One dead, several police wounded in ‘Islamist’ knife attack in FranceSat, 22 Feb 2025 20:46:10 GMT
One person died and two police officers were seriously injured Saturday in a knife attack in eastern France that President Emmanuel Macron said was an “Islamist terror act”.Prosecutors said three more officers were lightly wounded in the attack in the city of Mulhouse, carried out by a 37-year-old suspect who is on a terror prevention …
Italy PM says US, Europe to stay close under Trump despite tensions
Italy’s Giorgia Meloni told American conservatives on Saturday that the United States and Europe would remain close under Donald Trump, despite soaring tensions between the allies including over the fate of Ukraine.The Italian prime minister was addressing the Conservative Political Action Conference (CPAC) via videolink from Rome, joining a roster of right-wing European politicians participating in the summit outside Washington.Ties between staunch allies Europe and the United States have been strained in the first weeks of Trump’s second term, as the US leader has reached out to Russia and warned of a shift away from Europe, raising fears of Trump’s commitment to the NATO alliance.Blaming “ruling classes” and “mainstream media,” Meloni insisted Europe was not “lost.””Our adversaries hope that President Trump will move away from us (Europe),” Meloni said. But, “knowing him as a strong and effective leader I bet that those who hope for divisions will be proven wrong.”Meloni, leader of the far-right Brothers of Italy party, was the only EU leader to attend Trump’s inauguration in January and her allies have presented her as a potential bridge between the European Union and the US president.But the nationalist leader has largely refrained from commenting on Trump’s blitz of initiatives and comments since then.Despite her strong support for Kyiv in its war with Russia, she has notably said nothing in public about Trump’s interventions on the conflict — this week calling Ukraine’s Volodymyr Zelensky a “dictator” and falsely blaming Ukraine for starting the war.Trump has moved to sideline Kyiv and European allies from talks on the future of the three-year-old conflict, alarming allies who think he will offer concessions to Moscow.On Saturday, Meloni said there was a “growing awareness in Europe that security is now the top priority” and praised support for Ukraine but did not comment on Trump’s actions. In Ukraine, “a proud people fight for their freedom against the brutal aggression,” she said.”We must continue today, working together for a just and lasting peace, a peace that can only be built with the contribution of all, but above all, with strong leaderships.” – Calls to cancel -Meloni addressed the conference despite opposition demands that she cancel after firebrand former Trump advisor Steve Bannon used an apparent Nazi salute at the event on Thursday, saying she “couldn’t miss” it.Opposition MPs demanded Meloni follow the example of Jordan Bardella, president of France’s anti-immigration National Rally (RN) party, who pulled out Friday because of what he called Bannon’s “gesture alluding to Nazi ideology.”Meloni “should have the decency to disassociate herself from this neo-fascist gathering,” Elly Schlein, leader of Italy’s center-left Democratic Party said.”She has not said a word for days about Trump’s insults and frontal attacks on Ukraine and the European Union,” she added in a statement Friday.”She is unable to defend Italian and European interests because she does not want to displease the new American administration.”Giorgio Mule, vice-president of the Chamber of the Deputies and a member of the right-wing Forza Italia, a partner in Meloni’s coalition government, said Saturday that Bannon’s gesture was “extremely serious.””I’m sure Giorgia Meloni will have no difficulty in distancing herself from it,” he told Giornale Radio.
Le pape François dans un “état critique”, son “pronostic est actuellement réservé”
Le pape François, 88 ans, reste dans un “état critique” et son “pronostic est actuellement réservé” a indiqué samedi soir le Vatican alors qu’il entame sa deuxième semaine d’hospitalisation pour une pneumonie des deux poumons.”L’état du Saint-Père reste critique et (…) le pape n’est pas hors de danger. Ce matin, le pape François a présenté une crise respiratoire asthmatique prolongée, qui a également nécessité l’application d’oxygène à haut débit”, indique un communiqué du Vatican.”Les analyses de sang effectuées aujourd’hui ont également révélé une thrombopénie, associée à une anémie, qui a nécessité l’administration d’une transfusion sanguine. Le Saint-Père reste alerte et a passé la journée dans un fauteuil, bien qu’il souffre davantage qu’hier. Le pronostic est actuellement réservé”, précise le communiqué.L’équipe médicale qui le traite avait précisé dès vendredi après-midi, lors d’une conférence de presse, qu’un communiqué plus long signifiait généralement que l’évolution de l’état de santé du pape n’est pas bonne.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait alors affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’un point de presse à l’hôpital romain Gemelli, où le souverain pontife est soigné depuis son hospitalisation.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, a-t-il expliqué.En outre, “il faut des jours, voire des semaines, pour voir l’efficacité (…) des thérapies que nous utilisons”, a-t-il ajouté.Il sera hospitalisé certainement toute la semaine prochaine et il ne dirigera pas dimanche, pour la deuxième fois d’affilée, la prière de l’Angélus.François a été hospitalisé le 14 février initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. – Spéculations inutiles -Les préoccupations entourant le pape, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elle relance également les spéculations sur la possible démission du pape, alimentées par les opposants de François, notamment dans les milieux conservateurs catholiques.”J’ai l’impression que ce sont des spéculations inutiles”, a commenté dans une interview samedi au Corriere della Sera le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat et numéro deux du Vatican.”Il est inutile que certains groupes fassent pression pour obtenir une démission. Ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises ces dernières années” sans succès, a commenté pour sa part au quotidien La Nacion le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, un proche du pape et qui est à la tête du Dicastère (ministère) pour la doctrine de la foi.”Je ne vois pas de climat pré-conclave, je ne vois pas plus de discussions sur un éventuel successeur qu’il y a un an, c’est-à -dire rien de spécial. Jusqu’à présent, je perçois beaucoup de respect”, a-t-il ajouté.De nombreux fidèles, mais aussi beaucoup de religieux se sont retrouvés devant l’hôpital pour prier pour la guérison du pape François autour de la statue de Jean Paul II qui fait face à l’hôpital.”Nous prions aujourd’hui pour le Saint-Père, le pape François, et nous espérons qu’il se rétablira dans la grâce de Dieu. Nous sommes des prêtres et des religieuses du monde entier qui sommes ici aujourd’hui et qui nous tournons vers le Saint-Père avec nos prières”, a déclaré à l’AFP-TV Don Wellison, un prêtre brésilien.
Le pape François dans un “état critique”, son “pronostic est actuellement réservé”
Le pape François, 88 ans, reste dans un “état critique” et son “pronostic est actuellement réservé” a indiqué samedi soir le Vatican alors qu’il entame sa deuxième semaine d’hospitalisation pour une pneumonie des deux poumons.”L’état du Saint-Père reste critique et (…) le pape n’est pas hors de danger. Ce matin, le pape François a présenté une crise respiratoire asthmatique prolongée, qui a également nécessité l’application d’oxygène à haut débit”, indique un communiqué du Vatican.”Les analyses de sang effectuées aujourd’hui ont également révélé une thrombopénie, associée à une anémie, qui a nécessité l’administration d’une transfusion sanguine. Le Saint-Père reste alerte et a passé la journée dans un fauteuil, bien qu’il souffre davantage qu’hier. Le pronostic est actuellement réservé”, précise le communiqué.L’équipe médicale qui le traite avait précisé dès vendredi après-midi, lors d’une conférence de presse, qu’un communiqué plus long signifiait généralement que l’évolution de l’état de santé du pape n’est pas bonne.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, avait alors affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’un point de presse à l’hôpital romain Gemelli, où le souverain pontife est soigné depuis son hospitalisation.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, a-t-il expliqué.En outre, “il faut des jours, voire des semaines, pour voir l’efficacité (…) des thérapies que nous utilisons”, a-t-il ajouté.Il sera hospitalisé certainement toute la semaine prochaine et il ne dirigera pas dimanche, pour la deuxième fois d’affilée, la prière de l’Angélus.François a été hospitalisé le 14 février initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. – Spéculations inutiles -Les préoccupations entourant le pape, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel des 1,4 milliard de catholiques dans le monde et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elle relance également les spéculations sur la possible démission du pape, alimentées par les opposants de François, notamment dans les milieux conservateurs catholiques.”J’ai l’impression que ce sont des spéculations inutiles”, a commenté dans une interview samedi au Corriere della Sera le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat et numéro deux du Vatican.”Il est inutile que certains groupes fassent pression pour obtenir une démission. Ils l’ont déjà fait à plusieurs reprises ces dernières années” sans succès, a commenté pour sa part au quotidien La Nacion le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez, un proche du pape et qui est à la tête du Dicastère (ministère) pour la doctrine de la foi.”Je ne vois pas de climat pré-conclave, je ne vois pas plus de discussions sur un éventuel successeur qu’il y a un an, c’est-à -dire rien de spécial. Jusqu’à présent, je perçois beaucoup de respect”, a-t-il ajouté.De nombreux fidèles, mais aussi beaucoup de religieux se sont retrouvés devant l’hôpital pour prier pour la guérison du pape François autour de la statue de Jean Paul II qui fait face à l’hôpital.”Nous prions aujourd’hui pour le Saint-Père, le pape François, et nous espérons qu’il se rétablira dans la grâce de Dieu. Nous sommes des prêtres et des religieuses du monde entier qui sommes ici aujourd’hui et qui nous tournons vers le Saint-Père avec nos prières”, a déclaré à l’AFP-TV Don Wellison, un prêtre brésilien.
“Acte de terrorisme” à Mulhouse, un mort, au moins 3 policiers blessés
Un homme de 37 ans, fiché pour prévention du terrorisme, est suspecté d’avoir tué à l’arme blanche une personne et d’avoir grièvement blessé au moins trois policiers municipaux samedi à Mulhouse (Haut-Rhin) dans une attaque qualifiée “d’acte de terrorisme” par Emmanuel Macron.Le précédent attentat mortel en France est celui  de la tour Eiffel, qui avait fait un mort et deux blessés en décembre 2023 à Paris.Selon des témoignages concordants obtenus par l’AFP, l’assaillant a crié “Allah u akbar” (“Dieu est le plus grand” en arabe) à plusieurs reprises, lors de l’attaque mortelle qui a touché un Portugais de 69 ans, et lors de son interpellation par les forces de l’ordre.En déplacement au salon de l’agriculture à Paris, le président de la République Emmanuel Macron a évoqué un “acte de terrorisme”, “islamiste”, “qui ne fait pas de doute”.”Je veux dire (…) la détermination du gouvernement et la mienne de continuer le travail qui est le nôtre depuis huit ans pour tout faire afin d’éradiquer le terrorisme sur notre sol”, a ajouté le chef de l’Etat, exprimant ses “condoléances” à la famille de la victime et la “solidarité de toute la nation”.- Suspect fiché -Le suspect “est fiché au FSPRT”, le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, a déclaré à l’AFP le procureur de Mulhouse Nicolas Heitz, qui s’est rendu sur place. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé se saisir de l’enquête, ouverte pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et tentative d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique, en relation avec une entreprise terroriste.Le suspect a crié “Allah Akbar”. “Une personne civile qui s’est interposée est décédée. Trois policiers municipaux seraient blessés”, a précisé le Pnat dans un communiqué, indiquant que l’assaillant est actuellement en garde à vue.Les deux policiers municipaux ont été blessés pour l’un “à la carotide”, pour l’autre “au thorax”, a pour sa part affirmé Nicolas Heitz. Ils ont été hospitalisés en urgence absolue. Trois autres policiers municipaux auraient été plus légèrement atteints, a précisé le procureur de Mulhouse.Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est attendu sur place dans la soirée.Les faits se sont déroulés peu avant 16H00, à proximité du marché du canal couvert très animé qui se tenait ce samedi, en plein coeur d’un quartier populaire de la ville. – Militaires en renfort -Quatre périmètres de sécurité ont été dressés, sur les lieux des attaques successives et de l’arrestation du suspect. De nombreux policiers ont été déployés, ainsi que des militaires de l’opération Sentinelle arrivés en renfort, a constaté un photographe de l’AFP.Sur la dalle du marché, des policiers municipaux tentaient de préserver des traces de sang des intempéries. Des agents de la police scientifique procédaient également à des relevés. Une dizaine de véhicules de pompiers étaient stationnés.Sur place, un dispositif policier conséquent avait été mobilisé en début d’après-midi pour encadrer une manifestation de soutien au Congo.De source syndicale, le suspect, né en Algérie, est actuellement sous contrôle judiciaire avec assignation à résidence. Il fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).- “En deuil” -“Le fanatisme a encore frappé et nous sommes en deuil”, a réagi le Premier ministre, François Bayrou, qui a adressés ses “félicitations aux forces de l’ordre pour leur intervention rapide”.”L’horreur vient de saisir notre ville”, a déploré dans un message posté sur Facebook la maire de la ville, Michèle Lutz. Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste (SDAT), à la direction zonale de la police nationale Est et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon le Pnat.En janvier dernier, un homme de 32 ans avait blessé au couteau une personne en criant “Allah Akbar” dans un supermarché d’Apt (Vaucluse). Le Pnat s’était saisi et cet homme avait été mis en examen pour tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et placé en détention provisoire.Fin janvier, le procureur antiterroriste, Olivier Christen, avait souligné que “l’absence de décès des suites d’une action terroriste en 2024 en France ne (reflétait) pas une diminution du risque terroriste”, rappelant que neuf attentats avaient été déjoués l’an dernier sur le territoire.En 2024, 85 enquêtes préliminaires ont été ouvertes par le Pnat, dont 66 “pour le seul contentieux jihadiste, en augmentation de 70% par rapport à 2023”, avait relevé M. Christen.
Les menaces de Donald Trump rebattent les cartes politiques au Canada
Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche n’en finit plus de bouleverser le Canada et rebat les cartes politiques dans un pays qui s’interroge sur la meilleure personne pour faire face aux menaces américaines.C’est un come-back auquel peu de monde croyait: quand le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé sa démission début janvier, son Parti libéral était en route pour une lourde défaite électorale face à des conservateurs ayant le vent en poupe.  Mais les menaces économiques et les attaques sur la souveraineté canadienne de Donald Trump, qui veut faire du pays le 51e Etat américain, ont complètement modifié la donne.Depuis des mois, tous les sondages donnaient le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, large vainqueur des élections législatives qui se tiendront au plus tard le 20 octobre. Fin décembre, celui qui est soutenu par Elon Musk, conseiller omniprésent du président américain, était crédité de 45% des intentions de vote contre 16% pour le libéraux.Mais aujourd’hui, les deux partis sont au coude-à -coude.Car Mark Carney, ancien banquier central, qui est donné favori pour succéder à Justin Trudeau le 9 mars prochain, est vu comme un rempart efficace contre le président américain.”Trump joue les durs”, lâche Laura Stephenson, politologue à l’université Western. Cela pousse les Canadiens à vouloir “quelqu’un qui puisse lui tenir tête”.Comme Mark Carney “a été le banquier (principal) de deux grands pays”, les électeurs “pensent qu’il est capable de jouer ce jeu, puisqu’il s’est assis à ce genre de tables”, souligne-t-elle.- “Panique” -Jusqu’ici les électeurs canadiens semblaient rejeter des libéraux usés et impopulaires après bientôt dix ans au pouvoir et jugés responsables de la forte inflation, de la crise du logement et des services publics.Mais les relations avec les États-Unis sont maintenant au centre des préoccupations, devant la question du logement, pourtant une obsession nationale. Donald Trump menace d’imposer des droits de douane de 25% sur tous les produits canadiens début mars, ce qui pourrait déclencher une guerre commerciale et plonger le pays dans une récession.Le président américain a également évoqué à de nombreuses reprises la possibilité pour les Etats-Unis et le Canada de fusionner et a menacé de faire usage de la “force économique” pour annexer son voisin du nord.La remontée des libéraux fait actuellement “paniquer” les conservateurs, remarque Nelson Wiseman, professeur de sciences politiques à l’Université de Toronto. Mais les choses peuvent encore changer d’ici les législatives, prévient-il.Mark Carney est “le petit nouveau” et bénéficie d’une fraîcheur qui pourrait s’estomper lorsque les conservateurs se concentreront sur une nouvelle cible libérale, après avoir martelé un message anti-Trudeau pendant des années, estime-t-il.L’homme de 59 ans a fait fortune en tant que banquier d’affaires chez Goldman Sachs avant de devenir gouverneur de la Banque du Canada, où il a aidé le pays à traverser la crise financière de 2008-2009.-En 2013, il est devenu le premier non Britannique à diriger la Banque d’Angleterre, et beaucoup considèrent qu’il est l’artisan de la stabilité qui a prévalu pendant le Brexit. Depuis qu’il a quitté la banque en 2020, il a été envoyé spécial des Nations unies pour le financement de l’action climatique et président d’une grande entreprise canadienne. Sa principale rivale, l’ancienne vice-Première ministre du Canada Chrystia Freeland, est tout aussi qualifiée, note Laura Stephenson, puisqu’elle a été ministre des Finances et a négocié directement avec l’administration Trump lors de son premier mandat.Son association étroite avec un gouvernement Trudeau devenu profondément impopulaire est toutefois un désavantage, estiment les experts.Pendant ce temps, Mark Carney prend clairement ses distances avec M. Trudeau et se qualifie d'”outsider” qui “ne faisait pas partie du gouvernement”.
L’amour au féminin et une performance de l’actrice Rose Byrne en mère à bout primés à Berlin
La 75e Berlinale a mis le focus sur les femmes en décernant samedi son Ours d’or à un film norvégien sur les premiers émois amoureux, “Dreams”, et récompensé l’actrice australienne Rose Byrne, pour son interprétation d’une mère au bout du rouleau.A la veille d’élections législatives cruciales en Allemagne, et un mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la soirée de clôture a été émaillée de plusieurs prises de position politiques.Mais le président du jury, le réalisateur américain Todd Haynes, s’en est tenu au cinéma: “en compétition, il y avait tellement de films avec des femmes derrière et devant la caméra, racontant des histoires sur des vies de femmes et leurs expériences, que ça a produit une très forte impression sur nous”, a-t-il déclaré.A commencer par l’Ours d’or, qui met en scène trois générations de femmes: “Dreams” suit une jeune étudiante de 17 ans, qui tombe amoureuse de sa professeure, et montre les répercussions de cette passion sur sa mère et sa grand-mère.Pour le magazine américain Variety, ce long-métrage livre “une exploration subtile mais nuancée de l’éveil amoureux, du déséquilibre des pouvoirs et de la catharsis créative. The Guardian a salué un film “malin, espiègle et bavard”. “Dreams” est, après “Sex” et “Love”, le troisième volet d’une trilogie à Oslo, dont les deux premiers avaient été présentés à Berlin et Venise. Les trois doivent sortir en France le 2 juillet.L’autre star de la soirée est l’actrice australienne Rose Byrne, prix d’interprétation pour son rôle dans “If I Had Legs I’d Kick You”. Ce film coup de poing de l’Américaine Mary Bronstein renouvelle le regard sur la maternité et les injonctions et pressions sociales auxquelles sont soumises les mères.L’Irlandais Andrew Scott repart avec le prix du meilleur rôle secondaire pour “Blue Moon” de Richard Linklater.- “Sous pression de toutes parts” -La Berlinale avait débuté sur une note très politique, rythmée par les prises de position contre Donald Trump de Tilda Swinton, invitée d’honneur, ou de Todd Haynes. La cérémonie de clôture a poursuivi sur ce ton, à la veille d’élections législatives anticipées dimanche en Allemagne, où l’extrême droite de l’AfD espère un score historique.Le réalisateur roumain Radu Jude, figure du cinéma d’auteur radical, a mis les pieds dans le plat: “Comme il y a des élections ici demain, j’espère que, l’an prochain, le festival n’ouvrira pas avec +Le triomphe de la volonté+ de Leni Riefenstahl”, l’un des plus célèbres films de propagande nazie de l’Allemagne hitlérienne.Celui qui repart avec un prix du meilleur scénario pour “Kontinental’25” a également dit espérer “davantage de solidarité en Europe, en ces temps où nous sommes sous pression de toutes parts”.L’an dernier, une vive polémique avait éclaté en Allemagne après des déclarations sur scène condamnant la guerre israélienne à Gaza, sans mentionner en même temps l’attaque du Hamas sur Israël qui l’a déclenchée, ni le sort des otages.Cette année, le prix du documentaire est allé à un film sur la famille d’un otage du Hamas, Liat Beinin Atzili, tourné après son enlèvement le 7 octobre 2023. Filmer “les nuances d’une famille, explorer leurs différences, leur chagrin et leur empathie pour les autres semble quelque chose d’universel et d’urgent, maintenant plus que jamais”, a souligné son réalisateur Brandon Kramer.Membre du jury de l’une des sections parallèles, la réalisatrice canado-tunisienne Meryam Joobeur, montée sur scène pour remettre le prix du meilleur premier film à une Å“uvre mexicaine, a appelé à “ne pas abandonner notre devoir sacré envers les enfants, quelles que soient leur religion, couleur de peau ou identité”. Elle a dénoncé “l’anéantissement de milliers d’enfants, réduit à de simples dommages collatéraux par les politiques et les médias”.Cette 75e Berlinale était aussi un test pour sa nouvelle directrice, l’Américaine Tricia Tuttle. Elle est parvenue à faire venir sur le tapis rouge l’un des favoris des Oscars en mars, Timothée Chalamet, ainsi que l’équipe de “Mickey 17”, le nouveau film de Bong Joon-ho avec Robert Pattinson.