Morocco king calls for social reforms amid youth-led protests

Morocco’s King Mohammed VI on Friday said improving public education and healthcare was a priority, but made no reference to the youth movement that has been staging nationwide protests for sweeping social reforms.”We have set as priorities… the creation of jobs for young people, and the concrete improvement of the education and health sectors,” the monarch said in his annual address to the opening session of parliament.The royal speech had been much anticipated by the protesters, who have taken to the streets almost every night since September 27.The unrest that has rocked the usually stable north African country has been fuelled by recent reports of the deaths of eight pregnant women at a public hospital in the city of Agadir, which critics condemn as a symptom of a failing system.Demonstrators have been calling for a change in government and for Prime Minister Aziz Akhannouch to resign.Many Moroccans have also expressed frustration at public spending as Morocco pushes ahead with major infrastructure projects in preparation for the 2030 World Cup, which it will co-host with Portugal and Spain.The king pleaded that “there should be no contradiction or competition between major national projects and social programmes”.- ‘Disappointed’ -GenZ 212, the online-based collective calling the protests — whose founders remain unknown — made no immediate reaction to the speech.Raghd, a 23-year-old sound engineer who had joined several demonstrations in Rabat, said she was “disappointed” that there was no explicit reference to the protests in the royal speech.”I thought he would say something stronger,” she told AFP without giving her last name.The collective had urged its followers to refrain from protesting on Friday night “out of respect” for the king.Yet Driss El Yazami, the former head of the National Human Rights Council, said the king’s speech might actually amount to “a national mobilisation”.He said the monarch “heard the call of the youth”.In his speech, the king said Morocco was “charting a steady path toward greater social and territorial justice”.He added that efforts must also ensure “that the fruits of growth benefit everyone”.In July, he had declared that “there is no place, today or tomorrow, for a Morocco moving at two speeds”.On Thursday, GenZ 212 demanded a “crackdown on corruption” and a “radical modernisation of school textbooks”.They also called for a national plan to renovate hospitals, recruit more doctors and healthcare workers, particularly in remote areas, and raise public health insurance reimbursement rates from 50 percent to 75 percent.Official figures show a lack of education in Morocco is a key driver of the country’s poverty, which has, nevertheless, fallen from nearly 12 percent of the population in 2014 to 6.8 percent in 2024.- ‘Shortfalls’ -GenZ 212 has insisted it had no political affiliation and no formal leadership.Members on the online messaging platform Discord where it was founded discuss issues openly and put every major decision up to a vote.Sociologist Mehdi Alioua said it comes as “part of a long history of youth-led social mobilisation in Morocco”.The north African country had seen mass protests in February 2011 and in 2016 with the Hirak uprising in the Rif region.Yet GenZ 212 has brought together “young, connected urbanites, from the middle or upper classes,” as well as “young rural and small-town workers, often exploited agricultural low-wage labourers with few rights”.The government made a fresh call on Thursday for dialogue with the protesters, saying their “message has been received” and vowing to “work quickly to mobilise resources and address shortfalls”.Rallies have been largely peaceful, though some nights have seen spates of violence and acts of vandalism.Three people were killed in clashes with security forces last week, while police have made dozens of arrests.

Mondial-2026: portée par Mbappé, la France se rapproche de la qualification

Portée par sa superstar Kylian Mbappé, buteur et passeur, l’équipe de France a effectué un grand pas vers la qualification pour le Mondial-2026 en dominant logiquement le modeste Azerbaïdjan (3-0), vendredi au Parc des Princes. La dernière fois que les Bleus avaient croisé la route des Azéris, ils s’étaient offerts un véritable festival à Auxerre (10-0), le 6 septembre 1995. Les hommes de Didier Deschamps ont cette fois été plus économes dans leurs efforts, mais qu’importe pour le sélectionneur puisque sa formation a d’ores et déjà un pied de l’autre côté de l’Atlantique où se disputera l’an prochain la Coupe du monde, co-organisée aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada. Grâce à ce troisième succès en autant de rencontres dans le groupe D, elle compte désormais cinq points d’avance sur l’Ukraine et pourrait même composter son billet dès lundi si elle parvenait à battre l’Islande à Reykjavik et que dans le même temps les Ukrainiens ne s’imposent pas contre l’Azerbaïdjan. Le dénouement est donc très proche pour les vice-champions du monde et ils le doivent en grande partie à leur leader Mbappé. Alors que les Français avaient le plus grand mal à se montrer dangereux face à la 124e nation au classement Fifa, le capitaine a changé le cours de la partie à la suite d’un slalom exceptionnel. Parti à près de 40 m du but adverse, l’attaquant du Real Madrid a effacé quasiment toute la défense azérie avant de tromper Shakhrudin Magomedaliyev juste avant la pause (45e+2).Signe que le N.10 est en pleine forme et que le record de buts d’Olivier Giroud en équipe de France ne tient plus qu’à un fil puisque Mbappé a porté son total à 53 réalisations en 93 sélections, à quatre longueurs du Lillois. L’ancien Parisien aurait même pu ouvrir la marque beaucoup plus tôt s’il avait concrétisé une énorme occasion dès la 1re minute de jeu à la suite d’une passe en retrait hasardeuse des Azéris. Il a eu ensuite plusieurs autres opportunités d’aggraver le score, sans trop de réussite (63e, 65e).- Rabiot fait taire les sifflets -Mais malgré ses échecs, le Madrilène a su se muer en passeur en adressant un centre parfait pour Adrien Rabiot, qui a doublé la mise et fait taire les sifflets d’une partie du public du Parc, pas toujours tendre avec l’ex-Marseillais formé au PSG (69e).C’est ensuite Florian Thauvin, de retour en bleu pour la première fois depuis 2019, qui a participé à la fête avec un but magnifique: une reprise acrobatique en pivot, deux minutes seulement après son entrée en jeu à la place du capitaine. Ce dernier est sorti en boitant, visiblement gêné à la cheville droite, celle qui le faisait déjà souffrir au début du rassemblement (84e).     Pour le reste, les enseignements risquent d’être assez limités pour Deschamps, ses joueurs n’ayant pas spécialement forcé leur talent contre une très faible opposition. Contraint de bricoler en attaque en raison d’une cascade de blessés (Ousmane Dembélé, Marcus Thuram, Désiré Doué, Bradley Barcola, Rayan Cherki), le sélectionneur avait abandonné son 4-2-3-1 pour un 4-4-2 avec le duo Kylian Mbappé-Hugo Ekitike en pointe, Michael Olise et Kingsley Coman occupant les côtés. Cette animation offensive n’a pas donné entière satisfaction face à une défense très regroupée, le Bleus ayant souvent été victimes d’approximations techniques et d’un jeu trop scolaire avant de se réveiller après la mi-temps. Ekitike, auteur de très bons débuts à Liverpool qu’il a rejoint l’été dernier en provenance de Francfort moyennant 90 millions d’euros, a ainsi eu du mal à se distinguer, hormis sur un tir croisé qui a heurté le poteau en seconde période (49e).   Le trio d'”anciens” Mbappé-Rabiot-Thauvin a toutefois fait ce qu’il fallait pour éviter un faux-pas fâcheux aux Tricolores à domicile. L’Amérique tend les bras à l’équipe de France.

Mondial-2026: portée par Mbappé, la France se rapproche de la qualification

Portée par sa superstar Kylian Mbappé, buteur et passeur, l’équipe de France a effectué un grand pas vers la qualification pour le Mondial-2026 en dominant logiquement le modeste Azerbaïdjan (3-0), vendredi au Parc des Princes. La dernière fois que les Bleus avaient croisé la route des Azéris, ils s’étaient offerts un véritable festival à Auxerre (10-0), le 6 septembre 1995. Les hommes de Didier Deschamps ont cette fois été plus économes dans leurs efforts, mais qu’importe pour le sélectionneur puisque sa formation a d’ores et déjà un pied de l’autre côté de l’Atlantique où se disputera l’an prochain la Coupe du monde, co-organisée aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada. Grâce à ce troisième succès en autant de rencontres dans le groupe D, elle compte désormais cinq points d’avance sur l’Ukraine et pourrait même composter son billet dès lundi si elle parvenait à battre l’Islande à Reykjavik et que dans le même temps les Ukrainiens ne s’imposent pas contre l’Azerbaïdjan. Le dénouement est donc très proche pour les vice-champions du monde et ils le doivent en grande partie à leur leader Mbappé. Alors que les Français avaient le plus grand mal à se montrer dangereux face à la 124e nation au classement Fifa, le capitaine a changé le cours de la partie à la suite d’un slalom exceptionnel. Parti à près de 40 m du but adverse, l’attaquant du Real Madrid a effacé quasiment toute la défense azérie avant de tromper Shakhrudin Magomedaliyev juste avant la pause (45e+2).Signe que le N.10 est en pleine forme et que le record de buts d’Olivier Giroud en équipe de France ne tient plus qu’à un fil puisque Mbappé a porté son total à 53 réalisations en 93 sélections, à quatre longueurs du Lillois. L’ancien Parisien aurait même pu ouvrir la marque beaucoup plus tôt s’il avait concrétisé une énorme occasion dès la 1re minute de jeu à la suite d’une passe en retrait hasardeuse des Azéris. Il a eu ensuite plusieurs autres opportunités d’aggraver le score, sans trop de réussite (63e, 65e).- Rabiot fait taire les sifflets -Mais malgré ses échecs, le Madrilène a su se muer en passeur en adressant un centre parfait pour Adrien Rabiot, qui a doublé la mise et fait taire les sifflets d’une partie du public du Parc, pas toujours tendre avec l’ex-Marseillais formé au PSG (69e).C’est ensuite Florian Thauvin, de retour en bleu pour la première fois depuis 2019, qui a participé à la fête avec un but magnifique: une reprise acrobatique en pivot, deux minutes seulement après son entrée en jeu à la place du capitaine. Ce dernier est sorti en boitant, visiblement gêné à la cheville droite, celle qui le faisait déjà souffrir au début du rassemblement (84e).     Pour le reste, les enseignements risquent d’être assez limités pour Deschamps, ses joueurs n’ayant pas spécialement forcé leur talent contre une très faible opposition. Contraint de bricoler en attaque en raison d’une cascade de blessés (Ousmane Dembélé, Marcus Thuram, Désiré Doué, Bradley Barcola, Rayan Cherki), le sélectionneur avait abandonné son 4-2-3-1 pour un 4-4-2 avec le duo Kylian Mbappé-Hugo Ekitike en pointe, Michael Olise et Kingsley Coman occupant les côtés. Cette animation offensive n’a pas donné entière satisfaction face à une défense très regroupée, le Bleus ayant souvent été victimes d’approximations techniques et d’un jeu trop scolaire avant de se réveiller après la mi-temps. Ekitike, auteur de très bons débuts à Liverpool qu’il a rejoint l’été dernier en provenance de Francfort moyennant 90 millions d’euros, a ainsi eu du mal à se distinguer, hormis sur un tir croisé qui a heurté le poteau en seconde période (49e).   Le trio d'”anciens” Mbappé-Rabiot-Thauvin a toutefois fait ce qu’il fallait pour éviter un faux-pas fâcheux aux Tricolores à domicile. L’Amérique tend les bras à l’équipe de France.

Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure

Emmanuel Macron a choisi vendredi soir de reconduire le Premier ministre Sébastien Lecornu, démissionnaire depuis lundi, un scénario très critiqué jusque dans son propre camp, qui laisse entière la menace de censure d’une gauche indignée par la décision présidentielle.”Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement”, a dit l’Elysée au terme du délai de 48 heures qu’il s’était donné pour une nomination.Le président “donne carte blanche au Premier ministre”, a-t-on ajouté dans l’entourage d’Emmanuel Macron.Le Premier ministre démissionnaire a dit accepter “par devoir” sa reconduction et promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. Sébastien Lecornu, 39 ans, un proche du chef de l’Etat, avait démissionné lundi matin, quatre semaines après sa nomination et 14 heures seulement après la formation de son gouvernement qui a conduit à l’implosion du “socle commun” entre le camp présidentiel et les Républicains (LR).En le reconduisant, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un “macroniste”.C’est “un nouveau bras d’honneur aux Français”, a aussitôt dénoncé Manuel Bompard chez les Insoumis. Le Rassemblement national censurera “immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, a assuré son président Jordan Bardella.Même dans le camp présidentiel, de plus en plus fracturé, le scénario Lecornu 2 ne faisait pas l’unanimité. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, avait prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure et membre du gouvernement démissionnaire.- “Ca va mal se terminer” -Lundi, peu après sa démission, le chef de l’Etat avait donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour tenter de trouver un accord de la dernière chance avec les forces politiques et éviter la censure du futur gouvernement, en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée.Après deux jours de tractations, Sébastien Lecornu avait estimé mercedi qu’un “chemin” était encore “possible”. Mais une ultime réunion de crise, convoquée en urgence vendredi à l’Elysée, entre le président et les chefs de partis n’a pas apporté plus de clarté.La gauche, qui réclamait un Premier ministre issu de ses rangs, en est sortie “sidérée”. M. Macron n’a apporté “aucune réponse claire” sur les retraites ou le pouvoir d’achat, a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, refusant de donner une “garantie de non censure” au futur exécutif.”Tout ça va très mal se terminer” avec une possible “dissolution”, a renchéri la patronne des Ecologistes Marine Tondelier à la sortie de l’Elysée.La gauche a jugé décevantes les esquisses de concession sur la réforme des retraites, pourtant inédites dans la bouche du président qui en avait fait un totem de son second quinquennat.Emmanuel Macron a proposé “non pas de suspendre, mais décaler dans le temps” la mesure sur l’âge de départ à la retraite et non celle sur le nombre de trimestres cotisés, a expliqué la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a dû démentir vendredi des spéculations sur un accord de non-censure.Le Parti socialiste n’a “absolument aucun deal” avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a “aucune assurance ni garantie” sur ses demandes, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.- “Pas parfait” -Sébastien Lecornu, dont la reconduction était évoquée avec insistance ces derniers jours, avait lui-même assuré ne pas courir “après le job” et avoir achevé sa “mission”. Il a réaffirmé vendredi que lui-même et sa future équipe devront être dépourvus de toute ambition présidentielle pour 2027.Confronté aux répliques sans fin du séisme de la dissolution en 2024, Emmanuel Macron a préféré se replier sur son dernier carré de fidèles après avoir tenté une semi-cohabitation avec l’opposant LR Michel Barnier puis avec le centriste Bayrou.Déjà en décembre dernier, il avait voulu nommer Sébastien Lecornu à Matignon, mais son allié historique François Bayrou avait fini par s’imposer à lui.En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Il “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.Venu de la droite, discret au point d’être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, qui se définit lui-même comme un “moine soldat”, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il officiait depuis 2022 au poste stratégique des Armées, après l’Ecologie, les Collectivités et l’Outre-mer.

Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure

Emmanuel Macron a choisi vendredi soir de reconduire le Premier ministre Sébastien Lecornu, démissionnaire depuis lundi, un scénario très critiqué jusque dans son propre camp, qui laisse entière la menace de censure d’une gauche indignée par la décision présidentielle.”Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement”, a dit l’Elysée au terme du délai de 48 heures qu’il s’était donné pour une nomination.Le président “donne carte blanche au Premier ministre”, a-t-on ajouté dans l’entourage d’Emmanuel Macron.Le Premier ministre démissionnaire a dit accepter “par devoir” sa reconduction et promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. Sébastien Lecornu, 39 ans, un proche du chef de l’Etat, avait démissionné lundi matin, quatre semaines après sa nomination et 14 heures seulement après la formation de son gouvernement qui a conduit à l’implosion du “socle commun” entre le camp présidentiel et les Républicains (LR).En le reconduisant, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un “macroniste”.C’est “un nouveau bras d’honneur aux Français”, a aussitôt dénoncé Manuel Bompard chez les Insoumis. Le Rassemblement national censurera “immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, a assuré son président Jordan Bardella.Même dans le camp présidentiel, de plus en plus fracturé, le scénario Lecornu 2 ne faisait pas l’unanimité. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, avait prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure et membre du gouvernement démissionnaire.- “Ca va mal se terminer” -Lundi, peu après sa démission, le chef de l’Etat avait donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour tenter de trouver un accord de la dernière chance avec les forces politiques et éviter la censure du futur gouvernement, en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée.Après deux jours de tractations, Sébastien Lecornu avait estimé mercedi qu’un “chemin” était encore “possible”. Mais une ultime réunion de crise, convoquée en urgence vendredi à l’Elysée, entre le président et les chefs de partis n’a pas apporté plus de clarté.La gauche, qui réclamait un Premier ministre issu de ses rangs, en est sortie “sidérée”. M. Macron n’a apporté “aucune réponse claire” sur les retraites ou le pouvoir d’achat, a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, refusant de donner une “garantie de non censure” au futur exécutif.”Tout ça va très mal se terminer” avec une possible “dissolution”, a renchéri la patronne des Ecologistes Marine Tondelier à la sortie de l’Elysée.La gauche a jugé décevantes les esquisses de concession sur la réforme des retraites, pourtant inédites dans la bouche du président qui en avait fait un totem de son second quinquennat.Emmanuel Macron a proposé “non pas de suspendre, mais décaler dans le temps” la mesure sur l’âge de départ à la retraite et non celle sur le nombre de trimestres cotisés, a expliqué la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a dû démentir vendredi des spéculations sur un accord de non-censure.Le Parti socialiste n’a “absolument aucun deal” avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a “aucune assurance ni garantie” sur ses demandes, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.- “Pas parfait” -Sébastien Lecornu, dont la reconduction était évoquée avec insistance ces derniers jours, avait lui-même assuré ne pas courir “après le job” et avoir achevé sa “mission”. Il a réaffirmé vendredi que lui-même et sa future équipe devront être dépourvus de toute ambition présidentielle pour 2027.Confronté aux répliques sans fin du séisme de la dissolution en 2024, Emmanuel Macron a préféré se replier sur son dernier carré de fidèles après avoir tenté une semi-cohabitation avec l’opposant LR Michel Barnier puis avec le centriste Bayrou.Déjà en décembre dernier, il avait voulu nommer Sébastien Lecornu à Matignon, mais son allié historique François Bayrou avait fini par s’imposer à lui.En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Il “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.Venu de la droite, discret au point d’être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, qui se définit lui-même comme un “moine soldat”, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il officiait depuis 2022 au poste stratégique des Armées, après l’Ecologie, les Collectivités et l’Outre-mer.

Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure

Emmanuel Macron a choisi vendredi soir de reconduire le Premier ministre Sébastien Lecornu, démissionnaire depuis lundi, un scénario très critiqué jusque dans son propre camp, qui laisse entière la menace de censure d’une gauche indignée par la décision présidentielle.”Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement”, a dit l’Elysée au terme du délai de 48 heures qu’il s’était donné pour une nomination.Le président “donne carte blanche au Premier ministre”, a-t-on ajouté dans l’entourage d’Emmanuel Macron.Le Premier ministre démissionnaire a dit accepter “par devoir” sa reconduction et promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. Sébastien Lecornu, 39 ans, un proche du chef de l’Etat, avait démissionné lundi matin, quatre semaines après sa nomination et 14 heures seulement après la formation de son gouvernement qui a conduit à l’implosion du “socle commun” entre le camp présidentiel et les Républicains (LR).En le reconduisant, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un “macroniste”.C’est “un nouveau bras d’honneur aux Français”, a aussitôt dénoncé Manuel Bompard chez les Insoumis. Le Rassemblement national censurera “immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, a assuré son président Jordan Bardella.Même dans le camp présidentiel, de plus en plus fracturé, le scénario Lecornu 2 ne faisait pas l’unanimité. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, avait prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure et membre du gouvernement démissionnaire.- “Ca va mal se terminer” -Lundi, peu après sa démission, le chef de l’Etat avait donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour tenter de trouver un accord de la dernière chance avec les forces politiques et éviter la censure du futur gouvernement, en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée.Après deux jours de tractations, Sébastien Lecornu avait estimé mercedi qu’un “chemin” était encore “possible”. Mais une ultime réunion de crise, convoquée en urgence vendredi à l’Elysée, entre le président et les chefs de partis n’a pas apporté plus de clarté.La gauche, qui réclamait un Premier ministre issu de ses rangs, en est sortie “sidérée”. M. Macron n’a apporté “aucune réponse claire” sur les retraites ou le pouvoir d’achat, a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, refusant de donner une “garantie de non censure” au futur exécutif.”Tout ça va très mal se terminer” avec une possible “dissolution”, a renchéri la patronne des Ecologistes Marine Tondelier à la sortie de l’Elysée.La gauche a jugé décevantes les esquisses de concession sur la réforme des retraites, pourtant inédites dans la bouche du président qui en avait fait un totem de son second quinquennat.Emmanuel Macron a proposé “non pas de suspendre, mais décaler dans le temps” la mesure sur l’âge de départ à la retraite et non celle sur le nombre de trimestres cotisés, a expliqué la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a dû démentir vendredi des spéculations sur un accord de non-censure.Le Parti socialiste n’a “absolument aucun deal” avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a “aucune assurance ni garantie” sur ses demandes, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.- “Pas parfait” -Sébastien Lecornu, dont la reconduction était évoquée avec insistance ces derniers jours, avait lui-même assuré ne pas courir “après le job” et avoir achevé sa “mission”. Il a réaffirmé vendredi que lui-même et sa future équipe devront être dépourvus de toute ambition présidentielle pour 2027.Confronté aux répliques sans fin du séisme de la dissolution en 2024, Emmanuel Macron a préféré se replier sur son dernier carré de fidèles après avoir tenté une semi-cohabitation avec l’opposant LR Michel Barnier puis avec le centriste Bayrou.Déjà en décembre dernier, il avait voulu nommer Sébastien Lecornu à Matignon, mais son allié historique François Bayrou avait fini par s’imposer à lui.En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Il “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.Venu de la droite, discret au point d’être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, qui se définit lui-même comme un “moine soldat”, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il officiait depuis 2022 au poste stratégique des Armées, après l’Ecologie, les Collectivités et l’Outre-mer.

Lecornu reconduit à Matignon au risque de la censure

Emmanuel Macron a choisi vendredi soir de reconduire le Premier ministre Sébastien Lecornu, démissionnaire depuis lundi, un scénario très critiqué jusque dans son propre camp, qui laisse entière la menace de censure d’une gauche indignée par la décision présidentielle.”Le président de la République a nommé M. Sébastien Lecornu Premier ministre, et l’a chargé de former un gouvernement”, a dit l’Elysée au terme du délai de 48 heures qu’il s’était donné pour une nomination.Le président “donne carte blanche au Premier ministre”, a-t-on ajouté dans l’entourage d’Emmanuel Macron.Le Premier ministre démissionnaire a dit accepter “par devoir” sa reconduction et promis que “tous les dossiers évoqués” pendant ses consultations avec les partis seraient “ouverts au débat parlementaire”. Sébastien Lecornu, 39 ans, un proche du chef de l’Etat, avait démissionné lundi matin, quatre semaines après sa nomination et 14 heures seulement après la formation de son gouvernement qui a conduit à l’implosion du “socle commun” entre le camp présidentiel et les Républicains (LR).En le reconduisant, Emmanuel Macron prend le risque d’un nouveau tir de barrage et d’une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale alors que la gauche et la droite réclamaient un Premier ministre qui ne soit pas un “macroniste”.C’est “un nouveau bras d’honneur aux Français”, a aussitôt dénoncé Manuel Bompard chez les Insoumis. Le Rassemblement national censurera “immédiatement cet attelage sans aucun avenir”, a assuré son président Jordan Bardella.Même dans le camp présidentiel, de plus en plus fracturé, le scénario Lecornu 2 ne faisait pas l’unanimité. “Je ne comprendrais pas qu’il y ait une renomination d’un Premier ministre macroniste”, avait prévenu Agnès Pannier-Runacher, macroniste de la première heure et membre du gouvernement démissionnaire.- “Ca va mal se terminer” -Lundi, peu après sa démission, le chef de l’Etat avait donné 48 heures à Sébastien Lecornu pour tenter de trouver un accord de la dernière chance avec les forces politiques et éviter la censure du futur gouvernement, en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée.Après deux jours de tractations, Sébastien Lecornu avait estimé mercedi qu’un “chemin” était encore “possible”. Mais une ultime réunion de crise, convoquée en urgence vendredi à l’Elysée, entre le président et les chefs de partis n’a pas apporté plus de clarté.La gauche, qui réclamait un Premier ministre issu de ses rangs, en est sortie “sidérée”. M. Macron n’a apporté “aucune réponse claire” sur les retraites ou le pouvoir d’achat, a déploré le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, refusant de donner une “garantie de non censure” au futur exécutif.”Tout ça va très mal se terminer” avec une possible “dissolution”, a renchéri la patronne des Ecologistes Marine Tondelier à la sortie de l’Elysée.La gauche a jugé décevantes les esquisses de concession sur la réforme des retraites, pourtant inédites dans la bouche du président qui en avait fait un totem de son second quinquennat.Emmanuel Macron a proposé “non pas de suspendre, mais décaler dans le temps” la mesure sur l’âge de départ à la retraite et non celle sur le nombre de trimestres cotisés, a expliqué la cheffe des députés écologistes, Cyrielle Châtelain.Le PS, dont la position sera décisive pour la survie du gouvernement, a dû démentir vendredi des spéculations sur un accord de non-censure.Le Parti socialiste n’a “absolument aucun deal” avec Sébastien Lecornu sur une non-censure, et n’a “aucune assurance ni garantie” sur ses demandes, a affirmé à l’AFP le secrétaire général du parti Pierre Jouvet.- “Pas parfait” -Sébastien Lecornu, dont la reconduction était évoquée avec insistance ces derniers jours, avait lui-même assuré ne pas courir “après le job” et avoir achevé sa “mission”. Il a réaffirmé vendredi que lui-même et sa future équipe devront être dépourvus de toute ambition présidentielle pour 2027.Confronté aux répliques sans fin du séisme de la dissolution en 2024, Emmanuel Macron a préféré se replier sur son dernier carré de fidèles après avoir tenté une semi-cohabitation avec l’opposant LR Michel Barnier puis avec le centriste Bayrou.Déjà en décembre dernier, il avait voulu nommer Sébastien Lecornu à Matignon, mais son allié historique François Bayrou avait fini par s’imposer à lui.En attendant, l’urgence est de déposer un projet de budget lundi. Le Parlement aura ensuite une fenêtre de 70 jours pour l’examiner, comme le prévoit la Constitution.Il “ne sera pas parfait”, avait reconnu le Premier ministre démissionnaire mercredi à l’issue de ses multiples rencontres avec les partis, et devra être débattu.Venu de la droite, discret au point d’être quasi inconnu du grand public, Sébastien Lecornu, qui se définit lui-même comme un “moine soldat”, est un compagnon de route du chef de l’Etat depuis 2017, devenu un rouage essentiel de la macronie. De tous les gouvernements depuis la première élection d’Emmanuel Macron, il officiait depuis 2022 au poste stratégique des Armées, après l’Ecologie, les Collectivités et l’Outre-mer.

Net recul de Wall Street avec le retour des assauts commerciaux de Trump

La Bourse de New York a connu une nette baisse vendredi, réagissant avec crainte à la menace du président des Etats-Unis Donald Trump d’augmenter substantiellement les droits de douane américains visant les produits chinois.Le Dow Jones a glissé de 1,90% et le Nasdaq a reculé de 3,56%.L’indice de référence S&P 500 a lâché 2,71%, sa plus forte baisse en une séance depuis le chaos provoqué en avril par la guerre commerciale américaine. Donald Trump a, vendredi, laissé éclater sa colère contre la décision de Pékin d’appliquer de nouvelles restrictions sur les exportations de terres rares, un sujet ultra-sensible dans les relations sino-américaines.Face à une Chine qui devient “très hostile”, il est, selon lui, nécessaire “de contre-attaquer financièrement”. L’une des répliques envisagées par Donald Trump est une augmentation “massive” de droits de douane sur les marchandises chinoises entrant aux Etats-Unis, a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.Ces propos ont “perturbé le calme” de Wall Street et ont “rappelé que l’incertitude commerciale reste un frein pour les marchés”, a commenté auprès de l’AFP Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.Selon lui, il s’agit “dans le même temps d’une bonne excuse pour prendre quelques bénéfices après une hausse de 35% du S&P 500 depuis les creux d’avril”.Depuis le printemps, la Bourse de New York affichait jusqu’alors une dynamique positive à toute épreuve lui permettant d’enchaîner les records, y compris avec la mise en place de certains droits de douane américains.Pour Angelo Kourkafas, le recul observé vendredi pourrait n’être que temporaire.”Nous avons déjà vu de nombreuses nouvelles de ce type dans le passé” avec “des menaces qui finissaient par être retirées”, a rappelé l’analyste.En revanche, “un changement significatif dans les relations bilatérales” entre les deux premières puissances économiques mondiales pourrait changer la donne, d’après lui.Vendredi, “les investisseurs réclament des valeurs refuge” à l’instar des bons du Trésor américain, a noté Jose Torres, d’Interactive Brokers.Vers 20H20 GMT sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain évoluait autour de 4,06% contre 4,14% à la clôture jeudi. Son équivalent à deux ans passait de 3,60% à 3,53%.Les investisseurs ont aussi découvert que l’indice des prix à la consommation (CPI) pour le mois de septembre serait publié le 24 octobre, plus d’une semaine après la date initiale, en raison de la paralysie budgétaire en cours aux Etats-Unis.Côté entreprises, les groupes chinois côtés à New York ont fait grise mine: Alibaba a perdu 8,45%, JD.com a lâché 6,24% et Baidu a cédé 8,09%.Les sociétés minières ont, elles, été portées par l’espoir que les restrictions chinoises puissent mener à un plus large développement de cette industrie aux États-Unis.L’action de MP Materials a bondi de plus de 8%, celle de USA Rare Earth a pris près de 5%, tandis que le titre de Ramaco Resources a gagné près de 2%.Le fabricant de jeans Levi Strauss (-12,55% à 21,46 dollars) a été sanctionné pour ses prévisions plus modérées qu’attendu pour le quatrième trimestre. L’entreprise prévoit notamment un bénéfice net par action, référence pour les marchés, situé entre 36 et 38 cents là où les analystes tablaient sur 41 cents selon le consensus de FactSet.