Chantage à la sextape: prison ferme et inéligibilité pour le maire de Saint-Etienne
Malgré ses dénégations, le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau a été reconnu “entièrement coupable” d’avoir fait chanter un rival avec une sextape et condamné lundi à quatre ans de prison ferme et une inéligibilité immédiate.”Je suis innocent, cette décision est totalement incompréhensible”, a-t-il déclaré à la sortie du tribunal correctionnel de Lyon, en annonçant qu’il ferait appel.L’édile de 53 ans a toujours nié avoir participé au piège tendu à son ancien premier adjoint Gilles Artigues, filmé en 2015 à la caméra cachée en compagnie d’un prostitué, puis contraint à faire profil bas.Mais sa défense a été fragilisée par les déclarations de ses co-prévenus, qui ont reconnu avoir ourdi ce piège en assurant l’avoir fait à sa demande, et par un enregistrement, réalisé à son insu, dans lequel il menace Gilles Artigues de sortir le film “avec parcimonie”.”Le tribunal a bien entendu tout ce que vous avez opposé” aux accusations, mais il “n’a rien trouvé en termes d’excuses” pour minimiser “l’extrême gravité des faits”, en a conclu lundi la présidente du tribunal Brigitte Vernay.Soulignant “le devoir d’exemplarité”, “de dignité” et “de représentation” des élus, elle a déclaré le maire “entièrement coupable” des chefs de chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics.Allant au-delà des trois ans ferme requis, elle a condamné Gaël Perdriau à cinq ans de prison, dont quatre ans ferme, avec mandat de dépôt à effet différé assorti de l’exécution provisoire. Autrement dit, il sera bientôt incarcéré.Elle a également prononcé une peine de cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, ce qui lui impose de quitter tout de suite la mairie. L’édile avait été exclu du parti Les Républicains quand le scandale a éclaté en 2022. – “Inouïe” -A l’annonce du jugement, Gaël Perdriau est resté impassible, et quelques applaudissements ont retenti dans la salle. “Nous prenons acte de cette décision d’une sévérité inouïe, dont l’exécution provisoire nous parait parfaitement injustifiée. Nous déposerons une demande de mise en liberté dès que possible”, ont réagi ses avocats dans une déclaration commune à l’AFP.A la sortie du tribunal, Gilles Artigues s’est au contraire dit “soulagé” d’une décision qui reconnaît son “statut de victime”. “Aujourd’hui, je pense que je vais pouvoir me reconstruire”, a ajouté cet ancien député centriste.”C’est une bonne nouvelle pour Saint-Etienne”, a également estimé la conseillère d’opposition Isabelle Dumestre, venue entendre le délibéré. “La justice a mis Gaël Perdriau hors d’état de nuire”, a renchéri son confrère socialiste Johann Cesa.Le soir, plusieurs centaines de personnes ont fêté son départ devant l’Hôtel de ville avec du vin chaud et des fumigènes, en tapant sur une grosse tête de marionnette à son effigie.- “Les juges ont compris” -Le tribunal a également condamné trois anciens proches du maire qui ont, eux, assumé leurs responsabilités.Pierre Gauttieri, qui fut pendant dix ans directeur de cabinet du maire, a ainsi écopé de deux ans de prison ferme.A la barre du tribunal, il avait assuré que M. Perdriau lui avait demandé, dès son élection en 2014, “une solution pour tenir en respect Gilles Artigues”, dont il doutait de la loyauté.L’idée de piéger avec un escort-boy ce catholique opposé au mariage entre personnes de même sexe a germé lors d’échanges avec l’ambitieux adjoint à l’Education Samy Kéfi-Jérôme et le conjoint de ce dernier Gilles Rossary-Lenglet.Pour cet ancien couple, le tribunal a retenu une peine de trois ans ferme.Gilles Rossary-Lenglet, “barbouzeur” autoproclamé, est l’homme par lequel le scandale est arrivé: c’est lui qui, séparé, au chômage, et malade, est allé voir Mediapart avec la “sextape” en 2022.”Le jugement dit que je dis bien la vérité. Cette vérité est implacable pour moi, mais je l’assume”, a-t-il commenté.Lors du procès, fin septembre, deux couples à la tête d’associations stéphanoises avaient comparu à leurs côtés. Sans être au courant de l’existence de la vidéo, ils étaient accusés d’avoir perçu des subventions municipales, attribuées sur la réserve du maire, et de les avoir reversées à Gilles Rossary-Lenglet. Le tribunal les a relaxés, estimant ne pas avoir discerné d”intentions frauduleuses” de leur part.
Chantage à la sextape: prison ferme et inéligibilité pour le maire de Saint-Etienne
Malgré ses dénégations, le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau a été reconnu “entièrement coupable” d’avoir fait chanter un rival avec une sextape et condamné lundi à quatre ans de prison ferme et une inéligibilité immédiate.”Je suis innocent, cette décision est totalement incompréhensible”, a-t-il déclaré à la sortie du tribunal correctionnel de Lyon, en annonçant qu’il ferait appel.L’édile de 53 ans a toujours nié avoir participé au piège tendu à son ancien premier adjoint Gilles Artigues, filmé en 2015 à la caméra cachée en compagnie d’un prostitué, puis contraint à faire profil bas.Mais sa défense a été fragilisée par les déclarations de ses co-prévenus, qui ont reconnu avoir ourdi ce piège en assurant l’avoir fait à sa demande, et par un enregistrement, réalisé à son insu, dans lequel il menace Gilles Artigues de sortir le film “avec parcimonie”.”Le tribunal a bien entendu tout ce que vous avez opposé” aux accusations, mais il “n’a rien trouvé en termes d’excuses” pour minimiser “l’extrême gravité des faits”, en a conclu lundi la présidente du tribunal Brigitte Vernay.Soulignant “le devoir d’exemplarité”, “de dignité” et “de représentation” des élus, elle a déclaré le maire “entièrement coupable” des chefs de chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics.Allant au-delà des trois ans ferme requis, elle a condamné Gaël Perdriau à cinq ans de prison, dont quatre ans ferme, avec mandat de dépôt à effet différé assorti de l’exécution provisoire. Autrement dit, il sera bientôt incarcéré.Elle a également prononcé une peine de cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, ce qui lui impose de quitter tout de suite la mairie. L’édile avait été exclu du parti Les Républicains quand le scandale a éclaté en 2022. – “Inouïe” -A l’annonce du jugement, Gaël Perdriau est resté impassible, et quelques applaudissements ont retenti dans la salle. “Nous prenons acte de cette décision d’une sévérité inouïe, dont l’exécution provisoire nous parait parfaitement injustifiée. Nous déposerons une demande de mise en liberté dès que possible”, ont réagi ses avocats dans une déclaration commune à l’AFP.A la sortie du tribunal, Gilles Artigues s’est au contraire dit “soulagé” d’une décision qui reconnaît son “statut de victime”. “Aujourd’hui, je pense que je vais pouvoir me reconstruire”, a ajouté cet ancien député centriste.”C’est une bonne nouvelle pour Saint-Etienne”, a également estimé la conseillère d’opposition Isabelle Dumestre, venue entendre le délibéré. “La justice a mis Gaël Perdriau hors d’état de nuire”, a renchéri son confrère socialiste Johann Cesa.Le soir, plusieurs centaines de personnes ont fêté son départ devant l’Hôtel de ville avec du vin chaud et des fumigènes, en tapant sur une grosse tête de marionnette à son effigie.- “Les juges ont compris” -Le tribunal a également condamné trois anciens proches du maire qui ont, eux, assumé leurs responsabilités.Pierre Gauttieri, qui fut pendant dix ans directeur de cabinet du maire, a ainsi écopé de deux ans de prison ferme.A la barre du tribunal, il avait assuré que M. Perdriau lui avait demandé, dès son élection en 2014, “une solution pour tenir en respect Gilles Artigues”, dont il doutait de la loyauté.L’idée de piéger avec un escort-boy ce catholique opposé au mariage entre personnes de même sexe a germé lors d’échanges avec l’ambitieux adjoint à l’Education Samy Kéfi-Jérôme et le conjoint de ce dernier Gilles Rossary-Lenglet.Pour cet ancien couple, le tribunal a retenu une peine de trois ans ferme.Gilles Rossary-Lenglet, “barbouzeur” autoproclamé, est l’homme par lequel le scandale est arrivé: c’est lui qui, séparé, au chômage, et malade, est allé voir Mediapart avec la “sextape” en 2022.”Le jugement dit que je dis bien la vérité. Cette vérité est implacable pour moi, mais je l’assume”, a-t-il commenté.Lors du procès, fin septembre, deux couples à la tête d’associations stéphanoises avaient comparu à leurs côtés. Sans être au courant de l’existence de la vidéo, ils étaient accusés d’avoir perçu des subventions municipales, attribuées sur la réserve du maire, et de les avoir reversées à Gilles Rossary-Lenglet. Le tribunal les a relaxés, estimant ne pas avoir discerné d”intentions frauduleuses” de leur part.
Chantage à la sextape: prison ferme et inéligibilité pour le maire de Saint-Etienne
Malgré ses dénégations, le maire de Saint-Etienne Gaël Perdriau a été reconnu “entièrement coupable” d’avoir fait chanter un rival avec une sextape et condamné lundi à quatre ans de prison ferme et une inéligibilité immédiate.”Je suis innocent, cette décision est totalement incompréhensible”, a-t-il déclaré à la sortie du tribunal correctionnel de Lyon, en annonçant qu’il ferait appel.L’édile de 53 ans a toujours nié avoir participé au piège tendu à son ancien premier adjoint Gilles Artigues, filmé en 2015 à la caméra cachée en compagnie d’un prostitué, puis contraint à faire profil bas.Mais sa défense a été fragilisée par les déclarations de ses co-prévenus, qui ont reconnu avoir ourdi ce piège en assurant l’avoir fait à sa demande, et par un enregistrement, réalisé à son insu, dans lequel il menace Gilles Artigues de sortir le film “avec parcimonie”.”Le tribunal a bien entendu tout ce que vous avez opposé” aux accusations, mais il “n’a rien trouvé en termes d’excuses” pour minimiser “l’extrême gravité des faits”, en a conclu lundi la présidente du tribunal Brigitte Vernay.Soulignant “le devoir d’exemplarité”, “de dignité” et “de représentation” des élus, elle a déclaré le maire “entièrement coupable” des chefs de chantage, association de malfaiteurs et détournement de fonds publics.Allant au-delà des trois ans ferme requis, elle a condamné Gaël Perdriau à cinq ans de prison, dont quatre ans ferme, avec mandat de dépôt à effet différé assorti de l’exécution provisoire. Autrement dit, il sera bientôt incarcéré.Elle a également prononcé une peine de cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, ce qui lui impose de quitter tout de suite la mairie. L’édile avait été exclu du parti Les Républicains quand le scandale a éclaté en 2022. – “Inouïe” -A l’annonce du jugement, Gaël Perdriau est resté impassible, et quelques applaudissements ont retenti dans la salle. “Nous prenons acte de cette décision d’une sévérité inouïe, dont l’exécution provisoire nous parait parfaitement injustifiée. Nous déposerons une demande de mise en liberté dès que possible”, ont réagi ses avocats dans une déclaration commune à l’AFP.A la sortie du tribunal, Gilles Artigues s’est au contraire dit “soulagé” d’une décision qui reconnaît son “statut de victime”. “Aujourd’hui, je pense que je vais pouvoir me reconstruire”, a ajouté cet ancien député centriste.”C’est une bonne nouvelle pour Saint-Etienne”, a également estimé la conseillère d’opposition Isabelle Dumestre, venue entendre le délibéré. “La justice a mis Gaël Perdriau hors d’état de nuire”, a renchéri son confrère socialiste Johann Cesa.Le soir, plusieurs centaines de personnes ont fêté son départ devant l’Hôtel de ville avec du vin chaud et des fumigènes, en tapant sur une grosse tête de marionnette à son effigie.- “Les juges ont compris” -Le tribunal a également condamné trois anciens proches du maire qui ont, eux, assumé leurs responsabilités.Pierre Gauttieri, qui fut pendant dix ans directeur de cabinet du maire, a ainsi écopé de deux ans de prison ferme.A la barre du tribunal, il avait assuré que M. Perdriau lui avait demandé, dès son élection en 2014, “une solution pour tenir en respect Gilles Artigues”, dont il doutait de la loyauté.L’idée de piéger avec un escort-boy ce catholique opposé au mariage entre personnes de même sexe a germé lors d’échanges avec l’ambitieux adjoint à l’Education Samy Kéfi-Jérôme et le conjoint de ce dernier Gilles Rossary-Lenglet.Pour cet ancien couple, le tribunal a retenu une peine de trois ans ferme.Gilles Rossary-Lenglet, “barbouzeur” autoproclamé, est l’homme par lequel le scandale est arrivé: c’est lui qui, séparé, au chômage, et malade, est allé voir Mediapart avec la “sextape” en 2022.”Le jugement dit que je dis bien la vérité. Cette vérité est implacable pour moi, mais je l’assume”, a-t-il commenté.Lors du procès, fin septembre, deux couples à la tête d’associations stéphanoises avaient comparu à leurs côtés. Sans être au courant de l’existence de la vidéo, ils étaient accusés d’avoir perçu des subventions municipales, attribuées sur la réserve du maire, et de les avoir reversées à Gilles Rossary-Lenglet. Le tribunal les a relaxés, estimant ne pas avoir discerné d”intentions frauduleuses” de leur part.
US Supreme Court hears major online music piracy case
The US Supreme Court heard arguments on Monday on whether internet service providers should be held liable for the online pirating of copyrighted music by their users.Cox Communications, a major broadband ISP, is asking the court to throw out a jury verdict awarding $1 billion in damages to Sony Music Entertainment and other record labels.Cox was accused in the high-stakes 2019 case of failing to take action against customers accused of illegally downloading copyrighted music.Joshua Rosenkranz, an attorney representing Cox, warned of “cataclysmic” consequences if the court did not limit the company’s copyright liability.The only way for an ISP to avoid liability is to “cut off the internet, not just for the accused infringer, but for anyone else who happens to use the same connection,” Rosenkranz said.”That could be entire towns, universities or hospitals, turning internet providers into internet police,” he said.A majority of the nine justices appeared sympathetic to the argument that many innocent subscribers could be punished for the actions of a few.At the same time, several questioned whether Cox should entirely escape liability.Cox, even when it is aware of copyright infringement by particular users, has apparently been “doing nothing,” said Justice Sonia Sotomayor.”Why aren’t you contributing to that infringement?” Sotomayor asked.Justice Ketanji Brown Jackson also expressed skepticism of Cox’s position.”What concerns me a bit is you’re encouraging us to adopt a common law rule that would essentially eliminate liability,” Jackson said.Rosenkranz objected to the claims that the company was doing nothing to crack down on habitual copyright offenders.Cox sends out hundreds of warnings to subscribers each day and has suspended tens of thousands of accounts accused of copyright infringement, he said.Paul Clement, representing Sony and the other music labels, said Cox is not doing enough to tackle the problem and cannot escape liability.”Liability for copyright infringement is not limited to direct infringers, but extends to those who induce, cause or materially contribute to the infringement of others,” Clement said.The Supreme Court is expected to issue a ruling in the case before the end of its term in June.
Incendie de Hong Kong : 14 personnes arrêtées, le bilan s’alourdit à 151 morts
Quatorze personnes ont été arrêtées à Hong Kong dans l’enquête sur l’incendie le plus meurtrier qu’a vécu le territoire depuis des décennies, les autorités ayant découvert sur les façades des bâtiments dévorés par les flammes des filets de protection qui n’étaient pas aux normes.Le terrible bilan humain, porté lundi à 151 après la découverte de nouveaux corps, a causé un choc immense à Hong Kong.Le feu s’est déclaré mercredi dans les tours de Wang Fuk Court, dans le district nord de Tai Po. Les flammes ont rapidement envahi les immeubles, qui étaient enveloppés d’échafaudages en bambou, de filets protégeant de la poussière et des chutes d’objets ainsi que de panneaux en mousse, dans le cadre d’un chantier de rénovation.Les responsables ont annoncé lundi que sept des 20 échantillons de filets prélevés sur quatre des tours détruites ne répondaient pas aux normes de sécurité incendie. “Nous pensons maintenant que la cause était probablement que les filets de sécurité ne respectaient pas les normes de résistance au feu, combinés aux panneaux en mousse, c’est ce qui explique la gravité de cet incendie”, a déclaré le chef de la sécurité Chris Tang lors d’une conférence de presse. L’organisme anti-corruption de Hong Kong et la police, qui mènent une enquête conjointe, ont arrêté un total de 14 personnes, dont 13 soupçonnées d’homicide involontaire.Eric Chan, le numéro deux de la ville, a parlé de personnes “indignes” et “fourbes”, affirmant qu’elles avaient “agi avec une intention délibérée”. Il a déclaré que les suspects avaient utilisé des morceaux de filets qui n’étaient pas aux normes afin de réduire les coûts, et les avaient placés “dans des endroits” où il était difficile de “prélever un échantillon”.- “Réduits en cendres” -La police a indiqué lundi qu’elle avait terminé les recherches dans cinq des sept tours touchées. “Nous ne pouvons pas exclure la possibilité que (le bilan) ne s’alourdisse”, a déclaré la représentante de la police Tsang Shuk-yin lors d’une autre conférence de presse. Au total, 104 corps ont été identifiés. Visiblement émue, Tsang Shuk-yin a ajouté que “certains restes humains (avaient) déjà été réduits en cendres”, ce qui signifie que les corps de certains des disparus pourraient ne jamais être retrouvés. Des restes ont été trouvés à l’intérieur des appartements, dans les couloirs et dans les escaliers, a déclaré la police.Un ressortissant philippin et neuf ressortissants indonésiens ont été tués, selon leurs consulats respectifs – 30 Indonésiens étant toujours portés disparus. Certaines familles se sont rendues à Wang Fuk Court lundi pour commencer les rites funéraires traditionnels, qui doivent se poursuivre mardi.Lundi soir, plus de 1.900 ménages s’étaient inscrits pour la subvention d’urgence de 10.000 HKD (1.105 €), tandis qu’environ 2.400 personnes avaient eu recours à l’hébergement d’urgence.- “Pas en vain” -Après une longue queue de personnes venues se recueillir dimanche, les Hongkongais ont continué à affluer vers un parc près des bâtiments carbonisés pour déposer des fleurs et des messages de deuil.Certains demandaient des comptes: “J’espère que vous ne serez pas morts en vain, la vérité doit éclater pour vous”, était-il écrit sur un papier.Les médias locaux ont rapporté samedi soir qu’un étudiant de 24 ans, Miles Kwan, à l’origine avec d’autres d’une pétition réclamant des comptes pour le pire incendie qu’ait connu la ville depuis 1948, avait été arrêté. La pétition en ligne, qui avait recueilli plus de 10.000 signatures en moins d’une journée, a été supprimée.Un journaliste de l’AFP a vu lundi Miles Kwan quitter le commissariat du district de Cheung Sha Wan en taxi, sans pouvoir recueillir de commentaire de sa part sur sa situation.Deux autres personnes, dont l’ancien conseiller de district Kenneth Cheung, ont également été arrêtées par la police, selon les médias locaux. Kenneth Cheung a posté sur Facebook lundi qu’il était “rentré chez lui, sous caution”. Questionné sur Miles Kwan et d’autres éventuelles arrestations, Chris Tang a dit devant la presse avoir observé ces derniers jours “des commentaires inexacts” publiés en ligne. “Certaines personnes aux motivations inavouées (cherchent) à mettre en danger la sécurité de Hong Kong et la sécurité nationale” de la Chine, a-t-il notamment déclaré.”Par conséquent, nous devons prendre les mesures appropriées, y compris des mesures de police”, a-t-il ajouté sans plus de précision.Hong Kong, rétrocédé à la Chine par le Royaume-Uni en 1997, a vu le contrôle de Pékin se resserrer avec une loi de sécurité nationale stricte passée en 2020 en réaction aux manifestations pro-démocratie.Un loi a porté l’année dernière à sept ans la peine encourue pour sédition. Depuis début de novembre, Hong Kong a arrêté 348 personnes pour divers crimes de sécurité nationale et en a condamné 172.
Au procès Péchier, la famille de l’anesthésiste fait front
Persuadée de son innocence, la famille de Frédéric Péchier a fait bloc lundi derrière l’anesthésiste de Besançon, accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels, à l’orée d’une semaine dominée par l’étude de sa personnalité.”Je sens au fond de mon cœur que mon fils est innocent”, a martelé devant la cour d’assises du Doubs la mère de l’accusé, Marie-José Péchier. “Il a eu une enfance heureuse et je ne comprends pas pourquoi il se serait transformé en serial killer du jour au lendemain”.Les parents de Frédéric Péchier, son ex-femme et l’une de ses filles se sont succédé à la barre pour dessiner le portrait d’un homme “altruiste, généreux”, d’un père aimant, d’un mari “attentionné” et d’un médecin anesthésiste-réanimateur qui “aimait son métier”.Son frère cadet, Marc Péchier, a spontanément raconté comment sa soeur, son autre frère et lui-même avaient “convoqué” Frédéric Péchier dimanche, se disant “chamboulé” par les empoisonnements démontrés au cours des deux mois et demi de procès.”On lui a hurlé dessus: +dis-nous la vérité!+”, a-t-il raconté. “Mon frère s’est effondré. Il a pleuré, beaucoup. Il a parlé aussi: de son enfance, de ses erreurs pendant l’instruction, de sa vie d’avant”, mais il a maintenu être innocent.”Devant moi, j’ai vu un homme, et j’ai vu son âme. Il ne mentait pas”, a-t-il dit, convaincu de l’innocence de son frère.Le commandant de police Laurent Dumont avait évoqué de son côté les “failles personnelles” de Frédéric Péchier, dominé par son père puis par sa femme, évocatrices selon lui d’un “tueur en série”.- “Un homme détruit” -Le père de l’accusé, Jean-Michel Péchier, 78 ans, s’est lui dit “fier” de son fils, devenu anesthésiste comme lui, assurant n’avoir “jamais eu de contentieux” avec lui.Frédéric Péchier a vécu chez ses parents jusqu’à ses 24 ans, avant de partir à Besançon pour ses études.Revenu vivre chez eux à Poitiers après sa mise en cause judiciaire, en 2017, il a perdu son emploi, son statut social et divorcé de son épouse. C’est chez ses parents que, fortement alcoolisé, il s’est défenestré en 2021.”Frédéric est un homme détruit. Il n’a pour lui que sa famille et l’amour inconditionnel de ses propres enfants”, a déclaré sa mère.Selon le directeur d’enquête Olivier Verguet, “la seule personne qui aurait les clés pour le déverrouiller, c’est Mme Péchier”. Il a estimé que son ex-femme avait une “emprise sur son époux”.”Je n’étais pas une épouse soumise et Frédéric n’était pas un mari soumis, nous étions juste un couple qui travaillait, avec de jeunes enfants”, a rétorqué lundi devant la cour Nathalie Péchier. Elle avait demandé à son mari de moins travailler pour être davantage présent dans la vie de famille.L’avocate générale Christine de Curraize s’est interrogée sur ce mari “écartelé”: “comment pouvait-il s’en sortir? Il fallait qu’il soit plus à la maison et en même temps qu’il soit le meilleur au travail”.Son ex-épouse a raconté un “couple très fusionnel” qui s’est “beaucoup aimé”, et a dépeint une vie de famille aisée, idyllique, malgré une tentative de suicide du père de famille en 2014, le suivi psychologique de son mari dépressif et l’ombre du divorce qui a plané plusieurs années. Les époux ont finalement divorcé en 2021, tout en restant proches.”Si j’avais le moindre doute quant à la culpabilité de Frédéric, je ne serais pas là pour le défendre. Si j’avais le moindre doute, il n’approcherait pas mes enfants”, a affirmé cette brillante cardiologue.Les proches de l’accusé entendus lundi ont tous fait part de leur “besoin de vérité” et dénoncé “une enquête à charge contre lui depuis le départ, sans aucune preuve”.Des témoins ont dit à la barre leur plaisir à travailler avec le docteur Péchier, un médecin avec de “l’empathie”, “sympa” et “très professionnel”.Jugé pour 30 empoisonnements commis entre 2008 et 2017 à Besançon, Frédéric Péchier encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu d’ici au 19 décembre.






