂ©.L’expert dĂ©plore que l’histoire ait “Ă©loignĂ© le citoyen des matières premières” et Ă©voque “un travail Ă  faire” notamment vis-Ă -vis de l’acceptation sociĂ©tale des mines. “Il faut que tout le monde comprenne qu’on ne peut pas rouler en trottinette Ă©lectrique dont les batteries sont alimentĂ©es par du lithium australien, et s’opposer Ă  la mine” a-t-il ajoutĂ©.Selon lui, un “sujet majeur” se joue aussi autour de l’Ă©tain et “de ce qui se passe au Myanmar”, pays clĂ© de production de ce minerai et oĂą la production s’est rĂ©duite.Les cours de l’Ă©tain ont progressĂ© de 16% en 2024, soutenus par le boom de l’intelligence artificielle, puisqu’il en faut pour “toutes les micro-soudures des composants Ă©lectroniques”.

Ghana president tells firms to pump oil ‘like there’s no tomorrow’Tue, 13 May 2025 18:04:50 GMT

Ghana’s President John Mahama on Tuesday urged global firms to ramp up crude oil production in the West African nation before the global shift to renewable energy renders the resource worthless.He warned that Ghana risks seeing its oil resources stuck in the ground if drilling is not fast-tracked while demand still exists.Many countries have pledged …

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Reçu royalement à Ryad, Trump décroche de gros contrats et lève les sanctions visant la Syrie

Donald Trump et le prince hĂ©ritier saoudien ont affichĂ© une amitiĂ© Ă©clatante en Arabie saoudite, oĂą le prĂ©sident amĂ©ricain a dĂ©crochĂ© des contrats colossaux et concĂ©dĂ© des gestes diplomatiques, au premier rang desquels la levĂ©e des sanctions amĂ©ricaines visant la Syrie.Reçu avec tous les Ă©gards Ă  Ryad, le prĂ©sident rĂ©publicain, accompagnĂ© de plusieurs grands patrons dont son alliĂ© Elon Musk, a signĂ© mardi avec le prince hĂ©ritier Mohammed ben Salmane un “partenariat Ă©conomique stratĂ©gique”.L’exĂ©cutif amĂ©ricain a estimĂ© le montant revenant aux Etats-Unis Ă  600 milliards de dollars.Fidèle Ă  son approche diplomatique transactionnelle, Donald Trump, a créé la surprise en annonçant la levĂ©e des sanctions amĂ©ricaines contre la Syrie, Ă  la veille d’une rencontre, mĂŞme brève, avec le prĂ©sident Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite. “Je vais ordonner l’arrĂŞt des sanctions contre la Syrie pour leur donner une chance de grandeur”, a dit le prĂ©sident amĂ©ricain, en indiquant ĂŞtre parvenu Ă  cette dĂ©cision après des demandes pressantes de son hĂ´te, Mohammed ben Salmane. Damas s’est fĂ©licitĂ© d’un “tournant dĂ©cisif”. Le prince hĂ©ritier saoudien a rĂ©servĂ© au milliardaire rĂ©publicain de 78 ans, sensible Ă  la pompe protocolaire, un accueil sur mesure, avec escorte d’avions de combat, garde Ă  cheval et fastes royaux.La cordialitĂ© Ă©vidente entre les deux hommes, que l’on a vu deviser avec animation et force sourires, a marquĂ© la journĂ©e”Je pense vraiment que nous nous apprĂ©cions beaucoup”, a insistĂ© Donald Trump. Alors que Ryad martèle qu’aucun progrès n’est envisageable sans l’Ă©tablissement d’un Etat palestinien, le prĂ©sident a dit avoir “l’espoir fervent” que l’Arabie saoudite normalise ses relations avec IsraĂ«l dans le cadre dit des “accords d’Abraham”.”Mais vous le ferez Ă  votre propre rythme” a-t-il ajoutĂ© prudemment.- “Pression maximale” -Concernant l’Iran, Donald Trump s’est dit prĂŞt Ă  exercer “une pression maximale” si TĂ©hĂ©ran refuse “le rameau d’olivier” qu’il estime lui tendre avec les discussions pour un accord sur le nuclĂ©aire iranien.Dans le mĂŞme temps, il a dit vouloir offrir une “nouvelle voie” aux dirigeants iraniens, en ajoutant: “je n’ai jamais Ă©tĂ© favorable Ă  avoir des ennemis perpĂ©tuels”.La tournĂ©e du prĂ©sident amĂ©ricain doit ensuite l’emmener au Qatar puis aux Emirats arabes unis. Si l’on excepte un aller-retour Ă  Rome pour les funĂ©railles du pape François, il s’agit du premier dĂ©placement majeur Ă  l’Ă©tranger depuis le dĂ©but du second mandat. Huit ans plus tĂ´t, Donald Trump avait dĂ©jĂ  choisi le royaume saoudien pour son premier voyage international. La dĂ©cision de faire passer Ă  nouveau les riches monarchies pĂ©trolières et gazières du Golfe avant ses alliĂ©s occidentaux reflète leur rĂ´le gĂ©opolitique croissant et leur immense potentiel Ă©conomique. Parmi les contrats annoncĂ©s mardi, l’Arabie saoudite doit, selon un communiquĂ© amĂ©ricain, acheter pour 142 milliards de dollars d’Ă©quipements militaires “de pointe”.La Maison Blanche a aussi annoncĂ© des accords dans l’intelligence articicielle, les technologies et l’Ă©nergie.- Cadeau qatari -L’enjeu pour les pays du Golfe est de s’assurer le soutien d’un prĂ©sident impulsif, qui prĂ´ne un dĂ©sengagement militaire et stratĂ©gique des Etats-Unis, en dehors des environs gĂ©ographiques immĂ©diats de la première puissance mondiale.Venu pour faire des “deals”, son activitĂ© favorite, Donald Trump n’a donc pas pu Ă©viter les sujets brĂ»lants, comme Gaza.Sans guère plus Ă©voquer son projet de dĂ©veloppement immobilier du territoire par les AmĂ©ricains, il eu un message pour les Palestiniens, qui selon lui “mĂ©ritent un meilleur avenir mais cela ne pourra pas avoir lieu tant que leurs dirigeants choisissent de kidnapper, torturer et viser” des innocents.Le prĂ©sident amĂ©ricain s’est entretenu mardi avec Edan Alexander, libĂ©rĂ© la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas.Le Premier ministre israĂ©lien, Benjamin Netanyahu, a lui prĂ©venu mardi que l’armĂ©e israĂ©lienne entrerait “avec toute (sa) force” dans la bande de Gaza dans les jours Ă  venir. Mercredi, l’Ă©tape qatarie de Donald Trump s’annonce sĂ»rement aussi chaleureuse, mais compliquĂ©e par un scandale politique.L’opposition dĂ©mocrate aux Etats-Unis lui reproche d’avoir acceptĂ© “le plus gros pot-de-vin Ă©tranger de l’histoire rĂ©cente”.La famille royale du Qatar a offert Ă  Donald Trump un Boeing 747-8 pour remplacer au moins provisoirement son avion officiel, et pour l’utiliser après son mandat.Le prĂ©sident amĂ©ricain a rĂ©pliquĂ© que l’avion Ă©tait un “cadeau temporaire”.

Trump, casting himself as peacemaker, to lift Syria sanctions

US President Donald Trump said Tuesday he would lift sanctions on Syria to offer it a chance for “greatness” after Bashar al-Assad’s fall, as he cast himself as a peacemaker in the Middle East.On a state visit to Saudi Arabia primarily aimed at securing billions of dollars of investment, the billionaire president took aim both at the US left and right who he said had intervened in the region in the guise of “nation builders” but “wrecked far more nations than they built”.Trump renewed his offer for a better US relationship with longtime nemesis Iran, although he warned the nation’s rulers of consequences if ongoing talks with his administration failed.In his most significant announcement, Trump said he would end sweeping US sanctions on Syria, in place for decades and ramped up dramatically during the iron-fisted rule of Assad, who was overthrown by Islamist-led forces in December.”I will be ordering the cessation of sanctions against Syria in order to give them a chance at greatness,” Trump said in a speech in Riyadh.”The sanctions were brutal and crippling,” he said. “But now it’s their time to shine.”Trump will at least “say hello” to Syria’s interim president, Ahmed al-Sharaa, in Riyadh on Wednesday, a US official said.Secretary of State Marco Rubio will hold more extensive talks in Turkey this week with Syria’s foreign minister, Asaad al-Shaibani, Trump said.Shaibani welcomed the lifting of sanctions, telling state news agency SANA it was a “pivotal turning point for the Syrian people”.- Listening to Saudi appeals -In announcing the move, Trump said he was listening to the appeals of Saudi Arabia’s de facto ruler, Crown Prince Mohammed bin Salman — who joined the crowd in cheering the announcement — as well as President Recep Tayyip Erdogan of Turkey, the longtime patron of the triumphant Syrian Islamists.United Nations spokesman Stephane Dujarric welcomed the easing of US sanctions, saying it would “help the Syrian people recover from more than a decade of conflict”.The European Union, Britain and Canada had already eased sanctions that had intensified during Syria’s decade and a half of brutal civil war.But the United States had held out on maintaining sanctions, which have impeded investment for the reconstruction of Syria whose economy was devastated by the war.After Assad’s fall, Washington, then under president Joe Biden, lay down conditions for sanctions removal including protection of minorities.In recent weeks, there have been a series of deadly attacks on the Alawite and Druze minorities.- Breaking with Israel -The last US president to meet a Syrian leader was Bill Clinton, who in 2000 unsuccessfully tried to persuade Bashar’s father Hafez al-Assad to make peace with Israel.On both Syria and Iran, Trump is moving in directions that put him at odds with Israel, which he has long supported.Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu has repeatedly ordered strikes on Syria, demanded the demilitarisation of its south, and pushed for action against Iran’s contested nuclear programme.The Trump administration has held four rounds of talks with Iran on reaching a nuclear accord to avoid war.Trump, who himself pulled out of an earlier nuclear agreement with Tehran in his first term, sharply criticised Iran’s leaders, saying they had “focused on stealing their people’s wealth to fund terror and bloodshed abroad” and “dragged down an entire region with them.”But he added: “I’m here today not merely to condemn the past chaos of Iran’s leaders, but to offer them a new path — and a much better path — toward a far better and more hopeful future”. If the talks fail, however, Trump said he would “have no choice but to inflict massive maximum pressure,” including using sanctions to curtail all Tehran’s oil exports.Trump’s speech took on much of the tone of his domestic rhetoric. He lashed out at US rivals and even brought the Saudi crown prince on stage to the sound of the Village People’s “YMCA”, a gay anthem turned Trump campaign song.But the US president, whose second term has included slashing most foreign assistance and aggressively deporting migrants, said that he still saw himself as a “peacemaker”.”In the case of Iran, I have never believed in having permanent enemies. I am different than a lot of people think,” Trump said.

Affaire des sondages de l’ElysĂ©e: le parquet gĂ©nĂ©ral demande la confirmation des peines de première instance

Le parquet gĂ©nĂ©ral a demandĂ© mardi Ă  la cour d’appel de Paris de confirmer les jugements prononcĂ©s en première instance dans l’affaire des sondages de l’ElysĂ©e, dans laquelle est notamment impliquĂ© l’ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ElysĂ©e Claude GuĂ©ant.La cour fera connaĂ®tre sa dĂ©cision le 4 novembre Ă  13H30.Contre l’ancien numĂ©ro deux de l’ElysĂ©e et ministre de l’IntĂ©rieur de Nicolas Sarkozy, poursuivi pour favoritisme, les avocats gĂ©nĂ©raux ont requis un an de prison dont huit mois ferme.L’avocat de M. GuĂ©ant, Philippe Bouchez El Ghozi, a plaidĂ© “une relaxe totale” de son client expliquant que l’ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral n’avait “aucune marge de manoeuvre” face aux “instructions” du prĂ©sident de la RĂ©publique, Nicolas Sarkozy.On poursuit “celui qui obĂ©it au prĂ©sident de la RĂ©publique”, a-t-il insistĂ©. “Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ElysĂ©e Ă©tait dans la tour de contrĂ´le mais ce n’Ă©tait pas le pilote”, a-t-il dit.Selon Me Bouchez El Ghozi, son client n’a pas commandĂ© les sondages, sans appel d’offres, qui lui valent de comparaĂ®tre devant la justice.Claude GuĂ©ant a dĂ©jĂ  dĂ» faire face Ă  la justice en dĂ©but d’annĂ©e, au procès du supposĂ© financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. Dans ce dossier, le parquet a requis contre lui six ans de prison et 100.000 euros d’amende, l’accusant d’avoir Ă©tĂ© un intermĂ©diaire afin d’obtenir des fonds.Dans ce dossier, le tribunal correctionnel de Paris fera connaĂ®tre sa dĂ©cision le 25 septembre.Concernant l’autre prĂ©venu, l’ex-sondeur Pierre Giacometti, jugĂ© pour recel de favoritisme, le parquet gĂ©nĂ©ral a requis six mois de prison avec sursis et 70.000 euros d’amende. Les magistrats ont Ă©galement rĂ©clamĂ© 300.000 euros d’amende contre sa sociĂ©tĂ© No Com.L’avocat de l’ex-sondeur, Me Patrick Maisonneuve, a demandĂ© la relaxe de son client qui n’est pas, selon lui, “un fin connaisseur des marchĂ©s publics”.Claude GuĂ©ant, 80 ans, qui souffre de multiples pathologies ayant nĂ©cessitĂ© encore rĂ©cemment une opĂ©ration chirurgicale, et Pierre Giacometti, 62 ans, Ă©taient prĂ©sents Ă  l’audience.- “Procès autour d’un absent” -Les magistrats ont Ă©galement demandĂ© la confirmation de l’amende d’un million d’euros contre l’institut de sondages Ipsos, soupçonnĂ© de recel de favoritisme.Ils ont requis des amendes de 500.000 euros contre Publifact et de 50.000 euros contre Publi-Opinion, deux entreprises de Patrick Buisson, ancien influent inspirateur du prĂ©sident Sarkozy, condamnĂ© en première instance pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et dĂ©tournement de fonds publics, mais qui est dĂ©cĂ©dĂ© fin 2023.L’affaire des sondages de l’ElysĂ©e a dĂ©butĂ© en 2009 avec la publication d’un rapport de la Cour des comptes sur l’exĂ©cution du budget 2008 du Palais de l’ElysĂ©e, dans lequel la Cour Ă©pinglait une sĂ©rie d’Ă©tudes d’opinion rĂ©alisĂ©es sans respecter la procĂ©dure des marchĂ©s publics.”J’ai Ă©tĂ© le premier chef d’Etat Ă  avoir l’étrange idĂ©e de faire rentrer la Cour des comptes Ă  l’ElysĂ©e. Si je n’avais pas pris cette dĂ©cision, votre tribunal ne serait pas saisi”, avait fait remarquer M. Sarkozy lorsqu’il avait Ă©tĂ© entendu par le tribunal correctionnel de Paris en novembre 2021.”C’est le procès autour d’un absent, du fait d’un absent”, a rĂ©sumĂ© Me Bouchez El Ghozi. “Comme on ne peut pas juger le prĂ©sident de la RĂ©publique”, couvert par son immunitĂ© prĂ©sidentielle, “on juge son plus proche collaborateur”, a dĂ©plorĂ© le conseil de M. GuĂ©ant.Les contrats passĂ©s sans appel d’offres avec l’ElysĂ©e pour la fourniture d’enquĂŞtes d’opinion et des prestations de conseil politique Ă©taient facturĂ©s par les sociĂ©tĂ©s de Patrick Buisson et Pierre Giacometti, ainsi que par l’institut Ipsos.Le Parquet national financier estime Ă  4,7 millions d’euros d’argent public les dĂ©penses de sondages passĂ©es sans appel d’offres par l’ElysĂ©e de 2007 Ă  2012 et Ă  2,7 millions d’euros les dĂ©penses de conseils demandĂ©s Ă©galement sans appel d’offres aux sociĂ©tĂ©s mises en cause.

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Pesticides: point d’Ă©tape, un an après l’adoption d’une nouvelle stratĂ©gie contestĂ©e

Un an après l’entrĂ©e en vigueur de la nouvelle stratĂ©gie de rĂ©duction des pesticides, Ecophyto 2030, le gouvernement dĂ©fend son bilan et sa mĂ©thode, toujours dĂ©criĂ©s par des associations environnementales.Le ComitĂ© d’orientation stratĂ©gique et de suivi (COS), instance de gouvernance de la stratĂ©gie Ecophyto 2030, qui regroupe l’ensemble des parties prenantes — reprĂ©sentants de l’État, agriculteurs, industriels, chercheurs, Ă©lus et associations — s’est rĂ©uni mardi matin en plĂ©nière.A l’occasion de ce comitĂ©, rĂ©intĂ©grĂ© par les ONG environnementales qui en avaient claquĂ© la porte l’an dernier, le gouvernement a d’abord rĂ©affirmĂ© l’orientation de sa stratĂ©gie: “ne laisser aucun agriculteur sans solution”, notamment en favorisant la recherche “d’alternatives non-chimiques permettant de rĂ©duire les risques et les impacts en matière de santĂ© et d’environnement”, selon un document publiĂ© mardi.Pour cela, le gouvernement rappelle avoir mobilisĂ© plus de 200 millions d’euros en 2024, dont 143 millions pour le Parsada, le plan de recherche d’alternatives pour anticiper le retrait de molĂ©cules au niveau europĂ©en, avec des plans d’actions spĂ©cifiques contre le mildiou de la vigne, la cercosporiose de la banane ou les mauvaises herbes des grandes cultures.Les agriculteurs “ont besoin d’ĂŞtre soutenus, accompagnĂ©s dans cette transition”, a dĂ©clarĂ© la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, dans un communiquĂ© commun des quatre ministres prĂ©sents au COS (Agriculture, Transition Ă©cologique, Recherche et SantĂ©).Ce plan dĂ©cline des “chantiers prioritaires” pour l’annĂ©e Ă  venir: outre le Parsada, il compte notamment une feuille de route, annoncĂ©e fin mars, pour une “protection renforcĂ©e des captages d’eau”, rĂ©gulièrement fermĂ©s pour cause de pollution. Depuis 1980, un tiers des captages fermĂ©s l’ont Ă©tĂ© Ă  cause de la dĂ©gradation de la qualitĂ© de l’eau, dont la moitiĂ© du fait de la prĂ©sence de pesticides et nitrates.- Objectif jamais atteint -Un “portail national d’information” sera aussi créé “sur l’exposition des riverains aux produits phytopharmaceutiques qui coordonnera les dispositifs dĂ©ployĂ©s au niveau rĂ©gional”.Le ministre de la SantĂ©, Yannick Neuder, s’est engagĂ© Ă  “une transparence totale” sur les liens entre exposition des riverains aux pesticides et risque d’apparition de maladies. La France a adoptĂ© le plan Ecophyto en 2008, avec l’objectif, jamais atteint, de rĂ©duire de moitiĂ© l’usage des pesticides en dix ans. La nouvelle mouture de ce plan renouvelle cet objectif, mais avec un nouvel indicateur, le HRI1 europĂ©en, et une nouvelle pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence (2011-2013).Un positionnement “incohĂ©rent” pour des organisations de dĂ©fense de l’environnement comme la Fondation pour la nature et l’homme ou GĂ©nĂ©rations Futures. Cette dernière souligne les “contradictions” d’une politique qui “prĂ©tend dĂ©fendre un objectif de rĂ©duction des pesticides tout en soutenant une proposition de loi qui vise Ă  rĂ©introduire les nĂ©onicotinoĂŻdes en France”, selon son porte-parole François Veillerette.Ce texte “anti-contraintes”, portĂ© par la droite sĂ©natoriale et auquel la ministre de l’Agriculture Annie Genevard ne s’est pas opposĂ©e, est actuellement examinĂ© en commission Ă  l’AssemblĂ©e.C’est avant tout l’adoption d’un nouvel indicateur, annoncĂ© dĂ©but 2024 en pleine crise agricole par le Premier ministre d’alors Gabriel Attal, qui avait conduit plusieurs associations Ă  quitter le COS. Elles dĂ©nonçaient un “abandon de l’objectif” d’Ecophyto servi par “un changement de thermomètre”.- “Absence d’ambition” -Car avec cet indicateur europĂ©en HRI1, la marche est en effet moins haute pour atteindre l’objectif de baisse. La France, “sans aucun effort supplĂ©mentaire”, se rapproche dĂ©jĂ  de l’objectif — avec une diminution de 36% par rapport Ă  la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence —, alors que la baisse est très faible selon l’ancien indicateur de rĂ©fĂ©rence, le Nodu, relève l’ONG.A l’issue de la rĂ©union, GĂ©nĂ©rations Futures a dĂ©noncĂ© une “absence d’ambition pour sortir notre agriculture de sa dĂ©pendance aux pesticides”.Face aux critiques visant l’indicateur HRI1, en juin dernier, le gouvernement avait saisi l’Institut national de recherche Inrae pour proposer des pistes d’amĂ©lioration de cet indice. L’institut a prĂ©sentĂ© ses premières recommandations lors du COS de mardi.La première piste propose une “Ă©volution a minima pour Ă©viter les principaux biais de cet indicateur”, notamment en modifiant les coefficients de pondĂ©ration des diffĂ©rents groupes de produits, dans un rapport consultĂ© par l’AFP.Le seconde “est basĂ©e sur une logique de rupture forte” et consiste Ă  “construire un indicateur de risques agrĂ©gĂ© en mobilisant les connaissances scientifiques sur l’Ă©cotoxicitĂ© de chacune des substances actives”.Le risque pour le vivant constituĂ© par les pesticides serait ainsi calculĂ© spĂ©cifiquement pour les mammifères terrestre, les poissons ou les abeilles.

Pesticides: point d’Ă©tape, un an après l’adoption d’une nouvelle stratĂ©gie contestĂ©e

Un an après l’entrĂ©e en vigueur de la nouvelle stratĂ©gie de rĂ©duction des pesticides, Ecophyto 2030, le gouvernement dĂ©fend son bilan et sa mĂ©thode, toujours dĂ©criĂ©s par des associations environnementales.Le ComitĂ© d’orientation stratĂ©gique et de suivi (COS), instance de gouvernance de la stratĂ©gie Ecophyto 2030, qui regroupe l’ensemble des parties prenantes — reprĂ©sentants de l’État, agriculteurs, industriels, chercheurs, Ă©lus et associations — s’est rĂ©uni mardi matin en plĂ©nière.A l’occasion de ce comitĂ©, rĂ©intĂ©grĂ© par les ONG environnementales qui en avaient claquĂ© la porte l’an dernier, le gouvernement a d’abord rĂ©affirmĂ© l’orientation de sa stratĂ©gie: “ne laisser aucun agriculteur sans solution”, notamment en favorisant la recherche “d’alternatives non-chimiques permettant de rĂ©duire les risques et les impacts en matière de santĂ© et d’environnement”, selon un document publiĂ© mardi.Pour cela, le gouvernement rappelle avoir mobilisĂ© plus de 200 millions d’euros en 2024, dont 143 millions pour le Parsada, le plan de recherche d’alternatives pour anticiper le retrait de molĂ©cules au niveau europĂ©en, avec des plans d’actions spĂ©cifiques contre le mildiou de la vigne, la cercosporiose de la banane ou les mauvaises herbes des grandes cultures.Les agriculteurs “ont besoin d’ĂŞtre soutenus, accompagnĂ©s dans cette transition”, a dĂ©clarĂ© la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, dans un communiquĂ© commun des quatre ministres prĂ©sents au COS (Agriculture, Transition Ă©cologique, Recherche et SantĂ©).Ce plan dĂ©cline des “chantiers prioritaires” pour l’annĂ©e Ă  venir: outre le Parsada, il compte notamment une feuille de route, annoncĂ©e fin mars, pour une “protection renforcĂ©e des captages d’eau”, rĂ©gulièrement fermĂ©s pour cause de pollution. Depuis 1980, un tiers des captages fermĂ©s l’ont Ă©tĂ© Ă  cause de la dĂ©gradation de la qualitĂ© de l’eau, dont la moitiĂ© du fait de la prĂ©sence de pesticides et nitrates.- Objectif jamais atteint -Un “portail national d’information” sera aussi créé “sur l’exposition des riverains aux produits phytopharmaceutiques qui coordonnera les dispositifs dĂ©ployĂ©s au niveau rĂ©gional”.Le ministre de la SantĂ©, Yannick Neuder, s’est engagĂ© Ă  “une transparence totale” sur les liens entre exposition des riverains aux pesticides et risque d’apparition de maladies. La France a adoptĂ© le plan Ecophyto en 2008, avec l’objectif, jamais atteint, de rĂ©duire de moitiĂ© l’usage des pesticides en dix ans. La nouvelle mouture de ce plan renouvelle cet objectif, mais avec un nouvel indicateur, le HRI1 europĂ©en, et une nouvelle pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence (2011-2013).Un positionnement “incohĂ©rent” pour des organisations de dĂ©fense de l’environnement comme la Fondation pour la nature et l’homme ou GĂ©nĂ©rations Futures. Cette dernière souligne les “contradictions” d’une politique qui “prĂ©tend dĂ©fendre un objectif de rĂ©duction des pesticides tout en soutenant une proposition de loi qui vise Ă  rĂ©introduire les nĂ©onicotinoĂŻdes en France”, selon son porte-parole François Veillerette.Ce texte “anti-contraintes”, portĂ© par la droite sĂ©natoriale et auquel la ministre de l’Agriculture Annie Genevard ne s’est pas opposĂ©e, est actuellement examinĂ© en commission Ă  l’AssemblĂ©e.C’est avant tout l’adoption d’un nouvel indicateur, annoncĂ© dĂ©but 2024 en pleine crise agricole par le Premier ministre d’alors Gabriel Attal, qui avait conduit plusieurs associations Ă  quitter le COS. Elles dĂ©nonçaient un “abandon de l’objectif” d’Ecophyto servi par “un changement de thermomètre”.- “Absence d’ambition” -Car avec cet indicateur europĂ©en HRI1, la marche est en effet moins haute pour atteindre l’objectif de baisse. La France, “sans aucun effort supplĂ©mentaire”, se rapproche dĂ©jĂ  de l’objectif — avec une diminution de 36% par rapport Ă  la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence —, alors que la baisse est très faible selon l’ancien indicateur de rĂ©fĂ©rence, le Nodu, relève l’ONG.A l’issue de la rĂ©union, GĂ©nĂ©rations Futures a dĂ©noncĂ© une “absence d’ambition pour sortir notre agriculture de sa dĂ©pendance aux pesticides”.Face aux critiques visant l’indicateur HRI1, en juin dernier, le gouvernement avait saisi l’Institut national de recherche Inrae pour proposer des pistes d’amĂ©lioration de cet indice. L’institut a prĂ©sentĂ© ses premières recommandations lors du COS de mardi.La première piste propose une “Ă©volution a minima pour Ă©viter les principaux biais de cet indicateur”, notamment en modifiant les coefficients de pondĂ©ration des diffĂ©rents groupes de produits, dans un rapport consultĂ© par l’AFP.Le seconde “est basĂ©e sur une logique de rupture forte” et consiste Ă  “construire un indicateur de risques agrĂ©gĂ© en mobilisant les connaissances scientifiques sur l’Ă©cotoxicitĂ© de chacune des substances actives”.Le risque pour le vivant constituĂ© par les pesticides serait ainsi calculĂ© spĂ©cifiquement pour les mammifères terrestre, les poissons ou les abeilles.

Pesticides: point d’Ă©tape, un an après l’adoption d’une nouvelle stratĂ©gie contestĂ©e

Un an après l’entrĂ©e en vigueur de la nouvelle stratĂ©gie de rĂ©duction des pesticides, Ecophyto 2030, le gouvernement dĂ©fend son bilan et sa mĂ©thode, toujours dĂ©criĂ©s par des associations environnementales.Le ComitĂ© d’orientation stratĂ©gique et de suivi (COS), instance de gouvernance de la stratĂ©gie Ecophyto 2030, qui regroupe l’ensemble des parties prenantes — reprĂ©sentants de l’État, agriculteurs, industriels, chercheurs, Ă©lus et associations — s’est rĂ©uni mardi matin en plĂ©nière.A l’occasion de ce comitĂ©, rĂ©intĂ©grĂ© par les ONG environnementales qui en avaient claquĂ© la porte l’an dernier, le gouvernement a d’abord rĂ©affirmĂ© l’orientation de sa stratĂ©gie: “ne laisser aucun agriculteur sans solution”, notamment en favorisant la recherche “d’alternatives non-chimiques permettant de rĂ©duire les risques et les impacts en matière de santĂ© et d’environnement”, selon un document publiĂ© mardi.Pour cela, le gouvernement rappelle avoir mobilisĂ© plus de 200 millions d’euros en 2024, dont 143 millions pour le Parsada, le plan de recherche d’alternatives pour anticiper le retrait de molĂ©cules au niveau europĂ©en, avec des plans d’actions spĂ©cifiques contre le mildiou de la vigne, la cercosporiose de la banane ou les mauvaises herbes des grandes cultures.Les agriculteurs “ont besoin d’ĂŞtre soutenus, accompagnĂ©s dans cette transition”, a dĂ©clarĂ© la ministre de l’Agriculture Annie Genevard, dans un communiquĂ© commun des quatre ministres prĂ©sents au COS (Agriculture, Transition Ă©cologique, Recherche et SantĂ©).Ce plan dĂ©cline des “chantiers prioritaires” pour l’annĂ©e Ă  venir: outre le Parsada, il compte notamment une feuille de route, annoncĂ©e fin mars, pour une “protection renforcĂ©e des captages d’eau”, rĂ©gulièrement fermĂ©s pour cause de pollution. Depuis 1980, un tiers des captages fermĂ©s l’ont Ă©tĂ© Ă  cause de la dĂ©gradation de la qualitĂ© de l’eau, dont la moitiĂ© du fait de la prĂ©sence de pesticides et nitrates.- Objectif jamais atteint -Un “portail national d’information” sera aussi créé “sur l’exposition des riverains aux produits phytopharmaceutiques qui coordonnera les dispositifs dĂ©ployĂ©s au niveau rĂ©gional”.Le ministre de la SantĂ©, Yannick Neuder, s’est engagĂ© Ă  “une transparence totale” sur les liens entre exposition des riverains aux pesticides et risque d’apparition de maladies. La France a adoptĂ© le plan Ecophyto en 2008, avec l’objectif, jamais atteint, de rĂ©duire de moitiĂ© l’usage des pesticides en dix ans. La nouvelle mouture de ce plan renouvelle cet objectif, mais avec un nouvel indicateur, le HRI1 europĂ©en, et une nouvelle pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence (2011-2013).Un positionnement “incohĂ©rent” pour des organisations de dĂ©fense de l’environnement comme la Fondation pour la nature et l’homme ou GĂ©nĂ©rations Futures. Cette dernière souligne les “contradictions” d’une politique qui “prĂ©tend dĂ©fendre un objectif de rĂ©duction des pesticides tout en soutenant une proposition de loi qui vise Ă  rĂ©introduire les nĂ©onicotinoĂŻdes en France”, selon son porte-parole François Veillerette.Ce texte “anti-contraintes”, portĂ© par la droite sĂ©natoriale et auquel la ministre de l’Agriculture Annie Genevard ne s’est pas opposĂ©e, est actuellement examinĂ© en commission Ă  l’AssemblĂ©e.C’est avant tout l’adoption d’un nouvel indicateur, annoncĂ© dĂ©but 2024 en pleine crise agricole par le Premier ministre d’alors Gabriel Attal, qui avait conduit plusieurs associations Ă  quitter le COS. Elles dĂ©nonçaient un “abandon de l’objectif” d’Ecophyto servi par “un changement de thermomètre”.- “Absence d’ambition” -Car avec cet indicateur europĂ©en HRI1, la marche est en effet moins haute pour atteindre l’objectif de baisse. La France, “sans aucun effort supplĂ©mentaire”, se rapproche dĂ©jĂ  de l’objectif — avec une diminution de 36% par rapport Ă  la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence —, alors que la baisse est très faible selon l’ancien indicateur de rĂ©fĂ©rence, le Nodu, relève l’ONG.A l’issue de la rĂ©union, GĂ©nĂ©rations Futures a dĂ©noncĂ© une “absence d’ambition pour sortir notre agriculture de sa dĂ©pendance aux pesticides”.Face aux critiques visant l’indicateur HRI1, en juin dernier, le gouvernement avait saisi l’Institut national de recherche Inrae pour proposer des pistes d’amĂ©lioration de cet indice. L’institut a prĂ©sentĂ© ses premières recommandations lors du COS de mardi.La première piste propose une “Ă©volution a minima pour Ă©viter les principaux biais de cet indicateur”, notamment en modifiant les coefficients de pondĂ©ration des diffĂ©rents groupes de produits, dans un rapport consultĂ© par l’AFP.Le seconde “est basĂ©e sur une logique de rupture forte” et consiste Ă  “construire un indicateur de risques agrĂ©gĂ© en mobilisant les connaissances scientifiques sur l’Ă©cotoxicitĂ© de chacune des substances actives”.Le risque pour le vivant constituĂ© par les pesticides serait ainsi calculĂ© spĂ©cifiquement pour les mammifères terrestre, les poissons ou les abeilles.