Une vague de chaleur sur la France: 16 départements en vigilance orange

“C’est difficile en ce moment”, soupire Christiane, croisée jeudi dans les rues de Rennes écrasées de soleil, où la retraitée de 79 ans recherche “un peu l’ombre”. Comme 15 autres départements, l’Ille-et-Vilaine est placée à partir de vendredi midi en alerte orange canicule par Météo-France.Dans son dernier bulletin, publié jeudi à 16H00, l’organisme prévoit une “vague de chaleur précoce de la Bretagne aux Charentes en passant par le Centre-Val de Loire ce vendredi” et une “canicule précoce sur Rhône et Isère dès vendredi”. Dans les départements de l’Ouest, “la journée la plus chaude est prévue ce samedi 20 juin”, met en garde Météo-France.Le phénomène, lié selon l’organisme de prévisions météorologiques à des “conditions anticycloniques sur la France”, concerne la Manche, le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Sarthe, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, l’Indre-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime, la Charente, la Haute-Vienne, le Rhône et l’Isère.Vendredi “les températures maximales atteignent généralement 33 à 36°C voire 37 à 38°C par endroit. Dans la nuit de vendredi à samedi, les minimales sont à nouveau élevées, de 19 à 22°C”, prévient l’organisme de prévisions météorologiques.Une vigilance canicule orange signifie que l’épisode de fortes chaleurs est “susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée”, indiquent les autorités.- Fête de la musique et festivals -Sans attendre le niveau orange, les préfets de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire avaient déclenché le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) pour cette vague de chaleur, appelée encore à se renforcer samedi alors que de nombreux rassemblements sont attendus, entre Fête de la musique, festivals et fêtes de fin d’année dans les écoles.Le préfet du Maine-et-Loire, Philippe Chopin, appelle ainsi les organisateurs d’événements festifs à “une vigilance particulière sur la sécurité de leur public (distribution d’eau, renforcement des dispositifs prévisionnels de sécurité) et à veiller à prévenir les consommations d’alcool excessives”, tandis que les organisateurs d’événements sportifs programmés sont incités à avancer les rencontres sportives de sorte qu’elles se déroulent avant midi ou à les reporter.En Loire-Atlantique voisine s’est ouvert jeudi le Hellfest, l’un des plus gros festivals de musiques extrêmes d’Europe, où quelque 60.000 personnes sont attendues chaque jour. Le festival, qui a mis en place plusieurs dispositifs pour rafraîchir les visiteurs (brumisateurs, arrosage des devants de scène…), autorise à titre exceptionnel les gourdes vides cette année.- Impact sur la production électrique ? -En raison des températures élevées annoncées dans le Rhône, le groupe EDF a prévenu qu’il envisageait d’abaisser la production d’électricité de son parc nucléaire à compter de mercredi 25 juin, notamment sur le site de sa centrale du Bugey (Ain) à cause du possible impact sur le fleuve Rhône qui refroidit l’installation.Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de blocage en oméga car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque en forme de fer à cheval. La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe.En France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, a rappelé Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022.”On prend quelques précautions. Maintenant, on a un petit peu l’habitude parce que c’est quand même assez récurrent les phénomènes de canicule. Depuis quelques années, on en a pratiquement tous les ans”, abonde Christian Le Cam, 66 ans, rencontré par l’AFP en face de l’hôtel de ville de Rennes.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses.

Une vague de chaleur sur la France: 16 départements en vigilance orange

“C’est difficile en ce moment”, soupire Christiane, croisée jeudi dans les rues de Rennes écrasées de soleil, où la retraitée de 79 ans recherche “un peu l’ombre”. Comme 15 autres départements, l’Ille-et-Vilaine est placée à partir de vendredi midi en alerte orange canicule par Météo-France.Dans son dernier bulletin, publié jeudi à 16H00, l’organisme prévoit une “vague de chaleur précoce de la Bretagne aux Charentes en passant par le Centre-Val de Loire ce vendredi” et une “canicule précoce sur Rhône et Isère dès vendredi”. Dans les départements de l’Ouest, “la journée la plus chaude est prévue ce samedi 20 juin”, met en garde Météo-France.Le phénomène, lié selon l’organisme de prévisions météorologiques à des “conditions anticycloniques sur la France”, concerne la Manche, le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Sarthe, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, l’Indre-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime, la Charente, la Haute-Vienne, le Rhône et l’Isère.Vendredi “les températures maximales atteignent généralement 33 à 36°C voire 37 à 38°C par endroit. Dans la nuit de vendredi à samedi, les minimales sont à nouveau élevées, de 19 à 22°C”, prévient l’organisme de prévisions météorologiques.Une vigilance canicule orange signifie que l’épisode de fortes chaleurs est “susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée”, indiquent les autorités.- Fête de la musique et festivals -Sans attendre le niveau orange, les préfets de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire avaient déclenché le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) pour cette vague de chaleur, appelée encore à se renforcer samedi alors que de nombreux rassemblements sont attendus, entre Fête de la musique, festivals et fêtes de fin d’année dans les écoles.Le préfet du Maine-et-Loire, Philippe Chopin, appelle ainsi les organisateurs d’événements festifs à “une vigilance particulière sur la sécurité de leur public (distribution d’eau, renforcement des dispositifs prévisionnels de sécurité) et à veiller à prévenir les consommations d’alcool excessives”, tandis que les organisateurs d’événements sportifs programmés sont incités à avancer les rencontres sportives de sorte qu’elles se déroulent avant midi ou à les reporter.En Loire-Atlantique voisine s’est ouvert jeudi le Hellfest, l’un des plus gros festivals de musiques extrêmes d’Europe, où quelque 60.000 personnes sont attendues chaque jour. Le festival, qui a mis en place plusieurs dispositifs pour rafraîchir les visiteurs (brumisateurs, arrosage des devants de scène…), autorise à titre exceptionnel les gourdes vides cette année.- Impact sur la production électrique ? -En raison des températures élevées annoncées dans le Rhône, le groupe EDF a prévenu qu’il envisageait d’abaisser la production d’électricité de son parc nucléaire à compter de mercredi 25 juin, notamment sur le site de sa centrale du Bugey (Ain) à cause du possible impact sur le fleuve Rhône qui refroidit l’installation.Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de blocage en oméga car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque en forme de fer à cheval. La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe.En France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, a rappelé Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022.”On prend quelques précautions. Maintenant, on a un petit peu l’habitude parce que c’est quand même assez récurrent les phénomènes de canicule. Depuis quelques années, on en a pratiquement tous les ans”, abonde Christian Le Cam, 66 ans, rencontré par l’AFP en face de l’hôtel de ville de Rennes.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses.

Une vague de chaleur sur la France: 16 départements en vigilance orange

“C’est difficile en ce moment”, soupire Christiane, croisée jeudi dans les rues de Rennes écrasées de soleil, où la retraitée de 79 ans recherche “un peu l’ombre”. Comme 15 autres départements, l’Ille-et-Vilaine est placée à partir de vendredi midi en alerte orange canicule par Météo-France.Dans son dernier bulletin, publié jeudi à 16H00, l’organisme prévoit une “vague de chaleur précoce de la Bretagne aux Charentes en passant par le Centre-Val de Loire ce vendredi” et une “canicule précoce sur Rhône et Isère dès vendredi”. Dans les départements de l’Ouest, “la journée la plus chaude est prévue ce samedi 20 juin”, met en garde Météo-France.Le phénomène, lié selon l’organisme de prévisions météorologiques à des “conditions anticycloniques sur la France”, concerne la Manche, le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Sarthe, la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, l’Indre-et-Loire, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Vienne, la Charente-Maritime, la Charente, la Haute-Vienne, le Rhône et l’Isère.Vendredi “les températures maximales atteignent généralement 33 à 36°C voire 37 à 38°C par endroit. Dans la nuit de vendredi à samedi, les minimales sont à nouveau élevées, de 19 à 22°C”, prévient l’organisme de prévisions météorologiques.Une vigilance canicule orange signifie que l’épisode de fortes chaleurs est “susceptible de constituer un risque sanitaire pour l’ensemble de la population exposée”, indiquent les autorités.- Fête de la musique et festivals -Sans attendre le niveau orange, les préfets de Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire avaient déclenché le plan Orsec (Organisation de la réponse de sécurité civile) pour cette vague de chaleur, appelée encore à se renforcer samedi alors que de nombreux rassemblements sont attendus, entre Fête de la musique, festivals et fêtes de fin d’année dans les écoles.Le préfet du Maine-et-Loire, Philippe Chopin, appelle ainsi les organisateurs d’événements festifs à “une vigilance particulière sur la sécurité de leur public (distribution d’eau, renforcement des dispositifs prévisionnels de sécurité) et à veiller à prévenir les consommations d’alcool excessives”, tandis que les organisateurs d’événements sportifs programmés sont incités à avancer les rencontres sportives de sorte qu’elles se déroulent avant midi ou à les reporter.En Loire-Atlantique voisine s’est ouvert jeudi le Hellfest, l’un des plus gros festivals de musiques extrêmes d’Europe, où quelque 60.000 personnes sont attendues chaque jour. Le festival, qui a mis en place plusieurs dispositifs pour rafraîchir les visiteurs (brumisateurs, arrosage des devants de scène…), autorise à titre exceptionnel les gourdes vides cette année.- Impact sur la production électrique ? -En raison des températures élevées annoncées dans le Rhône, le groupe EDF a prévenu qu’il envisageait d’abaisser la production d’électricité de son parc nucléaire à compter de mercredi 25 juin, notamment sur le site de sa centrale du Bugey (Ain) à cause du possible impact sur le fleuve Rhône qui refroidit l’installation.Cette chaleur est causée par le blocage d’un anticyclone sur la France, situation parfois qualifiée de blocage en oméga car la forme des masses d’air sur la carte évoque la lettre grecque en forme de fer à cheval. La situation concerne aussi d’autres pays de l’ouest de l’Europe.En France, “ces niveaux de chaleur sont remarquables pour un mois de juin, sans pour autant être inédits”, a rappelé Matthieu Sorel, climatologue chez Météo-France.Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022.”On prend quelques précautions. Maintenant, on a un petit peu l’habitude parce que c’est quand même assez récurrent les phénomènes de canicule. Depuis quelques années, on en a pratiquement tous les ans”, abonde Christian Le Cam, 66 ans, rencontré par l’AFP en face de l’hôtel de ville de Rennes.Le réchauffement climatique rend les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses.

Stocks drop, oil gains as Mideast unrest fuels inflation fears

Stock markets mostly fell Thursday while oil prices rose as the Israel-Iran conflict added to fears over a renewed spike in inflation that could dent economic growth in major countries.Investors had already taken a cautious stance after the US Federal Reserve kept its interest rates unchanged and warned Wednesday that President Donald Trump’s trade war could reignite inflation and dampen economic growth.”Equity markets were in the red across Europe and most of Asia,” noted Russ Mould, investment director at AJ Bell, adding that investors were “spooked” by the escalating Israel-Iran conflict.”Oil prices have shot up in recent days and any disruptions to Middle East supplies could put them even higher and stoke inflation,” he said.After gaining more than one percent in Asian trading hours, crude futures fell back but remained higher compared with levels on Wednesday.As fears grow of direct US participation in the strikes on Iran, analysts said there was a risk that Tehran could shut the Strait of Hormuz, a key shipping lane through which an estimated fifth of global oil supply flows.”We don’t see it as a likely scenario at this time, but… I think everybody should be watching,” American Petroleum Institute president Mike Sommers told Bloomberg.The concerns over potential supply constraints boosted share prices of major energy companies Thursday.French oil and gas giant TotalEnergies topped the Paris CAC 40 blue-chip index, closing with a gain of 2.1 percent, while British energy group BP advanced 1.4 percent in London.US stock and bond markets are closed Thursday for the Juneteenth holiday, which commemorates the end of slavery in the United States in 1865.- ‘Highly unpredictable’ -In Europe, several central banks took interest rate decisions on Thursday, warning that the risk of slowing growth was rising even as inflation slows.The Swiss National Bank cut rates by a quarter point to zero percent, a move aimed at taming the Swiss franc, a haven that has soared against the dollar since Trump launched his tariff onslaught in April.For many investors that raised the prospect of a return to negative interest rates in Switzerland, to lower the franc but also encourage investment and spending to avert an economic slump.Despite the rate cut, the franc rose slightly against the dollar after the rate cut.”There are also significant downside risks to inflation from trade tensions as well as heightened geopolitical uncertainty, which could push up the value of the franc further,” said Adrian Prettejohn, an economist at Capital Economics.Norway’s central bank meanwhile made an unexpected cut to its benchmark rate, saying economic uncertainty was “greater than normal” because of escalating conflicts and trade tensions.And as widely expected, the Bank of England held its benchmark rate steady at 4.25 percent but its governor Andrew Bailey indicated that further cuts were coming as the UK economy slows.”Interest rates remain on a gradual downward path,” Bailey said, adding that “the world is highly unpredictable”.The dollar traded mixed against main rivals Thursday after the Fed kept rates unchanged for a fourth consecutive meeting despite Trump’s pressure on the central bank to lower borrowing costs.It cut its 2025 forecast for US economic growth and raised inflation and unemployment expectations, in its first updated projections since Trump unveiled in April his levies on imports.Fed chief Jerome Powell called the economy “still solid” but warned that “increases in tariffs this year are likely to push up prices and weigh on economic activity”.Hong Kong led stock market losses in Asia, closing down two percent, while Tokyo shed one percent.Bangkok retreated as a political crisis involving Thailand’s Prime Minister Paetongtarn Shinawatra put her government on the brink of collapse.- Key figures at around 1550 GMT -London – FTSE 100: DOWN 0.6 percent at 8,791.80 points (close)Paris – CAC 40: DOWN 1.3 percent at 7,553.45 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 1.1 percent at 23,057.38 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 38,488.34 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 2.0 percent at 23,237.74 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.8 percent at 3,362.11 (close)Brent North Sea Crude: UP 2.1 percent at $78.29 per barrelWest Texas Intermediate: UP 2.1 percent at $75.05 per barrelEuro/dollar: DOWN at $1.1463 from $1.1485 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3429 from $1.3420Dollar/yen: UP at 145.63 yen from 145.09 yenEuro/pound: DOWN at 85.36 pence from 85.55 pence

Corruption à Interpol: un ex-ministre de la Justice moldave interpellé aux Emirats arabes unis

Les investigations en France sur des soupçons d’effacement de notices rouges d’Interpol pour des suspects en fuite ont connu une accélération avec l’interpellation aux Emirats arabes unis d’un ancien ministre de la Justice moldave et ex-président de la commission de contrôle des fichiers d’Interpol.Vitalie Pirlog a été “arrêté dimanche”, a confirmé le ministère émirati de l’Intérieur dans un communiqué publié jeudi sur son compte Facebook. Une arrestation confirmée par une source judiciaire en France.L’ex-ministre, âgé de 50 ans, a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré à son encontre par la France dans le cadre d’une enquête sur des faits de corruption au sein d’Interpol dont le siège se trouve à Lyon (centre-est).Ce mandat d’arrêt avait été émis fin janvier 2025, a précisé la source judiciaire.Elu président de la commission de contrôle des fichiers à Interpol en 2017, Vitalie Pirlog est soupçonné d’avoir aidé des suspects à obtenir le statut de demandeurs d’asile en Moldavie afin de bénéficier de la suspension de leur notice rouge, selon une source proche du dossier.”Toutes mes félicitations aux forces de l’ordre (émiraties) qui ont interpellé un ressortissant moldave recherché par la France, dans le cadre d’une importante affaire de corruption internationale”, a écrit le ministre français de la Justice Gérald Darmanin sur le réseau social X.”Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une collaboration soutenue et stratégique avec les organismes internationaux chargés de l’application de la loi, ainsi que les organisations régionales et mondiales, réaffirmant l’engagement indéfectible des Emirats arabes unis en faveur de la sécurité et de la stabilité de la communauté internationale”, a poursuivi le ministère émirati de l’Intérieur dans son communiqué.- “Pots-de-vin” -Le parquet national financier (PNF) français avait ouvert une enquête le 25 août 2023 “sur la base d’informations fournies par Interpol”, avait indiqué le procureur national financier Jean-François Bohnert.Interpol avait précisé de son côté qu’à la suite de “la détection d’une tentative de détournement” de son fonctionnement “dans un petit nombre de cas” afin de “bloquer et effacer les notices rouges”, des responsables d’Interpol avaient “pris des mesures internes immédiates” et “dénoncé les faits aux autorités” en France.Une information judiciaire a ensuite été ouverte début 2025 pour notamment corruption d’agent public étranger en bande organisée et trafic d’influence d’agent public étranger, avait précisé à l’AFP une source judiciaire.Les premiers éléments des investigations conduites par l’Office central anticorruption français (OCLCIFF) ont révélé qu’un “groupe de personnes de différentes nationalités (était) suspecté d’avoir mis en oeuvre un schéma de corruption pour permettre à des fugitifs de bloquer et d’effacer les notices rouges qui les visent, en versant des pots-de-vin à des agents publics, notamment en Moldavie”, avait relaté M. Bohnert.Les montants de ces pots-de-vin pourraient atteindre “plusieurs millions de dollars”, selon le procureur financier.Une source proche du dossier avait précisé à l’AFP que ces fugitifs appartenaient pour partie à la criminalité organisée. Une deuxième source proche du dossier avait souligné que ces suspects ayant pu bénéficier de ce système étaient de toutes nationalités et disposaient d’importants moyens financiers.Selon le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, les soupçons portent sur “un petit nombre de notices rouges” sur les 70.000 diffusées par l’organisation.Interpol avait aussi évoqué une enquête cybercriminelle parallèle menée par les autorités britanniques, “qui a révélé que des personnes soupçonnées d’être corrompues en Moldavie auraient pu transmettre des informations sur des notices rouges à des personnes recherchées”.Au matin du 4 juin 2024, un vaste coup de filet avait visé des fonctionnaires moldaves soupçonnés d’avoir participé à ce système frauduleux. Selon la deuxième source proche, ils travaillaient essentiellement pour le bureau central national Interpol de Moldavie et le service qui gère les demandes d’asile.Parallèlement, des perquisitions avaient été menées dans une trentaine de lieux en Moldavie par le parquet moldave chargé de la lutte contre la corruption en présence de représentants du PNF, de l’OCLCIFF et du FBI, la police fédérale américaine, dans le cadre d’une équipe commune d’enquête.

Corruption à Interpol: un ex-ministre de la Justice moldave interpellé aux Emirats arabes unis

Les investigations en France sur des soupçons d’effacement de notices rouges d’Interpol pour des suspects en fuite ont connu une accélération avec l’interpellation aux Emirats arabes unis d’un ancien ministre de la Justice moldave et ex-président de la commission de contrôle des fichiers d’Interpol.Vitalie Pirlog a été “arrêté dimanche”, a confirmé le ministère émirati de l’Intérieur dans un communiqué publié jeudi sur son compte Facebook. Une arrestation confirmée par une source judiciaire en France.L’ex-ministre, âgé de 50 ans, a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt international délivré à son encontre par la France dans le cadre d’une enquête sur des faits de corruption au sein d’Interpol dont le siège se trouve à Lyon (centre-est).Ce mandat d’arrêt avait été émis fin janvier 2025, a précisé la source judiciaire.Elu président de la commission de contrôle des fichiers à Interpol en 2017, Vitalie Pirlog est soupçonné d’avoir aidé des suspects à obtenir le statut de demandeurs d’asile en Moldavie afin de bénéficier de la suspension de leur notice rouge, selon une source proche du dossier.”Toutes mes félicitations aux forces de l’ordre (émiraties) qui ont interpellé un ressortissant moldave recherché par la France, dans le cadre d’une importante affaire de corruption internationale”, a écrit le ministre français de la Justice Gérald Darmanin sur le réseau social X.”Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une collaboration soutenue et stratégique avec les organismes internationaux chargés de l’application de la loi, ainsi que les organisations régionales et mondiales, réaffirmant l’engagement indéfectible des Emirats arabes unis en faveur de la sécurité et de la stabilité de la communauté internationale”, a poursuivi le ministère émirati de l’Intérieur dans son communiqué.- “Pots-de-vin” -Le parquet national financier (PNF) français avait ouvert une enquête le 25 août 2023 “sur la base d’informations fournies par Interpol”, avait indiqué le procureur national financier Jean-François Bohnert.Interpol avait précisé de son côté qu’à la suite de “la détection d’une tentative de détournement” de son fonctionnement “dans un petit nombre de cas” afin de “bloquer et effacer les notices rouges”, des responsables d’Interpol avaient “pris des mesures internes immédiates” et “dénoncé les faits aux autorités” en France.Une information judiciaire a ensuite été ouverte début 2025 pour notamment corruption d’agent public étranger en bande organisée et trafic d’influence d’agent public étranger, avait précisé à l’AFP une source judiciaire.Les premiers éléments des investigations conduites par l’Office central anticorruption français (OCLCIFF) ont révélé qu’un “groupe de personnes de différentes nationalités (était) suspecté d’avoir mis en oeuvre un schéma de corruption pour permettre à des fugitifs de bloquer et d’effacer les notices rouges qui les visent, en versant des pots-de-vin à des agents publics, notamment en Moldavie”, avait relaté M. Bohnert.Les montants de ces pots-de-vin pourraient atteindre “plusieurs millions de dollars”, selon le procureur financier.Une source proche du dossier avait précisé à l’AFP que ces fugitifs appartenaient pour partie à la criminalité organisée. Une deuxième source proche du dossier avait souligné que ces suspects ayant pu bénéficier de ce système étaient de toutes nationalités et disposaient d’importants moyens financiers.Selon le secrétaire général d’Interpol, Jürgen Stock, les soupçons portent sur “un petit nombre de notices rouges” sur les 70.000 diffusées par l’organisation.Interpol avait aussi évoqué une enquête cybercriminelle parallèle menée par les autorités britanniques, “qui a révélé que des personnes soupçonnées d’être corrompues en Moldavie auraient pu transmettre des informations sur des notices rouges à des personnes recherchées”.Au matin du 4 juin 2024, un vaste coup de filet avait visé des fonctionnaires moldaves soupçonnés d’avoir participé à ce système frauduleux. Selon la deuxième source proche, ils travaillaient essentiellement pour le bureau central national Interpol de Moldavie et le service qui gère les demandes d’asile.Parallèlement, des perquisitions avaient été menées dans une trentaine de lieux en Moldavie par le parquet moldave chargé de la lutte contre la corruption en présence de représentants du PNF, de l’OCLCIFF et du FBI, la police fédérale américaine, dans le cadre d’une équipe commune d’enquête.

Tournage en Corée du Nord: des propos sexuels de Depardieu visaient bien une fillette, selon une expertise

Une expertise judiciaire demandée par Gérard Depardieu, versée à l’enquête pénale dans laquelle il est mis en cause pour viols, établit que l’acteur ciblait bien une fillette avec des propos sexuels lors d’un tournage en Corée du Nord, a appris l’AFP jeudi de source proche du dossier, confirmant une information de Libération.Selon ce document signé mi-mai par un expert informatique et dont l’AFP a eu connaissance, “l’analyse technique nous permet d’établir que des propos à connotation sexuelle ont été adressés à l’égard d’une fillette évoluant sur un poney”.Sollicité, l’avocat de Gérard Depardieu n’a pas répondu dans l’immédiat à l’AFP.L’émission Complément d’enquête, sur France 2, avait révélé en décembre 2023 ces images tournées lors d’un voyage en Corée du Nord avec l’écrivain Yann Moix en 2018, déclenchant un scandale.On pouvait y voir Gérard Depardieu multiplier les commentaires misogynes et insultants dans le haras, notamment à un moment où à l’écran, une fillette faisait du cheval.L’émission avait précipité la chute de l’acteur, mis en cause par plusieurs femmes pour des viols et des violences sexuelles, et condamné mi-mai à 18 mois de prison avec sursis à Paris pour avoir agressé deux femmes sur le tournage des “Volets verts” en 2021 – une décision dont il a fait appel.Gérard Depardieu affirmait que le montage était trompeur et que ses propos n’étaient pas destinés à la jeune fille mais à une autre femme, adulte, et prétendait aussi qu’il s’agissait d’une scène de fiction.L’expert se fonde notamment sur un passage où des propos misogynes et sexuels visent une “petite dame (…) en mocassins”, ce qui lui paraît compatible avec une cavalière enfant qui apparaît sur les images avec des “chaussures plates”, tandis que la cavalière adulte avait elle des “chaussures à talon haut”.La question de savoir si les images ont été manipulées fera l’objet d’une audience correctionnelle le 2 octobre prochain, après des plaintes croisées de Yann Moix et Gérard Depardieu d’un côté, et de journalistes de Complément d’enquête de l’autre.Dans le cadre de cette procédure distincte, une autre expertise, civile cette fois, a été ordonnée, mais n’a pas été rendue.Dans le dossier pénal auquel l’expertise du 15 mai a été versée, le parquet de Paris a requis un procès à l’encontre de M. Depardieu après sa mise en examen pour des viols dénoncés par l’actrice Charlotte Arnould en août 2018.