L’Iran menace Israël d’une riposte “plus dévastatrice”, au 9e jour de guerre

Le président iranien Masoud Pezeshkian a menacé samedi Israël d’une riposte “plus dévastatrice” à son attaque, et exclu tout arrêt du programme nucléaire de Téhéran, au neuvième jour de la guerre meurtrière entre les deux pays ennemis.  Le président américain Donald Trump a quant à lui donné vendredi au “maximum” deux semaines à l’Iran pour éviter d’éventuelles frappes américaines. Selon des sites de suivi de vols et le New York Times, des avions bombardiers B-2 ont décollé des Etats-Unis et se dirigeaient vers l’ouest.”Notre riposte à la poursuite de l’agression (…) sera encore plus dévastatrice”, a averti samedi M. Pezeshkian lors d’un appel à son homologue français, Emmanuel Macron, selon l’agence officielle IRNA. Samedi soir, Téhéran a annoncé le lancement d’une “vague importante de drones d’attaque et de drones kamikaze” vers Israël.Israël a de son côté prévenu d’une “longue” opération militaire, le chef de la diplomatie, Gideon Saar, affirmant que le risque que Téhéran se dote de “la bombe atomique” avait déjà été “retardé d’au moins deux ou trois ans”. Assurant que son ennemi juré était sur le point de l’acquérir, Israël a lancé le 13 juin une attaque massive contre des centaines de sites militaires et nucléaires, tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques de l’atome. L’Iran dément vouloir se doter de l’arme atomique, mais défend son droit à un programme nucléaire civil.L’Iran et Israël ont échangé de nouvelles frappes samedi, et dans la soirée, Israël a annoncé mener des raids dans la région de Bandar Abbas, grand port du sud de l’Iran, dans le détroit d’Ormuz, tandis que des médias iraniens ont rapporté qu’une base militaire dans le sud de Téhéran avait été touchée et fait état de frappes sur Chiraz, grande ville du sud de l’Iran.Téhéran a de son côté affirmé avoir “touché 14 cibles militaires stratégiques” dans la nuit de vendredi à samedi, dont une raffinerie de pétrole à Haïfa et la base aérienne d’Ovda dans le sud d’Israël.- Trois gradés des Gardiens tués -L’armée israélienne a annoncé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, dont Saïd Izadi, en charge selon elle de la coordination avec le Hamas palestinien.  Les autres sont Aminpour Joudaki, accusé d’avoir dirigé des attaques de drones sur Israël, et Behnam Chahriyari, rendu “responsable” des irantransferts d’armes de Téhéran à ses alliés régionaux. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), des frappes israéliennes ont touché un atelier de production de centrifugeuses – utilisées pour enrichir l’uranium – sur le site nucléaire d’Ispahan (centre), sans conséquence “en termes de radiation”. Les bombardiers stratégiques furtifs B-2, partis de la base de l’armée de l’air Whiteman dans le Missouri (centre des Etats-Unis) selon plusieurs sources, sont les seuls capables de transporter des puissantes bombes en mesure de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, dont à Fordo, au sud de Téhéran.Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, a lui affirmé samedi que le réacteur d’Arak (centre) visé jeudi par Israël était dédié aux domaines de la santé et de la médecine. Côté iranien, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, a indiqué samedi le ministère de la Santé. L’ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA) a fait état d’au moins 657 morts. Les tirs iraniens en riposte sur Israël ont fait 25 morts, selon les autorités. Les agences de presse iraniennes ont rapporté samedi la mort d’un adolescent et neuf militaires, dans le centre, le nord-ouest et l’ouest du pays dans des frappes israéliennes. A l’hôpital Rasoul Akram de Téhéran, Shahram, coursier de 33 ans, raconte avoir été touché par une “explosion” alors qu’il faisait une livraison à moto. A Téhéran, aux allures de ville en confinement, l’immense majorité des commerces sont restés fermés et l’accès à internet était toujours fortement limité, selon des journalistes de l’AFP sur place. En soirée, un important dispositif de sécurité était visible aux carrefours des grands axes, et plusieurs véhicules blindés ont patrouillé sur l’avenue Vali-Asr, une des principales artères. Des hommes armés à moto circulaient dans certains quartiers.- La “peur et une sorte de vide” -En Israël, une habitation a été endommagée par un drone à Beit Shean (nord), où un photographe de l’AFP a vu un trou béant dans une façade noircie par une explosion au rez-de chaussée.”J’ai peur, je ressens une sorte de vide”, témoigne à Tel-Aviv, Avram, 58 ans. Malgré les nuits d’alerte, un autre habitant, Omer, soutient l’offensive, “car la prochaine étape pour l’Iran aura été la fabrication d’une bombe nucléaire”. Après une rencontre vendredi à Genève avec ses homologues allemand, français et britannique, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a clarifié que Téhéran ne reprendrait pas de négociations nucléaires avec Washington sans arrêt des attaques israéliennes.M. Saar a par ailleurs fait état sur X d’une tentative d’attentat ourdie par l’Iran contre des Israéliens à Chypre, déjouée avec l’aide des autorités de Nicosie. La police chypriote a annoncé l’arrestation d’un homme soupçonné d'”espionnage” et “terrorisme”, auquel des médias chypriotes ont prêté des liens avec l’Iran.

L’Iran menace Israël d’une riposte “plus dévastatrice”, au 9e jour de guerre

Le président iranien Masoud Pezeshkian a menacé samedi Israël d’une riposte “plus dévastatrice” à son attaque, et exclu tout arrêt du programme nucléaire de Téhéran, au neuvième jour de la guerre meurtrière entre les deux pays ennemis.  Le président américain Donald Trump a quant à lui donné vendredi au “maximum” deux semaines à l’Iran pour éviter d’éventuelles frappes américaines. Selon des sites de suivi de vols et le New York Times, des avions bombardiers B-2 ont décollé des Etats-Unis et se dirigeaient vers l’ouest.”Notre riposte à la poursuite de l’agression (…) sera encore plus dévastatrice”, a averti samedi M. Pezeshkian lors d’un appel à son homologue français, Emmanuel Macron, selon l’agence officielle IRNA. Samedi soir, Téhéran a annoncé le lancement d’une “vague importante de drones d’attaque et de drones kamikaze” vers Israël.Israël a de son côté prévenu d’une “longue” opération militaire, le chef de la diplomatie, Gideon Saar, affirmant que le risque que Téhéran se dote de “la bombe atomique” avait déjà été “retardé d’au moins deux ou trois ans”. Assurant que son ennemi juré était sur le point de l’acquérir, Israël a lancé le 13 juin une attaque massive contre des centaines de sites militaires et nucléaires, tuant les plus hauts gradés du pays et des scientifiques de l’atome. L’Iran dément vouloir se doter de l’arme atomique, mais défend son droit à un programme nucléaire civil.L’Iran et Israël ont échangé de nouvelles frappes samedi, et dans la soirée, Israël a annoncé mener des raids dans la région de Bandar Abbas, grand port du sud de l’Iran, dans le détroit d’Ormuz, tandis que des médias iraniens ont rapporté qu’une base militaire dans le sud de Téhéran avait été touchée et fait état de frappes sur Chiraz, grande ville du sud de l’Iran.Téhéran a de son côté affirmé avoir “touché 14 cibles militaires stratégiques” dans la nuit de vendredi à samedi, dont une raffinerie de pétrole à Haïfa et la base aérienne d’Ovda dans le sud d’Israël.- Trois gradés des Gardiens tués -L’armée israélienne a annoncé avoir tué trois commandants des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de l’Iran, dont Saïd Izadi, en charge selon elle de la coordination avec le Hamas palestinien.  Les autres sont Aminpour Joudaki, accusé d’avoir dirigé des attaques de drones sur Israël, et Behnam Chahriyari, rendu “responsable” des irantransferts d’armes de Téhéran à ses alliés régionaux. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), des frappes israéliennes ont touché un atelier de production de centrifugeuses – utilisées pour enrichir l’uranium – sur le site nucléaire d’Ispahan (centre), sans conséquence “en termes de radiation”. Les bombardiers stratégiques furtifs B-2, partis de la base de l’armée de l’air Whiteman dans le Missouri (centre des Etats-Unis) selon plusieurs sources, sont les seuls capables de transporter des puissantes bombes en mesure de détruire les installations nucléaires iraniennes profondément enfouies, dont à Fordo, au sud de Téhéran.Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, a lui affirmé samedi que le réacteur d’Arak (centre) visé jeudi par Israël était dédié aux domaines de la santé et de la médecine. Côté iranien, la guerre a fait plus de 400 morts et 3.056 blessés, en majorité des civils, a indiqué samedi le ministère de la Santé. L’ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA) a fait état d’au moins 657 morts. Les tirs iraniens en riposte sur Israël ont fait 25 morts, selon les autorités. Les agences de presse iraniennes ont rapporté samedi la mort d’un adolescent et neuf militaires, dans le centre, le nord-ouest et l’ouest du pays dans des frappes israéliennes. A l’hôpital Rasoul Akram de Téhéran, Shahram, coursier de 33 ans, raconte avoir été touché par une “explosion” alors qu’il faisait une livraison à moto. A Téhéran, aux allures de ville en confinement, l’immense majorité des commerces sont restés fermés et l’accès à internet était toujours fortement limité, selon des journalistes de l’AFP sur place. En soirée, un important dispositif de sécurité était visible aux carrefours des grands axes, et plusieurs véhicules blindés ont patrouillé sur l’avenue Vali-Asr, une des principales artères. Des hommes armés à moto circulaient dans certains quartiers.- La “peur et une sorte de vide” -En Israël, une habitation a été endommagée par un drone à Beit Shean (nord), où un photographe de l’AFP a vu un trou béant dans une façade noircie par une explosion au rez-de chaussée.”J’ai peur, je ressens une sorte de vide”, témoigne à Tel-Aviv, Avram, 58 ans. Malgré les nuits d’alerte, un autre habitant, Omer, soutient l’offensive, “car la prochaine étape pour l’Iran aura été la fabrication d’une bombe nucléaire”. Après une rencontre vendredi à Genève avec ses homologues allemand, français et britannique, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi a clarifié que Téhéran ne reprendrait pas de négociations nucléaires avec Washington sans arrêt des attaques israéliennes.M. Saar a par ailleurs fait état sur X d’une tentative d’attentat ourdie par l’Iran contre des Israéliens à Chypre, déjouée avec l’aide des autorités de Nicosie. La police chypriote a annoncé l’arrestation d’un homme soupçonné d'”espionnage” et “terrorisme”, auquel des médias chypriotes ont prêté des liens avec l’Iran.

Pro-Palestinian protest leader defiant despite US deportation threat

Mahmoud Khalil, one of the most prominent leaders of US pro-Palestinian campus protests, pledged Saturday to keep campaigning after he was released from a federal detention center.”Even if they would kill me, I would still speak for Palestine,” Khalil said as he was greeted by cheering supporters at Newark airport, just outside New York City. Khalil, a legal permanent resident in the United States who is married to a US citizen and has a US-born son, had been in custody since March facing potential deportation.He was freed from a federal immigration detention center in Louisiana on Friday, hours after a judge ordered his release on bail.The Columbia University graduate was a figurehead of student protests against US ally Israel’s war in Gaza, and the Trump administration labeled him a national security threat.”Just the fact I am here sends a message — the fact that all these attempts to suppress pro-Palestine voices have failed now,” said Khalil, who is still fighting his potential expulsion from the United States.He spoke alongside his wife Noor Abdalla, who gave birth to the couple’s first child while Khalil was in detention, as well as Democratic congresswoman Alexandria Ocasio-Cortez.”Mahmoud Khalil was imprisoned for 104 days by this administration, by the Trump administration, with no grounds and for political reasons, because Mahmoud Khalil is an advocate for Palestinian human rights,” Ocasio-Cortez said.”This is not over, and we will have to continue to support this case,” she added.Khalil, who was born in Syria to Palestinian parents, is not allowed to leave the United States except for “self-deportation” under the terms of his release.He also faces restrictions on where he can travel within the country.President Donald Trump’s government has justified pushing for Khalil’s deportation by saying his continued presence in the United States could carry “potentially serious adverse foreign policy consequences.”Beyond his legal case, Khalil’s team fears he could face threats out of detention.”We are very mindful about his security, and the irony is that he is the one being persecuted,” Baher Azmy, one of his lawyers, told AFP. “But he is committed to peace and because he is rejecting US government policy he is under threat,” Azmy added, without elaborating on any security measures in place for Khalil and his family.

Pro-Palestinian protest leader defiant despite US deportation threat

Mahmoud Khalil, one of the most prominent leaders of US pro-Palestinian campus protests, pledged Saturday to keep campaigning after he was released from a federal detention center.”Even if they would kill me, I would still speak for Palestine,” Khalil said as he was greeted by cheering supporters at Newark airport, just outside New York City. Khalil, a legal permanent resident in the United States who is married to a US citizen and has a US-born son, had been in custody since March facing potential deportation.He was freed from a federal immigration detention center in Louisiana on Friday, hours after a judge ordered his release on bail.The Columbia University graduate was a figurehead of student protests against US ally Israel’s war in Gaza, and the Trump administration labeled him a national security threat.”Just the fact I am here sends a message — the fact that all these attempts to suppress pro-Palestine voices have failed now,” said Khalil, who is still fighting his potential expulsion from the United States.He spoke alongside his wife Noor Abdalla, who gave birth to the couple’s first child while Khalil was in detention, as well as Democratic congresswoman Alexandria Ocasio-Cortez.”Mahmoud Khalil was imprisoned for 104 days by this administration, by the Trump administration, with no grounds and for political reasons, because Mahmoud Khalil is an advocate for Palestinian human rights,” Ocasio-Cortez said.”This is not over, and we will have to continue to support this case,” she added.Khalil, who was born in Syria to Palestinian parents, is not allowed to leave the United States except for “self-deportation” under the terms of his release.He also faces restrictions on where he can travel within the country.President Donald Trump’s government has justified pushing for Khalil’s deportation by saying his continued presence in the United States could carry “potentially serious adverse foreign policy consequences.”Beyond his legal case, Khalil’s team fears he could face threats out of detention.”We are very mindful about his security, and the irony is that he is the one being persecuted,” Baher Azmy, one of his lawyers, told AFP. “But he is committed to peace and because he is rejecting US government policy he is under threat,” Azmy added, without elaborating on any security measures in place for Khalil and his family.

Nigeria receives over 100 looted artifacts from the NetherlandsSat, 21 Jun 2025 21:14:20 GMT

The Netherlands on Saturday officially handed back to Nigeria 119 precious ancient sculptures, stolen from the former kingdom of Benin more than 120 years ago during the colonial era.It is the latest return of artefacts to Africa, as pressure mounts on Western governments and institutions to hand back the spoils of colonial oppression.Nigeria celebrated the …

Nigeria receives over 100 looted artifacts from the NetherlandsSat, 21 Jun 2025 21:14:20 GMT Read More »

Alassane Ouattara, l’économiste devenu incontournable président en Côte d’Ivoire

Économiste, opposant puis président: Alassane Ouattara, désigné samedi par son parti pour briguer un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, est devenu le maître du jeu politique dans son pays qu’il gouverne depuis 2011, au risque d’être accusé de confisquer le pouvoir par ses détracteurs.S’il accepte cette investiture, il fera figure de grand favori pour le scrutin présidentiel prévu le 25 octobre, en l’absence des principaux leaders d’opposition, exclus de l’élection par des décisions de justice.Ses partisans le martelaient depuis des mois: il est leur candidat “naturel” et à bientôt 84 ans – il les aura le 1er janvier -, il reste le leader incontesté de la majorité. L’opposition, elle, l’accuse de “dérives autoritaires” et de choisir ses adversaires.Alassane Dramane Ouattara (ADO) a longtemps tourné autour du pouvoir. Après une longue carrière au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (Bceao), il est appelé pour être Premier ministre en 1990 par le “père” de la nation ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny (1960-1993). Né à Dimbokro en 1942, dans le centre de la Côte d’Ivoire, ce musulman malinké (ethnie du nord) marié à une Française chrétienne a accompli la majeure partie de sa scolarité au Burkina Faso voisin et a longtemps été désigné comme un Burkinabè. A la mort d’Houphouët-Boigny, en 1993, sa nationalité ivoirienne est remise en doute par les tenants de l’idéologie xénophobe de “l’ivoirité”.En 2000, sa candidature à la présidentielle est rejetée pour “nationalité douteuse”, puis la Côte d’Ivoire bascule deux ans plus tard dans une profonde crise politique qui coupe le pays en deux pendant quasiment une décennie.Les partisans de M. Ouattara soutiennent une rébellion et contrôlent le Nord face au pouvoir du président Laurent Gbagbo (2000-2011) qui tient le Sud.La crise atteint son paroxysme lors de la présidentielle de 2010: cette fois M. Ouattara peut participer et l’emporte. La victoire est contestée par M. Gbagbo et la Côte d’Ivoire s’enfonce dans des mois de violences, qui feront plus de 3.000 morts et qui aboutiront à l’arrestation du président sortant.- Infrastructures et inégalités -Devenu président, ce libéral francophile, adoubé par la communauté internationale, parvient à séduire les investisseurs qui reviennent rapidement en Côte d’Ivoire, où beaucoup est à reconstruire. 14 ans plus tard, il vante son bilan macroéconomique et un pays transformé: premier producteur mondial de cacao, une croissance dépassant quasiment chaque année les 7%, des routes, des ponts, l’électrification rurale, des stades…Mais les inégalités restent importantes, tout comme la corruption, et ses détracteurs lui reprochent un endettement incontrôlé (autour de 60% du PIB), ainsi que de profondes lacunes dans l’éducation et la santé publique.Sur la scène internationale, l’organisation – et la victoire – de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en janvier 2024 est un succès.Pendant son troisième mandat, Alassane Ouattara a aussi vu la situation sécuritaire au Sahel se dégrader.La Côte d’Ivoire doit désormais composer avec des voisins dirigés par des juntes militaires qui lui sont hostiles – en particulier le Burkina Faso – et dont les territoires sont infestés de jihadistes. Une menace qu’elle réussit pour l’heure à endiguer.”L’Afrique a très peu de dirigeants comme Ouattara. Il a l’expérience, la sérénité, la connaissance du monde, c’est un interlocuteur essentiel dans la région”, assure un proche du président.Sur le plan interne, le pays a retrouvé la stabilité mais reste gouverné d’une main de fer et les manifestations sont rarement autorisées.Sur le plan de la réconciliation, peu de partisans du camp Ouattara ont été jugés pour les crimes de la crise de 2010-2011, mais après son acquittement définitif par la justice internationale, Laurent Gbagbo a pu rentrer en Côte d’Ivoire en 2021.Il a été gracié un mois plus tard, laissant penser que les plaies de la crise étaient en train de se refermer.Mais dans le jeu politique, le technocrate Ouattara est devenu celui qui dicte le tempo et il n’ira pas jusqu’à amnistier son vieux rival, le laissant ainsi hors course pour la présidentielle de 2025.”Si on ne laisse pas aux autres la capacité de se battre pour être au pouvoir, ce n’est plus la démocratie”, tance Laurent Gbagbo.Réélu en 2015 avec 83% et en 2020 avec plus de 94%, après une révision contestée de la Constitution, Alassane Ouattara se dirige vers un nouveau score fleuve en l’absence des principaux opposants. En 2020, il avait dit vouloir passer la main. Mais le décès de son dauphin, Amadou Gon Coulibaly, l’avait poussé à rempiler pour une élection qui sera marquée par des violences faisant 85 morts. Depuis, Alassane Ouattara a souvent répété qu’il avait “une demi-douzaine de successeurs potentiels”. Ils pourraient attendre encore quelques années. 

Pic de l’épisode de chaleur, impact possible sur le parc nucléaire dès lundi

Le pic de chaleur enregistré sur l’ouest de la France va se décaler vers l’est dimanche et pourrait peser dès le lendemain sur la production d’électricité du parc nucléaire, qui dépend des cours d’eau pour se refroidir, a prévenu EDF samedi.Météo-France avait décrété pour samedi la vigilance orange “canicule” dans 16 départements, principalement dans l’ouest de la France, mais aussi en Isère et dans le Rhône.Malgré un retour très progressif de la fraîcheur par la Normandie et la Bretagne samedi soir, avec la Manche, l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan rétrogradés en vigilance jaune à 22h00, les deux départements alpins sont maintenus en alerte orange dimanche, comme onze autres départements de l’ouest.”En raison des prévisions de températures élevées du Rhône (le fleuve, NDLR), des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le parc de production nucléaire d’EDF à partir du lundi 23 juin, et plus particulièrement le site de Bugey”, dans l’Ain, a signalé EDF.Cette prévision sera encore affinée à “J-1”, a précisé le groupe.L’activité des centrales nucléaires, qui pompent l’eau des cours d’eau adjacents – ou de la mer le cas échéant – pour leur refroidissement, avant de la rejeter plus chaude, est encadrée par des seuils d’échauffement et de débit pour protéger la faune et la flore.Selon Météo-France, samedi après-midi a constitué le pic de l’épisode sur une grande moitié sud-ouest du pays (Ile-de-France incluse), mais ce pic n’est attendu que dimanche sur la moitié est, avec 34°C à 37°C.Dans ce contexte, le ministre de la Santé Yannick Neuder a insisté sur “les règles essentielles: ne pas s’exposer à la chaleur, particulièrement entre 11H00 du matin et 16H00 (…) se couvrir, mettre des chapeaux, des casquettes, de la crème”.Il a aussi appelé les Français à s’hydrater et à modérer leur consommation d’alcool, particulièrement dans le cadre de la Fête de la musique. La ministre chargée du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a de son côté souligné sur X l’importance d’adapter les conditions de travail à ces fortes chaleurs, rappelant aux employeurs leur obligation légale de garantir la sécurité des salariés.Selon Yannick Neuder, près de 3.700 décès liés à la canicule ont été recensés l’an dernier. – Piscines et îlots de fraîcheur -Plusieurs villes ont décidé de laisser ouverts des parcs et jardins toute la nuit jusqu’à la fin de cet épisode précoce de chaleur pour permettre aux habitants de se rafraîchir, à l’instar de Tours ou de Rennes.A Toulouse, la mairie a étendu les horaires d’ouverture de la piscine Nakache, un grand bassin ludique situé non loin du centre historique.A Montpellier, sur une place du centre-ville, des dizaines d’enfants ont profité samedi d’un alignement de fontaines, îlot de fraîcheur inauguré en juin 2024 par la municipalité avec 70 jets accessibles sur 200 mètres de long. “Nous vivons en appartement, sans climatisation, les enfants sont très vite énervés”, a témoigné Céline Cazalet, mère de deux enfants de 5 et 8 ans.Selon le maire Michaël Delafosse, ces aménagements permettent de réduire la température de 2 à 7°C.Dans la région de Bordeaux, beaucoup ont fui l’intérieur des terres pour se replier vers la côte, comme à Carcans (Gironde), à une cinquantaine de kilomètres et avec six ou sept degrés de moins samedi. “Dans la maison, c’est invivable. Ce matin, on est parti et il faisait 27 degrés après avoir passé la nuit porte ouverte”, a expliqué à l’AFP Sébastien Droz-Vincent, livreur résidant à Parempuyre, au nord de Bordeaux.- Incendies et ozone -La chaleur renforce les risques de feux de forêt et certaines préfectures ont pris des décrets pour limiter la circulation dans les zones boisées, comme dans la Sarthe ou en Loire-Atlantique, ou pour interdire les feux d’artifice.De nombreux départements ont aussi émis des alertes à la pollution à l’ozone samedi dans toute la France. Le préfet des Bouches-du-Rhône, où cette pollution est couplée à un épisode de particules fines, a déclenché la mise en place de la circulation différenciée dimanche à partir de 06h00 “sur la zone correspondant à l’emprise de géographique de la Zone à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) de la métropole Aix-Marseille-Provence.”Seuls les véhicules autorisés à vignette Crit’Air verte (électrique et hydrogène), violette (classe 1) ou jaune (classe 2) seront autorisés à y circuler. “Vingt-cinq” épisodes de chaleur “ont été observés en France entre 1947 et 2010” puis “25 déjà entre 2011 et 2025”, ce qui “montre bien l’accélération” de la fréquence sur fond de réchauffement climatique, a noté Lauriane Batté, climatologue de Météo-France.burs-ban/clr