Autrefois symbole d’unité, une bibliothèque canado-américaine s’adapte à l’ère Trump

Dans une petite ville pittoresque sur la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, des pelles mécaniques s’affairent, sous un ciel lourd de pluie, à redonner accès aux Canadiens à une bibliothèque transfrontalière, après une décision de l’administration Trump de mettre fin à son statut d’exception.Durant plus d’un siècle, les Canadiens de Stanstead ont utilisé la porte d’entrée de la bibliothèque située en territoire américain sans avoir à passer par la douane, une dérogation que l’administration de Donald Trump a supprimée en mars.”C’est la fin de quelque chose”, affirme aujourd’hui la présidente du conseil d’administration de la Bibliothèque Haskell, Sylvie Boudreau, les pieds posés sur la ligne noire démarquant la frontière canado-américaine, tracée sur le sol de l’édifice.”Lorsque l’annonce a été faite (…) il y avait beaucoup, beaucoup de colère des deux côtés”, ajoute-t-elle.L’accès privilégié des Canadiens à la bibliothèque Haskell avait déjà été mis à mal par le durcissement des contrôles aux frontières à la suite des attaques du 11 septembre aux Etats-Unis, puis avait presque disparu en raison des mesures sanitaires durant la pandémie de Covid-19.Mais c’est finalement l’administration de Donald Trump qui a mis fin en mars au symbole d’unité canado-américaine de cette petite ville de quelque 2.800 habitants, avec ses grandes maisons victoriennes entourées d’amples porches de bois, située à une heure et demie au sud de Montréal.Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP) interdit désormais aux Canadiens d’utiliser les quelques mètres de trottoir en sol américain donnant accès à la bibliothèque, en raison, selon lui, de “l’augmentation continue des activités transfrontalières illicites”.- “Toujours unis” -La décision a ébranlé les riverains des deux côtés de la frontière.Jonas Horsky, un Franco-Américain de 41 ans qui fréquente la bibliothèque d’architecture victorienne pour son contenu bilingue, se dit “nostalgique”.”On a toujours été unis, on s’est toujours rendu visite, mais maintenant on a notre passeport avec nous. Ce n’était pas comme ça avant”, affirme l’homme en tenue décontractée venu en voiture depuis Derby Line, dans l’Etat frontalier du Vermont.Pour la Canadienne Erica Masotto, surveillante au lycée anglophone de Stanstead, il est “étrange” de devoir entrer par ce qui était autrefois la sortie de secours de la bibliothèque. “C’est le symbole” qui dérange, dit-elle. “Pourquoi cette méfiance tout à coup?” – “Plus jamais la même” -Cet accroc aux relations entre le Canada et les Etats-Unis reflète la nouvelle réalité entre les deux pays.Après des menaces d’annexer son voisin du Nord, Donald Trump a lancé dès son retour à la Maison Blanche une guerre commerciale avec le Canada, qui dure depuis des mois. Jeudi, il a soudainement décidé de rompre les négociations commerciales entre les deux pays.La veille, le Premier ministre Mark Carney avait martelé son nouveau leitmotiv: “Notre relation avec les États-Unis ne sera plus jamais la même”.Ces tensions dans les hautes sphères politiques ont un impact sur le quotidien. L’agence canadienne de statistiques notait en juin un “changement notable” des habitudes de voyages des Canadiens, avec une “baisse marquée” des visites aux Etats-Unis.Marc Samson, un retraité à la chevelure argentée venu chercher sa femme qui travaille à la bibliothèque Haskell, confirme ce que disent les chiffres. “On ne va plus aux Etats-Unis”, qui sont pourtant à un jet de pierre.Les résidents transfrontaliers se disent néanmoins confiants que la rupture n’est que temporaire.”J’imagine que si le gouvernement change de l’autre côté de la frontière, ça va revenir”, glisse M. Samson.Pour la bibliothèque, “c’est seulement une fin physique”, se dit, convaincue, Sylvie Boudreau. “Au point de vue des gens, de l’amitié, de l’unité, le sens de la communauté, ça, ça s’est renforcé avec ce qui est arrivé.”

Afghanistan, Pakistan to firm up truce at Istanbul talks

Afghan and Pakistani negotiators are to meet in Istanbul Saturday to address security issues and establish a lasting ceasefire along their shared border after an outbreak of unexpectedly intense bloody clashes. The confrontation — which resulted in dozens of deaths, among them civilians — began two weeks ago following explosions in central Kabul, which the Taliban government blamed on its Pakistani neighbour, launching a retaliatory offensive at the border. Vowing a strong response, Islamabad then carried out “precision strikes” against armed groups on Afghan soil which are at the heart of the dispute, security sources said. After further clashes that left soldiers and civilians dead, both sides declared an initial 48-hour ceasefire which collapsed two days later, with Kabul blaming Islamabad. A second truce took shape on Sunday following talks in Doha thanks to mediation by Qatar and Turkey, which appears to have held, although the terms remained unclear. At Saturday’s talks, negotiators are expected to detail the “mechanisms” for ensuring the return to stability that were announced in Doha. It was not clear when the talks would begin nor where they were meeting in Istanbul. The Afghan delegation, which left for Turkey on Friday, will be led by its deputy Interior Minister Haji Najib. Islamabad has not said who it is sending for the talks. For the Taliban government, the goal is to ensure Afghanistan’s territorial integrity. For Islamabad, the negotiations must address “the menace of terrorism emanating from Afghan soil towards Pakistan,” its foreign ministry spokesman Tahir Hussain Andrabi said on Friday. – An essential meeting -Security issues are at the heart of recurring bilateral tensions. Facing a resurgence of attacks against its security forces, Islamabad has repeatedly accused its Afghan neighbour of “harbouring” groups it views as “terrorist”, primarily the Pakistani Taliban (TTP) — a charge Kabul denies. Throughout the confrontation, Islamabad demanded that the Taliban authorities “regain control” over fighters present on Afghan soil.From the Pakistani perspective, this would be key to the Istanbul talks, explained Ibraheem Bahiss, an International Crisis Group analyst in Afghanistan. “The meeting in Istanbul is going to be quite essential because that’s where the so-called mechanism would be agreed on in terms of when Pakistan has concerns that anti-Pakistan elements inside Afghanistan are doing things against Pakistan,” he told AFP. He said such “mechanisms” could involve intelligence sharing on armed groups. “For example, Pakistan would give coordinates of where they suspect TTP fighters or commanders are, and instead of carrying out strikes, Afghanistan would be expected to carry out action against them,” he said.But it was unclear if that would end the problem. “I’m not so hopeful that a technical mechanism will really address the fundamental drivers of this escalatory cycle,” he admitted.Before the latest skirmishes, Pakistan had long been the Taliban’s biggest supporter, bolstering them in Afghanistan for so-called strategic depth against arch-rival India.Two weeks ago, the initial explosions in Kabul — which triggered the escalation — took place as the Taliban foreign minister was making an unprecedented visit to India.Turkey has not confirmed any details about Saturday’s meeting beyond hailing their joint decision in Doha “to establish mechanisms to strengthen peace and stability” and pledging to “continue to support the efforts” to achieve that. 

Plus de 60 pays ont signé le traité de l’ONU contre la cybercriminalité

Plus de 60 pays ont signé samedi à Hanoï le premier traité des Nations Unies visant la cybercriminalité malgré l’opposition d’un groupe improbable d’entreprises technologiques et d’organisations de défense des droits s’inquiétant d’une surveillance étatique accrue.Ce nouveau cadre juridique international vise à renforcer la coopération internationale pour lutter contre la cybercriminalité, allant de la pédopornographie aux arnaques et au blanchiment d’argent. Il entrera en vigueur une fois ratifiée par chacun des Etats signataires.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est félicité de cette “étape importante”, ajoutant que ce n’est “que le début”.- “Une réponse mondiale forte” -“Chaque jour, des escroqueries sophistiquées détruisent des familles, volent des migrants et siphonnent des milliards de dollars de notre économie… Nous avons besoin d’une réponse mondiale forte et connectée”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie accompagnant cette signature dans la capitale vietnamienne.La Convention de l’ONU contre la cybercriminalité a été proposée pour la première fois par la Russie en 2017, et approuvée par consensus l’année dernière au terme de longues négociations.Selon ses détracteurs, son champ très large pourrait mener à des abus de pouvoir et permettre la répression d’opposants à un gouvernement au-delà des frontières du pays concerné.”De multiples inquiétudes ont été exprimées durant la négociation sur le fait que cela pourrait aboutir à contraindre les entreprises à partager des données”, a indiqué Sabhanaz Rashid Diya, fondatrice du groupe de réflexion Tech Global Institute.”C’est quasiment une marque de fabrique des pratiques problématiques des pays autoritaires utilisées contre des journalistes”, a-t-elle dit à l’AFP.Le Vietnam avait indiqué cette semaine qu’une soixantaine de pays avaient manifesté leur intention de signer ce premier traité.- “Faibles” garde-fous -“La cybercriminalité est un vrai problème mondial”, a-t-elle cependant reconnu. L’industrie de l’arnaque en ligne a explosé en Asie du Sud-Est ces dernières années, avec des milliers de personnes impliquées dans cette activité criminelle faisant des victimes dans le monde entier pour un préjudice de plusieurs milliards de dollars par an.Pour Mme Diya, “même les Etats démocratiques ont besoin d’avoir un certain degré d’accès à des données qu’ils ne peuvent pas avoir par les mécanismes existant actuellement”.Les pays démocratiques devraient voir la convention de l’ONU comme un “document de compromis” car il contient quelques clauses de protection des droits de l’Homme, juge-t-elle.Mais une dizaine d’ONG, notamment de défense des droits de l’Homme, ont dénoncé de “faibles” garde-fous. Le traité “crée un dispositif légal permettant de surveiller, conserver et échanger de l’information” entre pays, dénoncent-elles.Des groupes de la tech ont également exprimé leurs craintes.La délégation aux négociations représentant plus de 160 entreprises dont Meta, Dell et le groupe indien Infosys, vont bouder la cérémonie de signature du traité, avait annoncé son chef Nick Ashton-Hart.Les groupes de la tech ont notamment mis en garde contre une utilisation pour criminaliser les chercheurs en cybersécurité et pour “autoriser les Etats à coopérer afin de réprimer presque tous les délits qu’ils voudraient”.M. Ashton-Hart a en revanche souligné qu’un accord international déjà en vigueur, la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, comprend des clauses respectueuses des droits de l’Homme.Le lieu choisi pour la signature du traité de l’ONU a fait réagir en raison de la répression des dissidents par Hanoï.”Les autorités vietnamiennes utilisent systématiquement des lois pour censurer et réduire au silence toute critique en ligne contre le gouvernement”, a relevé Deborah Brown pour l’ONG Human Rights Watch.”La Russie a mis tout son poids en faveur de ce traité et sera certainement contente de sa signature”, a-t-elle dit à l’AFP.”Pourtant une part significative de la cybercriminalité mondiale vient de Russie, et il n’y a jamais eu besoin d’un traité pour lutter contre la cybercriminalité à l’intérieur de ses propres frontières”, a-t-elle ajouté.

Plus de 60 pays ont signé le traité de l’ONU contre la cybercriminalité

Plus de 60 pays ont signé samedi à Hanoï le premier traité des Nations Unies visant la cybercriminalité malgré l’opposition d’un groupe improbable d’entreprises technologiques et d’organisations de défense des droits s’inquiétant d’une surveillance étatique accrue.Ce nouveau cadre juridique international vise à renforcer la coopération internationale pour lutter contre la cybercriminalité, allant de la pédopornographie aux arnaques et au blanchiment d’argent. Il entrera en vigueur une fois ratifiée par chacun des Etats signataires.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est félicité de cette “étape importante”, ajoutant que ce n’est “que le début”.- “Une réponse mondiale forte” -“Chaque jour, des escroqueries sophistiquées détruisent des familles, volent des migrants et siphonnent des milliards de dollars de notre économie… Nous avons besoin d’une réponse mondiale forte et connectée”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie accompagnant cette signature dans la capitale vietnamienne.La Convention de l’ONU contre la cybercriminalité a été proposée pour la première fois par la Russie en 2017, et approuvée par consensus l’année dernière au terme de longues négociations.Selon ses détracteurs, son champ très large pourrait mener à des abus de pouvoir et permettre la répression d’opposants à un gouvernement au-delà des frontières du pays concerné.”De multiples inquiétudes ont été exprimées durant la négociation sur le fait que cela pourrait aboutir à contraindre les entreprises à partager des données”, a indiqué Sabhanaz Rashid Diya, fondatrice du groupe de réflexion Tech Global Institute.”C’est quasiment une marque de fabrique des pratiques problématiques des pays autoritaires utilisées contre des journalistes”, a-t-elle dit à l’AFP.Le Vietnam avait indiqué cette semaine qu’une soixantaine de pays avaient manifesté leur intention de signer ce premier traité.- “Faibles” garde-fous -“La cybercriminalité est un vrai problème mondial”, a-t-elle cependant reconnu. L’industrie de l’arnaque en ligne a explosé en Asie du Sud-Est ces dernières années, avec des milliers de personnes impliquées dans cette activité criminelle faisant des victimes dans le monde entier pour un préjudice de plusieurs milliards de dollars par an.Pour Mme Diya, “même les Etats démocratiques ont besoin d’avoir un certain degré d’accès à des données qu’ils ne peuvent pas avoir par les mécanismes existant actuellement”.Les pays démocratiques devraient voir la convention de l’ONU comme un “document de compromis” car il contient quelques clauses de protection des droits de l’Homme, juge-t-elle.Mais une dizaine d’ONG, notamment de défense des droits de l’Homme, ont dénoncé de “faibles” garde-fous. Le traité “crée un dispositif légal permettant de surveiller, conserver et échanger de l’information” entre pays, dénoncent-elles.Des groupes de la tech ont également exprimé leurs craintes.La délégation aux négociations représentant plus de 160 entreprises dont Meta, Dell et le groupe indien Infosys, vont bouder la cérémonie de signature du traité, avait annoncé son chef Nick Ashton-Hart.Les groupes de la tech ont notamment mis en garde contre une utilisation pour criminaliser les chercheurs en cybersécurité et pour “autoriser les Etats à coopérer afin de réprimer presque tous les délits qu’ils voudraient”.M. Ashton-Hart a en revanche souligné qu’un accord international déjà en vigueur, la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, comprend des clauses respectueuses des droits de l’Homme.Le lieu choisi pour la signature du traité de l’ONU a fait réagir en raison de la répression des dissidents par Hanoï.”Les autorités vietnamiennes utilisent systématiquement des lois pour censurer et réduire au silence toute critique en ligne contre le gouvernement”, a relevé Deborah Brown pour l’ONG Human Rights Watch.”La Russie a mis tout son poids en faveur de ce traité et sera certainement contente de sa signature”, a-t-elle dit à l’AFP.”Pourtant une part significative de la cybercriminalité mondiale vient de Russie, et il n’y a jamais eu besoin d’un traité pour lutter contre la cybercriminalité à l’intérieur de ses propres frontières”, a-t-elle ajouté.

Plus de 60 pays ont signé le traité de l’ONU contre la cybercriminalité

Plus de 60 pays ont signé samedi à Hanoï le premier traité des Nations Unies visant la cybercriminalité malgré l’opposition d’un groupe improbable d’entreprises technologiques et d’organisations de défense des droits s’inquiétant d’une surveillance étatique accrue.Ce nouveau cadre juridique international vise à renforcer la coopération internationale pour lutter contre la cybercriminalité, allant de la pédopornographie aux arnaques et au blanchiment d’argent. Il entrera en vigueur une fois ratifiée par chacun des Etats signataires.Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est félicité de cette “étape importante”, ajoutant que ce n’est “que le début”.- “Une réponse mondiale forte” -“Chaque jour, des escroqueries sophistiquées détruisent des familles, volent des migrants et siphonnent des milliards de dollars de notre économie… Nous avons besoin d’une réponse mondiale forte et connectée”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie accompagnant cette signature dans la capitale vietnamienne.La Convention de l’ONU contre la cybercriminalité a été proposée pour la première fois par la Russie en 2017, et approuvée par consensus l’année dernière au terme de longues négociations.Selon ses détracteurs, son champ très large pourrait mener à des abus de pouvoir et permettre la répression d’opposants à un gouvernement au-delà des frontières du pays concerné.”De multiples inquiétudes ont été exprimées durant la négociation sur le fait que cela pourrait aboutir à contraindre les entreprises à partager des données”, a indiqué Sabhanaz Rashid Diya, fondatrice du groupe de réflexion Tech Global Institute.”C’est quasiment une marque de fabrique des pratiques problématiques des pays autoritaires utilisées contre des journalistes”, a-t-elle dit à l’AFP.Le Vietnam avait indiqué cette semaine qu’une soixantaine de pays avaient manifesté leur intention de signer ce premier traité.- “Faibles” garde-fous -“La cybercriminalité est un vrai problème mondial”, a-t-elle cependant reconnu. L’industrie de l’arnaque en ligne a explosé en Asie du Sud-Est ces dernières années, avec des milliers de personnes impliquées dans cette activité criminelle faisant des victimes dans le monde entier pour un préjudice de plusieurs milliards de dollars par an.Pour Mme Diya, “même les Etats démocratiques ont besoin d’avoir un certain degré d’accès à des données qu’ils ne peuvent pas avoir par les mécanismes existant actuellement”.Les pays démocratiques devraient voir la convention de l’ONU comme un “document de compromis” car il contient quelques clauses de protection des droits de l’Homme, juge-t-elle.Mais une dizaine d’ONG, notamment de défense des droits de l’Homme, ont dénoncé de “faibles” garde-fous. Le traité “crée un dispositif légal permettant de surveiller, conserver et échanger de l’information” entre pays, dénoncent-elles.Des groupes de la tech ont également exprimé leurs craintes.La délégation aux négociations représentant plus de 160 entreprises dont Meta, Dell et le groupe indien Infosys, vont bouder la cérémonie de signature du traité, avait annoncé son chef Nick Ashton-Hart.Les groupes de la tech ont notamment mis en garde contre une utilisation pour criminaliser les chercheurs en cybersécurité et pour “autoriser les Etats à coopérer afin de réprimer presque tous les délits qu’ils voudraient”.M. Ashton-Hart a en revanche souligné qu’un accord international déjà en vigueur, la Convention de Budapest sur la cybercriminalité, comprend des clauses respectueuses des droits de l’Homme.Le lieu choisi pour la signature du traité de l’ONU a fait réagir en raison de la répression des dissidents par Hanoï.”Les autorités vietnamiennes utilisent systématiquement des lois pour censurer et réduire au silence toute critique en ligne contre le gouvernement”, a relevé Deborah Brown pour l’ONG Human Rights Watch.”La Russie a mis tout son poids en faveur de ce traité et sera certainement contente de sa signature”, a-t-elle dit à l’AFP.”Pourtant une part significative de la cybercriminalité mondiale vient de Russie, et il n’y a jamais eu besoin d’un traité pour lutter contre la cybercriminalité à l’intérieur de ses propres frontières”, a-t-elle ajouté.

Rana takes four as India bowl out Australia for 236 in 3rd ODI

Paceman Harshit Rana grabbed four wickets to bowl out Australia for 236 in the final one-day international as India strive to prevent a whitewash of the three-match series.The hosts were ticking along nicely at 183-3 in front of a sold-out Sydney Cricket Ground but lost their last seven wickets for just 53 to be all out with 3.2 overs left.Rana did the damage with 4-39 while Matt Renshaw top-scored on 56 after Mitchell Marsh won the toss and opted to bat.Australia have already clinched the series after a two-wicket win in Adelaide followed a seven-wicket victory at Perth, with India playing for pride.Marsh and Travis Head made a watchful start, with the visitors finding some early swing.But once they got their eye in, the runs started flowing with both going on the attack, picking off boundaries.Head looked dangerous, hitting six fours in reaching 29 off 25 balls, passing 3,000 one-day runs en route. But he failed to control a cut shot off Mohammed Siraj and was caught at backward point.Matt Short should have been run out without scoring in the same over but Shubman Gill missed a sitter with the throw and he survived.Marsh was bowled for 41, confounded by the spin of Axar Patel, and when Short (30) was well caught by Virat Kohli off Washington Sundar Australia were 124-3 after 23 overs.Shreyas Iyer pulled off a sensational backpeddling catch to remove Alex Carey (24), but hurt himself after falling heavily, casting doubt on whether he will bat.It sparked a collapse.Renshaw reached a maiden ODI half-century after being called up for the series following more than two years in the international wilderness.But with the runs drying up, he charged at Sundar and was trapped lbw, and when Mitchell Owen departed for one and Mitchell Starc for two Australia were in trouble at 201-7.Cooper Connolly made a late 23 but the tail failed to wag as India turned the screws.

Italie: à Naples, un air de déjà-vu pour Conte?

A Naples aussi, Antonio Conte va-t-il être rattrapé par son syndrome des deuxièmes saisons qui tournent au vinaigre ? Cinq mois après avoir été sacré champion d’Italie, il vient de vivre la pire défaite de sa carrière et doit vite réagir contre l’Inter Milan samedi (20h45).Jamais depuis qu’il entraîne, Conte, 56 ans, n’avait vu une de ses équipes encaisser six buts, comme son Napoli mis en morceaux (6-2) par le PSV mardi à Eindhoven en Ligue des champions.Mais, à l’entendre, l’ancien international italien, aux commandes de Naples depuis juillet 2024 après avoir dirigé la Juventus (2011-14), la Nazionale (2014-16), Chelsea (2016-18), l’Inter Milan (2019-21) et Tottenham (2021-23), s’attendait à ce que son équipe perde pied.”Il y a de la déception, mais quand on perd comme ça, ce n’est pas le fruit du hasard (…) Ce n’est pas le premier signe que quelque chose ne va pas”, a-t-il analysé.Naples vient en effet de perdre trois de ses cinq derniers matches: contre le PSV en Ligue des champions donc, mais aussi en championnat contre l’AC Milan (2-1) à San Siro et sur le terrain du Torino (1-0).- Trop de recrues? -Résultat, avant d’affronter l’Inter Milan (2e) qui vient, lui, de remporter ses sept derniers matches, le Napoli qui avait débuté la saison avec quatre victoires de suite, est rentré dans le rang (3e) en championnat et pointe à la 23e place de la phase de ligue de la C1.Pour expliquer cette mauvaise passe, Conte n’a pas manqué de surprendre les impatients tifosi napolitains: avec neuf arrivées estivales pour 115 millions d’euros, Naples a… trop recruté. “Intégrer neuf joueurs dans un vestiaire, ce n’est pas simple”, a-t-il avancé, avant de pointer du doigt, sans les nommer, l’attitude de certaines de ces recrues les exhortant à “s’intégrer avec humilité et en silence”.Impossible de ne pas penser à Kevin De Bruyne, arrivé libre de Manchester City et qui n’a guère goûté d’être remplacé contre le Milan fin septembre.S’en étaient suivis une mise au point et un rappel de la méthode Conte.”On doit retrouver l’état d’esprit qu’on avait la saison dernière: personne n’avait d’objectif personnel, personne ne faisait preuve d’égoïsme et il y avait un seule vision, servir le Napoli. On doit redevenir le Napoli”, a-t-il espéré mardi soir.- Machine grippée -La saison dernière, pour son retour en Serie A, Conte avait réalisé l’un des coups les plus retentissants de sa carrière en métamorphosant une équipe qui avait terminé 10e du championnat 2023-24 pour coiffer sur le poteau d’un point l’Inter Milan.La machine semble depuis s’être grippée. Tout un symbole, repositionné pour laisser l’axe de l’entre-jeu à De Bruyne, Scott McTominay, élu meilleur joueur de Serie A en mai dernier, n’est plus aussi souverain.Conte a beau prévenir depuis cet été que “cette saison sera plus difficile que celle du titre”, ses (nombreux) détracteurs commencent à ressortir les dossiers.Ils rappellent que l’abrasif technicien n’a jamais passé plus de deux saisons entières à chacun de ses postes depuis son passage à la Juve. Ou il a perdu son vestiaire, fatigué par sa préparation physique, son intransigeance et ses coups de gueule. Ou en rupture avec ses dirigeants, il a claqué la porte, comme à l’Inter quelques jours après le sacre de 2021.Son CV en Ligue des champions interpelle aussi: il n’a jamais fait mieux qu’un quart de finale en Ligue des champions, en 2012-13 avec un bilan plus que mitigé de 16 victoires, 14 nuls et 15 défaites. “On doit tous, moi le premier, hausser notre niveau d’un cran”, a balayé Conte.

New York se choisit un maire, un jeune socialiste part favori

La plus grande ville des Etats-Unis commence samedi à élire son nouveau maire, et le nom qui sortira des urnes le 4 novembre pourrait bien être celui de Zohran Mamdani, élu local de 34 ans issu de la gauche du Parti démocrate.Ce week-end démarre le vote anticipé par correspondance pour tous les New-Yorkais inscrits sur les listes électorales qui choisissent cette voie plutôt que de se rendre aux urnes le jour du scrutin.Depuis sa victoire surprise à la primaire démocrate en juin, Zohran Mamdani, représentant du quartier populaire du Queens à l’Assemblée de l’Etat de New York, fait figure de grand favori.Naturalisé américain en 2018, ce fils d’intellectuels issus de la diaspora indienne, musulman et socialiste revendiqué, est un farouche adversaire de Donald Trump, dont il fustige notamment les politiques économique et migratoire.Dans cette mégapole de 8,5 millions d’habitants parmi les plus chères du monde, il a bâti sa campagne sur la promesse d’une ville plus “abordable”, avec des habitations à loyers encadrés plus nombreuses, des bus et des crèches gratuits.Face à lui: l’ex-gouverneur de l’Etat Andrew Cuomo, 67 ans, figure de l’establishment démocrate qui concourt en indépendant après avoir perdu la primaire face à son jeune adversaire. Et Curtis Sliwa, un républicain de 71 ans.Selon trois sondages réalisés en octobre, Zohran Mamdani est crédité de 46 à 52% des intentions de vote, soit entre 11 et 13 points de plus qu’Andrew Cuomo. Curtis Sliwa est loin derrière (entre 15 et 19% des voix).Jeudi, l’ex-gouverneur a reçu le soutien du maire sortant, le démocrate Eric Adams, lequel avait renoncé à concourir fin septembre au vu de sondages très peu encourageants, après un mandat entaché par des accusations de corruption.Un temps adversaires, les deux hommes concentrent désormais leurs attaques sur celui qu’ils accusent d’être “anti-business”, “un charlatan qui vend du rêve” aux plus pauvres tout en étant devenu “le roi des bobos”.- Quelle réaction de Trump ? -Zohran Mamdani se voit aussi dépeint comme un “extrémiste”, renvoyé à ses déclarations passées sur la police “raciste”, ou représentant une menace pour l’importante communauté juive de la ville du fait de son militantisme propalestinien et ses positions très dures sur la politique d’Israël.Cela suffira-t-il à l’ancien ministre du Logement de Bill Clinton pour refaire son retard ?”Il est possible, mais extrêmement peu probable, que Cuomo rattrape Mamdani”, tranche Lincoln Mitchell, professeur de sciences politiques à l’université Columbia.”Il est en décalage avec une grande partie de New York. Son alarmisme, sa tendance à exagérer le problème de la criminalité et son personnage de dur à cuire appartiennent à une autre époque, et de nombreux électeurs n’y croient plus”, pense-t-il.Face à cette figure de l’establishment des dernières décennies, le jeune élu du Queens, avec ses références de “millennial” et sa grande aisance sur les réseaux sociaux, a également réussi à ramener à lui une partie de la jeunesse qui avait délaissé la politique.Vendredi il a reçu un soutien de poids en la personne d’Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, un centriste du parti.Un retrait de la course du républicain Curtis Sliwa, que beaucoup appellent de leurs voeux, pourrait ouvrir le front anti-Mamdani. Mais le candidat au béret rouge – qu’il porte quasi en permanence – ne veut pas en entendre parler.Dans ces circonstances, Donald Trump lui-même semble s’être résolu à une victoire de Zohran Mamdani, promettant déjà de lui mettre des bâtons dans les roues.”Je regarde les sondages et il semble que nous allons avoir un communiste comme maire de New York (…) Mais voici la bonne nouvelle: il devra passer par la Maison Blanche. Tout passe par la Maison Blanche”, a-t-il lancé mardi.Des déclarations qui font également craindre un durcissement des autorités fédérales à l’égard de la ville, après une intervention spectaculaire de la police de l’immigration cette semaine dans Manhattan.