Menaces en prison contre Sarkozy: deux détenus jugés le 19 décembre

Deux détenus de la Santé, qui devaient être jugés vendredi en comparution immédiate à Paris pour une vidéo de menaces visant Nicolas Sarkozy, diffusée sur les réseaux sociaux après l’incarcération cette semaine de l’ancien président dans cette prison parisienne, comparaîtront finalement le 19 décembre.Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, ont obtenu un délai pour préparer leur défense devant le tribunal correctionnel de Paris où ils avaient été déférés en comparution immédiate. Il est reproché à Ilies B. d’avoir “menacé de mort” M. Sarkozy “de manière réitérée” par les propos “Il (M. Sarkozy) va passer une mauvaise détention”, “on va venger Kadhafi, on est au courant de tout Sarko”. Selon son conseil Georges Parastatis, son client aurait crié “Rends l’argent!”, “Takieddine, on est au courant!” et “On va venger Kadhafi!”.  Ange O. sera lui jugé pour avoir détenu illégalement en détention un téléphone portable dont il a refusé de donner le code aux enquêteurs. Ilies B. est détenu dans l’attente de son procès en appel les 2 et 3 décembre devant les assises d’Evry, après une peine en première instance de treize ans de réclusion criminelle pour des faits d’extorsion commis avec arme, selon les débats à l’audience. Ange O. est en détention provisoire dans le cadre d’une enquête pour infraction à la législation sur les stupéfiants. Relevant que les affaires de portables en détention arrivaient rarement au tribunal, son avocat Robin Crépieux a demandé de “mettre en perspective ce dossier avec la façon dont c’est traité”.Les deux hommes vont quitter la Santé et être transférés à Osny (Val d’Oise) et Fleury-Mérogis (Essonne). Nicolas Sarkozy s’est constitué partie civile dans ce dossier: il s’agit de “menaces de mort qui ont eu un retentissement qui ne peut être laissé sans réponse pénale”, a expliqué à l’AFP son avocat Isaac Arnoud. Les deux hommes avaient été placés en garde à vue après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo, manifestement tournée par un détenu de l’établissement pénitentiaire, proférant des menaces à l’arrivée de Nicolas Sarkozy le 21 octobre.L’ancien chef de l’État a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, reconnu coupable d’avoir sciemment laissé des proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007. Nicolas Sarkozy a fait appel. Son incarcération est une première dans l’histoire de la République. Deux policiers assurent sa protection en détention, une mesure exceptionnelle. 

Ligue des nations: l’Espagne surclasse la Suède (4-0) et se rapproche de la finale

L’Espagne, tenante du titre de la Ligue des nations féminine, a largement dominé la Suède (4-0) en demi-finale aller vendredi à Malaga, assurant quasiment sa place en finale. La nouvelle sélectionneuse Sonia Bermudez, nommée en août, a vécu des débuts rêvés avec la Roja grâce cette démonstration face aux Suédoises, troisièmes de la Coupe du monde 2023.La demi-finale retour aura lieu mardi à Göteborg. Dans l’autre demi-finale aller, l’Allemagne a battu la France 1-0 à Düsseldorf.La double lauréate du Ballon d’Or (2021, 2022) Alexia Putellas a inscrit un doublé (11e, 35e) pour les Espagnoles, finalistes du dernier Euro, et a été imitée par Claudia Pina (32e, 90+4)La rencontre a également été marquée par le retour en sélection de Jenni Hermoso, qui est entrée à la 88e minute.La joueuse de 35 ans, meilleure marqueuse de l’histoire de la sélection féminine espagnole (57 buts), n’avait plus été convoquée depuis les Jeux olympiques de Paris en 2024, n’entrant pas dans les plans de la sélectionneuse de l’époque Montse Tome.L’attaquante avait été victime d’un baiser imposé par président de la Fédération espagnole Luis Rubiales à l’issue du Mondial-2023 remporté par l’Espagne. Rubiales a depuis été démis de ses fonctions et condamné pour agression sexuelle.

Ligue 1: le FC Nantes l’emporte au Paris FC (2-1) grâce à Abline en feu

Le FC Nantes a signé une victoire importante pour s’éloigner de la zone rouge en battant le Paris FC 2-1 vendredi au stade Jean-Bouin, en ouverture de la 9e journée de Ligue 1, grâce à un but splendide de son attaquant Matthis Abline.Les Canaris, avant les autres rencontres samedi et dimanche, remontent à la 13e place du classement avec 9 points -un de moins que le PFC, toujours 11e- et sont certains de ne pas être relégables à la fin de la journée. Ce bol d’air frais, ils le doivent autant à une abnégation défensive qu’à la maladresse de l’attaque parisienne: en première période et plus encore en seconde, le PFC a fait le siège du but d’Anthony Lopes mais a buté sur le mur jaune dressé face à lui.Si Paris, surpris d’entrée par un but de Youssef El Arabi dès la 2e minute, est parvenu à revenir au score très vite grâce à son défenseur, néo-international algérien, Samir Chergui (15e), ses attaquants n’ont ensuite jamais plus trouvé le cadre, se faisant régulièrement piéger sur hors-jeu. Les Canaris doivent surtout remercier Matthis Abline, leur jeune attaquant, 22 ans, muet depuis le début de saison, troublé par ses envies d’ailleurs durant l’été. – Une volée sublime -À la 38e minute, l’international espoir a surgi sur un corner frappé par Dehmaine Tabibou et renvoyé de la tête par Pierre Lees-Melou, puis a contrôlé aux vingt mètres avant de marquer son premier but en championnat d’une splendide volée croisée du droit.Fort de ses onze buts inscrits l’an passé et de son Euro espoirs réussi avec les Bleuets en Slovaquie en juin, Abline n’a pas été insensible à l’intérêt de l’OM et… du PFC lors du mercato, mais ses dirigeants ont été inflexibles et ont repoussé toutes les offres, bien décidés à garder leur pépite.Au sein d’une attaque nantaise atone -5 buts inscrits depuis le début de saison, avant la rencontre-, Abline a beaucoup tenté.La semaine passée face à Lille, il s’est procuré au moins trois occasions franches, trouvant même deux fois la transversale sur de superbes gestes, sans parvenir toutefois à ouvrir son compteur de but. Il l’a donc fait, de manière sublime, face à l’ambitieux promu, avant de se précipiter devant la tribune nantaise bouillante, une tétine à la bouche, célébrant à la fois son chef d’œuvre et la naissance récente de son enfant. Abline a probablement lancé sa saison à Paris, et Nantes aussi.

La procureure de l’Etat de New York, inculpée à la demande de Trump, plaide non coupable

La procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James, inculpée à la suite de pressions publiques de Donald Trump, a plaidé vendredi non coupable, dénonçant l’utilisation de la justice comme “instrument de vengeance” par le président républicain.Letitia James, 67 ans, inculpée le 9 octobre, a plaidé non coupable devant un tribunal fédéral de Norfolk, en Virginie (est), des deux chefs d’accusation de fausses déclarations lors de l’obtention d’un prêt bancaire. La date d’ouverture de son procès a été fixée au 26 janvier.Mme James avait fait condamner Donald Trump à une amende de près d’un demi-milliard de dollars en février 2024. Cette condamnation pour fraude a été annulée en août par une cour d’appel de l’Etat de New York, qui a estimé cette amende “excessive”, une décision dont elle a fait appel.”Il ne s’agit pas de moi”, a-t-elle déclaré à la sortie du tribunal, saluant les manifestants venus lui exprimer leur soutien ou protestant contre des “accusations bidon” et des “procès spectacle”, selon les banderoles qu’ils brandissaient.”Il s’agit de nous tous et d’un système judiciaire qui a été instrumentalisé et utilisé comme un instrument de vengeance”, a ajouté cette membre du Parti démocrate. Donald Trump a maintes fois exprimé pendant sa campagne électorale sa volonté, une fois revenu au pouvoir, sa volonté de se venger de tous ceux qu’il considère comme des ennemis personnels.Letitia James est la deuxième de ces personnalités à être inculpée depuis le début du second mandat de Donald Trump, le 20 janvier.- Procureure placée par Trump -L’ancien directeur du FBI, la police fédérale, James Comey, a été inculpé le 25 septembre et un ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump lors de son premier mandat, John Bolton, l’a été le 16 octobre.Tous deux ont également plaidé non coupable: James Comey d’avoir menti sous serment devant le Congrès en 2020, et John Bolton de divulgation et de rétention de documents relevant de la défense nationale.Comme James Comey, Letitia James a réclamé l’annulation des poursuites à son encontre, faisant valoir qu’elles étaient motivées par la seule volonté de vengeance du président américain, ainsi que sur la base de la nomination “illicite” de la procureure désignée par Donald Trump.Le juge a fixé une audience sur ce premier recours au 5 décembre.La procureure générale de l’Etat de New York est accusée d’avoir frauduleusement déclaré une maison lui appartenant à Norfolk comme sa résidence principale dans des documents de prêt hypothécaire, ce qui lui aurait permis d’obtenir des conditions d’emprunt plus favorables.En septembre, Donald Trump avait publiquement fait pression sur sa ministre de la Justice, Pam Bondi, s’étonnant sur sa plateforme Truth Social que James Comey, Letitia James, et le sénateur démocrate Adam Schiff, une autre de ses bêtes noires, n’aient toujours pas été inculpés.Après avoir poussé à la démission le procureur du district est de Virginie, lui reprochant son manque de zèle pour engager ces poursuites, le président républicain l’avait aussitôt remplacé à ce poste stratégique par Lindsey Halligan, une conseillère de la Maison Blanche.C’est cette dernière qui a personnellement engagé les poursuites ayant conduit à l’inculpation de James Comey comme de Letitia James.

Italie: l’AC Milan contrarié par Pise

L’AC Milan, leader du Championnat d’Italie pour la première fois depuis trois ans, a laissé passer, avec son nul 2-2 contre Pise, l’occasion de prendre le large, vendredi en ouverture de la 8e journée.L’international portugais Rafael Leao, critiqué début octobre par son entraîneur Massilimano Allegri pour son manque de réalisme, a ouvert la marque d’un centre-tir (7e), son troisième but en deux matches. Mais le Milan s’est ensuite endormi et a laissé le promu revenir à sa hauteur sur un penalty (60e) de l’inusable Juan Cuadrado (37 ans). Pise, en quête de sa première victoire de la saison, a mené 2-1 à la 86e minute quand Mbala Nzola a profité d’une erreur de marquage de la défense milanaise pour fusiller Mike Maignan.Mais dans le temps additionnel (90e+3), Zachary Athekame a arraché le nul d’une frappe de loin.Après ce septième match sans défaite (cinq victoires, deux nuls), le Milan, privé de Christian Pulisic et d’Adrien Rabiot jusqu’à mi-novembre, totalise 17 points, soit deux de plus que l’Inter, Naples et l’AS Rome, chacun 15 points.Pise est passée de son côté de la 20e et dernière place à la 18e place avec quatre points.Samedi (18h00), Naples, champion en titre qui vient d’être humilié 6 à 2 par le PSV Eindhoven en Ligue des champions, reçoit l’Inter qu’il a devancé d’un point la saison dernière et qui vient de remporter ses sept derniers matches, toutes compétitions confondues.

Narcotrafic: Washington déploie un porte-avions et alimente les craintes de guerre

Les Etats-Unis vont déployer un porte-avions en appui de leurs opérations revendiquées comme une lutte contre le narcotrafic en Amérique latine, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région qui alimente les craintes d’une guerre.Donald Trump – dont la fin des interventions militaires extérieures était une promesse de campagne – mène depuis début septembre des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants essentiellement dans les eaux caribéennes. Jusque-là, dix sont connues – la plus récente la nuit passée. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l’AFP fondé sur des chiffres du gouvernement américain.Le porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand du monde, et la flotte qui l’accompagne, vont venir “renforcer les moyens actuels pour déjouer le trafic de stupéfiants et démanteler des organisations criminelles transnationales” dans la zone de commandement correspondant à l’Amérique centrale et à l’Amérique du Sud, a annoncé le Pentagone sur X vendredi, sans préciser davantage sa destination.Il s’agit de “consolider la capacité des Etats-Unis à détecter, surveiller et stopper acteurs et activités illicites”, a-t-il ajouté.Jusque-là, huit navires et dix avions de combat furtifs F-35 étaient notamment déployés.- “Dernier ressort” -Cette annonce du Pentagone intervient peu après la dernière frappe américaine connue dans les Caraïbes, menée la nuit précédente.”Dans la nuit, sur ordre du président Trump, le ministère de la Guerre a mené une frappe létale contre une embarcation utilisée par Tren de Aragua”, un gang vénézuélien classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, a indiqué le ministre de la Défense Pete Hegseth.Les “six hommes narcoterroristes à bord (…) ont été tués”, détaille son message accompagné d’une vidéo nocturne sur laquelle on peut voir un bateau en position stationnaire ciblé avant d’être détruit par une explosion.Cette nouvelle frappe “a été conduite dans les eaux internationales”, précise-t-il.La légalité de ces frappes américaines, sans preuve avancée sur les cibles visées, est largement mise en doute par les experts.”Selon le droit international, le recours intentionnel à une force létale n’est permis qu’en dernier ressort contre un individu représentant une menace imminente pour la vie”, a souligné auprès de l’AFP le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme. “Sinon, cela constituerait une violation du droit à la vie”, a-t-il mis en garde.Les opérations militaires américaines ont fait grimper les tensions régionales, en particulier avec le Venezuela, aussi avec la Colombie.- “Enflammer l’Amérique du Sud” -Washington a imposé des sanctions économiques au président colombien Gustavo Petro vendredi, au motif qu’il ne s’attaque pas à la production de cocaïne dans son pays.Celui-ci, qui avait déjà qualifié les frappes américaines d'”exécutions extrajudiciaires”, a assuré sur X qu’il ne comptait pas faire de “pas en arrière”, ni se mettre “à genoux”.Donald Trump a estimé la veille ne pas avoir besoin d’un accord du Congrès pour valider des opérations contre le Venezuela ou d’autres pays selon lui impliqués dans le narcotrafic. “Je pense qu’on va simplement tuer les gens qui font entrer de la drogue dans notre pays, ok ?”, a-t-il lancé, en comparant les cartels de la drogue au groupe jihadiste Daech.”La prochaine étape, c’est l’opération terrestre”, a menacé le président américain.Caracas accuse Washington de chercher à renverser le président Nicolas Maduro et affirme disposer de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines.Le Brésil, puissance régionale, a exprimé son inquiétude face à ces frappes aériennes “sans preuve”. “Nous ne pouvons pas accepter une intervention extérieure” qui “pourrait enflammer l’Amérique du Sud”, a averti dans un entretien à l’AFP le conseiller spécial du président Lula pour les Affaires étrangères, Celso Amorim.”Si vous êtes un narcoterroriste qui fait passer de la drogue dans notre hémisphère, nous vous traiterons comme nous traitons Al-Qaïda”, a insisté Pete Hegseth.