Brésil : l’ex-président Collor de Mello en prison pour corruption

Condamné en 2023 à près de neuf ans de réclusion pour corruption, l’ex-président brésilien Fernando Collor de Mello, le premier élu au suffrage universel direct après la dictature militaire, a été incarcéré vendredi.Au pouvoir de 1990 à 1992, M. Collor de Mello, 75 ans, a été arrêté dans la matinée à Maceio (nord-est), a déclaré à l’AFP une source de la police fédérale sous couvert de l’anonymat, n’étant pas autorisée à s’exprimer publiquement.Il a été transféré dans l’après-midi vers une prison locale.Le juge de la Cour suprême Alexandre de Moraes a rejeté un ultime recours de la défense “et a ordonné l’arrestation immédiate de l’ex-président de la République et ex-sénateur Fernando Collor de Mello”, a expliqué jeudi soir la plus haute juridiction du Brésil dans un communiqué.Ce magistrat a ordonné vendredi que la peine commence à être purgée dans la prison Baldomero Cavalcanti de Oliveira, à Maceio, dans une “aile spéciale” où il bénéficiera d’une “cellule individuelle”, en raison de “sa condition d’ex-président”.Le juge Moraes a par ailleurs demandé au bureau du procureur général de la République de se prononcer sur une requête de la défense réclamant que l’ancien chef de l’Etat soit assigné à résidence pour raisons de santé. Selon ses avocats, ce dernier souffre notamment de la maladie de Parkison.Sa défense avait exprimé dès jeudi soir sa “surprise” et sa “préoccupation” après l’ordre d’incarcération, qui doit être prochainement soumis au vote des autres magistrats de la Cour suprême. En attendant, l’ex-président doit demeurer en détention.Dans un pays à l’histoire marquée par des scandales de corruption qui ont touché tous les camps ces dernières années, suscitant un profond écoeurement dans l’opinion, la classe politique ne s’est pas bousculée pour réagir à l’incarcération de Fernando Collor de Mello.Rare exception: la députée transgenre de gauche Erika Hilton a salué la nouvelle sur le réseau X d’un “AU REVOIR, CHERI!” sans équivoque.- Procès Bolsonaro en vue -Premier président brésilien élu directement par le peuple après la dictature militaire (1964-1985), Fernando Collor de Mello avait démissionné à mi-mandat, en 1992, après avoir vu le Parlement ouvrir une procédure de destitution à son encontre pour corruption passive.Il avait été condamnée en 2023 à huit ans et dix mois de prison dans le cadre d’un méga-scandale révélé par l’enquête tentaculaire “Lavage-express”, qui a ébranlé l’échiquier politique brésilien pendant la dernière décennie.Sénateur de centre-droit entre 2006 et 2022, il a été reconnu coupable d’avoir reçu 20 millions de réais entre 2010 et 2014 (environ trois millions d’euros, au taux de change actuel) pour avoir facilité “de façon irrégulière” la signature de contrats entre une entreprise de BTP et une filiale de la compagnie pétrolière publique Petrobras.Fernando Collor de Mello, dont l’élection avait suscité un immense espoir, n’est pas le premier ex-chef de l’Etat brésilien à avoir maille à partir avec la justice.Depuis la fin de la dictature, quatre des sept occupants du palais présidentiel de Planalto ont été à un moment donné condamnés, emprisonnés ou destitués.Quant à l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), il sera prochainement jugé pour tentative de coup d’Etat, une première.Il est accusé d’avoir voulu conjurer sa défaite à la présidentielle de 2022 et empêcher le retour au pouvoir de son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, revenu aux affaires début 2023 après deux premiers mandats (2003-2010).Egalement ciblé par l’enquête “Lavage-Express”, Lula a été incarcéré 580 jours, d’avril 2018 à novembre 2019, après avoir été condamné pour corruption passive et blanchiment.Sa condamnation a finalement été annulée par la Cour suprême, qui a considéré que le juge qui l’a condamné en première instance n’était pas impartial.Cette annulation a permis à la figure emblématique de la gauche de disputer, puis de remporter, l’élection présidentielle de 2022 face à Jair Bolsonaro.Vainqueur de Lula en 1989, M. Collor de Mello avait soutenu M. Bolsonaro au cours de la campagne de 2022.

Trump affirme que la Russie et l’Ukraine sont “très proches d’un accord”

Donald Trump a assuré dans la nuit de vendredi à samedi que la Russie et l’Ukraine étaient “très proches d’un accord”, son homologue russe Vladimir Poutine évoquant la “possibilité” de “négociations directes” entre Moscou et Kiev.Mais en dépit des pressions du président des Etats-Unis, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé que la Crimée annexée par Moscou en 2014 et qui pourrait rester russe dans le cadre d’un règlement, appartenait bien à Kiev. Les Etats russe et ukrainien “sont très proches d’un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour +le finaliser+”, a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.Son émissaire Steve Witkoff, interlocuteur américain privilégié du Kremlin, a rencontré Vladimir Poutine vendredi, pour la quatrième fois depuis la relance des relations entre les deux puissances à l’initiative du président américain.”Comment allez-vous, Monsieur le Président?”, a demandé M. Witkoff, tout sourire, en serrant la main de Vladimir Poutine, qui lui a répondu “Très bien, merci!” en anglais, d’après une vidéo diffusée par la présidence russe.Le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, a ensuite déclaré que les entretiens avaient duré trois heures et avaient été “constructifs et très utiles”.- Rapprochement russo-américain -“Cette discussion a permis de davantage rapprocher les positions de la Russie et des Etats-Unis non seulement sur l’Ukraine mais aussi sur plusieurs autres questions internationales”, a-t-il dit aux journalistes.Selon lui, “il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine”.Aucune négociation directe en vue d’un arrêt du conflit n’a eu lieu entre Russes et Ukrainiens depuis celles qui se sont déroulées pendant les tout premiers mois de l’offensive russe, en 2022, et qui n’avaient alors pas abouti.”Nous arrivons à des progrès”, a quant à lui commenté l’émissaire russe pour les questions économiques à l’international Kirill Dmitriev, un des interlocuteurs des Américains.Les Etats-Unis ont depuis plusieurs semaines des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur une fin des hostilités.Dans ce contexte, Donald Trump a assuré au magazine Time, dans un entretien diffusé vendredi soir, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement.”La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça”, martèle ainsi le président américain dans Time. Il y fait à nouveau porter à l’Ukraine la responsabilité du conflit, considérant que “ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens, ndlr) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan”.Ces possibles concessions territoriales sont très clivantes en Ukraine, pays dont la Russie contrôle aujourd’hui environ 20% de la superficie.”Un des scénarios (…) serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire”, a à cet égard confié le maire de Kiev, Vitali Klitschko, à la BBC vendredi.”Notre position reste inchangée (…), tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine”, a martelé devant la presse le président Zelensky.- Pas certain d’aller à Rome -Depuis la fameuse altercation dans le Bureau ovale le 28 février, Donald Trump a continué de s’en prendre à son homologue ukrainien, auquel il impute les blocages dans les négociations.M. Zelensky a d’ailleurs dit vendredi soir qu’il n’était plus certain d'”avoir le temps” de se rendre aux funérailles du pape François et donc de revoir éventuellement le président américain.Jeudi soir aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait assuré sur la télévision CBS que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent.Des déclarations au lendemain de frappes russes de missiles sur Kiev qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés. D’après le président ukrainien, un des missiles a été produit en Corée du Nord avec “au moins 116 composants provenant d’autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines”.Ce bombardement meurtrier russe a poussé Donald Trump à adopter un ton moins conciliant avec Vladimir Poutine : “Vladimir, ARRÊTE!”, s’est-il agacé, “pas content”, sur Truth Social.Il a également assuré que Washington exerçait “une forte pression” sur Moscou en vue de mettre fin au conflit, jugeant que la Russie ferait “une assez grosse concession” en acceptant de ne pas s’emparer de toute l’Ukraine.Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger à dessein les pourparlers en présentant toujours publiquement des exigences maximalistes: le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à rejoindre l’Alliance atlantique et sa démilitarisation.L’Ukraine veut, quant à elle, des garanties de sécurité militaires solides de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d’attaquer à nouveau après la conclusion d’un éventuel cessez-le-feu.burs/pop/nr/phs

Trump affirme que la Russie et l’Ukraine sont “très proches d’un accord”

Donald Trump a assuré dans la nuit de vendredi à samedi que la Russie et l’Ukraine étaient “très proches d’un accord”, son homologue russe Vladimir Poutine évoquant la “possibilité” de “négociations directes” entre Moscou et Kiev.Mais en dépit des pressions du président des Etats-Unis, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé que la Crimée annexée par Moscou en 2014 et qui pourrait rester russe dans le cadre d’un règlement, appartenait bien à Kiev. Les Etats russe et ukrainien “sont très proches d’un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour +le finaliser+”, a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social peu après son arrivée à Rome où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.Son émissaire Steve Witkoff, interlocuteur américain privilégié du Kremlin, a rencontré Vladimir Poutine vendredi, pour la quatrième fois depuis la relance des relations entre les deux puissances à l’initiative du président américain.”Comment allez-vous, Monsieur le Président?”, a demandé M. Witkoff, tout sourire, en serrant la main de Vladimir Poutine, qui lui a répondu “Très bien, merci!” en anglais, d’après une vidéo diffusée par la présidence russe.Le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, a ensuite déclaré que les entretiens avaient duré trois heures et avaient été “constructifs et très utiles”.- Rapprochement russo-américain -“Cette discussion a permis de davantage rapprocher les positions de la Russie et des Etats-Unis non seulement sur l’Ukraine mais aussi sur plusieurs autres questions internationales”, a-t-il dit aux journalistes.Selon lui, “il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l’Ukraine”.Aucune négociation directe en vue d’un arrêt du conflit n’a eu lieu entre Russes et Ukrainiens depuis celles qui se sont déroulées pendant les tout premiers mois de l’offensive russe, en 2022, et qui n’avaient alors pas abouti.”Nous arrivons à des progrès”, a quant à lui commenté l’émissaire russe pour les questions économiques à l’international Kirill Dmitriev, un des interlocuteurs des Américains.Les Etats-Unis ont depuis plusieurs semaines des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur une fin des hostilités.Dans ce contexte, Donald Trump a assuré au magazine Time, dans un entretien diffusé vendredi soir, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement.”La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça”, martèle ainsi le président américain dans Time. Il y fait à nouveau porter à l’Ukraine la responsabilité du conflit, considérant que “ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens, ndlr) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan”.Ces possibles concessions territoriales sont très clivantes en Ukraine, pays dont la Russie contrôle aujourd’hui environ 20% de la superficie.”Un des scénarios (…) serait d’abandonner des territoires. C’est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c’est une solution, temporaire”, a à cet égard confié le maire de Kiev, Vitali Klitschko, à la BBC vendredi.”Notre position reste inchangée (…), tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l’Ukraine”, a martelé devant la presse le président Zelensky.- Pas certain d’aller à Rome -Depuis la fameuse altercation dans le Bureau ovale le 28 février, Donald Trump a continué de s’en prendre à son homologue ukrainien, auquel il impute les blocages dans les négociations.M. Zelensky a d’ailleurs dit vendredi soir qu’il n’était plus certain d'”avoir le temps” de se rendre aux funérailles du pape François et donc de revoir éventuellement le président américain.Jeudi soir aux Etats-Unis, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait assuré sur la télévision CBS que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent.Des déclarations au lendemain de frappes russes de missiles sur Kiev qui ont fait au moins 12 morts et des dizaines de blessés. D’après le président ukrainien, un des missiles a été produit en Corée du Nord avec “au moins 116 composants provenant d’autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines”.Ce bombardement meurtrier russe a poussé Donald Trump à adopter un ton moins conciliant avec Vladimir Poutine : “Vladimir, ARRÊTE!”, s’est-il agacé, “pas content”, sur Truth Social.Il a également assuré que Washington exerçait “une forte pression” sur Moscou en vue de mettre fin au conflit, jugeant que la Russie ferait “une assez grosse concession” en acceptant de ne pas s’emparer de toute l’Ukraine.Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger à dessein les pourparlers en présentant toujours publiquement des exigences maximalistes: le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l’annexion, la renonciation de l’Ukraine à rejoindre l’Alliance atlantique et sa démilitarisation.L’Ukraine veut, quant à elle, des garanties de sécurité militaires solides de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d’attaquer à nouveau après la conclusion d’un éventuel cessez-le-feu.burs/pop/nr/phs

Trump in Rome for pope funeral in first foreign trip of new term

US President Donald Trump arrived in Rome on Friday for the funeral of Pope Francis, where he will brush shoulders with an array of world leaders on the unexpected first foreign trip of his second term.Trump, who was accompanied by wife Melania, had a distant relationship with the late pontiff who criticized him sharply on his signature policy of mass deportations of migrants.But Trump will be centre-stage for a major diplomatic gathering on Saturday with some 50 heads of state, including 10 reigning monarchs, at the Vatican. Trump said it was possible he could meet Ukrainian President Volodymyr Zelensky in what would be the two leaders’ first time together since a disastrous White House meeting on February 28.Trump and Vice President JD Vance in that meeting berated Zelensky, calling him ungrateful for the billions of dollars of US military assistance given since Russia invaded Ukraine in 2022.Trump, while calling on Russia to stop its aerial attacks on Ukraine, has recently blamed Zelensky for the war and the continuing bloodshed.Zelensky said he may miss the funeral however due to military meetings after a deadly Russian strike on Kyiv.No meetings have been announced in Rome for Trump, who is due to stay only half a day.Trump told reporters on Air Force One he would meet “some people” including Italian Prime Minister Giorgia Meloni, whom he hosted earlier this month at the White House to discuss tariffs.But he said any meetings would be quick and added: “Frankly it’s a little disrespectful to have meetings when you’re at the funeral of the pope.”Trump may also find discomfort around some of the other mourners — chief among them his predecessor, Joe Biden.Biden is a devout Catholic and was close with Francis. He will travel independently to Rome, his office said, even though former presidents generally travel on Air Force One for funerals. Trump has relentlessly attacked Biden and torn down his legacy in his nearly 100 days in office, with Biden in turn recently speaking out against Trump’s policies.President George W. Bush took two of his predecessors, Bill Clinton and his father, on Air Force One for Pope John Paul II’s funeral in 2005.- EU talks? -Trump’s trip to Italy comes after he rattled European allies by imposing sweeping tariffs, although he at least temporarily has backed down from the most severe measures.French President Emmanuel Macron, one leader who has managed to forge a bond with Trump, and outgoing German Chancellor Olaf Scholz will be at the funeral, as will top EU officials Ursula von der Leyen and Antonio Costa.Meloni had already extended an invitation to Trump to visit Rome before the pope’s death, saying that it could provide an opportunity for talks with European leaders.Also in attendance will be Brazilian President Luiz Inacio Lula da Silva, a veteran leftist whose vanquished rival Jair Bolsonaro is an ideological soulmate of Trump.Lula has been critical of Trump but has avoided major confrontation since the Republican billionaire’s return.The funeral will also bring leaders more ideologically in tune with Trump including Hungarian Prime Minister Viktor Orban and President Javier Milei of Argentina, the late pope’s home country.Trump also paid a brief visit to France after his election but before his inauguration for the reopening of Notre Dame cathedral. Macron brought him together with Zelensky on the sidelines.Trump’s first foreign trip was supposed to be to the oil-rich Gulf Arab states, where he is hoping to see business opportunities and press them to accept closer relations with Israel.He is to visit Saudi Arabia, Qatar and the United Arab Emirates from May 13.Trump will however be keeping one important appointment: with First Lady Melania Trump for her 55th birthday, which also falls on Saturday.He told reporters he hadn’t had time to buy any presents but added that “I’m taking her for dinner on Air Force One.”burs-dk/tw

Trump tariff promises get a reality check

A gathering of global economic leaders in Washington wraps up Saturday with tariff talks between the United States and partners still unresolved — and anxiety building over the state of the global economy.The International Monetary Fund and World Bank’s spring meetings provided an important opportunity for countries to discuss trade at the sidelines, speaking with President Donald Trump’s new administration.But despite US officials touting progress on tariff talks, analysts tell AFP that the hard work to reaching deals lies ahead.Since returning to the presidency in January, Trump has slapped 10 percent tariffs on most US trading partners and a separate 145 percent levy on many products from China.Dozens of countries face a 90-day deadline expiring in July to strike an agreement with Washington and avoid higher, country-specific rates.But despite Trump saying that there are many deals on the table, details have been scant.”Coming out, I think we have more confusion, not more clarity, in terms of what the administration wants for negotiations,” said Josh Lipsky, international economics chair at the Atlantic Council.Participants likely left the spring meetings with “a lot of anxiety about what these meetings will be like when they reconvene in six months, both for the state of the global economy and for individual countries,” he told AFP.- ‘Notoriously tedious’ -“No deals have been announced but that’s not surprising. Trade agreements take time to negotiate,” said Wendy Cutler, vice president at the Asia Society Policy Institute and a former US trade negotiator.While the uptick in negotiating activity is a “positive sign,” she added, “holding meetings is a far step from announcing deals.”For now, Washington has prioritized discussions with key allies like Japan, South Korea and Switzerland — in line with the Trump administration’s comments that it would place more focus on about 15 important trading relationships.Barath Harithas, a senior fellow at the Center for Strategic and International Studies (CSIS), said the emphasis on 15 or so partners is “likely pragmatic.””Comprehensive tariff negotiations are notoriously tedious, typically spanning years rather than months, and cannot realistically be compressed into a 90-day ultimatum period,” he added. US officials have met with counterparts from countries like South Korea and Japan this week.But negotiations with Thailand, although initially scheduled, have been postponed as Washington sought further review on crucial issues, Harithas said.EU economy commissioner Valdis Dombrovskis told reporters Friday that there remains “a lot of work ahead” to reach a deal with Washington.Underscoring the differences between both sides, Dombrovskis added that tariffs are not a solution to address underlying trade imbalances — a goal of the Trump administration as it rolled out various levies.Earlier Friday, Trump also cast doubt on a further tariff pause when speaking to reporters.- ‘Frustration’ -Lipsky of the Atlantic Council said it is seen as “unrealistic” for a series of deals to be struck by July, even if some discussions may bear fruit.US Treasury Secretary Scott Bessent maintained Wednesday that Washington was close to a pact with India and making progress with other partners.But he added: “A satisfactory arrangement does not necessarily mean the actual trade document, it means that we have reached agreement in principle.”With current economic worries sparked by Trump’s policy decisions, Lipsky said there has been disappointment with current conditions.”The frustration that I’ve heard this week is that this was unnecessary,” Lipsky added.And tensions between Washington and Beijing are “not headed towards any immediate resolution,” he said.While Trump said in a Time magazine interview that Xi has called him, Beijing previously disputed that tariff talks were ongoing.Countries are now resigned to the idea that high US-China tariffs are here to stay, at least in the near future, he added.A European official told AFP there have been two negotiation channels that are not always in agreement — with Bessent on one hand and US Commerce Secretary Howard Lutnick on the other.”The only thing I’m fairly sure of,” the official said, “is that in the end, the decision is made by President Trump.”

Coupe du Roi: le Real Madrid importe sa guerre contre l’arbitrage à Séville

Une poussée de fièvre a balayé vendredi le football espagnol, à la veille de la finale de la Coupe du roi qui doit opposer samedi (22h00) le Real Madrid à son grand rival du FC Barcelone, après la prise de parole des arbitres de la rencontre jugée “inadmissible” par le club madrilène.Dans la soirée, le président de la Fédération espagnole (RFEF), Rafael Louzan, a dû lancer un appel “au calme, à la responsabilité et au sens commun” alors que la direction du Real venait de l’exhorter à prendre des “mesures appropriées” tandis que le patron de la ligue professionnelle évoquait une tentative de “prise de pouvoir” du club madrilène.A l’origine de cette tempête, les déclarations de deux des arbitres désignés pour ce grand rendez-vous de la saison, une des affiches les plus excitantes du football européen. Face à la presse, comme c’est de tradition avant la Coupe du roi et la Supercoupe, l’arbitre de cette finale, Ricardo de Burgos Bengoechea, et son assistant vidéo, Gonzalez Fuertes, ont dénoncé les pressions constantes de Real Madrid TV.La chaîne maison du Real produit avant chaque match des vidéos visant à discréditer les arbitres amenés à diriger leurs prochaines rencontres en compilant des décisions litigieuses en défaveur du géant du foot espagnol.”Les vidéos de Real Madrid TV nous énervent tous”, a dénoncé Ricardo de Burgos Bengoechea, en larmes. “C’est ce qui a le plus de répercussions. Quand ton enfant rentre en pleurant du collège parce qu’on lui dit que son père est un voleur, c’est vraiment dur”, a-t-il poursuivi.Son adjoint a lui aussi dénoncé “des insultes” en ligne à la suite de ces compilations, et accusé la chaîne de mettre “des cibles sur la tête” de ses collègues. Gonzalez Fuertes a également assuré que les arbitres espagnols n’allaient pas continuer à “supporter” ces pressions entraînant des vagues de harcèlement et d’insultes, et menacé de mesures collectives potentielles.- “Prise de pouvoir” -La riposte du Real n’a pas tardé. Dans un communiqué, le club, qui a suspendu toutes ses activités médias vendredi soir, dont la rituelle conférence de presse d’avant-match, a fustigé les déclarations “inadmissibles” des arbitres et réclamé que la Fédération espagnole prenne des “mesures appropriées”. Dans un second communiqué, il a cependant démenti avoir envisagé de renoncer à la finale, contrairement à ce qu’affirmaient plusieurs médias.Le Real, déjà en guerre contre les institutions du football européen et la Liga, s’est lancé depuis février dans un autre combat institutionnel contre un arbitrage “complètement discrédité” et un système “corrompu de l’intérieur”, après des décisions en sa défaveur en Liga.Mais l’enchaînement des événements de vendredi, à 24 heures à peine de l’un des temps forts de la saison – et d’une des plus belles affiches du football européen – est inédit.Au point que Javier Tebas, le président de la Liga, qui gère le football professionnel espagnol, a dénoncé dans un long message posté sur X une tentative de “prise de pouvoir” du Real Madrid.”C’est insupportable. Arrêtez de ternir l’image du football espagnol”, a fustigé de son côté l’Atlético de Madrid, ajoutant à son message diffusé sur X les mots-dièses #StopAcosoArbitralYa (Stop au harcèlement des arbitres), déjà utilisés avant le derby madrilène mais aussi lors de la polémique alimentée par le Real contre l’arbitre qui avait dirigé son match perdu face à l’Espanyol Barcelone début février.Le quotidien catalan Mundo Deportivo a accusé lui le Real de “souiller” la Coupe du Roi, en validant le “harcèlement” de l’arbitre de la rencontre. “Un camouflet sans précédent: le Real Madrid fait pression sur les arbitres et fait l’offensé”, lâche le journal sportif.”Ce n’est que du sport, du foot”, a tenté de relativiser de son côté l’entraîneur du FC Barcelone, Hansi Flick. “Notre responsabilité c’est de protéger les joueurs et toutes les personnes sur le terrain. Ce n’est pas fair-play de s’en prendre à eux, nous avons besoin des arbitres, nous devons les protéger”, a-t-il ajouté.Sur le terrain, il est bien difficile, dans ces conditions, d’envisager une finale sereine samedi soir au stade de La Cartuja, à Séville.Ce troisième “Clasico” de la saison offre pourtant une première occasion au Real de sauver un exercice bien terne et de se racheter auprès de ses supporters alors qu’il est distancé par le Barça en championnat et qu’il a été éjecté sans ménagement de la Ligue des champions dès les quarts de finale.Un revers en revanche, et ce serait le troisième de rang cette saison face au Barça, dirigerait le géant madrilène vers une saison sans trophée majeur – hormis une Supercoupe d’Europe et une Coupe intercontinentale.

Dans les lycées, des portiques pas considérés comme la panacée

Des grilles grandes ouvertes aux heures de pointe, mais un tourniquet avec badge le reste du temps: au lycée Montebello de Lille comme ailleurs, ce système de contrôle apparaît plus comme un élément de sécurisation parmi d’autres que comme la panacée.Après l’attaque au couteau jeudi dans un lycée de Nantes, dans laquelle une adolescente a été tuée par un élève du même établissement, “je pense qu’il y a pas mal de lycéens qui se sont dit +Et si c’était moi?+”, confie à l’AFP Adrien, en terminale à Montebello. Dans cet établissement d’environ 1.400 élèves, la grille est ouverte pendant 5 à 10 minutes aux heures de pointe, en présence d’un surveillant qui effectue un contrôle visuel des élèves.Leurs carnets de liaison sont ensuite vérifiés à l’entrée des bâtiments et, le reste du temps, les lycéens utilisent un badge individuel pour entrer et sortir du lycée.  “Je me sens vraiment en sécurité”, assure Adrien. “Il y a déjà eu des intrusions dans le lycée à cause d’élèves qui ont prêté leurs cartes” mais ces personnes “ont rapidement été appréhendées”, selon lui.Le drame de Nantes a relancé le débat sur la sécurisation des établissements scolaires. Le Premier ministre François Bayrou a estimé que l’installation de portiques à l’entrée était “une piste” pour éviter de nouvelles attaques au couteau.”Nous avions proposé des expérimentations — portiques de sécurité, reconnaissance faciale — dans les lycées. Elles ont été refusées. Il est temps de revoir ces décisions, et d’agir fermement pour protéger nos enfants”, a pour sa part écrit sur X le maire de Nice Christian Estrosi.Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, le syndicat des personnels de direction de l’Education nationale, dit n’avoir “pas connaissance” en France d’un établissement scolaire équipé d’un portique avec détecteur de métaux comme dans les aéroports, dont le coût paraît prohibitif et l’usage au quotidien compliqué.- “Impraticable” -“Ça fait maintenant 27 ans que je suis chef d’établissement ou chef d’établissement adjoint et ça fait 27 ans qu’à chaque incident ou à chaque drame (…) on voit revenir cette hypothèse de portiques de sécurité qui est, on le sait tous, totalement impraticable, parce que ça voudrait dire une entrée individuelle, élève par élève”, s’agace Florence Delannoy, la proviseure du lycée Montebello, par ailleurs secrétaire académique adjointe du SNPDEN-Unsa. “Pour un lycée comme celui-ci, il faudrait 10 portiques”, selon elle. “Et si le portique sonne, qu’est-ce qu’on fait?”. Les assistants d’éducation n’ayant pas le droit de fouiller les élèves, “on appelle le 17 à chaque ceinturon?”, fait-elle mine de s’interroger. Mme Delannoy insiste plutôt sur la nécessité de développer une “culture de sécurité” au lycée: ne pas prêter son badge à quelqu’un d’autre, signaler l’entrée d’un élève inconnu…Après l’attentat d’Arras (Pas-de-Calais) qui a coûté la vie au professeur Dominique Bernard en octobre 2023, “on a beaucoup travaillé sur le périmétrique, les clôtures, portails, portillons”, souligne Laurent Rigaud, vice-président de la région Hauts-de-France en charge des lycées.”On avait parfois des clôtures qui étaient très basses, qu’on pouvait enjamber”, ajoute-t-il, estimant que “93%” des lycées de la région sont désormais sécurisés sur ce point, tandis que “pour la vidéoprotection, on a encore une petite centaine d’établissements à équiper”. Des équipements au coût non négligeable pour des collectivités qui peinent souvent à boucler leurs budgets. En incluant les dépenses de cette année, la région Hauts-de-France a investi plus de 40 millions d’euros dans la sécurité de ses lycées depuis 2021, selon M. Rigaud. En Ile-de-France, “il n’y a pas de modèle unique de sécurité (…), la région finance ce que le lycée souhaite”, explique-t-on au conseil régional. “S’ils veulent mettre un sas de sécurité, (…) on finance le sas de sécurité. Ils n’ont pas demandé de portiques”. Dernier ajout, des boutons d’appel directement reliés à la police pour les proviseurs. Mais au-delà de toutes ces solutions techniques, pour Ludivine Debacq du syndicat SNES-FSU, “ce qui est important, c’est le repérage des élèves en détresse et partant dans des comportements déviants”.”Les proviseurs nous disent qu’on a quand même pas mal de jeunes psychologiquement instables”, confie aussi M. Rigaud. “On peut sécuriser”, mais il faut aussi “mettre de l’humain derrière” pour accompagner ces jeunes.bj-burs/etb/skh