Au procès de son braquage, Kim Kardashian “pardonne” malgré “le traumatisme”

C’est une lettre d’excuses qu’elle n’avait jamais lue, et qui la fait fondre en larmes. “Je vous pardonne”, déclare Kim Kardashian au principal accusé au procès de son braquage parisien. Mais “ça ne change rien au traumatisme”, précise la star américaine qui vient de raconter cette nuit où elle a cru mourir.Cela fait deux heures qu’elle est à la barre de la cour d’assises de Paris, restée droite comme un i, mains croisées sur le pupitre dans sa longue robe fourreau noire à épaulettes et volants, chignon serré avec deux mèches encadrant son visage… et nombreux diamants brillant autour de son cou.Le président David De Pas veut lui parler des 10 accusés qui l’entourent.Le principal d’entre eux, Aomar Aït Khedache, 69 ans, lui avait écrit une lettre quelques mois après le braquage parisien d’octobre 2016. L’avait-elle reçue ? “Non”. Le président la lit.”Madame, c’est après vous avoir vue dans une émission”, après “avoir constaté votre émotion et réalisé les dégâts psychologiques que je vous ai infligé que j’ai décidé de vous écrire”, avait rédigé l’accusé, aujourd’hui sourd et muet et qui suit les débats sur un écran d’ordinateur.”Pas dans le but d’obtenir de vous quelconque indulgence, j’assume ce que j’ai fait”, mais pour “venir vers vous en tant qu’être humain pour vous dire combien je regrette mon geste”, lit encore le président.- “Ca a tout changé” -Kim Kardashian se met à pleurer à la barre, essuie ses larmes. “Naturellement c’est très émouvant”, surtout que la reine des influenceuses veut “devenir avocate” et se bat aux Etats-Unis pour les droits des prisonniers, précise-t-elle. “Je crois à la deuxième chance”, affirme la star via une interprète.Puis elle se tourne, presque solennelle dans sa robe haute-couture, vers le vieux malfrat récidiviste au k-way sur le dos et crâne dégarni, qu’elle avait suivi du regard quand il était entré dans la salle d’audience précédé du cliquetis de sa canne.”Je vous pardonne”, lui dit-elle, avant de préciser qu’elle se “bat aussi pour les victimes”, qu’elle veut “être entendue et comprise”, et que “ça ne change rien au traumatisme”.Aomar Aït Khedache écrit sa réponse sur un bout de papier, que le président lit: “Ce pardon est un soleil. Je vous remercie. Voilà 10 ans que le remords et le regret m’usent au sens propre du mot”.L’accusé a reconnu avoir été l’un des hommes montés cagoulés dans la chambre d’hôtel cette nuit du 2 au 3 octobre 2016. Au début de son audition, la cour a demandé à Kim Kardashian d’en faire son récit.”J’avais l’habitude de marcher dans les rues de Paris, même vers 3H00 du matin. Je me sentais toujours en sécurité dans cette ville, c’était un endroit magique”, commence la star. Mais après cette Fashion week 2016, “ça a tout changé”.Elle laisse couler quelques larmes qu’elle essuie au mouchoir puis se reprend. Raconte comment ce soir-là, elle avait décidé de ne pas ressortir de son hôtel après minuit, et faisait ses bagages pour son vol de retour le lendemain.- “Certaine de mourir” -“J’ai entendu des bruits de pas dans les escaliers, j’ai appelé ma mère, ma soeur, mais personne ne répondait”. La porte de sa chambre s’ouvre, entrent deux hommes pistolet au poing qu’elle prend pour des policiers: ils en ont la tenue. Avec eux, le réceptionniste de l’hôtel, menotté.”Un des hommes m’a dit avec un accent français +ring ring+, en me montrant son annulaire”.Elle comprend qu’il veut sa bague de fiançailles, un gros diamant évalué à 3,5 millions d’euros posé sur sa table de nuit. Ils le prennent, puis découvrent sa boîte à bijoux. “Le grand a dit +ah, ah!+ comme s’il était content”. Montant total du butin – jamais retrouvé – emporté par les malfaiteurs: 9 millions d’euros.”Ils m’ont jetée sur le lit, et le plus petit a commencé à attacher mes mains avec un Serflex (collier de serrage, NDLR) j’étais complètement hystérique, je répétais au réceptionniste +qu’est-ce qu’il va nous arriver ? Ils peuvent tout prendre mais faut que je puisse rentrer chez moi, j’ai des bébés SVP+”, se souvient-elle, sa voix se cassant à nouveau.”Vous avez pensé mourir, Madame ?”, demande le président de la cour d’assises.”Absolument, j’étais certaine que j’allais mourir”.Les malfrats avaient pris la fuite en voyant que le garde du corps, prévenu par la styliste cachée dans sa chambre, avait essayé de joindre Kim Kardashian. Depuis, admet Kim Kardashian, sa vie n’est plus la même. Fini les partages en direct de ses moindres mouvements sur les réseaux sociaux, les gardes du corps sont plusieurs et présents tout le temps. “Je ne peux pas dormir la nuit si je ne suis pas certaine que mon personnel de sécurité n’est pas présent à la maison”. Sa déposition se poursuit.mdh-alv-edy-bur/asl/dsa

Assemblée: la réintroduction de néonicotinoïdes joue son match retour en commission

La proposition de loi visant à lever les contraintes pesant sur le métier d’agriculteur poursuit mardi son parcours en commission des Affaires économiques à l’Assemblée. Le bloc central, partagé entre revendications de syndicats agricoles et opposition des défenseurs de l’environnement, devrait continuer d’y étaler ses division.Ce texte à l’origine portée au Sénat par Laurent Duplomb (LR) prévoit notamment de réintroduire par dérogation et pour certaines filières (noisette, betterave) un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdits en France depuis 2018, mais autorisés en Europe jusqu’en 2033.La semaine dernière, devant la commission du Développement durable – saisie au fond sur deux articles -, le texte a subi un important revers, avec la suppression d’un article ouvrant la voie à des dérogations environnementales pour certains projets de prélèvement et de stockage d’eau.Rapporteure du texte, la macroniste Sandrine Le Feur s’est inquiétée d’une proposition de loi qui servirait “de cheval de Troie pour affaiblir nos exigences environnementales au nom d’une fausse urgence”. Contrairement à Sandrine Le Feur, la députée macroniste Anne-Sophie Ronceret a défendu un texte qui “répond à un cri du terrain”.Des positions divergentes au sein du groupe, qui a choisi de laisser à ses députés une liberté de vote sur ce texte.Au sein du bloc central, le groupe MoDem est également tiraillé.Une réunion s’est tenue dans la matinée pour tenter de trouver une position commune avant l’ouverture des débats en commission des Affaires économiques vers 16H15. Le groupe porte “la voix d’un compromis, il faut voter le texte, mais il faut l’aménager pour qu’il puisse être acceptable par le plus grand nombre”, a déclaré à l’AFP son président Marc Fesneau.Sur la mesure la plus irritante, la réintroduction dérogatoire de l’acétamipride, pesticide nocif pour les pollinisateurs, le groupe propose un amendement, non pas de suppression, mais qui “clarifie ce qu’est une filière en impasse”, explique l’ancien ministre de l’Agriculture. “C’est la position du groupe, mais nous n’en voudrons pas à ceux qui ne le défendent pas”, confie une source au groupe.- “Trahison” -Au sein de l’exécutif, qui a décidé d’inscrire le texte à l’agenda de l’Assemblée, et garde en tête la colère agricole début 2024, les inquiétudes sont fortes, selon plusieurs sources.D’autant que la FNSEA et Jeunes agriculteurs, après le revers essuyé sur le texte en commission du Développement durable, se sont fendus d’un communiqué pour partager leur “déception immense” menaçant “d’une “réaction” à “la hauteur” de la “trahison” des députés. Dans la foulée, le Rassemblement national affirmait défendre “seul contre tous” les agriculteurs.”Sur la loi Duplomb, les agriculteurs l’attendent, et chez nous, on en a besoin pour dégager le RN”, s’inquiète une députée LR.Le rapport de force devrait être plus favorable au soutien du texte mardi: “Il y a la commission du Développement durable, où certains se croient les gardiens du temple d’une forme d’écologie. Et après, il y a la commission des Affaires économiques, pour qui l’agriculture est quand même un sujet sur le fond”, croit Henri Alfandari (Horizons).Au sein de la commission, “il existe un constat unanime, il y a une crise du monde agricole”, mais c’est sur “comment la résoudre” que s’expriment les désaccords, nuance sa présidente, la députée LFI Aurélie Trouvé.Mardi, la Confédération paysanne, 3ème syndicat agricole, a par exemple appelé la commission à rejeter la “PPL Duplomb”. “Pour lever réellement les +entraves+ au métier, il faut enfin mettre en place les outils qui permettent de garantir un revenu agricole et de stopper l’accaparement du foncier agricole”, a plaidé le syndicat.Avec plus de 600 amendements, et des mesures qui “fracturent” le bloc présidentiel, Mme Trouvé dit s’attendre à des débats fournis qui devraient s’étendre jusqu’à la semaine prochaine. Près d’un tiers ont été déposés par les députés écologistes, “très mobilisés” contre ce texte qu’ils estiment dangereux, explique Charles Fournier. L’élu pense aussi que c’est “le bloc central” qui fera la bascule, s’inquiétant toutefois d’une plus forte “offensive à leur droite et à l’extrême droite” ainsi que des “coups de semonce” des deux premiers syndicats agricoles. Il dit s’attendre “à du fumier devant un certain nombre” de permanences.Son examen dans l’hémicycle est prévu fin mai. Avec un vote probablement durant le week-end de l’ascension, où la mobilisation des différents camps est difficilement prévisible.

Trois insurgés présumés tués au Cachemire indien, après le cessez-le-feu avec le Pakistan

L’Inde a annoncé mardi avoir tué trois insurgés présumés au Cachemire indien, premier incident de ce type depuis l’attentat qui a provoqué sa confrontation militaire la plus grave avec le Pakistan depuis deux décennies. L’accrochage entre l’armée indienne et un groupe d’hommes qu’elle a présentés comme des “terroristes déterminés” s’est déroulé dans une forêt du nord de la partie de la région à majorité musulmane administrée par l’Inde.Il s’est déroulé à quelque 70 kilomètres de la ville touristique de Pahalgam, où des hommes armés ont assassiné 26 civils le 22 avril dernier.L’Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de l’ensemble du Cachemire depuis leur partition sanglante à leur indépendance en 1947. Depuis 1989, sa partie indienne est le théâtre d’une violente insurrection séparatiste.New Delhi a imputé la responsabilité de l’attaque de Pahalgam à Islamabad, qui l’a aussitôt démentie.Dans la nuit du 6 au 7 mai, l’Inde a tiré en représailles une série de missiles sur des sites pakistanais qui, selon elle, abritaient des camps du groupe jihadiste qu’elle soupçonne d’être l’auteur de l’attentat du mois dernier.Le Pakistan a aussitôt riposté et plongé les deux puissances nucléaires au bord de la guerre ouverte.Pendant quatre jours, les deux armées ont échangé tirs d’artillerie, frappes de missiles et attaques de drones sur leurs territoires. Jusqu’à un cessez-le-feu annoncé samedi à la surprise générale par le président américain Donald Trump.- “Martyrs” -Dans son dernier bilan publié mardi, l’armée pakistanaise a affirmé que les combats avaient causé la mort de 40 civils, dont 15 enfants.Pour la première fois, elle a fait état de pertes militaires. “En défendant la mère patrie avec une bravoure exemplaire, 11 membres des forces armées sont tombés en martyrs et 78 autres ont été blessés”, a-t-elle annoncé.Hormis quelques tirs ou attaques rapportés samedi soir, la trêve a été respectée le long de la “ligne de contrôle” (LoC) qui sépare les deux armées.Des hauts responsables militaires des deux pays ont échangé au téléphone lundi soir.Ils “se sont mis d’accord pour (…) réfléchir à des mesures immédiates pour réduire le nombre de soldats déployés sur les frontières”, a rapporté l’état-major indien.Malgré cette détente sur le front, la rhétorique est restée très martiale. L’Inde comme le Pakistan ont assuré qu’ils ne baissaient pas la garde.”Si une autre attaque terroriste vise l’Inde, nous lui apporterons une réponse ferme”, a averti lundi soir le Premier ministre ultranationaliste hindou Narendra Modi dans un discours au pays.- Guerre des images -“Qu’il n’y ait aucune ambiguïté, toute nouvelle tentative de défier la souveraineté du Pakistan ou son intégrité territoriale suscitera une réponse rapide, globale et décisive”, lui a rétorqué mardi l’armée pakistanaise.Plus tard, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a qualifié le discours de M. Modi de “provocateur” et rempli “de faux narratifs pour justifier l’agression”.”Ne vous y trompez pas, nous allons scruter de près les actes et les comportements de l’Inde ces prochains jours et la communauté internationale devrait faire de même”, poursuit son communiqué.Si les armes se sont tues, la guerre de l’image continue de plus belle entre les deux pays.Dès lundi soir, le chef de l’armée pakistanaise, le général Asim Mounir, qui passe pour l’homme fort du pays selon les experts, a visité des soldats blessés à l’hôpital.Narendra Modi lui a répondu mardi matin en s’affichant au milieu de ses soldats sur la base aérienne d’Adampur. “L’Inde est éternellement reconnaissante à nos formes armées de tout ce qu’elles ont fait”, a-t-il salué sur X.Signe du lent retour à la normale, les écoles ont rouvert leurs portes, à Chakothi, un village pakistanais le long de la LoC, comme à Srinagar, la principale agglomération du Cachemire indien.Syeda Zohra Kazmi, collégienne de 13 ans au Cachemire pakistanais a retrouvé les bancs de son école “fermée à cause des bombardements”.”Des obus sont tombés près de notre maison qui a été touchée par des éclats, mais j’ai dit à ma famille que je retournais à l’école maintenant qu’elle a rouvert, je n’ai pas peur”, lance-t-elle à l’AFP.Côté indien, le retour des dizaines de milliers d’habitants qui avaient fui leurs villages sous les bombes s’annonce plus lent.Chez nombre de ceux qui ont trouvé refuge dans ce camp de Jammu, la peur est toujours là.”Je suis pressé de rentrer parce que si je n’y ouvre pas mon magasin, je perds de l’argent”, a confié à l’AFP Krishan Lal, un tailleur de 50 ans. “Mais beaucoup pensent que la guerre n’est pas finie”.burs-pa/dth/lpt    

L’ère de Jean-Laurent Bonnafé à la tête de BNP Paribas pourra se poursuivre au delà de 2026

L’ère de Jean-Laurent Bonnafé, à la tête de BNP Paribas depuis 2011, va se poursuivre au delà de 2026 avec le renouvellement mardi de son mandat en tant qu’administrateur et l’extension à 68 ans de la limite d’âge impartie au directeur général de la banque.Cet homme discret, né en 1961, atteindra en 2026 la limite d’âge actuelle de 65 ans.A l’issue de “beaucoup de discussions à l’intérieur du conseil d’administration”, les délibérations sont arrivées à l’idée qu'”il serait souhaitable que Jean-Laurent, un homme jeune, plein d’énergie (…) puisse avoir la visibilité d’un mandat supplémentaire”, a déclaré le président du conseil d’administration de la banque, Jean Lemierre, durant l’assemblée générale des actionnaires.Le renouvellement du mandat de M. Bonnafé a été approuvé par 99,16% des actionnaires et l’extension de la limite d’âge à 68 ans par 97,17%.Ingénieur formé à Polytechnique, passionné de mathématiques, Jean-Laurent Bonnafé a commencé sa carrière dans le service public: au ministère de l’Industrie d’abord, puis quelques mois comme conseiller technique au cabinet du ministre du Commerce extérieur.En 1993, il entre à la BNP, à la direction des Grandes entreprises. Quatre ans plus tard, en 1997, il devient responsable de la stratégie et du développement. Lors de la fusion de BNP avec Paribas en 2000, il copilote le processus d’intégration des deux banques.Ce père de deux enfants aux cheveux blancs toujours bien coiffés et aux fines lunettes – qu’il passe son temps à remonter – entre au Comité exécutif de BNP Paribas en 2002, chargé notamment d’intégrer la banque belge Fortis de 2009 à 2010, après la crise des subprimes, avant de prendre en 2011 la direction générale.”Il a fait preuve d’une extrême résilience à cette crise-là et à d’autres crises qui ont eu lieu depuis lors”, raconte Maxime Jadot, président du conseil d’administration de l’entité belge du groupe, BNP Paribas Fortis.Sous sa houlette, la banque, condamnée en 2014 à une sanction faramineuse de 6,6 milliards d’euros de la part des Etats-Unis pour avoir commercé en dollars avec des pays sous embargo américain, notamment le Soudan, l’Iran et Cuba entre 2002 et 2009, parvient à limiter la casse en matière d’image.- “Flèche en acier trempé” -Depuis quelques années, BNP Paribas doit faire face aux attaques répétées des associations de défense de l’environnement, qui l’accusent de continuer à financer les énergies fossiles.Questionné lors de l’assemblée générale par des associations sur la politique climat de la banque, le dirigeant a affirmé que la banque “doit organiser une transition”, tout en ajoutant qu’il n’était “pas question que la banque embarque dans son bilan des projets à financer qui n’auraient pas de sens économique” pour remplacer les énergies fossiles.Jean-Laurent Bonnafé, qui ne cherche pas la lumière, exprime au besoin ses opinions de manière tranchante.M. Jadot estime que le banquier pourrait être comparé à “une flèche en acier trempé” car “il va droit au but et très loin”, tout en faisant preuve de “résilience”.Du côté syndical cette image fait sourire.Il est “perçu comme un mercenaire” par certains salariés, estime un acteur du monde syndical: quelqu’un qui est là pour “bien gérer la banque, moyennant rétribution et qui est prêt à réaliser absolument tout ce qu’on lui demande”.”S’il a un mandat du conseil d’administration pour faire une économie qui peut avoir des conséquences sociales, il l’appliquera de la même manière”, assure cette personne qui tient à garder l’anonymat.Selon un grand patron français, client de BNP, “il n’y a pas l’épaisseur d’un papier à cigarette” entre Jean-Laurent Bonnafé et Jean Lemierre, dit-il à l’AFP pour décrire le duo qui oeuvre à la tête de la première banque française.Ses collaborateurs soulignent sa proximité avec les clients, qu’il rencontre aussi souvent qu’il le peut.”C’est un homme très simple, très pédagogue, avec lequel discuter est toujours un vrai régal”, confirme le président de Vinci Xavier Huillard à l’AFP. “Il a à la fois une culture économique et une connaissance très large et très profonde des métiers de la finance.”Forte de recettes et d’un bénéfice en hausse en 2024, BNP Paribas a confirmé ses objectifs pour 2026. Elle compte finaliser en 2025 l’acquisition de la filiale de gestion d’actifs de son compatriote Axa.  

Au Mali, la junte abroge la charte des partis politiques

La junte militaire au pouvoir au Mali a promulgué mardi la loi supprimant la charte des partis politiques, renforçant l’inquiétude de ces derniers qui craignent que cela n’ouvre la voie à leur dissolution.Cette charte, inscrite dans la loi en août 2005, fixait le cadre moral et juridique des partis, leur fonctionnement, leur formation, leur création et leur mode de financement. “Toutes (les) dispositions” de la loi portant charte des partis politiques “sont et demeurent abrogées”, indique le décret du chef de la junte au Mali, le général Assimi Goïta, publié mardi au Journal officiel, nécessaire pour l’entrée en vigueur du texte.Le projet de loi d’abrogation avait été adopté mardi par l’organe législatif créé par la junte, le Conseil national de transition (CNT) dont les membres ont été nommés par les militaires.Fin avril, une concertation nationale organisée par la junte avait préconisé la dissolution des partis et le durcissement de leur création.Cette rencontre – marquée par la présence des soutiens du régime mais boycottée par la plupart des formations politiques – avait également proposé la proclamation sans élection cette année du général Assimi Goïta comme président pour un mandat de cinq ans renouvelable.Le multipartisme, ainsi que les libertés d’expression et d’association, ont été consacrés au Mali par la Constitution de 1992, année de la démocratisation.Par cette abrogation de la charte des partis, la junte “a signé l’acte de décès du pluralisme politique au Mali”, a dénoncé dans une tribune publiée lundi l’ancien ministre de la Justice, Mamadou Ismaïla Konaté, après l’adoption du projet de loi par le CNT.Il y voit une “opération de mise au pas, une tentative de démolition systématique des contre-pouvoirs politiques” au Mali. La junte a déjà suspendu la semaine dernière les activités des partis politiques et des associations, invoquant une “raison d’ordre public”.- Rare protestation -Le gouvernement avait annoncé fin avril l’abrogation de la charte des partis, une décision interprétée par des juristes comme une étape vers leur dissolution.”L’abrogation de cette loi ne met pas en cause l’existence des formations politiques”, avait alors expliqué le directeur général de l’administration du territoire, Abdou Salam Diepkile, sur la chaîne publique ORTM. Selon lui, cette décision s’inscrit dans une volonté d'”arrêter la prolifération des partis politiques” dans le pays. Craignant une dissolution, une coalition d’une centaine de partis s’est récemment formée pour “exiger la fin effective de la transition politico-militaire au plus tard le 31 décembre 2025” et appeler “à la mise en place d’un calendrier de retour rapide à l’ordre constitutionnel”.Dans un acte de protestation rare depuis l’arrivée au pouvoir de la junte, cette nouvelle coalition a réussi à mobiliser plusieurs centaines de personnes lors d’une manifestation début mai à Bamako. Elle a aussi “catégoriquement” rejetée la décision de la junte de suspendre les activités des partis politiques et des associations. Les militaires au pouvoir au Mali ont manqué à leur engagement de céder la place à des civils élus en mars 2024.L’opposition dans le pays a déjà été visée par des mises en cause judiciaires, des dissolutions d’organisations, ainsi que par la pression du discours dominant sur la nécessité de faire corps autour de la junte dans un pays confronté depuis 2012 au jihadisme et à une grave crise économique.Le Mali comme ses voisins du Niger et du Burkina Faso sont dirigés par des juntes militaires arrivés au pouvoir entre 2020 et 2023, qui se sont associés au sein d’une Alliance des Etats du Sahel (AES).Des organisations de défense des droits humains accusent les trois régimes de réprimer les voix dissidentes au nom de la guerre contre les jihadistes.

Gérard Depardieu condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles

Il est la plus grande figure du cinéma français reconnue coupable d’agressions sexuelles. Gérard Depardieu a été condamné mardi à 18 mois de prison avec sursis, pour avoir agressé deux femmes sur le tournage des “Volets verts” en 2021, après un procès marqué par des tensions dénoncées par le tribunal correctionnel de Paris.L’acteur, 76 ans, n’a pas assisté au délibéré. Il était dernièrement aux Açores pour le tournage d’un film dirigé par son amie, l’actrice française Fanny Ardant.En plus de la prison avec sursis, le tribunal a prononcé son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et une peine d’inéligibilité de deux ans, conformément aux réquisitions du parquet.Son avocat a immédiatement annoncé faire appel de cette condamnation. “À partir du moment où vous êtes mis en cause aujourd’hui dans une affaire dite d’agression sexuelle, vous êtes automatiquement condamné”, a estimé Me Jérémie Assous.Le tribunal a motivé sa décision par la constance et la cohérence des propos des plaignantes, alors que les “déclarations de Gérard Depardieu ont évolué significativement entre sa garde à vue et l’audience”.Le président du tribunal a regretté lors de la lecture du jugement “la dureté excessive des débats” de la part de la défense à l’encontre des parties civiles, Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film de Jean Becker.”Les propos de la défense par leur nature et leur répétition ont généré chez les parties civiles un préjudice distinct de celui né de la commission de l’infraction”, a fait savoir le tribunal, reconnaissant de façon rarissime la victimisation secondaire des plaignantes.La victimisation secondaire est une double peine pour les victimes de violences sexistes et sexuelles qui, après avoir subi une première agression, sont confrontées à des préjugés, des questions déplacées et des remarques culpabilisantes par des acteurs d’un système judiciaire censé les protéger.- “Maltraitance de prétoire” -Gérard Depardieu devra verser au titre du préjudice moral 4.000 euros de dommages et intérêts à Amélie et 2.000 euros à Sarah. Et encore 1.000 euros à chacune au titre du préjudice de victimisation secondaire. Au cours du procès qui avait duré quatre jours, Me Assous s’était montré agressif avec les plaignantes, les traitant de “menteuse, hystérique” ou leur lançant “allez pleurer !” en s’approchant de leur banc, doigt pointé.  “Cette reconnaissance de la maltraitance de prétoire est très importante pour nous. J’espère que ça découragera les agresseurs”, a souligné Me Carine Durrieu Diebolt, l’avocate d’une des parties civiles.”Nous espérons que cette décision contribuera à faire évoluer les pratiques judiciaires et à faire enfin reculer l’impunité qui caractérise jusqu’à présent les violences sexuelles”, a pour sa part commenté la Fondation des Femmes.Amélie, la seule partie civile présente pour entendre le jugement, s’est déclarée soulagée après avoir traversé “un ascenseur émotionnel”. Lors du procès, elle avait raconté en détail cette journée de septembre 2021, dans un appartement du 16e arrondissement de Paris où se déroulait le tournage.- “Pas un frotteur” -Elle avait expliqué avoir évoqué le décor du film avec Gérard Depardieu et sa recherche de parasols des années 70 pour la suite du tournage dans le sud de la France.Ensuite, “il referme les jambes, il m’attrape les hanches”, avait-elle mimé à la barre. “Il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe”, avait poursuivi la décoratrice, se remémorant “son gros visage”, “ses yeux rouges, très excités” et ses propos: “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte!”.Sarah avait elle raconté une agression alors qu’elle accompagnait l’acteur de la loge au plateau, ajoutant avoir été agressée à deux autres reprises les jours suivants.A la barre, Gérard Depardieu avait contesté les faits, du haut de son imposante silhouette. “Il y a des vices que je ne connais pas”, s’était exclamé l’acteur. “Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro”, s’était-il défendu.Le jugement a été rendu quelques heures avant l’ouverture du Festival de Cannes 2025, rendez-vous emblématique du cinéma international, où Gérard Depardieu a remporté le prix d’interprétation masculine en 1990 pour “Cyrano de Bergerac”.”Il serait bien que le monde du cinéma prenne ses responsabilités”, a souligné Me Claude Vincent, l’avocate de Sarah.Ces dernières années, l’acteur a été accusé d’agressions sexuelles par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.Rattrapé par #Metoo, il n’en a pas fini avec la justice. Le parquet de Paris a requis un procès à son encontre après sa mise en examen à la suite d’une plainte de l’actrice Charlotte Arnould pour viol en 2018.

Gérard Depardieu condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agressions sexuelles

Il est la plus grande figure du cinéma français reconnue coupable d’agressions sexuelles. Gérard Depardieu a été condamné mardi à 18 mois de prison avec sursis, pour avoir agressé deux femmes sur le tournage des “Volets verts” en 2021, après un procès marqué par des tensions dénoncées par le tribunal correctionnel de Paris.L’acteur, 76 ans, n’a pas assisté au délibéré. Il était dernièrement aux Açores pour le tournage d’un film dirigé par son amie, l’actrice française Fanny Ardant.En plus de la prison avec sursis, le tribunal a prononcé son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles et une peine d’inéligibilité de deux ans, conformément aux réquisitions du parquet.Son avocat a immédiatement annoncé faire appel de cette condamnation. “À partir du moment où vous êtes mis en cause aujourd’hui dans une affaire dite d’agression sexuelle, vous êtes automatiquement condamné”, a estimé Me Jérémie Assous.Le tribunal a motivé sa décision par la constance et la cohérence des propos des plaignantes, alors que les “déclarations de Gérard Depardieu ont évolué significativement entre sa garde à vue et l’audience”.Le président du tribunal a regretté lors de la lecture du jugement “la dureté excessive des débats” de la part de la défense à l’encontre des parties civiles, Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film de Jean Becker.”Les propos de la défense par leur nature et leur répétition ont généré chez les parties civiles un préjudice distinct de celui né de la commission de l’infraction”, a fait savoir le tribunal, reconnaissant de façon rarissime la victimisation secondaire des plaignantes.La victimisation secondaire est une double peine pour les victimes de violences sexistes et sexuelles qui, après avoir subi une première agression, sont confrontées à des préjugés, des questions déplacées et des remarques culpabilisantes par des acteurs d’un système judiciaire censé les protéger.- “Maltraitance de prétoire” -Gérard Depardieu devra verser au titre du préjudice moral 4.000 euros de dommages et intérêts à Amélie et 2.000 euros à Sarah. Et encore 1.000 euros à chacune au titre du préjudice de victimisation secondaire. Au cours du procès qui avait duré quatre jours, Me Assous s’était montré agressif avec les plaignantes, les traitant de “menteuse, hystérique” ou leur lançant “allez pleurer !” en s’approchant de leur banc, doigt pointé.  “Cette reconnaissance de la maltraitance de prétoire est très importante pour nous. J’espère que ça découragera les agresseurs”, a souligné Me Carine Durrieu Diebolt, l’avocate d’une des parties civiles.”Nous espérons que cette décision contribuera à faire évoluer les pratiques judiciaires et à faire enfin reculer l’impunité qui caractérise jusqu’à présent les violences sexuelles”, a pour sa part commenté la Fondation des Femmes.Amélie, la seule partie civile présente pour entendre le jugement, s’est déclarée soulagée après avoir traversé “un ascenseur émotionnel”. Lors du procès, elle avait raconté en détail cette journée de septembre 2021, dans un appartement du 16e arrondissement de Paris où se déroulait le tournage.- “Pas un frotteur” -Elle avait expliqué avoir évoqué le décor du film avec Gérard Depardieu et sa recherche de parasols des années 70 pour la suite du tournage dans le sud de la France.Ensuite, “il referme les jambes, il m’attrape les hanches”, avait-elle mimé à la barre. “Il me coince, il a beaucoup de force et il malaxe”, avait poursuivi la décoratrice, se remémorant “son gros visage”, “ses yeux rouges, très excités” et ses propos: “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le mettre dans la chatte!”.Sarah avait elle raconté une agression alors qu’elle accompagnait l’acteur de la loge au plateau, ajoutant avoir été agressée à deux autres reprises les jours suivants.A la barre, Gérard Depardieu avait contesté les faits, du haut de son imposante silhouette. “Il y a des vices que je ne connais pas”, s’était exclamé l’acteur. “Je ne vois pas pourquoi je m’amuserais à peloter une femme, des fesses, des seins, je ne suis pas un frotteur dans le métro”, s’était-il défendu.Le jugement a été rendu quelques heures avant l’ouverture du Festival de Cannes 2025, rendez-vous emblématique du cinéma international, où Gérard Depardieu a remporté le prix d’interprétation masculine en 1990 pour “Cyrano de Bergerac”.”Il serait bien que le monde du cinéma prenne ses responsabilités”, a souligné Me Claude Vincent, l’avocate de Sarah.Ces dernières années, l’acteur a été accusé d’agressions sexuelles par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits.Rattrapé par #Metoo, il n’en a pas fini avec la justice. Le parquet de Paris a requis un procès à son encontre après sa mise en examen à la suite d’une plainte de l’actrice Charlotte Arnould pour viol en 2018.

Wall Street rassurée par le ralentissement de l’inflation américaine

La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mardi, au lendemain d’une séance en forte hausse, tandis que les investisseurs se montrent quelque peu rassurés par une inflation moindre aux Etats-Unis en avril malgré l’imposition de droits de douane substantiels par Donald Trump.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones reculait de 0,36%, l’indice Nasdaq avançait de 0,89% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,42%.La place américaine “pousse un soupir de soulagement dans la mesure où les premiers signes de la pression douanière ne se sont pas manifestés dans l’indice CPI (des prix à la consommation, ndlr) du mois dernier”, estime auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.”Les investisseurs ont donc l’impression de l’avoir échappé belle car un chiffre plus élevé aurait pu susciter des inquiétudes”, selon l’analyste.L’inflation aux Etats-Unis a ralenti en avril un peu plus qu’attendu par les analystes, s’inscrivant à +2,3% sur un an en raison du net recul des prix des carburants (contre +2,4% en mars), selon l’indice CPI publié mardi.L’indice CPI hors prix volatils de l’énergie et de l’alimentation est resté stable sur un an, à +2,8%. Le mois d’avril correspond à la période pendant laquelle le président américain Donald Trump a érigé un mur de nouvelles taxes douanières pour les produits importés aux États-Unis.Il a depuis en partie fait marche arrière, mais les experts s’attendent à voir les prix augmenter, les droits de douane restant beaucoup plus élevés qu’avant le début de son second mandat.En attendant, selon Art Hogan, l’analyse des investisseurs est qu’une nouvelle fois, “on ne voit pas l’impact des droits de douane” dans cet indice des prix.”Le marché boursier se trouve donc dans une situation d’espoir qui permet d’envisager des perspectives économiques et de bénéfices meilleures que ce que l’on pouvait craindre”, écrit pour sa part Patrick O’Hare, de Briefing.com.Seul le Dow Jones résiste à cette dynamique. L’indice historique de la Bourse de New York pâti du plongeon d’UnitedHealth (-13,83%), l’une de ses plus grandes pondérations.L’assureur santé a annoncé suspendre ses prévisions annuelles en raison d’une hausse brutale des coûts médicaux. L’entreprise va par ailleurs se séparer de son patron Andrew Witty, qui a annoncé quitter son poste pour “raisons personnelles”.Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans était stable par rapport à la veille, à 4,47%.Ailleurs à la cote, le géant chinois de la vente en ligne JD.com prenait un peu de vitesse (+1,35%) après avoir annoncé mardi un bond de son chiffre d’affaires et de son bénéfice net au premier trimestre, au moment où l’entreprise tente de se faire une place sur le marché de la livraison de nourriture à domicile.JD.com a enregistré un chiffre d’affaires net de 301,1 milliards de yuans (37,6 milliards d’euros) de janvier à mars, soit une hausse de 15,8% sur un an, et le bénéfice net a atteint 10,9 milliards de yens, contre 7,1 milliards à la même période l’année précédente.La plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase s’envolait (+15,58%) à l’annonce de son entrée au sein de l’indice S&P 500 dès lundi prochain.Le loueur de véhicules Hertz était lui sanctionné (-15,77%) pour des résultats en deçà des attentes, notamment une perte nette par action de 1,12 dollar.